"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici ❝ Sometimes I start to wonder was it just a lie ❞ CALIAS. 2979874845 ❝ Sometimes I start to wonder was it just a lie ❞ CALIAS. 1973890357
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❝ Sometimes I start to wonder was it just a lie ❞ CALIAS.

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() message posté Sam 2 Aoû 2014 - 23:32 par Invité
❝ Sometimes I start to wonder was it just a lie ❞
Planté au milieu du trottoir, je feins d’être absorbé dans les multiples appli de mon portable pour éviter le regard des passants autour de moi. Ca doit bien faire vingt minutes que j’attends là, sans bouger, à chercher le moindre prétexte pour avoir l’air occupé. Trois semaines s’étaient écoulées depuis la soirée de franche rigolade avec Elias – ironie bonjour – sans qu’on s’adresse la parole à nouveau. J’avais voulu l’appeler, dans les jours qui avaient suivi. La première fois, j’avais raccroché de moi-même à la première tonalité. La seconde tentative avait abouti à une visite de son répondeur. C’était plus simple de me dire que j’avais essayé, ça m’aidait à me déculpabiliser. Mais si je voulais être tout-à-fait honnête avec moi-même, si j’avais voulu avoir cette conversation avec lui plus tôt, je l’aurais eu, quitte à employer un traceur GPS ou je ne sais quoi. Et puis ça n’était pas faute d’y avoir été poussé. Selena s’était fait un devoir de me pousser à renouer les liens avec Elias, puisque ma charmante petite sœur avait entrepris manifestement de faire de la famille Ioannis-Hanwell sa deuxième famille. Quelle ironie, elle n’avait jamais été aussi proche de Lyla et de facto d’Elias que depuis que je ne leur adressais plus la parole. A croire qu’il n’y avait pas assez de place pour deux Hyland chez les Ioannis-Hanwell. Moi, jaloux ? Des clous oui. « C’est ridicule, vous êtes trop vieux pour ce genre de conneries, ce sont les gamins de douze ans qui se prennent la tête pour rien comme ça ». Parce que oui, pour elle, c’était forcément des broutilles. Selena s’improvisait médiatrice d’un conflit qui ne la regardait pas et dont elle ignorait tout — enfin du moins j’espérais. 19h53. Je lève les yeux sur la porte close de l’immeuble, pince les lèvres. Dans un soupir, je tire la lourde porte et m’engouffre dans le hall. Ma fierté va en prendre un coup, mais ce sera toujours mieux que de perdre Elias à tout jamais. Je n’ai jamais été particulièrement mal entouré, mais Elias est le premier ami définitivement adulte à être entré « dans ma vie » – a fortiori en si peu de temps. Jusqu’à l’autre soir j’avais toujours vu ça du côté positif, mais ce jour-là j’avais expérimenté le côté « trop » mature d’Elias et ça m’avait énervé sans que je sache pourquoi. Et comme j’ignore tout de ce qui se trame entre lui et Selena — le simple fait de m’être moi-même envoyé en l’air avec Thalia, la Thalia d’Elias, n’est pas pour me rendre moins parano que je ne le suis déjà —, je préfère savoir à quoi m’attendre. Je ne compte pas sur une réconciliation avec Elias – à moins que j’aille brûler un cierge dans la première église venue – mais ça me permettrait à l’avenir de me dire que j’ai fait une bonne action après mes conneries à répétition de la dernière fois. Je continue à ressasser toutes mes pensées en montant les escaliers. Je finis par arriver devant la porte, où j’inspire un grand coup avant de sonner. Une fois, deux fois. Je fronce les sourcils, toque une fois. N’ayant toujours pas de réponse, je clenche la porte à tout hasard, laquelle s’ouvre en silence. Je me mords la lèvre et avance d’un pas mal assuré dans l’entrée. « Il y a quelqu’un ? Eli ? ». Je vais me faire jeter, je le sens bien. Pour le peu qu’il croit que je viens voir Thalia et mon cadavre finit directement dans la benne à ordure de la rue voisine. Quel con, j’aurais du appeler, me contenter d’un pauvre coup de fil et basta.
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() message posté Dim 3 Aoû 2014 - 17:00 par Invité
❝ Sometimes I start to wonder was it just a lie ❞
« Je peux le garder Eli, c'est bon. On va se mater un film avec Seli, c'est pas Noam qui risque de nous déranger vu le plan de la soirée. Sort! » Je fronce les sourcils. Lyla tient absolument à me voir sortir, m'amuser, faire de nouvelles rencontres plutôt que de passer la soirée à l'appartement à m'occuper de Noam. Et bien non mademoiselle. Je n'ai en rien besoin de cela ce soir - ou aucun autre soir pour être honnête, j'ai voulu ce petit prince, je l'assume. Je ne doute pas que les filles seraient heureuse d'avoir leur petit jouet vivant pour la soirée mais c'est hors de question. Je reprends le petit de ses bras et lui adresse un large sourire, mi sincère, mi exaspéré. « C'est mon fils et aussi reconnaissant que je puisse l'être que tu m'aides, c'est l'heure du bain et ensuite on se fait une soirée entre mecs! » Je vois sa mine renfrognée et je l'ignore en me dirigeant vers la salle de bain. « Dommage on avait une excuse pour rester à la maison. Tu n'iras pas te plaindre si Selena et moi sortons draguer ce soir. » Je grimace. Bien essayé, mais elle ne m'aura pas si facilement. « Amusez-vous bien. » Je n'ai rien à dire, ni sur une ni sur l'autre d'ailleurs. L'idée qu'elles se trémoussent en boite avec des dizaines de gars qui bavent sur elle, voir les mains sur elles, ne m'enchantent guère mais si Lyla s'attend à me voir l'admettre, elle se trompe. Mademoiselle Hyland a au moins le mérite de faire taire ma soeur sur un point : je n'entends plus parler de sa foutue théorie sur Romeo et moi, théorie sortie de nul part. Il n'y en a plus que pour la blondinette, qui est nettement plus dans mes cordes que mon collègue musclé. Elle me soûle toujours, mais l'idée est moins absurde. Il a beau n'être que 19h00, je me plonge tel un papy dans le bain avec Noam, profitant de ce moment pour ne penser à rien d'autre qu'à la bataille de petits canards qui se joue sous mes yeux. A 19h30, je suis en pantalon de training qui fait office de pyjama et torse nu - j'ai beau tenter de l'éviter un maximum, si je dois croiser Selena, autant que mes atouts soient en valeur. Je commence à essuyer Noam et l'habiller quand le bruit de la porte d'entrer me parviens, suivi de mon nom. « Ouai, entre, j'arrive. » Je n'ai pas prêté attention à la voix de mon " invité ", il m’appelle Eli et est entré sans que je ne lui ouvre, ça ne peut pas être n'importe qui. Eli. Je sers les dents, associant enfin une image au son qui m'est parvenu. « Tu veux voir papa se battre ce soir mon ange? » Je murmure tout en la chatouillant, ce qui le fait rire aux éclats et me permet de rester calme et de bonne humeur moi aussi. Je prends mon temps pour enfiler son pyjama et fini par me rendre au salon par désespoir de cause. Je ne peux définitivement pas passer la soirée à la salle de bain à attendre que Caleb se lasse d'attendre. Je pose le petit par terre dés que j'arrive dans le loft et le fixe gambader et se diriger vers Hyland sans pour autant croiser le regard de ce dernier. Il a grandit beaucoup trop vite, c'en est déprimant. « Je te sers quelque chose à boire? » Je demande, dans l'indifférence la plus complète et le regard toujours braqué sur mon fils. Au diable la politesse et les bonjours. Je me retiens de préciser que mon bar est vide niveau alcool et me dirige vers la cuisine sans attendre de réponse pour me servir un coca à moi-même. Avec un peu de chance, J'obtiendrai un non merci, au revoir.
