"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici please do stop the music | theo & ashford - Page 2 2979874845 please do stop the music | theo & ashford - Page 2 1973890357
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please do stop the music | theo & ashford

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() message posté Dim 27 Juil 2014 - 17:20 par Invité
Please DO stop the music.

THEO ADAMSON & ASHFORD TENNYSON



Ash aimerait que le barman se dépêche de leur servir leurs bières ; il aura bien besoin d’un rafraichissement si Gamegie continue d’agir ainsi, par exemple, s’il décide à nouveau de s’avancer un peu trop vers lui sous prétexte d’ajuster sa chemise ouverte et de profiter de l’occasion pour lui effleurer le torse. Ash déglutit, la gorge un peu sèche ; il est persuadé qu’il a eu la chair de poule, et c’est donc une bonne chose que les projecteurs n’éclairent pas trop distinctement la boîte de nuit, car cela signifie qu’il peut conserver l’espoir que sa réaction est passée inaperçue. Le sourire sur le visage du jeune homme, en revanche, laisse entendre qu’Ash ne devrait pas trop compter là-dessus.
Les doigts d’Ash le démangent de faire la même chose, mais Gamegie n’a, contrairement à lui, pas poussé l’indécence jusqu’à laisser l’intégralité de sa chemise ouverte, et si les quelques boutons qu’il n’a pas refermés laissent voir le début d’une clavicule, il n’a pas vraiment assez d’espace de manœuvre pour réussir ce qu’il a en tête. Dommage, parce que savoir que sa chemise ouverte exerce une tentation certaine sur Gamegie – de l’aveu bravache de ce dernier – n’est pas non plus sans lui faire un effet quelconque, et il lui aurait volontiers rendu la pareille.

Peut-être va-t-il effectivement inviter Gamegie à danser tout à l’heure, pour compenser avec sa présente frustration, pour peu qu’il y ait une musique qu’il considère passable. La bière est la boisson parfaite pour ça, suffisamment froide pour se déshydrater, avec juste assez d’alcool pour l’encourager à agir selon ses envies et pas assez forte cependant pour l’envoyer au tapis au point qu’il voudra sans doute oublier le lendemain tout ce qu’il a osé faire alors qu’il était complètement ivre. Plus particulièrement, il aimerait éviter plusieurs scénarios, qui incluent vomir le contenu intégral de son estomac après un verre de trop (que ce soit dans des toilettes ou sur les chaussures de quelqu’un), en raconter trop sur lui (qui a besoin de savoir qu’il est hôte de téléphone rose), faire trop de références embarrassantes (comme dire à Gamegie qu’il aurait pu avoir un rôle dans Le Seigneur des Anneaux, et lui proposer, pour compenser, d’embrasser son piercing à la lèvre – parce que piercing égale anneau, vous pigez la blague ?) et, étonnamment, de se réveiller au lit avec quelqu’un rencontré la veille. (Ca pourrait paraître bizarre, vu son train de réflexion depuis plus d’un quart d’heure, mais il n’a pas l’intention de vraiment coucher avec Gamegie ; il n’est pas comme ça, et il espère réussir à s’en souvenir même après quelques verres et un possible collé-serré.)

Sachant qu’il est plutôt un poids léger quand on parle de boisson et qu’il a la ferme intention de garder les idées à peu près claires, la bière blonde lui paraît une bonne alternative. Il n’est pas un grand fan des brunes, rousses et autres ambrées, au goût trop prononcé pour vraiment lui plaire, et il sait que leur dosage est suffisamment faible pour qu’il en descende quelques unes sans se faire trop de souci – s’il s’écoutait, Ash commanderait un Ice Tea ou un jus d’orange, une boisson en quelque sorte sûre, mais il est en train de flirter avec un type séduisant, probablement un peu plus vieux, et il ne va pas tout gâcher en agissant comme un enfant.

- Blonde pour moi, s’il vous plaît, précise-t-il avec un sourire au barman – parce que ce n’est pas parce qu’on flirte avec lui qu’il est en droit d’oublier la sacrosainte politesse.

En termes pratiques, il aurait préféré une bouteille, moins glissante et moins fatigante à tenir qu’une lourde chope dont l’anse en verre pèse sur ses jointures, mais il a d’autres préoccupations que la taille pour le moins germanique de sa pinte, comme le fait que Gamegie vient de lever la sienne pour trinquer.

- Crois-moi, je connais le type qui m’a envoyé dans le décor, pas besoin qu’on boive à sa santé. Il a déjà bu suffisamment tout seul, si tu veux mon avis. Il voulait à tout prix que je danse.

Mais comme porter un toast n’est pas vraiment son fort et que le discours de Gamegie, à ce détail près, est très mignon, il ne va pas jusqu’à en formuler un nouveau et leurs verres s’entrechoquent avec un tintement inaudible dans le bruit ambiant. Sa bière n’est pas trop forte, se réjouit Ash en portant la pinte à ses lèvres et en prenant une gorgée.

- Il semblerait qu’on ne soit pas venus avec les bonnes personnes, au final, commente-t-il, cherchant du regard ses amis sur la piste de danse, et plus particulièrement le rustre qui a cru utile de l’envoyer percuter un groupe de jeunes d’un autre département universitaire.

Il ne saisit pas exactement l’intention de Gamegie alors que celui-ci mentionne ses amies. Est-ce une tentative subtile de sa part pour déceler un éventuel intérêt pour la gente féminine chez Ash ? Si c’est le cas, c’est trop subtil, et le jeune homme n’a de toute façon jamais éprouvé d’attraction pour les filles ; la formulation est ambiguë, et il se contente, faute de mieux, de hausser les épaules, même si une bouffée de chaleur qui n’a rien à voir avec la bière lui donne envie de dire adieu pour de bon à sa chemise ruinée. Il a très envie de répliquer « Oui, je suis intéressé par les garçons en général, et ce soir par toi en particulier, non, même si j’avais bousculé une de tes amies, je ne leur aurais pas accordé un regard et je ne sais pas si c’est ce que tu es en train de me demander, mais ça ne me dérangerait pas qu’on se recroise. Oh, et aussi, je ne sais pas si c’est comme ça que je devais l’interpréter, mais je trouve ça très romantique que tu sois prêt à risquer ta vie auprès de tes furies de potes pour flirter avec moi. Est-ce que je suis censé blaguer et dire que je te protégerais ? »
Ses yeux bleus sont fixés sur le visage de Gamegie avec un air tellement hypnotisé que la réponse est probablement gravée sur son visage, mais il se contente de la jouer cool (ou du moins l’espère-t-il), s’efforce de ne pas être trop direct sans pour autant changer abruptement de sujet.

- Je crois que j’aurai droit à ma propre séance d’interrogatoire tôt ou tard, confie-t-il alors qu’il surprend les regards de quelques autres étudiants de sa promo. Je vais peut-être réussir à les éviter jusqu’à la fin de l’été, mais ça fera que rendre les choses pires à la rentrée. Je veux dire, j’étudie le journalisme, alors, les interviews, c’est un peu notre spécialité.

Nouvelle lampée de bière en même temps qu’il lève un sourcil interrogateur en direction de Gamegie ; ils ne doivent pas étudier sur la même partie du campus de l’University of London. Ash s’en serait souvenu s’il avait croisé quelqu’un comme lui dans les couloirs de Goldsmiths, et il est curieux de savoir d’où le jeune homme peut bien débarquer. Il ne lui fera pas l’insulte de lui demander si ça a fait mal quand il est tombé du ciel (ça, c’est le genre de tentatives d’approche qu’il ferait s’il était hautement ivre), mais franchement, il a très envie de lui demander d’où il sort.
Il a aussi très envie de défaire les boutons de la chemise de Gamegie pour qu’ils soient à égalité ; c’est injuste que le jeune homme puisse voir son torse alors qu’Ash en est cruellement privé.


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() message posté Jeu 31 Juil 2014 - 13:26 par Invité
Please do stop the music.

ASHFORD & THEO



Il y avait une chose à laquelle Theo était très sensible, c'était ce regard bleu électrique qui le fixait tout du long de son petit discours, et qui était aussi très déstabilisant si vous voulez son avis. Si leur propriétaire n'avait pas enchaîné avec une réponse, Theo se serait probablement demandé s'il n'avait pas quelque chose sur le visage, ou si quelque chose n'allait pas tout court, pour qu'il le regarde comme ça. Pas que c'était déstabilisant mais, un peu quand même.

Alors comme ça, Blondichou faisait du journalisme. Ou du moins, il était étudiant en journalisme et le sourire en coin de Theo s'accentua en entendant ça. « C'est marrant qu'on ne se soit jamais croisés tiens. » Tragique plutôt, oui. « J'ai fais de la communication pendant deux ans. Mais j'ai changé cette année, je suis en management maintenant. » Comprenez par là, le bâtiment regroupant les étudiants en management était complètement à l'opposé de celui des élèves en journalisme et tout ce qui se rapportait à la communication en générale. Pas étonnant que depuis début septembre, ils ne se soient à priori jamais croisés. Theo en déduisait cependant que le jeune homme devait être plus jeune que lui, de quelques années. Un peu, beaucoup ? En tout cas suffisamment pour avoir tout juste terminé sa première année en journalisme, ou quelque chose comme ça (c'est en tout cas ce qu'en déduisait Theo car si ils avaient été étudiants de la même branche en même temps, ils se seraient au moins croisés une fois, ne serais-ce que dans les couloirs. L'école n'était pas grande à ce point-là, si ?) C'est vrai que maintenant qu'il pensait à ce détail, le blondinet semblait plus jeune que lui. Il avait des traits que le bouclé jugeait d'enfantins (c'est lui qui parlait, tiens) et ses yeux bleus et sa petite houppette n'étaient pas pour aider) mais il y avait quelque chose dans son attitude qui le faisait paraître plus âgé. Pfff, c'était tellement, injuste. Les jeunes d'aujourd'hui faisaient facilement deux voire trois ans de plus et lui, était condamné à passer pour un gamin depuis ses 18 ans. Il porta sa boisson à ses lèvres à cette pensée.

