"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici si je ne sais pas qui je suis quel est le sens de ma vie? feat frank 2979874845 si je ne sais pas qui je suis quel est le sens de ma vie? feat frank 1973890357
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si je ne sais pas qui je suis quel est le sens de ma vie? feat frank

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() message posté Mar 25 Juil 2017 - 23:37 par Invité
Je sombrais petit à petit, chaque jour de plus était un enfer. Je me demandais pourquoi que j'étais revenu, pourquoi est-ce que je m'étais réveillé si c'était pour vivre ça ? Je n'arrivais pas à m'adapter. Je n'arrivais pas à aller mieux et j'étais entrain de tout perdre. Mon travail, ma petite amie, tout. Elle m'avait fichue dehors et je dormais à l’hôtel, quand j'y rentrais. Je ne pouvais plus squatter la nuit au poste de police, j'avais été suspendu. J'avais du rendre mon insigne pour la semaine, du moins c'était ce que mon patron me disait. Je pourrais le reprendre quand j'aurais pris des vacances. Il me faisait de belles jambes avec ses vacances. Ce n'était pas ça qui allait m'aider. Je ne savais plus ce qui pouvait le faire. J'avais essayé de me sortir la tête de l'eau, d'arrêter de me droguer, mais c'était plus fort que moi, je n'y arrivais pas. J'en avais besoin. J'en redemandais. Je prenais ma dose tous les soirs, c'était mon salut, je me sentais mieux et j'arrivais à dormir, un semblant de sommeil. Un sommeil sans rêve la plupart du temps, mais depuis peu ça ne suffisais plus. Il m'en fallait plus. Je ne pouvais pas rester clean toute la journée, j'avais de plus en plus de mal a gérer mes émotions à gérer ma colère. La seule chose qui me calmait encore c'était l'entraînement de sport. J'allais là où la plupart des policier de la ville allait, ça me permettait de voir des collègues et de discuter, mais en ce moment je ne discutais plus tellement, je me contentais de frapper dans le puching ball autant que je le pouvais et aujourd'hui j'avais réussis à décrocher le sac tellement j'étais en colère. Ma colère de ces derniers jours était encore là. Je m'en étais pris à mon coéquipier et je lui avais cassé la figure, résultat j'étais suspendu quelques jours … le temps que je me calme. Mais je n'avais pas envie de me calmer. C'était injuste, ma vie n'avait pas vraiment pris le tournant que je voulais. Ils m'avaient laissé tombé. C'était de leur faute si je devenais ce gars-là. Ils avaient tous fait foiré et personne ne s'inquiétait. Je ne savais pas combien de temps j'allais encore tenir. Je faisais tout pour ne pas craquer pour tenir bon, mais je n'y arrivais pas. J'ai hurlé un bon coup. Je me fichais que tout le monde me regarde, ça me faisait du bien de me défouler sur putain de punching ball et je suis parti dans les vestiaires. J'ai pris mes affaires et je suis sortis dans la ruelle. J'ai balancé mon sac contre le mur, mais ce n'était pas encore suffisant alors j'ai cogné mon poing contre le mur en pierre. Je me suis fait plus de mal que de bien, mais ça m'a calmé. Saloperie, ce que ça fait mal. Je crois que je viens de péter la main. Je me tape ma tête contre le mur me maudissant intérieurement. Je suis vraiment qu'un pauvre abruti. Je sursaute quand j'entends la porte. Je tourne la tête. C'est Frank. Je n'avais pas vu qu'il était là. A vrai dire je n'avais pas fait attention à grand monde. Je ne m'occupais que de moi comme toujours. Il était trop tard pour essayer de reprendre un air normal et pourtant je lui ai lancé :

« Salut … Je ne t'avais pas vu. Ça fait longtemps qu'on s'était pas vu. »

Oui, ça faisait un moment que je n'avais pas vu mon vieil ami. Je me souvenais de lui parce qu'on se connaissait depuis plus longtemps que les autres. J'avais du mal à me rappeler de tout, mais je savais son nom et je savais aussi qu'il était flic comme moi, pour le reste je ne me souvenais pas de grand chose.
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Frank Turner
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() message posté Mar 1 Aoû 2017 - 23:22 par Frank Turner
    Le retour de Galway s'était fait sans encombre et le plus discrètement possible. Lunettes d'aviateur vissées sur le nez et traînant, ma petite valise remplit de quelques fringues tout en portant mon étui à guitare sur l'épaule épargnée, j'avançais tranquillement, le regard un peu dans le vague. Pour dire vrai, si j'avais pu allonger mon séjour, je l'aurais fait, délesté de la moindre hésitation. Mais je ne pouvais me soustraire à mes obligations puisque la mise à pied s'achevant, je devais me présenter devant un pseudo jury composé de mes « pères » à savoir de vieux flics qui par leurs années d'ancienneté, se prétendaient pourvu de la bonne sagesse pour juger les plus jeunes. Mon oncle, déçu par mon attitude, m'avait cependant mis en garde. Les conseils de discipline ne sont pas une sinécure. « Se présenter avec des incertitudes jouera contre toi. Se présenter trop confient t'enfoncera un peu plus » m'avais-t-il confié autour d'une bonne bière. Et la tête de mule que je suis, ne peut malgré tout passer outre les paroles de cet homme à qui je dois tant. J'ai des responsabilités à prendre, je ne dois pas faillir, pas me dérober. La tête haute, je dois tout assumer...

    Le lendemain. Conseil de discipline, bureau de la police. Présence obligatoire, même si j'ai une petite préférence pour le facultatif !

    « -Inspecteur Frank Turner ! »

    « -Oui, c'est bien moi » dis-je en acquiesçant. Passé le premier intermède, je prends place sur le siège qui m'ait attribué avec en mémoire le souvenir encore frais de mes quelques jours de vacances en Irlande. Bien sûr rien d'exotique, pas de sable blanc, de galets, de mer azur. Pas, de palmier, pas de cocktails aux saveurs tropicales, pas d'apéro, si ce n'est dans quelques pubs. Mais le doux souvenir de la verdoyante contrée, le chant des goélands près des ports, ces falaises à perte de vue. La mer, elle aussi omnisciente, le bruit de ses vagues venant mourir sur les récit, même l'odeur des algues égraine ma quiétude. Oui le souvenir est vivace et me permet de fuir l'ambiance sinistre de ce bureau où une sorte d'hydre à trois têtes me dévisage presque continuellement. Je ne connais pas leur nom, je sais juste qu'ils occupent des postes importants, suffisamment pour me couper l'herbe sous le pied si l'envie leur en prend.

