"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici please do stop the music | theo & ashford 2979874845 please do stop the music | theo & ashford 1973890357
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() message posté Mar 15 Juil 2014 - 20:46 par Invité
Please DO stop the music.

THEO ADAMSON & ASHFORD TENNYSON



On sait tous ce que signifie le mois de juillet pour la plupart des gens : les vacances, le soleil, le départ pour des contrées plus ensoleillées du sud de l’Europe et pourquoi pas, pour les plus chanceux, des croisières pour explorer les plus beaux recoins de la Mer Noire et de la Méditerranée. On associe ce fameux mois de juillet et son petit frère, août, avec bronzage, flirt sur la plage, baignade dans des eaux turquoise, café et boissons fraiches pris en terrasse, parfois un peu de tourisme dans les grandes capitales de la Catalogne et de la Toscane.

Pour Ashford, les mois d’été n’ont rien d’aussi glamour, puisqu’ils consistent à rester à Londres, à faire éventuellement un jogging dans le parc, peut-être faire un petit tour à Buckingham Palace et surtout, prendre encore plus d’appels de l’agence, mais on ne peut leur dénier au moins un avantage certain : ils symbolisent la fin des examens, même pour ceux qui ont été malchanceux pour devoir passer les rattrapages.
Ash, lui, n’a pas eu besoin d’attendre la deuxième session pour profiter de juillet, de la raréfaction des averses, du soleil un peu timide mais pourtant bien là. Certes, il n’a pas été brillant à tous ses examens, mais les quelques uns où sa note n’a pas été mirobolante ont été compensés par ceux où il a cartonné, et il sait depuis longtemps que le jury de l’université a décidé de lui valider son année.

La fin de l’année, cependant, n’a pas que des avantages ; évidemment, il a profité des vacances pour renouveler son abonnement à la bibliothèque, a emprunté quelques bouquins pour adolescents qu’il feuillette en même temps qu’il répond au téléphone, il a même réussi à caser sur le minuscule balcon de son studio une chaise longue (qui ne tient qu’à un centimètre près et qu’il ne peut pas déplier correctement, mais quand même, ça lui fait un petit coin assez sympa où jongler entre mobile, livre et menthe à l’eau.)
Mais ça signifie surtout qu’il doit se réinscrire à l’université pour l’année prochaine, et donc payer les droits de scolarité exorbitants exigés par son école, et il s’est rapidement soucié d’appeler l’agence centrale pour changer ses horaires de disponibilité, se laissant une brève pause pour dormir entre deux heures et huit heures et demie du matin.
Beaucoup de ses camarades de classe n’ont pas non plus des parents qui roulent sur l’or et devraient se préoccuper de leur job d’été, mais la première semaine de juillet, celle où les étudiants de son école reçoivent la lettre qui officialise leur succès académique de l’année, est traditionnellement réservée aux célébrations exubérantes, et Ashford n’a pas réussi à y échapper.

Ce soir donc, et parce que ses camarades de promotion l’y ont traîné sans même écouter ses protestations, Ash est dans une boîte de nuit pour une soirée organisée par l’amicale des étudiants de l’University of London ; la musique est tellement forte qu’il la sent vibrer dans ses os et dans sa cage thoracique, les verres d’alcool sont hors de prix à un tel point qu’Ash est sûr qu’on doit vendre son foie pour en acheter et… bon, soyons honnêtes, Ash n’aime pas sortir en club.
Ash aime parler et, grosse surprise, une discothèque n’est pas le lieu rêvé pour tenir une conversation ; s’il avait le choix, Ash aurait préféré aller dans un bar, d’autant que, aveu numéro deux, il ne pourrait pas s’improviser danseur même si sa vie en dépendait. C’est une chance qu’il soit hôte de téléphone rose, car il n’aurait jamais réussi à gagner sa vie en étant strip-teaseur. Sauf s’il y a des gens un peu tordus dont le fantasme est de regarder des gens se déhancher en ayant l’air de se faire électrocuter. Entre son manque de sens du rythme et l’agacement qu’il éprouve à devoir hurler chaque fois qu’il veut se faire entendre – et encore, sans aller au-delà de six mots, faute d’avoir vraiment l’attention de l’interlocuteur –, difficile pour lui de vraiment profiter de la soirée.
Résultat, il est là, assis sur une banquette, avec un cocktail payé à prix d’or qu’il sirote lentement, à petites gorgées pour faire durer non seulement le plaisir mais surtout le garnissage de son porte-monnaie. Il meurt déjà de chaud au milieu de cette marée humaine, avec son jean trop serré qui commence à lui donner l’impression d’avoir été balancé dans un four et une chemise blanche pourtant fine mais dont il est sûr qu’elle est déjà moite de transpiration. Il sent une perle de sueur se former au bout de son nez.

Le battement des basses est si sonore qu’il n’entend pas le cri d’un des étudiants de sa classe de multimédia, mais il sent le coup que celui-ci lui balance dans les côtes et comprend au quart de tour la nature des beuglements : « Qu’est-ce que tu fais assis là tout seul ? » (Plus ou moins. Ash est assez certain que la grammaire et le lexique de son camarade n’ont plus rien d’aussi impeccable après le nombre de bières qu’il l’a vu commander au comptoir.)
Il veut hausser les épaules, prétexter qu’il veut sortir griller une cigarette même s’il ne fume pas, juste pour s’aérer la tête, mais on lui agrippe l’épaule pour le forcer à se lever, sans doute dans l’optique de l’obliger à aller se frotter contre une des personnes qui se trémousse sur la piste. Manque de chance, l’étudiant est un peu trop bourré pour maîtriser sa force, ou tout simplement viser, ou même remarquer qu’Ashford tient un verre, bordel de merde, et il l’envoie se fracasser contre un groupe de jeunes.

- Merde ! jure-t-il, mais évidemment, personne ne l’entend à cause de la sono.

Point positif, Ash n’a pas lâché son verre. Point négatif, le restant de son cocktail a giclé sur sa chemise, lui ruinant avec efficacité au passage, et a a priori aspergé également ce qui lui a servi de coussin d’atterrissage. Si Ashford se fait tabasser par une bande de mecs furieux qu’il ait abîmé leur chemise, c’est la dernière fois qu’il sort dans une discothèque, examens réussis ou pas.


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() message posté Jeu 17 Juil 2014 - 0:11 par Invité
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ASHFORD & THEO


Juillet, mois béni pour tout étudiant qui se respecte. La fin des examens avec, pour les plus travailleurs (ou les plus chanceux, ça marchait aussi) la bonne nouvelle d'une année de validée. Et puis juillet était aussi - et surtout - synonyme de vacances, aka. la période de l'année la plus attendue par une grande partie de la population. Et pour cause, même à Londres le soleil, quoique timide, commençait à pointer le bout de son nez. Theo en était heureux, bien entendu, même s'il fallait avouer qu'avec ses jeans serrés, c'était pas toujours la joie. Alors forcément, lorsque sa meilleure amie ainsi que des amis de sa promotion lui avait proposé de sortir avec eux à la traditionnelle soirée de fin d'année organisée par le conseil étudiant de l'école, Theo s'était laissé tenté avec grand plaisir. Cette soirée marquait en quelque sorte le début des festivités, c'était comme qui dirait la première avant des prochains soirées tout aussi mémorables. Et ça Theo, ça lui plaisait beaucoup. Rencontrer des gens, se mêler à des personnes qui n'avaient pas forcément son âge et qui n'étaient pas forcément toutes issues du même milieu social que lui non plus, eh bien il adorait ça.

Même si, je vous l'accorde, une boite de nuit n'était pas le lieu idéal pour rencontrer de nouvelles personnes et surtout, espérer avoir une conversation digne de ce nom avec. Mais Theo ne se plaignait pas, et profitait simplement de l'instant présent - en l’occurrence, il profitait du spectacle que lui offrait sa meilleure amie, qui était en plein concours de shot avec Noah, l'un de leurs amis communs. Il manquait à Theo un peu de folie ces derniers temps, et cette soirée était ce dont il avait parfaitement besoin pour remédier à ça et se préparait pour la suite des événements, il le sentait.

La soirée se déroulait plutôt bien jusque-là - Theo avait du remercier le bon dieu environ dix fois depuis le début, de lui avoir un jour permit de croiser le chemin de personnes aussi délurées et géniales que Lorelei, Noah et compagnie. Le temps avançait lentement, et le groupe d'amis jonglait entre la banquette dont ils s'étaient auto-proclamés propriétaires et la piste de danse - et oui, Theo dansait. Un peu. Parfois. Comme il pouvait... Bon, d'accord, ce n'était pas trop son truc mais c'était plutôt amusant à voir, à défaut d'être correct. Disons que le verre qu'il avait avalé d'un coup l'avait aidé à mettre de côté ce complexe ridicule pour profiter de la soirée comme il se devait. Non pas que Theo ne tenait pas l'alcool, non. Pour ça, il avait quand même pas mal d'entrainement et de nombreuses soirées (et des souvenirs pas toujours très glorieux) derrière lui. Disons juste qu'un verre, c'était suffisant pour le mettre dans l'ambiance.

Danser donc. Une activité peu pratiquée par le jeune australien, qui tentait de suivre les mouvements que lui montrait son amie comme il le pouvait. Ce n'était pas très réussit mais c'était mieux que rien - et puis surtout, ils étaient en boite de nuit, pas sur une scène de cabaret. Personne ne lui demandait de se la jouer Billy Elliot, tant qu'il bougeait, sautait et s'amusait avec la musique, ça allait très bien. Et puis, ça avait son charme, un garçon qui ne savait pas danser, non ? .... Non ?