Bref, donc. Les études, oui. Theo trouvait ça sincèrement cool, cette histoire de journalisme, même s'il n'osait pas se lancer avec ses questions, de peur de faire passer ça pour un interrogatoire. Ou plutôt une interview (vous avez saisis la blague ?) un peu dérangeant, pour ne pas dire chiant. Je veux dire, ce n'était pas le mieux pour flirter, de stagner sur le sujet des cours pendant trois plombs, si ? « Je suis probablement assis devant le prochain Robert Fisk, wahou ! » lança-t-il gaiement. En espérant que lui serait le prochain Bill Gates, qui sait. Il avait de l'espoir, de ce côté-là. Theo avait la tête plutôt bien faite, il le savait, et il était plutôt à l'aise dans la branche qu'il avait choisit d'étudier. Bien sûr, il aurait adoré se contenter d'étudier la communication de A à Z, de s'y consacrer pendant toute la durée de ses études et de ne pas s'arrêter à la fin de sa deuxième année. C'était quelque chose qu'il aimait, un domaine dans lequel il était bien et qui le passionnait. Mais la réalité l'avait bien vite rattrapé et il avait fallu qu'il pense plus loin, qu'il s'aventure sur un terrain qu'il savait indispensable pour son futur. Il savait qu'il finirait tôt ou tard par devoir reprendre les reines de l'entreprise de son père : et il n'avait foutrement aucune idée de comment diriger une entreprise d'une telle renommée, et même s'il avait toujours prétendu se tenir à l'écart de ce monde trop huppé pour lui, il n'avait pas envie de tout foutre en l'air à cause de son inexpérience. Il n'aimait pas trop penser au fait qu'il avait en quelque sorte choisit sa filière universitaire par défaut, même si ce n'était pas tout à fait le cas.

Au-delà de cette histoire d'entreprise familiale, un plan bien ficelé se cachait sous les petits sourires et toutes ces bouclettes, que Theo gardait bien précieusement dans un coin de sa tête. Quelque chose de plus personnel, d'un peu fou peut-être, à première vue, mais un plan quand même. Qui sait, peut-être que sa lubie du moment se transformerait en entreprise phénoménale connue et reconnue aux quatre coins du globe ; peut-être qu'il finirait par ouvrir sa propre chaîne de lingerie et pour être honnête, même si l'idée le faisait sourire elle n'était pas si saugrenue que ça. Si il y avait bien une chose dont les gens avaient toujours besoin, la nourriture mis de côté, c'était bien les sous-vêtements. Et, d'accord, il visait surtout les femmes avec cet argument, car il en avait apprit beaucoup depuis qu'il avait commencé son job à mi-temps, il y a quelques mois de ça : chaque femme a besoin d'un bon soutien-gorge, et pas n'importe lequel. Theo n'avait jamais imaginé à quel point ce détail n'en était finalement pas un, et lorsqu'on y réfléchissait bien, c'était un marché qui méritait qu'on s'y attarde plus de trois minutes. Mis à part le côté fun qu'il avait trouvé au job, au départ (ça l'éclatait, d'aider les clientes à trouver le soutif parfait), il s'était vite rendu compte qu'il prenait un vrai plaisir à aider les clientes qui passait le pas de leur porte à repartir avec le sous-vêtement qui leur allait mais surtout, qui leur convenait le mieux. Alors peut-être que parfois, ses amis se fichaient de lui et de sa lubie, peut-être que beaucoup ne comprenaient pas pourquoi il s'acharnait à vouloir à tout prix travailler dans ce genre de boutique (voire travailler tout court) alors qu'il avait largement les moyens de se laisser vivre, sans job, sans faire d'effort. Mais Theo aimait les challenges et surtout, il n'avait pas envie de vivre en croyant que tout dans la vie lui serait du. Merde, quoi.

« Ça te plait, alors ? Tes études, je veux dire. Tu comptes te spécialiser dans un domaine en particulier ? Style, hum.. la télé ou, la presse écrite ? Ça doit être sacrément cool. Ou alors c'est pas maintenant que tu te spécialises, ou... » Il s'arrêta un instant, le temps de se rappeler pourquoi il n'avait pas tenté de poser de questions au départ. Voilà pourquoi. Sa curiosité était bien trop envahissante et il imaginait que ça devait être agaçant pour celui qui en était la victime. Theo serra ses lèvres afin de stopper le flux de paroles qui tentaient de s'en échapper et il pencha légèrement la tête sur le côté, lançant un regard désolé au jeune homme. Lorsqu'il rouvrit la bouche, il tenta quelque chose. « Désolé, je suis juste, hm. Très, curieux. » Trop pour son propre bien, peut-être. « Tu sais quoi, tu n'as qu'à me rendre la pareille ; je travaille dans une boutique de lingerie, pour femmes. » Grand sourire. « Ça fait souvent sourire quand je dis ça alors, vas-y, fais-toi plaisir. Ce sera sûrement un peu plus juste, comme ça. » Nouvelle gorgée de bière. Tant qu'il ne se fichait pas trop de lui, ça irait.

(hrp : sorry I'm late. Ton nouveau profil m'a tué ! I love you)


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() message posté Mar 5 Aoû 2014 - 16:24 par Invité
Please DO stop the music.

THEO ADAMSON & ASHFORD TENNYSON



Pas étonnant qu’ils ne se soient jamais croisés, en effet, si Gamegie est passé en troisième année de management pile au moment où Ashford faisait sa rentrée en première année de journalisme, sans compter qu’Ashford doute qu’ils aient choisi les mêmes cours et les mêmes options, ou même la même branche – Goldsmiths a deux diplômes qui, bien que proches, sont néanmoins distincts, celui en Journalisme et celui en Média et Communications. Si ça se trouve, c’est en Média et Communications qu’a étudié Gamegie – c’est plus plausible, d’ailleurs, vu son choix de réorientation. Ash ne voit pas comment il aurait réussi à basculer du pur journalisme au management.
Il est également possible qu’ils ne soient tout simplement pas dans la même faculté. La faculté de Goldsmiths, où il étudie, n’est qu’une des dix-huit écoles fédérées sous l’étendard de l’University of London, et il est à peu près certain que parmi ces instituts, au moins deux offrent un cursus en communication. Peut-être Gamegie est-il étudiant à Birkbeck, et pas à Goldsmiths ?
Décidément, Ashford connaît beaucoup trop mal sa propre université et le système compliqué des différents campus londoniens – peut-être n’est-ce pas une si mauvaise idée finalement de l’avoir convaincu de sortir un peu de son studio pour découvrir un petit peu le monde extérieur. Combien de types comme Gamegie n’a-t-il jamais vu pour la simple et bonne raison qu’il reste terré dans sa zone de confort, son appartement et son bâtiment universitaire ?

Mais peu importe où étudie Gamegie, au final ; selon toute vraisemblance, leur différence d’âge fait qu’ils n’ont jamais étudié au même endroit en même temps.
S’il calcule bien – et il est confiant que c’est le cas, car l’opération n’est pas très difficile, même après un ou deux verres –, cela signifie que Gamegie doit avoir dans les vingt-et-un ans, à quelques mois près. Il fronce le nez quand il se rappelle que si Gamegie fait les mêmes calculs de son côté, il en arrivera à la conclusion qu’Ash a dix-huit ans ; pas que ce soit un problème en soi, mais Ash a vu des gens avoir une réaction assez inopportune en apprenant qu’il était tout juste majeur, comme s’il allait faire d’eux un gibier de potence en les embrassant. Ash a souvent envie de ressortir ses cours de droit du début du semestre pour leur rappeler que l’âge de consentement au Royaume-Uni est de seize ans et qu’ils ne sont pas dans une mauvaise série américaine.

Finalement, peut-être que ce n’était pas un trait de génie d’amener la conversation sur l’université ; en période de vacances, rien de tel qu’une discussion autour des cours pour tuer l’ambiance, même si la question lui a permis de satisfaire sa curiosité.
La comparaison de Gamegie – Robert Fisk, vraiment ? – lui fait rejeter la tête en arrière pour éclater de rire ; c’est flatteur, sans aucun doute, mais pour une raison mystérieuse, il ne peut s’empêcher d’avoir un début de fou-rire qu’il tente de cacher dans sa pinte de bière. Peine perdue, car il manque de s’étouffer avec une gorgée de bière et s’éclaircit la gorge avec un sourire.

- Je suis plutôt branché radio, en fait. Et peut-être télé. Je veux dire, je fais de la presse écrite aussi, parce que c’est ce qu’il y a de plus répandu, mais j’aime mieux ce qui est en direct, disons. J’ai un peu de temps à l’antenne sur la radio du campus, c’est pas mal.

