"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici I want you to stay  - Lexie  - Page 4 2979874845 I want you to stay  - Lexie  - Page 4 1973890357
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I want you to stay - Lexie

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() message posté Ven 5 Sep 2014 - 12:11 par Invité




Impassible, James écouta attentivement ce qu’elle avait à dire. Il ne cherchait nullement à la faire culpabiliser. Il ne voulait pas non plus qu’elle pense être à l’origine de son départ. D’ailleurs lorsqu’il parlait de tirer un trait sur son passé, l’éditeur ne faisait aucunement allusion à sa relation avec Lexie. Il s’agissait avant tout d’en finir avec toutes ces raisons qui l’avaient poussé à quitter son pays natal. Il avait cru qu’à Londres, tout serait différent. C’était faux. Partir n’était pas un choix égoïste, mais une sorte de renouveau dans son existence. Peu à peu, son discours le troubla. C’était éphémère, probablement involontaire, mais tellement intense qu’il en perdit tous ses repères durant quelques secondes. Ce qu’elle disait était … inattendu. Il avait envie de la prendre dans ses bras pour la rassurer, pour sentir la chaleur de son corps tout contre le sien et lui promettre que tout allait finir par s’arranger. Mais il n’en fit rien. Nul ne sait à quel point il se maudissait d’éprouver des sensations à la fois tellement troublantes et ridicules au possible. En toute objectivité, cela faisait une éternité qu’il avait laissé de côté ce genre de niaiseries afin de se concentrer sur la partir la plus superficielle des femmes qu’il rencontrait. Jouer les bourreaux des cœurs était devenue son activité favorite et jusqu’à preuve du contraire, personne n’était parvenu à le troubler d’aucune manière que ce soit. James n’était pas du genre à s’attacher ou ne serait-ce qu’à éprouver un semblant de frisson en présence d’une autre personne. Mais là, il se devait d’admettre que la donne était bien différente. « Ce n’est pas une question de temps, Lexie. Ma patience est sans limite avec toi. Le problème, c’est que tu ne laisses à personne l’occasion de franchir cette barrière que tu dresses entre toi et le reste du monde. Mais merde Lexie, moi je veux la franchir cette foutue barrière tu comprends ? Quitte à escalader des montagnes, ça ne me fait pas peur. Tu penses vraiment que je serais venu ici, si tu n’avais plus la moindre importance à mes yeux ? Tu crois sérieusement que je suis le genre de type à consacrer du temps à une personne qui me laisse totalement indifférent ? » Il avait parlé doucement, posément, sans la quitter des yeux un instant. La sincérité dont il faisait preuve n’était plus à démontrer. Lexie le connaissait suffisamment bien pour savoir qu’il n’était pas homme à s’étendre sur ses émotions. Encore moins lorsqu’ils s’avéraient aussi intenses. Soupirant doucement, il attrapa la main de Lexie du bout des doigts. Il la caressa doucement, comme pour la rassurer. « Ne va surtout pas croire que je n’ai pas entendu tout ce que tu viens de dire. Au contraire, j’ai enregistré chacune de tes paroles et je m’y accroche fermement. » De nouveau, James caressa doucement la main de Lexie avant de l’attirer vers lui et de déposer un baiser au coin de ses lèvres. Attardant son visage près de celui de la jeune femme, il dût lutter de toutes ses forces pour ne pas céder à la tentation. Mais non, James n’avait plus envie d’être comme ça avec elle. Il était un salaud jusqu’au bout des ongles, mais plus avec Lexie. Hors de question qu’il se lance de nouveau dans cette direction après tout ce qu’il venait de dire. Finalement James recula d’un pas, mettant ainsi un terme à de contact divin entre eux. « Jamais je ne pourrai te rayer de ma vie. Je n’ai jamais voulu l’admettre auparavant mais je peux te le dire désormais ; ce qui m’étonne le plus, c’est l’intensité de mes émotions chaque fois que mon regard se pose sur toi. Le pire dans tout ça, c’est que ça me semble totalement naturel de t’aimer. Un peu comme si j’étais programmé pour ça, programmé pour toi. Mais le moment est venu d’aller de l’avant aussi bien pour toi que pour moi. Les sentiments ne faisaient pas parti du contrat.» ironisa-t-il doucement en faisait allusion à leur relation disons … spéciale. « Je suis sincèrement désolé de nous avoir mené sur ce terrain glissant. Finalement, tu avais raison : je suis comme les autres. La différence étant que désormais, je les comprends mieux : ne pas s’attacher à toi serait de la pure folie. Comment ne pas t’aimer Lexie ? Alors oui, je suis comme eux. Je suis tout ce que tu détestes. » Un homme finissant par basculer du côté des sentiments.


