"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici please do stop the music | theo & ashford - Page 3 2979874845 please do stop the music | theo & ashford - Page 3 1973890357
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please do stop the music | theo & ashford

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() message posté Dim 14 Sep 2014 - 20:20 par Invité
Please DO stop the music.

THEO ADAMSON & ASHFORD TENNYSON



Gamegie est à tomber par terre, voilà quelque chose d’absolument indéniable, et c’est l’excuse qu’Ashford utilisera si jamais on lui reproche sa fâcheuse tendance à trébucher sur le chemin de la terrasse. Il n’a pas envie de risquer de perdre Gamegie dans la foule qui se presse autour d’eux, et ne veut pas non plus donner l’impression d’un gamin égaré. Prendre la main de Gamegie dans la sienne est une perspective tentante, mais étrangement, le geste est un peu intime et cette fois, Ash ne va pas jusqu’au bout de sa pensée, se contentant de glisser un bras autour de la taille de son partenaire. Ce n’est pas une idée brillante, car leur progression, à deux de front, est considérablement ralentie par le flux des danseurs, sans compter beaucoup de ceux-là semblent affectionner les coups d’épaule et autres comportements agaçants qui, en temps normal, l’énerveraient vraiment. Parce qu’en temps normal, il n’y a malheureusement pas de mec mignon à la chevelure bouclée et au sourire solaire pour le distraire.

L’air frais, en revanche, s’avère être juste ce dont Ash avait besoin pour reprendre un peu ses esprits. Ses pensées sont plus claires, le fonctionnement de son cerveau moins engourdi par la présence pour le moins intoxicante de Gamegie à côté de lui et ses gestes sont plus alertes, surtout dans la façon dont il attire le jeune homme contre lui, guide à nouveau ses mains sur sa taille, sous sa chemise ouverte.

Ils ne sont pas vraiment dans un coin sombre, comme le voudrait le scénario cliché, mais le l’éclairage de la terrasse ne les empêche pas d’être relativement à l’abri des regards, nichés comme ils sont dans un renfoncement du mur. Personne ne leur prête attention, trop occupés qu’ils sont tous à allumer une cigarette ou à finir un verre en contemplant le Londres nocturne, et Ash s’accorde un petit moment pour observer de plus près Gamegie, maintenant que ses yeux n’ont plus à faire la mise au point sous des projecteurs colorés et changeants qui éblouissent et donnent mal au crâne.
Bien sûr, il sait à quoi ressemble Gamegie, mais les néons blafards des toilettes ne lui rendaient définitivement pas justice. Les yeux du jeune homme brillent sous un lampadaire et Ash s’aperçoit que l’iris n’est pas tout simplement marron, mais d’un beau noisette dans un œil en amande, une couleur qui lui rappelle l’ambre, le miel ou le caramel selon l’intensité et l’angle de la lumière. Sa lèvre supérieure est plus fine qu’il ne l’aurait cru, mais la courbe de la lèvre inférieure compense, et leur couleur est d’un joli rouge cerise dans laquelle Ash a envie de mordre. Il choisit à la place d’appuyer un peu ses incisives le long du carré de la mâchoire jusqu’à la pointe du menton, et ne relève la tête que lorsque sa nuque proteste contre la posture un peu inconfortable.