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() message posté Dim 3 Aoû 2014 - 18:29 par Invité
❝ Sometimes I start to wonder was it just a lie ❞
« Ouais, entre, j'arrive. » J’arque un sourcil, étonné. Je m’attendais à pleins de choses, mais pas à ça. Je dois avoir trop le sens du dramatique sans doute. Mais très sincèrement je m’attendais plutôt à un post dans la rubrique fait-divers qu’à une invitation charmante à entrer. « Je te sers quelque chose à boire? » Elias surgit d’un couloir avec son fils, qui se met à gambader vers moi. Je pince les lèvres. Provocation délibérée ? ou simple politesse ? J’essaye de me convaincre que c’est un hasard de la conversation. Je décide néanmoins de faire profil bas, et de toute façon je n’envisage pas de me souler ce soir précisément.  « Non merci ». Je m’accroupis en souriant à l’intention de Noam.  « Salut mon pote, comment ça va ? ». Je lui tends la main et joue avec sa menotte l’espace d’une minute. Elias a déjà émigré dans la cuisine sans attendre après moi. Un peu déconcerté, je reste à jouer avec Noam le temps qu’Elias se décide à revenir, un coca à la main. Je ne sais pas vraiment quoi dire, ma belle assurance responsable s’est envolée dès que j’ai franchis la porte de l’immeuble. Il continue d’éviter obstinément mon regard mais je fais semblant de ne pas le remarquer. Je suis venu pour m’excuser pas pour alimenter les scandales entre lui et moi. Sauf que c’est plus simple à dire — ou penser — qu’à faire. J’ai l’impression que tout ce que je pourrais dire ou faire va se retourner contre moi, ce que je ne veux pas. J’ai envie de retrouver mon copain et pas de me fritter avec lui encore une fois. Une part de moi se dit qu’il va me sortir un « OK, merci au revoir ». Mais comme je me suis déjà trompé sur sa première réaction, qui sait ?  « Eli, je suis désolé d’avoir merdé l’autre jour ». La bombe est lâchée, advienne que pourra. J’observe Noam gazouiller joyeusement, complètement indifférent à une quelconque tension dans le monde des adultes. Si seulement je pouvais être transporté à cet âge là. C’était la bonne époque, tout nous passait par-dessus et tout le monde nous excusait, même quand on vomissait sur quelqu’un qu’on n’appréciait pas forcément. Je n’ai pas vomi sur Elias mais j’ai l’impression que pour lui c’est tout comme.  «  Je n’aurais pas du te parler de Thalia, je sais que ça me tuerait qu’on fasse la même chose avec moi et Selena ». Je n’ai pas pu m’en empêcher. C’est mesquin et complètement débile, mais mon côté impulsif est sorti tellement vite que je n’ai même pas eu le temps de réfléchir que les mots sont déjà sortis. Je ne sais pas s’il y a quoi que ce soit entre Selena et lui, mais je préfère le dire quand même, juste au cas-où. Bien que ça ne soit pas moi qui puisse vraiment infléchir la volonté ni de l’un ni de l’autre. « Je comprendrais que tu veuilles plus jamais m’adresser la parole, mais ce serait pas mieux si on faisait la paix ? Je ne me souviens pratiquement même plus de ce qui a été dit, on pourrait tout oublier ». Je déteste le ton suppliant que prend ma voix. Je veux qu’il me pardonne certes mais je n’ai pas non plus envie qu’il ait l’impression que je mendie son attention. Ce que, clairement, je suis en train de faire. « Si ça continue, je vais me tirer une balle, tu n’imagines même pas la vie que me fait Selena pour qu’on se réconcilie. Tu veux pas que je me suicide hein ? ». Pitié, tu fais pitié mec. Remballe ton baratin et tes blagues vaseuses et rentre chez toi bon sang. Je fixe Noam en silence. Le seul point positif, c’est qu’il ne risque pas de me taper devant lui. Enfin, j’espère sincèrement.