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() message posté Ven 5 Sep 2014 - 17:53 par Invité
« Ne va surtout pas croire que je n’ai pas entendu tout ce que tu viens de dire. Au contraire, j’ai enregistré chacune de tes paroles et je m’y accroche fermement. » Tant mieux. Je veux qu’il s’y accroche, qu’il s’en souvienne, qu’il les prenne en compte. Le contraire aurait pu m’assommer, ce ne sont pas des mots que je prononce à la légère. Il pourrait me faire tomber si il ne les entendait pas, si il ne les acceptait pas ou s’en servait contre moi. Je retiens mon souffle lorsqu’il se rapproche de moi, que je sens ses lèvres près des miennes, que je compare cette sensation avec la distance qu’il s’évertue de garder, pour ne plus retomber dans notre schéma habituel. Ça ne me plait pas. Il me manque déjà. Il me manque de manière insensée. Alors que je suis contre lui. Ce n’est pas normal. C’est tout ce que je voulais éviter. Qu’il soit tellement ancré dans ma vie que son absence, cette simple distance puisse me sembler insupportable. Il se recule et ma poitrine se soulève, pour retrouver son rythme ordinaire. J’ai l’impression d’avoir franchi une frontière qu’il est impossible de franchir dans l’autre sens, d’être en train de donner à notre relation antérieure, notre accord et nos fameuses règles, l’allure grotesque d’une imposture. Je ne suis pas prête à saccager tous nos moments partagés, à sacrifier tout ce qui nous unissait. Je ne veux pas le laisser penser une seconde de plus que son investissement dans notre relation est plus fort que le mien. Je veux retrouver les gestes. Tous ces gestes que j’avais fini par réduire au silence, au secret. J’avais privilégié mon besoin d’érotisme et les contacts charnels pour éviter toute forme d’intimité. Trop de regrets et de questions m’assaillaient si je m’autorisais à y repenser réellement. Je n’avais cependant pas encore réussi à les réduire à l’oubli. C’était peut-être le moment de m’en souvenir. Je me demande ce que je peux faire, ce que je suis prête à faire, pour atténuer la douleur et permettre à mes émotions d’exister, au lieu de les détruire, et de détruire également celui qui m’en témoignait. Mon cœur est ouvert, sans défense, et je ne veux pas le laisser s'en aller une nouvelle fois sans avoir réussi à m'exprimer. « Je suis sincèrement désolé de nous avoir mené sur ce terrain glissant. Finalement, tu avais raison : je suis comme les autres. La différence étant que désormais, je les comprends mieux : ne pas s’attacher à toi serait de la pure folie. Comment ne pas t’aimer Lexie ? Alors oui, je suis comme eux. Je suis tout ce que tu détestes. » Je secoue légèrement la tête. Je vais bientôt me réveiller. Je suis abasourdie, dos au mur. Mon cœur s’emballe à présent, jamais je n’aurais imaginé entendre ces mots de sa part. « Comment aimer ce que je deviens ? » Cette interrogation sort toute seule, très lointaine. Je ne le comprends pas en effet. J’ai peur, très peur que tout s’écroule sous moi et que j’y reste coincée. Comme la peur de se faire enterrer vivante, comme la peur de se perdre, de se retrouver seule, sans lui vers lequel me retourner, comme c’est le cas depuis de nombreux mois à présent, je m’en rends compte. « Ne me parle pas des autres, je serais déjà loin si tu n’étais pas toi. Tu ne comprends pas, c’est ma faute. » Je vais retrouver les gestes, je veux marquer la différence. Je m’approche de lui, il ne montre pas de résistance, acceptant que mes lèvres trouvent le chemin des siennes, que nos corps se pressent l'un contre l'autre. Nos paumes se frôlent, j’entremêle mes doigts aux siens. Je ne retombe pas dans nos travers, je n’élude aucune question grâce à ça, au contraire. Peut-être que ce baiser est exactement ce qu’il me fallait. Il y a tout ce qu’on partage et tout ce qui allait nous éloigner. Peut-être avais-je besoin de ses lèvres, soudain reconquises pour me calmer, ce n’est pas chose aisée. Je les quitte. « Tu es tout ce que j’ai peur d’aimer. Tout ce que j’aime. » Ces mots s’attardent sur mon cœur complètement endolori. Je laisse tomber pour le moment toutes les raisons faisant que j’avais peur de souffrir, qu’il me fasse souffrir tout autant que je pourrais sûrement le faire, je suis celle que je suis. C’est un peu trop absurde et ambitieux de les formuler maintenant. « Tu as raison, je vais de l’avant. Je te le dis et je te le répèterais, voilà une barrière que tu viens de détruire. Je ne sais pas ce que tu veux en faire. »