    « -Les faits s'il vous plaît ! » Mon interlocuteur, malgré la politesse n'en demeurait pas moins aussi aimable qu'une porte de prison. L'envie de lui répondre méchamment est tentante et pour cause. Il tient entre ses mains desséchées de vieux sages, mon dossier et la plainte qui va avec. Par conséquent, il est inutile d'avoir une multitude de diplômes pour savoir ce qui m'ait reproché. Peut-être, est-il sadique tout simplement. Peut-être se complait-il à me voir jouer celui qui face à ses juges, doit ployer le genou pour se soumettre totalement à leur autorité. Et les autres ? Je préfère ne pas me projeter. Et puis n'ai-je pas une réponse à formuler ? « -J'ai pénétré l'habitation de Maxwell Davis sans m'être annoncé. Je n'avais cependant pas d'arme et pas d'insigne. J'étais en civil. L'homme a enfermé son épouse et s'apprêtait à abuser d'elle sans son consentement. J'ai donc défoncé la porte et je suis intervenu. »

    « -Il est question d'une bagarre et de plusieurs coups ? »

    « Peut-être, tout s'est enchaîné très rapidement. » Bien sûr les « peut-être » ne sont pas de rigueur dans de telles situations. J'aurai dû le savoir et leur tronche en disait long. Il avait déjà commencé à me juger en voyant le nom du plaignant, le richissime, le beau gosse, la tête d'affiche par excellence des magazines people et autres conneries pour écervelés notoires. Et puis le Maxwell verse beaucoup d'argent là où il faut tout en ayant le carnet d'adresses qui va avec. Je vous épargne la suite d'un débat déjà joué d'avance. Par chance, me direz-vous, le couperet n'est pas tombé aujourd'hui. L'hésitation semant la zizanie au sein des trois membres du conseil de discipline, ils ont décidé d'ajourner la séance. Pour eux, c'était de la clémence à mon égard, mais pour moi, c'était surtout un jour de plus sans mon insigne et mon arme. J'ai donc quitté les lieux avec l'impression futile d'avoir levé mon cul pour rien, d'avoir préparé des arguments pour rien. Bref d'avoir été écouté, mais certainement pas entendu. À n'en pas douter, le mari de Rachel passerait entre les mails du filet, quant à moi, je ne donnais plus cher de ma carrière. Néanmoins, il me restait encore mes états de service, les meilleurs de mon unité, un argument de poids pour épargner ma tête.

    Le jour d’après…

    Les vacances!? Oui bien sûr. C'est tellement moi ça. Maillot de bain, piscine ou mer ? Qu'importe ça reste une étendue d'eau non ? Le barbecue, l'apéro, les grillades, les cocktails… Et bah non ! Rien de tout ça. J'ai la tête tellement prise, que je ne m'accorde pas le temps pour de telles futilités. D'ailleurs, je ne m'accorde rien, excepté de broyer du noir dans mon fauteuil fétiche à écouter les vieux vinyles de David Bowie tout en sirotant un verre de bon whisky. Merde ! Ça doit changer ! Je ne peux pas… Je ne dois pas me laisser aller et ressembler à une putain de larve. Je dois me défaire de cette nouvelle prédisposition à broyer du noir, me défaire de mon portable que je guète toutes les deux secondes attendant désespérément l'arrivée d'un sms qui n'est finalement jamais venu. Il faut que je m'y fasse, Rachel a opté pour le silence radio et têtue comme elle est, nul doute que ça sera à moi de faire le premier pas. Non ! Aller repends-toi Frank et quoi de mieux que la salle de sport pour aller de l'avant ?! Et me voilà en nage et nul besoin de canicule pour se décomposé après avoir couru une petite heure sur le tapis de course. Je n'ai pas ménagé mes efforts, le dépassement de soi, il n'y a rien de mieux. Mais il me faut plus, toujours plus et alors que mes jambes luttent contre un incendie de fatigue, mes bras sont soumis à plusieurs kilos de fonte. Aller, c'est repartit pour l'effort. Brûlant les calories, j'arrive aussi à effacer de ma mémoire les quelques mauvais souvenirs qui m'ont conduit à l'état larvaire. Une bonne chose de faite ! Alors je continue jusqu'à n'en plus pouvoir, mais je n’en peux plus très vite, car en plus d’omettre ma peine j’ai omis ma putain de blessure à l’épaule qui me le fait payer dès lors sans modération et me fais de ce fait grimacer comme un crétin. « Dur, dur de reprendre hein ?! » me lance un habitué que j'ai l'habitude de croiser lorsque je viens. Je m'apprêtais d'ailleurs à lui répondre quand mon regard se posa sur un autre familier. « -Tom ? »

    « -Non moi, c'est Eric ! »

    « -Excuse-moi Eric, je dois te laisser » main sur l'épaule, je m'excuse une dernière fois auprès de mon interlocuteur pour suivre ce bon vieux Tom que je n'ai pas vu depuis un bail, trop pour ne pas lui courir après. Lui, contrairement à moi, semble avoir terminé sa séance de sport, mais lui tout comme moi semble arboré un visage moins avenant qu'à l'ordinaire. Passant entre les malabars et les autres accros de la fonte, je parviens non sans mal à rejoindre la sortie. Tom vient à peine de balancer son sac contre le mur qu'il cogne aussitôt. Là, c'est indéniable quelque chose ne va pas et étant moi-même atteint d'un odieux mal, je ne peux que reconnaître une âme encline à sombrer. Le voilà qui appose sa tête contre l'odieux mûr. J'ai de la peine pour lui, le genre de peine qui ne m'ait que trop familière en ce moment. Aller Frank en scelle. On ne laisse jamais un ami sur le carreau. Mains dans les poches, l'air de rien que je m'approche de mon pote qui vient de me repérer et qui pour préserver les apparences arbore ce qui me semble être un air normal. Je vais en faire de même pour éviter de le braquer. « -Hey salut Tom ! Je suis content de te voir et effectivement ça faisait longtemps. Tu as fini à ce que je vois ?! Ça te dit que je t'offre une tasse comme au bon vieux temps ? » N'oublie pas son amnésie, crétin ! « -On faisait ça de temps en temps, se prendre un café quand nos emplois du temps coïncidaient » me sentis-je obligé de rajouter. « -Laisse-moi cinq minutes, le temps de me changer et on se tire. Ok ? »

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() message posté Mer 2 Aoû 2017 - 0:24 par Invité
Je me masse la main me maudissant intérieurement, bon sang quel crétin je fait. J'aurais du me douter que le mur était plus fort que moi, même en cognant sur mon collègue je n'avais pas eu aussi mal. Je suis entrain de complètement perdre pied. Tout ça ne sert à rien à part à m'énerver encore plus. Je me demandais souvent pourquoi je m'étais réveillé, à quoi ça rimait tout ça ? C'était ridicule. Je perdais tout pour la seconde fois et ça me rendais dingue. J'ai salué Frank, je ne l'avais pas vu depuis un moment, j'ai haussé les sourcils quand il m'a proposé de boire un verre comme au bon vieux temps. C'était agaçant de ne pas me rappeler et ça m'énervait encore plus dans des jours comme celui-ci.

