(✰) message posté Sam 16 Aoû 2014 - 0:28 par Invité
Je ne le suivais clairement pas… Un coup, il se plaignait de jouer les lots de consolation parce que j’osais lui proposer une bonne partie de jambes en l’air juste après m’être fait quelque peu rembarré par son meilleur ami (soi-disant hétérosexuel, mais je ne perdais pas espoir sur le fait que je puisse un jour le faire changer d’avis) – ce qui m’avait donc amené à penser qu’il était jaloux parce qu’en quoi cela le dérangeait qu’il se retrouve deuxième sur la liste des personnes que j’avais envie de baiser, franchement ? Et à peine quelques secondes plus tard, il redevint le Nate que j’avais rencontré pour la première fois il y avait une semaine de cela : un Nate charmeur et provocateur dans le but de me faire réagir, ce qui jusque-là avait fonctionné à chaque fois…
- Ouais, c'était pas une bonne journée et je suis un peu sur les nerfs, m’expliqua-t-il alors afin de justifier son comportement quelque peu… instable pour le moment. C'est pourtant pas trop dans mes habitudes de les passer sur quelqu'un, mais c'est quand même un peu tombé sur toi là, désolé...
- Ouais, bah, la prochaine fois, abstiens-toi ! dis-je sur un ton peu amène. Après tout, je n’étais pas son punching-ball verbal personnel. S’il était de mauvaise humeur, il n’avait qu’à passer ses nerfs sur quelqu’un d’autre. Moi, je ne me proposais que pour aider à faire baisser les tensions de la manière la plus agréable qui était. De toute façon, je ne voyais même pas pourquoi j’avais dit « la prochaine fois », puisqu’il n’y en aurait pas…
- Ah bah ça, c'est plutôt intéressant comme info, réagit-il en apprenant que je n’habitais pas très loin du parc. Et cela m’inquiéta légèrement car je n’avais aucune envie de l’amener chez moi si c’était pour qu’il puisse ensuite se permettre de débarquer quand il le souhaitait à n’importe quelle heure du jour et de la nuit… Il n’était pas rare que je ramène mes conquêtes dans mon appartement, mais je choisissais généralement celles qui semblaient représenter le moins de danger – comme celles qui comprenaient facilement qu’il ne fallait pas espérer plus de ma part qu’une simple nuit. Bon, il y avait parfois des ratés, mais cela fonctionnait les trois-quarts du temps. Avec Nate, je n’avais pas senti de danger avant aujourd’hui, mais comme il le disait si bien, il habitait beaucoup trop loin pour qu’on s’amuse à faire le chemin jusque chez lui alors que mon lit nous attendait bien sagement les draps ouverts… Il semblerait que chez moi ça soit pas trop la porte à côté, et vu le temps qu'il fait, j'ai pas trop envie de m'éterniser sous la flotte... Ni de rester dans mes fringues détrempées...
- Alors, allons-y ! m’exclamai-je, avant de commencer à marcher en direction de la rue. Je me retournais ensuite vers Nate qui n’avait pas encore bougé d’un pouce. Bon, alors ! Tu viens ? Va falloir encore un peu se mouiller si on veut arriver chez moi, mais bon… C’est ça ou on crève de froid sous cet abri. Au moins, on allait pouvoir se réchauffer l’un contre l’autre une fois arrivé dans mon appartement.
Nathanael E. Keynes
sometimes it lasts to love and sometimes it hurts instead.
(✰) message posté Sam 16 Aoû 2014 - 7:44 par Nathanael E. Keynes
Garden Party
ft. Adriel E. Keegan && Spencer M. Khan && Tyler J. Lewis && Lyla C. Ioannis-Hanwell && Nathanael E. Keynes
Samedi 19.07.2014 • Hyde Park
Ah bah sur ce coup-là, je crois qu'il n'y avait définitivement rien à suivre... Ca m'agace d'être dans cet état, d'avoir laissé tout le reste prendre le pas sur ce que je suis d'habitude et d'en faire pâtir les autres. Mais ça va tourner en boucle, si je m'énerve contre moi-même pas ce que je m'en prends aux autres parce que je suis énervé contre moi-même parce que les autres m'ont bien pourri la vie aujourd'hui. Bref, sans rentrer dans les détails parce que non, j'ai pas envie de m'étendre sur le sujet, j'ai répondu à Playbou et je lui ai présenté des excuses, surtout, minimes, peut-être, mais là quand même.
« Ouais, bah, la prochaine fois, abstiens-toi ! »
Je grimace, pas sur le fait qu'il mentionne une prochaine fois parce que je tilte même pas en fait, mais sur la façon de pointer du doigt que déjà cette fois, j'aurais pu m'abstenir de lui aboyer dessus directement. D'accord, il est comme il est, et c'est clairement parti en live avec mes potes pas que de leur fait à eux, mais bon... La prochaine fois, donc, si toutefois il y en a une, ce qui n'est absolument pas prévu, je le laisse se démerder avec les autres, c'est pas mon problème. Quoi que je sois capable de rajouter une pique par-ci, par-là, comme d'hab, mais la leçon de morale à la con, ouais, on va s'abstenir.
L'abstinence avec un grand A, par contre, c'est pas vraiment d'actualité, et pour le coup, qu'il habite à quelques rues, ça arrange quand même bien nos affaires. Et non, je ne suis pas un stalker parti pour repérer son appart et ne plus jamais le lâcher, faut pas déconner. C'est vraiment juste le côté pratique aujourd'hui que je vois, et j'imagine pas du tout qu'à la fin du mois, je vais revenir par là-bas. Même si ça sera effectivement le cas...
« Alors, allons-y ! Bon, alors ! Tu viens ? Va falloir encore un peu se mouiller si on veut arriver chez moi, mais bon… C’est ça ou on crève de froid sous cet abri. »
On inverse les rôles, hein ? La dernière fois, c'était moi qui partait sans attendre, puis me retournait vers lui genre bah alors ? Je t'attends... , cette fois il me renvoyait la balle, et ça me fait sourire, clairement.
« On est plus à quelques gouttes près... Et j'ai pas vraiment grand chose contre l'effet t-shirt mouillé moi... »
Clairement mon regard sur son torse en dit long à ce sujet. Quoi, je peux bien profiter un peu de la vue, c'est pas un crime, si ? Même si ce sera sans doute encore plus intéressant sous peu, hein...
On a marché un peu, passé quelques rues, et en tant que marcheur, j'ai pas pu m'empêcher de noter plus ou moins le trajet et le nom de la rue restera gravé dans ma mémoire parce que je retiens énormément de choses, importantes ou non. De toutes les façons, faudra bien que je reparte dans l'autre sens après donc autant savoir où je suis et où je vais, n'est-ce pas ? Tyler s'est approché d'un immeuble, où je l'ai vu taper le code d'entrée avant d'ouvrir la porte et de nous guider au troisième étage. Par l'escalier, Dieu merci. Je pense qu'il imagine pas une seconde à quel point je lui suis redevable pour ça, d'ailleurs, parce que dans cet état de nerfs là, déjà, enfermé dans une boîte... Ca aurait juste pas été possible.
Et je crois qu'il a à peine ouvert la porte qu'on était déjà en train de se sauter dessus...