Some night- Arthur

Il était peu près vingt-trois heures trente lorsque Tristan commença sérieusement à s'ennuyer. Heureusement sa jambe commençait à aller mieux et bientôt il n'aurait plus ses horribles béquilles. En attendant il glandait dans son salon regardant des films plus pourris les uns que les autres et se demandant ce qu'il pouvait bien faire. Wally n'était pas là ce soir. Son majordome avait pris sa soirée, se disant sans doute que Tristan resterait sagement assis sur son canapé, mais sachant surtout qu'il ne le ferait pas et qu'il se demanderait durant toute la soirée comment et où il retrouverait son protégé. Le jeune homme lui n'avait pas encore quitté son appartement, mais en avait très envie. Il chercha ce qu'il pouvait bien faire, Robin était sûrement occupé, il aurait bien appelé Jane, mais il doutait qu'elle veuille aller en boîte maintenant alors il eut une meilleure idée Arthur. En espérant qu'il soit libre ce soir et qu'il veuille bien de lui.

Il lui envoya un un message se disant qu'il abusait sûrement, mais c'était à tenter après tout il risquait juste d'avoir un refus et rien de plus. La réponse d'Arthur fut presque immédiate. Il arrivait. Tristan sourit content de voir quelqu'un. Il s'était fait chier tellement toute la journée à tourner en rond qu'il était réellement content qu'il ai dit oui. Ça faisait plus d'une semaine qu'il ne l'avait pas vu, il ne savait pas réellement pourquoi Arthur faisait ce qu'il faisait, mais en fait ça ne le dérangeait pas tant que ça de payer pour lui, parce qu'il était d'une part beau garçon et qu'il l'appréciait, même s'ils ne parlaient pas encore beaucoup, pas comme des vrais amis du moins.
Quelques temps après on sonna à l'interphone, Tristan sauta à cloche pied jusqu'à la porte et répondit puis ouvrit à Arthur et attendit qu'il arrive. Il ne l'avait pas revu en fait depuis son agression. Il n'aurait jamais appelé avant ce soir de toute manière, il lui aurait sans doute fait peur avec ses bleus son attelle. Aujourd'hui il n'avait plus de bleus sur son visage juste une légère cicatrice sur le coin du sourcil, mais de toute manière celle-ci ne s'en irait plus à présent et il ne portait pas son attelle tout le temps, pas ce soir en tout cas. Il accueillit Arthur avec un sourire:

« Salut, désolé de ne pas avoir appeler plus tôt.»

Il referma la port derrière le blond et trouva comme a chaque fois qu'il était canon, comment un jeune comme lui avait pu se retrouver dans cette situation? Tristan n'en avait aucunes idées. Il était là, c'était tout ce qui importait pour le moment. Son appartement était étrangement bien rangé, et il devait ça à Wally, encore une fois, puisque ce dernier ne cessait de tout ranger derrière lui, sauf sa chambre qu'il aimait garder en désordre. La chambre, sans doute là qu'on irait dans pas très longtemps.

J'avais laissé Lucy entre les mains de sa meilleure amie ce soir là. Elle était folle de joie car elle allait dormir chez elle et ce serait sa maman qui irait les amener à l'école... c'était une chance, une aubaine même. J'aimais quand ça se passait ainsi car je n'avais pas de soucis à me faire ni à courir à droite et à gauche dans l'optique de trouver comment la faire garder. Il se trouvait que certains clients aimaient les imprévus. En général, je refusais quand ça se passait ainsi, il fallait y penser avant.

Mais ce soir là j'étais tout seul. Assis sur le canapé, un verre d'eau comme seule consolation, je regardais les programmes télévisés d'un air perdu et solitaire. Je me plaignais pas, un peu de solitude faisait aussi du bien. Je n'entendais pas de cris, pas de plainte ou quoique ce soit. Lucy était en général une petite fille sage mais elle avait ses caprices et parfois, ça n'était pas facile. Mais tout de même.. elle me manquait. Pour une fois que je n'avais pas à travailler, il avait fallu qu'elle ne soit pas là. Tant pis, il y aura d'autres occasions!
Mes paupières avaient commencés à se fermer quand mon téléphone vibra. C'était un message de Tristan, m'invitant à venir chez lui pour... s'amuser.
Tristan était l'un de mes plus fidèles client et celui qui me rapportait sans doute le plus. Il était riche et avait énormément de moyen, raison pour laquelle il faisait appel à moi quand il ne savait pas quoi faire ou quoique ce soit de ce genre. C'était visiblement le cas à présent.

"J'arrive." lui répondis-je en tapant rapidement sur les touche du téléphone, et aussitôt je me mis en mouvement. Je passais d'abord par la case salle de bain pour me laver, changer de vêtements et être propre et clean. J'imposai la propreté chez mes clients, je le faisais pour moi même aussi. Je détestais la saleté.

