"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici si je ne sais pas qui je suis quel est le sens de ma vie? feat frank - Page 2 2979874845 si je ne sais pas qui je suis quel est le sens de ma vie? feat frank - Page 2 1973890357
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si je ne sais pas qui je suis quel est le sens de ma vie? feat frank

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() message posté Dim 6 Aoû 2017 - 15:29 par Invité
J'étais irritable. C'était le moins qu'on puisse dire. Je me fichais bien de ce qu'on pouvait penser, de mon comportement ou de ce que j'avais été par le passé. Je n'étais plus cet homme là. J'avais changé et visiblement pas en bien, mais au fond peut-être que même avant j'étais déjà comme ça, à en croire Maya en tout cas ça ne datait pas d'aujourd'hui. J'ai ricané quand il m'a dit que j'avais un vrai problème. C'était lui mon problème là tout de suite. Je n'avais pas envie de parler, pourquoi tout le monde me forçait à parler ? Ça ne servait à rien de parler et ça ne m'aiderait pas à aller mieux. Ça ne m'aiderait pas à retrouver deux ans de vie perdue. J'ai quitté le bar après l'avoir entendu me dire qu'il était désolé de m'avoir laissé tomber, mais ce n'était pas de lui que je parlais. C'était de mon équipe. Il ne savait pas ce qui s'était passé ce soir là et il ne comprenait donc pas pourquoi j'étais aussi énervé contre eux. Je lui ai lancé avant de partir :

« C'est pas de toi qu'il s'agit, mais d'eux ...»

Je n'ai pas précisé qui était le «eux ». Il comprendrait sûrement ce que je voulais dire. Je suis allé dans le bar d'en face et j'ai bu un bon verre de Whisky, puis un deuxième. L'alcool me faisait du bien. J'avais besoin de me calmer et c'était le seul moyen que je trouvais pour le moment. Je buvais un peu et surtout je me droguais. Ça m'aidait encore plus à ne pas me souvenir ce qui n'était pas forcément top, mais au moins j'oubliais que j'étais aussi misérable que j'en avais l'air. Je ne suis pas rentré ce jour-là. Les jours suivant non plus. De toute manière je n'avais plus de chez moi. Je dormais à l’hôtel ou dans ma voiture la plupart du temps. Je devrais songer à prendre un appartement mais j'avais toujours espoir que Maya me rappelle. Je ne pouvais pas vivre sans elle, la preuve je ne faisais que m'enfoncer encore plus depuis que je ne la voyais plus mais je ne pouvais m'en prendre qu'à moi même après tout et c'était sans doute ce que je faisais en me détruisant petit à petit.

Quelques jours plus tard.

Il était tard. Je ne savais pas exactement comment j'étais arrivé là. J'étais seul, je m'étais battu avec je ne sais trop qui et j'étais défoncé. J'étais perdu dans un quartier où je n'avais jamais mis les pieds. J'avais suivi un type, je ne sais même plus pourquoi. Le gars avait eu plus de force que moi. J'étais blessé à l’œil mais je ne m'en rendais à peine compte. Je savais juste que je devais vite sortir d'ici, mais je sentais incapable de bouger. J'ai pris mon téléphone et j'ai appelé Frank, je savais qu'il était le seul qui viendrait m'aider malgré que je l'avais envoyé sur les roses et malgré l'heure tardive. S'il se disait vraiment mon ami il viendrait. Il a répondu, j'étais soulagé qu'il soit là et qu'il n'ai pas ignoré mon appel.

«C'est Tom. Je ne sais pas où je suis. Je ne sais pas ce que j'ai fait ... »

J'étais un peu paniqué. J'avais l'impression de perdre la tête. J'avais pris une drogue différente, ce n'était pas de la cocaïne, mais une drogue liquide que je m'étais injecté dans le bras. J'avais voulu essayé autre chose parce que ça commençait à ne plus être suffisant, mais je n'aurais peut-être pas du, je ne me sentais vraiment pas bien.
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Frank Turner
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() message posté Mer 9 Aoû 2017 - 2:20 par Frank Turner
Je suis parti ?! Non, je l'ai laissé partir. Ça n'était pas encore le bon moment pour m'imposer de la sorte. Je devais lui laisser un peu d'espace et du temps pour que les choses décantent. Sourd, il ne l'était pas, j'espérais de ce fait avoir ouvert une brèche et que mes paroles aient trouvé un écho. Dites que je suis naïf, je m'en balance. Moi, je veux juste croire encore en l'humanité de chacun et aux secondes chances que l'on prône pour se donner bonne conscience, mais que jamais l'on applique. Un véritable ami, c'est comme un chien, on peut lui faire un nombre incalculable de crasses, il vous restera toujours fidèle. Bien sûr avec Tom, je n'en suis pas encore arrivé à de telles extrémités, mais puisqu'il me fallait un outil de comparaison pour que les choses soient claires, je me suis dit que le coup du chien ça passait crème…

