"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici A twist in our stories ☼ Rikcy - Page 2 2979874845 A twist in our stories ☼ Rikcy - Page 2 1973890357
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A twist in our stories ☼ Rikcy

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Edwin Turner
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() message posté Jeu 16 Oct 2014 - 23:34 par Edwin Turner
A twist in our stories

ft. Lucy K. Curtis && Rika Alvares
Mardi 07.10.2014 • North London • Camden
Son attitude évolue, et ça m'intrigue. Je sais pas ce que je dois en comprendre, je sais juste que j'ai envie d'en savoir plus et... c'est sans doute pas une très bonne idée. Si ça doit rester professionnel, autant que je commence pas déjà à me poser des questions existentielles et personnelles sur ce qui peut générer ce genre de comportement...

« J’ai bien compris que parler de vous, ça ne vous enchantait pas. En revanche, parler de votre vie d’artiste ne devrait pas être une tâche trop insurmontable, je me trompe ? C’est toute votre vie, non ?
- Ben disons que je vois pas très bien comment dissocier les deux, en fait... Ca fait partie de moi, et c'est quelque chose de beaucoup trop passionnel pour être complètement distinct de ma vie personnelle je crois... »
 

Est-ce que je me rends compte qu'elle me pousse exprès ? Pas tout à fait. Et d'ailleurs, ce qu'elle rajoute me laisse encore plus dubitatif.

« Ce que le public aime, ce sont des histoires comme la vôtre. Votre vie privée n’a rien à faire dans mon communiqué de presse, en revanche votre vie professionnelle y a une grande place. Les gens aiment les anecdotes. Vous pourriez par exemple raconter une journée type dans la peau de Rika, ou dire ce qui vous passe par la tête lorsque vous peignez.
- Ben en dehors de la peinture, ma vie c'est... garder ma nièce, principalement. Je vois pas comment vous voulez dissocier ça de ma vie personnelle, en fait. »
 

Elle s'est retourné d'un coup, et je me suis arrêté en route, un peu surpris, il faut avouer. Et sa main s'est posée sur mon épaule, et je l'ai dévisagée longuement.

« Ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas seul dans ce bateau, et je connais mon métier.
- Je vous fais confiance. »
 

Je devrais peut-être pas, et à vrai dire, je sais pas pourquoi, mais c'est quand même un fait. Je lui fais réellement confiance. Tout ça, je l'appréhende pas vraiment, mais je crois réellement qu'elle sait ce qu'elle fait. Et comme je le souligne, il vaut réellement mieux que ce soit elle qui communique, parce que ça n'est pas mon fort. Autrement que par le biais de mes pinceaux, je veux dire.

« Et bien c’est exactement ça, être un artiste. Ne cherchez pas plus loin. Vous êtes l’archétype même du peintre ! Croyez en vous et surtout, surtout, croyez en ce que vous faites, c’est le plus important. C’est même essentiel.
- Vous prêchez un convaincu, vous savez... Enfin pour ce qu'est être artiste toujours... »
 

Croire en ce que je fais, ça va être un peu plus compliqué par contre, en ce que je suis n'en parlons pas, mais enfin... On a un peu de marge, hein, ça pourra venir plus tard, non ? Pour l'instant, y a un café un peu plus loin, que je lui propose de rejoindre, histoire de continuer cette conversation confortablement installés.

« Avec plaisir. Nous seront plus tranquilles pour discuter… »  

Je me suis contenté d'acquiescer d'un signe de tête, de toute façon, je crois que l'essentiel est dit. Et puis je l'ai laissée nous choisir une table, où je m'installe en face d'elle, relativement calmement... Jusqu'à ce que je sente son talon contre ma jambe - pas très agréable, soit dit en passant, mais surtout particulièrement déstabilisant. Une grimace au contact et une couleur homard qui s'intensifie... Elle a dû remarque, donc, parce qu'elle s'est aussitôt confondue en excuses.

« Ohlala je suis désolée, excusez moi Rika. Je pensais que c’était le pied de table !
- J'ai bien compris. Dommage, c'était pas le cas. Mais vous inquiétez pas, ça va... »
 

Bon, je me serais passé du contact du talon aiguille en question, mais c'est pas vraiment grave... Par contre, je suis beaucoup trop perturbé pour vraiment poser des questions pertinentes, et du coup, je me retrouve à demander ce que tout le monde dans mon cas doit lui demander.

« Qu'est-ce que... Qu'est-ce que je peux vous raconter ?... »  

Parce que moi j'en ai aucune idée, je vois pas trop bien ce qui peut être intéressant...
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() message posté Ven 17 Oct 2014 - 8:30 par Invité
« Je ne veux pas que vous dissociez les deux parties de votre vie, évidemment, mais le communiqué de presse ne doit pas ressembler à une biographie. Il vaudrait mieux voir écrit "Rika, un jeune peintre, aime s'installer près de sa fenêtre pour trouver de l'inspiration" plutôt que "Rika est né en France, a 3 frères et sœurs et 6 poissons rouges". Il faut donner confiance aux organisateurs, leur montrer que vous consacrez votre vie à la peinture. »

Encore une fois, j'essayais de le pousser dans ses retranchements. Parce que son manque de confiance devenait réellement pesant. Alors que je posais ma main sur son épaule, il m'assura qu'il me faisait confiance. Enfin une parole gentille ! Nous sommes donc peut-être sur la bonne voie ?