Le répit n’est que de courte durée, car dans la seconde qui suit, Gamegie a l’air très décidé à obliger Ash à tenir sa promesse, et il ferme les yeux quand le jeune homme l’embrasse. Ses mains, qui couvraient celles de Gamegie sur sa taille pour l’encourager à les laisser là, coulent dans les poches arrière de son jean serré, pas vraiment pour le rapprocher de lui – on ne peut pas vraiment être plus proche qu’ils ne le sont déjà – mais bel et bien parce que les fesses de Gamegie le narguent depuis ces fameux déhanchés sur la piste et qu’Ash est déterminé à pouvoir y toucher au moins une fois.
Son partenaire s’écarte de lui, et Ash s’attend à ce qu’il lui donne une tape sur les mains. A la place, il se tortille pour sortir son téléphone, et Ashford, prenant pitié de sa lutte, se résigne à retirer ses mains d’un postérieur qu’il n’a même pas eu le temps d’apprécier à sa juste valeur, pour lui laisser un peu plus de marge de manœuvre. A ces infortunées circonstances s’ajoute le fait que Gamegie a retiré ses mains de sa taille, et si Ash sent encore l’empreinte brûlante de ses doigts qui s’attarde, il grogne un peu à la perte de contact, laissant sagement retomber ses bras le long de son corps. La moue qui s’annonce est interrompue par le mobile qu’on lui fourre entre les mains, mais même si Gamegie ne fait que suivre pas à pas le plan qu’Ash lui a exposé plus tôt dans le club, il est un peu rancunier et ignore sa question implicite avec un petit sourire en coin, adoptant un faux air énigmatique qui ne lui va pas du tout et faisant un clin d’œil à Gamegie alors qu’il ouvre la page des contacts et entre son numéro. Gamegie a presque le nez collé à l’écran, tentant de lire à l’envers, et avant d’avoir pu s’en empêcher, Ash a appuyé son index sur le bout de son nez pour l’inciter à reculer.

- Encore trois secondes de mystère, marchande-t-il avec un sourire, parce que c’est une bien maigre revanche mais que le comportement de Gamegie a le mérite de l’amuser.

Il finit de taper son numéro, s’assurant mentalement deux fois qu’il n’a pas fait d’erreur de frappe et appuie sur Enregistrer. Le message de confirmation avec son prénom clignote et un instant plus tard, le smartphone a disparu et Gamegie répète son prénom avec enthousiasme. Ashford sourit, satisfait de sa réaction – beaucoup froncent les sourcils en voyant son prénom, se demandent s’il s’agit d’une erreur de frappe ou répètent le prénom avec une once d’incrédulité et parfois de moquerie. Ash sait qu’il a un prénom de Britannique snob. Il est né dans une famille de Britanniques sobres, et sa mère, Agatha, avait des idées très arrêtées en matière de prénoms. Son père, lui, aurait voulu l’appeler Bentley, alors finalement, Ash estime ne pas s’en être trop mal sorti.

- Tu peux m’appeler Ash, si tu veux. Les deux me vont.

Lui aussi est curieux de savoir comment s’appelle réellement Gamegie – ce serait vraiment le bouquet que ce soit Sam. Peut-être que savoir son prénom lui permettrait de mettre le doigt sur ce qu’il y a de Gamegie qui soit si familier que c’en est comme une démangeaison discrète dans un coin de sa tête. Le voile est presque levé, il aperçoit indistinctement le message que Gamegie est en train de taper, et soudain, le jeune homme s’arrête, relevant vers lui des yeux espiègles. Il devrait avoir compris qu’il n’a pas besoin de quémander des baisers pour les avoir quand bon lui semble, et c’est sans doute le cas, mais il paraît décidé à taquiner tant qu’il le peut encore. Allumeur, allumeur, songe à nouveau Ash. Le mot résonne dans sa tête quand il replace ses mains dans les poches étroites de Gamegie, mais il cesse d’y penser dès que ses lèvres touchent celles du jeune homme.
Il met beaucoup d’effort dans ce baiser-là, davantage de concentration ; il entrouvre les lèvres assez pour permettre à Gamegie de jouer librement avec son piercing, une envie qui semble le tenailler depuis un moment déjà, l’encourage d’un soupir et d’une légère pression sur le haut de ses fesses. Habituellement, garder en tête sa technique l’empêche de pleinement profiter de l’instant, mais cette fois, son objectif premier est de donner à Gamegie ce qu’il veut, et c’est une sensation plaisante, quoique différente de celles qu’il connaît, que celle de volontairement privilégier le plaisir de quelqu’un d’autre. Pas qu’Ash soit malheureux, évidemment, avec ses mains sur les fesses de Gamegie.
Il pince la lèvre de Gamegie une dernière fois entre une canine et son piercing avant de se redresser.