Mais l’événement perturbateur de la soirée eu lieu plus tôt que prévu. Theo avait parié sur la faible capacité de son ami Noah à tenir l'alcool, mais il s'avérait que pour une fois, il avait eu tort. Car si il avait bien sentit quelqu'un lui rentrer dedans de plein fouet, il ne s'agissait pas de lui mais plutôt d'un parfait inconnu qui visiblement, ne tenait pas tout à fait sur ses deux pieds. Car la collision était parfaite, qu'on se le dise : le dit inconnu rentra de plein fouet dans Theo, qui percuta lui-même le corps de sa meilleure amie Lorelei, qui du elle-même se rattraper à... quelqu'un. Sa main s’agrippa automatiquement à la jeune fille dans l'espoir de limiter les dégâts, mais c'est peine perdue ; déjà, le jeune garçon pu sentir une sorte de liquide froid se propager sur sa chemise, ruinant au passage sa tenue. Oops. Bon, d'accord, il n'avait pas non plus prit des heures entières à choisir les vêtements qu'il porterait pour cette soirée. Pour tout vous dire, il s'était contenté de prendre une simple chemise gris chiné de chez Brixton (sûrement l'une de ses favorites) qu'il n'avait même pas prit la peine de rentrer dans son jean serré. Peu original, mais efficace - et puis il gardait à l'esprit qu'il s'agissait d'une soirée étudiante, où les dit-étudiants seraient probablement tellement bourrés que personne ne ferait réellement attention à la tenue des autres. Theo se retourna dans un espèce de réflexe qui consistait à regarder qui avait bien pu lui rentrer dedans, ruinant sa tenue et vidant au passage le verre qu'il tenait entre ses mains. Il ne comptait pas s'énerver outre mesure, même si c'est vrai que la manière dont sa chemise collait à présent à son torse l'embêtait un peu. Lui-même avait un peu bu, juste assez pour s'excuser bêtement auprès de son amie alors que concrètement, ce n'était pas de sa faute si il/elle avait été bousculé. C'était sans doute aussi pour cette raison qu'il lança un sourire chaleureux au garçon qui se tenait face à lui, débitant des paroles plus vite que ce qu'il ne pensait. Des trucs du genre pas de soucis, t'inquiète pas, c'est bon, c'est pas grave c'est qu'une chemise ! alors qu'il ne pouvait même pas l'entendre, tant la musique était forte.

Et c'était aussi sûrement parce qu'il avait un peu bu, ou peut-être parce qu'il sentait Lorelei le pousser discrètement dans son dos, que Theo se rapprocha sensiblement du blondinet. Il avait essayé de dire quelques mots mais c'était peine perdue alors, dans un élan qu'il ne se connaissait pas, il lui fit signe de la main de le suivre en direction des toilettes du club, priant très fort pour ne pas avoir l'air d'un psychopathe un peu trop souriant par rapport à la situation.

C'est lorsqu'il poussa la porte des toilettes à la lumière crue que Theo se rendit compte qu'effectivement, le garçon l'avait bien suivit. Et bon dieu, que la lumière était forte ici ! Ses yeux s'étant habitués à l'obscurité ambiante de la salle principale, il lui fallu un court instant pendant lequel il cligna à plusieurs reprises des yeux pour se faire à la lumière soudaine. Il se dirigea tout de suite jusqu'au premier lavabo qui venait et alluma le robinet, laissant couler un peu d'eau froide. C'est seulement à ce moment-là, après avoir jeté un rapide coup d’œil à sa tenue ruinée et lancé un petit merde que Theo relèva les yeux sur le blondinet qui était juste en face de lui. Oh, il était plutôt mignon lui. Du genre, vraiment mignon. Et il portait un skinny jean. Ow. « Merde, je serais curieux de savoir quel cocktail on t'a servit. Ta chemise est ruinée ! » s'exclama-t-il soudainement. Et d'accord, il parlait un peu fort - peut-être trop, maintenant qu'ils étaient isolés et que le son des basses avait sensiblement diminué. Mais il ne s'en rendait pas tout à fait compte, encore. Et puis, plus tôt dans la soirée, on lui avait fait la remarque qu'il avait un accent je cite, 'bizarre', car à son accent australien c'était ajouté celui du londonien typique. Ça lui avait fichu un certain doute quant au fait d'être compréhensif, alors merde quoi.

Pour en revenir à la chemise du jeune garçon, elle n'était pas seulement ruinée dans le sens, légèrement mouillée, passable à la machine et finito ! Là, le garçon avait une sacrée tâche colorée énorme et surtout immanquable. Theo espérait pour lui qu'un coup d'eau suffirait à atténuer l'incident, au moins dans un premier temps. Et sinon, qu'il avait un bon teinturier.


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() message posté Sam 19 Juil 2014 - 21:38 par Invité
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THEO ADAMSON & ASHFORD TENNYSON



Ashford savait qu’il n’aurait jamais dû demander un de ces cocktails que beaucoup de garçons qualifient de « boisson pour fille », le genre où décoré par un petit parasol, où le goût de l’alcool se noie dans un soupçon d’arôme de citron et un peu de sirop.
Qu’on se le dise, Ash se fiche royalement de ce que penseraient les autres de ses commandes d’alcool – il a dix-huit ans, il peut commander ce dont il a envie, même les cocktails colorés qui enivrent plus vite qu’on s’y attendrait, surtout quand on est trop distrait par la saveur de l’orange pour s’apercevoir de la quantité d’alcool ingurgitée avant qu’il ne soit trop tard. (C’est une chance que les verres coûtent un bras ici, sinon, nul doute qu’il serait tombé dans le piège et qu’il serait actuellement en train d’essayer de faire du canoë dans la rigole du trottoir.)

Le problème avec son verre, cependant, c’est que le contenu est d’un rouge criard et qu’évidemment, la bousculade – dont il n’est pas vraiment responsable, mais qui finira par lui retomber dessus de toute façon – l’a amené à reteindre une grande partie de sa chemise et de celle du malheureux dans son sillage.
Et comme un majeur n’arrive jamais seul et que la loi de Murphy s’applique même dans des situations abracadabrantesques, sa victime, comme dans un jeu de dominos grandeur nature, a bousculé la jeune femme qui l’accompagne et qui a vacillé de façon assez menaçantes sur ses talons hauts, tel un gratte-ciel pendant un tremblement de terre. Ash s’attend à se faire incendier, d’autant que ses excuses se noient dans le tambourinement des haut-parleurs, mais des deux personnes qu’il a failli envoyer au tapis, la jeune fille s’est rattrapée à quelqu’un qui devait être à sa convenance et dont elle a hâte de faire la connaissance, car aucun cri perçant à son encontre ne vient troubler l’atmosphère de fête.
En tout cas, c’est ce que suppose Ash, parce qu’il a du mal à distinguer ce qui se passe sur la piste de danse, à cause du clignotement incertain des spots. Bon point, le jeune homme qu’il a percuté ne paraît pas trop en colère, ni même las ou résigné ; au contraire, plutôt que de secouer la tête d’un air agacé comme si Ash était un débile mental, il a même l’air parfaitement calme, apparemment déterminé à ne pas laisser un petit incident lui gâcher la fête, et accueille la situation avec bonne humeur.
Peut-être qu’il est déjà fin pété, et qu’il est l’un de ces garçons qu’on appelle les « joyeux bourrés », qu’un rien fait rire une fois qu’ils sont un peu pompette. Ou peut-être qu’il a fumé l’un des pétards que se passent en cachette les étudiants en sociologie et qu’il est complètement stone.
Il lui parle, réalise Ash en voyant les lèvres du garçon bouger, mais il n’entend absolument rien à ce qu’il dit. Ash espère que le jeune homme essaie de minimiser la situation, de lui faire comprendre qu’il peut arrêter de dégobiller son tissu d’excuses, qu’il y a pire dans la vie qu’une chemise ruinée. L’inconnu sourit, en tout cas, avec une expression détendue qui se veut rassurante, et se rapproche un peu. Ash lui rend son sourire, un peu penaud, et quand le jeune homme se rend compte que ses tentatives de communication ne portent pas leurs fruits dans le brouhaha ambiant et qu’il décide plutôt de lui faire un geste de la main pour l’inciter à le suivre, Ashford s’exécute sans trop réfléchir.
Après tout, lui aussi sent le cocktail qui imbibe sa chemise lui coller à la peau, et un passage par les toilettes lui semble obligatoire s’il veut au moins essayer de limiter les dégâts. Avec sa chance, le cocktail est tellement sucré que s’il n’arrive pas au moins à en enlever le plus gros, il deviendra la proie préférée des abeilles dès il sortira d’ici.

Ash essaie d’habitude de ne pas se frayer un chemin jusqu’aux toilettes des boîtes de nuit, parce que même s’il n’est pas particulièrement obsédé par l’hygiène, il préfère éviter d’y entrer, que ce soit pour ne pas tomber nez à nez avec un couple fortement occupé ou pour ne pas être confronté à l’odeur méphitique des canalisations et à l’état de propreté des lieux, qui laisse souvent à désirer.
En l’occurrence, aujourd’hui, il n’a pas trop le choix, mais la situation doit laisser place aux interprétations libertines de ses camarades de promo, parce qu’ils sont plusieurs de sa classe à avoir les bras qui leur en tombent quand ils le voient suivre de près un autre garçon en direction des toilettes. Du coin de l’œil, il remarque l’une de ses amies qui donne un coup de coude à sa voisine et lui fait de grands gestes de la main. Oh, Ash va tellement devoir répondre de ses actes la prochaine fois qu’ils se verront, et il est prêt à mettre sa main à couper que pas l’un d’entre eux ne croira à son histoire de boissons renversées. Lui qui s’applique à laisser planer le doute sur son orientation sexuelle, à ne pas se prononcer, nul doute que cette affaire va le poursuivre encore un temps.

A son grand soulagement, les toilettes ne sont pas aussi délabrés et insalubres qu’il l’avait craint ; la musique reste forte et continue à faire vibrer les murs, mais le volume y est suffisamment étouffé pour qu’Ash puisse à nouveau s’entendre penser, et on peut même voir où on y met les pieds (ce qui n’est pas plus mal, vu que, eh bien, on peut comprendre que les mecs qui vont aux urinoirs aiment généralement voir ce qu’ils font, histoire de ne pas en mettre partout.)
Donc, il y a de la lumière, et Ash peut enfin avoir un bon aperçu du jeune homme qu’il a bousculé.

