"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici si je ne sais pas qui je suis quel est le sens de ma vie? feat frank - Page 3 2979874845 si je ne sais pas qui je suis quel est le sens de ma vie? feat frank - Page 3 1973890357
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si je ne sais pas qui je suis quel est le sens de ma vie? feat frank

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() message posté Sam 19 Aoû 2017 - 20:22 par Invité
La soirée touchait à sa fin pour moi. J’allais enfin pour dormir et fermer les yeux. C’était la seule hâte que j’avais. Je n’avais pas envie de parler, pas envie de manger même si mon estomac grondait. Je voulais juste dormir. Je savais que Frank était fâché et d’ailleurs il me le faisait bien sentir. Je n’ai pas répondu quand il m’a demandé si je n’aurais pas pu prendre des bières au lieu de me droguer et j’ai haussé les épaules quand il a dit que c’était cliché qu’un flic au stups se drogue.

« Faut bien qu’il y ait quelques clichés qui soient vraies. Sinon ça ne serait plus des clichés. »


Je me fichais que ça fasse cliché comme il disait c’était le cadet de mes soucis. On roulait jusqu’à chez lui et il m’a sorti de la voiture et monté dans une chambre avant de me foutre sous la douche. J’ai gueulé comme je sais si bien le faire et je lui ai dit des mots pas très gentils et pas très doux non plus, mais ça me faisait finalement du bien d’être sous l’eau froide. Je n’étais pas encore clean, loin de là. Il me faudrait plusieurs heures avant que ça soit le cas. Il m’a apporté des vêtements propres et une serviette avant de me laisser. J’ai passé quelques minutes sous l’eau froide avant d’aller directement dans le lit.

Je me suis réveillé plus tard. Il faisait déjà jour. J’ai eu pendant un instant un moment de paniquer parce que je ne reconnaissais pas les lieux, avant de me souvenir de la soirée d’hier. Merde. Je me suis assis sur le bord du lit et j’ai passé une main devant mon visage. Je me suis souvenus des coups que j’avais reçu et que je suis allé vers la salle de bain. J’avais vraiment l’air d’un paumé. J’ai soupiré. Je me suis passé de l’eau sur la tête et je suis sorti de la chambre. Je n’avais pas envie que Frank me trouve. Je n’avais pas besoin qu’il me fasse la morale. Je ne savais pas s’il était là où s’il dormait encore. J’ai descendu les marches en évitant de faire du bruit et j’ai cherché la sortie de la maison. Une fois que j’ai repéré la porte je me suis dirigé vers elle. Je l’ai ouverte et je suis tombé nez à nez avec Frank. Et re merde. J’ai fermé les yeux. Et je me suis décalé. Je n’avais pas envie de parler avec lui, ni de me justifier et encore moins de lui raconter ce qui m’était arrivé, c’était pour ça que j’avais tenté de partir rapidement de cette baraque. Et si je passais en force ? Non mauvaise idée. Il m’avait aidé après tout.

« Pris sur le fait … Je suppose que je ne partirais pas d’ici aussi facilement hein ? »

Quelque part c’était peut-être ce dont j’avais besoin.
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Frank Turner
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() message posté Dim 20 Aoû 2017 - 2:25 par Frank Turner
Je n'étais pas en confiance. L'état de Tom n'arrangeait rien pour. J'aurais préféré le récupérer ailleurs que dans une ruelle, sous la flotte, la gueule en sang, de la drogue dans les veines. Le voir adossé au comptoir d'un pub à s'enfiler des bières et des cocktails, était une imagine dégradante certes, mais peut-être plus facile à accepter que l'état de déchéance auquel je dus me confronter en allant le récupérer. Bien plus que de me faire chier, ça m'a fait mal, terriblement mal. Bien plus qu'un coup de soleil en pleine canicule, bien plus que de croquer dans de la glace alors qu'on a les gencives sensibles. Ca, ca ne se sont que des douleurs bénignes en plus d'être physique. Non, la douleur qui m'habitait alors était bien plus intense, disons le psychique, bien que cela ne soit pas mon domaine. Disons que ça m'a tué de voir un ami sombré de la sorte. Si j'avais pu, je lui aurais balancé une bouée plus tôt, au lieu de laisser la mer l'emporter dans ses vagues de désespoir. Peut-être que si je m'étais un peu moins concentré sur moi et sur le travail, je l'aurai vu de mes propres yeux. Et peut-être que si j'étais à ses côtés après le réveil, je l'aurais su.Mais ça n'est pas avec des « si » que l'on refait le monde. Là, on ne fait que l'esquisser. De ce fait, je dois assumer la culpabilité que je porte, c'est ainsi… Ah Tom, mon pauvre Tom ! Sur le coup, j'ai plutôt été expéditif en lui balançant la serviette et les vêtements propres avant de déserter la salle de bains, mais c'était préférable tant j'étais en colère contre lui. Il n'avait sûrement pas besoin de ça. Ce dont il avait besoin pour l'heure, c'était de reprendre ses esprits et de faire tomber cette fichue température. C'est pourquoi dans un élan de mansuétude qui me surprends moi-même, j'ai ressorti de sa boîte le ventilateur que j'ai ainsi déposé dans la chambre d'ami, près de la table de chevet, espérant que cela suffise. Puis, je me suis retiré avant qu'il ne quitte la salle de bains.