Alors que nous nous asseyions au café, je lui caressais malencontreusement la jambe. En soit, j'en étais désolée, et ça n'était en rien volontaire, mais d'un autre côté, une partie de moi voulait tester mon pouvoir de séduction. Ridicule, je sais. En cette soirée si étrange et particulière. Pouvoir de séduction professionnel, évidemment, mais pas seulement.

« Qu'est-ce que je peux vous raconter ? »

Il ne savait pas comment s'y prendre, et c'était bien normal. Après tout, il n'avait jamais été confronté à ce corps de métier. Mon seul et unique but était de l’aider, et j’allais faire de mon mieux.

« Eh bien par exemple, quelle a été votre première toile ? Quelle est votre préférée ? Comment trouvez vous les titres de vos œuvres ? »

Je pensais lui avoir donné de la matière à discussion et c'était tant mieux ! Parler de lui m'empêchait de penser à moi. Le serveur s'approchait de nous et je m'apprêtais à lui commander une boisson. Je déteste boire de l'alcool mais pour ne pas paraître coincée à ses yeux, je commandais un verre du seul vin que j’apprécie.

« Un verre de Monbazillac s'il vous plaît. Et vous, Rika ? »

Un instant, mon regard se perdait dans le flou. Ce moment de flottement me permettait, à mon grand malheur, de penser a ma vie. John était loin et punaise, ce que ça faisait mal. A ce moment précis, le regard dans le vague, je ne disais plus rien et je n'avais qu'une envie : pleurer. Mes yeux brillaient, d'ailleurs. Je ne voulais pas le mettre mal à l'aise, évidemment, mais justement j'étais à l'aise avec lui. J'étais perturbée et torturée.

Pour ne pas laisser paraître mon malaise, je respirais calmement et me concentrais sur un point de la pièce. Une photo accrochée derrière le bar, d’un couple lors de leur mariage. A vrai dire, plutôt que de me calmer, cela me déprimait d’autant plus. Mais je ne voulais pas parler de mes problèmes personnels. Enfin si, mais pas à lui.
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Edwin Turner
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() message posté Sam 18 Oct 2014 - 8:31 par Edwin Turner
A twist in our stories

ft. Lucy K. Curtis && Rika Alvares
Mardi 07.10.2014 • North London • Camden
« Je ne veux pas que vous dissociez les deux parties de votre vie, évidemment, mais le communiqué de presse ne doit pas ressembler à une biographie. Il vaudrait mieux voir écrit "Rika, un jeune peintre, aime s'installer près de sa fenêtre pour trouver de l'inspiration" plutôt que "Rika est né en France, a 3 frères et sœurs et 6 poissons rouges". Il faut donner aux organisateurs, leur montrer que vous consacrez votre vie à la peinture.
- Quelque part, ça m'arrange. D'autant que c'est plutôt l'Espagne, cinq et un chat, un chien et une chèvre... »


Ne me demandez pas pourquoi je raconte ça, je n'en ai pas la moindre idée. Parce que savoir que je suis né en Espagne, dans une famille nombreuse et que Math et moi sommes les heureux propriétaires de cette biquette, je pense qu'elle en a absolument rien à faire, mais... c'est un peu sorti tout seul. Ce qui est relativement positif en soi, parce que ça signifie que j'arrive au moins un peu à lui parler. Et vu l'effet qu'avait produit son pied contre ma jambe, c'était pas forcément gagné d'avance.

Non parce que... Déjà de base, je suis pas forcément le mec le plus sociable du monde. Pas que j'aime pas les gens, mais j'ai clairement beaucoup de réserve avec les gens que je ne connais pas. Mais alors quand il s'agit en plus d'une jolie jeune femme, qui représente une certaine autorité ou un certain standing, dirons-nous, comme elle, ça devient encore plus compliqué. Elle s'est confondue en excuses pour ce geste involontaire et... A vrai dire, je sais pas si je dois être déçu que ce soit le cas. Alors je dis rien, on va faire comme si elle n'avait rien fait, hein... Essayer toujours. Mais pour ce qui va être de me détendre, je crois que ça va être un peu compliqué...

« Eh bien par exemple, quelle a été votre première toile ? Quelle est votre préférée ? Comment trouvez vous les titres de vos œuvres ?
- Difficilement. »


C'est la stricte vérité, soit ça s'impose tout de suite, soit c'est un véritable casse-tête pour trouver quelque chose...

« J'en ai encore un certain nombre qui sont des... sans titre numéro je sais pas combien. Je crois que j'aime pas trop les étiquettes et je suis pas sûr de tout à fait comprendre à quoi ça sert de nommer une toile. L'essentiel, c'est ce qu'elle transmet, non ? »

Je suis encore songeur un moment, réfléchissant aux autres questions posées.