- Bas les masques, bel inconnu, plaisante-t-il – il ne peut pas l’appeler Gamegie, il pourrait se vexer, mal le prendre et Ash se retrouverait à raconter des idioties pour expliquer que ça n’a rien d’une moquerie. Comment tu t’appelles ?


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() message posté Lun 15 Sep 2014 - 0:27 par Invité
Please do stop the music.

ASHFORD & THEO



Theo soupira à travers le baiser. Il aimait la manière qu'avait Ashford, à l'embrasser de cette manière et il ne pu s'empêcher de sourire dans le baiser lorsqu'il le laissa s'amuser librement avec son piercing. C'était tout nouveau pour Theo qui, tel un enfant, s'amusait à tester sa découverte sans s'en lasser un instant. Un coin de son cerveau lui chuchotait qu'il n'y avait pas que ce bout de métal d'intéressant, techniquement, mais égoïstement, il préférait l'ignorer juste quelques instants. Il essayait d'être délicat, tout de même, de faire attention à ses mouvements ; il se demandait si ça ne faisait pas souffrir Ashford d'ailleurs, de quelque manière que ce soit, que l'on s'acharne de cette manière sur son anneau - mais il fallait croire que non, vu ses réactions. Theo y était attentif car il avait conscience qu'un baiser se faisait à deux, et que son compagnon ne devait pas non plus être en reste. Lui n'avait rien d'aussi fascinant qu'un piercing à lui proposer, si ce n'était un fessier relativement rebondit que fort heureusement, le jeune homme semblait apprécier, si on en croyait la position de ses mains. Il y avait des moments où Ash mordillait un peu sa lèvre inférieure, et Theo couinait presque sous l'action. Ça lui faisait un effet monstre, bon sang (et c'était sans compter les petits soupirs que lâchaient Ashford par moment, que le bouclé prenait pour un encouragement et c'en était même rassurant). Ses doigts s'agrippaient alors à lui avec un peu plus de fermeté, sans lui faire mal cependant, avant de finalement remonter dans le dos, contre sa peau nue. Il avait la peau toute douce, constata-t-il alors qu'il laissait ses doigts y vaguer à l'aveuglette. Un peu à l'image de ses lèvres, en fait - on en redemandait encore.

Ses lèvres à lui, devaient être toutes rouges - c'est en tout cas la pensée qui le traversa, lorsque Ashford se sépara de lui, non sans avoir pincé ses lèvres une dernière fois - ce qui, évidemment, lui tirait un énième un soupir. Il avait un peu chaud, aussi, malgré la légère brise qu'il sentait contre sa peau, le long de ses avant-bras découverts après qu'il ait remonté les manches de sa chemise, et contre ses cheveux, dont les boucles venaient lui chatouiller la base de son cou. Sa main libre (celle qui ne tenait pas son portable) redescendit se caler contre l'une de ses hanches, exerçant de légères caresses contre sa peau nue.

Une lueur d'amusement traversa ses pupilles alors que le jeune homme semblait ne plus tenir le suspens. Bien, bien, puisque c'était si gentiment demandé. Theo fit mine de rouler des yeux en souriant, alors que sa main continuait ses caresses. Lui plus que personne savait ce que c'était que d'être curieux, il n'allait pas le faire languir plus longtemps par peur de l'agacer plus qu'autre chose. « Theo, » lança-t-il simplement. Rien d'extravagant, tout comme son deuxième prénom quand on y pensait, d'ailleurs (Simon, pour les intéressés). Il fallait croire que ses parents n'étaient pas très inspirés ce jour-là, mais Theo ne s'en plaignait pas. C'était court, ça lui plaisait ; et puis ça avait le mérite de lui avoir toujours évité de se coltiner des surnoms débiles de la part de ses petits camarades de classe. Il imaginait que Ashford - Ash, puisqu'il lui avait donné la permission de l’appeler ainsi - avait du avoir un peu moins de chance de son côté. Les prénoms à deux syllabes minimum sont toujours des pièges à surnom, pensa Theo. « On repassera, pour le surnom.. Je suppose que tu devras te contenter de mon prénom. » Il ponctua ses paroles par de légers baisers déposés contre le cou offert du jeune homme, sa jugulaire ; Theo se fit à nouveau la réflexion qu'il sentait terriblement bon, que son odeur était enivrante et il avait le sentiment d'être le plus chanceux de tous, ce soir.