Je ne tardais pas à atteindre le lieu de rendez vous, à savoir chez lui. Coiffé d'un bonnet et accoutré d'un jean et d'une chemise à carreau, j'espérai ne pas avoir fait trop simple en ce qui concernait la tenue. En même temps, je n'avais pas vraiment réfléchi à quoi mettre. Cela avait été si soudain que je m'étais pas cassé les pieds à faire en sorte que ça soit élégant ou un truc dans le genre. De toute façon, connaissant Tristan, il n'y ferait même pas attention.

Le concerné m'ouvrit la porte sous un grand sourire. Je n'exprimai quant à moi aucune émotion, étant un peu fatigué.

« Salut, désolé de ne pas avoir appeler plus tôt.»
- Pas grave, j'étais tout seul de toute façon.

J'entrai à l'intérieur de chez lui comme il m'y avait invité et il referma la porte juste après mon passage.
Je me retournai alors vers Tristan. C'était un des rares clients d'à peu près mon âge que je possédais et surtout, qui était vraiment pas mal physiquement. Une aubaine. Sans doute une des raisons pour laquelle je le rangeais dans mes clients favoris d'ailleurs.

"Alors? Quel est le programme?" l'interrogeais-je de manière invitante, en haussant les sourcils, un sourire apparaissant sur mes lèvres.

Tristan s'ennuyait tellement qu'il avait fait appelé à son «toy boy» comme il l'aimait bien l'appeler. Il le payait bien parce qu'il le méritait et qu'il faisait réellement un bon boulot, avec lui c'était toujours sûr de passer une bonne soirée. Il était plus jeune certes, mais ça lui importait peu, l'âge n'avait pas tellement d'importance, à un certain degrés bien-sur. Arthur était arrivé et Tristan lui avait ouvert la porte et l'avait laissé entrer avant de s'excuser de l'appeler si tard, ce à quoi le blondinet lui avait répondu que ce n'était pas grave, qu'il était tout seul ce soir. Tristan avait souris, ça tombait bien alors.

« Ah, bien tant mieux alors. On comblera notre solitude. »

Un petit clin d’œil pour apprécier le fait de le voir et de savoir qu'il avait pu venir sans trop de difficulté et se déplacer rien que pour lui était un véritable plaisir. Il savait bien que ce n'était pas spécialement pour ça qu'il avait dit, mais sans doute surtout parce qu'il était payer, mais le jeune homme préférait croire que ce n'était pas pour ces raisons là qu'il venait et fermait les yeux sur le fait que son « toy boy» n'était pas réellement un ami, mais peut-être que ça changerait avec le temps, Arthur était tout ce qu'il y a de plus sympathique et il n'aimait pas l'idée qu'on puisse le considérer comme un gigolo, même si c'était sûrement le cas, ces termes là il ne les acceptait pas, c'était bien pour ça qu'il le payer plus, parce qu'il tenait vraiment à ce que le jeune homme s'en sorte.

Quel est le programme, Tristan à souris à nouveau et sans demander quoi que se soit a attraper Arthur par le bras pour l'amener vers lui et l'embrasser fougueusement. Le programme ça serait ça, rien que ça. Le plaisir à l'état pur, ça ne serait sans doute pas ce qu'il y avait de mieux pour apprendre à le connaître, mais pour le moment c'était pour ça qu'il l'avait appelé autant ne pas y aller par quatre chemin, si ça lui disait après, peut-être qu'il lui proposerait autre chose, mais pour l'instant il avait envie de s'amuser. Tristan se détacha d'Arthur et le laissa respirer après ce baiser langoureux et lui dit d'une voix enjôleuse :

« Ça t'irais à moins que … pour une fois je pourrais m'investir un peu plus et ...»

Il pouvait bien le faire languir en lui proposant un show plus particulier, plus agréable pour lui peut-être, qu'il n'ait pas toujours à faire en sorte de guider la danse et de le laisser respirer un peu. Tristan s'était approché d'Arthur à la fin de sa phrase et avait fait un mouvement du bassin pour qu'il comprenne ou il voulait en venir, après tout autant que le barman mette à profit son talent de strip-teaseur pour Arthur qui le méritait bien.

Ça n'était pas tous les jours qu'un client s'excuser pour vous avoir fait amener si tard. Il avait de la chance en plus que ma sœur ne soit pas là, sinon j'aurais soit refusé, soit démerdé pour que quelqu'un se déplace pour venir la garder le temps de faire ma petite affaire. J'appréciais son geste cela dit, il y avait au moins un client qui se souciait de moi et rien que pour cela, il me marquait. Dans un sens, je ne pouvais pas trop jeter la pierre aux autres. Je me fichais aussi bien d'eux qu'ils se fichaient de moi. J'étais là juste pour combler leur manque, voilà tout et cela m'allait très bien. Je n'avais pas besoin de traitement en particulier, juste de fric.
Aussi, lorsqu'il s'excusa, je lui répondis que ce n'était pas grave parce que j'avais été seul et il me répliqua qu'ainsi, nous allions pouvoir combler notre solitude. Bien entendu, je voyais parfaitement où il voulait en venir. Dans un sens, nous étions gagnants tous les deux au change, surtout moi.