« Ma toute première toile, je pense que personne d'autre que ma jumelle la verra jamais. J'avais peut-être... quinze ans, c'était plus un test qu'autre chose parce que c'était pas vraiment du grand art, et je voulais surtout savoir si j'étais capable d'aller au bout de la démarche avec une vraie toile. Mais disons que c'est pas tout à fait évident de faire ça en cachette dans un grenier sombre... Techniquement, je l'aime pas beaucoup en soi. Elle est assez... vide, dans ce qu'elle fait passer, mais je peux pas m'en débarrasser non plus. C'était mon point de départ en quelque sorte. Même si je dessinais déjà autrement avant. »

Un serveur s'est approché de nous, attendant manifestement nos commandes, et j'ai laissé Lucy - dois-je préciser que chaque fois que son nom effleure mon esprit, je fais le lien avec le prénom de ma nièce ? Ce ne sont qu'une version britannique et une version espagnole du même nom après tout... - confirmer son choix en premier. La moindre des choses, je crois...

« Un verre de Monbazillac s'il vous plaît. Et vous, Rika ? »

Le vin, c'est pas vraiment ma grande spécialité. J'ai jamais trop eu l'occasion d'en boire, en fait, plus habitué à des cocktails ou des bières dans les bars avec Tyler. Et pour le coup, je ne sais pas quoi prendre, partagé entre l'envie d'en rester à ce que je connais - et de tabler sur une bière rousse - et celle de ne pas trop avoir l'air d'un bouseux inculte en gros...

« Mettez-en deux... »

J'ai absolument aucune foutue idée de ce que ça va donner. Mais bon, je suis pas très difficile, en général, ça devrait aller, n'est-ce pas ?

Ce que je suis, aussi, c'est assez empathique comme gars, et repérer qu'elle ne va pas bien n'est pas vraiment très difficile. Elle assoit sa respiration, posément, ce qui est assez stigmatique de quelqu'un cherchant à garder son calme et moi je me demande ce que je dois faire.

« Euh... Vous savez... Si vous préférez vous rétracter ou remettre ça à un autre moment, je vous en voudrais pas hein... Vous n'êtes pas vraiment très en forme et comment dire... Je ressens pas mal ces choses là. »

Quel euphémisme, Rika, pour dire que tout ce qui transpire des sentiments des autres te touche toujours de plein fouet...

« Je suppose que ça fait aussi partie de mon rôle d'artiste, mais... »

Mais je sais pas trop quoi en fait. Nos verres sont arrivés, et moi j'ai suivi la direction de son regard, un peu pour me détourner de son malaise, un peu aussi dans l'optique d'en comprendre l'origine. La photo du couple marié au fond ne m'a pas échappé, mais ça ne me dit pas ce que je peux en faire... Et encore moins ce que j'ai le droit de dire là. Et je me retrouve comme un idiot à pas savoir quoi faire ou dire, une main sur le pied de mon verre, sans avoir répondu à sa dernière question. Pas que ce soit très difficile en soi, je sais très bien quelle est ma toile préférée et pourquoi, mais... à cet instant, je n'ose juste plus trop ajouter quoi que ce soit. Si j'avais le pouvoir de la faire sourire à nouveau, j'hésiterai pas une seconde, parce que j'aime pas voir ce voile triste sur son visage... Et d'un autre côté...

« La prochaine. Ma toile préférée, c'est la prochaine, celle qui commence juste à se former dans ma tête. Juste avant celle que j'ai offerte à mon meilleur ami. »

Oui ça tombe complètement à plat, mais ça suit le fil de mes pensées, en réalité. D'un autre côté, tout ça, sa mélancolie, là, ça alimente effectivement ce qui sera très certainement ma prochaine toile. Mais je suis pas absolument certain qu'elle sera exposée un jour, celle-là. Quant à celle offerte à Ty... un sourire effleure mes lèvres comme à chaque fois que je visualise à nouveau son moment de réalisation soudain sur l'objet de celle-ci. Savoir qu'elle lui fait réellement plaisir - et qu'il l'expose réellement chez lui, en prime - c'est juste le plus beau cadeau qu'on puisse me faire. Avec le fait de continuer à peindre, donc.
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() message posté Sam 18 Oct 2014 - 11:43 par Invité
« ¿ Tienes una cabra ? ¿ En Londres ? »

Avec cette phrase, je lui montrais l’une de mes capacités. Et oui, en tant qu’attachée de presse, je parlais anglais, espagnol et français couramment, avec même des notions d’italien. Je n’espérais pas trop l’impressionner. Etant donné les noms qu’il portait, je pense qu’il parle bien plus de langues que moi ! Mais cela me permettait de lui prouver que je n’étais pas un charlatan !

« J'en ai encore un certain nombre qui sont des... sans titre numéro je sais pas combien. Je crois que j'aime pas trop les étiquettes et je suis pas sûr de tout à fait comprendre à quoi ça sert de nommer une toile. L'essentiel, c'est ce qu'elle transmet, non ? »
«Evidemment ! Le nom n’est qu’un détail. Je suis encore un peu novice dans l’art mais, est-il absolument obligatoire de leur donner un titre ? Ne pouvez - vous pas simplement leur donner des numéros, voire rien du tout ? »

Il me racontait l’histoire de sa première toile, et je sentais qu’elle était beaucoup trop personnelle pour qu’il l’expose, donc je n’insistais pas.