Morphée ! Espèce de petit enfoiré!!! Tu as déserté mes nuits depuis trop longtemps. Bien sûr par pitié, tu consens à me laisser dormir juste ce qu'il faut pour tenir la journée. Mais tu n'en demeures pas moins un petit sadique. Jusqu'à ce soir, où pour une fois, tu m'as tendu les bras, et ce, sans que j'ai à prendre quoique ce soit pour te rejoindre plus vite. Mais ma fidélité aura eu raison de ta clémence et le clebs que je suis ne peut dès lors ignorer l'appel qu'il est en train de recevoir. Première étape, je trouve la petite poire de la lampe de chevet. Check ! Évidemment, je me retrouve aveuglé l'espace de quelques secondes avant de parvenir à me saisir de mon portable sans prendre la peine de m'enquérir de l'identité de mon interlocuteur. Aller Frank donne-toi un peu plus de courage. Je me redresse alors, téléphone vissait sur l'oreille me demandant bien qui a eu l'audace de me sortir du lit. Aussitôt, je pense à Dylan et au directeur de la clinique m'appelant pour me faire savoir que mon frère venait de s'évader. Non, le scénario est trop tiré par les cheveux. Je me fais sûrement encore des films… « -Ouais allô » répétais-je avec un peu plus de conviction. À l'autre bout du fil, une voix familière se fait entendre. Je me redresse un peu plus, comme si ce geste allait naïvement me permettre d'éluder le mystère.

« -Allo !? Je n'entends pas très bien ! » Je change donc d'oreille et augmente le volume espérant que cela suffise et ça suffit de toute évidence. L'interlocuteur cessa ainsi d'être anonyme. « -Tom ? » ne puis-je m'empêcher de répéter en laissant l'inquiétude m'envahir. Sa voix tremble et il semble très désorienté. « -Hey vieux du calme ! » Le téléphone toujours vissé à l'oreille, je quitte mon lit pour aller enfiler un pantalon et un pull. « -Calme-toi ok ! Je vais venir te chercher, mais il faut quand même que tu me donnes quelques précisions sur l'endroit où tu te trouves. Tu n'as pas un panneau à proximité ? Où le nom d'un commerce. »
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() message posté Jeu 10 Aoû 2017 - 18:34 par Invité
Frank avait l'air à moitié réveillé et je pouvais le comprendre, il était deux heures du matin et je l'avais sûrement sorti de son sommeil, mais j'avais besoin de lui. Je ne pouvais pas rester seul ce soir, pas ici au beau milieu de nul part et j'avais mal en plus. Je m'étais battu avec plus fort que moi forcément j'avais perdu. Il me demandait de me calmer mais je savais que j'en étais incapable. J'étais trop tendu et trop en colère aussi. Je n'arrivais pas à reprendre une respiration normale, ni à me déstressé. J'étais perdu au beau milieu de la ville que j'étais sensé connaître, en vérité je connaissais l'endroit où j'étais mais j'étais trop désorienté pour m'en rappeler. Je ne savais même plus pourquoi j'étais là. Il me demandait des indications sur l'endroit où j'étais. J'ai regardé autour de moi, il y avait des tags sur les murs, et j'entendais de la musique :

« Il y a de la musique, y a des tag sur les murs … et on dirait une vieille boutique de spiritisme. »

J'étais à Camden Town, ce n'était pas l'endroit le plus reluisant de la ville, mais il y avait beaucoup de dealer dans le coin, il y a toujours eu un peu partout cela dit mais Camden était réputé parfois à tord pour être un des quartier dangereux de Londres ou du moins le moins bien fréquenté, c'était le quartier des punks et de la jeunesse, mais je me fichais bien de tout ça pour le moment.