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() message posté Ven 5 Sep 2014 - 21:11 par Invité




A chaque mot, James sentait son cœur s’alourdir un peu plus. Il savait que cette fois-ci, il n’était pas question d’une simple conversation mais d’un véritable choix. Un choix susceptible de changer leur destin. Comment ne pas l’aimer ? Ce serait comme renier une partie de lui-même et l’éditeur en avait pleinement conscience. Il n’était pas question de quitter cet endroit avant d’avoir dit tout ce qu’il avait sur le cœur. Lexie était en droit de savoir. Lorsqu’elle l’attira à lui, James se sentit comme dépourvu de toute volonté. La saveur de ses lèvres, la chaleur de sa peau … elle, tout simplement. Comment pouvait-elle avoir une telle emprise sur son être ? Durant un long moment, il s’abandonna complètement à ce baiser, qu’il lui rendit de manière si douce qu’il se surprit presque. Jamais il n’avait fait preuve de réelle douceur dans un moment pareil avant aujourd’hui. Lentement, il lâcha l’une de ses mains et glissa la sienne dans ses longs cheveux aux reflets d’or tandis qu’il appuyait son front délicatement contre le sien. « Tu as raison, je vais de l’avant. Je te le dis et je te le répèterais, voilà une barrière que tu viens de détruire. Je ne sais pas ce que tu veux en faire. » Un léger sourire étira les lèvres de l’éditeur avant qu’il ne ferme les yeux un instant. Bien au delà de l’infinie sensation de plénitude qui s’emparait de son être, James éprouvait des émotions qu’il croyait enfouies au plus profond de lui-même. Il ne savait pas dans quoi ils étaient en train de s’engager, ni même quel serait le prix à payer pour tant d’audace et tant d’ardeur. Pour sa part, il finissait toujours par se brûler à force de vouloir jouer avec le feu. Mais qu’importe la part de danger qu’il courrait. Les paroles de la jeune femme étaient tellement troublantes qu’il ne trouva pas les mots pour lui apporter la réponse qu’elle méritait pourtant. Il était à la fois troublé et totalement déstabilisé, aussi bien par ses propres sentiments que par le plaisir intense qui se propageait dans ses veines au fil des secondes qui s’écoulaient. A vrai dire, James était comme subjugué par l’étonnante douceur dont Lexie faisait preuve. Elle était en train de lui dévoiler une partie de sa personnalité qu’il ne connaissait pas encore et qu’il chérissait déjà plus que tout au monde. Lui qui n’était pas un grand adepte des instants de complicité et d’intensité se trouvait soudain au cœur de toutes ces révélations dont il ne maitrisait plus les effets. Lexie n’était pas une parmi tant d’autres. Elle était différente des autres, même s’il avait eu peur de le voir jusqu’à présent. Difficile à admettre mais pour elle, il était prêt à braver l’impossible, décrocher la lune et vendre son âme au diable s’il le fallait. A cet instant précis, il n’avait besoin de personne au monde à part elle. C’était un sentiment qu’il ne parvenait pas à comprendre, lui avec son indépendance et sa vie de solitaire. « Tu n’as aucune raison de paniquer. Tout va bien… Ce n’est que moi. Je ne sais pas ce que nous sommes en train de faire mais si je suis certain d’une chose, c’est que je n’ai pas envie que ça s’arrête. Le moment est venu d’aller de l’avant, aussi bien pour toi que pour moi. Si tu m’offres la chance de partager un bout de chemin avec toi, alors je suis assez fou pour la saisir. Parce-que je sais que personne au monde ne pourra m’apporter ce que tu m’apportes Lexie. » Jamais James n’aurait pu imaginer prononcer de telles paroles un jour. Mais avec Lexie, c’était différent. Se reculant très légèrement, il garda son regard plongé dans les magnifiques prunelles de la jeune femme et enchaina avec son inébranlable assurance. « J’en ai marre d’être raisonnable et de passer à côté de ce que je désire réellement. »  Même cette petite distance qu’il venait d’instaurer entre eux était déjà insupportable et il avait du mal à la maintenir. « Je voudrais juste que tu prennes le temps de réfléchir à tout ça … à nous. A tout ce que nous refusons depuis toujours et que nous pourrions pourtant construire ensemble. A mes yeux, cela sonne désormais comme une évidence. Tu as tout ton temps Lexie… »