«  Je comprend tout à fait. Il est évident que je ne vais pas vous demander de l’exposer, ou ne serait-ce que de la voir si vous n’en ressentez pas le besoin. C’est quelque chose de très personnel. »

Alors que je commandais mon verre de Monbazillac, il prenait la même chose que moi. Je pense que c’était davantage par souci de respect, et de timidité. Pourtant, s’il avait pris un cocktail avec de la vodka, je ne lui en aurait pas voulu. Après tout, nous sommes tous libres de nos choix. Moi, j’avais pris de ce vin parce que c’est le seul que j’apprécie de boire. Un vin blanc extraordinairement fruité que j’avais goûté un jour et qui m’avait beaucoup plu. Je ne suis pas particulièrement raffinée de ce côté là mais un verre de Monbazillac de temps en temps, c’est mon petit plaisir !

« Euh... Vous savez... Si vous préférez vous rétracter ou remettre ça à un autre moment, je vous en voudrais pas hein... Vous n'êtes pas vraiment très en forme et comment dire... Je ressens pas mal ces choses là. »

Oups. On pouvait donc voir mon malaise.

« Ca se voit tant que ça ? »

Je venais donc de lui avouer que non, ça n’allait pas fort. Etait-ce une erreur ? Pas sûr. Il était attentionné, sur ce point là il n’y avait aucun doute permis.

« Il n’y a pas de raison pour que je reporte ce rendez - vous, ne vous en faites pas. Simplement quelques soucis d’ordre sentimentaux. »

Cette dernière phrase, je la disais d’un ton plus bas, comme pour ne pas qu’il l’entende alors que clairement, il l’avait entendue. Peut-être était-ce le verre de vin qui me faisait perdre conscience de la personne qui se trouvait en face de moi. Toujours est-il que mes yeux brillaient toujours autant et que je sentais une petite larme irrémédiablement couler lentement sur ma joue. Je m’empressais de l’essuyer pour qu’il ne la voit pas, mais sachant qu’il voyait tout, je doute que cela lui ait échappé…

« La prochaine. Ma toile préférée, c'est la prochaine, celle qui commence juste à se former dans ma tête. Juste avant celle que j'ai offerte à mon meilleur ami. »
«  Vous avez déjà en tête l’idée d’une prochaine toile ? Vous pouvez m’en parler ? »

Le fait qu’il me parle de sa prochaine toile prouvait qu’il me faisait confiance quant à sa carrière. Cela me permettrait sans doute également de penser à autre chose.
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Edwin Turner
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() message posté Lun 20 Oct 2014 - 14:21 par Edwin Turner
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Mardi 07.10.2014 • North London • Camden
« ¿ Tienes una cabra ? ¿ En Londres ? »

Je suis resté comme un idiot à la dévisager. Elle parle ma langue ! Ca c'est pas vraiment quelque chose de très fréquent. Et puis je lui ai souri parce que... Bah faut dire ce qui est, ça me fait plaisir d'entendre de l'espagnol - et d'avoir l'occasion de le parler.

« Es toda una historia... no estoy seguro que usted quiera oirla. Que puedo decirle a usted... ¡ Ah !... Eso es mi hermana... »

J'ai haussé les épaules parce que... bah tout est dit. C'est ma soeur, quoi. Et ses lubies farfelues, ses velléités de sauver la planète et toutes les plantes et bestioles qui vivent dessus. C'est beau, mais j'avoue que j'y crois pas trop - enfin pas dans les proportions qu'elle espère en tout cas...

Cela dit, si elle pense ne pas m'impressionner, elle se plante complètement, parce que c'est effectivement le cas : la femme qui se trouve face à moi est au moins bilingue, brillante à ce qu'elle laisse transparaître de sa profession et de sa maîtrise de celle-ci et... magnifique. On le serait à moins, non ? Alors oui, je parle tout un tas de langues et j'arrive à baragouiner dans d'autres mais à mes yeux, ça n'est absolument pas comparable. Je m'efforce de répondre à ses questions avec l'impression pas forcément super agréable d'être un écolier qui subit l'interrogation de son professeur. Ca peut sembler ridicule, pourtant... c'est effectivement ce que je ressens. J'ai l'impression que ce que je dis est assez... ridicule. Je ne doute pas que ça puisse sembler naïf, mais je suis assez mal à l'aise pour que ça prenne des proportions énormes. J'essaie pourtant de répondre, parce que je vois bien ses efforts pour me déstresser mais... ça marche pas super bien, faut avouer.

« Evidemment ! Le nom n’est qu’un détail. Je suis encore un peu novice dans l’art mais, est-il absolument obligatoire de leur donner un titre ? Ne pouvez-vous pas simplement leur donner des numéros, voire rien du tout ?
- Ca passe moyen auprès des galeries. Sauf si on explique que c'est une démarche intellectuelle archi-élaborée manifestant une critique du monde moderne où tout le monde n'est qu'un numéro parmi tant d'autres... »


Et c'est pas vraiment mon truc.

« Beaucoup de gens pensent qu'être artiste, c'est forcément se torturer l'esprit et voir des choses compliquées, métaphysiques presque, dans à peu près tout. Que chaque démarche artistique doit forcément passer par une intellectualisation poussée d'un concept plus ou moins abstrait, ou par une démarche critique et politique exacerbée... Je fonctionne pas comme ça. »

Mais ça se saurait si je fonctionnais comme tout le monde. Y a plein d'artistes qui sont archi-fiers de leur première toile et qui la présente comme la révélation, la vendent à prix d'or. Ca non plus, ça fonctionne pas pour moi. Et je lui suis réellement reconnaissant de respecter ma décision à ce sujet.