Et voilà, le mystère était maintenant définitivement levé - Theo meets Ashford, Ash meets Theo. Theo qui sentait les mains du garçon dans son dos, ou plutôt contre ses fesses et qui se sentait fondre comme neige au soleil à ce simple toucher. En temps normal, si Theo trouvait un mec beaucoup trop entreprenant avec lui alors qu'il n'en n'avait pas envie, il le repoussait purement et simplement, sans forcément donner d'explication. Ça aussi c'était aléatoire, selon la personne face à lui ; et c'est probablement pour cette raison qu'il laissait les mains de Ashford là où elles étaient, car c'était très bien comme ça. Et puis ce n'était que justice, après tout, car si lui avait depuis le début accès aux hanches, et même au torse découvert du garçon, c'était loin d'être le cas de Ash. Lui devait se contenter de quelques boutons détachés, ce n'était pas très fair-play.

Theo était excité - pas forcément dans le sens que vous croyez, rho - et il ne fait aucun doute que son état d'esprit était directement lié à la musique, la bière et les quelques cocktails qu'il s'était enfilé en début de soirée et, bien entendu, à la présence enivrante d'Ashford à ses côtés. Il y avait ce sentiment qui bouillonnait en lui, un mélange d'excitation, de bonheur à l'état pur et d'appréhension mêlées qui rendait leur proximité presque difficile à supporter. Il savait qu'il devait se tenir, que même s'il restait naturel il devait prendre garde à ne pas passer pour plus imbécile qu'il ne l'était déjà - et c'était dur ! Avec la musique en fond, il avait beaucoup de mal à ne pas gigoter sur ses pieds et à ne pas toucher Ashford littéralement partout. Il savait que malgré leur soudaine proximité, il y avait des gestes auxquels il ne pouvait décemment pas se laisser aller au risque de faire fuir son compagnon - c'est en tout cas ce qu'il pensait. Mais il n'était pas convaincu que c'était un bon moyen d'attirer quelqu'un. Il ne voulait pas tout faire capoter bêtement, alors que jusqu'ici tout se passait très bien. Il savait aussi que son mal de tête du lendemain matin passerait beaucoup mieux lorsqu'il tomberait sur le numéro de Ashford dans son téléphone et que les souvenirs de leur temps passé ensemble dans la boite lui reviendrait en mémoire.

Il lui vint à l'esprit qu'il avait laissé son message en suspend, sur son téléphone. Ashford ne semblait pas réagir outre-mesure à ce qu'il lui avait dit, aussi Theo prit la liberté de le quitter du regard un instant et de retirer l'une de ses mains de lui afin de (enfin) appuyer sur la touche Envoyer de son téléphone. Voilà, c'était fait. Comme ça maintenant, tout deux avaient le numéro de l'autre et peu importe ce qu'il se passerait après cette soirée, ils auraient les moyens de se parler, de se revoir, et tout ce que posséder le numéro de quelqu'un impliquait. « Voilà, » conclut Theo avant de glisser son téléphone dans sa poche. Il y eu un petit silence, duquel il profita afin de mieux observer son compagnon face à lui. Bien sûr il avait eu tout le temps de le regarder, depuis l'épisode des toilettes ; de constater comme il était vraiment canon, qu'il lui plaisait bien sûr énormément et -- il se perdait, là. Il songea un court instant qu'il avait le comportement digne d'un allumeur de service, maintenant qu'il y pensait, mais étrangement cette pensée lui arracha un petit rire, qui se conclu en un sourire amusé. Il avisa Ashford d'un coup d’œil.



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() message posté Jeu 18 Sep 2014 - 22:58 par Invité
Please DO stop the music.