La nuit fut longue, je n'ai pas dormi comme un bébé cette fois et comme si ça n'était pas assez, Dylan se mettait à hanter mes songes histoires de me rappeler un peu plus le mauvais frère que j'ai été et que je demeure toujours. Passé, les quatre heures du mat, Morphée semble avoir eu pitié de moi et m'a embarqué dans son royaume pour un voyage exprès, mais juste ce qu'il faut pour se requinquer. Tom dormait encore (j'ai vérifié) mais nul doute qu'il restait peu de temps avant que la belle aux bois dormants ne quitte son état léthargique. Je lui en voulais encore, mais pas assez pour le laisser crever de faim. J'ai donc opté pour la douche et l'habillement exprès avant de quitter la caserne à la recherche d'une boulangerie. Par chance, il y en avait une pas trop loin. Optant pour le basique, je ne me suis pas attardé et ce sont les bras chargés de pains et viennoiseries que j'ai fait le chemin inverse pour retourner à la caserne espérant que mon prisonnier d'un jour ne se soit pas fait la malle. Et c'est bien sa tronche de con qui ouvrit la porte lorsque je m'apprêtais à la faire. Aussi surprit que moi, le fuyard essaya de dédramatiser « Être pris en flag pour un flic ce n'est pas l'idéal n'est-ce pas ! Aller va poser ton cul sur une chaise, j'ai pris un petit-déj » Tom vaincu sur le moment, consentit à refermer la porte et à me suivre jusqu'à l'îlot central. « -Café, thé, chocolat, glace?! » dis-je en attendant sa réponse. « -Je t'aurais bien proposé un cocktail, mais je doute que l'heure soit propice à une telle dégustation. Et sinon ça va, tu n'es pas eu trop chaud ? Je t'avais laissé un ventilateur, je ne sais pas si tu l'as remarqué d'ailleurs ! »
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() message posté Mer 23 Aoû 2017 - 17:41 par Invité
J'ai levé les yeux au ciel, moi qui voulait prendre la poudre d'escampette sans qu'il ne me voit, c'était raté et j'allais devoir lui donner des explications. C'était tout ce que je ne voulais pas. Je n'avais pas envie de parler, ça ne servirait à rien à part lui redire qu'il avait raison et que j'avais tort. Je n'avais pas forcément envie de lui expliquer le pourquoi du comment. Il m'a dit qu'il avait apporté le petit déjeuner et je me rendais compte que j'avais très faim. Je n'avais pas manger beaucoup ces dernières vingt quatre heures et mon estomac criait famine. Je retourné chez lui et je l'ai suivi dans la cuisine. Je lui ai répondu :

« Non c'est pas l'idéal, c'est même grisant … et je veux bien un café.»

C'était mon petit déjeuner habituel. Je partais rarement au travail sans boire un café et même j'en prenais toute la journée. C'était ma seconde drogue. J'ai préféré ne pas répliquer quand il m'a dit qu'il m'aurait bien proposé un cocktail mais que ce n'était pas la bonne heure. Si je m'écoutais je lui aurait dit que ça ne me dérangeait pas, mais mieux valait ne pas m'attirer encore plus d'ennuis. Ce n'était pas une très bonne idée de boire maintenant, après la soirée que j'avais passé hier il valait mieux que je reste sobre pendant quelques heures. Il m'avait demandé si je n'avais pas eu trop chaud en me précisant qu'il avait mis en ventilateur mais je n'avais pas vraiment fait attention à tout ça. J'étais trop épuisé et je m'étais endormi tout de suite. Je lui ai donc répondu :

« Non, je n'ai pas fait attention. J'ai dormi tout suite … »

Je ne savais pas trop quoi lui dire. Je n'étais pas près à parler de ce qui s'était passé hier. Je savais qu'il finirait pas me poser des questions et par me demander ce qui m'était passé par la tête. J'avais encore les marques sur mon visage, mais ça ne faisait plus mal. Je n'avais pas envie qu'il me fasse la moral, ni qu'il me donne des conseils et encore moins qu'il me conseille d'aller en cure. Je n'avouerais sans doute pas encore que j'étais drogué, même si je l'avais à moitié fait hier, mais hier c'était hier et aujourd'hui c'était différent. Avouer que j'étais drogué serait une sorte d'échec. Je n'avais pas envie qu'on me protège, je voulais juste que tout redevienne comme avant mais je savais que ça serait compliqué. Je restais silencieux et ça devenait pesant. J'avais l'impression d'être redevenu un gamin qui aurait été pris en faute par ses parents. Ça m'était déjà arrivé étant ado de me faire engueuler par mes vieux, mais jamais par mes amis et aujourd'hui j'espérais que Frank ne me cri pas trop dessus parce que je n'avais pas le courage de l'affronter mais je n'en pouvais plus d'attendre qu'il me dise ce qu'il voulait alors j'ai fini par dire :