Eh bien, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’Ashford ne fait pas les choses à moitié quand il s’agit de provoquer une catastrophe, parce qu’évidemment, le type est mignon – et bien foutu, si on en croit les courbes du skinny noir qu’il porte. Le cerveau d’Ash doit être beaucoup plus affecté par l’alcool qu’il ne le pensait, d’ailleurs, car sa première pensée, c’est qu’avec son sourire trop grand, ses boucles châtain et ses yeux mutins, il ressemble à un croisement entre un Hobbit et un farfadet irlandais. Ash doit être complètement bourré pour faire des analogies pareilles, et il lui faut au moins cinq secondes pour reprendre ses esprits et baisser les yeux sur sa chemise, que désigne ledit Sam Gamegie. (En attendant de savoir son nom, Sam Gamegie lui paraît une bonne alternative, d’autant que le type a un accent étrange, vaguement familier, même si Ash est trop dans le cirage et distrait par les pulsations de la musique pour mettre le doigt dessus. Nom de Dieu, combien de verres Ash a-t-il descendus ?)
Effectivement, sa chemise a l’air d’être bonne pour la poubelle, ou le tiroir à chiffons à poussière. Pas qu’Ash recycle vraiment ses fringues en chiffons à poussière, ou qu’il ait un tiroir dédié, mais vous comprenez l’idée. Une large tache écarlate et collante s’étale sur une bonne partie du torse. Merde. C’était sa bonne chemise, celle qu’il met avec un costume pour se rendre aux entretiens importants.

- Merde, répète-t-il, un peu hébété, en tirant les pans du vêtement pour admirer de plus près les dégâts. Merde, merde.

Il relève les yeux vers l’autre jeune homme, qui a commencé à faire couler de l’eau froide et a laissé échapper un juron en constatant l’étendue des dommages sur son propre haut, maintenant plus rouge que gris.

- Je suis désolé. Un de mes amis m’a poussé, et… je ne sais pas, il y a du sirop dans le cocktail… je ne sais pas si ça partira…

Il éponge sa propre chemise avec du papier-toilette, aussitôt poissé, et grommelle. La bavure est rosâtre à présent, sa couleur moins intense mais immanquablement là ; Ash se mord la lèvre. Il prend à nouveau plusieurs serviettes en papier et les tend à Sam Gamegie.

- Tiens, essaie de voir si tu peux essuyer le plus gros et… après, on verra pour passer sous l’eau.

Le rouge lui monte aux joues à ces mots ; il se doute bien que ça signifie qu’il faudra qu’ils enlèvent leurs chemises pour essayer de sauver ce qui peut l’être, mais avec son bol habituel, ça sera le moment que choisira un étudiant de l’université pour entrer et extrapoler. Pas qu’Ash détesterait être torse nu avec Sam Gamegie (celui-là, pas celui du Seigneur des Anneaux.)
Il faut vraiment qu’il arrête de penser à tout et n’importe quoi avant que les choses ne dégénèrent. Ash est vierge, il a dix-huit ans, ça doit faire une éternité qu’il n’a pas embrassé quelqu’un, surtout quelqu’un d’aussi… bref, personne comme Gamegie, et il n’a pas besoin d’être encouragé dans ses petits fantasmes personnels d’ados frustrés, merci.


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() message posté Mar 22 Juil 2014 - 18:52 par Invité
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ASHFORD & THEO


Theo n'était pas plus énervé que ça ; d'accord, il ne l'était même pas du tout. Il n'était pas con non plus, même après un verre il se doutait bien que le pauvre garçon qui lui était rentré dedans ne l'avait pas prémédité ; c'était un simple accident, ou alors c'était une manière assez farfelue d'essayer de le draguer et si c'était le cas, eh bien, ça c'était vraiment con. Mais lorsque Theo posa (enfin) son regard sur la chemise du garçon, puis sur son visage, il eu comme un doute quant à cette dernière option. Qu'on se le dise, il appréciait moyennement la sensation collante et poisseuse que lui laissait sa chemise, plaquée ainsi contre son corps. C'était certes rafraîchissant, mais pas pour autant agréable. Mais franchement, pourquoi s'énerver pour si peu ? C'était une bonne soirée, il y avait une bonne ambiance, les cocktails peu donnés mais bon - d'ailleurs, il irait s'en reprendre un dès qu'il sortirait d'ici, histoire de compenser. Ce n'était qu'une chemise, merde. Il en avait des tonnes, de toutes les marques possibles et imaginables, et il avait l'espoir qu'un passage à la machine suffirait à la rendre comme neuve. Mais le pauvre garçon semblait tellement confus, à déblatérer toutes ces excuses, que Theo ne pouvait s'empêcher de lui lancer un sourire compatissant et de souligner l'état de sa chemise à lui plutôt que de s'énerver sur la sienne.

« C'est bon, c'est pas grave, » répliqua-t-il automatiquement. Il jeta un nouveau coup d’œil à ses propres vêtements lorsque le blond lui fit part de la présence de sirop dans son cocktail, aka. l'arme du crime, et merde ; c'est une vraie catastrophe, dans ce cas. Parce que le sirop en plus de tacher, c'est coloré, c'est poisseux, ça colle ; pas vraiment une combo gagnante. Alors Theo se tourna vers les lavabos une nouvelle fois et comme il n'était pas très doué pour ce genre de choses, la première chose qui lui vint à l'esprit fut d'essayer d'éponger à l'aide de papier mouillé. Erreur, grave erreur. Il lui semble avoir aggravé la situation plus qu'autre chose ; d'ailleurs il fit les gros yeux, lorsque ceux-ci contemplèrent une nouvelle fois les dégâts. Oh, purée. La tache rouge cerise s'étendait maintenant jusqu'aux boutons, au centre, et en tentant de frotter, Theo avait fait n'importe quoi. Mais quel incapable !

D'ailleurs, peut-être que l'autre garçon avait remarqué dans quel galère il s'était fourré car il lui tendit quelques serviettes en papier - sèches celles-ci, merci bien - et Theo le remercia, même si en temps normal il aurait un peu honte de son incapacité à prendre en charge le nettoyage de sa propre chemise. Mais oh, il était tard, il avait bu un verre un peu chargé et il y avait un garçon plutôt canon (d'accord, carrément canon) juste à quelques centimètres de lui, il avait bien le droit de se laisser aller un peu, non. Il décida donc de s'appuyer contre le lavabo, dos à celui-ci, afin de ne pas être tenté de rajouter de l'eau ou quoi que ce soit d'autre qui ne ferait qu'aggraver sa bêtise (disons du savon, par exemple). « Je crois qu'elle est fichue de toute manière, mais c'est de ma faute. » En effet, s'il avait su attendre un peu plutôt que de faire l'impatient, il aurait pu se contenter de prier pour que la tache se fonde avec le gris chiné de sa chemise et il en serait resté là.

Il attrapa d'autres serviettes en papier et les tendit au jeune garçon, mais qui ne sembla pas le voir tout de suite. Il avait l'air dans ses pensées, tout silencieux qu'il était, et Theo étant un garçon beaucoup trop impatient pour son propre bien, il décida de se rapprocher de lui afin de l'aider. Autant essayer de sauver ce qui pouvait encore l'être, non ? « Attends, t'en as là, aussi. » Le bouclé indiqua d'un mouvement de tête le col ainsi que quelques boutons de la chemise de l'étudiant ; Theo espérait sincèrement pour lui que ce n'était pas aussi fichus que ça en avait l'air, car c'était une jolie chemise en plus de ça (Theo préféra taire la partie de son cerveau qui lui hurlait qu'elle lui allait aussi très bien car il ne voulait définitivement pas y penser). Ses doigts se faufilèrent jusqu'au col blanc tâché en prenant bien soin d'éviter tout eye contact ou quoique ce soit d'autre avec le bel inconnu, car il avait déjà assez à faire, avec son souffle qu'il sentait lui chatouiller ses bouclettes. Il s'appliquait à tapoter le tissu avec douceur et en voyant le papier se teindre presque immédiatement de rouge, Theo imagina que c'était bon signe. Ce serait sans doute plus simple à laver, si le plus gros partait rapidement. Ses doigts se faufilèrent habilement entre les boutons du haut, qu'il déboutonna sans réfléchir. Il n'y a absolument aucune arrière-pensée derrière ce geste, en tout cas rien de prémédité, il pensait simplement que ce serait plus simple ainsi.

Mais il fallait croire que la malchance légendaire de Theo l'avait suivit jusque dans les fins fonds des toilettes du club. Car c'est à ce moment précis (comprenez, alors que Theo déboutonnait la chemise d'un autre garçon, assurément très, très mignon et plutôt bien fait, en tout cas c'est ce que Theo pouvait en déduire avec cette chemise collante sous les doigts) qu'un individu non-identifié eu l'idée fulgurante d'ouvrir la porte des toilettes, d'y faire quelques pas avant de s'arrêter net face à la "scène" qui se déroulait sous ses yeux. Son regard tomba sur les deux garçons au beau milieu de la pièce, seuls mais surtout très proches, et il ne lui en fallu pas plus pour sortir de la pièce, non sans avoir lâché un léger soupir accompagné de quelques excuses maladroites. Et il ne fallut ensuite pas plus de quinze seconde à Theo pour lever le regard, croiser celui du blondinet et percuter ce qui venait tout juste d'arriver. Oh ! « Oops, pardon. Je - c'est juste pour, tu vois, éponger. Un peu. Pardon. » Il se recula un peu, abandonnant col et boutons au passage, mais sans laisser tomber l'idée, ceci dit. Theo passa une main incertaine dans ses cheveux - bon dieu, ils devaient être dans un état lamentable, pourtant ce n'était pas faute d'avoir essayé de les coiffer ; mais il avait apprit, avec le temps, à laisser tomber l'idée d'un jour arriver à les dompter. Il sentit ses joues se teindre d'un rouge léger malgré son léger sourire et ça, c'était assurément du à l'alcool. Il n'y pouvait rien, si tout le monde autour de lui avait l'esprit mal placé passé 22 heures.