Si la presse écrite est un domaine plus accessible, là où les carrières sont plus stables, montent plus vite en puissance, sont brillantes sans être tapageuses, raffinées, stylées, parfois même élitistes, Ash doit bien avouer qu’il trouve le procédé trop long, trop minutieux, trop rigoureux et trop sérieux pour sa personnalité un peu impulsive et communicative. Il rêve de finir animateur de radio ou hôte de plateau pour une émission quelconque, là où le contact est aux premières loges et pas un simple accessoire, un instrument caché dans les coulisses. C’est aussi ce qui a motivé son choix discutable de petit boulot, et c’est bien parce qu’il garde à l’esprit qu’il est standardiste de téléphone rose qu’il parvient à faire bonne figure quand Gamegie mentionne son propre job étudiant. Il écarquille un peu les yeux sous la surprise et un petit rire incrédule s’échappe de ses lèvres.

- C’est original, comme travail, commente-t-il, alors que son cerveau turbine à fond, parce qu’aucun type hétéro ne serait recruté pour vendre de la lingerie, sous peine de mettre les clientes mal à l’aise, si ? J’imagine que tu dois en voir de belles.

L’expression laisse à désirer et est trop susceptible d’être mal interprétée, et il fronce le nez, parce qu’il n’est pas ce genre de type qui fait des commentaires gras et lourds sur l’anatomie féminine.

- Hum, c’est un peu macho, comme façon de parler, reconnaît-il d’un air un peu penaud. Disons, des vertes et des pas mûres. Pas que ce soit vraiment meilleur, comme formulation, mais tu vois ce que je veux dire. Enfin, j’espère, sinon, je suis en train de passer pour un gros beauf. Mais… ça ne doit pas être de tout repos ni à portée de tout le monde, non ? Regarde-moi, j’aurais tôt fait de me mettre toute la clientèle à dos, avec mes choix de vocabulaire douteux. Je serais probablement catastrophique, tu as du mérite.

Une amie d’Ash est vendeuse à temps partiel dans un magasin de vêtements, et elle a toujours des histoires abracadabrantes à raconter sur ses journées, bonnes comme affreuses. Ashford ne veut pas paraître superficiel, mais il se dit que Gamegie mérite un deuxième verre si aider des grands-mères à enfiler un string léopard ou assister de potentielles acheteuses souffrant de problèmes de transpiration fait partie de ses attributions professionnelles quotidiennes.
Encore heureux qu’il n’ait pas formulé sa pensée à voix haute, il n’est pas un expert en conversations de ce genre mais il mettrait sa main au feu que parler d’une grand-mère dont la peau pendouille de partout en string est un vrai tue-l’amour. En l’occurrence, ça le fait plutôt sourire.

- En tout cas, tu ne me facilites pas la tâche, rigole-t-il, effleurant de son genou celui de Gamegie, sans insistance. Pour n’importe quel autre job, j’aurais été capable de te promettre de venir faire un tour, mais j’ai peur de ne pas être trop à mon avantage en culotte à dentelle. Je ne pourrais même pas prétendre être là pour faire un cadeau à ma petite amie, ajoute-t-il avec humour.

Il aurait pu se retenir d’évoquer le travestissement, mais à quoi bon ? Ash suppose que Gamegie a déjà vu passer dans le magasin certains membres de la gente masculine avec précisément pour objectif l’achat de lingerie pour usage personnel – il a déjà reçu des appels de clients avec ce fantasme, alors pourquoi ses interlocuteurs téléphoniques se contenteraient-ils d’une prestation téléphonique quand ils peuvent s’arrêter dans une boutique spécialisée ? Ce serait cocasse d’être témoin d’une telle scène ; il se demande si Gamegie sait gérer des situations pareilles, s’il a le professionnalisme et l’ouverture d’esprit nécessaires pour faire abstraction de tout jugement. C’est certes du flirt, mais c’est aussi un test, en quelque sorte.


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() message posté Jeu 7 Aoû 2014 - 0:40 par Invité
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ASHFORD & THEO



Theo se demanda s'il n'avait pas vraiment dit une connerie, au final, pour que son interlocuteur parte limite dans un fou-rire. Puis il se rendit compte en l'écoutant qu'effectivement, il était un peu tombé à côté de la plaque avec ses propositions hasardeuses, même si il avait choisit le premier journaliste digne de ce nom qui lui était venu à l'esprit. Peut-être qu'il aurait pu s'en douter aussi, pour le coup de la radio ; parce que Blondichou parlait plutôt bien et maintenant qu'il avait passé un peu de temps avec lui, Theo se rendait compte qu'il avait l'impression que sa voix lui était familière ; sûrement cette histoire de radio et de campus. Il n'était pas un grand auditeur, loin de là, mais peut-être qu'il était déjà tombé dessus par hasard et voilà. Et bim claquement de mains, bingo ! D'accord, la voix n'était pas tout à fait la même, mais il y avait certains mots, certaines intonations qui lui semblaient vaguement familières, mais il n'arrivait pas à mettre la main dessus - et c'était franchement agaçant. Mais avec cette histoire de radio, tout s’éclaircissait ! « Je me disais, j'ai la vague impression d'avoir déjà entendu ta voix, enfin, quelque chose de similaire quelque part mais j'arrivais pas à situer. Par contre ne m'en veux pas, mais je suis pas sûr d'avoir mémorisé son nom. » C'était sûrement l'heure, tout ça tout ça. Nouvelle gorgée de bière, qu'il vidait doucement mais sûrement. Ah, ça faisait du bien. De mettre le doigt sur ce point-là, je veux dire. Parce que lorsque quelque chose le turlupinait, le bouclé, il lâchait difficilement l'affaire. « Si j'avais fais journalisme, je me serais sûrement tourné vers la radio, moi aussi. Et je ne dis pas ça parce que tu viens de me le dire, rassure-toi. » Theo était peut-être maladroit parfois, avec ses mots, mais ça aurait assurément été le domaine qui lui aurait le mieux convenu et dans lequel il se serait le plus amusé.

D'où son choix de petit boulot, d'ailleurs - et c'est là que Theo lâcha sa petite bombe (si on pouvait dire ça comme ça, parce que à part certains camarades de classe un peu débiles sur les bords qui n'avaient rien de mieux à faire que de juger le petit boulot d'un tel, lui avait toujours trouvé l'idée parfaitement normale et sympathique, et puis ça changeait des job en fast-food et compagnie), parce qu'il n'avait pas envie de passer pour le gars lourd de service, à parler d'études pendant des heures et des heures (quoique apparemment, le blondinet avait l'air d'aimer ce qu'il faisait, alors peut-être que ce n'était pas si lourd que ça au final. Il y avait pire que de parler de ce qu'on aimait dans la vie, n'est-ce pas). Et aussi parce qu'il préférait parler de ce genre de sujet maintenant, alors qu'il était pleinement conscient de ses faits et gestes (surtout de ses paroles, en fait) plutôt que plus tard dans la soirée, quand il risquerait d'être légèrement éméché. Le bouclé lança un petit sourire compatissant parce qu'il fallait avouer que la façon dont il avait formulé sa phrase était assez maladroite, mais Theo ne lui en tenait pas rigueur. On était samedi soir, une soirée en boite de nuit, il y avait du monde et il faisait chaud - oh et, leurs genoux se frôlaient. Theo réitéra le mouvement discret de son côté, tranquillement, parce qu'il aimait le contact et qu'il aimait encore plus l'idée d'être en contact avec lui, Blondichou, et qu'il était suffisamment idiot pour que cette idée prenne toute la place dans sa tête (il fallait qu'il se calme, sincèrement. Il priait aussi intérieurement pour que ses amis ne les fixe pas, même s'ils devaient avoir d'autres chats à fouetter, actuellement).

« Oh tu sais, tu ne serais pas le premier, ni le dernier tu sais. » Peut-être le premier à être aussi bien fichu cela dit, et Theo a très très envie de sauter d'excitement sur son siège, comme un gosse, style oh oui oh oui viens essayer des petites culottes en dentelles dans ma boutique, car si tes fesses sont aussi agréables à regarder que ton torse je pourrais même rentrer t'aider à les enfiler, ou à les - (et c'est ici que se coupe le flux de ses pensées car ça tourne au n'importe quoi, et ça n'a absolument rien à voir avec ce que peut penser un gosse). « On a un petit vieux qui vient régulièrement. C'est un habitué, et la première fois qu'il m'a vu il m'a presque sauté dessus pour voir de quoi j'étais capable, j'avoue que ça surprend au départ. Mais il est très gentil et il a vraiment bon gout. » Theo aussi en avait, du bon goût, sa meilleure amie pourrait en témoigner - mais là n'était pas la question. Il tira même la confession jusqu'à un peu plus loin. « Mais je te cache pas que le peu d'hommes qui viennent pour ça, je ne rentre pas en cabine avec eux. Sauf si ils me demandent, là je les suis. Même si techniquement, que ce soit un homme ou une femme, ça ne change rien au boulot ajouta-t-il avec un haussement d'épaule. Si ce mec rend mieux en bleu, je lui donne mon avis. Puis en général, toutes mes collègues ne sont pas à l'aise avec ce genre de client, alors c'est moi qui m'en charge, parce que ça me fait plaisir et que c'est plutôt cool, au fond - ça change des femmes qui n'ont aucune confiance en elles, ou en moi. »