« Allez vas-y … engueule moi qu'est-ce que tu attends ? »

Je m'étonnais qu'il ne l'ai pas encore fait. Après tout ça serait logique, je lui ai fait passer une mauvaise nuit en le réveillant à deux heure du matin. Il m'avait retrouvé et traîné jusqu'à chez lui. Je pouvais comprendre qu'il soit fâché, pourtant il n'avait pas l'air et c'était encore pire qu'il soit calme.
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Frank Turner
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() message posté Jeu 24 Aoû 2017 - 17:01 par Frank Turner
Ainsi, il s'apprêtait à se tirer comme un voleur ! Je ne peux être surpris, ni faire semblant, c'était prévisible. Dylan avait agi de la sorte à de nombreuses reprises avant que je ne me rende compte de son « problème » Mettre des mots sur des maux et encore compliqué pour moi. Ça ne fait que me sentir davantage coupable et défaillant dans mon rôle de frère aîné et tuteur. Car oui, aux dernières nouvelles, j'étais encore son tuteur, enfin théoriquement plus depuis deux ans vu qu'il est majeur. Toujours est-il qu'à la mort de notre mère, je le suis devenu. Je n'ai pas assumé correctement ce rôle, j'ai merdé sur toute la ligne, résultat des courses, il est à une centaine de kilomètres et refuse encore de me parler. Si seulement… Je ne suis pas à regret près me diriez-vous.

« -Grisant ? Mouais ce n'est pas le mot que j'aurais choisis mais soit ! » dis-je passant la porte à mon tour. Par chance, Tom coopère, mais je ne me fais pas d'illusion, il doit crever la dalle. Qui ne serait pas mort de faim après une telle soirée. Je prends la direction de l’îlot central où je dépose le pain frais et les viennoiseries qui vont avec. Toujours dans mon rôle de bon hôte, je propose une boisson à mon invité, avec la petite allusion qui je l'espère parviendra un peu à détendre la situation. Puis je prends connaissance de sa nuit et du confort de la chambre, toujours en bon hôte hospitalier que je suis. « -Pourtant il n'est pas du genre silencieux ce ventilo ! » La conversation est banale, trop par rapport à ce qui s'est passé la vieille et je sais qu'il attend presque amèrement que je lui fasse la morale. Moi, je me contente de sortir deux mugs, de les remplir de café et de passer le tout au micro-ondes. Dans ma tête, bien sûr que ça fulmine, mais je sais par expérience, que la colère ne résous pas tout et s'il faut parler, autant qu'il soit le premier à lancer le sujet. La sonnerie du micro-ondes retentit alors, me délestant pour un moment de l'attention que je conférais à Tom. « -Du sucre ?! » dis-je en posant le mug face à lui, ainsi qu'une cuillère. Moi j'en prends deux alors quoiqu'il dise j'ai besoin de ma boîte magique. Je repars donc sur mes pas pour récupérer le sucre et me voilà enfin assit sur un tabouret face à mon collègue qui lance enfin les hostilités. Dès lors je prends ma tasse encore fumante, y ajoute deux morceaux de sucres avant de récupérer la cuillère pour remuer le tout. Il se passe bien cinq secondes avant qu'enfin je me décide à reprendre la parole.

« -Ouais effectivement, je pourrais t'engueuler et te faire la morale. C'est ce qui paraît le plus logique, mais je ne vais pas le faire. Tu veux que je te dise ?! Je suis déçu, vraiment très déçu même. Je pensais qu'on était ami. Pourquoi avoir attendu d'aller aussi mal pour m'appeler ? C'est quoi le problème ? Ta fierté ? Enfin bref... Je ne suis pas fâché, mais déçu. De plus, je ne suis pas ton père, je n'ai pas à te faire la morale. Et puis à quoi bon ? Tu ne m'écouteras pas, je me trompe ? »
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() message posté Ven 25 Aoû 2017 - 18:37 par Invité
Je m'étais fait prendre et j'avais un peu honte, beaucoup même. Je n'en menais pas large et il fallait mieux que je fasse profil bas. J'ai donc capitulé et je suis retourné dans le couloir ne pouvant plus m'échapper comme je l'avais espérer. J'ai haussé les épaules quand il m'a dit qu'il n'aurait pas dit que c'était grisant et j'ai dis :

« Tu aurais dis quoi alors ? »