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() message posté Lun 4 Aoû 2014 - 20:42 par Invité
❝ Sometimes I start to wonder was it just a lie ❞
Caleb refuse et je souris au frigo qui, je le sais, partage ma joie. Il n'en a pas pour longtemps, ça me rassure. Je me tourne pour le regarder jouer avec Noam un petit pansement au cœur. Profite bien de sa présence mon chéri, il ne repassera pas la porte de si tôt. A moins qu'il ne soit invité par Thalia. Et c'est reparti. Je m'interdis d'aller au bout de ma pensée pour ne pas m'énerver à nouveau. « Eli, je suis désolé d’avoir merdé l’autre jour » Je lève enfin les yeux vers lui, surpris, un regard glacial planté dans le sien. Surpris qu'il réalise sa connerie, même si ça ne va pas soudainement lui accorder une médaille et effacé chacun des mots qu'il a pu prononcer ce soir là. Je pince les lèvres, bras croisés et ne répond pas : qu'il continue à s'écraser ou qu'il se barre, ça m'est égal. Je n'ai jamais été le genre de personne à apprécier voir les autres en difficulté et je m'en veux pour ce sentiment mais c'est plus fort que moi. Il a touché une corde sensible, sans doute la plus importante chez moi, la famille. Qu'il compare Lyla et Selena me fait doucement sourire et je ne réfléchis pas plus qu'un quart de seconde pour lui répondre le plus sérieusement possible. Ça me tuerait qu'on fasse la même chose avec Selena. Ses mots résonnent dans ma tête et je souris intérieurement, impassible d'apparence. « Considère toi comme mort. » Je ne bouge pas d'un millimètre. Je veux qu'il y croit dur comme fer, qu'il sente la trahison lui traverser la peau et l'étouffer. Qu'il aie envie de me démolir sur place. L'idée de sa petite sœur dans mes bras - qui n'est soit-dit en passant pas dérangeante - peut s'imprégner dans son esprit. La différence est qu'il finira par laisser cette "haine" s'envoler car rien n'a eut lieu. « Je n'aurais pas du te parler de Thalia... Je ne voudrais pas qu'on fasse ça à Selena... Tu regrettes quoi au juste? De l'avoir fait ou juste de l'avoir précisé? » Non il s'en moque de l'avoir fait, alors que lui même ne l'accepterait pas dans l'autre sens. « Ne réponds même pas. T'étais peut-être pas en état de m'entendre mais je le répète : je ne veux rien savoir, je ne veux plus t'entendre prononcé son prénom. C'est votre affaire, pas la mienne. » Autrement dit, non je ne m'interposerais pas. Ils n'ont en rien ma bénédiction mais je vais laisser Thalia faire ses erreurs et se relever d'elle même, m'énerver ne ferait que la pousser un peu plus vite dans les bras d'Hyland, il est hors de question que j'aide sa cause. « Qu'on fasse la paix? Et on s'échange nos pokémons ensuite dans la cour de récré? » Je n'ai pas entendu cette expression depuis une éternité et j'avoue qu'elle me fait sourire. J'ai passé l'âge de faire la paix avec les gens, j'évite d'arriver en guerre avec eux à présent, quand cela est possible. « Il est là le problème Caleb. Tu ne te souviens pas de ce qui a été dit... C'est tellement facile de passer outre. Je peux te répéter chaque syllabe prononcée. » Elles sont encore là, coincée au travers de ma gorge. Sans le vouloir, je me suis approché de lui, un regard accusateur. Je ne le réalise que lorsque Noam, entre nous deux, se jette sur mes jambes pour s'y accrocher. Ce n'est même pas la haine, je me sens juste humilié et trahi, malgré sa belle théorie selon laquelle rien n'était planifié. « Oh, c'est pour ça que t'es là... Selena veut qu'on se réconcilie... Qu'est ce qu'on ne ferait pas pour sa petite sœur hein? » Je lève les mains d'un air interrogatif. Qu'il me le dise! J'ai des envies de meurtre pour elle, là tout de suite. Pour elle, pour moi, je n'en sais rien et honnêtement trouver la source précise de mon énervement n'arrangerait rien la situation. « Tu ferais bien de partir. Je doute que tu aies envie de traîner avec le grand Elias, ennuyeux, parfait, moralisateur, et tout autre adjectif que tu as pu me trouver. Merci pour ça, au passage. » Ce n'est que défaut dans sa bouche mais je ne revendique aucun de ses traits de caractère, en dehors de la perfection que je ne touche même pas du bout des doigts.
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() message posté Lun 4 Aoû 2014 - 22:48 par Invité
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« Considère toi comme mort.» J’aurais voulu trouver un truc à dire. Un truc à répondre, un truc bien senti. Mais je suis incapable de trouver un truc intelligent, blessant, spirituel. La répartie me fait défaut. J’ai envie de croire qu’il bluffe. Qu’il n’a pas touché à Selena. J’ai envie, désespérément envie d’y croire. J’essaye de lire dans ses yeux mais la seule chose que j’arrive à déchiffrer c’est de la colère et de la rancune. « Ca veut dire quoi ça ? Tu crois pas que je vais croire ça quand même, tu me prends vraiment pour un con ». Mensonge. J’ai envie de croire qu’il ne s’est rien passé mais ça ne m’aide pas. Ce con se fait un malin plaisir de retourner la situation moi/Thalia en Elias/Selena rien que pour m’énerver. Et le pire c’est que ça fonctionne beaucoup, beaucoup trop bien.