THEO ADAMSON & ASHFORD TENNYSON



Les doigts de Gamegie glissent tout contre sa colonne vertébrale et Ash ne peut s’empêcher de s’arquer sous la caresse à la manière d’un chat, de se presser contre les paumes tièdes qui le font frissonner et le contact léger de ses ongles. Il s’abandonne complètement dans l’étreinte, détendu, les épaules relâchées ; il est plongé dans une plaisante torpeur, un état second qui l’oblige à lutter pour garder les yeux ouverts, et chaque battement de cil est plus long que le précédent alors que la tentation de se laisser couler contre Gamegie grandit. Il est bien, éprouve cette sensation de plénitude et d’apaisement qu’on peut ressentir quand on est sur le point de s’endormir et qu’on dérive entre conscience et somnolence, là où les pensées s’étirent en rêves. Gamegie émane une aura de chaleur qui invite à se blottir contre lui et mine de rien, la petite brise qui souffle lui donne la chair de poule, sous sa chemise ouverte, et il ne peut qu’encourager de petits sons qu’il essaie de garder dignes chaque mouvement du jeune homme en face de lui, depuis ses mains contre sa taille jusqu’à la pression de ses lèvres contre les siennes – voilà une bien agréable façon de se réchauffer en une soirée de juillet qui, si elle est douce pour la saison, reste obscurcie par le naturel climat maussade qui afflige bien trop souvent cette belle ville de Londres. Ashford se prend à espérer que le DJ passe un slow, même si c’est sans doute un espoir inutile – ils ne se trouvent pas, après tout, à une boum de collège mais dans un club où le mot d’ordre est de maintenir les clients dans un état d’excitation constant, sans laisser une seule seconde retomber l’ambiance. Cela n’empêche pas Ash d’avoir très envie de poser la tête contre l’épaule de Gamegie et de se laisser bercer par le tranquille rythme sur lequel celui-ci continue machinalement de se trémousser, en parfaite adéquation avec la musique si forte qu’elle filtre en sourdine à travers les murs.

C’est une excellente soirée que celle qu’Ash est en train de vivre, et la tournure qu’elle prend, bien qu’inattendue, est loin d’être déplaisante. Pour un peu, Ash protesterait que c’est trop beau pour durer, pour être réel, pour ne pas être gâché par un détail insignifiant qui aurait tôt fait de tout balancer par terre. Et il aurait raison, parce que Murphy était un sacré génie quand il a établi que si quelque chose pouvait mal tourner d’une façon ou d’une autre, on pouvait être sûr que cela finirait par arriver. Ash n’est pas particulièrement pessimiste ni défaitiste, mais il est déprimant de constater combien de fois la loi de Murphy s’est appliquée à sa vie alors qu’il aurait mieux voulu l’ignorer.

C’est le prénom qui marque la fin d’une soirée de rêve – un peu, pour continuer dans les métaphores pourries, comme le glas sonne pour venir interrompre le bal de Cendrillon et l’oblige à prendre la fuite. Pas qu’Ash pense qu’il ferait fureur dans une robe en organdi ou que Gamegie ait tout d’un prince, mais c’est le conte auquel il s’identifierait immédiatement si on lui demandait de décrire la situation. (Evidemment, si on le lui demandait, aucun doute qu’il se débrouillerait d’abord pour y glisser une série de jurons et malédictions.)

Theo. C’est un joli prénom, dit à voix basse, avec un accent charmant, tellement doux qu’on ne pourrait en aucun cas l’associer avec la sensation glaciale qui se répand dans l’estomac d’Ash comme une chape de brouillard tombe sur la campagne. Ca n’a rien d’un son qui rappelle la chute d’une guillotine, et pourtant, c’est exactement l’impression qu’en tire Ash.

Son inconscient percute avant lui, son instinct prend le dessus sans qu’il ait vraiment compris pourquoi. Son cerveau est encore cotonneux, mais une alarme s’allume dans un coin de sa tête, à l’arrière de la scène, et le rythme de son cœur accélère tant qu’il en est douloureux, comme cela arrive toujours quand on est confronté à une situation que le cerveau analyse comme dangereuse et déclenche une bouffée d’adrénaline pour nous permettre de prendre la fuite au plus vite, avec un corps au maximum de ses capacités physiques.
Ash est figé, cependant, ne profite aucunement de ce que son cœur est gonflé à bloc pour battre un record de vitesse jusqu’au prochain taxi, ou peut-être même tout simplement à pied jusqu’à son appartement.
Theo.