J'étais curieux, je l'avais toujours été alors forcément je me demandais ce qu'il pensait et avec lui on devait s'attendre à être surpris. Je me suis rendu compte que j'avais faim quand il m'a parlé de petit déjeuner. Je l'ai suivi dans la cuisine et je me suis installé pendant qu'il me proposait à boire et qu'il me demandait si j'avais fait attention au ventilateur qu'il avait mis dans la chambre à mon intention, mais j'avais été tellement épuisé que j'avais dormi comme une masse et je n'avais pas fait attention à ce qui m'entourait. Je m'étais avachi dans le lit et j'avais dormi toute suite, une nuit sans rêves, pour une fois ça me changeait et j'avais bien dormi. J'en avais eu besoin en même temps. J'avais eu de la chance qu'il soit là et de pouvoir compter sur lui. Je m'en voulais d'avoir voulu partir comme un voleur. Ce n'était pas plus mal finalement qu'il soit arrivé en même temps. Je crois qu'il m'en aurait beaucoup voulu et d'ailleurs j'étais sur qu'il m'en voulait pour hier. La moindre des choses aurait été que je le remercie, mais j'en étais incapable parce que ça serait reconnaître qu'il avait eu raison et si hier je lui avais accordé je n'étais pas sur de le redire aujourd'hui. J'ai acquiescé quand il m'a demandé du sucre. Je prenais toujours mon café avec du sucre, je trouvais ça meilleur. J'ai fini par attraper un croissant parce que je ne peux plus résister mon estomac cri famine. J'ai l'impression que ça fait des semaines que je n'ai pas mangé alors que ça ne fait pas autant de temps. Et puis après avoir fini mon croissant je n'en pouvais plus de ce silence. J'avais besoin qu'il me cri dessus ou du moins qu'il dise quelque chose. C'était encore plus terrible qu'il ne dise rien. Et c'était encore pire qu'il me dise qu'il était déçu et qu'il ne m'engueule pas parce que je voyais bien qu'il l'était et oui il était mon ami, mais je n'avais pas pu lui avouer parce que ça serait reconnaître que j'étais drogué et je ne savais pas si j'en avais envie. J'avais beaucoup de mal à l'accepter et je voulais m'en sortir tout seul. Je lui ai donc dis :

« J'aurais préféré que tu m'engueule, ça aurait été plus simple que de t'entendre dire que tu es déçu. Et oui, je n'en parle pas parce que je pensais pouvoir m'en sortir tout seul et surtout je sais ce que je risque. Je n'ai pas besoin que mes supérieurs l'apprenne. Je serais foutu. Je le suis déjà de toute manière … »

Je gardais souvent tout pour moi et ce n'était pas évident d'avouer que j'étais passé du côté obscur et il ne savait pas à quel point c'était vrai. Il ne savait pas que je collaborais avec certains dealer pour me procurer ma drogue et il valait mieux qu'il ne l'apprenne pas.

« C'est de leur faute si j'ai plongé. Ils auraient du se douter que pendant cette mission d'infiltration on me demanderait de tester leur produits. Et j'étais sur le point de tout mettre en place pour réussir la mission et ils sont intervenu trop tôt, résultat je me suis fait tiré dessus. C'est de leur faute. »

Je leur en voulais, c'était évident et ça se sentait c'était peut-être pour ça que d'une manière où d'une autre j'allais contre toutes les règles de leur système et ce n'était pas ma meilleure idée mais c'était tout ce que j'avais trouvé pour le moment dans l'espoir de leur mettre des bâtons dans les roues.
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() message posté Sam 26 Aoû 2017 - 23:32 par Frank Turner
Avais-je un plan d’attaque cette fois ? Ais-je d’ailleurs besoin d’un plan d’attaque pour faire savoir à Tom à quel point je désapprouve sa conduite ? Il n’est pas idiot, il l’a compris par lui-même. De ce fait, il est vrai que je pourrais m’ériger en moralisateur au vu de mes années supplémentaires, je pourrais lui faire tout un exposé et que sais-je encore, c’est certainement ce que j’aurais fait Dylan il n’y a pas si longtemps. Mais à quoi bon ? Je suis tellement déçu que je n’en ai pas la force pour le moment, je me contente juste d’être un bon hôte, ce qui est la base lorsqu’on reçoit des invités. Un, peut être deux sucres, lui aussi ne peut se résoudre à ingérer son café sans. Je m’en rappelais, du moins j’avais le souvenir du Tom d’avant, prenant deux morceaux de sucres voir trois en fonction de son humeur. Je ne sais pas pourquoi je lui ai demandé comme s’il eut s’agit d’un étranger. Sûrement parce que c’était le cas, l’homme qui me faisait face n’avait que peu à avoir avec le Tom que j’ai connu, une sensation qui accentua d’avantage ma déception, que je peinais de plus en plus à réprimer. A quoi bon continuer à garder le silence, je vois bien qu’il est en attente et je finis par en avoir la pleine mesure lorsqu’il se décide à prendre la parole après que je lui eus fais savoir à quel point j’étais déçu, car oui je l’étais autant qu’avec Dylan en découvrant ses « mauvaises habitudes »