« Je comprends tout à fait. Il est évident que je ne vais pas vous demander de l’exposer, ou ne serait-ce que de la voir si vous n’en ressentez pas le besoin. C’est quelque chose de très personnel.
- Je vous remercie pour votre compréhension, Lucy. Vraiment. »


C'est pas vraiment le cas de tout le monde à vrai dire, alors oui, ça me touche. Ca serait peut-être plus impressionnant si tout ne me touchait pas toujours de façon démesurée, mais enfin...

Un serveur est venu prendre notre commande et le regard de l'attachée de presse s'est perdu dans le vague, posé quelque part au fond, vers cette photo d'un couple marié. Je vois bien qu'elle n'est pas au meilleur de sa forme, là, et ça me fait mal au coeur. Et j'ai pas vraiment envie qu'elle se force pour moi, ce que je m'efforce de lui transmettre, mais mon but c'est pas d'accentuer son malaise, et pourtant...

« Ca se voit tant que ça ?
- Pas vraiment, c'est juste que... je suis quelqu'un de très empathique. »


J'aime pas dire ça, j'aime pas parler de moi, et c'est qu'une partie de la vérité, mais... C'est un fait, je ressens beaucoup de choses, et de façon exacerbée. Ressentir les sentiments des autres, d'une certaine manière, fait partie de l'hypersensibilité, et ça a peut-être l'air d'un super pouvoir digne d'un comic book, mais... le revers de la médaille, si on veut mon avis, est quand même sacrément handicapant dans la vie de tous les jours, mais enfin...

« Il n’y a pas de raison pour que je reporte ce rendez-vous, ne vous en faites pas. Simplement quelques soucis d’ordre sentimentaux.
- J'avais compris... »


J'ai bien vu ses yeux brillants, j'ai bien vu cette larme qu'elle s'est empressée d'essuyer du revers de la main. Et je sais tellement pas quoi faire. Si c'était un super pouvoir, j'aurais un moyen de faire revenir ce si grand sourire sur son visage, mais non, tout ce que ça fait, c'est que je me sens terriblement triste pour elle et que mon propre regard devient un peu trop brillant aussi. Je détourne comme je peux la conversation. Ou plutôt je la renvoie vers notre sujet de départ, à savoir mes toiles. Elle a posé une question à laquelle je n'ai pas encore répondu, alors je m'efforce de le faire.

« Vous avez déjà en tête l’idée d’une prochaine toile ? Vous pouvez m’en parler ? »

Vous sentez comme je suis grave dans la mouise, là ? Oui parce que je me vois mal lui annoncer là comme ça que la prochaine qui se forme dans ma tête est basée sur elle quoi... Je détourne le regard, bois une gorgée de vin, hésite clairement sur la réponse que je peux apporter.

« Je suis pas vraiment sûr de vouloir trop en parler non... Mais ce que je voulais dire en fait, c'est que... ma préférée, c'est la prochaine toile dans l'absolu. Celle-ci, la suivante, celle d'encore après. J'aime créer, j'aime le moment où elle se forme dans ma tête et tout le temps que je passe dans l'atelier à poser les couleurs sur la toile. Je rejette pas celles qui sont terminées, mais... »

Une demi-vérité, donc, et je laisse ma phrase en suspens parce que je sais pas comment m'exprimer mieux. De toute façon, j'ai jamais été très doué avec les mots... Nouvelle main nerveuse dans mes cheveux, je suis sans doute pas clair du tout, et je sais pas vraiment comment je pourrais répondre si elle insiste concernant ma prochaine toile. C'est pas que je veuille absolument lui cacher des choses, mais... ça reste embarrassant là, terriblement même. Surtout pour quelqu'un comme moi.
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() message posté Lun 20 Oct 2014 - 19:03 par Invité
Vu sa tête, je pense qu’il avait été surpris du fait que je parle espagnol. Parfait. Il me racontait que cette idée d’adopter une chèvre venait de sa soeur, et cela m’amusait à vrai dire. Et puis pourquoi pas, en fait ?

« Ca passe moyen auprès des galeries. Sauf si on explique que c'est une démarche intellectuelle archi-élaborée manifestant une critique du monde moderne où tout le monde n'est qu'un numéro parmi tant d’autres… »
« D’accord, je vois. Et bien, prenez votre temps pour trouver des titres ! Je suppose qu’ils peuvent vous venir à l’esprit d’un jour à l’autre ! »

Il me remerciait du fait que je respecte son choix concernant sa première toile. Mais cela n’avait rien d’exceptionnel, c’était tout à fait normal ! Il avait l’air malgré tout touché de ma réponse, et j’en étais heureuse.

« Pas vraiment, c’est juste que… je suis quelqu’un de très empathique. »

Alors que je lui disais simplement qu’il s’agissait de quelques soucis d’ordre sentimentaux, il ajoutait qu’il avait compris. J’étais surprise. Il avait l’air de ressentir mon malheur, et cela devait le mettre mal à l’aise, ce que je ne recherchais pas le moins du monde… Et pourtant.

« Comment le savez - vous ? Vous lisez dans mes pensées ? »

A vrai dire, j’étais assez curieuse de ce qu’il pensait de moi, de ce qu’il ressentait me concernant. Alors que ses yeux commençaient à briller comme les miens, il essayait de changer de sujet. Malheureusement, je n’étais plus vraiment très attentive à ce qu’il disait. Peut-être était-ce l’effet du vin. Sûrement d’ailleurs. Je n’avais plus aucune inhibition et j’aurais pu lui raconter tous mes soucis alors même que je l’avais rencontré tout au plus une ou deux heures auparavant.

