(✰) message posté Mer 31 Déc 2014 - 16:44 par Invité
Naël avait glissé le carton d'invitation partout dans l'appartement. Dans son armoire, ses DVDs de Game of Thrones, le frigo, son tiroir à sous-vêtements, le sapin de Noël, la boîte aux lettres, sous son oreiller, sur la télévision et aussi dans son casier à l'hôpital. En somme, il avait imprimé assez d'exemplaire de l'invitation pour supplier Remy pendant longtemps. Et c'est là, un matin, alors qu'elle sortait de la douche, qu'il avait sorti sa dernière carte. Naël Valentine est un crétin. Pendant trois minutes, alors qu'elle était gelée dans une petite serviette, son colocataire lui avait servi un discours. Il avait affirmé être un excellent danseur, qu'ils allaient bien s'amuser et qu'elle aurait droit à une soirée mémorable. Elle aurait aimé refusé une énième fois. Parce que, ce genre de soirée, c'est tout ce qu'elle déteste. C'est niais, cliché, ça transpire les paillettes et c'est vraiment pas son style. Bien sûr, rien ne l'obligeait à céder aux caprices de Naël. Mais après sa conversation avec Milan à l'hôpital, la perspective de passer sa soirée seule devant les bêtisiers de fin d'année l'avait subitement encouragé à accepter cette invitation. Sa seule condition ? Qu'ils réalisent, après le bal, la danse des deux personnages principaux du film Dirty Dancing. Une requête idiote, juste pour l'emmerder. Naël n'avait pas semblé comprendre sa référence au début. Alors ils ont naturellement passé l'après-midi à visionner le film. Ils ont rigolé, se sont souvent moqués de Bébé et ont tenté à trois reprises de faire la célèbre danse interprétée par Bébé et Johnny à la fin du film. Un véritable échec, au point où ils ont cassé l'un des saladiers en verre de Romy. C'est ainsi, qu'elle se retrouve, le jour J, à sortir de la salle de bain dans sa longue robe rose bustier. Robe qu'elle a acheté avec Ivana, comme toujours. Ça lui rappelle ses concours de miss. Un sourire prend place sur ses lèvres et elle rejoint rapidement Naël à l'entrée de l'appartement. Il pue la fierté tellement il est content de l'avoir obligé. Mais l'image de la mère de Milan devant sa télévision apparaît soudainement dans ses pensées. Et ça l'incite à sortir de l'appartement et à montrer une joie soudaine pour cette soirée. Le trajet jusqu'à Buckingham lui parait interminable. Naël ressemble à un gosse qui se rend à sa première fête. Sa bonne humeur communicative suffit à contaminer Remy. Elle retrouve sa joie naturelle et arrivée à destination, elle s'empresse de sortir de la voiture pour passer son bras sous celui de Naël. L'intérieur de Buckingham est à l'image de l'extérieur : grandiose. Remy sourit simplement, pas dû genre à commenter ou s'émerveiller sur la décoration d'une salle. Sauf si elle venait à visiter les studios de Game of Thrones, naturellement. « On dirait que tu vas auditionner pour le prochain James Bond avec ton costume. Si j'avais su, j'aurais mis l'une des robes de Emilia Clarke dans Game of Thrones. » avoue-t-elle, dans un rire. Parce que, quitte à s'habiller comme des acteurs, autant choisir son favori. Toujours accrochée au bras de Naël, elle s'avance dans la salle. « Tu sais si Romy vient ? » Elle avait bien tenté de jouer l'entremetteuse entre Milan et sa colocataire, mais aucune garantie que ça ait marché.
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(✰) message posté Mer 31 Déc 2014 - 16:53 par Invité
new year's eve bal. Au départ, elle ne comptait pas se rendre au bal. Elle se disait que cela allait être une mauvaise idée et qui plus est, Maura n'avait pas de cavalier alors que l'invitation disait qu'il fallait venir accompagner. Ça, c'était lorsque l'invitation avait abouti dans sa boîte postale. Quelques jours plus tard, elle changea d'avis lorsque Matteo l'invita à se rendre au bal ensemble. D'abord, elle avait été surprise, mais Maura accepta pour deux raisons bien précises : premièrement, Annabelle y allait avec un autre homme que son mari et Maura mourrait d'envie de connaître l'identité de cet inconnu et deuxièmement elle envie d'y aller à ce fichu. Après tout, elle avait bien reçue une invitation. Puis, elle y allait avec Matteo. Matteo lui plaisait. Elle connaissait Matteo alors forcément la soirée allait bien se dérouler. Si elle savait. Une semaine avant l'événement, Maura avait cherché une robe dans sa penderie qui pourrait convenir au bal, mais rien ne plaisait à la jeune femme. Alors, elle décida de piocher dans ses économies pour magasiner une robe et les accessoires qui iraient avec la robe. Une journée de magasinage intensif, elle trouva la robe parfaite à ses yeux. Une magnifique robe dans les teintes bleuté où le dos était ouvert, mais couvert de dentelle. Une robe qui allait très bien avec sa chevelure de feu. Cela faisait un bien fou à Maura d'enfiler des vêtements qui mettaient en valeur son corps. Certes, elle était en permanence très féminine dans ses ensembles, mais cette robe lui donnait l'impression d'être véritablement féminine. Bref, elle agença le tout à des accessoires argentés. Deux heures avant que Matteo vienne chercher Maura, elle enfila la robe et s'examina dans la glace. La robe lui allait toujours bien ce qui était formidable. Par la suite, Maura procéda à rendre son visage un peu plus humain en appliquant du maquillage sur celui-ci. Un maquillage sobre pour ensuite brosser sa chevelure et tresser ses cheveux. Enfilant les talons hauts argentés, Maura était enfin prête à partir sauf qu'elle devait attendre Matteo. Lorsqu'elle entendit des coups à sa porte, elle inspira profondément. C'était lui. Avant d'aller ouvrir, elle jeta un dernier regard à son reflet dans le miroir. « Ok, Maura. Tu es magnifique. » Se dit-elle à elle-même. Un petit encouragement avant de se rendre à un événement où tout le monde allaient être bien vêtus. À nouveau, elle inspira profondément avant d'enfiler son manteau et d'ouvrir la porte pour sourire à Matteo. Ils quittaient l'immeuble de Maura pour se rendre jusqu'au Buckingham Palace où avait lieu le bal. Lorsqu'ils arrivèrent au palais, elle serra fortement le bras de Matteo. Pas au point de le briser en mille morceaux, mais au point où cela lui ferait mal. « J'habite depuis toujours à Londres et je n'ai jamais visité le palais et je suis excité comme une puce. » Maura ressemblait à une fillette dans un magasin de bonbons. L'intérieur était encore plus beau et Maura commença à regarder autour d'elle dans l'espoir de croiser une personne qu'elle connaissait ou encore à trouver Annabelle pour voir l'inconnu qui l'accompagnait.
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(✰) message posté Mer 31 Déc 2014 - 18:28 par Invité
A trois reprises, elle a demandé à Patrick de quelle couleur était sa robe. Blanche, qu'il a dit, avec cet air qui se veut enthousiaste. Pepper s'est contentée d'un sourire. Plus par politesse que par joie. Le blanc, elle ne sait plus à quoi ça ressemble. Ses souvenirs lui renvoient une image lumineuse mais ça reste flou, trop lointain. Alors, pour ne pas froisser son frère, elle ajoute un vague « merci ». A sa voix, il semble heureux, complètement euphorique à l'idée de passer la soirée à Buckingham. Il est le seul membre de la famille Fitz, avec Pepper à se rendre au bal. Sa sœur ainée arrive rapidement dans l'immense salle de bain de la maison familiale. Et elle s'attaque aussitôt à la coiffure de Pepper. Assise sur une chaise, la concernée se laisse faire, peu habituée à se pomponner ou prendre du temps pour elle. D'habitude, elle se coiffe d'une perruque, un carré simple et court. Mais tous les Fitz se sont ligués contre Pepper, avec cette même requête : interdiction de porter une fausse coiffure pour un bal. Elle a donc soupiré et s'est laissée aller entre les mains de sa sœur. Elle qui d'habitude aurait préféré s'installer sur le canapé, écouter un match de foot, boire une bière et rigoler avec des amis. Voilà qu'elle se trouve une passion étrange pour les bals. Sa part de féminité découd de cette lubie probablement. Après une bataille acharnée, elle a même réussit à convaincre Bradley de l'y accompagner. Elle l'a supplié et a utilisé des excuses vieilles comme le monde : « tu ne vas pas me laisser passer la soirée toute seule chez moi, dans le noir, j'ai besoin d'être accompagnée, tu sais bien ». Hors de question qu'il reste enfermé chez lui le soir du nouvel an alors qu'une soirée à Buckingham leur est offerte. Sa coiffure terminée, Pepper rejoint la porte d'entrée de la maison familiale. Elle avait convenu avec Brad, qu'elle le rejoindrait directement à Buckingham. C'est donc aux bras de son frère, Patrick, qu'elle arrive sur les lieux du bal. Par sécurité, elle a pris sa canne pour aveugle, son guide, loin de là l'envie de se cogner dans les meubles ou les invités. Et aussi pour ne pas réclamer l'aide de Brad toute la soirée. Parce que demander de l'aide, elle en a horreur. « Ton cavalier est déjà là. » l'informe son frère. Elle sourit à l'idée de retrouver Bradley, de l'obliger à danser et de passer une soirée, ailleurs que dans son appartement. Patrick la conduit jusqu'à son cavalier et, perdue, Pepper tend sa main dans le vide, à la recherche de la présence rassurante de son ami. Elle entend seulement ses salutations pour son frère. « Bradley ? » Lorsqu'il saisit sa main, la jeune femme ne peut s'empêcher de sourire. Il est vraiment venu. Mentir pour qu'il sorte fonctionne donc encore. Patrick leur souhaite une bonne soirée et Pepper se rapproche de son ami. Le regard figé dans le vide, elle écoute simplement. Elle entend la musique, les invités qui s'extasient sur la décoration des lieux et ceux qui échangent de brèves conversations. Sa main se resserre légèrement autour de celle du jeune homme. « Très élégant Brad, je vois que tu as mis ton plus beau costume. Je suis flattée. » Elle rigole. La vérité, c'est qu'il pourrait s'être habillé d'un jogging, de baskets et d'un t-shirt troué que Pepper n'en saurait rien. « Comment est la décoration ? »
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(✰) message posté Mer 31 Déc 2014 - 20:42 par Invité
new year's eve bal
Après avoir enfilé son costume bleu marine accompagné d'une chemise blanche, Brad n'osa même pas se regarder dans le miroir si ce n'est pour vérifier que sa cravate était correctement placée. Il avait surtout l'impression d'être habillé comme un clown car la dernière fois qu'il avait porté ce genre de vêtements remontait probablement à deux ou trois ans. Le costume que Brad portait avait d'ailleurs du vécu puisqu'il l'avait utilisé quatre ans plus tôt pour le remariage de sa mère. La vérité était qu'il n'avait pas la motivation d'en acheter un nouveau, alors il était bien heureux d'apprendre qu'il n'avait pas pris de poids entre temps. La motivation, il ne l'avait pas pour aller au bal non plus. Mais encore une fois, Pepper avait réussi à négocier, jusqu'à le faire culpabiliser s'il ne venait pas. Le jeune homme avait donc fini par céder. Brad eut seulement le temps de remplir d'eau la gamelle de ses chiens avant de partir, ne voulant pas être en retard. Un bal à Buckingham était l'un des rares événements qui pouvait forcer Brad à se raser proprement et arriver à l'heure.
Une fois sur les lieux, Brad regretta sa décision. Bien que quelques personnes étaient déjà à l'intérieur, de nombreux couples profitaient encore de quelques moments de retrouvailles, ce qui mit le jeune adulte légèrement mal à l'aise. Attendre était une chose, attendre seul en était une autre. Un soupir de soulagement quitta ses lèvres lorsqu'il vit Pepper arriver au bras de son frère. Elle était magnifique, comme toujours. Peut-être que pour une fois, il ne regretterait pas de sortir de sa caverne. Il salua son frère, poliment avec le peu de chaleur qu'il pouvait transmettre, car il n'était pas vraiment familier avec ce dernier. Finalement, Brad se tourna vers sa cavalière avec un sourire qu'elle ne verrait pas. « Bradley ? » Sans attendre, le brun saisit la main tendue que lui offrait Pepper, ne voulant pas la faire attendre. Aussitôt, ce dernier la fit pénétrer d'avantage dans la pièce qui s'offrait à eux, sans jamais quitter ses doigts. « Effectivement, c'est comme ça qu'on m'appelle... Enfin, je suppose. » déclara-t-il avec un petit rire, qu'il voulait discret. . « Très élégant Brad, je vois que tu as mis ton plus beau costume. Je suis flattée. » Brad secoua la tête en riant beaucoup plus librement qu'auparavant. Ça devait être étrange pour elle, d'être dans un si bel endroit sans le voir. « J'avoue avoir fait un effort, content que ça te plaise ! Je dois avouer que j'en attendais un peu plus de ta part, parce qu'une robe aux couleurs de l'arc-en-ciel n'était pas vraiment ce que je m'attendais à ce que tu portes... Mais tu es quand même très belle » plaisanta-t-il, se demandant si cela allait la faire angoisser ou non. « Comment est la décoration ? » Brad prit le temps de regarder autour de lui. Tout était... Démesuré. Magnifique, mais démesuré. Le jeune homme ne put s'empêcher de penser au fait que si l'un des lustres venait à tomber, ils seraient certainement tous morts. Ca ne le dérangerait pas tellement de mourir ici, cela dit. « Belle... Sûrement très chère, ne casse rien parce que j'aurais pas de quoi payer pour rembourser » lâcha-t-il mi-amusé mi-sérieux, « Non, sérieusement, c'est magnifique. Beaucoup d'or. T'en croirais pas tes yeux. » Brad s'arrêta un instant, regardant d'un côté, puis de l'autre. De nombreuses table étaient installées et pour être honnête, il ne savait absolument pas où aller. « Dis, tu crois qu'il y a un plan de table ? Ou on s'installe n'importe où ? » Brad n'était pas un habitué des soirées à Buckingham, enfin, des soirées tout court et il devait avouer qu'il était complètement perdu même si beaucoup d'invités n'étaient pas encore arrivés.
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(✰) message posté Ven 2 Jan 2015 - 1:44 par Invité
Je tournais en rond devant les grilles de Buckingham Palace, finissant ma cigarette d’une main, et l’autre dans la poche de ma veste. Quelle soirée anodine et débordante de surprises que ce bal de fin d’année. Je n’avais même pas de résolution pour 2015, c’était trop bon enfant pour moi toutes ces histoires. Devant mes yeux, la marche de l’empereur : une cinquantaine de pingouins se dandinant jusqu’au portes, vers la lumière royale et l’espoir de l’année nouvelle. J’eus un sourire en pensant à Angie, lorsqu’on avait explosé de rire en songeant à aller au bal ensemble – histoire de choquer les collègues – et que finalement, je me retrouvais à l’attendre, la petite reine de l’excès et de la démesure, qui émergerait de sa jolie bourgeoisie sur laquelle elle crachait tant. Je tournai la tête : taxi noir, chic, classe, prévisible, et la princesse en sortit d’une démarche un peu sauvage que je lui connaissais bien. Elle était bien habillée, et je penchai la tête pour l’admirer. Ouais, dans mon costume, moi aussi j’étais un sacré pingouin, le pingouin dandy et débraillé, le pingouin prétentieux qui pense que ses plumes qui dépassent, ça lui donne un air débauché. Inutile de préciser que ma cravate était mal nouée – peut-être qu’Angie saurait arranger ça – et que j’avais renoncé à me coiffer. « Magnifique. » lui dis-je d’un ton cynique en l’applaudissant lourdement tandis qu’elle s’approchait de moi. « Bon, on rentre, on se les caille dehors. » Je lui offris ma main avec courtoisie, mais tout semblait si second degré à cet instant qu’elle pouvait aussi très bien l’interpréter comme le jeu malicieux que nous nous préparions à faire toute la soirée. En vérité, j’étais bien content d’être venu avec une camée complètement déréglée et insouciante. Quand je pense qu’on allait croiser tous les connards de Londres réunis en un seul soir, ça faisait réfléchir sur les bonnes résolutions des mois à venir.
Une fois à l’intérieur, je balayai la salle du regard, à la recherche de tête connues. Il y avait déjà du monde, et il me fut difficile de repérer qui que ce soit. Les gens se ressemblaient tous. Et moi le premier, moi aussi j’étais un pingouin, il ne fallait pas l’oublier. On formait un beau couple avec Angie. Dandy Pingouin et Princesse Trash, au pays des merveilles et du capitalisme fringant. « Attends, je vais te chercher un truc à boire. » Je me suis dirigé vers un serveur et je saisis deux flûtes de champagne, lui accordant un sourire bienveillant au passage. Ayant rejoint ma cavalière, je lui tendis son verre et trinquai : « A ta réussite scolaire, Angie. ». Pays des merveilles, du capitalisme fringant et de la douce ironie aussi pétillante que les bulles du champagne qui chatouillaient l’aube de l’année nouvelle.
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(✰) message posté Ven 2 Jan 2015 - 21:19 par Invité
“ New year, new life, new beginning ” Matteo attendait dans le salon que l'heure arrive. Celle d'aller chercher sa magnifique cavalière pour le bal du réveillon. D'habitude, le jeune homme ne perdait pas son temps dans ces festivités. Le costard cravate, c'était très peu pour lui. Cela lui rappelait son mariage avec Annabelle. D'ailleurs il portait la même cravate d'il y a quelques années. Matteo paraissait détendu quand on le regardait comme ça, mais il était assez nerveux. Premièrement, il était vexé que sa femme ait refusé de l'accompagner pour la soirée. Elle préférait y être avec son mec. C'était pas très intelligent de sa part, les bruits couraient. Qu'est-ce que les gens allaient penser? Deuxièmement, le détective était en train de tomber complètement sous le charme de Maura. Le truc, c'était que cette fille n'était pas n'importe qui, surtout aux yeux de Belle. Elles étaient pratiquement soeurs. Matteo n'avait jamais vu encore une aussi belle amitié entre elle et il craignait qu'il foute la merde d'ici peu. Pourquoi? Aha, le petit coquin avait invité la jolie rousse au bal, puisqu'il se retrouvait seul. Sa femme n'était pas au courant et bizarrement ça l'arrangeait de ne rien lui dire. Matteo était discret niveau fille, il n'a jamais dit à Annabelle qu'il était sortis quelques mois avec Scarlet, qu'il en était tombé fou amoureux et qu'il avait été largué subitement. Il racontait juste ses histoires de cul quand ça lui venait. Voilà pourquoi il n'avait rien dit cette fois-ci. Il ne s'en plaignait pas puisque ça lui ferait très plaisir de passer un peu plus de temps avec Maura. Matteo s'était même invité à venir passer le reste de la soirée chez elle. De quoi pouvoir s'échanger un nombre incalculable de baisers en cachette, à l'abri de tous les regards. Il eut un petit sourire sur les lèvres en y pensant et l'arrivée d'Annabelle dans le salon lui fit retomber les pieds sur terre. Il se leva pour venir vers elle. Il eut un petit air amusé du compliment que lui offrait sa chérie, pendant qu'elle ajustait sa cravate.
« Je les fais toutes craquer, je suis Matteo Brown. » Ego, ego, ego. Matteo aimait être flatté par le regard radieux des femmes. Mais il ne fallait pas oublier qu'il était marié. Il se regarda dans le miroir et passa une main dans ses cheveux ondulés. Il aurait du aller chez le coiffeur! Tant pis, Annabelle lui faisait signe de partir. « C'est bon j'y vais... Ah, au fait, je te laisse la maison pour tout à l'heure. Je passe la nuit autre part. » pour ne pas dire sa cavalière alias Maura. Au pire, elle les verra ensemble au bal, et alors? Elle pouvait pas savoir qu'il y avait une forte attirance entre eux. Puis il aurait pu dormir autre par que chez Maura. Matteo prit sa veste et embrassa sa femme car il la trouvait incroyablement jolie.
La seule femme qu'il complimenta de vive voix, c'était Maura. Il la regardait d'un air admiratif alors qu'elle ouvra la porte. « Tu es... vraiment... je trouve pas les mots, tu seras la plus belle ce soir, crois-moi. » il lui offrit son sourire charmeur et tendit son bras. Une fois arrivé dans cette grande salle de bal, il préférait regarder le regard admiratif de sa cavalière. C'est vrai que c'était beau. C'était un bal après tout, tout le monde était bien habillé. « Si on allait chercher à boire? Mais je te surveille, l'alcool fait des ravages chez toi. » il lui fit un petit clin d'oeil et emmena sa demoiselle de la soirée jusqu'au comptoir où il y avait des verres de champagne ainsi que des hommes vêtus de blanc qui servait des coupes sur un plateau. Si Matteo la taquinait avec l'alcool, c'était pour faire référence à la soirée qu'ils avaient passé ensemble et qui avait été assez hot en couleur haha. Il se souvenait encore du moment où il lui avait appris à danser, juste avant qu'elle lui demande de l'embrasser. Maura aurait peut être voulu qu'il tienne sa langue et qu'il ne parle pas de ça ce soir, mais Matteo et la discrétion cela faisait deux. Il prit deux verres, un pour lui et un qu'il donna à sa cavalière. Il n'avait pas encore pris la peine de repérer des gens. Il savait qu'il ne passera quand même pas la soirée avec Annabelle, sans doute trop occupée avec son petit-copain.
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(✰) message posté Sam 3 Jan 2015 - 1:53 par Invité
. THEY DIDN’T AGREE ON MUCH. IN FACT, THEY DIDN’T AGREE ON ANYTHING. THEY FOUGHT ALL THE TIME AND CHALLENGED EACH OTHER EVERYDAY . En y réfléchissant bien, la chance n'avait jamais été de son côté. Alors pourquoi cette soirée devrait-y changer quoi que ce soit ? Non, elle n'avait décidément pas de chance. Il devait bien y avoir une centaine de cavaliers et de cavalières à avoir été tirés au hasard, et il avait fallu qu'elle soit mise avec Rhys Carstairs. Quelques semaine plus tôt, elle aurait pu se dire que ce n'était pas si mal, que, finalement, ils pouvaient passer une bonne soirée. Ils ne s'entendaient pas forcément, mais ils savaient aussi apprécier toutes les piques qu'ils se lançaient. Seulement, il lui avait bien montrer qu'il n'en avait rien à faire d'elle. Elle, la pauvre fille issue des bas quartiers dont la vie n'intéressait personne. Elle avait cru une seconde qu'il pourrait comprendre, du moins, qu'il pouvait essayer. Mais elle s'était tromper. Et c'était sa faute à elle. Elle avait cru pouvoir trouver un homme derrière ce regard méprisant. Elle n'en mourrait pas pour autant, elle n'était ni déçue, ni blessée ; ce n'était qu'un énième signe pour lui dire qu'ils n'étaient pas faits pour s'entendre. Et c'était très bien ainsi. « Holy crap. » Il ne cacha pas son déplaisir, et tout en se plaçant devant lui, elle ne se priva pas pour lever les yeux au ciel. Elle était si agacée que cela devait se lire depuis le bout de la salle. « Charmant. » Elle prit la peine de feindre un sourire qui était tout sauf sincère. Elle n'était pas ravie, et ne voyait pas pourquoi elle devrait jouer un jeu avec lui. Elle n'avait plus envie de jouer. « On ne doit pas avoir la même définition de l’humour, alors. » Elle croisait ses bras tout en haussant un sourcil. Pensait-il vraiment qu’elle était heureuse de passer la soirée avec lui ? Ils ne s’étaient pas quitté en bons termes la dernière fois, et elle ne comptait pas faire d’efforts pour arranger ça. Il n’en valait pas la peine. « En revanche, on doit avoir la même définition pour la déception. » Elle poussa un nouveau soupire, regardant autour d’elle, comme si quelqu’un pouvait bien venir la tirer de ce pétrin. Finalement, cette année avait été un calvaire, et elle la terminait en beauté : par un autre calvaire. « Je constate que tu as fait des efforts, ce soir. C’est que tu serais presque jolie dans cette robe ! » Il la scrute et elle fait de même. Elle le jauge plutôt. Le tout était de lui trouver un défaut. Il en avait des dizaines, mais ce soir, il était impeccable. Sûrement s’était-il préparé pour une jolie cavalière à ramener chez lui à la fin de la soirée. Too bad. « Et je constate qu’encore une fois tu as forcé sur le gel. Ta coiffure défie toutes les lois de la gravité. » Hors de question de perdre la face devant lui. Elle se fichait bien qu’il ne la trouve pas jolie, c’était loin d’être sa préoccupation principale. Rhys Carstairs était loin d’être sa préoccupation principale. « C’était pas pour toi à la base, mais t’as vu ? Je me suis fait tout beau. Estime-toi heureuse de m’avoir parce que t’aurais pu tomber sur eux, par exemple. » D’un signe de tête, il lui montre un groupe de garçons mal fringués occupés à tenir leur numéro en priant pour tomber sur une princesse. Elle était rendue à un tel point avec Rhys qu’elle se demandait si elle n’aurait pas préféré tomber sur un de ces gars. « Si seulement l'échange de partenaire était possible. » Elle lui adressa le même regard prétentieux qu’il venait de lui servir. Elle savait maintenant qu’elle ne pourrait se défaire de Rhys pour la soirée, malheureusement. Il fallait bien s’y résoudre : ils passeraient la soirée ensemble. Et Rhys avait apparemment accepter la sentence, puisqu’il lui tendit son bras pour qu’elle vienne y placer le sien. Elle regarda un instant son bras comme si c’était la dernière chose qu’elle souhaitait toucher. « Si numéro 221 veut bien se donner la peine. » Une grimace collée au visage, Sam finit par se placer à ses côtés tout en tenant sa robe pour éviter de trébucher. « Avec grand déplaisir. » Elle passa son bras dans le sien et, ensemble, ils se dirigèrent vers la salle de bal. Elle n’avait jamais rien vu d’aussi beau. Certes, elle avait vu des photos, avait eu des échos, mais jamais ses yeux n’avaient vu pareilles merveilles. Tout était d’or, de cristal, de peintures, de lustres scintillants. Elle devait sûrement donner l’image d’une enfant allant pour la première fois à Disneyland. Seulement, elle n’avait jamais vécu ce genre de choses. Alors elle s’émerveillait. Elle lâcha le bras de Rhys pour avancer seule dans la grande pièce, regardant autour, en haut, en bas. Un large sourire se dessina sur ses lèvres. « C’est magnifique. » Elle pesait ses mots. Après que ses yeux aient finalement fait le tour de la salle, ils se posèrent de nouveau sur Rhys. Elle en avait presque oublié sa présence, et regrettait maintenant de lui avoir offert pareil spectacle. Elle reprit cet air grognon qui lui allait si bien et se replaça face à lui. « Et si on se trouvait des verres ? Histoire qu’on oublie rapidement la présence de l’un et l’autre. »
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(✰) message posté Sam 3 Jan 2015 - 5:05 par Invité
Franklin regarda sa réflexion dans le miroir de la salle de bain. Ça faisait bien dix minutes qu’il n’avait pas bougé d’un poil. Quelque chose clochait. Le nœud papillon sans doute. Il l’avait déjà enlevé et remis une dizaine de fois et maintenant, il avait pris décidé, il n’en porterait pas. Avec, il ressemblait trop à son père. Cette simple pensée, cette image de lui était une copie conforme de son paternel, lui donnait froid dans le dos. Tout mais pas ça. Sans perdre une seule seconde de plus, il quitta la petite salle de bain de son appartement et s’empara des essentiels, soit son porte-monnaie et ses clés, avant de passer la porte de son logis. Le taxi qu’il avait appelé un peu plus tôt était bien là, à son poste et l’attendait. Ce n’était pas la grande classe en terme de moyen de locomotion, mais il n’avait pas de voiture et les limousines, ce n’était pas trop son truc. Trop voyant. Quoi qu’elle se serait peut-être fondue dans le décor puisque c’était l’évènement de l’année. Enfin, après avoir verrouiller la porte, il se dépêcha à prendre place dans le taxi, le chauffeur lui faisant clairement comprendre qu’il attendait et avait peu de patience aujourd’hui. Le blondinet lui donna l’adresse de chez Skyler et les voilà parti. Il ne leur fallu que quelques minutes avant que la voiture ne s’immobilise devant le building ou logeait la jeune femme. Franklin était encore un peu surpris que Skyler ait accepté son invitation. Il avait pensé avoir à travailler bien plus qu’il ne l’avait fait pour obtenir une réponse positive de sa part, mais il était satisfait de la tournure des évènements.
Il sorti du véhicule et ouvrit la porte à la brunette qui s’avançait tranquillement vers lui. Pendant un instant, il en resta bouche-bée. Elle était magnifique. Enfin, il ne s’attendait pas à moins de sa part, mais là, c’était au-delà de ses attentes. Après qu’elle eut pris place dans l’habitacle, il fit de même. « Toujours prêt. » Déclara-t-il… même si c’était faux. S’il y avait bien une personne qui ne raffolait pas particulièrement des fêtes, c’était bien lui. Il préférait de loin rester chez lui à s’occuper d’une façon quelconque, mais le bal de Noël était quelque chose de spécial et puis, il avait été absent toute une année alors il voulait profiter à fond de ce que Londres avait à lui offrir. Ça lui avait manqué, même s’il ne voulait pas se l’avouer. À sa question, il jeta un coup d’œil aux autres invités et secoua la tête avant de prendre la main de Sky dans la sienne et de la serrer doucement. « Absolument pas. Tu es magnifique. Ta robe, enfin tout te va à ravir. » Répondit-il, un sourire collé aux lèvres. Une fois à destination, Franklin glissa quelques billets dans la main du chauffeur, un montant qui pourrait sans doute lui redonner le sourire, avant de sortir du véhicule et d’offrir sa main à Skyler.
Siobhan M. Williams
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» Schizophrénie : (rip julia king, lennie von ziegler and amelia leigh)
(✰) message posté Sam 3 Jan 2015 - 18:24 par Siobhan M. Williams
“If the new year start the same way this year ended, I sure will be happy, my love...”J’observais ma robe dans le miroir en souriant. J’avais l’impression de porter une robe de princesse, certes noire, mais le tulle donnait la même idée de volume, cependant le décolleté n’avait rien d’’innocent et j’espérais bien faire baver mon cavalier. Ce soir était notre vraie première sortie en tant que couple, et je voulais que ce soit une soirée inoubliable. Je retournais dans la salle de bain pour appliquer un dernier coup de laque sur ma coiffure et vérifier que mon maquillage est toujours intact. Je glissais mon rouge à lèvre dans ma pochette avec mon téléphone et enfilais mes chaussures. Je les avais achetées plus de trois mois avant d’avoir une soirée de prévue pour le réveillon, à vrai dire, j’avais craqué quand je les avais vu dans la vitrine et je ne regrettais pas du tout ces magnifiques escarpins. Je sortais de ma chambre puis descendais l’escalier doucement pour ne pas me prendre les pieds dans ma robe. En voyant Owen vêtu de son costard, je souriais, lui qui détestait ce genre de tenue… Et pourtant ça lui allait si bien. Lorsqu’il se retourna et me vit, je pouvais lire dans ses yeux que j’avais choisis la bonne robe ce soir et je frissonnais devant l’intensité de son regard. Il me tendait la main et je la prenais volontiers, puis il la baisa doucement et je secouais la tête, Owen en parfait gentleman, ça n’arrivait pas souvent en temps normal, mais il le faisait de plus en plus et c’était très agréable. Il me complimenta, je rougissais, et lui retournais le compliment. « Toi aussi tu es très beau… T’as toujours était super en costard. » Dis-je en me mordant la lèvre. Puis il était temps de dire bonne nuit à Lily et Teddy, qui restaient à la maison avec une baby-sitter, et de rejoindre la réception. Je n’avais pas lâché la main d’Owen sur le chemin, de peur que ce ne soit qu’un rêve. La salle était splendide, à couper le souffle, et à peine étions nous entrés qu’il me tirait avec lui vers notre table. Je voyais bien qu’il n’était pas rassuré d’être entouré d’autant de personnes, et de voir l’alcool circuler si librement devant lui était un challenge, mais j’avais confiance en lui, je savais que ce serait une bonne soirée. Au loin, j’apercevais Theodore et me promettais d’aller le voir avant la fin de la nuit. Owen pouvait me dire ce qu’il voulait, mais il restait mon ami et j’irais coûte que coûte lui souhaiter la bonne année, peut-être même l’embrasser, en tout bien tout honneur, évidemment. Il n’y avait qu’un homme dans la salle qui faisait battre mon cœur, et je comptais bien l’embrasser au moment où 2014 s’achèverait et 2015 commencerait. « Je vais aller nous chercher à boire, tu veux quoi ? » Lui demandais-je en souriant.
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(✰) message posté Dim 4 Jan 2015 - 0:22 par Invité
“Let me be your prince charming”
Je peine à croire que je suis là, certainement dans l'un des lieux les plus enchanteurs de tout Londres. Bardée de décorations et d'ornement, la salle de bal ressemble à n'en pas douter, à celles que les petites filles imaginent en parcourant les pages de leurs livre de conte de fées favori. Malgré le stress qui m'envahit à cause de toutes ces tentations qui me somment de leur prêter de l'importance, je garde ma main enlacée dans celle de ma compagne. Mon dieu que j'aime me dire que Julia est désormais assujettie à ce statut, que maintenant, la tempête est passée et que nous nous sommes enfin trouvé l'un et l'autre. Chaque jour, je ne cesse de me dire que je suis certainement l'homme le plus chanceux et pas un seul instant, je ne regrette d'avoir autant souffert pour en arriver là. Je la regarde sans jamais m'en lasser, elle est tellement belle que j'ai peur de me réveiller et que ça n'est était qu'un songe. C'est notre première vraie soirée en tant que couple, je nourris donc beaucoup d'espoir et espère célébrer l'instant comme il se doit. J'espère surtout être à sa hauteur et ne pas faillir face à tant de pression. Les serveurs ne passent pas très loin avec leur plateau. Les flûtes de champagne pétillent à tout va, le nectar trouvent vite des adhérents. Je reste interdis en observant toutes les personnes qui se rafraîchissent avec plaisir, tandis que ma gorge s'assèche. Julia percevait mon trouble, pour me rassurer, elle sera d'avantage sa main dans la mienne. Un peu plus rassuré, je lui offris un léger sourire et me permis même de m'approcher, lui laissant croire l'espace d'un instant que j'allais l'embrasser, mais au dernier moment mes lèvres changèrent de trajectoire et se posèrent délicatement sur sa joue.
« -Tu auras peut-être le droit à un baiser lorsque Big Ben sonnera ses douze coups » lui murmurais-je à l'oreille. Une fois le geste accompli, je reprends ma place. J'aime ces gestes qui oscillent entre tentatives de séduction et tendresse. J'essaie de capter son regard, mais je me rends compte qu'elle est déjà ailleurs, en l'occurrence sur l'homme, que j'aurai pu considérer comme un rival si je n'avais pas eu foi en la personne qui me faisait face.
« -Je vais aller nous chercher à boire, tu veux quoi ? » me dit-elle tout sourire. À mon tour, j'esquisse un petit sourire, tendrement du bout des doigts, je lui caresse la joue et remets en place une de ses mèches.
« -Rien ça ira. Vas-voir Theodore si tu veux. Je garde nos places »
Je lui souris encore pour la rassurer. J'ai beau n'avoir aucune estime pour cet homme, je vais devoir m'y faire, il fait partie de la vie de Julia et je n'ai aucun droit de m'opposer à ça.
Accueil 
Naël avait glissé le carton d'invitation partout dans l'appartement. Dans son armoire, ses DVDs de Game of Thrones, le frigo, son tiroir à sous-vêtements, le sapin de Noël, la boîte aux lettres, sous son oreiller, sur la télévision et aussi dans son casier à l'hôpital. En somme, il avait imprimé assez d'exemplaire de l'invitation pour supplier Remy pendant longtemps. Et c'est là, un matin, alors qu'elle sortait de la douche, qu'il avait sorti sa dernière carte. Naël Valentine est un crétin. Pendant trois minutes, alors qu'elle était gelée dans une petite serviette, son colocataire lui avait servi un discours. Il avait affirmé être un excellent danseur, qu'ils allaient bien s'amuser et qu'elle aurait droit à une soirée mémorable. Elle aurait aimé refusé une énième fois. Parce que, ce genre de soirée, c'est tout ce qu'elle déteste. C'est niais, cliché, ça transpire les paillettes et c'est vraiment pas son style. Bien sûr, rien ne l'obligeait à céder aux caprices de Naël. Mais après sa conversation avec Milan à l'hôpital, la perspective de passer sa soirée seule devant les bêtisiers de fin d'année l'avait subitement encouragé à accepter cette invitation. Sa seule condition ? Qu'ils réalisent, après le bal, la danse des deux personnages principaux du film Dirty Dancing. Une requête idiote, juste pour l'emmerder. Naël n'avait pas semblé comprendre sa référence au début. Alors ils ont naturellement passé l'après-midi à visionner le film. Ils ont rigolé, se sont souvent moqués de Bébé et ont tenté à trois reprises de faire la célèbre danse interprétée par Bébé et Johnny à la fin du film. Un véritable échec, au point où ils ont cassé l'un des saladiers en verre de Romy. C'est ainsi, qu'elle se retrouve, le jour J, à sortir de la salle de bain dans sa longue robe rose bustier. Robe qu'elle a acheté avec Ivana, comme toujours. Ça lui rappelle ses concours de miss. Un sourire prend place sur ses lèvres et elle rejoint rapidement Naël à l'entrée de l'appartement. Il pue la fierté tellement il est content de l'avoir obligé. Mais l'image de la mère de Milan devant sa télévision apparaît soudainement dans ses pensées. Et ça l'incite à sortir de l'appartement et à montrer une joie soudaine pour cette soirée. Le trajet jusqu'à Buckingham lui parait interminable. Naël ressemble à un gosse qui se rend à sa première fête. Sa bonne humeur communicative suffit à contaminer Remy. Elle retrouve sa joie naturelle et arrivée à destination, elle s'empresse de sortir de la voiture pour passer son bras sous celui de Naël. L'intérieur de Buckingham est à l'image de l'extérieur : grandiose. Remy sourit simplement, pas dû genre à commenter ou s'émerveiller sur la décoration d'une salle. Sauf si elle venait à visiter les studios de Game of Thrones, naturellement. « On dirait que tu vas auditionner pour le prochain James Bond avec ton costume. Si j'avais su, j'aurais mis l'une des robes de Emilia Clarke dans Game of Thrones. » avoue-t-elle, dans un rire. Parce que, quitte à s'habiller comme des acteurs, autant choisir son favori. Toujours accrochée au bras de Naël, elle s'avance dans la salle. « Tu sais si Romy vient ? » Elle avait bien tenté de jouer l'entremetteuse entre Milan et sa colocataire, mais aucune garantie que ça ait marché.
“ New year, new life, new beginning ” Matteo attendait dans le salon que l'heure arrive. Celle d'aller chercher sa magnifique cavalière pour le bal du réveillon. D'habitude, le jeune homme ne perdait pas son temps dans ces festivités. Le costard cravate, c'était très peu pour lui. Cela lui rappelait son mariage avec Annabelle. D'ailleurs il portait la même cravate d'il y a quelques années. Matteo paraissait détendu quand on le regardait comme ça, mais il était assez nerveux. Premièrement, il était vexé que sa femme ait refusé de l'accompagner pour la soirée. Elle préférait y être avec son mec. C'était pas très intelligent de sa part, les bruits couraient. Qu'est-ce que les gens allaient penser? Deuxièmement, le détective était en train de tomber complètement sous le charme de Maura. Le truc, c'était que cette fille n'était pas n'importe qui, surtout aux yeux de Belle. Elles étaient pratiquement soeurs. Matteo n'avait jamais vu encore une aussi belle amitié entre elle et il craignait qu'il foute la merde d'ici peu. Pourquoi? Aha, le petit coquin avait invité la jolie rousse au bal, puisqu'il se retrouvait seul. Sa femme n'était pas au courant et bizarrement ça l'arrangeait de ne rien lui dire. Matteo était discret niveau fille, il n'a jamais dit à Annabelle qu'il était sortis quelques mois avec Scarlet, qu'il en était tombé fou amoureux et qu'il avait été largué subitement. Il racontait juste ses histoires de cul quand ça lui venait. Voilà pourquoi il n'avait rien dit cette fois-ci. Il ne s'en plaignait pas puisque ça lui ferait très plaisir de passer un peu plus de temps avec Maura. Matteo s'était même invité à venir passer le reste de la soirée chez elle. De quoi pouvoir s'échanger un nombre incalculable de baisers en cachette, à l'abri de tous les regards. Il eut un petit sourire sur les lèvres en y pensant et l'arrivée d'Annabelle dans le salon lui fit retomber les pieds sur terre. Il se leva pour venir vers elle. Il eut un petit air amusé du compliment que lui offrait sa chérie, pendant qu'elle ajustait sa cravate.
Franklin regarda sa réflexion dans le miroir de la salle de bain. Ça faisait bien dix minutes qu’il n’avait pas bougé d’un poil. Quelque chose clochait. Le nœud papillon sans doute. Il l’avait déjà enlevé et remis une dizaine de fois et maintenant, il avait pris décidé, il n’en porterait pas. Avec, il ressemblait trop à son père. Cette simple pensée, cette image de lui était une copie conforme de son paternel, lui donnait froid dans le dos. Tout mais pas ça. Sans perdre une seule seconde de plus, il quitta la petite salle de bain de son appartement et s’empara des essentiels, soit son porte-monnaie et ses clés, avant de passer la porte de son logis. Le taxi qu’il avait appelé un peu plus tôt était bien là, à son poste et l’attendait. Ce n’était pas la grande classe en terme de moyen de locomotion, mais il n’avait pas de voiture et les limousines, ce n’était pas trop son truc. Trop voyant. Quoi qu’elle se serait peut-être fondue dans le décor puisque c’était l’évènement de l’année. Enfin, après avoir verrouiller la porte, il se dépêcha à prendre place dans le taxi, le chauffeur lui faisant clairement comprendre qu’il attendait et avait peu de patience aujourd’hui. Le blondinet lui donna l’adresse de chez Skyler et les voilà parti. Il ne leur fallu que quelques minutes avant que la voiture ne s’immobilise devant le building ou logeait la jeune femme. Franklin était encore un peu surpris que Skyler ait accepté son invitation. Il avait pensé avoir à travailler bien plus qu’il ne l’avait fait pour obtenir une réponse positive de sa part, mais il était satisfait de la tournure des évènements.
“If the new year start the same way this year ended, I sure will be happy, my love...”J’observais ma robe dans le miroir en souriant. J’avais l’impression de porter une robe de princesse, certes noire, mais le tulle donnait la même idée de volume, cependant le décolleté n’avait rien d’’innocent et j’espérais bien faire baver mon cavalier. Ce soir était notre vraie première sortie en tant que couple, et je voulais que ce soit une soirée inoubliable. Je retournais dans la salle de bain pour appliquer un dernier coup de laque sur ma coiffure et vérifier que mon maquillage est toujours intact. Je glissais mon rouge à lèvre dans ma pochette avec mon téléphone et enfilais mes chaussures. Je les avais achetées plus de trois mois avant d’avoir une soirée de prévue pour le réveillon, à vrai dire, j’avais craqué quand je les avais vu dans la vitrine et je ne regrettais pas du tout ces magnifiques escarpins. Je sortais de ma chambre puis descendais l’escalier doucement pour ne pas me prendre les pieds dans ma robe. En voyant Owen vêtu de son costard, je souriais, lui qui détestait ce genre de tenue… Et pourtant ça lui allait si bien. Lorsqu’il se retourna et me vit, je pouvais lire dans ses yeux que j’avais choisis la bonne robe ce soir et je frissonnais devant l’intensité de son regard. Il me tendait la main et je la prenais volontiers, puis il la baisa doucement et je secouais la tête, Owen en parfait gentleman, ça n’arrivait pas souvent en temps normal, mais il le faisait de plus en plus et c’était très agréable. Il me complimenta, je rougissais, et lui retournais le compliment. « Toi aussi tu es très beau… T’as toujours était super en costard. » Dis-je en me mordant la lèvre. Puis il était temps de dire bonne nuit à Lily et Teddy, qui restaient à la maison avec une baby-sitter, et de rejoindre la réception. Je n’avais pas lâché la main d’Owen sur le chemin, de peur que ce ne soit qu’un rêve. La salle était splendide, à couper le souffle, et à peine étions nous entrés qu’il me tirait avec lui vers notre table. Je voyais bien qu’il n’était pas rassuré d’être entouré d’autant de personnes, et de voir l’alcool circuler si librement devant lui était un challenge, mais j’avais confiance en lui, je savais que ce serait une bonne soirée. Au loin, j’apercevais Theodore et me promettais d’aller le voir avant la fin de la nuit. Owen pouvait me dire ce qu’il voulait, mais il restait mon ami et j’irais coûte que coûte lui souhaiter la bonne année, peut-être même l’embrasser, en tout bien tout honneur, évidemment. Il n’y avait qu’un homme dans la salle qui faisait battre mon cœur, et je comptais bien l’embrasser au moment où 2014 s’achèverait et 2015 commencerait. « Je vais aller nous chercher à boire, tu veux quoi ? » Lui demandais-je en souriant. 
“Let me be your prince charming”