« - Non, je suis tellement déçu que je n’ai pas envie de perdre mon temps à te faire la remontrance. A quoi bon, puisque de toute façon tu ne m’écouteras pas. Tu n’en feras qu’à ta tête, obstiné que tu es. On ne combat pas une addiction seul espèce d’idiot ! Et tu crois vraiment que je vais aller te balancer à tes supérieurs ? Je ne suis pas con au point de te faire perdre ton taf, car nul doute que si tu venais à le perdre, tu signerais ton arrêt de mort. Le pire c’est que j’ai l’impression de faire face à un étranger. Tu fais de la merde à un point, je suis même surprit que personne du côté de tes collègues n’aient rien vu. Tu bafoue ton insigne en te conduisant de la sorte. »
J’ai trop parlé et lui pas assez de toute évidence, c’est donc tout naturellement que je prends sur moi pour la mettre en veilleuse afin de lui laisser la place tout en délestant la tasse de plusieurs gorgées de café. « -Non tu as choisi la facilité là ! Réveille-toi putain, tu franchis la limite en agissant comme tu le fais. Je t’ai connu bien plus tenace, là tu as rendu les armes depuis longtemps et tu as choisi de faire de la merde. Tu penses à tes proches, à Maya ? Elle t’aime merde ! Là tu es en train de tout foutre en l’air Tom, pense y ! »
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() message posté Dim 27 Aoû 2017 - 13:13 par Invité
Je pensais pas que je me retrouverais face à Frank, ni qu'il aurait fini par savoir que j'allais si mal. J'étais content qu'il soit venu à mon secours, mais j'aimais moins cette partie d'explication. Je n'ai jamais aimé les discutions. Je préférais l'action seulement je n'avais pas le choix. Il m'avait aidé et il m'avait surpris à vouloir me sauver comme un voleur. Je n'avais plus trop le choix. Le pire c'était qu'il restait silencieux et que lorsque je lui ai dis qu'il pouvait m'engueuler il ne l'a pas fait. Il m'a juste dit qu'il était déçu et au final j'aurais aimé qu'il me cri dessus, ça aurait été plus mouvementé. J'avais peut-être besoin qu'on me cri dessus. J'ai haussé les sourcils quand il m'a dit que je bafouais mon insigne. Ce qu'il me disait me touchait, mais j'étais surpris qu'il reste aussi calme et qu'il me dise que ce que je faisais était mal. Seulement il n'était pas dans ma situation. Il ne pouvait pas comprendre ce que je vivais. Je me suis un peu énervé à sa dernière phrase et j'ai lancé :

« Je m'en fou de mon insigne. Il ne m'a rien apporté jusqu'à maintenant et tu peux dire ce que tu veux ça ne changera rien à ce qui s'est passé. Ils m'ont abandonné là-bas. »

Je gardais mon travail simplement pour leur mettre des bâtons dans les roues, même si pour le moment ce n'était pas gagné vu que j'étais déjà suspendu et que je n'avais plus tellement envie de rester flic, mais c'était juste parce que j'étais en colère et que je ne me rendais pas compte que c'était ridicule, mes accusations étaient fausses. Je savais très bien dès le départ à quoi je m'exposais et c'était ça que j'avais toujours aimé, le danger. J'avais été peu suivi à mon retour de ce s deux ans de coma, bien sur je l'avais été par les médecins de l’hôpital, mais aucun de mes collègues, aucun de mes supérieurs ne m'avaient demandé si ça allait, personne ne s'était vraiment intéressé à moi et je leur en voulait. Une partie de moi était morte quand on m'avait tiré dessus. Il a fini par me redire que je faisais n'importe quoi et que j'avais choisi la facilité. J'ai levé les yeux au ciel. On ne m'avait pas demandé mon avis. Je n'avais pas choisi de me drogué, je n'avais pas eu le choix. Je me suis de nouveau énervé lorsqu'il m'a parlé de Maya.

« Parce que tu crois que j'ai eu le choix !? Je n'ai jamais voulu en arriver là, mais si je ne le faisais pas c'était toute la mission qui était compromise. J'aurais été tué tout de suite si je ne l'avais pas fait. Ce n'est pas par plaisir que je le fais. Je ne sais juste plus comment faire sans. Et ne me parle de Maya. Tu crois que je n'y pense pas ? Tu crois que je ne m'en veux pas déjà assez de lui avoir fait du mal?»

Je me suis levé et je lui ai tourné le dos. Je venais de lui avouer que je m'en étais pris à ma petite amie et je savais qu'il n'apprécierait pas beaucoup cette nouvelle information. Depuis que Maya m'avait dit ce que je lui avais fait, j'avais du mal à l'accepter et à me dire que je pouvais être sauvé. Je ne la méritais pas et je ne méritais pas non plus Frank qui s'échinait à m'aider. Je n'ai pas réfléchis. Je n'avais pas envie de rester ici. Je ne savais même pas où j'avais garé ma voiture, sans doute là où Frank m'avait conduit hier et j'avais bien l'intention d'aller la récupérer. Je ne l'ai pas regardé avant de quitter sa cuisine. Je n'arriverais pas à le regarder en face, parce que j'avais trop honte. Je n'étais même plus sûr qu'il veuille m'aider et de toute manière je n'avais pas besoin de son aide. Et oui têtu jusqu'au bout.
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Frank Turner
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() message posté Lun 28 Aoû 2017 - 2:39 par Frank Turner
Parfois, j’ai l’impression que ma vie m’échappe ou que je ne fais pas ce qu’il faut pour échapper au pire. Oui, quand on traverse l’enfer, avec l’aisance d’un type qui sait à peine nager dans une piscine trop grande pour lui, nous avons plus tendance à nos victimiser plutôt que de jouer les héros ou de se dire plus simplement que nous y sommes arrivés. Je crois que c’est bien ça le problème, j’ai vécu l’enfer, mais je n’ai pas l’impression de m’en être totalement sortit et Tom me rappelle une époque pas si lointaine où tout aurait pu différer si seulement j’avais fait les bons choix et attraper la bouée que Dylan me tendait sans même s’en rendre compte.