Il s'arrêta là, même si il avait assisté à tant de scènes différentes qu'il aurait été capable d'en parler des heures. Les femmes qui n'avaient pas confiance en leur image, leur poitrine, celles qui avaient presque honte de se lâcher et d'acheter un ensemble un peu affriolant, les gamines de 16 ans qui cherchaient du sexy à tout prix, les couples qui passaient des heures dans les rayons, les hommes souvent intimidés qui osaient à peine lever les yeux sur lui lorsqu'ils parlaient de la poitrine de leur copine... Theo avait vu un paquet de profils différents défiler mais il fallait avouer qu'au départ, il avait été surpris d'assister à des scènes où un homme rentrait dans une cabine et lui demandait juste après de l'aide afin de détacher son soutien-gorge, par exemple - celle-ci, Theo s'en souviendrait probablement toute sa vie tellement il avait cru halluciner. Ça devait faire quoi, un mois qu'il bossait là-bas, c'était l'aventure pour lui. Le bouclé avait la chance de ne pas avoir trop d’anecdotes négatives à raconter même s'il y en avait, comme dans à peu près 99% des jobs de l'univers. Du genre, des coups de fils un peu étranges, des clients insistants plus là pour les jolies vendeuses qu'autre chose, ou encore les regards durs que lui portaient parfois certains clients... Il y avait bien cet homme un peu spécial, qui lorsqu'il rentrait dans la boutique le surnommait "mon petit chat", mais même ça Theo ne réagissait plus. L'expérience, tout ça.

Il décréta qu'ils avaient assez parlés lingerie pour la soirée (ou pas d'ailleurs, mais la subtilité et Theo, ça faisait deux, alors autant ne pas trop s'attarder sur le sujet), cependant lui aussi était curieux. Il se demandait se qu'un étudiant en journalisme et mignon comme Blondichou pouvait bien faire en dehors de l'école - si il travaillait, bien entendu. Peut-être que non, d'ailleurs. Tout le monde ne se cherchait pas un job à tout prix dans la vie, les étudiants tout justes majeurs les premiers mais il laissa sa curiosité naturelle parler pour lui. « Et toi ? » Son regard scruta le visage du blond, tranquillement, ou du moins ce qu'il pouvait avec la lumière tamisée du club. C'était un miracle qu'ils arrivaient à s'entendre sans avoir à limite se coller tant la musique était forte et la foule bruyante, mais ça n'empêchait pas le jeune australien de se rapprocher du jeune homme quand il en avait l'occasion. Juste parce que. « Tu travailles à côté, un petit boulot ? Ou... la radio, peut-être ? Je veux dire, ton temps d’antenne sur la radio du campus. » Theo ne pouvait pas s'empêcher de se sentir épingler par le bleu des yeux de Blondichou et oh, vraiment - c'était dur de regarder autre chose dans ces moments-là, il n'avait plus qu'à espérer qu'il n'était pas trop insistant, avec ses grands yeux qui le fixait (et peut-être aussi, que le deuxième verre qu'il leur sera servit sera un brin plus fort que celui-ci).


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() message posté Ven 15 Aoû 2014 - 15:58 par Invité
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THEO ADAMSON & ASHFORD TENNYSON



En d’autres circonstances, l’information selon laquelle Gamegie a déjà entendu la voix d’Ash ferait davantage mouche. Après tout, Wired n’est qu’une petite radio qui émet exclusivement sur ondes locales et en broadcast sur Internet, et la probabilité que Gamegie soit tombée sur l’un des rares créneaux qu’il a sur une fréquence quasi-anonyme est tellement réduite qu’en temps normal, il chercherait à en savoir plus, à mettre les choses au clair.
Mais ce soir, il a bu un ou deux verres, il a un séduisant jeune homme en face de lui, la musique bourdonne plaisamment dans ses oreilles, son sang chauffe un peu ses joues mais le courant d’air sur son torse compense agréablement ; autant dire qu’il n’est pas aussi alerte qu’à l’ordinaire et que l’information lui passe complètement au-dessus de la tête, noyée dans leur conversation animée.

Gamegie est doué dans l’art de la discussion, il faut le dire ; il sait distiller juste ce qu’il faut d’humour pour la garder pétillante et intéressante, et Ash se surprend à glousser chaque fois qu’il dépeint de façon particulièrement parlante une situation, tout en admirant la discrétion professionnelle dont fait preuve Gamegie, le préservant de faire le saut malaisé dans la vulgarité et la débauche de descriptions toutes plus grossières les unes que les autres. Ash connaît trop de personnes qui parlent de leurs clients avec un air détaché, qui étalent à la lumière, sans pudeur et avec presque cruauté, leurs moindres travers, qui ne se privent pas pour révéler des éléments qui devraient rester intimes. Depuis cette fille esthéticienne qui se lance régulièrement dans des discours écœurés sur la peau détendue de certaines clientes âgées jusqu’au vendeur en boutique d’habillement qui dénigre avec ses amis la ligne de certaines clientes qui se plaignent de ne pas trouver leur taille, en passant par l’agent qui se vante d’avoir obtenu le numéro de cette jolie fille au haut bien moulant venue pour une réparation de téléphone, il est rafraichissant d’entendre quelqu’un parler de son travail sans entrer trop dans les détails. Peut-être est-ce parce qu’il est hôte de téléphone rose et que l’agence est particulièrement sévère sur la clause de confidentialité de ses employés, qui s’engagent à ne rien révéler du contenu de leurs entretiens avec la clientèle, mais il a tendance à juger assez sévèrement ceux qui utilisent sans cesse leurs anecdotes professionnelles pour distraire leur auditoire. Jamais il ne lui viendrait à l’esprit d’animer la conversation en décrivant certains des appels les plus hors-normes qu’il reçoit.

Habituellement, la question de Gamegie, à savoir si lui a un job étudiant de son côté, le prendrait au dépourvu, mais elle est formulée avec une telle facilité qu’Ash ne se raidit pas. Après tout, il a suffisamment de cordes à son arc pour se contenter de ne pas évoquer son travail à l’agence de téléphone rose.

- Moi ? Eh bien, oui, j’ai un peu de temps d’antenne sur Wired, et sinon, je bosse pour Vogue UK de temps en temps, en pigiste. Rien d’extraordinaire, mais ça me permet de rajouter quelques lignes à mon C.V. Et puis, ça rajoute un peu sur le compte en banque à la fin du mois.

Il dit cela sans intonation particulière, comme n’importe quel étudiant qui ne crache pas sur l’idée de rajouter du beurre dans les épinards ; certes, tous les jeunes universitaires n’ont pas besoin de se chercher un petit emploi, ou n’ont pas envie de cumuler cours et heures de travail, mais à Londres, où le coût de la vie est bien plus élevé que celui dans les autres villes britanniques et mêmes européennes, il est monnaie courante chez les jeunes de bosser un peu à côté de leurs études. La remarque est donc franchement anodine et au moment où Ash la prononce, elle passe presque inaperçue, parce que le DJ vient de changer de musique et que le rythme de celle-ci est pile le même que celui auquel Gamegie se déhanchait un peu plus tôt dans les toilettes.
Sa bière est vide et il repose la chope avec un tintement de verre sur le bar en bois ; il se sent euphorique et peut-être un peu audacieux, contrecoup de la quantité d’alcool ingérée et de l’attitude encourageante de son interlocuteur, et, plutôt que d’enchaîner sur le second verre que lui a promis Gamegie, saute sur ses pieds. L’espace entre eux est tellement réduit qu’il est obligé de se nicher entre les genoux du jeune homme, perché sur son haut tabouret. L’une de ses mains effleure sa rotule. Gamegie a une jolie bouche, des dents blanches, des fossettes, un large sourire qui remonte tellement haut sur son visage que le coin de ses yeux se plisse. Ash hésite à déterminer s’il aimerait mieux faire rire Gamegie ou l’embrasser, car les deux perspectives sont chacune tentantes, quoiqu’à des degrés différents.

- Tu veux danser ? Je suis absolument nul, mais je suis prêt à parier que tu pourras rattraper le niveau.

Hips don’t lie, comme dirait Shakira. Ou Rihanna. Bref, l’une des deux, ou quelqu’un d’autre, vraiment, ça n’a pas d’importance. Gamegie a des mains absolument gigantesques, et Ash a très envie de les sentir sur sa taille pour le guider et l’empêcher de bousculer quelqu’un d’autre sur la piste.


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() message posté Jeu 21 Aoû 2014 - 11:29 par Invité
Please do stop the music.

ASHFORD & THEO



Eh bien le moins que l'on puisse dire, c'est que le jeune homme était polyvalent. A moins que ce ne soit pas ça, l'expression, Theo n'en était pas tout à fait sûr. Dans tous les cas, il ne pouvait pas s'empêcher de le regarder d'un air un peu hébété, comme s'il venait de lui dévoiler qu'il venait de la planète Mars ou que sais-je encore. Il trouvait ça impressionnant, cette histoire de pigiste chez Vogue UK ; il avait d'ailleurs l'air plus impressionné que le blond, qui racontait ça comme si ça n'avait rien d'extraordinaire. Blondichou devait quand même avoir une sacrée plume, pensa Theo, ou un sacré culot car à sa connaissance on ne rentrait pas comme ça dans les bureaux d'un magazine d'une telle envergure. Il aurait bien voulu répliquer quelque chose, s'attarder sur le sujet un peu plus longtemps que ces pauvres quelques secondes parce qu'il adorait parler, qu'il était curieux de tout et que son attention venait d'être piquée au vif. Mais un son familier bourdonna soudainement dans ses oreilles et son attention fût accaparée par la musique familière qui résonnait autour d'eux.