« Je n'aurais pas du te parler de Thalia... Je ne voudrais pas qu'on fasse ça à Selena... Tu regrettes quoi au juste? De l'avoir fait ou juste de l'avoir précisé? Ne réponds même pas. T'étais peut-être pas en état de m'entendre mais je le répète : je ne veux rien savoir, je ne veux plus t'entendre prononcer son prénom. C'est votre affaire, pas la mienne. »Bien entendu, c’est tellement plus simple de faire l’autruche. Tellement plus simple de faire celui qui ne sait pas, qui ne veut pas en entendre parler. Ca lui donne le beau rôle, bien sûr. « Il faudrait que tu arrêtes les drama, tes sœurs ont le droit de vivre ! C’est pas parce que tu vas imposer ton opinion sur tout ce qu’elles font que ça va faire de toi un meilleur mec. Arrête de vouloir tout contrôler bordel, tu ne peux pas enfermer ceux que tu aimes dans une vitrine ». Je ne sais même pas d’où ça vient, tout ce que je dis. Mais j’imagine que c’est un nouvel angle de vue sur la situation. Moi qui m’étais promis de ne pas faire de scandale, c’est mal parti. Il a réussi à me faire sortir de mes gonds sans que je sache bien pourquoi. « Qu'on fasse la paix? Et on s'échange nos pokémons ensuite dans la cour de récré? » « Je suis venu pour faire la paix ouais, pour la plupart des gens ce serait une putain de preuve de maturité PAS LE CONTRAIRE » Son ton condescendant suffit à me foutre les nerfs à vif. J’ai cru que ça pouvait s’arranger. Mais visiblement, il n’y a que dans mon monde à moi que c’est possible. La situation est tellement ridicule. Il a beau prétendre s’être trompé sur mon compte depuis la dernière fois, je me suis moi aussi planté sur lui. Je pensais qu’il était mature. Je pensais qu’il était au-dessus de ça. « Tu ferais bien de partir. Je doute que tu aies envie de traîner avec le grand Elias, ennuyeux, parfait, moralisateur, et tout autre adjectif que tu as pu me trouver. Merci pour ça, au passage. » Je me mets à rire sans bien comprendre pourquoi. La situation n’est pas drôle, bien au contraire. « Tu t’attendais à quoi ? A ce que je t’accueille à bras ouverts ? Je suis comme tout le monde, j’ai des hauts et j’ai des bas. J’ai des moments où j’ai envie qu’on me materne et d’autres où j’ai envie de buter ceux qu’ils le font. CA ARRIVE MEME CHEZ LES GENS NORMAUX » J’ai haussé le ton bien plus que je ne me serais autorisé à le faire. Mais voilà le problème. Je suis incapable de me contrôler en ce moment. Incapable de me canaliser. Est-ce que je mérite qu’on me traite de cette façon ? « Qu’est-ce qui te fait croire que tu connais tout de la situation ? Qu’est-ce qui te fait croire QUE TU AS LE PUTAIN DE CONTROLE ABSOLU sur tout et tout le monde ? ». Adieu les bonnes résolutions. Exit le gentil Caleb venu en toute bonne foi pour s’aplatir. Je suis littéralement à bout de nerfs. « Oui j’ai couché avec Thalia, et oui ça te fait mal de l’entendre, mais putain tu ne comprends que dalle, QUE DALLE ». Ma respiration s’est brutalement accélérée, le sang bat contre mes tempes. Je sers les poings de rage. Il ne comprend rien, il ne comprend rien, il ne comprend rien. Je ne comprends rien. Je ne comprends pas pourquoi j’ai couché avec elle alors qu’elle ne m’attire pas plus que ça. Ca m’est arrivé une ou deux fois de coucher avec des filles qui ne me plaisaient pas, mais c’était souvent après des soirées trop arrosées. Comment lui expliquer ça, lui qui est tellement convaincu que j’ai fait ça pour l’atteindre, lui ? « J’ai couché avec elle parce qu’elle ressemble à la personne dont j’ai vraiment envie. J’ai mis du temps à le comprendre, je ne sais pas encore si je l’accepte ou pas. J’ai couché avec elle parce que c'est un sosie, un putain de sosie, et que jamais j’aurais cru avoir envie de la version de base. J’aurais jamais cru ressentir quoi que ce soit pour cette putain de version de base ! J’ai couché avec elle parce qu’elle TE ressemble Elias, parce qu’elle te ressemble. C'était pas Thalia que je voulais cette nuit-là, c'était toi, C'ETAIT TOI QUE JE VOULAIS AVEC MOI ». Grand silence. Je tremble littéralement de rage. Il m’a poussé à bout. Maintenant que j’ai tout balancé, la situation apparaît beaucoup plus claire et mon cœur se serre. Voilà donc tout ce que j’avais sur le cœur et que je n’arrivais pas à comprendre. Voilà donc ce qui m’avait poussé dans les bras de baby Hanwell². Mettre enfin le doigt sur le pourquoi du comment allait sûrement me soulager mais pour le moment je n’arrivais pas à y penser clairement tellement j’étais fou de rage. Ca faisait mal de voir les choses en face. Je croise le regard mi-terrorisé mi-choqué de Noam. Comme s’il pouvait comprendre quoi que ce soit à la situation. Mes révélations soudaines ont jeté du plomb sur l’appartement. « Oui j’ai merdé. Mais ça te donnait pas le droit de me juger sans connaitre toute l’histoire. Maintenant démerde-toi avec ça, fais-en ce que tu veux puisqu’apparemment tu sais gérer toutes les situations mieux que les autres ».
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() message posté Mer 6 Aoû 2014 - 20:46 par Invité
❝ Sometimes I start to wonder was it just a lie ❞
Voir sa tête se métamorphosé et douté me donne le sourire même si je le garde pour moi. Ça gâcherait ce moment. « Ca veut dire quoi ça ? Tu crois pas que je vais croire ça quand même, tu me prends vraiment pour un con » Je lève les épaules, l'air de dire " t'en est vraiment sur? ". En quoi est-ce si incroyable? J'ai repoussé Selena à l'instant même ou j'ai estimé que nous devenions trop proche par respect pour lui. Mais j'aurais tout aussi bien pu continuer et personne ne sait ou nous en serions aujourd’hui si ça avait été le cas. « En quoi c'est si incroyable Cal' ? » Ça a été si facile pour lui de craquer pour Thalia, quelques semaines tout au plus, en quoi c'est différent pour moi? Si l'on exclu le fait que chercher l'amour - ou tout du moins à m'envoyer en l'air - n'est pas une priorité dans ma vie. Ce n'est plus le cas. « Il faudrait que tu arrêtes les drama, tes sœurs ont le droit de vivre ! C’est pas parce que tu vas imposer ton opinion sur tout ce qu’elles font que ça va faire de toi un meilleur mec. Arrête de vouloir tout contrôler bordel, tu ne peux pas enfermer ceux que tu aimes dans une vitrine »  Si Noam n'était pas là, mon poing serait définitivement écraser dans sa gueule, sans la moindre seconde pensée. Qu'il juge mon comportement avec lui si ça le chante. « Parce que les empêcher de faire une connerie MONUMENTALE c'est les empêcher de vivre?  