- Theo, répète Ash avec lenteur, et même si le mot roule facilement sur sa langue, il cligne des yeux deux fois – c’est le temps qu’il faut pour que le souvenir émerge de sa mémoire et que le déclic se fasse, une simple histoire de prénom donné d’une voix familière.

La panique fige son visage dans une expression qu’il devine être difficile à déchiffrer, et il retire ses mains des fesses de Gamegie – Theo ! – comme s’il s’était brûlé. Il n’en revient pas de ne pas avoir reconnu plus tôt l’accent si particulier, le ton enthousiaste de sa voix, sa façon de se comporter, comme il le dit si bien et d’un ton plaisantin, en allumeur.

- Je… essaie-t-il de dire, mais il n’a aucune idée de ce qu’il est censé dire ensuite ; c’est comme s’il était soudainement devenu incapable d’articuler une phrase cohérente.

Jamais encore il n’avait envisagé se retrouver face à un client un jour, fût-il aussi épisodique que Theo, et maintenant que la situation se déroule sous ses yeux, avec lui-même en protagoniste, il ne sait comment réagir.

- Il faut que j’y aille, crache-t-il, se dérobant, collé au mur pour se défaire de l’étreinte du jeune homme sans pour autant avoir besoin de repousser Theo ; il cherche juste à se glisser en dehors de sa portée. Ce n’était pas une bonne idée de…

Il cherche des yeux la sortie, ne veut rien d’autre en cet instant que se mêler à nouveau à la foule des danseurs, tellement compacte qu’il s’y perdra et sera sur le trottoir avant même que Theo ait compris ce qu’il lui arrivait. Il ne veut pas le regarder, ne veut pas voir ce qu’il suppose être son expression effarée et perdue ; Theo doit se demander quelle mouche l’a piqué, ce qui a bien pu se passer, en une demi-seconde, pour susciter une telle réaction.
Ash a envie de se gifler pour sa réaction épidermique, aurait dû trouver un autre moyen de tirer sa révérence, aurait pu se comporter en crétin royal pour amener Theo à le planter sur place pour rejoindre ses amis, au lieu de se comporter de façon aussi douteuse. Dans l’urgence de la révélation, il n’y a pas pensé, ne garde en tête que l’absolue nécessité qu’est foutre le camp, avant que Theo n’entende vraiment sa voix, avant qu’il ne dise quelque chose qu’il le trahirait.
Quelle était la probabilité qu’Ash ait le coup de cœur ce soir pour la personne qui est d’office hors-concours, pour ce fameux garçon qui l’a appelé un soir et qui est capable de l’identifier, de percer son secret honteux ? Ash n’a jamais rien eu d’un joueur ou d’un parieur, et c’est un risque qu’il ne peut pas prendre ; il y a des scandales à l’écart desquels il souhaite se tenir, et la révélation de son job étudiant lui fermerait trop de portes, lui attirerait trop de mépris et de regards dégoûtés pour que le jeu puisse en valoir la chandelle. Inutile de risquer voir horreur et déception dans le regard de Theo s’il faisait le lien.

- Désolé, je… Au revoir, Theo.

La formule de politesse a dérapé sur sa langue, avec un ton d’excuse dont il espère qu’il passe inaperçu ou peut être interprété comme de l’impatience, ou de l’agacement.
Tout ça est triste à pleurer, injuste pour lui comme pour Theo, qu’il se voit contraint de laisser tomber sans explication après l’avoir embrassé, comme le pire des enfoirés.
Son téléphone vibre dans sa poche, pour lui signaler qu’il est maintenant en possession du numéro de Theo, et la sensation de malaise s’accroit, le poussant à se frayer un passage à coups de coude jusqu’à la porte de la terrasse puis jusque dans le couloir où il récupère sa veste.