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« -Tu fais n’importe quoi, de la merde qui plus est. Tu penses à maman, à ce qu’elle dirait si elle était encore là ? Non bien sûr que non tu n’y penses pas, parce que tu es un petit connard de merde ! Qui s’amuse avec ses petits cocktails de drogues. Tu te prends pour Walter White c'est ça ?»
« -Ah enfin le grand seigneur m’engueule je n’attendais que ça ! »
« -Tu es en train de bousiller ta vie ! Pourquoi ? »
« -C’est de ta faute, c’est toujours de ta faute Frank. Tu aurais dû être là pour moi, tu l’avais promis »
« -Je te signale que je dois payer les factures et que ce n’est pas avec ce que tu fais qu’on s’en sortira »
« -Moi je m’en sors. D’ici peu j’aurais mon chez moi, ma piscine face à la mer, le regard rivé sur l’océan. Je n’aurais qu’à claquer des doigts pour qu’une ou plusieurs meufs en bikini m’apporte un petit cocktail tropical pendant que toi tu te gèleras les couilles face à ta mer atlantique à la con, les pieds dans le sable et les algues. »
« -Tu es complètement défoncé ! »
« -Non, moi je rêve de mes prochaines vacances ! »
« -Tu appelles ça t’en sortir ?! Regarde-toi espèce de looser. Tu me dégoûte autant que tu me déçois. Et en plus tu ne sais pas dans quoi tu t’embarque avec l’autre enfoiré. »
« -C’est mon père, connard ! J’ai le droit de le connaître »
« -Tu ne me laisse pas le choix Dylan. Tu vas mal c’est évident »

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Je n’ai pas cherché à comprendre ce soir-là. Non, je n’ai pas creusé plus que ça, je ne voyais que le mal, sans m’enquérir de plus de détails. La mort de ma mère survenue avant m’a détruit et isolé de mon monde mettant un terme au peu d’équilibre qu’il me restait. Mais depuis le retour de Rachel, je me sens comme différent, j’ai l’impression que l’on m’a offert une seconde chance, bien que l’impossibilité d’être avec Rachel soit une évidence à laquelle je dois m’y faire, j’ai néanmoins l’impression d’être une version améliorée de moi-même. Oui, ce Frank, le jeune inspecteur prêt à affronter les vagues d’assaillants qu’ils soient rattachés à l’administration, ou bien coupable, je me sens prêt à livrer bataille à nouveau et à m’emporter pour ce qui m’importe.

« -Tu t’en fous de l’insigne donc j’en déduis que tu t’en branles du boulot, je me trompe ?! Tom, notre boulot c’est bien plus qu’une histoire d’insigne. On protège les autres, on se doit également d’être exemplaire et ce même si nous sommes imparfaits, par définition. Je pourrais continuer comme ça encore longtemps, te dire que le Tom d’avant n’aurait pas agis de la sorte, que c’était un type bien… Mais il faut que j’accepte de voir la vérité en face et ce même si ça me fait chier de devoir l’admettre. Mais c’est vrai, tu n’es plus ce Tom et peut-être que jamais plus tu ne le seras. A quoi bon courir après des fantômes ? » Mais devais-je pour autant l’abandonner comme ses collègues ? Devais-je à mon tour tourner les talons et faire comme si je n’avais rien vu et rien entendu ? « -J’imagine bien que tu n’as pas eu le choix, mais tu l’as maintenant et je trouve ça trop facile de continuer à brandir cette excuse comme un étendard. Tu peux t’en sortir si tu vraiment tu le veux » Oui, il en était capable surtout pour Maya que j’évoquais histoire d’émettre, je l’espère, un premier électrochoc, mais à l’inverse, c’est moi qui subit le choc en écoutant ce qu’il avait à me dire sur le sujet.