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() message posté Mar 22 Juil 2014 - 22:05 par Invité
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THEO ADAMSON & ASHFORD TENNYSON



Ash est bien content d’avoir eu la présence d’esprit de ne pas tenter de sauver sa chemise à grands coups de mouchoirs trempés, comme essaie désespérément de le faire Gamegie. Certes, il est certain qu’un passage à l’eau froide est recommandé par Google (c’est triste de savoir qu’Ashford a sali tellement de vêtements qu’il est désormais presque imbattable en matière de nettoyage), mais tant qu’on n’a pas absorbé le plus gros le plus gros du massacre, tout ce qu’on arrive à faire, c’est de graisser le dommage sur une surface encore plus grande. Ce dont vient de s’apercevoir le jeune homme, à en croire sa mine soudain déconfite. Ashford compatit sincèrement ; combien de vêtements a-t-il ruiné tout simplement parce qu’il avait agi dans la précipitation, et combien de fois s’est-il mordu les doigts de ne pas avoir su patienter et réfléchir avant d’agir ? Il ne veut même pas y penser, en fait.
Mais même si Gamegie est effectivement coupable d’avoir aggravé la situation, c’est quand même la faute d’Ash si sa chemise est devenue un caisson de grenadine en premier lieu, et il se sent responsable du sort d’un haut dont il a l’impression qu’il est relativement coûteux – une chemise comme ça doit coûter dans les cinquante livres, ce qui certes n’est pas une véritable fortune, mais le montant est tout de même au-dessus de son propre budget.

- Si tu arrêtes de tout étaler, j’arriverai peut-être à te la ravoir, tente-t-il, en insistant sur le « peut-être », parce qu’il n’en est franchement pas sûr. Il faut juste essuyer le plus gros et savonner le tout à l’eau froide…

Il joint le geste à la parole en finissant d’assécher la tache couleur vin qui macule le tissu blanc, et il est sur le point de se regarder dans le miroir pour s’assurer qu’il a bien tout nettoyé quand son interlocuteur fait deux pas vers lui ; Ashford se raidit de façon assez peu naturelle au moment où Gamegie appuie une serviette contre son col. Il sent dans son cou l’humidité d’une tache qu’il a oubliée, et surtout, la respiration du jeune homme quelque part au niveau de sa carotide, sans qu’il puisse déterminer si c’est parce que Gamegie est penché sur ses clavicules pour voir ce qu’il fait ou s’il est naturellement moins grand que lui.
Quoi qu’il en soit, Ashford ne pourrait pas dire, parce qu’il refuse catégoriquement de baisser les yeux et les garde fixés sur une lampe au néon qui l’aura aveuglé dans cinq minutes, au rythme où il en est. Mais il préfère devoir cligner des yeux et voir des petits points jaunes partout plutôt que de risquer de regarder Gamegie alors que celui-ci est à quelques centimètres de son visage. Il a vu suffisamment de comédies romantiques pour savoir comment ça finit quand deux personnes sont aussi proches et relèvent le visage l’une vers l’autre. Et pas que le dénouement potentiel lui déplaise, parce qu’après tout, c’est Gamegie qui s’est approché de lui et qu’Ash ne devrait donc pas avoir à assumer ses actes, vu que rien de cela n’est de son fait, sans compter qu’Ash n’a pas embrassé depuis une éternité et que maintenant que l’occasion se présente, il salive littéralement, mais il doit se rappeler que d’une part, il vient de bousiller sa plus belle chemise et de l’autre, qu’ils sont dans des toilettes publiques d’une propreté douteuse. Tout cela est difficile à garder en tête quand Gamegie commence à déboutonner sa chemise – Ashford a dix-huit ans, bordel, et son souffle se fige littéralement dans sa poitrine.

Il a à peine formulé cette pensée cohérente que l’univers semble le féliciter de son initiative – ou pas, dépendant de la façon dont on voit les choses. En tout cas, c’est une bonne chose (sous un certain angle) qu’Ashford ne soit pas en train d’embrasser Gamegie contre le lavabo, car il serait mort de honte à l’entrée de l’inconnu qui avait apparemment décidé de faire un tour aux toilettes et s’est ravisé en les voyant si proches l’un de l’autre. D’accord, il s’est empourpré et il s’éclaircit la gorge avec une certaine gêne, mais les choses auraient été bien pires si lui et le jeune homme si proche de lui avaient vraiment été… occupés. Sauf si Ashford avait été trop occupé, justement, pour accorder la moindre importance au reste, mais mieux vaut pour lui ne pas s’égarer par là. Le bruit de la porte et le bafouillage d’excuses, en tout cas, l’ont suffisamment surpris pour qu’il sursaute, et il s’est écarté de Gamegie.
Celui-ci se passe une main dans les cheveux, de toute évidence embarrassé, et il semble estimer nécessaire de se justifier ; Ash se contente de hocher la tête et ses joues rougissent encore davantage à l’idée qu’il s’est un peu emporté alors que Gamegie a apparemment agi en toute ingénuité. Il s’humecte les lèvres et les mordille avec une certaine nervosité, les gerçant un peu plus.

- Ce n’est pas grave, c’est, enfin, ouais, il m’en restait dans le col. Merci.

Gamegie n’avait peut-être pas besoin de se charger des dommages lui-même, surtout qu’il y avait un miroir, et il ne peut pas décemment penser que ça ne fait d’effet à personne quand un autre type commence à vous déboutonner la chemise, mais Ashford passe ça sous silence. Il ne veut pas donner l’impression d’être un adolescent hormonal (qu’il est pourtant) qui pense au sexe en permanence, et surtout dans les situations un brin ambiguës (ce qu’il fait quand même, bien évidemment.)
Encore une fois, rien de cela n’est de sa faute ; il clamera son innocence si on l’accuse, et rappellera au monde que c’est Gamegie qui s’est aventuré dans son espace personnel, qu’il ne peut répondre de ses actes et qu’il a des circonstances atténuantes. Tout juste majeur, vierge, inexpérimenté, et voilà qu’on lui balance sous le nez un type charmant qui s’amuse à le défaire de ses vêtements ; comment retenir contre lui sa réaction à bout de souffle ?

Il se détourne fermement pour examiner son reflet dans le miroir ; les taches se sont un peu atténuées, mais elles tranchent visiblement sur le lin blanc. Sa chemise, en fait, est assortie à son visage, lui aussi marbré de traces rouges. La lumière est trop blafarde pour qu’on voie réellement le fard, mais lui se connaît suffisamment pour savoir qu’il est bel et bien là, lui brûlant les pommettes.

- Je suppose que, disons, la situation ne deviendra pas plus équivoque si j’enlève ma chemise, si ? Je veux dire, apparemment, le type qui est entré est déjà convaincu qu’on est en train de baiser, alors…

Dans sa tentative de paraître détaché, il n’avait pas prévu d’être aussi vulgaire ; il imagine de là la réaction scandalisée de sa mère. Elle qui n’a pas pipé mot quand il s’est fait percer la lèvre tombe toujours des nues lorsqu’un juron échappe à son fils. Bref, peu importe, Ashford est libre d’utiliser le vocabulaire qu’il veut, et pourtant, il préfèrerait rattraper le coup.

- Ca ne peut pas vraiment devenir pire, si ? Sans vouloir te vexer, je veux dire.

Il pourrait arriver bien pire à Ashford ce soir que de coucher avec un étudiant séduisant ; par précaution cependant, il aime mieux ne pas formuler la chose de cette façon.
Le silence qui retombe est un peu gênant, et Ashford évite le regard de Gamegie dans le miroir en passant sa chemise par-dessus sa tête. D’un geste un peu brusque, il allume un robinet, et le jet est si puissant que des gouttelettes aspergent son estomac et même le haut de son jean. Putain, mais c’est pas possible ! Il jure entre ses dents et régule la pression de l’eau, fourrant la chemise dans le lavabo et pressant le distributeur de savon.

- Tu devrais faire ça tout de suite, avant que ça ne pénètre, explique-t-il, concentré sur sa tâche, frottant les pans de la chemise pour tenter de faire dégorger le sirop. Et, disons, tu devrais aussi te passer un peu d’eau sur le torse. Je sais pas toi, mais chez moi, ça colle, et dépendant de ta pilosité, ça peut ne pas être sympa comme expérience.

Charmant, Ashford. Subtil. Dix points. Tu veux ajouter que tu peux lécher, aussi ? Histoire de vraiment toucher le fond ?
Pour illustrer son propos, il se presse le sternum, où le glucose commence déjà à coaguler. Pour une fois, il est content d’être encore plus ou moins imberbe ; une épilation au sucre, si une telle chose existe, n’est pas quelque chose qu’il souhaiterait ajouter au programme de la nuit.


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() message posté Mer 23 Juil 2014 - 13:35 par Invité
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ASHFORD & THEO


Oui, voilà, il lui en restait dans le col, tout à fait. Theo s'éloigna du jeune homme sans plus de cérémonies. Il se rendait compte avec le temps, qu'il agissait peut-être trop spontanément par moment et que tout le monde n'aimait pas ça. Peut-être qu'il avait vu trop de comédies romantiques dans lesquelles les principaux protagonistes agissaient avec un naturel déconcertant alors même qu'ils venaient de se rencontrer et que ça avait déteint sur lui (Theo trouvait ce genre de films d'un cliché, pourtant il ne pouvait pas se résoudre à arrêter de les regarder - ça occupait très bien les soirs où il ne trouvait pas le sommeil et n'avait rien d'autre à faire que de s'endormir devant son poste de télévision, affalé dans son canapé). Non, il ne se cherchait pas d'excuses ! Il s'attendait presque à ce que le garçon lui fasse une remarque, un brin mauvaise, mais rien ne vint. Il ne savait pas trop comment le prendre.

Theo se souvint alors que dans le vrai monde, aka. la réalité, tout le monde n'était pas gay ; peut-être que blondichou (il l'appellerait ainsi tant qu'il n'aurait aucune idée de son véritable prénom) n'avait pas apprécié l'initiative de Theo mais qu'il était trop poli pour le repousser comme il le ferait en temps normal, ou peut-être trop bourré pour ça. Quoi que maintenant qu'il l'avait à ses côtés et dans la lumière, Theo se rendait compte qu'il ne devait pas avoir tant bu que ça. Il avait l'air de tenir sur ses deux pieds correctement et les phrases qu'il formulait étaient d'un anglais plus que correct ; tiens, il lui avait même dit qu'il pourrait essayer de ravoir sa chemise, c'était plutôt cool ça, non ? Theo se martela mentalement de faire un peu plus attention s'il ne voulait pas passer pour un gamin trop collant - il n'était pas avec Lorelei ou Noah, là.

Theo ne su pas trop quoi répondre face à la réaction du jeune garçon. Il se contenta d'hausser les épaules, faisant mine que ni le vocabulaire qu'il avait employé ni la proposition en elle-même ne le gênait alors que bien sûr, il avait tiqué au mot baiser. Pas qu'il se la jouait "sainte nitouche" (Theo se demandait si il y avait un équivalent masculin à ce mot, auquel cas il espérait ne jamais y être associé d'une manière ou d'une autre) mais.... voilà, quoi. Il n'avait pas vraiment d'explications à donner, il y avait certains termes qu'il aimait employer et d'autres non. Bien sûr, Blondichou faisait ce qu'il voulait, parlait de la manière dont il voulait et Theo s'en fichait, en soit. Par contre, il n'était pas sûr que ce soit une bonne idée, d'enlever sa chemise. D'accord, c'était probablement la meilleure solution s'il voulait sauver ce qui pouvait encore l'être mais d'un autre côté, Theo avait tout juste 21 ans, ça commençait à faire quelques temps qu'il n'était pas sortit avec quelqu'un et qu'on se le dise, Blondie était plutôt à son goût. Il aimait bien ses fringues, il avait un (très) joli visage et de ce qu'il pouvait entendre, sa voix avait quelque chose qui ne laissait pas Theo de marbre (vraiment, si ils s'étaient rencontrés en extérieur, à l'abris de tout ces bruits, aucun doute que Theo serait tombé dans le piège direct ; les beaux garçons à la voix séduisante ont toujours raison de lui). Et bon sang, il était légèrement plus grand que lui. Si Theo s'écoutait, il ne se serait pas éloigné de lui un peu plus tôt et peut-être qu'il aurait même continué à défaire les boutons de sa chemise un peu plus bas et - et nooon, la ferme, Theo, la ferme.

Il releva malgré tout le regard sur Blondichou, évitant soigneusement de poser son regard sur son torse à présent découvert - le monde s'appliquait à vouloir lui faire perdre la tête ce soir, il fallait croire. Il aurait bien besoin d'un verre, là maintenant tout de suite pensa-t-il, mais bien évidement il avait posé ce qui lui restait sur une table qui passait par là, avant de rentrer dans les toilettes. Bien. Super. On reste calme, Theo. Il fit mine de simplement hausser les épaules, se contentant de quelques mots qu'il voulait détachés. « Vas-y, au pire, on aura les toilettes pour nous tout seul encore un long moment, si quelqu'un revient. » Il fit les gros yeux alors qu'il se réecoutait parler, se giflant mentalement, parce qu'il n'y avait pas plus ambiguë que ce qu'il venait de dire, si ? Putain. Il se retourna d'un coup sec et rapide, sans plus de cérémonies, faisant face à son reflet dans le miroir duquel il pouvait se voir rougir telle une adolescente ridicule ; il s'interdisait mentalement de regarder vers sa gauche, là où se tenait le jeune homme. Non, no, nop, interdiction totale de regarder par là-bas monsieur Adamson. Vous en avez déjà assez dit, assez fait, pas besoin d'en rajouter en fixant le torse de blondichou, qui doit se dire qu'il est mal tombé alors que vraiment, Theo n'est qu'un garçon adorable au sourire trop large et légèrement (d'accord, beaucoup) maladroit sur les bords.

Il retira à son tour sa propre chemise tachée alors qu'un silence prit place entre eux deux. Le bouclé appuya sur le distributeur de savon un long moment, avant de plonger sa chemise dans l'eau froide qu'il avait au préalable laisser couler dans le lavabo. Il regarda le garçon du coin de l'oeil, alors qu'il lui donnait quelques directives que Theo s'appliquait à suivre à la lettre (non, ce n'était pas du tout humiliant, de ne pas savoir comment rattraper ses vêtements soi-même, du tout). Il ne perdit pas son temps cependant, et il plissa un peu le nez au contact de l'eau fraiche contre la peau sensible de son torse. Et il pouffa un peu de rire, aussi, parce que merde. Il se sentait un peu moins con d'un coup. « C'était très, très sexy ça. » Il faisait référence aux derniers mots du blond concernant sa pilosité, tout ça. Et il n'ajouta rien d'autre, malgré un léger sourire aux lèvres, se contentant de se concentrer sur sa tache, même s'il se surprenait à bouger un peu sur place, en rythme avec la musique qu'ils entendaient depuis l'autre côté de la pièce. Oh ! Il adorait cette chanson ! Arggg. Il priait intérieurement pour que le DJ, ou peu importe qui était en charge de la musique ce soir, repasse cette chanson plus tard dans la soirée, quand il ne serait pas occupé à rattraper ses bêtises (et celles des autres).

Alors il s'amusait à frotter les pans de sa chemise en rythme avec la musique, bougeant à droite à gauche, oubliant un instant qu'il n'était pas seul et surtout, qu'il ne savait absolument pas danser. Mais il ne pouvait pas s'en empêcher, c'était comme si une force obscure l'obligeait à se déhancher dès que certaines notes de musique parvenaient à ses oreilles. La chanson prit fin plus tôt que prévue, car mixée avec une autre, et Theo s'arrêta lui aussi de bouger, comme par automatisme. Ahem. « Bon. » Bon, bon. Il sortit légèrement sa chemise de l'eau afin de contempler son état. C'était, étrangement, plutôt concluant. L'énorme tâche était toujours présente, bien entendu - mais il l'avait frottée avec tant de ferveur qu'on aurait dit qu'elle se mêlait avec le gris plus facilement. Un bon point pour lui donc, il imaginait. Il se tourna de quart, afin de faire face au blond. Il décida que pour son propre bien, il valait mieux pour lui se contenter de fixer un point sur son visage. Pas les yeux, pas les yeux... Les yeux. « Je crois que c'est pas trop mal. Ce sera sûrement rattrapable, de mon côté. Et toi ? » Il fit un pas en avant, comme par reflexe, comme s'il désirait vérifier son état par soi-même. Mais il se reprit au dernier moment et resta plutôt à sa place. Il regardait toujours les yeux du jeune homme dans les yeux et, ohh. Theo se contenta de lui sourire simplement.

(je corrige les fautes ce soir o/)


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() message posté Mer 23 Juil 2014 - 23:07 par Invité
Please DO stop the music.

THEO ADAMSON & ASHFORD TENNYSON



Au pire, si quelque chose arrive entre eux, Ashford pourrait toujours blâmer ça sur l’alcool, même s’il n’en a presque pas bu, vu qu’il a renversé une bonne partie de son verre sur leurs chemises respectives. Ashford pourrait faire ça ; essayer d’embrasser Gamegie et voir la réaction de celui-ci, s’excuser en prétextant qu’il est un peu pompette s’il le repousse, et sinon…
Non, non, non, c’est une terrible idée et il devrait se tenir à l’écart de plans foireux comme ça. Ca, c’est le genre de choses que ses amis feraient, que ses amis l’encourageraient à faire, et il leur répondrait probablement d’aller se faire foutre et d’autres choses bien fleuries dans le même style.
En parlant de vocabulaire fleuri, le demi-verre qu’il a vidé doit avoir fait céder la digue qui filtre habituellement ses paroles, parce que Gamegie fronce le nez en l’entendant parler de « baiser », et Ash n’arrive pas à savoir si c’est le choix du mot qui le rebute ou tout simplement l’idée – la deuxième option serait un peu vexante, mais il se peut qu’il ait mal interprété la familiarité avec laquelle se conduit Gamegie. Peut-être que Gamegie est l’une de ses personnes qui devient très affectueuse avec tout le monde dès le deuxième verre de bière, et que c’est ça qui l’a amené à s’approcher un peu trop.
Gamegie est sans doute un peu ivre, d’ailleurs, si l’on en croit la façon un peu approximative dont il articule ses mots, à moins que ce soit la faute de la musique trop forte qui empêche Ash d’entendre correctement.

Le comportement de Gamegie laisse Ashford un peu perplexe, en tout cas ; celui-ci n’a pas l’air décidé à enlever sa chemise (ce qui est un peu stupide, quand on en voit l’état) mais cela ne l’empêche pas de parler sans réfléchir et de dire des choses qui ne peuvent que déboucher sur un quiproquo. Ou peut-être que c’est simplement le cerveau d’Ash qui a décidé de retranscrire tout ce qui se dit dans un rayon de cinq ou six mètres en y ajoutant sa propre touche personnelle d’ado en manque.
Ash remarque aussi que Gamegie fait un effort évident pour garder les yeux fixés sur son visage ; il penche la tête sur le côté, interrogateur et un peu pensif, et s’examine dans le miroir, pour s’assurer qu’il n’y a pas de problème avec son torse. Non, il a l’air normal, presque ordinaire, en dépit de la sensation collante qui tiraille déjà sur sa peau, mais il n’est pas en train d’être dévoré par des fourmis. Bon.
Il mouille une lingette en papier et la passe sur ses bras, sa nuque, son buste, son abdomen, sifflant entre ses dents parce que, merde, c’est froid, mais il se sent déjà un peu plus propre, suffisamment présentable en tout cas pour retourner au lavage de sa chemise, qu’il frotte avec autant d’ardeur qu’il le peut tout en sachant que c’est perdu d’avance.