« Ouai j'ai fini, je venais juste pour … la forme … si on veut. »

J'ai levé les yeux au ciel, j'avais juste eu besoin de me défouler et de me changer un peu l'esprit. Je n'étais pas certain que ça ai vraiment fonctionné. Je ne savais plus ce qui marchait, si … en fait je le savais. La seule chose qui arrivait à me faire oublier c'était la drogue. J'ai fermé les yeux et j'ai soupiré. Je me demandais ce que je fichais encore là. Je n'avais plus rien avoir avec le Tom qu'il avait connu. J'étais différent et je n'avais pas forcément envie de parler, pourtant j'ai acquiescé et j'ai dis :

« Ouai d'accord je te suis. »

Allez comprendre ce qu'il me passe par la tête, peut-être que ça me fera du bien … même si au fond je sais que ce n'est pas ça qu'il me faut. Je leur en veux, à mes supérieurs, à mon équipe, à tout ceux qui étaient là et qui n'ont rien fait pour m'aider, qui ne remarquent rien. Je leur en veux tellement, mais je dois continuer à jouer un peu la comédie, je ne voudrais pas qu'ils se rendent compte tout de suite que je file un mauvais coton. Se serait beaucoup moins drôle. Il sera trop tard quand ils se rendront compte que je vais mal. Je serais déjà perdu, je le suis déjà.

« Ce n'est pas difficile de voir nos emplois du temps être coordonné... j'ai été suspendu. Je suis plus ou moins en vacances. »

Plutôt moins que plus d'ailleurs. Je ne pouvais pas dire que c'était ce que je voulais, non loin de là. On ne m'avait pas demandé mon avis. Dommage, si on me l'avait demandé, les choses auraient été différentes mais on ne me demandais jamais rien, pas plus qu'on m'avait demandé mon avis quand ils avaient débarqué lors de ma mission. Je ne les avais pas appelé, ça avait failli me coûter la vie.
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() message posté Mer 2 Aoû 2017 - 23:00 par Frank Turner
    La détresse ! S'il fallait un mot pour résumer la situation et nous défaire des longs soliloques qui ne font de toute façon pas avancer la situation, nul doute que j'opterais pour la détresse. C'est court, simple, concis et étant un familier, je ne maîtrise que trop bien mon sujet ! De toute évidence, au vu de l'attitude de Tom et du coup-de-poing qu'il vient d’asséner au mûr, nous sommes deux dans ce cas de figure. Mais qui suis-je donc pour juger ?! Ah oui un gars paumé, qui délestait de son arme et de son insigne, se sent désarmé et sans la moindre utilité. Mais plus encore, je suis le gars qui a choisi la mauvaise personne et qui aujourd'hui s'en mords les doigts. Bon aller Frank arrête un peu ton nombrilisme et ne laisse pas ton confrère et ami continuait à s'enticher de la détresse comme on s'entiche d'une fille facile. Oui, je sais, j'entends déjà les féminismes me coller au cul, me demandant aussitôt de me défaire de cette comparaison dégradante. Aller donc vous sifflez quelques cocktails à la plage et arrêtez de vous offusquer pour un rien. Il y a des causes plus importantes à défendre dans le coin, entre autres la pénurie de ventilateurs, les systèmes de climatisation défaillants à cause de la récente canicule…J'ai bien précisé « entre-autre » je sais qu'il y a d'autres causes plus importantes à défendre, mais nous sommes en été, ce sont des problèmes actuels, dans l'ère du temps… Bref, je m'égare là !

    « -Oui la forme ! Important de s'entretenir. Pour ma part, je suis forcé d'admettre qu'à cause de ma récente blessure, c'est limité aujourd'hui » dis-je pour tenter, peut-être un peu maladroitement de développer un peu plus la conversation avec Tom. Avant, c'était plus simple, il n'y avait pas ou peu de blanc entre nous. À présent nous voilà face à face nous saluant par politesse avec autant de chaleur que deux étrangers. Mais je ne peux, je ne dois le blâmer. Sa mémoire n'est plus, tout comme le Tom que j'ai connu. Le pauvre, je n'ose même pas imaginer dans quel enfer il se trouve. Pour preuve, je commets ma première bourde en lui parlant de nos habitudes dont il est évident qu'il n'a aucun souvenir. Espèce de crétin ! Oui, l'autoflagellation est devenue l'une de mes spécialités. . « -Excuse-moi encore, c'est une bourde qui, si j'avais un peu plus réfléchi, n'aurait pas été faite. » Par chance, il accepta ma proposition, je me serais retrouvé bien con le cas échéant. Je tourne donc les talons en sa compagnie, direction la salle de sport pour me changer et récupérer mes affaires. De toute façon, j'ai atteint mes limites, autant l'accepter.

    Je ne sais pas pourquoi je fais ça, pourquoi alors que je suis au plus mal, ma sociabilité semble s'accroître. Il y a déjà Sharona à qui j'ai promis un café et mon cher bfff ce bon vieil Ethan qui me fait bien marrer avec nos échanges de texto. À croire que plus je suis mal et plus je suis sociable. Adepte des paradoxes bonjour ! Notre périple vers la salle est court, trop pour que le terme périple soit adéquat. Cependant assez longs pour nous laisser le temps à moi et à Tom d'échanger quelques mots, mais plus encore quelques informations qui laissent émerger de nouveaux points communs pour les deux désespérés que nous sommes. « - C'est drôle…Enfin non la situation ne prête pas à sourire, sauf quand tu te retrouves face à un ami qui est lui aussi suspendu et qui de ce fait, est en droit de penser qu'il est en vacances. De toi à moi, j'aurais préféré quelque chose de plus exotiques que la caniculehumide qu'on se tape depuis peu. Moi c'est pour violence et toi ? » Oui, c'est dingue, l'amnésie et le coma de Tom nous ont éloigné, malgré tout, j'arrive encore et sans hésitation à lui faire part de détails que je tais avec le commun des mortels. Bref détail détails et encore du détail. Pourquoi je m'attache à tant de futilités ? « - Je reviens ! » lui dis-je avant de retrouver les vestiaires pour me changer et récupérer mes affaires dans la foulée. Il ne me faut pas plus de cinq minutes pour retrouver Tom. « -Il y a un café pas très loin ! » Et voilà comment Tom & moi après des mois et des mois de silence, nous nous sommes retrouvés près de Soho dans un Starbuck. Et je défends de critiquer le Starbuck ! Ok on n'y sert pas de sublimes cocktails tendance tropicale avec trois bouts de pastèques qui se battent en duel, mais il n'en demeure pas moins le meilleur endroit au monde pour chasser la détresse, ou du moins essayer « - Ca nous arrivait souvent d'aller au Starbuck quand on le pouvait » dis-je en m'installant face à mon ami. « - Alors ?! Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu ne m'as toujours pas dit pourquoi tu étais sur le carreau ? »

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() message posté Jeu 3 Aoû 2017 - 14:02 par Invité
Je l'ai regardé sans comprendre de quoi il me parlait. J'ai haussé les sourcils, me demandant ce qu'il s'était passé. Je me rendais compte aussi que j'étais bien trop égocentrique. Je ne parlais souvent que de mes problèmes, du moins je ne voyais que ça et j'oubliais souvent ceux des autres. Je me demandais si j'étais comme ça avant aussi où si j'avais toujours été aussi peu sociable. J'ai fini par lui demandé :

« Qu'est-ce qu'il s'est passé ? »

Je devais bien lui montrer que je m'intéressais quand même à lui, je savais qu'on se connaissait depuis longtemps et même si je ne me rappelais pas de tout ce qu'on avait fait, je ne pouvais pas faire comme si ça n'était pas vrai. C'était comme pour Maya, je savais qu'elle était ma petite amie, je savais que je l'aimais, mais j'avais du mal à comprendre ce que j'avais fait et ce qui se passait entre nous. C'était encore un peu confus. Il semblait gêné de m'avoir reparlé de nos habitudes. Je ne pouvais pas tellement lui en vouloir et au fond je me fichais bien qu'il me reparle du passé, peut-être que ça pouvait m'aider à me rappeler.