« -Tu quoi ? Tu lui as fait du mal ? » Non, non c’était impossible, pas Tom, pas sur Maya, pas eux. Et le voilà qui se lève pour me tourner le dos. Je n’ai pas réfléchi, je me suis levé précipitamment, revoyant des scènes de mon passé et imaginant sans peine Maya endosser le rôle de ma mère et Tom celui du père. Je l’ai pris par le col pour le plaquer contre le mur. Mon regard de glace et ma colère naissante se sont cependant vite atténué lorsque je me suis défais de mon passé et des images du père frappant ma mère. « -Je ne sais pas ce qui m’a pris. Pardon ! » Je l’ai relâché conscient d’avoir merdé « -Mon père frappé ma mère et moi par extension. On ne doit pas faire du mal aux personnes que l’on aime. Je sais que c’est dur pour toi, tu as ta fierté et demander de l’aide ce n’est pas ton truc parce que ça t’obligerais à reconnaître que tu as un problème et de toute évidence tu ne veux pas le reconnaître. Tu aimes Maya ça c’est certain, je connais ce regard, il ne trompe personne. Et elle t’aime aussi. Tu ne crois pas qu’elle vaille le coup de te battre contre toute cette merde qui t’obscurcit la tête ? Tu sais le capitaine d’un bateau ne peut se résoudre à traverser les vagues de cette foutue mer en furie. Il a besoin de son bras droit pour l’aider un peu. Je ne demande pas de tout me dire maintenant, de t’épancher sur un récit style témoin dans une émission d’Oprah. Ca prendra du temps ça c’est sûr. Mais tu peux toujours commencer par aller voir quelqu’un qui pourra t’écouter sans juger. J’ai un de mes meilleurs amis qui le fait très bien. C’est un type génial crois-moi ! Tu peux aller le voir ne serait-ce qu’une fois. Il ne prend pas beaucoup de vacances en plus donc tu as toutes tes choses de pouvoir avoir un rendez-vous rapidement, si tu le veux. Tom, je t’en prie, je t’en supplie même, reprends-toi avant qu’il ne soit trop tard. »
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Anonymous
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() message posté Lun 28 Aoû 2017 - 23:11 par Invité
Il commençait lui aussi à s'énerver, c'était ce que j'avais attendu et je me demandais si finalement je ne préférais pas quand il était calme. En fait je ne savais pas ce que je voulais comme toujours. J'ai levé les yeux au ciel quand il m'a dis que je ne devais rien faire au boulot. Je m'ennuyais. Les planques ça ne m’intéressait plus, surtout que la dernière fois on avait été en planque non loin de l'habitation de mon dealer et j'avais en quelque sorte compromis l'affaire puisque je l'avais prévenu. Je n'avais pas tellement envie qu'il se fasse prendre. S'il se faisait prendre, ça serait aussi mon cas alors je préférais autant éviter ça. Je ne savais pas ce que je pouvais faire d'autre si jamais j'étais déchu. Il me disait que notre travail était bien plus que de porter l'nsigne. Je le savais évidement, mais j'avais juste oublié que c'était pour ces raisons là que j'avais voulu être flic. J'avais oublié et j'étais en colère et puis une partie de moi était morte quand on m'avait tiré dessus. J'en avais assez qu'ils veulent tous que je redevienne comme avant. Je savais au fond de moi que c'était impossible. Je lui ai répondu :

« Le Tom que tu as connu est mort pendant sa dernière mission et tu vas devoir faire avec. Arrêtez de vouloir que tout redevienne comme avant.»

Il faudrait qu'ils fassent avec le nouvel homme que j'étais devenu, même s'il ne me plaisait pas plus que ça. Je me détestais de me mettre en colère à chaque fois que je retournais à la maison. Je me détestais d'avoir frapper Maya et de lui avoir fait du mal, des choses dont je ne me souvenais même pas, pourtant il était clair que c'était arrivé. Je la croyais quand elle me disait que j'avais voulu l'étrangler. Je savais de quoi j'étais capable et c'était sûrement en grande partie pour ça qu'elle m'avait demandé de partir, ce que j'avais fait, parce que je ne voulais plus que ça arrive. J'ai été surpris qu'il m’attrape et qu'il me plaque contre le mur quand je lui ai avoué que j'avais fait du mal à ma petite, heureusement qu'il ne savait pas tout je serais déjà à terre et sans doute hors de chez lui, mais ça n'aurait pas été plus mal qu'il me mette à la porte. Je commençais à avoir l'habitude qu'on me chasse. Il s'est vite retiré et s'est excusé, mais je ne comprenais pas pourquoi il s'excusait puisque pour le coup j'étais coupable. Il m'expliqua alors que son père le frappait lui et sa mère, je comprenais mieux pourquoi il avait réagit comme ça et pourquoi il avait frappé le mari de celle qu'il aimait. Il me disait que je pouvais être aidé et je n'aimais pas ce qu'il me proposait. Je n'avais pas envie de parler à qui que se soit. Je n'étais pas prêt à ça. Je juste envie qu'on me fiche la paix.