« Je crois que je suis à Camden, je ne sais pas où, je ne sais pas ce qui m'arrive, je ne me sens pas très bien … »

Si je savais, je commençais à voir trouble et j'étais désorienté. C'était comme si mon cerveau refusais de m'obéir. J'avais chaud et j'avais l'impression que mon cœur à allait sauter à force de battre aussi vite. Je transpirais comme après une séance de sport,mais c'était juste que je ne voulais pas lui avouer qu'il avait eu raison et que j'avais un problème, un gros problème. Je ne pouvais pourtant compter que sur lui aujourd'hui. Je me refusais d'en parler à Maya, elle avait assez de problèmes avec moi comme ça. Je ne voulais pas être un poids pour elle et je ne voulais pas qu'elle me quitte définitivement. Je voulais juste qu'on vienne me chercher, rentrer et dormir, ça irait mieux demain, ça allait toujours mieux demain. Ça m'apprendra à tester ce que je ne connaissais pas et à faire confiance à un dealer que je ne connaissais pas non plus. Il m'avait en plus casser la figure et heureusement que je ne voyais pas encore à quoi je ressemblai et ce n'était pas beau à voir mais je ne sentais pas la douleur à mon visage pour le moment, j'avais d'autre soucis à gérer.
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Frank Turner
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() message posté Ven 11 Aoû 2017 - 16:16 par Frank Turner
J'ai secoué la tête, comme si ce simple geste, une fois accomplie, me permettrais de me défaire définitivement de ma léthargie. Ça a presque marché…non ok ! Quittant mon lit en me pourvoyant de l'objectif de m'habiller, je ne pus que me rendre compte, après avoir failli me casser la figure, que de jouer l'équilibre à une heure aussi avancée, était au moins aussi périlleux que de conduire à vive allure sous la pluie. « -Bouge pas ! » J'ai alors posé mon portable sur le premier meuble à ma portée, faisant tomber au passage une pile de magazines sur quelques piscines susceptibles de me faire craquer. Je rangerais plus tard, me dis-je avant d'enclencher le haut-parleur pour libérer mes mains. « -C'est bon ! J'ai mis le haut-parleur. » dis-je en achevant d'enfiler mon jean. Je devais impérativement continuer à lui parler, quitte à lui raconter n'importe quoi histoire de le stimuler. Ce n'était pas la première fois que j'étais confronté à un tel cas de figure. La drogue fait des ravages chez les jeunes, trop à mon goût. Combien de fois n'ai-je pas dû intervenir en milieu scolaire avec mon petit PDF, toujours le même pourvu de quelques petites vidéos fortes sympathiques et les photos qui vont avec. Ajoutez à ça les excursions dans quelques centres de désintox pour les plus récalcitrants et enfin la moral, MA morale dispensée aux brebis égarées. En général, je ne prends aucunes pincettes lorsque le dernier palier est franchi. Souvent mes méthodes ont été contestées, car peu conventionnelle et conforme à leur déontologie (que j'emmerde au passage), mais le plus important n'est-il pas le résultat ?!

Mais le problème diffère cette fois. Il n'est plus question d'ado en mal de sensation forte, mais bel et bien d'un adulte complètement noyé dans le fond de la piscine et un ami qui plus est. Nul doute qu'avec mon petit PDF je n'irais pas loin. J'enfile dès lors mon pull, priant mon pote de me décrire le lieu dans lequel il se trouve histoire de savoir dans quoi je m'embarque avant de foncer tête baissée. « - Ok ! Continue de me parler vieux ! » J'attrape par la suite mon mac décoré par Bowie, aux couleurs de l'été. Je vous passe les stickers banane, pastèque, les lunettes de soleil, les bouées licornes et les emojis dégueulasses en forme de cocktails. Oui nul doute que mon fils ne sera pas décorateur… Bon aller Franky tu débordes là. Contente-toi d'ouvrir son ordi et de chercher ce que tu souhaites trouver. Me voilà donc à présent en train de tapoter maladroitement dans la barre de recherches « Londres, tag, vieille boutique de spiritisme » espérant naïvement trouver une réponse. Oui c'est un peu comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Crétin ! Sauf que ça n'est pas le moment de m'autoflageller.

« -Merde j'ai rien… » Du moins ça c'était avant d'avoir une révélation, à croire que le stress me permet de ne pas être trop con. