(✰) message posté Dim 15 Nov 2015 - 14:46 par Invité
Hello, it's me.
Hello, can you hear me. I've forgotten how it felt before the world fell at our feet ΔNoam & Axelle.
En général, les enfants ont tous un rêve. Certains voudraient devenir vétérinaire, d'autres préféreraient partir à l'aventure comme Indiana Jones ou vivre la même histoire d'amour de Kate Winslet dans Titanic, la fin tragique en moins. Personnellement, j'ai perdu goût à ces fantasmes quand j'avais 11 ans. Quand on assiste au meurtre de ses parents, impuissant, on passe radicalement de l'enfance à l'âge adulte. Et même si j'avais mon grand frère pour prendre soin de moi, vivre dans une famille d'accueil qu'on ne connaît ni d'Eve ni d'Adam, partager une chambre et des jouets avec un inconnu ou encore dîner sans ses parents à table pour demander comment c'est passé notre journée, tout ça vous empêche de rêver. Et quand j'ai finalement réussi à m'habituer, à prendre la vie comme elle venait sans trop réfléchir, j'ai perdu la seule personne qui me rester : Noam. Mon grand frère a terminé en prison, m'abandonnant à mon sort. Et depuis 9 années, 9 longues années, je n'ai plus de nouvelle de lui. C'est comme si nous vivions sur une autre planète, que nous étions de banals inconnus, qui n'avaient jamais rien partagé.
Aujourd'hui, je ne suis plus une petite fille perdue. J'ai 26 ans, la tête sur les épaules et je viens de valider ma 4ème année de droit. L'année prochaine je pourrais enfin commencer à exercer le métier d'avocate. J'espère partir loin de Londres, très loin de tous ces mauvais souvenirs, et recommencer une vie à zéro. Du moins, j'espérai ça avant que Camille déboule avec un journal à la main, me hurlant que Noam était libre, qu'il était sorti de prison. Paralysée par le choc, je ne pouvais plus bouger. Tout ce mélangé dans ma tête, j'étais partagée entre la joie de pouvoir retrouver mon frère, et la haine de me dire qu'il n'avait même pas cherché à me contacter. Finalement, c'est ce deuxième sentiment qui avait prit le dessus. J'étais terriblement en colère, et j'en arrivais à regretter ce temps où il était enfermé. Là, au moins, je savais qu'il ne me voyait pas par obligation. Maintenant c'est différent, c'est un choix qu'il a fait.
J'avais donc pris la décision de partir quand même en vacances. Passer deux semaines en France, loin de toute cette affaire, ne pouvais me faire que du bien. Enfin c'est ce que je pensais. Parce que ni les soirées, ni la plage ou quoi que ce soit d'autre n'arrivait à me faire oublier la fait que mon frère était quelque part à Londres, ou peut-être ailleurs. Après tout, rien ne l'empêché d'être à l'autre bout de la Terre à cet instant, mais mon instinct me disait qu'il devait être en Angleterre.
UN MOIS PLUS TARD.
Depuis maintenant 2 semaines, j'étais de retour dans mon appartement. Les cours avaient repris en début de semaine, mais je n'arrivais pas à me concentrer. J'étais toujours à me demander où il pouvait se trouver, ce qu'il était en train de faire en ce moment même. Le pire de tout je pense, la question qui me hantait jour et nuit : Est-ce qu'il pense au moins à moi ? J'essayais de retourner l'histoire dans tous les sens, mais je ne comprenais pas pourquoi il ne voulait pas me retrouver. Notre vie n'avait pas toujours était des plus faciles, mais j'avançais parce qu'il était là pour m'épauler, m'aider quand j'en avais besoin.
Mais je ne pouvais plus attendre. J'avais suffisamment perdu de temps et ma colère n'avait fait qu'augmenter. Je devais le retrouver et lui demander pourquoi. Aussitôt dis, aussitôt fait, je fonce sur mon ordinateur portable que j'allume rapidement. Des Noam Calloway, il ne doit pas y en avoir des millions à Londres, non ? Je tape son nom dans la barre de recherche, et je fini par trouver 3 personnes de ce nom qui vivent ici. Deux sont à Camden Town et un à Chinatown. J'attrape vite un post-it sur lequel je note les différentes adresse. Je vais commencer par les deux au Nord et je finirais par le quartier chinois.
Mon taxi était arrivé, et je l'informe de la destination à suivre. J'étais excité de me dire que j'allais peut-être voir mon frère aujourd'hui, mais je ne savais toujours pas si j'allais l'accueil avec des larmes de joie ou une claque bien méritée. J'avais le temps d'y penser un peu jusqu'à arriver devant la première maison. J'avais comme une boule au ventre, mais je ne pouvais plus reculer. Je tape doucement à la porte.
"Bonjour, je peux vous aider ?"
C'est un vielle homme qui ouvre la porte. Je ne sais pas comment aborder la chose, c'est un peu délicat comme genre de situation. Mais en y réfléchissant quelques instants, je ne vois pas pourquoi Noam vivrait avec quelqu'un de plus de 60 ans. A moins qu'il soit devenu assistant pour les personnes seules, ça pourrait expliquer. Je me lance quand même, qui ne tente rien n'a rien.
" Excusez moi, est-ce que vous connaissez un Noam Calloway ?" " Mais, c'est moi-même"
Ah, mauvaise pioche. A moins que mon grand frère n'ai vécu dans une dimension parallèle qui fait vieillir les gens plus vite, je n'étais pas à la bonne adresse. Je remercie quand même le monsieur, lui précisant que je n'étais pas à la bonne adresse. Je remonte dans mon taxi, en route pour le deuxième Noam Calloway. Je regarde la route défiler, déçu de ne pas être tombé sur le bon du premier coup. Il me reste encore deux maisons à visiter et si il n'est dans aucune d'elle, je devrais me faire une raison, mon frère sera définitivement parti, sans me dire au revoir.
La voiture s'arrête quelques minutes plus tard devant une nouvelle maison. Des enfants sont en train de jouer dans le jardin avec un vieux chien qui semble avoir envie d'être tranquille. Il y a aussi des fleurs un peu partout et des nains de jardin assez flippant à l'entrée. Je doute encore une fois que ce soit la maison de mon frère, mais je tente tout de même ma chance. Comme précédemment, je toque à la porte, et cette fois-ci, une jeune dame m'ouvre. "Si c'est pour une vente de gâteau ou autre, nous ne sommes pas intéressé"
Mais elle pense que j'ai quel âge ? On me dit souvent que je ne fais pas mes 26 ans, mais quand même, je n'ai pas l'air d'une écolière ou d'une scoute. Je garde mon calme, pour être la plus agréable possible. Après tout, s'il s'agit de la copine de Noam, je ne vais pas avoir une première approche violente. J'inspire un coup, pour garder ma zen attitude, et je lui répond.
"Hm non, pas vraiment. A vrai dire, je suis à la recherche de Noam Calloway. Il vit ici ?" " Oui, mon mari s'appelle ainsi. Mais il est en voyage d'affaire à Tokio. Qu'est ce que vous lui voulez ?"
Et merde, encore faux. Etant sorti de prison le mois dernier, je doute qu'il soit déjà à Tokio pour un quelqu'un job. J'explique à la dame que je me suis encore trompée et je retourne dans le taxi. Ce dernier ce met en route pour Chinatown cette ci, mais mes espoirs commencent à s'envoler. 10 minutes nous séparent de ce quartier, mais j'avais l'impression qu'une heure s'était écoulée tellement je stressais. J'avais fais ma manucure la semaine dernière, elle était littéralement ruinée. Le chauffeur me dépose devant l'adresse donnait, je sors en lui précisant de ne pas m'attendre. Si ce n'était pas mon frère, je rentrerais à pied pour pouvoir réfléchir tranquillement. La gorge nouée, j'avance vers la grande porte et je donne un petit coup sur la sonnette.
(✰) message posté Dim 15 Nov 2015 - 19:48 par Invité
Je n'ai jamais été très bon à l'école, j'étais plutôt moyen même mis à part au sport ou j'excellais j'aurais sans doute pu me diriger dans cette filière à la fin du lycée mais je n'y suis pas arrivé. A la place j'ai perdu ma famille, mes parents se sont fait tués cette fameuse nuit … seul mon côté protecteur a agit cette nuit malgré la peur, j'ai perturbé ma sœur dans une lecture imaginaire qu'elle aimait si bien pour la protéger dans le fond de ce placard … j'entends toujours les détonations dans mon sommeil. On est devenu orphelin ce jour-là, et moins encore plus, on m'a séparé de ma sœur la mettant dans une nouvelle famille ou elle pourrait sans doute s'en sortir … plus que moi.
J'ai eut le droit au foyer, là ou on place généralement les enfants trop vieux pour être placé, que les services sociaux ont enlevés de leurs familles ou même parfois pire c'est les parents qui les placent … la raison varie souvent. Du coup c'est pas le meilleur endroit quand on est perdu, qu'on se retrouve sans rien, on se fait vite embarqué dans les conneries enfin pour moi ça été mon cas. J'ai commencé à boire, à fumer du cannabis et j'ai même fini par en vendre en petit réseau pour commencer puis par le cartel de Cobra qui m'a valut un allé retour par la case prison. Mais avant ça j'avais réussi à mettre assez d'argent de côté pour qu'Axelle est une vie décente qu'elle puisse faire des études que je ne ferais jamais. D'assurer le rôle du père qu'elle a perdu … bien sur elle n'a jamais rien su, bien qu'elle devait sans douter personne ne donne des enveloppes de 10 000 $ pour que sa sœur se fasse plaisir, s’achète ce qu'elle veut. Je l'avais vu avant mon dernier voyage en Europe. Puis après je me suis fait arrêter en pleine rue alors que j'étais en compagnie de Rhiannon … le procès ne mit pas si longtemps à se faire, je fus accablé pour 9 ans ferme avec les remises de peines et coopération.
Neuf ans c'était écoulé depuis que j'avais vu le visage de ma tendre sœur, derrière cette vitre avec ses téléphones pour communiquer, sans contact humain, rien de tout ça. J'avais clairement dit à celle-ci de ne plus venir me voir ici, c'était pas un lieu pour une personne comme elle, pour personne à part pour les criminels d'ailleurs. Et j'en faisais partie, je n'avais tué personne certes bien que si on écoute O'Connor je suis sans doute coupable d'un paquet d'overdose, mais ça c'est son point de vue à elle. Le fait d'avoir parler avec celle-ci de ma sœur m'avais fait du mal, ce n'est pas comme si je ne pensais jamais à elle, bien au contraire, c'est en partie elle qui m'a fait tenir dans ses murs de béton. De savoir qu'elle était à l'abri, qu'elle aurait la vie que je n'ai pas et n'aurais jamais. Tant que quelques part, n'importe où elle se trouve, elle est heureuse ça me suffisait, je ne voulais pas aller la retrouver bien que mon cœur le souhaitait fortement. Il était hors de question de réapparaître dans sa vie, de lui faire honte, qui peux se venter d'avoir un frère qui sort de prison ? Personne, ce n'est pas glorieux. J'avais choisi de la protéger, de ne pas lui faire honte, de ne pas lui être néfaste.
Mais c'était sans compter le caractère aussi fort de ma sœur, j'étais têtu et fier mais le sang a un pouvoir étrange, puissant. J'avais fini de travailler à 18h00, je venais tout juste d'arriver chez moi de m'ouvrir une bière quand la sonnette de l'entrée retenti. Je levais mon cul du canapé, et décida d'ouvrir la porte vêtue en tenue du bar ou je travaillais, pantalon noir, chemise blanche avec bretelle et noeu papillon ainsi qu'une veste noir. La porte ouverte, je tombais nez à nez avec ma sœur, elle était là devant moi, je restais de marbre l'espace de quelques instants. Me demandant comment elle savait que j'étais sorti et comment elle avait eut mon adresse ? Mais pour la première ça devait être les journalistes tant qu'à la deuxième internet est comme un virus, pas de pare feu pour les informations personnelles.
Je serrais l'espace de deux secondes ma sœur dans mes bras, elle m'avait tellement manqué, qu'elle n'avait sans doute pas idée de combien. Je me poussais de l’embrasure de la porte pour qu'elle rentre
« Salut Axou … qu'est-ce que tu fiches ici ? » lui demandais-je avant de refermer derrière elle, au cas ou elle devait me gueulait dessus, me taper, je n'avais pas vraiment envie que mes voisins soient spectateurs de ça. « Je t'offre quelque chose ? » je n'oubliais pas mes bonnes manières après tout, je pense que j'allais vite être fixé sur sa venue chez moi, et sur quel pied dansait par rapport à son ressentie vis à vis de moi.
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(✰) message posté Dim 15 Nov 2015 - 21:19 par Invité
Hello, it's me.
Hello, can you hear me. I've forgotten how it felt before the world fell at our feet ΔNoam & Axelle.
Je suis là, plantée devant la porte d'une maison qui n'est peut-être pas celle de mon frère. Mais si j'ai encore faux, et que ce n'est pas MON Noam qui vit ici, je pourrais au moins me dire que j'ai tout tenté pour le retrouver parce qu'après tout, s'il n'est même plus à Londres, c'est qu'il n'avait clairement pas envie de me voir. Comme à mon habitude, quand je stresse, je me ronge nerveusement les ongles. J'ai sûrement l'air d'une enfant de 5 ans quand je fais ça, mais je n'y peux rien, c'est compulsif. Alors quand la porte s'ouvre doucement devant moi, ma respiration se coupe net.
« Salut Axou … qu'est-ce que tu fiches ici ? »
Mon dieu, c'est lui, c'est bien lui. Je suis face à Noam, mon grand frère. Il a l'air tellement... Différent. Du moins physiquement. La dernière fois que je l'ai vu, il n'était pas non plus mince comme un clou, mais j'ai l'impression qu'il a prit en masse musculaire depuis tout ce temps. Dans un premier temps, je n'arrive pas à ouvrir la bouche. Je suis trop chamboulée pour dire quoi que ce soit. Pourtant, j'avais eu le temps de repasser ce moment dans ma tête. Je l'avais imaginé de mille façon différentes, un coup avec des larmes et l'autre avec des cris. Mais là, c'est comme si mon cerveau était hors service.
"No.. Noam !"
Ce sont les seuls mots qui arrivent à sortir de ma bouche. Quand mon grand frère me prend dans ses bras, je le laisse faire, sans bouger d'un poil. Notre accolade ne dure que quelques secondes mais l'espace d'un instant, j'ai l'impression d'avoir 10 ans à nouveau. Je redécouvre les joies d'avoir un grand frère présent pour m'embrasser. Mais cette situation ne va pas durer, parce qu'un fois que mon cerveau aura reprit le contrôle de mon corps, je ne compte pas me laisser amadouer et je vais lui dire ce que j'ai sur le coeur !
No' referme la porte derrière moi, et je me retrouve dans son appartement. Ce n'est pas comme ça que j'imaginais ma première visite chez lui, d'ailleurs j'avais fini par ne plus l'imaginer. Au moins, la porte fermée, je pourrais lui crier dessus autant que je voudrais, les voisins ne débarqueront pas en pensant qu'une folle a fait irruption chez lui.
" Je t'offre quelque chose ? " " Je veux bien un verre d'eau et des explications aussi !"
A mon avis, il doit se douter du pourquoi de ma visite. Je ne sais pas s'il s'attendait à me voir débouler comme ça, mais c'est de sa faute. S'il voulait quelque chose de plus sympa, il n'avait qu'à ce bouger et venir me voir en premier, dès sa sortie de prison.
J'avance avec lui dans son appartement, ce sera plus pratique de discuter dans son salon que dans l'entrée. En tout cas, j'annonce clairement la couleur en restant plus froide, avec un regard qui pouvait transmettre ma colère. Je ne savais même pas par où commencer ! Lui demander pourquoi il n'avait pas cherché à me contacter depuis un mois ? Qu'est ce qu'il lui était passé par la tête pour tomber dans ses sales affaires ? Où il avait trouvé l'argent que j'avais reçu pour mes 18 ans ? Parce que même si je n'avais jamais eu de lettre ou autre pour expliquer cette somme sur mon compte, j'étais persuadée que c'était un coup de Noam. Mais s'il pensait que ça allait excuser ce qu'il a fait, il se trompe !
" Tu sais Noam, ce n'est pas une visite de courtoisie que je te fais. Je suis venue chercher les réponses aux questions que je n'ai jamais eu l'occasion de te poser puisque tu ne voulais pas me voir !'
J'essaye de ne pas me laisser emporter, mais ma voix est déjà tremblante. Si j'arrêtais de réfléchir quelques secondes, je pense que je lui mettre ma main dans la figure et que je partirais en claquant la porte. Mais si on y pense bien, ça fait peut-être trop dramatique comme scène, et en agissant comme ça c'est sur que je n'aurais jamais l'occasion de savoir le pourquoi du comment.
"En tout cas, j'ai été ravie d'apprendre ta libération. J'aurais préféré que ça vienne de toi plutôt que de la presse locale mais bon."
Je suis maintenant dans son salon, et je suis tellement secouée d'être avec lui que je m'assoie sur le canapé pour ne pas risquer de tomber. Je met ma tête entre mes mains quelques secondes, et après une grande inspiration, je relève la tête en mettant mes cheveux en arrière. Je regarde Noam et là, j'ai un flashback, comme souvent. Je me revois dans ce placard, terrifiée, quand j'avais 11 ans. Mon frère m'y avait rapidement conduit alors que j'étais en pleine lecture. Je ne comprenais pas tout, mais je savais que s'il était avec moi, tout se passerait bien. Je secoue légèrement la tête, pour reprendre mes esprits.
"Tu comptais m'appeler ? Ou tu voulais qu'on continu la relation que tu avais imposé la première et dernière fois que je suis venue te voir en prison ?"
(✰) message posté Mar 17 Nov 2015 - 19:53 par Invité
Quand la porte s'ouvrit sur le visage de ma sœur, je restais surpris ne m'attendant pas du tout à sa venue, bien que je me doutais que ce moment arriverait, je n'étais pas vraiment prêt à affronter ma sœur et ses reproches … après la rencontre du parc avec Rhiannon je n'avais pas envie de me prendre la tête de nouveau avec quelqu'un qui compte pour moi. Pour l'heure j'essayais de me montrer accueillant avec celle-ci en lui proposant à boire
" Je veux bien un verre d'eau et des explications aussi !" le ton était donné au moins je savais à quoi m'attendre de cette rencontre je soupirais avant de me diriger dans la cuisine pour prendre un verre d'eau et le remplir d'eau fraîche du réfrigérateur, je prenais mon temps sachant que j'allais devoir m'expliquer sur le fait que j'ai pas pris contact avec la jeune femme depuis ma sortie, mes choix de vie qui m'ont enfermé derrière des barreaux pour que ma sœur ne manque de rien. Je traînais les pieds jusqu'au canapé ou je déposais le verre d'eau sur la table en face de la jeune femme.
« Santé ma sœur. » dis-je ironiquement avant de prendre une gorgée de ma bière, j'étais perturbais ne sachant pas comment réagir ni quoi dire pour le moment à la jeune femme mais celle-ci ne voulait apparemment pas perdre de temps puisqu'elle enchaîna.
" Tu sais Noam, ce n'est pas une visite de courtoisie que je te fais. Je suis venue chercher les réponses aux questions que je n'ai jamais eu l'occasion de te poser puisque tu ne voulais pas me voir !' allez Noam prend toi ça dans les dents, je fixais la jeune femme repensant à la petite fille que j'avais laissé derrière moi et la jeune femme qui était venu derrière cette vitre … elle ressemblait tellement à ma mère, elle avait cependant le caractère de mon père droit au but … j'inspirais longuement avant de répondre « Mince alors moi qui pensais qu'on allait rattraper le temps perdu. » dis-je ironiquement essayant de monter un mur entre ma sœur et moi à cet instant même … je savais qu'on ne pourrait jamais rattraper le temps perdu que j'avais passé en prison, j'avais tout loupé avec elle. Elle était même devenue une inconnue, je ne savais plus rien d'elle, ni ce qu'elle faisait, ni ses goûts, j'avais échoué dans mon rôle.
"En tout cas, j'ai été ravie d'apprendre ta libération. J'aurais préféré que ça vienne de toi plutôt que de la presse locale mais bon." continua la jolie brune dans sa lancée, non c'est sur que ce n'était pas une visite de courtoisie, tout à fait l'opposée, je ne répondis pas sur le moment préférant siroter tranquillement ma boisson et laisser la jeune femme balancer tout ce qu'elle avait sur le cœur, c'était un bon exercice pour évacuer sa frustration, sa colère.
"Tu comptais m'appeler ? Ou tu voulais qu'on continu la relation que tu avais imposé la première et dernière fois que je suis venue te voir en prison ?" je me mis à repenser à la conversation avec O'Connor au parc, elle qui me conseillait d'aller voir la jeune femme, qu'elle serait contente, j'avais sans doute mieux fait de camper sur mes positions et de ne pas le faire quand on voyait comment ça se passer, sacré retrouvaille franchement, je ne pouvais pas demander mieux. Je me mordillais la lèvre inférieur avant de finir par lui dire moi aussi ce que j'avais à dire.
« Tu veux la vérité, toi qui est venu ici pour ça. Non je comptais pas t'appeler et encore moins venir te voir, qu'est-ce que ferais un ancien taulard dans ta vie ? Te ridiculiser, te faire honte devant tes nouveaux amis, ta nouvelle famille ? Te gâcher encore plus ta vie que je ne l'ai déjà fait ? Donc non je ne comptais pas te recontacter, je ne suis plus celui que tu as connu Axelle, et encore plus depuis mon séjour en prison … bien sur que tu me manques et que tu m'as manqué toute ses années, ça serait mentir que dire le contraire mais je ne suis pas quelqu'un de bien comme on me l'a déjà dit. » je posais doucement ma bière sur la table avant de reprendre « Désolé de ne pas avoir été le frère modèle que tu voulais que je sois, désolé d'avoir perdu papa et maman et d'avoir dut m'assurer que tu es tout ce que tu veux et que tu puisses faire ce dont tu as envie. Donc non pas désolé, t'as la vie que tu souhaitais, laisse moi deviné au vu de ta tenue tu dois faire des hautes études, traîner avec le gratin de la ville … alors qu'est ce que je peux t'apporter moi ? Célèbre dans les journaux pour avoir été l'un des bras droit du grand caïd de la drogue … ça présente bien non ? » je terminais sur ça, m'étant relevé et approcher de ma fenêtre pour observer la rue de china town... attendant une réaction de la jeune femme, je finis seulement par poser une dernière question.
« Qu'est ce que tu veux savoir d'autre ? »
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(✰) message posté Ven 20 Nov 2015 - 20:21 par Invité
Hello, it's me.
Hello, can you hear me. I've forgotten how it felt before the world fell at our feet ΔNoam & Axelle.
A peine entrée dans la maison, j'annonçais déjà la couleur : j'étais en colère et je n'allais pas m'en cacher. Après tout, c'est compréhensible non ? J'ai passé 9 années de ma vie sans lui, sans lui parler ni même le voir alors le minimum aurait été de prendre des nouvelles à sa sortie ! Mais visiblement, il devrait être trop occupé à faire je ne sais quoi pour ça, où alors il n'en avait juste pas envie. J'essaye d'évincer cette idée de ma tête, elle me donne trop envie de pleurer.
Quand Noam me propose quelque chose à boire, je répond qu'un verre d'eau serait le bienvenue, ainsi que quelques réponses. Il s'éclipse alors verre la cuisine je suppose, et prend un peu de temps. A mon avis, mon entrée des moins agréables ne lui donne pas forcément envie de revenir rapidement pour qu'on se fasse un gros câlin. Mais ça tombe bien, je ne suis plus une petite fille qui se laisse faire sans rien dire, je suis une adulte maintenant et quand quelque chose ne va pas je le dis.
« Santé ma sœur. »
Le ton de Noam était des plus ironiques. Mon verre d'eau sur la table, sa bière en main, si on pouvait couper le son, on dirait presque une après normale où une petite sœur va voir son grand frère. Mais je ne suis pas sur que le terme "normal" soit adéquat pour notre situation. Toujours est-il que rapidement, je lui explique que si je suis ici, ce n'est pas pour être gentille, mais bien pour comprendre le pourquoi du comment. « Mince alors moi qui pensais qu'on allait rattraper le temps perdu. »
C'est son nouveau truc, ça, l'ironie ? Rhhhha il m'agace tiens ! En même temps, je dois l'énerver tout autant avec ma visite surprise pas franchement sympathique. Mais c'est de sa faute si on en est là maintenant, pas de la mienne. Je continue dans ma lancé des reproches, en ajoutant sur le tapis le fait que j'ai appris sa libération dans les journaux. Et pendant quelques instants, j'ai l'impression de faire un monologue, il ne me répond pas, se contentant de me regarder. Jusqu'à ce qu'il ouvre finalement la bouche.
« Tu veux la vérité, toi qui est venu ici pour ça. Non je comptais pas t'appeler et encore moins venir te voir, qu'est-ce que ferais un ancien taulard dans ta vie ? Te ridiculiser, te faire honte devant tes nouveaux amis, ta nouvelle famille ? Te gâcher encore plus ta vie que je ne l'ai déjà fait ? Donc non je ne comptais pas te recontacter, je ne suis plus celui que tu as connu Axelle, et encore plus depuis mon séjour en prison … bien sur que tu me manques et que tu m'as manqué toute ses années, ça serait mentir que dire le contraire mais je ne suis pas quelqu'un de bien comme on me l'a déjà dit. »
J'avais donc raison, il n'avait nullement l'intention de me revoir. Pour lui j'allais devenir une fille qu'il avait connu, qui avait vaguement été sa sœur. A ce moment, j'ai vraiment envie de pleurer. Ou de partir en courant pour lui offrir ce plaisir de ne plus jamais le recroiser. Mais je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit qu'il ajoute :
« Désolé de ne pas avoir été le frère modèle que tu voulais que je sois, désolé d'avoir perdu papa et maman et d'avoir dut m'assurer que tu es tout ce que tu veux et que tu puisses faire ce dont tu as envie. Donc non pas désolé, t'as la vie que tu souhaitais, laisse moi deviné au vu de ta tenue tu dois faire des hautes études, traîner avec le gratin de la ville … alors qu'est ce que je peux t'apporter moi ? Célèbre dans les journaux pour avoir été l'un des bras droit du grand caïd de la drogue … ça présente bien non ? » " Tu n'es pas désolé ? Sérieusement Noam ? Et bien si tu veux tout savoir moi je ne te suis pas reconnaissante non plus ! Parce que oui, effectivement l'argent que j'ai miraculeusement trouvé sur mon compte m'a permis de faire les études que je voulais, mais maintenant que je sais comment il est arrivé là, a refaire je ne l'utiliserai pas !"
Noam était face à la fenêtre quand je termine ma phrase. Je me lève à mon tour, m'avançant vers lui pour lui montrer que je n'allais pas rester recroqueviller dans mon coin en attendant sagement que les choses se fassent. Il se fiche de moi franchement ? Il n'a pas d'excuse à me présenter ? Dans mes souvenirs, je ne lui ai jamais demandé quoi que ce soit, je ne lui ai jamais dis que j'avais besoin d'argent. Et si je n'avais pas eu un rond pour mes études, j'aurais fais autre chose, mais il aurait pu être avec moi.
« Qu'est ce que tu veux savoir d'autre ? » " J'aimerais savoir ce qui t'es tombé sur la tête pour que tu sois aussi con Noam ! Qu'est ce qui t'as fais croire qu'un jour je pourrais avoir honte de toi ? Quelque soit la raison pour laquelle tu as été en prison, on fait tous des erreurs. Alors oui, si je t'avais présenté à mes collèges ou à mes amis du "gratin" comme tu dis, ils auraient sûrement fait des yeux ronds en apprenant ce que tu avais fais. Et après ? Tu pourrais être seul face au monde que je prendrais encore ton parti, parce que je sais qui tu es moi. Et je suis sur que tu n'es pas ce gars que tu penses être aujourd'hui !"
Je prend une grande inspiration pour me calmer avant d'ajouter :
"Alors non, je ne te dis pas merci pour l'argent que tu as déposé sur mon compte, parce que je ne t'ai jamais demandé de t'embarquer dans de salles histoires pour moi. Par contre, je te dis merci d'avoir était là quand papa et maman sont parties."
Je suis au bord des larmes quand je termine ma phrase. Noam est mon grand frère, alors quelles que soient les conneries qu'il ai pu faire pour se retrouver en prison, jamais je ne lui en aurait tenu rigueur. Si je voulais le voir lorsqu'il était enfermé, ce n'était pas pour lui faire des reproches ou je ne sais quoi, mais bien pour passer du temps avec mon grand frère.
(✰) message posté Sam 21 Nov 2015 - 0:51 par Invité
" Tu n'es pas désolé ? Sérieusement Noam ? Et bien si tu veux tout savoir moi je ne te suis pas reconnaissante non plus ! Parce que oui, effectivement l'argent que j'ai miraculeusement trouvé sur mon compte m'a permis de faire les études que je voulais, mais maintenant que je sais comment il est arrivé là, a refaire je ne l'utiliserai pas !" Pourquoi autant Rhiannon que ma sœur me posait cette foutu question, les regrets ça faisait un moment que j'avais compris que ça ne servait à rien d'en avoir à part a nous faire péter des plombs. On ne peut rien changer dans nos vies alors à quoi vivre dans nos actes passés, à essayer de se dire ce qu'on aurait pu faire pour arranger les choses ? Pour éviter les problèmes ? Non je ne regrette rien de mes agissements ça m'a permis d'être sur que la jeune femme est ce qu'elle veut, j'ai payé le prix fort pour ça, un prix que je ne souhaite à personne. J'ai toujours mis un point d'honneur à protéger à ma sœur, et c'est ce que j'ai fait si souvent pourtant j'aurais toujours cette boule au ventre quand je repense à la sœur que j'ai laissé, avec l'âge qu'elle avait et de la retrouver là. Je ne pourrais rattraper le temps qui s'est envolé, je n'ai pas été là quand elle aurait eut besoin que je sois là, cette oreille quand elle aurait voulu me parler.
« T'es une petite conne alors, tu sais combien d'année de travail il faut pour amasser autant d'argent ? Tu sais combien de gens sont prêt à sacrifier leurs vies pour permettre à leurs sœurs ou leurs familles d'être bien ? Très peu, alors oui c'est pas de l'argent gagné à la sueur de dur labeur mais après tu crois un instant que je t'aurais laissé devenir une petite personne sans intérêt non ? T'as toujours voulu être au dessus de ça et j'ai veillais à ce que tu deviennes une personne importante, que tu défendes des gens qui en ont besoin, que tu ne laisses pas des tueurs en liberté … alors moi non plus je ne suis pas désolé de ne t'avoir jamais dit la vérité sur la provenance de cet argent, il était hors de question que je passe neuf ans derrière ses putins de barreaux pour rien. » Ses mots s’échappèrent de ma bouche, je n'ai jamais traité ma sœur même quand celle-ci me pousser à bout, et pourtant ce soir c'est ce que je faisais devant sa non compréhension et son manque de gratitude à mon égard pour toutes ses années faites pour elle bordel. Je m'attendais à ce que la jeune femme prenne très mal ce « petite conne », je le comprendrais d'ailleurs mais je n'ai jamais eut le soin de choisir les mots qui fallait, j'ai beau faire le mec hyper sur de lui c'est tout le contraire. Parler de ce que je ressens c'était une chose que je n'avais jamais apprise, je préférais me murer dans un silence infernale, plutôt réservé dire quand j'étais mal je ne voulais pas, je préférais me montrer fier, me montrer comme un mur inatteignable.
" J'aimerais savoir ce qui t'es tombé sur la tête pour que tu sois aussi con Noam ! Qu'est ce qui t'as fais croire qu'un jour je pourrais avoir honte de toi ? Quelque soit la raison pour laquelle tu as été en prison, on fait tous des erreurs. Alors oui, si je t'avais présenté à mes collèges ou à mes amis du "gratin" comme tu dis, ils auraient sûrement fait des yeux ronds en apprenant ce que tu avais fais. Et après ? Tu pourrais être seul face au monde que je prendrais encore ton parti, parce que je sais qui tu es moi. Et je suis sur que tu n'es pas ce gars que tu penses être aujourd'hui !"
Je ressentais la colère de la jeune femme, mais à la fois son côté sensible au travers de ces paroles, elle arrivait encore a me surprendre, même quand je lui disais que je ne comptais pas la revoir pour ne pas lui faire honte, pour lui laisser sa vie tranquille elle me montrait encore une fois son attachement, ce que j'avais du mal à faire avec les gens en général, et pourtant c'est mon amour pour elle qui m'a tenu toutes ses années me jurant que le jour ou je sortirais de cette prison, je ferais tout pour me rattraper. La rendre fier et seulement à ce moment je comptais la recontacter mais apparemment la presse avait choisi de divulguer ma sortie sans que j'en sois au courant … j'aurais pu me préparer si j'avais su … mais il n'y a rien de mieux que le naturel après tout. Je n'avais pas besoin de préparer mes mots avec ma sœur, les mots venaient tout seul.
"Alors non, je ne te dis pas merci pour l'argent que tu as déposé sur mon compte, parce que je ne t'ai jamais demandé de t'embarquer dans de salles histoires pour moi. Par contre, je te dis merci d'avoir était là quand papa et maman sont parties." finit-elle par dire, décidément la jeune femme avait la même réparti que Rhiannon sur le fait qu'Axelle ne m'ai jamais demandé de m'embarquer dans des histoires louches pour lui permettre de réaliser ses rêves, de rendre sa vie un peu plus joyeuse même si joyeuse je ne sais pas si on l'est quand on perd ses parents aussi jeune qu'elle. Moi même qui était un adolescent cet événement reste ancré dans ma mémoire comme une brûlure au troisième degré et elle ne s'en ira jamais.
« Je ne suis pas tombé sur la tête tu sais j'en ai vu défilé des filles, des mères qui rendent visites à des détenus et ce que tu vois dans le regard ce n'est rien d'autre que de la honte ou de la pitié. J'avais pas envie de voir ce regard dans tes belles prunelles … j'avais pas envie de voir du dégoût dans un deuxième regard... » expliquais-je les yeux remplis de tristesse, d'ailleurs voir ma sœur au bord des larmes me fit tomber cette putin de carapace, elle était là juste à côté de moi comme un cadeau du ciel après toutes ses années. Je voulais simplement oublié toute cette histoire de drogue mais il est certain que j'en entendrais parlé encore pendant plusieurs années, mais je devais m'expliquer sur le sujet, je devais lui faire comprendre que non elle ne m'avait rien demander mais que j'avais agit comme le chef de notre famille qu'on avait perdu.
« Je sais qu'on dit que les erreurs font grandir mais celle-ci nous privent juste de la liberté si précieuse pour l'Homme et de l'amour de ses proches … ne croit pas que je suis fier d'avoir fait tout ça … je sais que ça n'explique pas tout mais j'ai pris le rôle de nos parents pour que tu ne manquent de rien au moins toi … t'avais déjà perdu des parents je ne voulais pas qu'en plus tu es une vie de merde même si cette vie signifiais que je n'en fasse pas partie pendant un certain temps... » c'était trop d'émotion pour cette soirée, je sentais une larme coulait le long de ma joue, et le regard brumeux de ma propre sœur m'emporta dans les émotions, je l'entourais de mes bras qu'importe si je me mangeait une bonne gifle, je commençais à être habituer ...
« Désolé ma sœur, mais j'te promets que j'essaie de faire les choses bien maintenant, je ne te décevrais plus … je ne pars plus nulle part alors ne me laisse pas. » murmurais-je à son oreille avant de rajouter « Petite sœur, je t'aime comme je regrette de ne pas avoir pu te serrer dans mes bras toutes ses années … comme ça soulage d'ouvrir son cœur, de te dire tout ça. T'as grandit , ta fais ta vie quoi qu'il arrive tu sais que tu pourras toujours compter sur moi.»
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(✰) message posté Sam 28 Nov 2015 - 14:31 par Invité
Hello, it's me.
Hello, can you hear me. I've forgotten how it felt before the world fell at our feet ΔNoam & Axelle.
Plus le temps passé, plus je regrettais d'être venue. J'aurais du rester dans mon canapé, ne surtout pas bouger, et laisser les choses comme elles l'étaient. Parce que même si je n'avais pas de nouvelle de mon grand frère, j'essayais toujours de me dire qu'il avait une bonne raison, qu'il avait une jambe dans la plâtre qui l'empêchait de venir me voir ou je ne sais quoi. L'image que j'avais de lui était donc plus ou moins positive, mais maintenant qu'il me dit qu'il ne voulait simplement et clairement pas me revoir, un sentiment de colère s'était déclenché et j'avais horreur de ça.
« T'es une petite conne alors, tu sais combien d'année de travail il faut pour amasser autant d'argent ? Tu sais combien de gens sont prêt à sacrifier leurs vies pour permettre à leurs sœurs ou leurs familles d'être bien ? Très peu, alors oui c'est pas de l'argent gagné à la sueur de dur labeur mais après tu crois un instant que je t'aurais laissé devenir une petite personne sans intérêt non ? T'as toujours voulu être au dessus de ça et j'ai veillais à ce que tu deviennes une personne importante, que tu défendes des gens qui en ont besoin, que tu ne laisses pas des tueurs en liberté … alors moi non plus je ne suis pas désolé de ne t'avoir jamais dit la vérité sur la provenance de cet argent, il était hors de question que je passe neuf ans derrière ses putins de barreaux pour rien. »
Dans mes souvenirs, je n'avais jamais vu Noam aussi énervé. En règle général, il n'haussait jamais le ton en ma présence, et surtout pas sur moi. Mais visiblement, j'avais réussi à le mettre assez en rogne pour voir cette facette. Je me demande comment font les gens "normaux", ceux qui n'ont pas assisté à l'assassinat de leurs parents, qui n'ont pas un grand frère qui a fait de la prison, leur vie doit être tellement plus... Calme. Avec Noam, on a dû faire quelque chose de mal dans nos vies antérieures pour en arriver là.
J'avais peur que mes mots dépassent ma pensée dans ce genre de situation, mais paradoxalement je n'avais pas envie de retenir ce que j'avais à lui dire. Quitte à être dure ou vexante, il fallait que je sois honnête, tout simplement parce qu'une petite voix me disait que c'était peut-être la dernière fois que je voyais Noam. C'est vrai, si notre discussion tourne mal, il n'avait déjà pas envie de me revoir alors il ne reviendra pas, et je ne pourrais plus faire le premier pas. Mais quand je lui répond, je précise que je n'aurais jamais eu honte de lui, même si j'avais du le voir une fois par semaine dans une salle surveillée.
« Je ne suis pas tombé sur la tête tu sais j'en ai vu défilé des filles, des mères qui rendent visites à des détenus et ce que tu vois dans le regard ce n'est rien d'autre que de la honte ou de la pitié. J'avais pas envie de voir ce regard dans tes belles prunelles … j'avais pas envie de voir du dégoût dans un deuxième regard... » « Si tu penses que c'est ce que tu aurais vu dans mes yeux, c'est que tu ne me connais pas si bien que ça. Je n'aurais jamais eu pitié, et encore moins honte de toi..»
Je ne sais pas si je devrais lui dire, mais lorsqu'il est parti en prison, mes amis de l'époque qui connaissait Noam n'avait pas hésité à me faire remarquer que oui, j'avais un frère derrière les barreaux pour trafique de drogue. Mais je leur ai très rapidement tenu tête, défendant Noam coûte que coûte. C'est d'ailleurs pour ça que je ne vois plus personne de cette époque, ça c'est tellement mal fini que je n'ai plus jamais envie de les voir... Mais une minute, il ne vient pas de dire un "deuxième regard" ? Il parle d'une autre personne qui est venu le voir, ou il fait allusion à la seule fois où je suis venue le voir ?
« Attend Noam, un deuxième regard ? Le premier, c'était le mien ou celui de quelqu'un d'autre ? »
J'espère qu'il ne s'agit ni de l'une ni de l'autre, car dans le premier cas cela voudrait dire que quelqu'un d'autre avait le droit de le voir, mais pas ça soeur, et dans le deuxième cas il aurait perçu ce genre de sentiment dans mes yeux, ce que je n'ose pas imaginer. Mais en même temps, je ne vois pas qu'il aurait eu envie de voir, un ami peut-être ? J'espère que ce n'est pas d'une fille qu'il parle, ce serait le pompom tiens. Tout ce mélange dans ma tête, je déteste ça !
« Je sais qu'on dit que les erreurs font grandir mais celle-ci nous privent juste de la liberté si précieuse pour l'Homme et de l'amour de ses proches … ne croit pas que je suis fier d'avoir fait tout ça … je sais que ça n'explique pas tout mais j'ai pris le rôle de nos parents pour que tu ne manquent de rien au moins toi … t'avais déjà perdu des parents je ne voulais pas qu'en plus tu es une vie de merde même si cette vie signifiais que je n'en fasse pas partie pendant un certain temps... »
Je ne savais pas quoi lui répondre. Je sais qu'il a toujours voulu bien faire, qu'il ne faisait ça que dans le but de me protéger, mais j'avais un goût amère dans la bouche : tout ceci était ma faute ? Si je n'avais pas été là, Noam n'aurait pas du faire tout ceci, il aurait pu avoir une vie normale, comme moi maintenant. Et à la place, il a passé presque une décennie en prison, enfermé avec je ne sais qui. Alors quand il me prend dans ses bras, j'hésite quelques secondes. Je me sauve en courant ou je le serre fort ? Mes bras n'ont pas attendu le signal de mon cerveau pour venir enlacer mon grand frère, une larme s'échappant de mes yeux au même instant.
« Désolé ma sœur, mais j'te promets que j'essaie de faire les choses bien maintenant, je ne te décevrais plus … je ne pars plus nulle part alors ne me laisse pas. Petite sœur, je t'aime comme je regrette de ne pas avoir pu te serrer dans mes bras toutes ses années … comme ça soulage d'ouvrir son cœur, de te dire tout ça. T'as grandit , ta fais ta vie quoi qu'il arrive tu sais que tu pourras toujours compter sur moi.» « Ne me laisse plus Noam, d'accord ? J'avais vraiment envie de te taper dessus là, mais je crois que j'ai encore plus envie de te garder et d'essayer de rattraper le temps perdu. J'ai plus envie de te savoir loin...»
Quand Noam enlève cette stupide carapace qu'il s'impose, je découvre un tout autre frère. Il n'essaye plus de faire le matcho, le type qui s'en fou de ses émotions. Et même si je suis toujours en colère d'avoir été mise à l'écart de sa vie, je n'ai qu'un grand frère, il est le seul qu'il me reste de ma famille, et je ne peux pas le perdre lui aussi. S'il se décide à m'accepter dans sa vie, avec tout ce que ça implique, je ne vais pas laisser passer cette chance. Je pense que la famille Calloway a assez souffert comme ça. Et puis si papa et maman nous regarde, ils ne doivent pas être content de nous voir nous déchirer.
« Tu me promet de ne plus partir Noam ? J'ai besoin de toi tu sais, j'essaye d'être forte tout le temps, mais en étant toute seule c'est pas facile tous les jours.»
Je ne sais pas si la relation que nous avions avant reviendra rapidement, ni même si elle reviendra un jour, mais quoi qu'il arrive, je veux retrouver Noam. Même si ça veut dire tout reconstruire, tout réapprendre l'un de l'autre. Parce qu'à mon avis, si j'ai grandi et changé en 9 ans, lui aussi. La prison ça doit changer un homme non ? Mais même s'il est différent, au fond il est toujours mon grand frère, j'en suis sur. En pensant à tout ça, mes bras se serra machinalement comme pour me rassurer. Je me recule ensuite doucement, essuyant une dernière larme sur ma joue et en affichant un petit sourire que Noam n'avait pas vu depuis un bout de temps.