Il débouche si vite sur la voie publique qu’il en vacille presque, jetant un coup d’œil par-dessus son épaule pour s’assurer que Theo est resté à l’intérieur. La rue, en tout cas, est déserte, sans taxi en vue, mais il ne pleut pas, et son cœur bat encore tellement vite que ses pieds fourmillent de rentrer chez lui à pied, de traverser les quartiers les plus discutables de Londres plongés dans le noir et d’arriver chez lui seulement au petit jour, grelottant de froid, avec un peu de chance trop engourdi pour se souvenir de ce soir.
En rentrant, nul doute qu’il s’offrira un verre. Ou plusieurs.


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() message posté Ven 19 Sep 2014 - 22:09 par Invité
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ASHFORD & THEO



En une demi-seconde, tout sembla changer. Les mains d'Ashford quittèrent l'arrière de son jean, son regard se détacha du sien pour de bon jusqu'à l'éviter et dès lors, Theo ne comprit plus rien de ce qui était en train de lui arriver. C'était comme être spectateur d'une mauvaise comédie, excepté qu'il était l'un des principaux protagonistes et que ce qui était en train de se passer était absolument nul, et injuste, et décevant. Le brun songea un instant qu'il lui faudrait bien plus qu'un simple désolé pour le convaincre mais sa seule réaction, hé bien, il n'en n'a tout simplement aucune. Il était comme figé sur place, incapable de bouger, si ce n'est sa main qui tenta d'arrêter Ashford par le poignet avec un simple Attends ! Mais le blond avait du anticiper son action, ou alors Theo n'était tout simplement pas doué ou pas assez rapide, car ses doigts eurent à peine le temps d'effleurer sa peau que pouf, disparu. Il n'avait même pas eu le temps d'en placer une. Plus de Ashford, plus de blondinet face à lui, juste une terrasse qui s'était visiblement remplie depuis qu'ils y avaient mis les pieds et la bouffée de vent frais qu'il se prit dans le visage lui parût bien plus glaciale que ce qu'elle n'était vraiment.

Il venait de se faire planter.

Il resta dans son coin quelques minutes, le temps de réaliser qu'il venait lamentablement de se faire jeter par un type qui avait prit la fuite sans même lui laisser le temps de dire quoi que ce soit. Wow, c'était dur. L'idée fit son chemin dans la tête de Theo, Theo qui était mi-choqué, mi-surpris. Et avouons-le aussi, un peu blessé. Son ego venait en prendre un sacré coup, là, c'était bien la première fois qu'on le plantait d'une manière si peu délicate et sans même un semblant d'explication. Il aurait limite préféré qu'il le quitte en lui lançant qu'il était trop chiant pour lui, si c'était ça. Parce que là, il allait clairement ressasser le moment jusqu'à comprendre (ou pas) ce qu'il avait bien pu faire de mal - car ça devait forcément être de sa faute à lui si Ashford était partit en coup de vent, se contentant de quelques bafouillements et d'un désolé qui ne convenait pas du tout au bouclé, qui s'en voulut soudainement de ne pas avoir été plus réactif ; il lui semblait qu'il méritait plus qu'un simple au revoir. Un fort sentiment qu'il n'arrivait pas tout à fait à identifier le prit d'un coup, accélérant au passage les battements de son cœur et Theo eu le sentiment d'être victime de la situation la plus injuste du monde. Il n'avait rien fait et il se retrouvait tout seul, comme un con (disons les choses comme elles le sont), et là encore il ne pouvait pas s'empêcher de repasser les événements de la soirée dans sa tête à la vitesse grand V - les toilettes, le bar, la danse, les baisers. Rien ne lui paraissait inapproprié dans son comportement et à moins d'être aveugle, il lui avait semblé que Ashford n'avait montré aucun signe de réticence à un quelconque moment de la soirée. Alors soit Ashford était bipolaire, soit il était vraiment con et il ne savait pas vraiment quelle option il préférait, laquelle serait plus simple à pardonner s'il daignait revenir vers lui plus tard. Il lui avait pourtant semblé être gentil et le feeling passait très bien jusqu'à ces dernières minutes ; c'était n'importe quoi, il n'y avait pas d'autre mot.