« Non c'est bon, t'inquiète. Ce n'est pas parce que je me rappelle pas du passé qu'on a pas le droit de m'en parler, au contraire … si ça peut m'aider à me souvenir de ce que je faisais, je prends. »

C'était une quête quotidienne, à la recherche de mes souvenirs. Je n'arrêtais pas d'essayer de repenser à ce que ma vie avait pu être, à l'homme que j'avais été. Tout ce que je savais c'était qu'aujourd'hui cet homme n'était plus moi, enfin plus vraiment, une partie de moi était vraiment morte avec moi le jour où on m'avait tiré dessus et je ne pourrais sans doute jamais la retrouver. J'ai haussé les sourcils, sérieusement il était aussi suspendu ? Quelle coïncidence. C'était un peu bizarre et en même temps je n'étais pas mécontent de l'apprendre, il pouvait comprendre ce que je devais ressentir, ou pas … dans mon cas c'était particulier, du moins je n'avais pas forcément envie de m'étaler sur mes exploits.

« Quoi tu ne considère pas ça comme des vacances ? Mon chef m'a demandé d'en prendre … Paraît que je suis trop tendu ... »

J'ai levé les yeux au ciel, il était vrai que j'étais tenu et c'était sans doute pour ça que j'avais cassé la gueule de mon coéquipier et aussi parce qu'il était abruti. J'ai haussé une fois de plus les sourcils, j'étais surpris qu'il se soit fait suspendu pour violence, c'était étonnant que ça soit pour la même raison pour moi.

« Tu es sérieux, toi violent ? »

Je ne trouvais pas qu'il était violent, je l'avais vu quelques fois depuis mon réveil et il me semblait tout sauf violent. Il était le genre de gars qui s'occupe des autres, pas qui tape sur les autres. J'ai acquiescé quand il m'a dit de l'attendre et qu'il est parti se changer. J'ai pris une cigarette et je l'ai fumé en l'attendant. Je commençais à avoir un bleu sur ma main, je devrais peut-être mettre des glaçons dessus, mais je n'avais pas ça sur moi. J'ai levé les yeux au ciel. Il est revenu et nous avons été jusqu'au starbuck. Il m'informa qu'on venait souvent dans ce genre d'endroit avant. J'avais pris un café, j'aurais bien mis un peu de whisky en plus si j'en avais eu sous la main, mais on était dans un café et il n'y avait pas de whisky. Je l'ai regardé et je lui ai dis :

« J'ai tapé sur mon coéquipier ... »

Ça méritait sûrement plus d'explications et j'ai donc poursuivi :

« J'ai pété un plomb, il m'a énervé, ça fait des jours qu'on était en planque dans la voiture, j'avais besoin de sortir, juste cinq minutes, je sais qu'on aurait du rester planquer là mais j'en pouvais plus et il me soûlait, bref je suis sorti et cet idiot m'a planté là. Il s'est barré parce que monsieur n'était pas content. J'ai du me démerder pour rentrer, quand je suis revenu au commissariat, que je l'ai vu sourire et que j'ai entendu son commentaire je n'ai pas réfléchis, je lui ai sauté dessus. Il est passé par dessus le bureau … et voilà … et toi alors ? »

Je préférais autant qu'on ne s'attarde pas sur ce que j'avais fait et le pire c'était que je ne regrettait même pas de lui avoir refait la façade à cet idiot, mais je leur en voulais de me mettre encore dans le pétrin. C'était de leur faute tout ça.
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Frank Turner
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() message posté Ven 4 Aoû 2017 - 13:52 par Frank Turner
    Je fais des conneries…rectifications, en ce moment je fais beaucoup de conneries, tellement qu'il est préférable de ne pas les compter. Mais je peux me rattraper, il n'est pas encore trop tard. Si je considère cet impératif comme primordial, que j'arrête de porter sur mes épaules le poids du passé, j'ai peut-être une chance. Oui, c'est ça ! Sors-toi les doigts du dernière Frank ! Il faut que j'arrête d'être une putain de larve merde ! Sinon quoi arrête-toi là et va boire des Cocktails, les doigts de pieds en éventail face à la mer. Et voilà que Tom refait surface après des mois de silence. De ce côté-là, c'est moi qu'il faut blâmer, j'en conviens. Je n'ai pas tellement était présent à sa sortie du coma. Pire, encore, je ne venais plus qu'une fois toutes les deux semaines, presque convaincu qu'il ne se réveillerait pas. La honte s'est propagée par petites vagues et m'a submergé lorsque je l'ai vu. Vous savez, cette sensation étrange qui vous assaille lorsque vous êtes confronté à un souvenir ou en l'occurrence une personne. Ce rappel implacable qui met en exergue le fait que vous avez merdé de A à Z… J'ai merdé Tom, ça oui ! Mais je suis encore trop fier pour te le dire ouvertement.

    « -Ca ne doit pas être facile… J'imagine que les gens qui te connaissent prennent eux-aussi des pincettes non ? » Tu n'as rien trouvé de mieux Frank ? C'est fou ce que je peux m'énerver parfois. Dis quelque chose de censé pour une fois. « Sacrés coïncidence hein !? Il aura fallu attendre d'être tous les deux suspendu pour se retrouver. Comme quoi les vacances, même forcées, ça a du bon parfois ! » Super, tu n'as pas mieux que ça en stock abrutit ! « - De toi à moi quand on me parle de vacances, je m'imagine plus sous le cagnard, face à la mer, en maillot de bain avec mon petit cocktail dans la main le regard rivé sur les paréo des gonzesses espérant voir le bout d'un charmant petit bikini! » Tu te rends compte Frank que tu dis que de la merde ?! Parle des bouées en forme de licorne, non mieux de pastèque géante, du bruit des vagues qui t'apaise, de la crème solaire que tu t'étales sur tout le corps histoire de lui donner un petit effet huilé. Putain ! Ce n'est tellement pas toi ça… « -Oublie ce que je viens de dire. C'est tellement bourré de clichés que je ne comprends même pas pourquoi j'ai sortis ça. J'aime trop mon boulot pour apprécier comme il se doit mon congé forcé. Là, j'attends la décision du conseil du discipline qui ne s'est pas encore décidé sur mon sors. » Voilà des paroles « sages » et puisque nous sommes dans la confession, je me permets sans trop réfléchir de lui faire part de la raison de ma mise à pied. Après, tout ce n'est pas un secret d'état.

    « -Quoi ? Ca t'étonne que je puisse être violent ?! » Nous avons continué à marcher. Je me suis défait de mes atours pour en arborer de plus secs, puis nous avons repris la route, direction le Starbuck du coin. Nous avons pris place et l'espace d'un instant, aussi infime soit-il, je ne suis revu le faire des années plus tôt et je ne sais pas pourquoi, mais cet élan nostalgie m'a alourdi le cœur. À cette époque, pourtant pas si lointaine, j'étais encore marié et la femme la plus importante dans ma vie, vivait encore. Tout allait bien… « -Aller commandons ! » Par chance, un serveur s'est empressé de prendre notre commande. Rien de bien élaborer, juste deux cafés bien serrés et nous voilà à nouveau seul. Moi prompte à la curiosité et Tom à la confession. « -Comment ça ? Attends rembobine ! Tu as frappé ton coéquipier. Wow là, c'est moi qui suis surprit. Je ne te connaissais pas ce genre de pulsions. » Par chance, je n'ai pas eu besoin de rajouter un « pourquoi » qui me semblait tellement indiscret. Tom a poursuivi son récit et je l'ai laissé parler sans jamais l'interrompre.

    Le récit fut bref, mais concis suffisamment pour que je m'imagine à sa place, car moi aussi, à de nombreuses reprises, j'ai eu envie de frapper d'autres membres de la brigade. Mais je ne suis pas ce genre de type…du moins c'est ce que je croyais. Café en main, je me suis tu l'espace de quelques secondes, Tom ne voulait pas s'attarder sur son propre cas et lui devant une confession je me suis lancé sans trop réfléchir (c'est bien ça le problème) « - J'ai frappé le mari de la femme que j'aime parce qu'il s'apprêtait à la violer. Je crois que j'aurai pu le tuer et manque de bol pour moi, ce type est riche et puissant. Donc il est possible que je finisse ma carrière avec un képi sur la tête et un sifflet autour du cou ! D'autant plus que ce n'est pas la première fois que je me prends un blâme pour violence. Mais tu veux que je te dise ?! Bah ça m'a quand même fait du bien d'écraser mon poing sur sa gueule de connard. Et si je devais recommencer, je le ferais, c'est bien ça le problème. Sacrée vie de merde hein !? Et toi, hormis ça comment ça se passe à la maison ? Avec Maya ? »

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() message posté Ven 4 Aoû 2017 - 15:39 par Invité
J'ai haussé les épaules, c'était vrai que les gens prenaient des pincettes parfois, mais parfois pas et je préférais quand elles n'en prenait pas. Je n'étais pas une petite nature, je pouvais encaisser beaucoup de choses, peut-être même des choses que je n'étais pas prêt à avouer. Je ne voulais pas qu'on sache que j'avais des problèmes, même si j'en avais, je voulais m'en sortir tout seul et pour le moment ce n'était pas gagné.

« Ouai, ça arrive, mais je préfère autant qu'on ne prenne pas de pincette. J'ai juste perdu la mémoire, je ne suis pas en sucre. »

Ça c'était dit. C'était un peu plus compliqué que d'avoir perdu la mémoire, j'avais perdu deux ans de ma vie et je ne pouvais pas faire comme si ce n'était rien, d'ailleurs ça m'affectait plus que je ne voulais le montrer. Ça me rendait dingue, parfois hystérique de ne pas savoir ce que j'avais loupé, de ne pas rappeler ce que j'avais vécu avant. Maya m'avait dit que ce n'était pas mon premier accident, j'avais eu un accident de voiture en Amérique et même ça je ne m'en souvenais pas. Il n'avait pas l'air ravi d'être suspendu, pour ma part je m'en fichais un peu, je savais qu'ils finiraient par me reprendre et j'avais besoin de vacances, quoi que je pouvais en dire. J'aurais eu en effet besoin de vacances sous les tropiques mais on faisait avec ce qu'on avait.

« C'est sur que des vacances sous les tropiques ça serait toujours mieux que de croupir aussi. »

J'ai levé les yeux au ciel, je commençais à détester cette ville, Londres, ses ruelles et ses habitants. Peut-être que je devais en changer ? Mais je ne pouvais pas, parce que j'aimais Maya et je ne pouvais pas m'en aller sans elle.

« Oui, je pensais pas que tu étais ce genre de gars, de ce que je me rappelle de toi, tu es plutôt de genre à vouloir rendre service non ? »

Je ne me souvenais pas de tout, mais il y avait des petites choses qui me revenaient et puis j'avais connu Frank avant mon accident du coup c'était un peu plus facile de me rappeler de certaines choses, parfois ça revenait. On est allé jusqu'à un café et puis on s'est installé avec nos boissons. JE lui ai raconté ce qui s'était passé. Il avait l'air surpris que je sois violent, pourtant s'il savait … ce n'était pas la première fois et en général c'était Maya qui trinquait depuis mon retour et sans doute même avant, mais je ne savais pas pourquoi j'étais comme ça, parce que je l'aimais malgré tout et je savais qu'elle aussi.

« Oui, j'en avais marre qu'il me prenne pour un con. Je n'ai pas réfléchis … mais je ne regrette pas, de toute manière ils me reprendront. Ils ne peuvent pas me laisser longtemps sur le carreau, je jouerais encore sur la corde sensible, après tout c'est de leur faute si je me suis fait tiré dessus, ils me doivent bien ça. »

Il a fini par raconté ce qui lui était arrivé et je comprenais pourquoi il avait été violent. Ils ne pouvaient pas non plus lui reprocher son comportement.

« Le mari de la femme que tu aimes … ça à l'air compliqué tout ça. Pourquoi tu n'es pas avec elle si tu l'aimes ? »

J'ai grimacé quand il m'a demandé comment ça se passait avec Maya à la maison. Je me suis passé une main sur le visage et j'ai répondu :

« C'est pas le pied … elle m'a mis dehors … et je n'ai pas envie de parler de ça. »

Je ne voulais pas parler de Maya avec Frank. Je sentais que si j'abordais le sujet Maya j'allais m'énerver.
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Frank Turner
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() message posté Sam 5 Aoû 2017 - 13:00 par Frank Turner
C'est marrant ! Enfin non pas vraiment…Je vais sûrement opter pour « c'est ironique » histoire de ne pas encore jouer sur l'ambiguïté. Donc je disais, « c'est ironique » j'ai l'impression que depuis quelque temps, le passé n'a de cesse de me jouer des tours ou plus simplement, de me foutre des coups de pieds dans le derrière à chaque fois que j'essaie de m'en éloigner d'une quelconque manière. Ca a commencé avec… Rachel, des retrouvailles épiques si l'on puis dire. Puis Sharona qui reprend contact après des mois et des mois de silence radio. Je pense d'ailleurs qu'elle va bien, sinon pourquoi m'aurait-elle recontacté ?! Toujours est-il qu'il faudrait tôt ou tard que je mette les points sur les « i » avec elle. N'allait pas croire, j'adore cette petite et je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour l'aider, encore faut-il qu'elle accepte ma main tendue. Je ne peux pas passer ma vie à être patient avec les gens qui ont vraiment besoin d'aide et qui par fierté préfèrent ignorer leur problème. Avec l'âge et ce qui me tombe sur la tronche, je n'ai de toute façon plus ou très peu de patience. Pour dire vrai, je ne supporte que très mal de voir les personnes auxquelles je tiens un minimum s'enfoncer. C'est devenu plus évident encore après l'internement de mon frère en désintox. Je ne l'ai pas assez aidé et aujourd'hui, ma culpabilité est à la hauteur de ma défaillance. Peut-être qu'avec Tom ça va changer, peut-être que je vais pouvoir l'aider, car nul doute qu'il a un problème. Après tout, ce n'est pas tous les jours que l'on frappe un mûr dans une ruelle, loin du regard des autres et à l'abri de leur jugement. Et ce n'est pas aussi tous les jours que l'on sors d'un coma aussi long avec une perte de mémoire de deux ans.