« Je pense qu'on a beaucoup, beaucoup de chose à rattraper nous deux. »
(✰) message posté Lun 30 Nov 2015 - 0:42 par Invité
Je me suis toujours montré calme comme garçon, parfois réservé, mais jamais et encore moins devant ma sœur il m'est arrivé de monter ne serais-ce que le ton. Elle avait l'air surprise d'ailleurs de cette perte de contrôle mais j'en avais marre de me faire entendre dire que ce que j'avais fait était mal, que j'avais contribuer à la mort de personnes. Bien évidemment je pouvais concevoir qu'avoir un frère qui avait vendu de la drogue et d'avoir perdu ses parents ne soit déjà un bon démarrage dans la vie. Je pouvais dire pareil pour moi, je ne sais pas ce qui décide un homme un jour a venir tuer une famille, ne finissant même pas son boulot laisse derrière lui deux âmes détruites. Je n'ai jamais regretté d'avoir une sœur par contre, bien au contraire même, je ne voulais pas qu'elle imagine des choses, oui j'avais fait ça pour elle, il est certain que j'aurais été fils unique j'aurais gardé cet argent pour moi seul, je n'aurais peux être pas fait ça mais je n'en sais strictement rien. La vie avait fait que j'avais une sœur et je n'échangerais ça pour rien au monde, même si elle se pointe chez moi pour un règlement de compte, cependant pour le coup je le méritais amplement. Je ne lui avais donné aucune nouvelle et n'avait pas compté le faire si elle n'avait pas débarqué comme un cheveu sur la soupe. Elle m'avait prit de court en venant à l'improviste chez moi mais je ne pouvais être qu'heureux désormais de la revoir, j'aurais sans doute pu éviter ce règlement de compte en suivant les conseils de Rhiannon mais pour moi il m'était impossible de revenir dans la vie de ma propre sœur avec le passé que j'ai pour lui faire honte devant des futurs avocats.
« Si tu penses que c'est ce que tu aurais vu dans mes yeux, c'est que tu ne me connais pas si bien que ça. Je n'aurais jamais eu pitié, et encore moins honte de toi..» finis par me dire la jeune femme, c'était beau et touchant mais je n'arrivais pas à croire qu'elle puisse faire autrement. Et si c'était le cas j'avais vraiment une sœur extraordinaire et hors du commun « bien sur que je te connais Axelle mais les gens changent … et t'aurais très bien pu avoir honte, j'assume ce que j'ai fais mais c'est pas pour autant que j'en suis fier. » lui dis-je en parlant dorénavant de façon plus douce.
« Attend Noam, un deuxième regard ? Le premier, c'était le mien ou celui de quelqu'un d'autre ? » j'avais parlé tellement sans réfléchir que mon cerveau venait de me cramer à moitié, je ne pense pas que ma sœur sache que j'ai côtoyé sa copine de l'époque Rhiannon encore moins que j'ai eut une histoire avec elle jusqu'à ce que je me fasse arrêter il fallait que je prenne le soin de bien réfléchir à ce que j'allais dire sans vexer la jeune femme en face de moi, je la connaissais en même temps elle aurait pas besoin de se vexer sur quoi que ce soit étant donné que j'avais revu la jeune femme complètement au hasard que devais-je dire et de quelle manière … mon cerveau bouillonnait trop vite. Je n'avais pas envie de mentir à ma sœur de nouveau, je n'étais pas obligé de lui dire le type de relation que j'avais entretenue avec la jeune femme après tout. Prenant une grande inspiration je finis par dire « C'était celui d'une de tes amies de l'époque si je me rappelle bien Rhiannon … je l'ai croisé au parc l'autre jour et elle m'a littéralement descendu, me traitant de tueur etc … bien que dans ses paroles elle est à un moment mentionné que je devrais venir te voir et que ça te ferais plaisir je pense que c'est l'une des seules phrases que j'aurais dut suivre. »
Un moment d'émotion me pris et j'ouvrais l'espace d'un instant mon cœur laissant tomber cette carapace que je m'étais forcé de porter tout au long de mon séjour en prison et encore parfois dans la vie aujourd'hui, il n'était jamais facile d'apprendre à revivre normalement surtout quand on a une absence d’expérience ou quand notre cv est vide quand on va postuler pour un emploi, mon employeur m'a donné ma chance mais je vois son regard quand je suis derrière le bar à toucher de l'argent comme si il avait peur que je le vol. Je ne comptais pas laisser partir ma sœur sans être sur de la revoir par la suite, on avait perdu trop de temps par ma faute certes mais je comptais bien me rattraper, par ma présence, avoir acheter mon absence avait déjà été fait.
« Ne me laisse plus Noam, d'accord ? J'avais vraiment envie de te taper dessus là, mais je crois que j'ai encore plus envie de te garder et d'essayer de rattraper le temps perdu. J'ai plus envie de te savoir loin...» un sourire se dessina sur mon visage quand elle me dévoila son envie de me taper dessus, elle était décidément toutes pareils les femmes en général … je relâchais doucement l'étreinte que j'avais créé avant de répondre « Plus jamais je ne partirais sauf éventuellement en vacance mais c'est pas encore prêt d'arriver. » dis-je en lui lançant un clin d'oeil. Je pouvais percevoir son besoin d'être rassurer, je ne sais pas comment elle avait vécut tout ça, mais elle avait l'air d'en avoir souffert. Peux-être lui demander permettrait de repartir sur de bonnes bases, une version 2,0.
« Tu me promet de ne plus partir Noam ? J'ai besoin de toi tu sais, j'essaye d'être forte tout le temps, mais en étant toute seule c'est pas facile tous les jours.» Je déposais un baiser sur son front avant de plonger mes yeux turquoises dans son iris, je m'étais toute l'intensité que je pouvais dans ce regard « Écoute moi, je te promets de ne plus partir Axou, de plus faire de conneries aussi grave qui me ferait retourner là-bas, et je te promets d'être un meilleur grand frère que je n'ai été. » ajoutais-je avant que nous regagnions ensemble le salon. « Je pense qu'on a beaucoup, beaucoup de chose à rattraper nous deux. » dit-elle, et c'était peu le dire, je ne sais pas si on arrivera un jour à combler cette longue absence mais une chose était sur je ferais tout ce que je peux pour que cette absence se retrouve effacé à l'intérieur de nos cerveaux.
« Beaucoup trop mais on a tous le temps, commençons déjà par ce soir si tu viens passer la soirée avec ton frère en moins que tu n'es un copain ou des devoirs à faire ? » demandais-je à la jeune femme avant de finir ma bière que je jetais dans la poubelle avant de me retourner « Tu m'excuses je vais m'enfiler quelques choses de plus agréable. » dis je tout en commençant à enlever ma chemise dans le salon en direction de ma chambre, mon corps avait changé depuis que je ne l'avais plus revu , de nombreuses cicatrices étaient présentes et me rappellerait toujours l'enfer que j'ai passé là-bas ainsi que le tatouage russe mais ça encore ce n'était rien.