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() message posté Sam 6 Sep 2014 - 18:56 par Invité
Des raisons de paniquer, j’en ai de nombreuses. Tellement qu’elles me submergeraient complètement si je m’autorisais à y penser réellement. Justement parce que c’est lui. Justement parce qu’il n’était pas n’importe qui. Elles me feront valdinguer plus tard, je le refuse pour le moment. J’aurais pu me sentir dépouillée. Voilà ce qui se passe d’ordinaire lorsque je laisse échapper quelque chose de trop personnel. Avec lui, je me sens simplement libérée. « Je voudrais juste que tu prennes le temps de réfléchir à tout ça … à nous. A tout ce que nous refusons depuis toujours et que nous pourrions pourtant construire ensemble. A mes yeux, cela sonne désormais comme une évidence. Tu as tout ton temps Lexie… » Mes épaules se relâchent doucement, enfin. « Merci … » Je pourrais mourir d’envie de le remercier, encore et encore, pour m’accorder ce temps, pour comprendre que, si je n’en ai pas vraiment envie, j’en ai réellement besoin. Je suis son opposé sur ce point là, je le lui ai toujours dit, je voulais être à ses côtés pour ça. Il est une force tranquille. Son assurance et son sang-froid me bouleversent souvent. Je suis, moi, sur une corde raide, en permanence. Toujours prête à réagir vivement, brutalement. Je ne suis pas raisonnable, je ne l’ai jamais été. Toujours prête à tout repousser. Et ce n’était vraiment pas la chose à faire à présent. Ce serait comme lui avoir donné mon cœur pour mieux le piétiner moi même. Il le comprend, je l’entend à ses paroles, il tente de m’apaiser et je lui en suis reconnaissante. Il va se mettre à briser tout ce en quoi je m’étais mise à croire, toutes mes impressions, mes jugements, mes convictions. C’est un véritable bouillonnement, une véritable bataille qui a lieu en moi. Un réservoir inépuisable de chaleur, derrière lequel se pointent par habitude les pics glacés de mes doutes, de mes craintes. Je voudrais m’engager à y faire face une par une, à les chasser. Je réalise ce que j’ai dit, ce que je lui ai laissé entendre. Et je suis là, toujours debout. Aucun grand malheur n’est encore tombé sur nos têtes. Cette force, il me l’a donné. Il ranime des choses que je croyais enfouies, détruites, que je pensais avoir terrassé. Je suis avec lui et il me donne l’impression de vivre. Alors que je regarde cette même vie faiblir et disparaître un peu plus chaque jour.

Je ne regrette rien, je ne reprendrais rien. C’est le plus étonnant, c’est ce qui me rassure. Il m’avait fallu lutter pour me donner le courage de me rapprocher de lui. De saisir cette chance qu’il m’offrait. Vite, très vite avant qu’il ne la reprenne. Les choses se sont précipitées, emballées, j’étais soudainement prête à tout donner pour ne pas le voir s’éloigner, pour ne pas avoir à faire face à la possibilité d’être privée de lui à peine retrouvé, d’être séparés avant même d’avoir été réunis. Et maintenant, je suis soulagée qu’il me permette de reprendre mon souffle et de réaliser. Pour lui également. Je sais ce que c’est que de s’attacher à quelqu’un de malade. Je l’ai vécu, je l’ai perdu. J’ai eu l’impression d’être amputée de quelque chose, de ne jamais pouvoir me recomposer. Au delà de la souffrance que cela peut impliquer, il y a également des contraintes que l’on n’imagine pas, des reproches que l’on finit par faire à l’être souffrant. Et pour cela, je voulais qu’il prenne du temps également, du recul, sur tout ce qu’il peut savoir de moi depuis nos débuts. « Toi aussi, d’accord. Réfléchis à tout ce que j’ai pu te dire, à tout ce dont tu peux te souvenir. À ce que tu peux accepter et si tu penses que je le mérite. » J’ai mal de le lui dire, mal de lui rappeler. Mais il avait usé tellement d’énergie à essayer de me faire comprendre les choses, à essayer de m’ouvrir les yeux, à se confronter, que je ne craignais qu’une chose ; qu’il se soit négligé. Je ne suis pas sûre de mériter tout ce qui est en train d’arriver. Je ne suis pas sûre de le mériter. « Ne t’oublie pas. » Je le lui demande sincèrement, avec le plus grand sérieux, en plongeant mon regard dans le sien. Ce n’est pas une tactique pour l’éloigner. Je refoule mon inquiétude qu'il puisse saisir cette chance au vol. Et je souligne ma demande en laissant ma main s’attarder délicatement sur son visage, le long de sa mâchoire avant de rompre tout contact sans le quitter des yeux.