« -Ok vieux, je ne prendrais aucune pincette, mais tu sais que quand je fais ça, je suis loin d'être agréable » tentais-je néanmoins avec le sourire. « - Et effectivement, tu n'es pas en sucre, tu es du genre le bloc de glace que rien ni personne n'arrête ! » Toujours avec le sourire. « -Franchement ça fait du bien de te revoir et en plus en vacances ! Que demander de mieux ?! Des palmiers peut-être et du soleil, de la chaleur, mais pas cette canicule humide qui nous emmerde lorsqu'elle débarque. Il n'y a pas à dire, le temps, même en été, est une vraie plaie à Londres. Et j'avoue qu'un petit séjour tropical n'aurait pas été de refus.La mer azur, le sable chaud et blanc, les cocktails avec la petite ombrelle, la moitié de pastèque bien fraîche, le mini ventilateur de poche pour nous permettre de respirer un peu. Les apéro face au coucher de soleil, dans une piscine, face à la mer… Ca vend du rêve effectivement. Et même si j'essaie d'aimer au mieux ce pays, j'avoue que San Francisco me manque parfois, souvent même. Nostalgie quand tu nous tiens ! L'été doit être agréable aussi à New-York non ? » C'est à la Grosse Pomme que nous nous sommes rencontrés et c'est aussi là-bas que nos routes se sont séparées pour la première fois. J'étais en immersion, une grosse enquête, grosse opération, mais aussi une grosse emmerde au cour de laquelle j'ai définitivement enterré mon mariage et perdu le poste de capitaine dans cette unité que j'ai vu naître et que je vois périr aujourd'hui. Oui, la forme est poétique, mais la réalité l'est moins. Mon patron, mon supérieur, ce trou du cul de raclure de merde, est plus jeune et moins compétents. Il est le fruit d'un piston et l'émanation d'une bureaucratie qui m'exaspère par son incompétence pour tout ce qui attrait au terrain. Enfin bref, là n'est pas la question et si je pense trop à ce trou du cul, content de ma situation actuelle, je risque d'être encore plus désagréable et ça ne serait pas cool pour Tom qui lui n'a rien demandé.

Et nous voilà lancé sur un tout autre sujet, la violence qui de toute évidence ne semble compatible ni avec l'un ni avec l'autre. Mais les apparences sont trompeuses et jouent contre nous, d'est sûr « -Mouais, enfin, j'aime rendre service aux personnes que j'apprécie un minimum, mais je peux aussi être une vraie tête de con crois-moi, tu ne m'as jamais vu dans mon unité ici. La plupart de mes collègues, sauf mon équipier qui devrait avoir une médaille, n'aime pas bosser avec moi. L'immersion à NY m'a endurci, j'ai vu des trucs qui ne peuvent te laisser indifférent. Toujours est-il que je ne suis pas un cadeau au boulot. On va dire que j'ai mes méthodes et qu'elles ne sont pas toujours appréciées à leur juste valeur. Mais je m'étais calmé, du moins jusqu'à récemment. Je crois que je pars un peu en cacahuète, tu vois ! » Ne tombe pas dans le pathos Frank. Peut-être que finalement l'idée de mon équipier n'était pas mauvaise. Ouais, je précise, qu'il m'a envoyé un texto en me faisant savoir que consulter un spécialiste pourrait m'être favorable auprès du conseil de discipline qui verrait là l'effort accompli pour aller de l'avant. Mouais, il va falloir que j'y réfléchisse avec un peu plus de sérieux… « - Parfois, même souvent, sans réfléchir, on fait pas mal de conneries. Mais si tu penses qu'ils vont te reprendre c'est cool. Je voulais aussi, tant qu'on est dans les conneries, te dire que suis désolé de ne pas avoir été très présent ces derniers temps. J'ai-je suppose de bonnes excuses, mais pas assez pour justifier mon absence. Tu savais que Dylan, mon frère, dealer ? Je l'ai foutu en cure il y a trois mois. J'ai plus de nouvelles, mais j'imagine qu'il s'en sort...»

Comme nous…ou pas ! Et comme si ce n'était pas assez « pathos » voilà que la violence laisse place à…au passé et à une personne que je donnerais tout pour oublier à présent. Mais je me suis vendu en la désignant comme étant « la femme que j'aime » Pauvre crétin ! « -Mouais "compliqué" est même un euphémisme ! En fait, je ne sais pas trop ce que je ressens. » dis-je en essayant de faire oublier mes précédentes paroles. « -Son mari est du genre riche et puissant. Je pense d'ailleurs qu'il va demander ma tête si ça n'est pas déjà fait. J'aimerais être avec elle, mais elle non. L'amour rend aveugle et sûrement insensible à la violence psychologique. » dis-je plus lasse que jamais. « -Mais, je préfère ne pas m'attarder sur le sujet. » Et c'est pourquoi, à mon tour, j'ai lancé un sujet que j'ignorais polémique. Maya et au vu de la réaction de Tom j'aurai bien fait de me taire, d'ailleurs ces mots sont très clairs. Mais que voulez-vous, c'est mon ami, l'un des rares qui plus est et j'aide mes amis, même quand ils ne me le demandent pas.