"Je ne pouvais pas mieux dire..."

Toujours était-il que je n'étais pas forcément venu par plaisir et que j'étais dans un statut de produit et lui de client, par conséquent, j'étais à son entière disposition. Le client était roi, c'était lui qui avait tout son droit sur moi.
Mais avant de commencer quoique ce soit :

"Tu as posé l'argent?"

Quand je lui posais cette question, cela signifiait : où est il? car je ne commençais jamais une séance sans le voir de mes propres yeux. Cela était obligatoire et très nécessaire car certains clients aimaient trouver des prétextes pour ne pas payer et si je ne leur faisait pas sortir les sous avant, ils seraient capable de m'envoyer chier en me disant que de toute manière, ils n'avaient pas d'argent. Je savais bien que Tristan n'était pas de ce genre, mais c'était plus par sureté qu'autre chose.

Puis je lui avais demander quel était le programme et je vis le jeune homme se mettre à sourire. Il s'approcha de moi, me prit le bras et se mit à m'embrasser d'un fougueux baiser auquel je répondis sans la moindre hâte. Quand on faisait face à des clients comme Tristan, alors dans ces cas là, je pouvais dire que c'étaient les "avantages" du métier. Je mentirais si je disais que cela ne me faisait pas d'effet, il était plutôt doué et pas mal foutu physiquement parlant.
Tristan finit par se détacher de moi et je posais mon front contre le siens, les yeux fermés, tout en l'entendant dire :

« Ça t'irais à moins que … pour une fois je pourrais m'investir un peu plus et ...»
Juste après, il fit un mouvement du bassin pour me montrer là où il voulait en venir. J'hésitais sur la signification de ce geste, mais je lui répondis d'un sourire malicieux en m'écartant de peu de lui.

"Je t'en prie, fais toi plaisir. C'est toi qui gère!"
A ces mots, je m'installai sur le fauteuil le plus proche de moi.

Arthur était beau garçon, personne ne peut le nier ou alors cette personne n'a aucun goût du moins selon Tristan. Le barman sourit à la question du jeune homme, ah l'argent … évidement qu'il l'avait et il s’arrangeait toujours pour lui donner plus que prévu, des gros billets de cent livres attendaient dans la poche de sa chemise. Arthur était prévoyant, comme toujours, Tristan sorti les billets de sa poche et les tendit au blond, il y avait plus que la somme prévu, plus sans doute que ce que ses autres clients lui donnait, parce qu'il n'aimait pas savoir qu'Arthur, qui était si jeune devait se contraindre à faire ça et même s'il était un client lui-même. Quelque part il faisait ça pour se déculpabiliser, au moins il savait que son argent ne serait pas mal utiliser et d'ailleurs ce n'était même pas son argent, mais plutôt celui qu'il avait reçut de ses parents. Il se donnait à cœur joie de le dépenser en sachant qu'ils s'en voulait de l'avoir pratiquement laisser de côté à cause de sa sexualité. Depuis l'accident ils s'étaient manifestés s'excusant à tout bout de champ, mais Tristan ne les considérait plus comme ses parents. Il n'oublierait jamais pourquoi ils l'avaient rejeter. Il tendit à Arthur les nombreux billets de cinquante livre sterling au total il y avait plus de quatre cent livre sterling. Il avait toujours aimé montrer qu'il avait les moyens.

« Si ce n'est pas assez je peux toujours en remettre.» Lui dit-il avait un clin d’œil. Il n'avait pas peur de se trouver malpoli, au moins ainsi il se débarrasserait de l'argent de ses vieux. Ce n'était sans doute pas très orthodoxe, mais de toute manière Tristan et la religion ça faisait un. Arthur avait posé son front contre le sien et Tristan avait posé ses bras autour du jeune homme, qui avait l'air bien fatigué. Il avait sans doute eu une longue journée, à moins qu'il était simplement fatiguée de tout ça et c'était compréhensible. Le blond sourit et le barman se dit qu'il avait de la chance d'être tombé sur lui, il était tellement sexy avec ce sourire. Tristan passa sa langue sur ses lèvres avec un regard malicieux et envieux.

« Arrête de sourire tu va me faire craquer. »

Le barman glissa sa main dans celle du jeune homme et l'attira vers le canapé. Wally n'étant pas là, il avait tout le loisir de faire ça où ça le chantait et il avait toujours apprécié son living room très spacieux et moderne. La cheminée était éteinte mais ça n'enlevait rien au charme du salon. Il posa sa béquille à terre, il n'avait pas beaucoup de pas à faire de toute manière et c'était beaucoup moins sexy d'être en béquille. Il posa lentement Arthur dans le canapé et se pencha vers lui pour l'embrasser ardemment, histoire de le mettre un peu en appétit.