C'était peut-être une erreur à ne pas faire lorsqu'on était DJ. Peut-être que passer deux fois la même chanson en moins d'une heure était déconseillé et mal vu dans le milieu, ou peut-être aussi que c'était une simple erreur, peu importe ; dans tous les cas, Theo ne pouvait qu'être reconnaissant envers le responsable car il s'agissait tout bêtement de l'une de ses chansons préférées de tout les temps (et croyez-moi, avec un nom comme ça, on ne blague pas).
Mais il n'eu même pas le temps de bouger qu'il vit le blond descendre de son tabouret aussi vite qu'il posa sa pinte de bière sur le bar. La seconde suivante, le regard de Theo se perdait à nouveau dans celui de son interlocuteur, et c'est lorsqu'il baissa un peu la tête pour le regarder depuis son haut tabouret, qu'il se rendit compte qu'il pourrait l'embrasser là, tout de suite, maintenant. Qu'il était entre ses genoux, tout proche, que sa main était posée sur lui et le contact était électrisant. Sa main gauche alla automatiquement se caler contre la hanche du jeune homme, alors qu'il hochait la tête sans même hésiter une seconde. Il attrapa son verre de son autre main et le termina en moins de temps qu'il n'en fallait pour dire "ouf". Voilà, comme ça il avait terminé son verre et il pouvait aller danser tranquillement avec le séduisant garçon qui se trouvait présentement tout contre ses jambes.

Il se laissa glisser du grand tabouret en laissant volontairement sa deuxième main tomber sur la hanche de son interlocuteur et il acquiesça avec un immense sourire aux lèvres, le genre de sourire qui dévoilait ses fossettes et ses yeux brillants. « J'adore cette chanson ! » C'est ma chanson ! criait-il intérieurement. Il n'était pas sûr que compter sur lui pour remonter le niveau ne soit une bonne idée, mais... il ne comptait pas laisser sa chance lui filer sous le nez, alors il resserra un peu sa prise autour des hanches du blondinet et lui fit délicatement faire un demi-tour afin de se retrouver tout derrière lui, contre son dos. Il se hissa légèrement contre lui afin de lancer quelques mots à son oreille, pour être sûr qu'il l'entende. « Je te suis. » Et en effet, il le suivit, et ses mains ne quittèrent pas une seule fois ses hanches alors qu'ils se frayaient tous deux un chemin vers la piste de danse (ce qui n'était pas une tâche facile mais par mesure de prévention bien évidemment, Theo veilla à ce que ses grandes mains ne quittent pas les hanches du grand blond ; on n'était pas à l'abris d'un autre accident).

Il y avait du monde absolument partout ; on aurait dit que chaque étudiant de l'université s'était donné rendez-vous ici ce soir, ce n'était pas possible autrement tant il y avait de monde. Theo ne se souvenait pas avoir déjà vu tant de monde lors d'une soirée étudiante ; pas qu'il y participait si souvent que ça, mais assez pour être surpris de la foule présente ce soir. Mais peu importe. Lui se trouvait avec la bonne personne et franchement, c'était tout ce qui lui importait réellement. Un seul problème se posait à présent, c'était de tenter de danser sans complètement se ridiculiser. Si Blondichou se trouvait nul, alors qu'est-ce que Theo pouvait bien dire de son propre niveau. Il n'était pas très bon danseur, loin de là même ; en général il se contentait de suivre les autres, de bouger un peu sur place (ou de sauter en l'air, un peu comme le faisait la moitié du dance-floor) et de déhancher son fessier d'une manière qu'il jugeait convenable pour un "danseur" de son type. Comme dans les toilettes tout à l'heure, par exemple. Mais heureusement pour lui (ou pour eux deux), il adorait la chanson qui passait, ce qui signifiait qu'il avait eu de longues heures de pratique sur celle-ci. Et puis au pire, merde. Quand le brun croisa le regard du blond, au moment où il se retourna pour lui faire face, Theo se dit qu'au final, c'était bien le dernier de ses soucis en ce moment même. Tant qu'il faisait en sorte de ne pas avoir l'air trop ridicule...

Il n'était peut-être pas très doué en danse, mais il avait pratiqué son déhanché sur cette chanson tellement de fois qu'il lui était impossible de ne pas se sentir à l'aise durant le morceau, alors il choisit de se laisser aller et laissa le bout de ses doigts remonter un peu contre la peau offerte, découverte de tout tissu. Une légère pression du bout des doigts lui permit de rapprocher leurs deux corps d'un mouvement fluide, afin de caler les mouvements du jeune homme sur son rythme. Ça n'avait rien d'extraordinaire, d'ailleurs il n'avait sûrement pas besoin de ça pour arriver à le suivre mais c'était une excuse comme une autre qui lui permettait de se rapprocher de lui un peu plus. Tant que le blond ne semblait pas vouloir le repousser, Theo avait plus ou moins confiance en ses gestes. Le contact lui paraissait simple, naturel, aussi il ne chercha pas à aller plus loin, même si leurs visages étaient tout proches et que l'envie d'embrasser Blondichou ne l'avait toujours pas quitté, depuis le bar. Theo mordilla sa lèvre à cette pensée, réflexe malheureux qu'il espérait, était passé inaperçue sous la lumière des projecteurs. Le déhanché de Blondichou en revanche, lui ne passait pas inaperçue sous le regard du brun. Il se rapprocha soudainement de son visage, veillant à bien en éviter la partie inférieure (trop risqué) et accrocha l'une de ses mains autour du cou du garçon. « Moi je te trouve plutôt doué, jusque-là, » souffla-t-il contre son oreille. Geste qui lui permit au passage de se rendre compte que Blondichou sentait affreusement bon - il avait toujours eu un faible pour les garçons plus grands que lui et surtout, qui sentaient bon. Certes il aurait été incapable de dire de quel parfum il s'agissait, mais force est de constater que ça fonctionnait bien, très bien, puisque Theo resta accroché un tout petit peu plus longtemps que prévu à son cou afin de profiter de son parfum (et non, ce n'était pas bizarre, il ne lui reniflais pas le cou non plus hein, y avait des limites, même avec de l'alcool dans le sang). Avant de se dire que ce n'était peut-être pas la meilleure chose à faire, à moins de vouloir passer pour un type étrange. Il se recula aussitôt, mais il laissa son bras entourer son cou de la manière la plus légère possible, sans se priver de lancer un sourire entendu au blond au passage. Ses hanches et ses fesses continuaient de bouger en rythme avec la musique - mon dieu qu'est-ce qu'il adorait cette chanson, ses mains ne quittaient pas le blondinet et oh, c'était fou comme le skinny jean, ça lui semblait être une mauvaise idée tout à coup. Trop serré.



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() message posté Lun 1 Sep 2014 - 0:39 par Invité
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THEO ADAMSON & ASHFORD TENNYSON



Est-ce que c’est bien la même musique que tout à l’heure ? Ashford n’en est pas sûr ; il est certain que le rythme assourdissant des basses y est similaire, mais il faut bien avouer que de nos jours, les musiques choisies par les DJ en club de nuit ne brillent pas vraiment par leur originalité et qu’Ash serait incapable de faire la différence entre deux morceaux tout simplement parce qu’ils se ressemblent trop. De la boîte à rythme électronique avec rien d’autre qu’un refrain ou qu’une seule phrase répétée par un artiste à la voix distordue par les réglages vocaux.
Pourtant, il ne va certainement pas lancer un commentaire pour remettre en cause la production de morceaux artificiels et fades manufacturés par l’industrie du disque, ni débattre de la daube préfabriquée qui a apparemment la préférence des DJ quand on en vient à choisir la playlist qui va les abrutir toute la nuit. Ne vous méprenez pas, en temps normal, il se plaindrait à ses amis des paroles sans saveur et insipides collées par une bimbo quelconque sur une mélodie d’une inventivité inexistante ; lui qui ne voulait pas venir en premier lieu se serait fait grand plaisir de geindre sans interruption et de leur rebattre les oreilles jusqu’à ce qu’ils s’avouent vaincus et décident au contraire d’aller finir la soirée dans un bar plus calme, où ils pourraient commander un café pour tromper leur gueule de bois approchante, avoir une bonne vraie conversation et rigoler entre amis.
Mais non, cette fois, il s’abstiendra, tout simplement parce que Gamegie a l’air de trouver la musique très entraînante et que jamais il n’envisagerait de condamner quelque chose à l’origine de tels mouvements de hanches.