Essayer de les protéger un maximum, c'est les empêcher de vivre? Tu parles comme si elles étaient séquestrées mais elles font ce qu'elles veulent. C'est les filles qui ont décidés de vivre avec moi plutôt qu'avec les parents, c'est elles qui ont voulu CA. Arrête de les défendre ou de juger ma manière d'agir avec elles, ça ne te regarde pas. Tu ne nous connais pas. Ni elles, ni moi. » Il ne connait rien aux Ioannis, j'en ai rien à faire de la manière dont il gère sa famille, de leur éducation mais qu'il ne vienne surtout pas s'attaquer à la notre. Le fait qu'il continue d'insister à chacune de ses phrases sur le fait que je cherche à protéger tout le monde mais surtout sur ma supériorité commence sérieusement à m'énerver. « Qu’est-ce qui te fait croire que tu connais tout de la situation ? Qu’est-ce qui te fait croire QUE TU AS LE PUTAIN DE CONTROLE ABSOLU sur tout et tout le monde ? »[/b] Mes mains tremblent d'énervement et je les plonge dans les poches de mon jeans pour ne rien laisser paraître. « Je cherche pas à avoir le contrôle de qui que ce soit, arrête avec ça putin! Arrête! Tu me reproches de trop me pré-occuper des gens? Désolé je ne suis pas un héro de série télévisée qui peut éteindre son humanité sur commande. JE NE PEUX PAS. » Il en a eut la preuve. Je souhaitais le voir s'écrouler dans une ruelle, finir aux urgences avec un lavage d'estomac et le regard assassin de ses parents posés sur lui quand il ouvrirait les yeux. Au lieu de ça, je l'ai aidé, c'était plus fort que moi. « Oui j’ai couché avec Thalia, et oui ça te fait mal de l’entendre, mais putain tu ne comprends que dalle, QUE DALLE » « Pardon! Pardon d'être un être supérieur à tout le monde qui ne comprend rien à rien! » Il commence sa tirade sur Thalia et je sens les battements de mon cœur s’accélérer à mesure qu'il confirme s'être servi d'elle. Un an et demi c'est trop petit pour avoir une mémoire n'est-ce-pas? Si je le démonte sur place, Noam n'en aura jamais le moindre souvenir. « ... J’ai couché avec elle parce qu’elle TE ressemble Elias, parce qu’elle te ressemble. C'était pas Thalia que je voulais cette nuit-là, c'était toi, C'ETAIT TOI QUE JE VOULAIS AVEC MOI » Sa conclusion me donne le vertige. J'ai soudainement l'impression de perdre pieds, d'être aspiré dans un tourbillon invisible dont je ne pourrai jamais sortir. L'air a beaucoup de mal à entrer dans mes poumons, mon cœur s’accélère un peu plus, je suffoque. J'essaye de remettre mes idées en place, de trouver un sens à ses mots, mais tout se percute dans ma tête sans avoir le moindre lien. C'est les plénitudes de Noam qui me ramène sur terre, qui m'autorise à lâcher le regard de Caleb pour l'observer lui. Un répit, une chance de respirer. « Baisse d'un ton, tu vas nous le faire pleurer. » Ma voix est à peine audible, tremblante et je ramasse tant bien que mal mon fils par terre pour le prendre dans mes bras. « Je... c'est l'heure. J'vais le mettre au lit. Ne bouge pas. » Je ne veux pas lui donner un nouvel ordre mais je ne veux pas qu'il pense que je cours me cacher dans la chambre du petit en priant pour qu'il quitte les lieux. La première partie est pourtant vraie, j'ai besoin d'une pause, d'être seul, de récupérer le contrôle. Je fini par lui tourner le dos et entre dans la chambre de Noam que j'embrasse sur le front en retenant mes larmes. Quand est-ce que j'ai foiré à ce point? Pour le priver d'une mère, le priver à moitié de ma présence à cause de travail et le foutre dans une famille unie mais déséquilibrée à souhait. Je m'appuie sur le berceaux en regardant quelques secondes le rond musical de peluches qui tournent pour l'endormir. J'essaye de réfléchir à quoi dire, quoi faire mais je parviens à peine à comprendre ses paroles. J'ai l'impression d'avoir subit un lavage de cerveau, d'être complètement vide. Prenant une bonne inspiration, je me décide à sortir de la chambre, les idées toujours aussi en vrac. J'aimerais presque qu'il ne m'aie pas écouté, qu'il soit parti mais il n'a pas bougé d'un centimètre. J'avance au ralenti, j'essaye de détaillé son visage mais je suis incapable de comprendre ce que je ressens, là tout de suite, alors comment je pourrais le comprendre lui?3 mètres. 2 mètres.  Un. Je m'arrête, comme si je devais garder une distance de sécurité entre nous. Pas par crainte, pas dans le sens ou on le pense en tout cas. « Caleb, je... » Ne sais pas quoi dire ou faire? Je ne réfléchis pas. Plus. J'avance d'un pas et réduit à néant ma mesure de sécurité pour rejoindre ses lèvres en posant mes mains sur ses joues. Mon coeur bat la chamade, je ne sais pas combien de temps je mets à revenir à moi, à trouver la force pour m'éloigner. Mais quand je le fais, je recule de deux grands pas et j'enfui mon visage dans mes mains pour ne pas avoir à le regarder. Pauvre con. Il a fallut que je fasse un pas. Que j'arrête de réfléchir aux conséquences l'espace de dix secondes pour tout ruiner. « Désolé. » Je balaye la pièce du regard pour ne pas avoir à le poser sur lui. Je crois que je le déteste encore plus qu'il n'y a dix minutes. « Tu t'es servi d'elle... Peut-être pas volontairement mais... » J'arrête de parler et serre la mâchoire la gorge nouée, plongeant mon visage une nouvelle fois dans mes mains en secouant la tête. C'est absurde, cette histoire n'est pas croyable. Il est hors de question que je verse une seule larme, même si je peux à peine le voir à travers le nuage devant mes yeux. Tant mieux, je ne veux pas le voir. « J'ai embrassé Selena. » Je l'observe enfin et attend, déglutissant péniblement. Je ne suis pas désolé de l'avoir fait, je ne pense pas l'être en tout cas. Je ne l'étais pas avant d'en faire de même avec lui, avant de compliquer un peu plus ce bordel. Si au moins j'avais pu lui dire d'aller se faire foutre, si je pouvais juste lui en vouloir et détester ça.