Dans la périphérie de son regard, il perçoit un mouvement et du coin de l’œil, il ne peut s’empêcher d’observer Gamegie dans le miroir alors que celui-ci retire sa chemise, et, ouah, il n’avait pas remarqué les biceps saillants sous la chemise grise. Il a un joli déhanché, aussi, note Ashford au moment où une musique particulièrement rythmée résonne jusque dans leur espace confiné, et il contemple fixement la vision avant de se reprendre et de baisser à nouveau le regard sur son ouvrage, pour ne pas être surpris en flagrant délit de reluquage.
Finalement, ce n’est peut-être pas si mal qu’il ait fait cette remarque profondément répugnante sur le sirop qui se prend entre les poils, hein ; ça lui permet un peu de garder les pieds sur terre et de ne pas risquer de s’emporter.

- Je suppose qu’il fallait que je dise quelque chose de pas très sexy, se défend-il, et il y a un sourire et une nouvelle assurance dans sa voix qu’il ne peut pas vraiment s’expliquer. Pour compenser avec le fait qu’on est torse nu et tout. Sans compter que comme tu l’as dit, ajoute-t-il en repensant à ce que Gamegie a laissé échapper tout à l’heure, on est tranquilles pour un moment. C’était important de contrebalancer ça avec quelque chose qui débecte un peu.

Ta gueule, Ashford – il se répète cette phrase beaucoup trop souvent, surtout ces temps derniers. Cette dernière réplique ressemble beaucoup trop à du flirt, à une invitation à peine voilée, et Ashford n’est pas le genre de mec qui flirte avec d’autres mecs torse nu dans les toilettes d’un club ; il est tellement peu habitué à ingurgiter de l’alcool que même la très faible quantité absorbée doit l’avoir grisé. Ou peut-être qu’Ash a juste besoin d’enlever sa chemise pour se sentir plus confiant et plus libéré ; il s’assume plutôt bien, dans l’ensemble, mais il a tendance à oublier qu’il peut jouer de son physique quand il est entièrement vêtu – parce que la nudité, même partielle, est apparemment un ingrédient plus puissant que le tout-habillé. A méditer.
Dans tout ça, il a presque cessé de se préoccuper du sort de sa chemise, qui, malgré sa ferveur, n’a en rien retrouvé sa blancheur immaculée, loin de là. Gamegie, dont la chemise est plus foncée, paraît avoir plus de chance et donne l’impression d’être plutôt content de lui. Ash secoue la tête.

- Hum, je crois qu’elle est morte, conclut-il en mordillant l’anneau à sa lèvre, plongé dans une profonde réflexion, l’étendant devant lui pour en constater l’état par transparence. Il faudra sans doute que je la teigne. En noir. Ou en rouge. Peut-être que je devrais aller au bar et acheter une bouteille de sirop pour finir le travail. Qui sait, peut-être que l’effet tie and dye va redevenir à la mode…

Il blague seulement à moitié, notamment parce que Gamegie s’est à nouveau rapproché et qu’Ashford est hautement conscient de leur proximité, du fait qu’ils sont torse nu, que Gamegie est particulièrement bien foutu et qu’Ashford peut voir d’ici l’endroit où il pourrait presser ses doigts s’il le prenait par la taille pour le pousser contre les vasques et l’embrasser, juste au-dessus des obliques, sous l’os saillant de la hanche. Difficile de prétendre s’intéresser de sa situation vestimentaire quand il a eu une telle révélation. Dur, même. Sans jeu de mots. Ou peut-être un peu.
Merde, ce n’est quand même pas sa faute si le jean que porte Gamegie tombe tellement bas que sans chemise, c’est tout juste s’il ne révèle pas une bonne partie de son bas-ventre. Ashford est humain, et un humain faible avec ça.
Il s’éclaircit la gorge et secoue la tête, espérant que son moment d’absence est passé inaperçu et que Gamegie a cru qu’il était vraiment inquiet au sujet de cette putain de chemise. Une chemise ? Quelle chemise ? Ash a tendance à perdre de vue ses problèmes ménagers quand on lui met des mecs au large sourire et aux cheveux bouclés sous le nez, surtout quand ceux-là sont torse nu et si près de lui qu’il pourrait les toucher rien qu’en tendant la main. Pas qu’il saurait où toucher. Enfin, si, partout. Mais il faudrait, disons qu’il cible ce qu’il veut toucher en premier. S’il touchait. Il a bien envie de toucher. Mais la question serait où.
Vous avez vu Le choix de Sophie ? Mais si, vous savez, le film avec Meryl Streep dans le rôle d’une Juive qui, arrivée au camp d’extermination où elle et ses deux enfants ont été déportés, est obligée par un officier allemand de choisir lequel de ses deux enfants sera conduit directement aux chambres à gaz et lequel aura droit à un sursis et sera envoyé en camp de travail ? Je vous jure que c’est la même chose.

- Tant pis, marmonne Ash, se dirigeant vers un des séchoirs à main, ceux où vous pressez un bouton pour faire souffler de l’air chaud. Viens sécher ta chemise, je t’offre un verre. Je te dois bien ça, je crois.

Il tient sa chemise sous la bouche du séchoir, regardant résolument les contours de la pâle tache rosâtre. Eh, peut-être que s’il n’arrive pas à faire sécher sa chemise à temps, il pourra l’attacher autour de sa taille et continuer la soirée torse nu ? Être à moitié nu ne lui réussit pas si mal, il se sent beaucoup plus léger.
Il faut vraiment que Gamegie se couvre pour stopper le flot de pensées incontrôlable qui fait rage sous la houppette blonde ; c’est une urgence.

- Allez, rhabille-toi, tu me déconcentres, rigole-t-il.

Ah bon, il a été suffisamment con pour dire ça à voix haute ? Ah. Ah bon.


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() message posté Jeu 24 Juil 2014 - 21:45 par Invité
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ASHFORD & THEO


Theo prit le temps d'observer son interlocuteur nom un court instant. Il se demandait s'il faisait exprès, ou si il n'était pas tout à fait conscient de la manière dont ses répliques pouvaient être interprétées. Si il faisait exprès d'ignorer son regard lorsqu'il glissait inévitablement sur lui. (Il essayait vraiment de ne pas le regarder, mais c'était sûrement la première fois qu'il lui était donné de voir à moitié nu un mec qu'il venait tout juste de rencontrer. Et désolé, mais Theo n'était qu'un homme après tout, un homme faible, idiot, attiré par les hommes bien fichus et, seigneur, voilà que Blondichou jouait avec son piercing à la lèvre, comment se faisait-il que Theo ne l'ai pas remarqué avant et pourquoi est-ce que ça lui faisait soudainement un effet monstre ?). Lui se sentait parfois observé, et le plus simple aurait été de se retourner au moment où il sentait le regard du garçon sur lui mais Theo n'était pas sur de pouvoir maîtriser la suite des événements si il cédait (voulait-il seulement maîtriser la suite des dit événements, hm, rien n'était moins sûr). Et même si ce que venait de dire le blondinet était effectivement pas des plus sexy, comme l'avait si justement souligné Theo, il devait y avoir quelque chose qui ne tournait pas rond dans sa tête. Car ça n'empêchait pas son cerveau imaginer toutes les suites possibles et imaginables à cette rencontre.

Et c'était sûrement pour ça que Theo essayait de rediriger la conversation sur un sujet moins risqué (ou pas, si on y réfléchissait bien), à savoir leur souci vestimentaire. Le bouclé pouvait s'estimer heureux, et surtout très chanceux, car il avait réussit l'exploit de plus ou moins sauver sa chemise du destin funèbre auquel elle était promise jusqu'à il y a environ dix minutes - un aller simple pour la poubelle de sa cuisine. Mais son compagnon d'infortune n'avait visiblement pas hérité de la même chance que lui, puisqu'il annonça quelques instants plus tard que la sienne était morte. Amen, pensa Theo (arrêtez de le juger, lui et son' esprit mal placé, voulez-vous). Plus sérieusement, il se mettait à la place du jeune homme et était sincèrement désolé pour lui, même si les solutions qu'il imaginait étaient pour le moins imaginatives. « C'est pas tant idiot que ça, » releva-t-il. Il venait à se demander quelle couleur irait mieux à son teint, et non, il ne s'aventurerait définitivement pas sur ce terrain-là.

Mais le blondinet avait l'air ailleurs et Theo ne savait lui-même pas trop quoi faire de ses propres mains - trop d'idées lui venaient à l'esprit, mais en aucun cas il ne risquait de les mettre en oeuvre, non non. Il entreprit de jeter un nouveau coup d'oeil à sa chemise (comme si elle risquait de changer d'allure en l'espace de quelques minutes à peine) et de s'éloigner discrètement du jeune homme. Ou peut-être qu'il pourrait faire un truc un peu fou et complètement idiot maintenant qu'il y pensait, comme faire mine de glisser sur les quelques gouttes d'eau qui avaient un peu coulées sur le sol et de se rattraper in extremis ai col du garçon, par exemple - ou ses épaules, ou sa taille, ou son sou, ou... non, pas là, mais vous voyez l'idée. Ou tout simplement lui dire qu'il le trouvait particulièrement à son goût et qu'il pouvait rester torse nu toute la soirée s'il en avait envie, tant qu'il le laissait admirer la vue et plus encore. Par exemple. Ou peut-être qu'il pourrait tout simplement lui proposer de lui payer un verre, parce que ce n'était pas du rentre-dedans à proprement parler, qu'il s'agissait de choses qui se faisaient dans un bar ou mieux encore, dans une boite de nuit. Et parce que Theo avait l'intime conviction qu'il risquait de le regretter s'il ne disait ou ne faisait rien pour attirer l'attention du jeune homme plus longtemps.

Peut-être que toutes ces idées étaient vraiment mauvaises, et qu'aucune d'entre elle n'était assez subtile pour mériter qu'il ne s'y attarde plus de cinq secondes. Sauf la dernière, l'idée de lui proposer un verre le tentait bien, il s'en sentait largement capable et puis clairement, un verre lui ferait bien du bien.