« Je suis pas vraiment sûr de vouloir trop en parler non... Mais ce que je voulais dire en fait, c'est que... ma préférée, c'est la prochaine toile dans l'absolu. Celle-ci, la suivante, celle d'encore après. J'aime créer, j'aime le moment où elle se forme dans ma tête et tout le temps que je passe dans l'atelier à poser les couleurs sur la toile. Je rejette pas celles qui sont terminées, mais… »
« D’accord, je vois. Vous voulez garder ça pour vous, je comprend. Mais rassurez vous, je ne vous piquerais pas l’idée ! De toute façon, la seule chose dont je serais capable, ce serait de mettre des couleurs sur une feuille et de pleurer dessus pour que les couleurs forment des formes particulières. »

Qu’est-ce que je suis en train de lui raconter ? Je suis vraiment en train de lui déverser toute ma tristesse, à lui, un inconnu ? En fait, à ce moment précis je sais exactement ce que je veux, même si je sais que ça n’est pas une bonne idée. Je veux un peu de tendresse, ne serait-ce qu’un mot rassurant, ou une main posée sur la mienne, une main posée sur mon épaule. Et arrêter de parler de toile. Sauf si c’est pour me peindre moi. Personne ne m’a jamais dessinée ou peinte, et ça doit quand même être quelque chose de magnifique de peindre une personne. Jamais John ne m’aimerait assez pour me peindre. Personne, en fait, ne m’aimerait assez pour me peindre.

« Vous le trouvez comment, finalement, ce vin ? »

Oui, je changeais complètement de conversation. J’espérais qu’il ne prenne pas cela pour du mépris ou de l’indifférence ou encore du j’men foutisme. Loin de là. Bien évidemment, j’étais toujours d’accord pour être son attachée de presse, et j’avais hâte d’accomplir ma tâche, mais pas ce soir. J’avais envie de danser, de pleurer et d’un homme.
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Mardi 07.10.2014 • North London • Camden
« D’accord, je vois. Et bien, prenez votre temps pour trouver des titres ! Je suppose qu’ils peuvent vous venir à l’esprit d’un jour à l’autre ! »

Je ne sais pas trop quoi lui répondre, ni même s'il y a vraiment quelque chose à répondre à ça, d'ailleurs, alors je garde le silence. De toute façon, l'atmosphère est devenue plus lourde, d'un coup, et le malaise s'est installé entre nous. Sans doute que j'aurais dû garder le silence, ne pas évoquer son trouble, ni le fait que je l'aie perçu. Trop tard. J'ai jamais été très doué pour ce genre de choses à vrai dire. Je ressens trop, et je sais pas vraiment bien le gérer. Alors forcément, quand de sa surprise naît la question évidente à laquelle je sais encore moins répondre, je suis encore moins à l'aise qu'auparavant.

« Comment le savez-vous ? Vous lisez dans mes pensées ?
- Non, j'ai pas ce pouvoir... »


Je sais d'ailleurs pas trop si ce serait quelque chose de bénéfique ce truc-là, mais j'ai déjà bien assez à gérer avec mon empathie exacerbée et pas vraiment envie de me rajouter un fardeau supplémentaire. Et ça tombe bien parce que ça existe pas dans la vraie vie. Ouf.

Je pensais que reprendre le fil sur mes toiles calmerait le jeu, mais je l'impression que ma réponse l'a vexée et une fois encore, je me retrouve comme un con. A vrai dire, ça me blesse au fond, qu'elle croie que je souhaite garder ça secret pour une raison aussi... triviale que la peur du plagiat. C'est pas moi, ça, mais est-ce que je peux vraiment l'en blâmer ? Elle ne me connaît pas après tout...

« D’accord, je vois. Vous voulez garder ça pour vous, je comprend. Mais rassurez vous, je ne vous piquerais pas l’idée ! De toute façon, la seule chose dont je serais capable, ce serait de mettre des couleurs sur une feuille et de pleurer dessus pour que les couleurs forment des formes particulières.
- Pleurer ? Mais pourquoi ? »


Et là c'est pire que tout. Ce qu'elle sous-entend, à mots couverts, rappelle sa mélancolie précédente. Qu'est-ce qui la rend si triste ? Naturellement, j'ai posé la question fatidique, mais si elle y répond, je fais quoi ? Si elle se confie à moi, je fais quoi ?

Et c'est définitivement une bonne chose que la télépathie ne soir pas réellement de ce monde, parce que si je lisais ses pensées à l'instant... A vrai dire, je sais pas ce que je ferais. La peindre sur le champ, réellement, comme j'ai déjà des esquisses dans ma tête ? La prendre dans mes bras, lui donner la tendresse qu'elle espère ? Je crois que non. Je crois que je serais incapable de céder à une pulsion pareille en sachant pertinemment que demain matin, il y a toutes les chances pour qu'elle ne souhaite plus entendre parler de moi. Non, ça, je ne peux pas. Quant à la peindre... Est-ce que je serais capable de le faire, avec elle réellement face à moi ? Je crois que j'en perdrais facilement mes moyens.