Bien sûr, il était déçu ; qui ne l'aurait pas été à sa place. On ne rencontrait peut-être pas le grand amour en boite de nuit, ça, c'était une théorie qui avait toujours bien fait marrer Theo ; mais les coups de cœur, les gens qu'on a envie de revoir, ça existait bel et bien et il fallait avouer qu'au-delà du fait que c'était vexant, c'était quand même un peu douloureux, aussi. La sensation d'avoir foiré quelque chose mais sans arriver à mettre le doigt dessus le dérangeait au plus haut point. Peut-être était-il trop fleur bleu au final.

Visiblement, c'est le moment où Theo lui avait révélé son prénom que Ashford avait semblait tiquer et que son comportement avait radicalement changé et il ne savait vraiment pas comment le prendre. Mal, évidemment, mais il n'arrivait pas à croire qu'un simple prénom puisse repousser quelqu'un à ce point. C'était pourtant sympa, Theo. Commun mais sympathique, autant qu'un prénom pouvait l'être en tout cas. ... Peut-être que son ex se nommait Theo et que ça s'était mal terminé entre eux. Ou alors peut-être qu'il ressemblait à un mec qu'il ne pouvait pas saquer et qu'il lui avait fallu les lumières d'un lampadaire pour s'en rendre compte. « Ta gueule Theo, » lança-t-il à lui-même alors qu'il se détacha du mur contre lequel il s'était mit.

Il se fraya un chemin comme il le put à travers la foule, décidant qu'il valait mieux pour lui de retrouver ses amis car rester misérable dans son coin n'aiderait en rien. Il pensa qu'il avait froid et, merde, il lui semblait que sa taille, son dos et ses fesses étaient comme marquées au fer rouge après le passage des mains de Ash. Non ! Theo secoua la tête. Peut-être qu'il aurait du se secouer et interpeller Ashford au moment où il tentait de s'échapper, quitte à passer pour insistant.
Il avait de la ressource, le Theo, et surtout une forte envie d'oublier les dernières minutes qui venaient de s'écouler. Le chemin était laborieux, il faillit rentrer dans deux personnes différentes et un type l'arrêta afin de lui proposer de le rejoindre sur la piste de danse mais Theo n'était pas d'humeur à y retourner, ou tout de moins il ne l'était plus. Et ce n'était pas la personne qui l’intéressait, de toute façon.

Lorelei le remarqua tout de suite, lui demanda si tout allait bien et surtout, où était passé le beau blond avec qui elle l'avait vu s'échapper tout à l'heure. Theo haussa vaguement des épaules, le regard dans le vague. Aucune idée, c'était bien ça le problème, il n'en n'avait strictement aucune idée. Il jeta un coup d’œil rapide à son portable ; il ne s'attendait pas à y voir un message d'explication du jeune homme, mais au fond il avait toujours ce petit espoir. C'était d'ailleurs complètement idiot, et il valait mieux pour lui qu'il éloigne son mobile de ses mains afin d'éviter de provoquer un autre accident involontaire - du style, envoyer lui-même un message un peu hasardeux auquel il ne recevrait probablement pas de réponse, ce qui était peut-être pire que de se faire planter sur place. Quoique. A la place, il secoua sa tête comme pour se remettre les idées en ordre et attrapa le verre bien chargé qu'on lui tendait, l'avalant d'un coup. Il avait du mal à encaisser l'échec cuisant auquel il venait d'avoir le droit alors, il aurait bien besoin de boire un peu plus ce soir.

Le reste de la soirée se passa sans encombre ; pas de blond au piercing attirant pour l'approcher, aucune tentation à toucher son téléphone, juste un joli mal de tête en vue à affronter le lendemain. Mais c'était très bien ; au moins, ça l'obligerait à ne pas se lancer dans des réflexions trop intenses et il en aurait probablement besoin, une fois le soleil levé et que les souvenirs l'assaillirai.



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