« Il est déjà trop tard et au fond du le sais. Je pense que tu ne devrais plus t'occuper de moi. Je ne sais pas où je vais aller puisque je n'ai plus d'endroit où aller, mais je ne vais pas rester là, tu en a déjà fait beaucoup pour moi alors que je ne le mérite pas. Merci pour tout ça … je me débrouillerais pour le reste. »

Je ne voulais pas rester et le déranger encore plus. Je ne savais pas comment je pouvais le remercier et ça me gênait beaucoup qu'il soit au courant, qu'il ne me voit plus de la même façon, je ne pourrais plus le regarder en face. Il était encore temps pour moi de prendre la fuite et c'est bien ce que je comptais faire.
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Frank Turner
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() message posté Mer 30 Aoû 2017 - 2:46 par Frank Turner
L’abnégation est une belle valeur et j’ai toujours admiré ceux et celle qui en étaient détenteur. N’y a-t-il pas plus admirable qu’une personne qui renonce à ses passions, à ses plaisirs et à ses intérêts juste pour se concentrer sur autrui et plus particulièrement les quelques brebis égarées qui jonchent la bonne route, sans être en mesure de la prendre. J’aimerai en être à ce stade renoncement, mais comme je vois Tom qui prétends être mort, du moins la version de Tom telle que je l’ai connu, je me dis que je ne pourrais renoncer à tout juste pour tenter d’aider quelqu’un qui a de toute évidence renoncé. Je n’en aurais pas patience pour ainsi dire. Et puis dans le fond, c’est peut-être trop tard. Les vagues l’ont noyé, emportant avec elles au fond de la mer, sa carcasse. Pourquoi me crèverais-je le cul à lui balancer une bouée dans ce cas-là ?

« - Tu n’essaie même pas de sortir la tête de l’eau » commençais-je plus déçu que jamais. Pour dire vrai, je peinais à masquer ma déception, à quoi bon me diriez-vous ? J’ai l’impression qu’il s’en balance totalement et que quoique je dise, il continuera à me servir le même discours. « -Ok, dans ce cas je ferais comme si je m’adressais à un étranger, puisque c’est ce que tu sembles être ! » Je crois que cette réplique, m’a fait plus mal à moi qu’à lui. C’est toujours dur de renoncer, encore plus lorsqu’il s’agit d’un ami, mais que puis-je faire de plus. A ce que je sache personne n’a inventé de machine à remonter dans le temps. Le silence redouble en intensité, je décide alors de boire mon café tant qu’il est encore chaud. J’essaie aussi, dans un coin de ma tête de m’établir un programme, pour ne pas me focaliser sur toutes les conneries que Tom version étranger, me débite. Je dois achever des peintures, dans l’hypothétique salle où j’ai prévu de faire quelques bœufs avec Ethan. Je dois également remettre le ventilateur dans la chambre pour m’éviter un coup de chaud. Je pense que le mois d’août n’épargnera personne. Vive l’été et sa fidèle compagne la dénommé canicule dont je me serais bien passé. Il me faut également entrevoir les finissions de la terrasse et de la piscine. Tout un programme, mais de toute évidence ça n’est pas assez. Ce programme est d’une futilité déconcertante. Je ne peux me résoudre à continuer de rester imperturbable à une détresse feinte ! D’ailleurs, je ne suis plus imperturbable à présent. Et il s’en ait fallu de peu pour que mon poing s’écraser sur sa gueule.

Cette fois l’incompréhension laisse place au dégoût. Cela ne dure qu’une fraction de seconde, mais c’est assez pour que je me sente obligé de m’excuser et de justifier ma conduite. « -Un homme qui violente une femme n’est pas un homme ! » ne puis-je m’empêché d’ajouter après les excuses. Je comprends d’ailleurs pourquoi Maya l’a mis dehors et la scène à laquelle j’ai assisté hier, ne fait que conforté ma compréhension à l’égard de la femme de Tom. J’ai de la peine pour elle, bien plus que pour lui alors que je la connais à peine. Comment peut-on agir de la sorte avec la femme qui nous aime ? Pourquoi ? Toutefois et malgré les émotions antagonistes à celles inhérentes à l’amitié, j’accorde, sans trop y croire une dernière chance à Tom en lui parlant d’Ethan et de ses capacités d’écoutes plus développés que les miennes. Il est évident que Tom a besoin de consulter à nouveau. Cependant, mes espoirs sont bien vites réduit à néant lorsque Tom reprend la parole en m’offrant, comme je le craignais, le soliloque de la tête de mule.

« - S’il était vraiment trop tard, je ne me ferais pas chié à tenter de trouver une solution. Tu sais ce que c’est le sentiment de culpabilité ? D’impuissance ? Mon frère coulait devant mes yeux et je l’ai laissé se noyer sans même songé à lui balancé une bouée pour le ramener à bon port. J’ai joué les égoïstes et j’ai failli le perdre. Certes il est sauvé, mais il ne veut plus de moi dans sa vie et tu n’imagines pas à quel point c’est douloureux. Tom, au cours de mon existence, je n’ai donné mon amitié qu’à très peu de personne, mais quand je l’ai fait cela n’était pas à moitié. Là j’ai envie de te coller un pain dans la gueule. Très honnêtement, je suis perdu, dépassé même. Je ne sais plus quoi faire pour te ramener à la raison et même si j’ai envie de tout faire pour t’aider, je ne peux me résoudre à te combattre. J’aurai beau te dire que je suis là pour toi, que tu ne me déranges pas, que je peux t’aider sans concession, j’ai l’impression que ça ne changera pas grand-chose. Alors vas-y prends tes affaires et fuis si c’est ce que tu veux ! »
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