« -Je vais sûrement t'énerver avec la suite de mes paroles ! Tu nous as vu ? On se sert des banalités, pour mieux cacher nos problèmes ! Regarde-nous, on a l'air de…de deux épaves sur le point de couler. Je t'ai dit que je n'allais pas prendre de pincettes et je ne vais pas en prendre. » Je marque un temps, non pas pour faire perdurer le suspens, mais pour mieux l'observer et arrêter de me pouvoir d'œillère comme je l'ai fait avec mon frère. « -Tu as une salle gueule, la même tronche que Dylan » Oui, je n'ai pas voulu le voir de prime abord, mais je le vois maintenant, le problème de Tom est bien plus grave que je ne l'aurais cru. « -Parlons confession ! Si j'avais pu tuer ce type, nul doute que je l'aurais fait. Cette femme est sûrement l'amour de ma vie et j'ai merdé sur toute la ligne. Mais le pire, c'est que je n'arrête pas t'y penser. À elle, mais aussi à son mari et je me rends compte que j'ai éprouvé presque du plaisir à être violent à cogner, comme mon père. Ouais, je ne l'ai jamais dit à personne, mais mon père me cogner quand j'étais gamin. Et ça n'était pas des petites claques, ça non. Aujourd'hui, je flippe, parce que je commence à devenir trop violent et que j'ai un fils moi aussi. Tu vois où je veux en venir ? La confession Tom ! Aller, vas-y, à ton tour, vide ton sac, tu verras que tu te sentiras un peu plus léger après ça ! Et ne vas pas me dire qu'il n'y a rien ou que tu ne veux pas en parler. Tu as cassé la gueule de ton équipier, tu es excessivement irritable, trop violent toi aussi. Tu as besoin d'aide. Peu importe ce que tu as fait ou ce que tu fais, je ne vais pas te juger. Je suis ton ami, laisse-moi t'aider ou au moins essayer ! »
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() message posté Sam 5 Aoû 2017 - 16:59 par Invité
Je ne savais pas à quoi il jouait exactement et je me demandais bien ce qui m'avait pris d'accepter de le revoir. Je ne m'étais pas trompé il voulait aider les gens, mais je n'étais pas certain de vouloir de son aide. Pourquoi est-ce que je le voudrais ? J'ai levé les yeux ciel quand il m'a parlé de vacances et de cocotier, le prochain qui me parle de la mer je crois que je lui fou mon poing dans la tronche. J'en aurais bien besoin des vacances au pied des palmiers, mais j'étais coincé ici et ça ne risquait pas de changer, même si techniquement je pouvais partir loin je ne le faisais pas parce que j'étais certain que je ne tiendrais pas une semaine sans ma dose et je ne voulais pas risquer de me faire attraper avec de la drogue à l'aéroport. Ce n'était pas ce qu'il me fallait, loin de là. J'hausse un sourcil quand il me parle de New-York et de l'été là-bas. J'ai haussé les épaules et j'ai bu une gorgée de mon café qui était bien trop fade à mon goût et je lui ai répondu :

« Je ne sais pas, je m'en souviens pas. C'est sûrement le même genre qu'ici non ?»

Je savais que j'avais été en Amérique et j'avais des photos à la maison, du moins chez Maya, ce n'était pas chez moi, en tout cas ça ne l'était plus et je ne me rappelait pas de mon séjour là-bas. Je ne savais pas ce que j'avais fait, je me souvenais même pas de mes collègues. J'avais parfois l'impression que mon cerveau était en panne et que je devrais retourner là-bas pour l'activer, mais je m'y refusais. Il avait l'air en tout cas lui d'avoir bien aimé New-York et je me disais que j'avais sans doute du l'apprécier aussi à un moment donné, mais en ce moment je n'avais plus goût à grand chose. J'ai avalé de travers quand il m'a dit que son frère était dealer et qu'il l'avait envoyé en cure. Shit, pourquoi il me parle de ça ?

« Dommage pour lui … »

Dommage qu'il se soit fait coincé, qu'il soit obligé d'aller en cure. Je me rendais compte que cette phrase pouvait être à double sens et je me suis pincé la lèvre. Je n'aimais pas du tout la tournure que prenais cette conversation, je ne pouvais pas me trouver une excuse là tout de suite ? Visiblement non. Je reste là et je l'écoute me parler de la femme qu'il aime. Je comprends pas pourquoi les choses semblent toujours compliqué.

« Peut-être qu'il rend aveugle, mais c'est à toi de faire en sorte qu'elle te voit.»

C'était évident à mes yeux, mais c'était sans doute loin d'être aussi facile, il suffisait de me voir avec Maya pour comprendre que c'était loin d'être comme on se l'imaginait et que les problèmes de couples étaient sans doute les pires qu'on pouvait connaître en tout cas c'était ceux qui faisaient le plus de mal. J'ai haussé les sourcils quand il a commencé à me dire que j'avais une sale tronche. Merci, je ne savais pas comment je devais le prendre. En tout cas je le prenais mal. Je comprends qu'il essaie de me faire dire ce qui ne va pas et je n'ai pas l'intention de le faire aussi facilement.

« Va te faire foutre!»

Simple et concis, tout à fait le genre de truc que je balançais quand j'étais énervé. Pas en temps normal, même si ça m'arrivait de jurer, mais depuis quelque temps je balançais sans arrêt ce genre de mots. J'ai sorti une cigarette et je l'ai allumé. On était dans un lieux public techniquement je n'avais pas le droit de fumer à l'intérieur je le savais et je m'en fichais royalement seulement ce n'était pas le cas d'un des vendeurs qui vient vers nous. J'ai levé les yeux au ciel. J'ai soupiré quand il le type m'a demandé de partir. Je me suis levé et j'ai regardé le serveur avec dédain. Je ne savais pas vraiment ce que je faisais, je jouais au plus con. J'ai gardé ma cigarette dans les doigts et j'ai dis à Frank :

« Je n'ai pas besoin d'aide. Pourquoi est-ce qu'on m'aiderait alors qu'on m'a laissé tombé depuis le début ? »

J'avais lâché ces mots avec tellement de hargne que certaines personnes ce sont retourné sur nous. J'ai quitté le café laissant mon gobelet à moitié plein. J'avais besoin d'un truc de plus fort que du café, et même s'il était tôt je suis allé dans le bar d'en face . J'ai fini ma cigarette avant d'entrer et j'ai commandé un bon vieux whisky. J'espérais que Frank ne me suive pas jusque là , mais avec lui rien n'était moins sur.
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Frank Turner
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() message posté Dim 6 Aoû 2017 - 14:24 par Frank Turner
    Je suis une tête de mule. Une putain de tête de mule qu'il est difficile de faire dévier d'une trajectoire une fois lancée. Pour mes collègues et nombre de mes rares connaissances, ce n'est pas tous les jours faciles, mais avec hargne (souvent) et diplomatie (rarement) je finis par faire accepter cet état de fait aux autres. Et quand bien même il subsiste quelques réfractaires, je leur dirais cordialement d'aller se faire foutre. Difficile de vivre avec moi ? Interviewer mon ex-femme et vous verrez ?! Filez-lui aussi un bon petit cocktail avec l'ombrelle magique histoire de la faire parler un peu plus. À n'en pas douter, elle ne sera pas tendre à mon égard et quelque part je peux la comprendre, je n'ai pas été tendre avec elle non plus. Pour preuve, la super tête de mule n'a même pas essayé de sauver son mariage. D'ailleurs, elle n'a rien vu du naufrage du mariage d'une part et de celui de mon petit frère d'autre part. Mouais, il n'y a pas à dire, à cette époque pas si lointaine, j'aurai quand même préféré ne pas m'enfermer dans cette caricature de l'abrutit fini, qui pour oublier une perte, celle de ma mère en l'occurrence et tout les malheurs qui l'assaille, choisi de s'enfermer dans le boulot et la connerie accessoirement. J'ai oublié l'essentiel et aujourd'hui ça doit changer, je dois briser ce qui me semble être une putain de malédiction. Je vais mal à nouveau, mais n'ayant plus de boulot, je peux difficilement m'enfermer dedans, en attendant que ça passe ! Je n'ai pas le droit de sombrer à mon tour, j'ai un fils, il compte sur moi et je me dois de lui donner le bon exemple. Ok, out les grands discours. Maintenant, j'oublie tout, je ne me focalise plus sur mes malheurs et sur ma petite personne. Je suis en vacances(peut-être sans reprise) ! De ce fait, je vais en profiter me rendre utile, mais rien ne m'empêcher de jouer aussi les têtes de mules dans ce domaine.