Mais Blondichou le devança. Il eu à peine le temps d'ouvrir la bouche et de trouver les mots justes afin de formuler son idée, qu'il s'entendait déjà accepter l'offre. « Ah, tu m'as devancé ; mais ça marche. Et je t'offrirai le suivant. » Et présomptueux en plus de ça ! Le bouclé fit quelques pas, jusqu'au séchoir, prenant bien soin de ne pas trop loucher sur le torse de l'autre (on aurait dit un gamin dans une confiserie, ou n'importe quel autre endroit où une fois devant le comptoir, vous vous retrouver à avoir les yeux partout et supplier je peux toucher, je peux toucher ? ou pire encore, est-ce que je peux goûter ?]). Il attendit quelques instants avant de passer sa propre chemise sous le séchoir, se brulant au passage le bout des doigts car il les tenait trop près de la source de chaleur. Aie, pauvre enfant. Tellement prit par ses pensées et incapable de faire deux choses à la fois sans manquer de se blesser : du Theo tout craché.

Theo leva la tête et regarda le blond, curieux. Il se demandait s'il était gay, ou du moins s'il y avait une chance qu'il le trouve à son goût et si il valair mieux qu'il l'embrasse, histoire d'en avoir le coeur net. Mais même pas besoin d'élaborer de plan digne de ce nom (enfin si on considérait se jeter sur quelqu'un comme étant un plan, hm) car l'instant d'après, c'est comme si le blondinet avait lu dans ses pensées et coupait court à ses interrogations d'une simple phrase. « Ah oui ? Peut-être que je devrai rester comme ça, alors, » lança-t-il avec un large sourire. Pourquoi pas après tout. Quel petit con. Un vrai petit allumeur. Il sourit toujours lorsqu'il enfila sa chemise, alors qu'il s'insultait mentalement, pendant son temps au moment de la boutonner. Déjà parce que ça lui demandait un certain effort de concentration, mine de rien : ne pas se tromper de bouton, d'ordre, tout ça. Respirer correctement, aussi. Cependant il n'alla pas la fermer jusqu'en haut, il se contenta plutôt de laisser quelques boutons ouverts avec pour principale excuse la chaleur omniprésente (et ce peu importe son origine. Hm. Et puis, d'accord, parce que c'était plus d'un comme ça, aussi).

Il laissa le jeune homme se rhabiller tranquillement, se contentant de regarder l'heure d'un coup d'œil rapide sur son téléphone. Il n'était même pas minuit, loin de là même. Theo entrouvrit la porte des toilettes, attendant le blond puis une fois qu'il le rejoint, tout deux se retrouvèrent à nouveau dans la salle principale. Theo ne fit pas de remarque à propos de l'énorme tache rouge sur la chemise autrefois blanc immaculé qu'arborait à présent le blond. Il n'essaya pas non plus de chercher ses amis du regard ; ils devaient être quelque part par là, occupés à danser et boire jusqu'à plus soif (et de toute manière, Theo était prêt à partir 40£ qu'ils m'avaient presque oublié et que le peu de moments où ils pensaient à lui, c'était pour jacasser à propos du fait qu'il soit enfermé, seul, avec un mec plutôt fit dans des toilettes de boite de nuit). Et puis même si il les apercevait, il était à présent occupé et (à priori) en bonne compagnie.

Tous deux se frayèrent un chemin jusqu'au bar, là où ils trouvèrent deux tabourets hauts, vides. Theo prit place sur l'un des deux, réfléchissant un instant à ce qu'il pourrait bien choisir. Étrangement, il pensa à la possibilité que son si ta ébène homme choisisse une nouvelle boisson beaucoup trop colorée et sourit. « Si tu choisis un cocktail et le renverse sur moi, j'estimerais que c'est une tentative pour me faire retirer ma chemise. » Et Dieu sait ce qu'il se passerait cette fois. Il appuya sa remarque d'un léger clin d'oeil, sans quitter son sourire. A croire qu'il ne savait faire que ça, seigneur, sourire. Lorsque le barman vint à eux, Theo jeta un coup d'oeil vers le jeune homme à ses côtés. « Je prendrai la même chose que lui. »



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() message posté Ven 25 Juil 2014 - 23:07 par Invité
Please DO stop the music.

THEO ADAMSON & ASHFORD TENNYSON



Peut-être qu’Ashford a encore un reste d’eau oxygénée chez lui qu’il pourra essayer pour tenter de blanchir la souillure rosâtre qui macule encore le devant de sa chemise. Ne vous moquez pas, mais oui, Ash a de l’eau oxygénée, une relique de sa période d’adolescent rebelle où il s’était décoloré quelques mèches pour leur donner un aspect blanc peroxydé (sa mère a fait une crise cardiaque quand elle a vu le résultat, et inutile de dire que la repousse a été un travail long et laborieux.) Bref, tout ça pour dire que tout n’est peut-être pas perdu. Même si plus il y réfléchit, plus la teinture noire lui paraît être ce qu’il y a de plus prudent – ou pas, si on considère qu’il est tellement peu doué qu’il finira probablement par teindre toute sa garde-robe en noir, par erreur, sauf ladite chemise.

Le problème de cette chemise, c’est également qu’elle met des heures à sécher, à moins que ce soit le sèche-mains qui est merdique et seulement indiqué pour le séchage des mains et pas des vêtements tachés par mégarde. Toujours est-il qu’Ash a beau faire le pied de grue sous le jet d’air chaud, il n’a pas l’impression que son haut est moins mouillé. Au final, il perd patience et renfile le vêtement encore humide, frissonnant un peu ; et voilà, manquerait plus qu’il tombe malade, et ce serait la cerise sur le gâteau. Renifler et éternuer, rien de plus sexy à faire quand on est en présence d’un tel spécimen de la race humaine masculine. Il ne referme pas la boutonnière, cependant, car la sensation de tissu froid et encore trempé n’a rien de particulièrement agréable, alors il écarte les pans pour éviter que ceux-ci ne soient en contact trop directement avec son torse – d’aucuns pourraient interpréter ça comme une tentative d’allumer son vis-à-vis, mais Ash vous assure que sa préoccupation première est bien son confort personnel et sa santé.
Quoi qu’il en soit, il ne doit pas si mal se débrouiller que ça, vu que Gamegie a accepté de prendre un verre avec lui. Ca doit être bon signe. Ash est un parfait néophyte dans l’art de draguer des inconnus au détour d’une boîte de nuit, mais il suppose que seuls les mecs gays acceptent de se faire offrir un verre par un autre garçon, non ? Il espère vraiment que c’est le cas et qu’il n’y a pas de norme sociale qui stipule que même les hétéros peuvent accepter d’être invités à prendre un verre avec un homosexuel dans un cadre circonstanciel particulier (au hasard, quand ledit homosexuel leur a renversé son verre dessus et que des excuses sont en droit d’être formulées.) Ou alors, peut-être que Gamegie est bisexuel ; tous les signaux tendent à prouver qu’il penche au moins un peu dans la même direction qu’Ashford, sexuellement parlant. Trop proche, trop dénudé, trop détendu pour qu’on puisse envisager autre chose, surtout que, eh, apparemment, ils prendront au moins deux verres ? Ce n’est certainement pas une bonne idée pour Ashford de boire deux verres, surtout dans un intervalle si rapproché. Il pourrait finir par faire quelque chose de parfaitement ridicule, comme inviter Gamegie à danser. Parfaite occasion pour griller ses chances, sauf s’il adopte la définition de la danse qu’ont la plupart des couples d’étudiants sur la piste de danse, à savoir se frotter l’un contre l’autre comme, pardonnez l’expression, une bande de chiens en chaleur. Ash prie pour avoir un peu plus de dignité que ça, mais il semblerait que ce soit un combat perdu d’avance, car tout ce qu’il peut voir quand Gamegie le précède au retour des toilettes, ce sont ses fesses. Eh, il a un jean tellement serré que ce sera insultant de ne pas le remarquer. Les fessiers comme ça sont faits pour être admirés, un peu comme les cheveux ondulés un peu dorés, les yeux couleur caramel, les larges sourires et les fossettes aussi profondes que le Grand Canyon. Que Gamegie réunisse tous ces éléments n’est que pure coïncidence.

C’est drôle comme penser avec sa bite, comme qui dirait, rend soudain un mec incapable d’aligner deux mots cohérents ; son bon sens de la conversation et ses petites remarques espiègles ont décidé de se faire la malle dans le coin de son cerveau qui pense porno vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Si vous ne savez pas comment visualiser ça, pensez au cerveau comme à une maison et imaginez Monsieur Bon Sens et Monsieur Charmant battre en retraite à l’étage, dans la salle de jeux, pour se mater un film pour adultes sur l’écran géant, affalés dans le canapé. D’accord, c’est un peu exagéré, mais c’était pour que vous saisissiez bien la métaphore. L’homme pense au sexe en moyenne une fois toutes les sept secondes, et Ash fait grimper les statistiques quand il est en présence d’un Apollon – en l’occurrence, Gamegie le fait plutôt penser à un Hobbit, mais c’est parce qu’il a trop vu Le Seigneur des Anneaux. Martin Freeman et Elijah Wood sont la preuve qu’un Hobbit peut être sexy en diable, et il n’en démordra pas.

Imaginer Gamegie rester torse nu tout le reste de la soirée, comme celui-ci l’a suggéré d’un ton joueur, ne l’aide pas vraiment à se concentrer, en plus, et il doit secouer la tête comme un enfant pour se rafraichir les idées alors qu’il suit le jeune homme jusqu’au bar. Sur le chemin du comptoir, il avise du regard certains de ses amis, dont les yeux s’exorbitent en le voyant sortir des toilettes, sa chemise ouverte sur son buste et si près de Gamegie qu’il va jusqu’à poser une main sur sa hanche pour s’assurer qu’il ne le perde pas dans la foule – le geste est si naturel qu’il a tout juste le temps de s’apercevoir de ce qu’il fait qu’ils ont déjà trouvé deux tabourets de bar. Ash s’écarte, maintenant qu’il n’a plus d’excuse pour toucher Gamegie, et s’assoit – il est vraiment un peu plus grand que lui, car il n’a même pas besoin de tendre les jambes pour s’asseoir, là où Gamegie saute comme un cabri. A moins que Gamegie aime juste sautiller, c’est possible aussi.
Une chose est certaine, c’est qu’Ash aime mieux être assis à côté de Gamegie au bar que d’être coincé avec lui dans les toilettes ; il se sent déjà plus à l’aise, et ce n’est pas étranger au fait qu’il est plus facile de flirter quand on est si proches. Si son genou effleurait celui du jeune homme, par exemple. Comme là.