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() message posté Mer 6 Aoû 2014 - 22:34 par Invité
❝ Sometimes I start to wonder was it just a lie ❞
Le soin avec lequel Elias évite mon regard me serre le cœur. Jamais je n’aurais du dire quoi que ce soit. Jamais je n’aurais du le placer dans cette position. Si seulement j’avais su la fermer, si seulement j’avais su garder mes pensées débiles pour moi. Mais il a fallu que je l’ouvre, encore. A croire que je ne suis bon qu’à ça. Noam se met à chouiner et je réintègre le fait que je suis chez lui, que j’ai débarqué à l’improviste pour m’excuser et qu’à la place de lui ai balancé des fantasmes débiles qui me paraissent grotesques même à moi. Après les éclats de voix, le silence est encore plus pesant et terrifiant. Je ne sais même pas ce que j’attends. Je ne sais pas ce que je suis en droit d’attendre. C’est ridicule. «  Je... c'est l'heure. J'vais le mettre au lit. Ne bouge pas. » Ses trois derniers mots me font sursauter. Seule une fraction de temps s’est écoulée entre mes révélations fumeuses et sa réponse. Mais j’aurais parié contre la terre entière qu’il me dirait de foutre le camp et de ne plus jamais l’approcher ni lui ni ses sœurs. Stupéfait, je le regarde tourner les talons, son fils dans les bras. Je reste là, les bras ballants, cherchant un sens à ce que je viens de dire, à toutes ces stupidités que je viens de sortir sans jamais y avoir songé auparavant. J’envisage la possibilité de partir. Tourner les talons, claquer la porte, et ne plus jamais évoquer ce sujet avec lui, voire même ne plus jamais lui parler tout court. Ce serait simple. Confortable. Rassurant. Tout l’opposé de la situation actuelle. Elias ressort de la chambre en refermant la porte derrière lui. Mon regard glisse sur lui et se réfugie sur le sol, là où je ne peux pas croiser le sien. Visiblement c’est la bonne tactique à adopter. Esquiver. J’essaye de maîtriser ma respiration et parviens presque à lui rendre un semblant de normalité.  « Caleb, je... ». Sa voix est rauque, comme s’il était complètement bouleversé. A moins qu’il ne soit complètement dégoûté, en colère. Peut-être n’a-t-il saisi que la partie où je disais que j’avais couché avec Thalia par erreur. Ce serait sans doute mieux, peut-être. Pour tout le monde. Pour moi, pour lui. Mais le ton de sa voix m’indique le contraire.  Je voudrais pouvoir le rassurer et lui dire qu’il n’a rien à faire, rien à dire. Parce que c’est moi qui ait déconné et pas l’inverse. Encore, toujours. Mais je n’ai même pas le temps d’articuler un son — si tant est que je le puisse, tellement ma gorge est nouée. Mes efforts cardiaques volent en éclats en une seconde. Une seconde. C’est le temps qu’il faut à la situation pour passer de « bizarrement gênante » à « complètement weird ». C’est le temps qu’il faut à Elias pour s’approcher, redresser mon visage, et m’embrasser. Mon rythme cardiaque rate littéralement un battement, comme si j’avais perdu le fil d’une seconde de mon existence. Un micro-black-out. Je reste complètement incrédule, incapable de faire autre chose que de cligner des yeux. Avant même que j’ai intégré la chose, Elias s’écarte comme si un choc électrique lui avait été provoqué — et sans mentir, j’aurais été moins tétanisé s’il s’était agi d’un choc électrique, sur moi y compris. Elias s’est déjà réfugié loin de moi, comme s’il craignait que je l’embrasse à mon tour. Comme s’il craignait que je puisse avoir ressenti quelque chose. Alors que c’est bien le cas. On n’a pas l’impression de perdre pieds complètement et de faire le grand saut quand on embrasse rapidement quelqu’un pour qui on éprouve rien. Arrête, tu ne ressens rien, rien pour lui. Tu n’es pas gay, il n’est pas gay. Arrête, arrête, arrête. « Eli… » Je ne sais même pas quoi dire. Comme lui, je suis perdu dans la situation. Ca me dépasse. Mes sentiments, mes peurs, mes faiblesses me dépassent. « Désolé. » Désolé. Il est désolé. De quoi ? De quoi au juste est-il désolé ? De m’avoir laissé croire que j’avais une chance – ce qui bien évidemment n’n’a pas le cas ? De m’avoir embrassé ? Rien ne l’y poussait. Rien. Ni moi, ni personne. Un espoir insensé commence à poindre en moi, que je refoule de toutes mes forces. Arrête, tu ne ressens rien, rien pour lui. Tu n’es pas gay, il n’est pas gay. Arrête, arrête, arrête, tu ne ressens rien, rien pour lui. Tu n’es pas gay, il n’est pas gay. Tu n’es pas gay, il n’est pas gay. Tu n’es pas gay. Il n’est pas gay. Il n’est pas gay. Il n’est pas gay. Je lève les yeux sur lui au moment où il détourne les siens. Il regrette. Et je regrette aussi. « Tu t'es servi d'elle... Peut-être pas volontairement mais... » Sa phrase me fait l’effet d’une gifle. Jamais je n’ai admis m’être servi d’elle. Parce que jamais je n’ai considéré la chose comme telle. « Je n’ai pas… Je ne me suis pas servi d’elle… J’ai fait une erreur. Jamais je… jamais je n’avais envisagé les choses comme… ça ». J’ai une boule dans la gorge, qui étouffe ma voix et la déforme complètement. « J'ai embrassé Selena. » Sa révélation glisse sur moi sans que je ne l’intègre vraiment. Je mets plusieurs secondes à me la répéter avant d’en comprendre le sens. Il a embrassé Selena. Ma Selena. J’ai du mal à y croire. Premièrement parce que d’ordinaire, quand Selena se dégote un nouveau copain, la Terre entière est au courant en moins de vingt-huit minutes transports compris. Deuxièmement parce qu’une partie de moi se borne à penser qu’il ne dit ça que pour me blesser. Je pourrais lui dire que son attitude ici et maintenant suffit à me heurter mais je n’en fais rien. Je me contente de faire un pas, puis deux. En un dixième de seconde, je suis proche de lui, si proche que si j’en laissais le temps, je sentirais sa respiration contre ma peau. J’effleure simplement ses lèvres, furtivement, provoquant une nouvelle onde de choc dans ma poitrine, puis je me dégage vivement en faisant un grand pas en arrière. « J’imagine que tout s’arrête là. Je peux pas te demander de me faire confiance et tu peux pas me le demander non plus ». Je tourne les talons. Combien de temps s’est écoulé entre le moment où je suis arrivé et cet instant précis ? Tout a basculé en l’espace d’un instant, comme souvent avec Elias depuis quelques temps. Je m’apprête à saisir la poignée de la porte, mais mes doigts hésitent une fraction de seconde. Mon esprit est rempli de pensées qui s’entrechoquent, de sentiments, d’humeurs divers. Une part de moi hurle dans ma tête dans l’espoir qu’il me rattrape, tandis que l’autre me dit de courir loin de tout ça. Loin de lui.