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() message posté Sam 6 Sep 2014 - 23:29 par Invité




S’il acquiesça, c’est uniquement pour lui signifier qu’il allait prendre un peu de recul vis à vis de tout ça. En réalité, James n’avait nullement besoin de réfléchir une seconde fois. Il savait parfaitement ce qu’il désirait et l’objet de toutes ses convoitises se tenait juste sous ses yeux. Il était véritablement prêt à l’aimer. A lui montrer tout ce qu’il avait toujours refusé de montrer aux autres. Parce qu’elles n’étaient pas elle. Elles n’étaient pas Lexie. Le fait qu’elle puisse être malade n’était pas un obstacle. En quoi le serait-ce ? S’ils acceptaient de faire un bout de chemin ensemble, cela impliquait de tout partager : le bon comme le mauvais. Et il avait beau y réfléchir sérieusement, il ne voyait rien de mauvais en elle. Elle était juste Lexie. SA Lexie. Sentant le contact doux et chaleureux de sa paume contre son visage, il ferma les yeux une fraction de seconde. Hélas, la délicate sensation fut beaucoup trop éphémère. « Je pourrais passer ma vie entière à y réfléchir que la réponse serait toujours la même : cela ne change rien. Tu es toujours … toi. Si tu as peur de me voir un jour prendre la fuite à cause de ça, c’est que tu me connais bien mal. Reviens par là… » Sans tarder, il l’attira à lui et la serra dans ses bras en un mélange de douceur et de protection. Il n’avait pas envie qu’elle s’inquiète au sujet de sa maladie et de tout ce que cela pouvait impliquer. Il serait là. Toujours. « Quelles que soient tes peines, quelles que soient tes angoisses, je veux les partager avec toi. J’ai envie d’être là quand tu tomberas et j’ai envie d’être celui qui t’aidera à te relever, celui sur qui tu pourras t’appuyer chaque fois que tu en éprouveras le besoin. J’ai envie d’être à la fois cet ami, ce complice et cet amant dont tu as toujours déploré l’absence. S’il y a bien une personne sur cette planète qui ne te laissera jamais tomber, c’est bien moi. Ne l’oublie jamais. C’est ça le plus important. » L’éditeur se recula légèrement afin de pouvoir replonger son regard dans celui de la jolie blonde. Il avait parlé lentement, comme si ses mots provenaient du plus profond de son être, d’un endroit totalement insondable. Il déposa un tendre baiser sur son front avant de reculer d’un pas et de réinstaurer cette infernale distance entre eux. « Je te l’ai déjà dit ; tu étais la plus fort uniquement car tu étais contrainte de l’être. Les autres ont toujours eu quelqu’un sur qui se reposer alors que tu ne pouvais compter que sur toi-même. Les choses peuvent changer désormais. » Et il ne s’agissait pas de paroles en l’air. James faisait preuve d’une authenticité remarquable, estimant que c’était maintenant ou jamais qu’elle avait besoin d’entendre ce qu’il avait à dire. Maintenant que c’était chose faite, il n’allait pas insister davantage. Lexie avait toutes les cartes en main et disposait de tout son temps. A son grand étonnement, James éprouvait une certaine forme de soulagement. La franchise dont il avait fait preuve lui enlevait un véritable poids des épaules et désormais, il savait qu’il n’aurait plus le moindre regret. Parce qu’il avait enfin osé se montrer tel qu’il était vraiment. Sans masque, sans frontière. Autant parler d’un véritable exploit. Lançant un rapide coup d’œil au loin derrière la jeune femme, James reprit : « Tu souhaites peut-être rester seule à présent ? » De toute façon, il devait encore bosser sur quelques dossiers et pourquoi pas se plonger dans un bon manuscrit. C’était peut-être trop d’un coup pour elle, il n’en savait rien.