    J'ai connu Tom à New-York pendant mon immersion au sein d'un trafic de pédophile. Je vous épargne les détails histoire de vous laisser conserver un peu de foi en l'humanité. L'unité dans laquelle je bossais pour les besoins de cette enquête, avait pour habitude, pour décompresser de se rendre dans une espèce de pub où nous retrouvions très souvent les inspecteurs d'autres services, entre autre la crim et les stups. C'est lors de ma première soirée à New-York, que j'ai fait la connaissance de Tom N. Johnsson. Je ne serais dire comment et pourquoi, mais le courant est passé de suite entre lui et moi, surprenant au passage les collègues qui n'avaient réussi jusqu'alors à me faire dire que quelques mots. Ce n'était pas de la timidité pourtant, juste mon insociabilité qui reprenait le dessus. Perdre ma mère et sentir mon mariage capoté ne m'avait pas réussi loin de là. De vous, à moi, j'apprécie difficilement cette version de moi. Toujours est-il qu'après quelques cocktails que j'aurais plus tendance à voir comme un digestif, voir un apéro, après une deux parties de billard, une ou deux cigarettes, j'ai senti que je pouvais avoir confiance en ce type, qu'il pourrait me supporter et devenir un bon pote. Nos chemins se sont séparés après l'enquête et bien malgré moi, je suis retourné à Londres tentait de reprendre le cours de ma vie. Mais c'était trop tard, plus rien ne subsistez et de nouveau confronté à la perte de ma mère, à la fin de mon mariage et à la perte de mon poste de Capitaine au sein de cette unité que j'avais vu naître… Difficile d'avoir foi en l'humanité après tout ce que j'avais vécu. Mais je restais en contact avec Tom. Et autant vous dire que je n'étais pas arrivé au paroxysme de la VDM.

    Je ne pensais pas que de le voir dans un lit d'hôpital plongé dans un coma profond, me ferait aussi mal. Les premiers temps, je venais tous les jours. Je lui apportais des trucs, des magazines, des articles de presse que je lui lisais. Il m'arrivait d'apporter de la glace aussi. En fait, je tâchais de faire comme s'il était réveillé et il m'arrivait même d'y croire suffisamment pour m'en convaincre. Puis le temps a passé, j'ai fini par réduire ma fréquence de visites et une fois encore je me suis enfoncé dans le boulot. Pour le coup, il y avait à faire avec cet enfoiré de nouveau boss. Incompétent au possible, cela va de soit. Les jours sont devenus des semaines et j'ai fini par ne plus venir qu'une à deux fois par mois. Pauvre con ! On ne laisse pas tomber les potes, surtout quand on en a si peu. Et tu es sorti du coma mon pote ! Une façon pour toi, j'imagine de faire un bras d'honneur à tous ceux qui te voyaient déjà si pied sous terre. Si tu savais comme je me sens con à présent. Encore plus lorsque je vois dans quel état tu es. Un état quotidien chez mon frère et que j'ai préféré ne pas voir. Sûrement pour me donner bonne conscience !

    « -Oui dommage pour lui comme tu dis ! » Ca commence fort. Je vois dans son regard qu'il ne comprend pas pourquoi j'ai choisi de lui parler expressément de mon frère devenu dealer et que j'ai par la suite fait interner en cure et dont je n'ai d'ailleurs aucune nouvelle depuis des mois. C'est tout ce que je mérite de toute façon. Puis, comme je sens que ce cher Tommy est tendu, je lui parle de moi, de ma vie, de mes faiblesses sans concessions et sans difficulté à mon grand étonnement. « - J'ai envie de penser aux autres avant de penser à moi » lui assenais-je alors que l'on parlait précédemment d'amour. Amen après tout ce temps, me voilà enfin devenu altruiste. J'ai quand même encore quelques progrès à faire et je crois que l'approche adoptée avec Tom en témoigne et le « va te faire foutre ! » aussi. « -Tom, ne te braque pas comme ça. Je ne veux que t'aider, car même si ça te fais chier de l'admettre là face à moi, tu as un vrai problème ! » Et le voilà sortant un paquet de clope dans un lieu public « -Tu ne devrais pas… » Mais c'est peine perdue, il s'en balance totalement et le pauvre serveur qui s'apprête à le rappeler à l'ordre pourrait bien lui aussi se faire envoyer foutre par le flic. « -C'est bon laissez, je m'en occupe » dis-je en m'interposant avant que tous les clients ne posent leur regard sur nous.

    « -Tom s'il te plaît ! » commencais-je avant qu'il ne m'assène le premier coup, mais n'étant pas du genre à lâcher si facilement, je ne puis m'empêcher de rétorquer aussitôt « -Mais si bordel de merde ! Tu as besoin d'aide ! Regarde-toi ! Je n'arrive même plus à te reconnaître. Et oui, j'ai fini par te laisser tomber. Non, je n'ai pas d'excuse, mais ne compte pas sur moi pour te laisser te détruire à petits feux. Tu veux jouer au con ! Ok, mais je ne vais pas te lâcher crois-moi. » Il s'est levé, j'aurai dû dans une certaine logique le rattraper, mais non. Je devais le laisser seul, méditer sur ce qui venait de se passer. Nul doute que je venais d'ouvrir une brèche, reste à savoir où cela nous mènerait. « -Tenez ! » dis-je au serveur en réglant nos commandes. « -Désolé ! » et c'est ainsi qu'à mon tour, je me suis barré. Je devais laisser un peu de temps à Tom…

    Quelques jours plus tard…

    Mon portable venait à peine de sonner, je maudissais déjà la personne qui venait de me faire quitter les bras de Morphée, moi qui peinais à trouver le sommeil depuis des jours. Quittant mon lit et pressant la poire de la lampe de chevet sur laquelle se trouver ma nouvelle acquisition, à savoir mon petit ventilateur bleu usb, je récupérais sans mal mon portable qui continuait de sonner « -Allo ! » dis-je d'une voix encore emprunte de sommeil « -Qui est à l'appareil ? » Oui, je le confesse, la phrase bateau par excellence, mais à - regard sur le réveil - deux heures du matin, il difficile d'avoir les idées claires et de se montrer original en décrochant son portable. Toujours est-il que j'avais quelqu'un au bout du fil et que je continuais à attendre de connaître l'identité du fauteur de troubles, sans avoir pris au préalable, le temps de bien regarder mon écran.

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