Il se rend compte à la première seconde où Gamegie presse ses mains contre sa taille que l’inviter à danser était une énorme erreur ; les paumes du jeune homme sont larges, étonnamment douces et pas aussi moites qu’il l’aurait cru en raison de la chaleur ambiante, et surtout, elles sont en contact même avec sa peau nue, passées dès le premier contact sous les pans de sa chemise défaite. Ses doigts sont si longs qu’il a l’impression qu’ils pourraient se rejoindre dans son dos s’il les décalait un peu plus vers l’arrière, sur ses reins, et ils sont fermes. C’est une chance d’ailleurs, parce que s’il y a bien quelqu’un sur cette piste qui a besoin d’être guidé, c’est Ash, et être aussi près de Gamegie lui permet de suivre le rythme qu’il impose sans trop se ridiculiser. Il s’abandonne totalement, fait confiance simplement à la pression des paumes de Gamegie contre l’os de ses hanches, calque ses mouvements sur les siens. Cela lui permet d’oublier la mécanique de ses gestes, de se concentrer au contraire sur le visage de Gamegie, si proche du sien qu’il pourrait l’embrasser juste en inclinant un peu la tête.
Le cerveau de Gamegie doit suivre un cours analogue à celui d’Ashford, si la façon dont il se mordille la lèvre est d’aucune indication ; la bouche de son partenaire est juste à portée de la sienne, et la pensée qu’il pourrait simplement la ravir, la goûter s’il en avait l’audace obnubile tellement son cerveau que le compliment de Gamegie passe presque inaperçu. Mais il fixe tellement ses lèvres, en même temps, qu’il aurait été impossible de ne pas remarquer que Gamegie a parlé ; la musique a beau percer ses tympans, il lit chaque mot sur la bouche du jeune homme.

- C’est toi qui fais tout le travail, rétorque-t-il avec un sourire, parce que c’est la pure vérité ; les doigts d’Ash se sont nichés dans le creux du dos de Gamegie, et chaque mouvement de sa colonne vertébrale est comme un signal en morse – ou en braille – qu’Ashford s’empresse d’interpréter et de reproduire à l’identique, aidé par les mains du jeune homme sur sa taille qui continuent d’accompagner ses déhanchés, l’encourageant à se rapprocher encore.

Il est un peu mal à l’aise à l’idée d’être pressé tout contre Gamegie, incertain de savoir combien de temps il peut maintenir une attitude respectable si son bassin et son torse apprennent à connaître les contours du corps du jeune homme. Il est, cependant, incapable de résister à cette attraction naturelle – sans doute est-ce en partie dû à la loi bien connue de la gravité – quand Gamegie prend l’initiative de glisser un bras autour de sa nuque. Une boucle de cheveux du jeune homme lui démange le nez et il est pris d’une envie d’éternuer qu’il ne retient qu’avec peine.
Ensuite, Gamegie recule, et Ash se surprend à penser qu’il aimerait mieux se faire chatouiller le bout du nez par une mèche folle plutôt que de ne plus sentir le jeune homme contre lui. Une de ses mains, effleurant au passage un biceps pour l’inciter à reprendre sa position première, remonte jusqu’à son épaule, le pouce caressant le creux de la clavicule.
Ils ont presque tout de ces couples qui se frottent l’un contre l’autre, toute inhibition oubliée, sur la piste de danse, à présent, et même si l’envie de les imiter est grande, Ashford fait un effort conscient pour contrôler son déhanché, pour laisser un très mince espace entre eux, suffisamment pour se garder de toute réaction gênante, pour empêcher sa main dans le dos de Gamegie, à la limite de sa ceinture, de glisser plus bas ; il est déjà un peu essoufflé, et son jean skinny ne laisserait que peu de choses à l’imagination, surtout avec sa chemise ouverte, s’il s’enflammait un peu trop.

- Je peux… marmonne-t-il, la voix un peu hachée et un sourire incertain aux lèvres, écartelé qu’il est entre la tentation d’écraser ses lèvres contre celles de Gamegie, sa détermination à ne pas se comporter en adolescent hormonal ou en garçon facile, et l’envie contradictoire d’être un peu plus près de son partenaire tout en n’en faisant pas trop. Je peux t’embrasser ?

S’il pouvait parler à voix plus basse dans la discothèque, son ton serait timide, voire franchement embarrassé, mais il est obligé d’élever la voix pour se faire entendre, et il espère que le soudain volume de sa voix ne le fait pas paraître arrogant, ou agressif. Il aime mieux donner l’impression d’un petit garçon poli qui demande l’autorisation que celle d’un adolescent insatiable qui prend tout pour acquis. Il est beaucoup de choses, mais il n’est pas vulgaire, ni insistant.

- Juste si tu veux ! ajoute-t-il pour compenser, les joues brûlantes.


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() message posté Lun 1 Sep 2014 - 20:09 par Invité
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ASHFORD & THEO



Theo se sentit frissonner au moment où les doigts du jeune homme se faufilèrent contre son dos ; s'il faisait de son mieux afin de ne pas paraître trop needy, il n'empêche qu'il était extrêmement réactif au moindre toucher. C'était beaucoup lui demander, de rester concentré, considéré la maigre distance qui le séparait du jeune homme et plus précisément, de ses lèvres. Oh, le piercing, Theo l'avait presque oublié celui-là. Comment voulez-vous qu'il ne reste sage dans ces conditions ?

Theo ne remarqua pas tout de suite que la chanson qui les avait menés jusqu'au dancefloor venait de toucher à sa fin. Déjà, le DJ enchaînait avec un autre morceau que le jeune homme ne connaissait pas, à première vue. Le rythme de la chanson était un peu plus lent que celui de la précédente mais il lui semblait que le son avait redoublé, au moins, car lorsque Blondichou ouvrit la bouche afin de lui dire quelque chose, Theo avait beau se tenir tout contre lui : il n'entendait pas grand-chose. Le blond semblait soudainement incertain et l'idée de l'embrasser pour couper court à ses réflexions traversa son esprit embrumé par l'alcool et surtout par l'envie (un peu qu'il en avait envie. Ça devait faire une demi-heure qu'il ne pensait qu'à ça.) Je peux t'embrasser ?. Oh, God. Est-ce que ce garçon, avec qui il avait partagé un verre et à présent une danse plus ou moins collée-serrée, est-ce que ce type incroyablement mignon et au toucher si agréable était vraiment en train de lui demander la permission de l'embrasser ? Il sembla à Theo qu'il s'était presque arrêté de bouger lorsque la question avait atteint son oreille. Il se demanda presque quelle bonne action il avait pu faire pour mériter une telle récompense. Personne n'avait jamais fait ça avec lui, ou tout du moins si c'était déjà arrivé, il ne se souvenait pas que ça faisait si drôle. Une douce chaleur traversa son ventre lorsqu'il constata que le jeune homme était vraiment sérieux, comme s'il se souciait vraiment de savoir si il allait se faire repousser dès le moment où ses lèvres toucheraient les siennes. Il fit mine d'hocher la tête d'un air sûr de lui, mature malgré le sourire en coin qu'il n'arrivait pas à cacher alors qu'intérieurement, son cerveau était à la fête. Une gamine de 14 cohabitait probablement en lui, sérieusement, il n'en était pas possible autrement tant il bouillonnait d'excitation, et ses joues commençaient à lui faire mal sous la pression qu'il exerçait - il essayait de faire en sorte de contenir le large sourire qui risquait de lui échapper, il ne voulait pas qu'il pense qu'il se fichait de lui. Car ce n'était clairement pas le cas.

La main qu'il avait posé contre le cou de son apprenti danseur alla se poser sur l'une de ses joues devenue presque écarlate - il pouvait le voir lorsqu'une lumière de couleur plus claire que les autres venait éclairer son visage de temps à autre - et c'est probablement à ce moment-là qu'il se rendit compte que le garçon face à lui était réellement plus jeune que lui et à moins qu'il ne se montre toujours aussi précautionneux avec ses conquêtes, l'idée qu'il puisse être plus ou moins sans expérience (ou tout du moins, moins expérimenté que lui) lui traversa un instant l'esprit. Oh. Ohhh ! En temps normal il lui aurait bien demandé pourquoi est-ce qu'il prenait la peine de demander la permission alors que poser ses lèvres sur les siennes serait tellement plus rapide - il ne risquait pas de le repousser - mais il se contenta à la place d'accrocher son regard au sien avec une certaine douceur, alors qu'il hochait simplement la tête avec vigueur (même ses yeux semblaient sourires à la terre entière, injustice). Ses lèvres se fendirent d'un énième sourire lorsqu'il rapprocha leurs visage afin de (enfin !) presser ses lèvres contre les siennes.

Enfin. C'était un baiser tout simple à première vu, doux, rien d'extravagant pour un premier contact ; juste une manière pour Theo de montrer au jeune homme qu'au-delà des mots, il était vraiment d'accord. Genre, vraiment. Qu'il pouvait l'embrasser de tout son soul, qu'il ne dirait rien. Il laissa sa main (celle qui était restée contre sa hanche) remonter effleurer son biceps puis se caler à son tour dans son cou, au creux de la nuque du garçon. Il était obligé d'y glisser ses mains car il était légèrement plus petit que Blondichou -mais ça ne l'embêtait pas tant que ça car il pouvait aisément sentir les doigts du garçon contre lui, dans son dos, et il adorait ça. Le reste se fit naturellement, et c'était juste fantastique. En tout cas Theo, profitait grandement du moment ; il ne cherchait pas à aller trop vite par peur d'éloigner Blondichou et puis, c'était aussi dans sa nature. Il adorait ce sentiment d'être seul au monde (enfin, seul avec un autre dans sa bulle plutôt) et ne plus faire attention à rien autour de lui si ce n'était ce charmant garçon qu'il tenait contre lui, qui sentait affreusement bon et qui - seigneur - avait de sérieuses capacités lorsqu'il s'agissait d'embrasser. L'impression que ça faisait des lustres qu'il n'avait pas ressentit une sensation pareille... Il laissa ses mains s'attarder contre la nuque du jeune homme, là où il pouvait sentir sous ses longs doigts la naissance des cheveux blonds du jeune garçon. Il avait les cheveux doux aussi, ow. Oui, notre australien avait un faible pour les hommes plus grands que lui, qui sentaient bons et qui en plus de ça, avaient des cheveux dans lesquels plonger ses doigts était agréable (et en plus de ça, il n'avait jamais embrassé quelqu'un avec un piercing à la lèvre avant ce soir et bien que légèrement surprenant au départ, ce n'était pas non plus pour lui déplaire). Alors que sa langue vaquait à des activités bien plus intéressantes que le cours de ses pensées, l'une d'entre elle tournait justement en boucle dans son cerveau. Il était en train d’embrasser Blondichou ! Un petit sourire se glissa sur ses lèvres, alors qu'il se laissait aller contre le dit blond. Il aimait la manière dont ses doigts se nichaient contre lui, dans son dos, c'était tellement agréable qu'il aurait voulu pouvoir rester contre lui des lustres. Ça ne l'aurait pas dérangé (et le blondinet non plus, on imagine).

Lorsque le visage de Theo se sépara de celui du blond, ce fut seulement pour laisser une distance ridicule entre eux deux - la preuve en est, il pouvait sentir leurs souffles se mélanger. Ses yeux pétillaient même s'il ne pouvait pas le voir lui-même, ses propres joues s'étaient légèrement réchauffées et avaient adoptées une teinte au-dessus de sa carnation habituelle. La question du jeune homme avant qu'il ne l'embrasse lui revint en tête et il lui lança un sourire resplendissant, reflet de son état d'esprit. « Te sens pas obligé de demander, la prochaine fois. » lança-t-il alors qu'il mordillait sa propre lèvre inférieure, tout souriant qu'il était. Et il espérait bien qu'il prendrait son conseil à la lettre. Lui aussi avait eu 16, 17, 18 ans, la peur d'aller au bout de vos envies et qui vous pousse à rester sur votre chaise plutôt que d'aller tenter votre chance. Pour appuyer ses dires (et d'accord, surtout parce qu'il en mourrait d'envie et qu'un baiser ne lui avait pas suffit), ses lèvres se pressèrent une nouvelle fois contre celles du blond. Tranquillement, no rush. Lorsqu'il se sépara de lui (pour de bon cette fois, promis), son sourire ne l'avait pas quitté et ses mains descendirent faire leur bout de chemin jusqu'aux hanches découvertes du garçon. Là, c'était très bien comme ça. Pas sûr que ce ne soit plus sage que s'il ne les avait laissé autour de son cou ceci dit, mais tant qu'il ne descendait pas trop ou ne s'amusait pas à remonter sous les pans de sa chemise ouverte..

La musique avait changée depuis qu'ils avaient débarqués sur la piste de danse, encore une fois, mais à présent il s'en fichait un peu en fait. Il ne savait plus trop s'il voulait danser, continuer d'embrasser Blondichou, lui payer le deuxième verre qu'il lui avait promit ou s'il voulait tout faire en même temps - non, cette dernière option n'était effectivement pas possible, voyez donc par vous-même l'état du cerveau de Theo en cet instant. « Tu veux sortir un peu, sur la terrasse ? Ou on peut retourner au bar, si tu veux. Je te dois un verre ! » Il avait hésité avec sa première proposition, il n'était pas convaincu que Blondichou ne veuille réellement danser à présent. Eh bien oui, après tout, pourquoi est-ce que quelqu'un viendrait dans une boite de nuit s'il ne savait pas danser ou pire, s'il n'aimait pas ça ? A moins d'y avoir été traîné par une personne de son entourage (Theo soupçonnait son groupe d'amis d'en être la cause) ou accepter de payer son entrée juste pour draguer, Theo se dit que sortir à l'air frais pouvait être une option toute aussi envisageable.



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() message posté Jeu 11 Sep 2014 - 1:14 par Invité
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THEO ADAMSON & ASHFORD TENNYSON



L’espace d’un instant, Ash a peur que Gamegie refuse, qu’il s’écarte, qu’il le renvoie dans ses cordes. Car celui-ci reste silencieux pendant un très court moment, et Ash regrette presque d’avoir été poli, d’avoir demandé, de ne pas avoir saisi sa chance en l’embrassant quand il en avait l’occasion. Cette pensée s’évapore rapidement, cependant, parce qu’Ash a tout juste eu le temps d’envisager partir en courant, ou commencer à se perdre en divagations embarrassées que l’expression sur le visage de Gamegie, passant de l’étonnement le plus total à un petit sourire en coin.
Soudain, Gamegie a l’air beaucoup plus sûr de lui qu’Ash ne l’est à cet instant, et a posteriori, c’est vraiment ahurissant que ce soit Ashford qui ait fait le premier pas. En tout cas, le jeune homme a l’air revenu de sa surprise et c’est lui qui prend les choses en main – c’est une bonne chose, parce que s’il y a bien une chose qui est certaine à propos d’Ashford, c’est qu’il est très fort en ce qui est du baratin, et beaucoup moins efficace quand on en vient au passage à l’acte.
En dépit du rythme soutenu auquel ils semblent décidés à évoluer, la main que Gamegie fait passer sur sa joue est douce, la caresse subtile et le mouvement chasse de l’esprit d’Ashford les préoccupations bassement terre-à-terre que sont l’haleine à l’arrière-goût de bière et autres joyeusetés. A la place, il se consume d’un mélange d’excitation à l’idée d’embrasser quelqu’un qui n’a pas oublié que la tendresse est une qualité encore appréciée, et d’angoisse à songer que son relatif niveau d’inexpérience a peut-être été percé à jour.

Ashford a peur de gâcher ce baiser environ une nanoseconde – le temps d’imaginer qu’il va passer son temps à se concentrer sur sa technique au lieu d’apprécier le baiser en tant que tel. La hantise est vite effacée par une évidence délectable : le baiser n’a rien d’un spectacle calculé, d’une chorégraphie compliquée comme ce qu’on voit dans les films. Il est tout simple, léger, aucunement insistant ; leurs lèvres font plus que se frôler, et Ashford a l’impression que Gamegie teste le terrain, s’habitue à la sensation étrangère de l’anneau au labret, profite de l’occasion pour le toucher davantage, sans être envahissant.
Ashford ferme les yeux quand les doigts de Gamegie viennent se caler dans les boucles à la base de sa nuque, incapable de retenir un vague sourire alors qu’il presse un peu plus le baiser ; il ne sait pas si c’est à cause du piercing, mais Ash a toujours été un peu joueur quand il s’agit d’embrasser, s’amuse souvent à mordiller, et la lèvre inférieure de Gamegie est si pleine que c’en est un véritable appât. Ses mains glissent un peu plus dans la chute de reins du jeune homme et il s’applique à les remonter un peu, par… galanterie ? Il cale ses paumes sur ses hanches, retraçant du pouce le relief discret de l’os, et doit se faire violence pour ne pas aller plus loin, se coller contre son partenaire, explorer un peu plus sa bouche parce qu’il doute qu’on lui opposerait la moindre résistance s’il avait envie de s’aventurer par là. Oh, il en a envie, certainement, mais pour l’instant, il aime mieux se cantonner à cette délicate entrée en matière.
Si le baiser parfait existe, il doit ressembler à ça. Ash a déjà embrassé un certain nombre de personnes – pas très élevé, certes – mais à chaque fois ou presque, si l’on pouvait exprimer des réclamations officielles, il se serait plaint de premiers baisers décevants, trop impérieux, trop exigeants, trop agressifs pour un premier contact, quelque chose qui doit être une découverte de quelqu’un qu’on ne connait pas encore. (Franchement, si Ash voulait se faire nettoyer les amygdales, il irait chez un spécialiste de l’hygiène buccale.)
C’est la première fois qu’Ash embrasse quelqu’un qui ne perd pas de vue qu’un premier baiser est ce qu’il est, un premier baiser, et il ne tient pas à tout foutre en l’air parce que quelque part, son cerveau lui chuchote qu’il pourrait y avoir plus de contact corporel et pourquoi pas plus de nudité. Surtout que Gamegie a commencé à progressivement approfondir les choses, et nom de Dieu, il sait mettre ce qu’il faut de langue sans étouffer ni noyer personne, voilà une qualité qui mériterait d’être mentionné dans un curriculum vitae ! Ash a envie de glousser, mais à la place, il crispe un peu les mains sur les hanches du jeune homme pour communiquer son appréciation, l’encourager.

Il doit avoir foiré son coup quelque part, malheureusement, parce que Gamegie s’écarte - probablement pour reprendre sa respiration, et Ash réalise que lui aussi est un peu essoufflé. Les cheveux bouclés de Gamegie lui retombent un peu sur le visage et Ash se permet d’y passer la main pour les repousser un peu de son front. Gamegie a les yeux brillants, il arbore un large sourire et ses lèvres sont encore humides et luisent à la lumière des projecteurs.
Avoir l’expresse autorisation d’embrasser cette personne quand l’envie lui en prend est probablement la meilleure chose qui lui est arrivée ce soir. Cette semaine. Ce mois-ci. Bref, Ash sourit, et plus encore quand Gamegie ponctue sa tirade d’un baiser et glisse ses mains sur ses hanches, sous sa chemise, et merde, Ash avait raison, Gamegie a des mains géantes qui couvrent sans effort toute la surface de sa taille. Les lèvres du jeune homme ne touchent les siennes qu’une seconde avant de disparaître à nouveau, et Ash envisage de le tirer par la nuque pour l’obliger à lui donner quelque chose de plus satisfaisant que ça. Il n’en fait rien, se contentant de secouer la tête avec un petit rire et d’accepter avec bonne grâce de reculer un peu. Allumeur.