« Vous le trouvez comment, finalement, ce vin ?
- Et bien je... ne suis pas vraiment un connaisseur à vrai dire... »


Cette conversation n'a plus ni queue ni tête. Pas que ça me dérange en soi - on en a sans doute eues de plus bizarres avec Tyler après tout - mais l'ambiance, les émotions qui enflent en chacun de nous sont réellement en train de me rendre malade.

« J'aime bien cela dit, mais tout ce que j'arriverais à en dire, c'est qu'il est doux... après... »

Après rien parce que mon analyse va pas aller beaucoup plus loin que ça. Ce que je comprends, cela dit, c'est qu'elle n'a plus trop la tête au travail et non, je ne lui en veux pas. En l'espace de quelques dizaines de minutes, on est passés par beaucoup trop de choses, de toutes les façons. J'ai fini mon verre, et je suis resté à la regarder un moment, toujours embarrassé.

« Qu'est-ce que... Hum... Euh... Il se passe quoi maintenant ?... »

Parce que j'ai pas envie de l'abandonner là sans savoir si elle est capable de rentrer chez elle, et en même temps, je crois qu'on n'a plus grand chose à faire ici alors...
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Anonymous
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() message posté Lun 20 Oct 2014 - 21:04 par Invité
L’atmosphère était pesante, et je sentais bien que c’était de ma faute. Est-ce que je le regrettais ? Pas vraiment, en réalité. Parce que toute cette mélancolie avait besoin de sortir, un moment ou à un autre. Il n’avait pas le pouvoir de lire dans mes pensées. Evidemment, mais il se doutait bien que quelque chose n’allait pas.

Alors qu’il essayait de me parler de ses toiles et de fuir ma tristesse, je n’étais plus vraiment concentrée. Alors que je lui disais que les seules toiles que je pourrais peindre seraient à base de larmes, il me demanda pourquoi je voulais pleurer. Est-ce que j’allais lui répondre ? Est-ce que je devais me confier à lui ? Il avait l’air gentil, tout de même, et je ne pense pas que c’était le genre de personne à se foutre des autres lorsqu’ils ont des problèmes.

« Parce que je suis malheureuse. J’ai peur être tout pour l’être à première vue, mais ma vie sentimentale n’est qu’un champs de ruine. »

Je lui disais cela car je savais bien qu’il n’y aurait aucune conséquences sur nos relations professionnelles. J’étais prête à travailler avec lui, et ce qu’il se passait ce soir ne rentrerait bien évidemment pas en compte. Je sais dissocier ces deux parties de ma vie. J’attendais de la tendresse. Certes, cela serait bizarre, mais après tout, je ne suis plus en couple avec John. Certes, nos sentiments restent très forts, mais officiellement il m’a abandonné pour partir vivre à l’autre bout du monde. Qui me dit qu’il ne s’est pas trouvé une fille, lui, là-bas ?

Alors que je lui parlais du vin pour changer de conversation, il me dit qu’il n’était pas un fin connaisseur. Moi non plus, en fait. C’est juste un vin que j’ai goûté un jour et qui m’a plu.

« Qu'est-ce que... Hum... Euh... Il se passe quoi maintenant ?… »

Je ne savais pas quoi répondre. Je savais ce que j’attendais, et je ne le voyais pas m’abandonner, là, comme ça, comme une idiote. Et pourtant, il n’avait pas l’air du tout disposé à me réconforter. Pas le moins du monde. Dommage. Un moment de tendresse n’engage à rien. Je n’étais pas du genre à penser comme ça, mais après tout, pourquoi pas ?

« Si on allait danser dans le bar dont vous m’aviez parlé ? »

Cette idée m’étais apparue comme ça, sans prévenir. Pourquoi pas, après tout ? Je n’avais qu’une envie, danser un slow, être embrassée, recevoir la tendresse qui me faisait tant défaut. Ou bien rester là. Comme ça. Là, maintenant, tout de suite, je le regardais dans les yeux, avec un tout petit sourire. Tout petit, et quelque peu forcé. J’attendais une réaction de sa part. N’importe laquelle.
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Edwin Turner
Edwin Turner
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A twist in our stories ☼ Rikcy - Page 2 69e2a8382059d46771d6c49c9198118d
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() message posté Mar 21 Oct 2014 - 7:20 par Edwin Turner
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ft. Lucy K. Curtis && Rika Alvares
Mardi 07.10.2014 • North London • Camden
Oh ça, c'était une évidence, quelque chose n'allait pas. Quelque chose de suffisamment important pour rejaillir ainsi, alors qu'elle est censée être en plein travail, face à un parfait inconnu. Certes, parfois, il est plus facile de laisser tomber le masque devant quelqu'un qui ne nous connait pas et qui ne sera pas partie prenante, mais... autant j'aimerais pouvoir l'aider, autant je pense sincèrement en être incapable et on se retrouve là, tous les deux, les larmes aux yeux, à pas savoir comment poursuivre cette conversation. Je ne suis certainement pas du genre à me moquer des problèmes des autres, mais j'ai beaucoup trop tendance à les prendre à mon compte, à les ressentir presque autant qu'eux, pour être un soutien réellement efficace. Moi je vais pleurer avec elle, ça n'avancera à rien. Alors oui, je tente de fuir cette conversation, mais elle revient aussitôt. Et ça me serre un peu plus le coeur.