- Promis, je ferai attention à ne rien renverser cette fois. Par mesure de prévention, par contre, tu pourrais enlever ta chemise, blague-t-il.

Il se tourne vers le barman avec une expression pensive, consultant la carte des boissons ; ses yeux se posent en diagonale sur l’échelle des prix, et c’est une bonne chose que son salaire du mois soit rentré, sans quoi il ne pourrait se permettre une folie pareille, même pour les beaux yeux de Gamegie.

- Ca te dérange si on prend des bières ? demande-t-il, en se tournant vers le jeune homme, interrogateur. Ou si tu es trop bien pour ça – il y a un gloussement dans sa voix –, on peut prendre du vin blanc. Quelque chose qui ne tache pas, par précaution. Même si je ne compte avoir besoin de me rabattre sur une excuse bidon pour te déshabiller un peu, cette fois.

Le clin d’œil est de trop, et il n’en fait pas, mais il fronce le nez avec un vague sourire. A nouveau, il surprend les regards un peu inquisiteurs de certains de ses camarades de promo et se demande avec qui Gamegie est venu, et dans quelle section il étudie.

- Tes amis ne vont pas t’en vouloir si tu les lâches pour la girafe qui t’a douché au sirop ?


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() message posté Sam 26 Juil 2014 - 15:16 par Invité
Please do stop the music.

ASHFORD & THEO


Le jeune homme semblait plus à l'aise, à présent qu'ils avaient rejoint le bar et que toutes sources de tentation étaient à présent refermées. Enfin toutes, ou presque, vu qu'il ne semblait pas pressé de refermer sa chemise blanche, et Theo se dit que si les quelques boutons qu'il avait laissés ouverts (sans aucune arrière-pensée, promis juré) auraient pu être interprétés comme une tentative d'allumage, alors qu'est-ce qu'il en était de ça ? Mais un coup d’œil rapide lui suffit à comprendre qu'il désirait probablement la laisser ainsi parce qu'elle était mouillée, pour ainsi dire trempée (non, il n'y avait aucune déception ou satisfaction, nop). Theo laissa échapper un gloussement incontrôlé, il fallait vraiment qu'il apprenne à se contrôler, même si ce n'était pas sa faute si de tels mots sortaient de la bouche de son vis-à-vis. De ce qu'il pouvait en constater, il était doué, très doué lorsqu'il s'agissait de converser et Theo sentait qu'il n'y verrait aucun mal à le laisser lui parler toute la nuit s'il en avait envie. « Ne me tente pas trop non plus.. J'me permets. » Bah oui, tiens, tu m'étonnes qu'il se permettait. De remettre en place la chemise du jeune homme, je veux dire. Si au départ il était partit pour la remettre en place de manière à couvrir un peu son torse, les doigts de Theo avaient glissés au dernier moment, frôlant le torse du garçon, incontrôlables, de manière à écarter les pans de sa chemise et - voilà, c'était très bien comme ça. Le bouclé servit un sourire taquin à son vis-à-vis, joueur. Et plutôt satisfait de son geste, finalement.

Mais qu'il ne le tente pas trop, quand même, pensa-t-il à nouveau mentalement, parce qu'il faisait atrocement chaud dans ce club (même si on respirait bien plus facilement au bar), et peut-être aussi parce qu'il pensait que s'il retirait effectivement sa chemise, cela pourrait éventuellement créer un mouvement de foule. Du genre, oh, ce mec a enlevé sa chemise ? Je devrais faire pareil et oh, moi aussi !, ce qui encouragerait le blondinet à retirer sa chemise pour de bon et, et - non ! Ce n'était pas une bonne idée, parce que même si il n'avait pas à rougir de son physique, Theo savait pertinemment qu'il y avait bien mieux que lui ici et peut-être qu'il n'avait pas envie que blondichou aille voir ailleurs juste à cause d'une histoire de biceps un peu plus développé chez un autre que lui (même si, qu'on se le dise, Theo était bien foutu. Il avait un ventre relativement plat malgré les cochonneries qu'il mangeait en trop grande quantité, des biceps saillants, une pilosité correcte car discrète, les bras finement musclés, le tout donnant un tableau relativement.... agréable ? Il n'était pas insecure non plus, mais il savait que s'il était tombé sur quelqu'un qui accordait une grande importance à ce genre de détails, il avait de quoi s'en faire).

Et peut-être était-il temps qu'il boive, parce que c'était soudainement le bordel dans sa tête, il se racontait déjà trop de conneries et il n'était pas bien sûr d'aimer ça, de quelque manière que ce soit. « Va pour les bières, » lança-t-il avec un sourire espiègle collé au visage. Au moins il était sûr de ne pas finir sur les tables, à se déhancher comme si sa vie en dépendait ou pire encore, de s'accrocher au cou de son voisin en lui lançant des déclarations d'amour à tout va. Oh, mon Dieu, c'était sûrement la pire chose qu'il pouvait craindre ce soir. Heureusement que le blondinet était trop occupé avec la carte du bar car au moins, ça lui évitait de voir l'expression soudaine sur le visage de Theo, malheur. Ça ne devait absolument, ô grand jamais, sûrement pas arriver. Si certains avaient ce qu'on appelait l'alcool triste, Theo lui était plutôt victime du phénomène inverse : il avait l'alcool particulièrement joyeux et dans ces moments, il lui semblait que rien ne pouvait l'arrêter. Son sourire redoublait d'intensité (si, si, c'était possible), ses gestes s'amplifiaient, il devenait curieux de tout, bavard à l’extrême et surtout, surtout très câlin. Mettez-le à côté de quelqu'un de triste, il se la jouera psychologue pendant trois minutes avant de l'embrasser et de s'en aller, vers de nouvelles aventures. C'était un cas, sincèrement, mais un cas plutôt attachant. On pouvait presque dire que l'on pouvait faire ce qu'on voulait de lui dans ces moments-là (plus ou moins), c'était comme si son cerveau régressait et était retourné au stade de gamin sur pattes (et ceci est le bon moment pour rappeler que l'alcool est dangereux pour la santé, et que tout le monde ne se transforme pas en un bisounours géant sous l'influence de l'alcool). D'où l'importance de traîner avec les bonnes personnes et de bien s'entourer, c'est dans ces moments-là que l'on se rend compte des personnes sur lesquelles on peut vraiment compter en toutes circonstances.

Mais heureusement pour lui, il connaissait ses limites en ce qui concernait l'alcool, la barrière à ne pas franchir s'il ne voulait pas (trop) se ridiculiser. Il se connaissait, savait le nombre de verres qu'il lui fallait afin de se mettre 'bien', celui qui lui suffisait de boire pour se retrouver complètement fait. Il savait quels étaient les premiers signes, lorsqu'il buvait, qui voulaient clairement dire "si tu en prends encore un, tu risques d'avoir très mal à la tête demain matin". Il savait aussi quelles boissons avaient un effet désastreux sur lui, lesquelles étaient envisageables pour ne pas finir la soirée trop vite. Oui, il avait de l'expérience derrière lui - et heureusement pour lui d'ailleurs. Il n'était pas convaincu que c'était très séduisant, un type qui se retrouvait saoul en moins de deux et il n'en voudrait même pas à Blondichou s'il le laissait tomber au cours de la soirée, s'il venait à franchir la limite. Sa limite. Mais il n'en était pas encore là (et ça n'arriverait assurément pas).

Theo avait bien envie de répliquer que personne ne pourrait lui en vouloir de préférer la compagnie d'une girafe aussi canon et charmante que lui et qu'au contraire on le lyncherait presque s'il osait revenir maintenant plutôt que d'en profiter mais il avait peur que ce soit un peu trop direct pour un début de conversation digne de ce nom. « Aucune chance. Ceci dit certaines de mes amies doivent être en train de maudire le ciel et moi avec, donc il y a des chances que je meurs prématurément. Mais je suis prêt à prendre le risque. » ajouta-t-il avec un sourire en coin. Ah ça, combien de fois avait-il eu le droit à des remarques criant à l'injustice, comme quoi tous les beaux mecs étaient gay et que c'était injuste, que Theo ne partage pas ? A ce stade-là, Theo était convaincu que Blondichou avait une nette préférence pour lui pour les hommes mais cette réplique confirmerait le tout. Oh, il allait tellement se faire cuisiner lorsqu'il les retrouverait. « Ils vont me cuisiner quand on se reverra. » C'était dit. Peut-être que la dernière phrase était de trop ? Mais Theo était naturellement bavard, il en disait trop et un peu de franchise ne faisait de mal à personne, n'est-ce pas ? D'autant plus que c'était un compliment en soit, alors Blondichou n'avait pas à mal l'interpréter. D'ailleurs il devait arrêter de le surnommer Blondichou, même si ce n'était que dans sa tête, parce que "chou" n'était pas l'adjectif qui lui venait en ce moment-même pour le décrire.

Le regard de Theo, qui avait entre-temps glissé sur son voisin, se détourna un instant de lui pour le barman, qui leur tendait déjà leur commande. Theo le remercia, attrapant son propre verre (ou plutôt l'énorme verre qu'on lui tendait, il avait mal jugé les proportions) et il décida de rapprocher son siège du jeune homme, prétextant que c'était plus simple comme ça pour trinquer. « Je suppose qu'on devrait trinquer en l'honneur du type qui t'a bousculé, sans qui nous ne nous serions probablement pas croisés de la soirée. Ou alors je me serais contenté de te regarder de loin, et ça aurait été franchement dommage. Cheers ! » Et Theo prit bien soin de ne pas lâcher la paire de yeux bleus qui lui faisait face, alors que leurs deux verres se rencontraient et que son genoux venait frôler avec plus d'intensité son jumeau. Il parlait trop, encore, mais c'était un détail comme un autre après tout, non ? Sourire aux lèvres, il prit une première gorgée de sa boisson, fraîche - et ça faisait un bien fou.



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