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() message posté Dim 7 Sep 2014 - 17:35 par Invité
« Je te l’ai déjà dit ; tu étais la plus forte uniquement car tu étais contrainte de l’être. Les autres ont toujours eu quelqu’un sur qui se reposer alors que tu ne pouvais compter que sur toi-même. Les choses peuvent changer désormais. » Il ne se méfie de rien. Je suis impressionnée par cette capacité. Il ne se méfie pas assez. De moi, de mon passé, du sien aussi et de ces femmes dont il me parlait il n’y a pas si longtemps. La confiance de James semble inébranlable. J’en doute de moins en moins également. Je pourrais me reposer sur lui, je voudrais qu’il me console de toutes mes déceptions. Mais ce que je veux par dessus tout, il ne le mentionne pas. Je voudrais faire tout ça pour lui également. Je veux être forte, et vivante, et le faire rire, le faire vivre, le retenir. Et ça, j’ignore si je saurais le faire aussi bien que lui. Cela fait tellement longtemps que je n’ai plus eu à m’en soucier, que j’ai tout fait pour ne pas m’en préoccuper. Ce sont des réflexes que j’avais si bien dissimulés qu’ils me paraissaient maintenant hors de portée. Ils ont été interdits dans ma mémoire, mes mots, mes gestes. J’apprécie les dernières attentions de James à mon égard, je souris légèrement lorsqu’il m’embrasse, saisie par une sorte de grâce qui me touche et qui me donne l’impression d’être à égalité parfaite avec lui. « Je ne reproche rien à personne. J’ai une sœur prête à tout me donner et je ne la laisse pas le faire. C’est mon problème, je ne me laisse pas me reposer, je repousse l’aide de ceux qui me la proposent. Je ne veux pas me nourrir de leur force. Je ne suis pas contrainte, c’est un choix que j’ai fait et qui me fatigue de plus en plus. C’est à moi de changer. »

Je ne suis pas la plus forte. Je ne suis pas seule non plus. Je ne l’ai jamais été. J’ai Kenzo. J’ai Sam. Je l’ai toujours eu et je lui fais du mal tous les jours. Je détruis, je déçois, je suis égoiste, usante, je ne suis pas capable de la laisser approcher. Complètement bornée. « Parce que je devrais pouvoir donner autant que je prends, pour une fois. » Je devrais lui donner plus, rien que maintenant, juste maintenant, lui dire beaucoup plus. Lui dire qu’il me faisait entrevoir une possibilité de bonheur, qui apparaît comme une bulle, flottante, légère, et qui me paraît encore inatteignable. « Tu souhaites peut-être rester seule à présent ? » Je passe une nouvelle fois une main distraite dans mes cheveux en détournant enfin le regard. Je m’y force car c’est plus fort que moi. Je devine que je dois m’en tenir là pour le moment, que ce qui vient de se passer, ce qu’on vient d’accomplir est déjà considérable. Et je tente de résister du mieux que je peux. C’est peut-être idiot mais je ne peux pas changer du tout au tout aussi rapidement. Je ne peux pas continuer à être contre lui, à me sentir dans ses bras car j’ai l’impression d’y trouver une réponse déjà toute faite. Je me laisse prendre au charme de James, à son intensité, je ne vois plus que ses yeux bleus, je ne vois plus que l’homme qui est en effet à mes côtés depuis de nombreux mois et j’ai alors l’impression d’être disposée à lui faire les plus folles des promesses. « Je ne sais plus. Peut-être que non, c’est ce qui m’inquiète. » Je lui adresse un sourire pour accompagner mes dires, les rendre plus légers, lui signifier que je ne fais pas marche arrière. Je viens poser mes lèvres une dernière fois contre les siennes, je ne sais pas combien de temps, je ne sais plus avec quelle intensité avant de le quitter pour aujourd’hui. Nos deux dernières rencontres s’étaient achevées sur mon départ. Je repars aujourd’hui avec tout autant d’interrogations, le cœur tout autant sollicité. Mais pour des raisons totalement différentes.
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