« Parce que je suis malheureuse. J’ai peut-être tout pour l’être à première vue, mais ma vie sentimentale n’est qu’un champ de ruines. »

Quand je disais que j'allais pleurer avec elle. Je pourrais détourner le sujet vers moi, parce que c'est pas vraiment très glorieux de mon côté. Troquer un champ de ruines contre un désert. Mais non, tout ce à quoi je pense, là, c'est qu'elle ne mérite pas ça. Je suppose que d'autres pourraient en profiter pour la consoler à leur manière mais... Je ne sais pas faire ça. Je ne sais pas me laisser aller, juste pour une nuit et tout oublier le lendemain. Ca n'a jamais été mon mode de fonctionnement, et je crois que ça ne le sera jamais. Mais pire que tout, à cet instant, je crois que je serais capable, oui, de vouloir combler le manque affectif qui la mine tellement... sauf que je voudrais plus. Que demain, et les autres jours, je n'arriverais pas à accepter d'être seulement le nouveau sujet de son rôle d'attachée de presse.

Et je ne sais pas quoi faire, donc. Si je la prends dans mes bras, maintenant, je sais ce que je vais déclencher, et je ne peux pas juste ne pas penser aux conséquences. Un jour, j'arrêterai de m'attacher aux moindres détails, peut-être... ou pas.

« Si on allait danser dans le bar dont vous m’aviez parlé ?
- I'm not really good with my feet but... »


Mais n'importe quoi pour revoir ce sourire si éclatant sur son joli visage. Enfin... presque n'importe quoi. Je suis un piètre danseur, je le sais pertinemment. Mais si ça peut atténuer, ne serait-ce que quelques instants sa tristesse. Elle a esquissé un sourire, le mien n'a pas été beaucoup plus brillant, mais je me suis levé, en laissant quelques billets sur la table pour couvrir la note - et même un peu plus - avant de lui tendre la main pour l'inviter à me rejoindre. Un peu trop chevaleresque, sans doute. Ridicule, oui, sans doute aussi. Mais c'est pas comme si je savais vraiment y faire.

« Je sais pas ce que le Barfly nous réserve, mais vous au moins, on aura de la musique avec certitude... »

Et une bière ouais. Je crois que ça va être nécessaire...
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Anonymous
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() message posté Mar 21 Oct 2014 - 8:18 par Invité
Alors que je lui racontais ma vie sentimentale dans les grandes lignes, il semblait intéressé par ce que je lui disais. Intéressé et surtout ému. Moi, je me sentais un peu bête. Après tout, il y a bien pire que moi, et je le sais.

Je voyais bien qu'il ne savait pas quoi me répondre. Qu'il était déstabilisé par mon comportement. Qui ne le serait pas ? Alors que je lui proposais d'aller dans le bar dont il m'avait parlé pour pouvoir danser, il me répondit qu'il n'était qu'un piètre danseur. Qu'importe, je ne suis pas mieux !

« Ne vous inquiétez pas, je danse au moins aussi bien que je peins ! »

Le jeune homme avait déposé quelques billets sur la table avant que nous ne partions. C'est moi qui l'invitait et c'est lui qui payait. Je n'allais pas me laisser faire, il n'y a pas de raisons !

« Vous ne voulez pas que je vous paye ce verre de vin ? Ca ne se fait pas de ma part ! »

Et puis, puisque je me doutais qu'il allait insister, je rajoutai, avant qu'il ne réponde, sans grand espoir :

« Au moins la moitié ? »

En se levant, il me tendit la main, pour m'inviter à le rejoindre. Ce geste était le premier qu'il effectuait envers moi, et j'en étais heureuse. Je pris sa main et me leva. Le verre de vin combiné aux talons hauts fit que je du me rattraper à son épaule pour ne pas tomber. Ma main droite dans la sienne et ma main gauche sur son épaule, nos corps s'effleuraient. Nos visages étaient dangereusement proches à cet instant et je le regardais, en esquissant un autre sourire, un peu moins forcé cette fois-ci. A ce moment précis, je n'avais bien sur qu'une seule et unique envie, mais j'attendais que l'initiative vienne de lui, même s'il y avait peu de chances qu'il ose. Logique.

Alors qu'il m'annonça qu'il ne savait pas exactement quelle musique nous allions écouter dans ce bar, je me suis rendue compte qu'il pourrait s'agir de punk ou de rock. Non, ça n'est pas ce dont j'ai besoin ce soir ! Ce soir, je veux juste un slow, danser dans les bras d'un homme. Oublier John l'espace d'une soirée.

Alors que nous marchions dans la rue en direction du Barfly, je m'arrêtais, pour me placer face à Rika.

« Je... Je suis désolée de la soirée que je vous fait passer. Rassurez vous, je veux toujours travailler avec vous, n'en n'ayez aucune doute. Pardonnez moi. »

Il était important que je m'excuse auprès de lui, je ne voulais pas qu'il me déteste ou qu'il ait une piètre image de moi. Et puis c'était vrai, lancer sa carrière était quelque chose dont j'avais réellement envie. Ca allait être un vrai défi. Je savais que dans quelques années, il serait un artiste reconnu de tous. Et alors peut-être, à ce moment-là, me pardonnera t-il de cette soirée loin de toute rationalité.
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