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() message posté Jeu 7 Aoû 2014 - 13:22 par Invité
❝ Sometimes I start to wonder was it just a lie ❞
J'ai mal au ventre au point d'en avoir la nausée. Moi qui pensait que notre relation ne pouvait pas être plus chaotique, qui pensait que nous avions atteint un point de non retour. Au final ce n'était peut-être pas encore tout à fait le cas. Ça l'est maintenant. Il ne pourra jamais revenir sur ses paroles, moi sur ma réaction. Sors un peu plus Elias, tu n'as pas de vie sociale, tu ne rencontres personne. Peut-être bien que Lyla a raison depuis le début. Je commence à me sentir tellement seul que je me perds dans ce que je peux ressentir pour mon propre entourage, je suis complètement paumé. Roméo. Selena. Maintenant Caleb. Je déglutis à l'idée d'avoir embrassé deux mecs pour une fille au cours de ces derniers mois. Qu'est ce qui ne tourne pas rond chez moi? Je suis hétéro. Je n'en ai jamais douté et ça ne va pas commencé. Dire que j'ai fuis New York et Shalimar pour rendre ma vie plus simple. Foutaise. En dehors des meurtres qui tournaient autour d'elle, de nous, de mon mensonge constant sur ma carrière, notre histoire était assez simple. « Eli… » Je serre les poings en l'entendant prononcé mon prénom, mon estomac faire un tour sur lui même. J'ai enclenché une machine à laver là dedans, mon cœur joue à la minuterie, plutôt un retardateur vu comment il s'emballe. « Je n’ai pas… Je ne me suis pas servi d’elle… J’ai fait une erreur. Jamais je… jamais je n’avais envisagé les choses comme… ça » On est au moins deux. Je secoue la tête une nouvelle fois mais rien ne va se remettre en place, rien ne va revenir à la normale par miracle. Je lui en veux tellement pour Thalia, d'autant plus maintenant que j'ai la confirmation qu'il se moque d'elle d'une certaine façon. Je suis pourtant bien trop secoué pour le lui faire savoir, pour lever le ton à nouveau et déverser toute ma frustration sur lui. En simple réponse, je lui parle de sa sœur. Mes mains s'accrochent au meuble de cuisine sur lequel je suis appuyé comme à une bouée de sauvetage. Je rêve de reculer au fur et à mesure qu'il avance vers mois mais je suis coincé. Si ce n'était pas du marbre, mes ongles seraient à présent encrés à l'intérieur du meuble sans aucun doute. Je m'interdis de bouger d'un millimètre, je suis pétrifié sur place et par chance - je crois - il ne fait que m’effleurer. « J’imagine que tout s’arrête là. Je peux pas te demander de me faire confiance et tu peux pas me le demander non plus » J'écarquille les yeux et ouvre la bouche pour protester mais il me prend une nouvelle fois de court. Je ne sais pas ce que je peux dire ou faire, moi qui aie bien souvent réponse à tout. « Tu n'peux pas me balancer tout ça et te barrer! Je fais quoi de tout ça? » Mon ton est accusateur, pourtant une partie de moi rêve qu'il passe la porte et ne revienne pas. Ni ce soir, ni demain, jamais. Je ne suis pas certain d'avoir encore envie de le voir un jour. Je cherche pourtant son regard, même si je ne trouve que son dos. « J'ai toujours mis des barrières entre Selena et moi pour toi. Dés que j'ai senti que notre rapprochement n'était plus totalement amical, j'ai pris mes distances avec Seli. Mais tu m'as parlé de toi et Thalia, ça m'a mit hors de moi et... j'ai juste été la trouver. C'était pas une vengeance, y'avait juste plus aucune raison de garder mes distances avec elle pour toi... » Je parle calmement, presque sur un ton d'excuse et face à son dos alors qu'il s'arrête au niveau de la porte. Je fixe le sol, je dois ressembler à un pauvre chien abandonné c'est pitoyable. Je ne pensais pas me justifier un jour sur ce baiser - je dois d'ailleurs toujours le faire auprès de la principale intéressée - mais je me sens obligé de déballer tout à Caleb. Qu'il sache que je ne me suis pas servi de Selena juste pour l'emmerder, car ce n'est pas le cas. « Elles ne doivent pas savoir. Rien... » Je murmure. Sans blague? Mais savoir quoi au juste? Qu'on s'est à moitié servi d'elle? Qu'il n'y en a pas un plus con ou paumé que l'autre? J'ai limite l'impression de lui proposer une relation secrète, hors ce n'est pas du tout le cas. Je ne sais pas à quel point Caleb est proche de Selena mais pour ma part, j'ai tendance à tout confier aux filles. Il est hors de question qu'un mot ne sorte sur ce qui a pu être dit ou fait ce soir.
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() message posté Jeu 7 Aoû 2014 - 16:53 par Invité
❝ Sometimes I start to wonder was it just a lie ❞
« Tu n'peux pas me balancer tout ça et te barrer! Je fais quoi de tout ça? » Ce que je fais moi, je songe.  Essayer d’y comprendre quelque chose, de tirer le vrai du faux, de démêler ce sac de nœud. Je fixe la porte devant moi. Je voudrais pouvoir partir. Je pourrais. Il suffirait juste que je tourne la clenche, que j’ouvre cette porte, et que je m’arrache à cet appartement. Ce serait tellement plus simple de fuir mes propres aveux. Mais la voix accusatrice d’Elias fait voler en éclats ma tentative désespérée pour m’enfuir d’ici. Je fais volte-face et le regarde en face, bien droit dans les yeux. Depuis tout-à-l’heure on s’évite, quand l’un regarde l’autre fuit. Mais ça ne peut pas continuer, on ne peut pas parler de choses aussi importantes sans même se regarder dans les yeux. « Parce que tu crois que je le sais ? Tu crois que je sais quoi faire, quoi dire ? J’arrive même pas à comprendre ce qui est vrai ou pas, me demande pas de savoir à ta place ! ». Il m’en veut de l’avoir mis dans cette situation, la belle affaire. Moi aussi je lui en veux. Je lui en veux parce que le seul espoir que j’avais était qu’il me dise que c’était impossible, que je déconnais et qu’on en reparlerait un autre jour où j’aurais les idées moins brouillées. Mais il n’a rien dit de tout ça. Il n’a rien nié, il a fait pire, il m’a encore plus plongé dans la confusion en m’embrassant. Il est aussi coupable que moi. « J'ai toujours mis des barrières entre Selena et moi pour toi. Dès que j'ai senti que notre rapprochement n'était plus totalement amical, j'ai pris mes distances avec Seli. Mais tu m'as parlé de toi et Thalia, ça m'a mis hors de moi et... j'ai juste été la trouver. C'était pas une vengeance, y'avait juste plus aucune raison de garder mes distances avec elle pour toi... » Je voudrais en rire, sincèrement. Mais je me sens tellement triste au fond de moi que je n’arrive même pas à prendre la pleine mesure de l’ironie de la situation. « Qu’est-ce qui te fait croire que j’aurais mal réagis ? Qu’est-ce qui te fait croire que j’aurais pas préféré qu’elle soit avec toi plutôt qu’un des dégénérés dont elle a l’habitude ? » C’est vrai que Selena est abonnée aux relous de première catégorie. C’est moi qui la récupère à la petite cuillère à chaque fois qu’elle se fait plaquer. Je suis bien placé pour savoir qu’elle aurait besoin de quelqu’un comme lui. Mais je peux pas juste lui donner ma bénédiction. Je ne peux pas pour plein de raisons, et la rancune liée à Thalia n’en n’est qu’une parmi d’autres. Mon cœur se serre. Je voudrais que ça soit simple. Je voudrais pouvoir parler à mon ami de mes sentiments pour une femme, pas envers sa sœur et surtout pas envers lui. Mais je ne sais jamais faire les choses de façon simple il faut croire. « Elles ne doivent pas savoir. Rien... » Je fais un pas sans trop savoir pourquoi. J’ai besoin de bouger, besoin de savoir que c’est bien réel, que cette conversation a hélas bien lieu. Elles ne sauront rien parce qu’il n’y a rien. Si, il y a Elias d’un côté, et moi de l’autre. Voilà tout ce qu’il y a. Je suis tout seul dans cette galère, je suis tout seul avec des putains de sentiments que je ne comprends pas. « J’ai jamais voulu tout ça. J’ai jamais voulu blesser personne ». Et c’est vrai. Jamais je n’aurais cru que tout irait aussi loin, en particulier tout ce qui était relatif à Thalia. Je ne comprends pas pourquoi il m’en veut autant. Ca parait si déplacé. Toute cette haine focalisée sur un simple écart de conduite inconscient. Je voudrais qu’il comprenne que je suis sincère. Si seulement il pouvait lire dans mes pensées. Si seulement il pouvait m’aider à comprendre où j’en suis, où nous en sommes. Comprendre qui, quoi, quand, où. « Dis-moi que je délire. Dis-moi simplement que je délire, que c’est faux, qu’il n’y a strictement rien, et je ne m’opposerais pas à ta relation avec Lena ». Ma voix est rauque, tendue, atténuée par la boule que j’ai dans la gorge. J’ai l’impression de jouer à la roulette russe. Je dis une chose de trop et tout est terminé.  
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() message posté Jeu 7 Aoû 2014 - 20:13 par Invité
❝ Sometimes I start to wonder was it just a lie ❞
« Parce que tu crois que je le sais ? Tu crois que je sais quoi faire, quoi dire ? J’arrive même pas à comprendre ce qui est vrai ou pas, me demande pas de savoir à ta place ! » Je fronce les sourcils et secoue la tête négativement en serrant la mâchoire en guise de réponse. Non, il n'est pas censé savoir pour moi. Mais bordel, pourquoi il a décidé de l'ouvrir, de me balancer tout ça au visage s'il ne sait même pas lui même ce qu'il veut et ou il en est ? J'ai l'impression qu'il attend de moi une réponse claire, qui prendra la décision pour nous deux. C'est beaucoup trop facile pour lui. Sauf que je sais que ça ne l'est pas. Je ne prétend pas le connaître par cœur mais il attend tout comme moi une bouée de sauvetage, une réponse qui tombe du ciel. « Qu’est-ce qui te fait croire que j’aurais mal réagis ? Qu’est-ce qui te fait croire que j’aurais pas préféré qu’elle soit avec toi plutôt qu’un des dégénérés dont elle a l’habitude ? » Je lève les yeux au ciel. « J'en sais rien. Je connais pas sa vie, je ne sais pas comment tu es avec elle. Ça sert à rien d'en débattre de tout façon, c'est pas arrivé. » Mais après ce que tu viens de balancer, tu vas me dire que ça t'aurait fait plaisir de me voir m'afficher avec elle? J'ai tellement du mal à garder le fin fond de ma pensée que je me demande si ces mots ne s'écrivent pas sur mon front au fur et à mesure qu'ils sont pensés. J'aurais mal réagi pour Thalia ou Lyla et je pars souvent du principe " ne fais pas aux autres ce que tu n'aimerais pas qu'on te fasse " tout simplement. Inutile de réfléchir à la réaction qu'il aurait pu ou non avoir puisque je ne suis pas avec Selena dans son dos. « J’ai jamais voulu tout ça. J’ai jamais voulu blesser personne » Je lève les yeux vers lui à nouveau, en quête de vérité. Je ne dis pas qu'il a pu chercher ce qu'il vient de se passer, mais je n'en suis pas aussi convaincu pour sa nuit avec Thalia. « Je sais. » Je soupire en haussant les épaules. Je n'en ai pas rien à foutre, je suis juste impuissant. Incapable de revenir dans le passé pour tenter de modifier le présent et c’est pareil pour lui. « Dis-moi que je délire. Dis-moi simplement que je délire, que c’est faux, qu’il n’y a strictement rien, et je ne m’opposerais pas à ta relation avec Lena » J'ouvre la bouche mais la referme tout aussi vite. Il mérite une médaille pour avoir réussi à me faire perdre pieds plusieurs fois en si peu de temps, à me laisser sans voix. Je suis pourtant entraîné pour réagir à toute sorte d'accusation et de situation mais quand on en vient à ce qui me touche vraiment, j'en perd toute mes capacités. « Y'a pas de relation avec Lena... pas pour l'instant. » Je parle de ce que je sais avec certitude, même si c'est loin d'être ce qu'il attend de moi. Y'a un rapprochement, certes, mais il n'y a rien qui vaille la peine d'être mentionné pour l'instant. Si elle n'était pas sa sœur, du moins. « Tu me mets devant le fait accompli Caleb. Je ne peux pas. JE NE PEUX PAS répondre et réfléchir pour deux, tu ne m'as pas laissé une seule minute pour incorporer tout ça. J'ai l'impression de délirer, j'arrive même pas à être certain que je ne déforme pas complètement tes paroles. C'est juste irréel... Je peux pas réfléchir, je peux pas savoir, je ne suis pas une foutue machine. » Ma gorge se noue à nouveau et je me tais pour me reprendre. Inspirer, expirer. Je m'en veux, c'était tellement simple de lui dire qu'il délirait complètement, qu'il n'y avait absolument rien. Trois mots et il passait cette porte avec a possibilité qu'on retrouve un semblant d'amitié d'ici quelques temps. « Ça me rend dingue de pas être capable de te dire clairement que tu délires! » Je croise mes doigts dans ma nuque en mordant l'intérieur de mes joues. L’honnêteté me perdra un jour, je ferai mieux de débattre avec moi même plutôt que de lui balancer tout ce qui me passe par la tête en direct. Réfléchir tout haut et lui faire part de mes réflexions ne va en rien aider. « Si c'est un jeu pour me tester, pour voir jusqu'à quel point tu peux te foutre de moi, arrête toi là... » Je ne le lâche pas du regard, cherchant une vérité quelconque. Cette possibilité vient seulement de me heurter. Il était si énervé contre moi en arrivant et j'ai baissé toutes mes défenses. Mon côté parano s'est fait la malle en trois secondes chrono quand il m'a pris de court, pour me laisser possiblement con à présent.
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