- Je veux bien sortir, répond-il, parce qu’il se sent aussi à l’aise sur la piste de danse que dans une cage de tigres, même si maintenant que les doigts de Gamegie ont touché sa peau nue, il aimerait beaucoup mieux poursuivre dans cette direction plutôt que d’interrompre les festivités. Je crois que j’ai besoin de… m’aérer la tête.

Refroidir ses ardeurs, plutôt, se corrige-t-il mentalement, avisant sans mal le chemin qui mène à la terrasse et qu’ont emprunté plusieurs de ses connaissances à la recherche d’une cigarette.

- Mais s’il y a des gens qui y fument des joints, je ne réponds plus de rien. Déjà que je ne réponds plus de grand-chose.

Il mordille l’anneau à sa lèvre pour appuyer ces derniers mots.

- Et quand on arrive sur le balcon, je crois que je vais t’embrasser encore. Ce n’est pas une question, mais je te préviens à l’avance, comme ça, si tu veux, tu auras l’occasion de m’arrêter. Et je vais te demander ton numéro de téléphone. Ca devrait te donner le temps d’en inventer un faux si jamais tu n’as pas envie de me donner le vrai, plaisante-t-il, même s’il est en réalité à moitié sérieux.

Son ton est léger, son sens de la conversation revenu comme par magie – incroyable, ce qu’une petite séance de collé-serré sur une piste de danse peut accomplir. Il se sent plus confiant, en tout cas, et parler de façon assurée, plus séduisante, est soudain plus facile. Ses doigts suivent le tracé des veines sur les bras de Gamegie jusqu’à l’entrelacs de veines à l’intérieur de son poignet. Il aime beaucoup trop sentir son étreinte sur sa taille.


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Anonymous
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() message posté Ven 12 Sep 2014 - 1:13 par Invité
Please do stop the music.

ASHFORD & THEO



Theo gloussa un peu, hochant lui-même de la tête. Lui aussi avait besoin de s'aérer l'esprit, de reprendre ses émotions en quelque sorte. Et il sourit de plus belle, parce que lui non plus ne répondait plus de grand-chose mais il ne l'avouerait jamais à voix haute. Son regard s'attarda un instant sur l'anneau à sa lèvre, régulièrement martyrisé par son propriétaire et Theo eu très envie de l'embrasser juste comme ça. Pour le plaisir dirons-nous. Et puis Theo ne pouvait vraiment pas s'empêcher de rire un peu, parce que Blondichou le faisait rire à raconter des choses pareilles et aussi car c'était agréable d'être avec quelqu'un qui semblait rester naturel et ne pas vouloir en faire trop juste pour l'impressionner. Ça sonnait naturel à ses oreilles, en tout cas. Il trouvait aussi ça plutôt charmant, car il sentait sous la plaisanterie une légère trace de doute. Comme si à ce stade-là, Theo n'allait vraiment pas lui donner son numéro. Bien sûr.

Il ne savait pas franchement quelle direction suivre s'ils voulaient s'aérer un peu, et pour tout vous dire il avait l'impression que ça relevait plus du parcours du combattant qu'autre chose. Peut-être qu'il allait mourir en chemin, se dit-il alors qu'il se frayait un chemin au travers de la foule au côté de Blondichou, glisser ou rentrer dans quelqu'un, tomber et se faire marcher dessus au rythme de la musique qui résonnait entre les murs de la boite de nuit. Sans même savoir quel était le véritable prénom de Blondichou, quelle injustice.

La terrasse - ou balcon, Theo n'en était plus très sûr à ce stade de la soirée - était un brin plus calme, probablement parce que ceux qui s'y étaient rendus afin de fumer en paix devaient se résoudre à faire un choix. Beh oui, on ne pouvait pas fumer ET parler en même temps, il fallait faire un choix entre les deux m'voyez. Mais le bouclé constata avec une joie non dissimulée que l'endroit n'était pas peuplé que de fumeurs ; car si l'odeur de la cigarette en elle-même ne le dérangeait pas plus que ça, son corps ne semblait pas du même avis (et tout ça à cause d'un souvenir mémorable d'une soirée antérieure, que Theo ne revivrait pour rien au monde). Et puis, merde, il ne voulait pas que lui ou ses vêtements ne puent la clope en même temps et c'était franchement compréhensible.

Il tira un peu sur les pans de la chemise du jeune homme afin de l'attirer contre lui, au moment où ils atteignirent un endroit calme (tout du moins assez calme pour que personne ne vienne les embêter) et suffisamment éclairé pour que Theo puisse se rendre compte que merde, même après tout ça Blondichou était bien trop canon pour sa propre santé mentale. Ses gestes n'étaient pas brusques, bien que un tantinet pressés, car après tout le jeune homme avait prévenu qu'il allait l'embrasser et Theo préférait parer à l'éventualité qu'il ne se rétracte, par timidité ou pour on ne sait quelle autre raison qui n'avait pas lieu d'être avec lui. Leurs regards se croisèrent à nouveau (parce qu'il ne pouvait pas s'empêcher de vérifier que ça allait, qu'il n'allait pas trop vite et que Blondichou était toujours partant) et Theo pressa ses lèvres contres les siennes la seconde qui suivit. Il ne pu s'empêcher de soupirer d'aise au contact de ses lèvres ; c'était bien mieux comme ça. Sans compter que à l'air pur et avec un peu plus de lumière qu'à l'intérieur du club, il lui était donné de voir les expressions qui traversaient le visage de Blondichou et c'était tout ce dont il avait besoin pour le moment.

C'était un baiser un peu plus désordre que celui qu'ils avaient échangés sur la piste de danse, mais pas moins agréable ou délicat. Le brun ne forçait rien, comme à son habitude, il prenait même son temps parce que vraiment, ce piercing et la sensation qu'il exerçait contre ses lèvres le fascinait. Peut-être que son propriétaire devait le sentir à travers le baiser. Theo ne pensait plus à grand-chose maintenant, si ce n'est que c'était la meilleure soirée à laquelle il avait participé et ce, depuis un sacré moment.

Lorsque leurs visages se séparèrent car oui, respirer était encore et toujours un besoin vital (sans compter que Theo faisait de la tachycardie et croyez-le ou non, mais il lui était déjà arrivé de faire une crise dans une situation de ce genre, à cause de ses trop fortes émotions qui prenaient un malin plaisir à faire tourner son cœur en bourrique ; et il n'avait pas envie de vivre ça en ce moment précis - et non, on ne rit pas du malheur des autres) il lui fallu un instant afin de se souvenir de qu'il avait en tête. Ah oui, c'est vrai. Son téléphone. Avec un sourire, il le sortit d'un geste rapide de sa poche de jean - trop serré, trop serré - et le tendit au blond, qui était tout prêt de lui. « Je viens de réaliser que je ne connais toujours pas ton prénom. Tiens. » Il se sentait un peu con en fait. Il n'allait quand même pas continuer à l'appeler Blondichou toute sa vie, si ? Il tendit son téléphone au dit blond, pressant ses lèvres entre elles alors qu'il regardait ses doigts bouger sur son écran. Et, d'accord, peut-être qu'il se penchait un peu au-dessus de son téléphone juste pour voir ce qu'il y notait, mais c'était parce qu'il était curieux. Il accepta néanmoins de se reculer légèrement, car il lui vint à l'esprit que ça ne devait pas être bien facile d'enregistrer un numéro de téléphone alors que des bouclettes vous barrait le passage. Il réussit néanmoins à lire à l'envers et lorsqu'il récupéra son bien, s'exclama. « Ashford ! » Il releva la tête vers le dit garçon, souriant en s'entendant prononcer son prénom. Ça sonnait bien, malgré son accent un peu particulier. Ah bah oui, c'était quand même beaucoup mieux que Blondichou ! C'était bien mieux que le surnom qu'il lui avait mentalement attribué, puis ça sonnait bien dans sa bouche. Ashford...

« Okay. A mon tour. » Il fit mine de réfléchir un instant, avant de lancer. « J'ai pas beaucoup d'imagination en ce qui concerne les faux numéros, dit-il d'une voix taquine, alors je vais me contenter de te l'envoyer. Comme ça, pas de doute possible. » C'était une bonne solution ça, non ? Il tapa rapidement son message, un simple Theo here xx mais il n'appuya pas tout de suite sur le bouton envoyer. Trop facile sinon, et puis, il était tout prêt de lui, de ses lèvres et il s'était montré extrêmement sage depuis qu'ils avaient rejoint l'extérieur malgré son piercing qui le narguait depuis tout à l'heure. Est-ce que Ashford s'en rendait seulement compte ? Cet anneau avait un effet dévastateur sur Theo, pensa-t-il alors qu'il fixait sans s'en rendre compte ses lèvres. « Kiss me first ? » Oh oui oh oui oh oui.



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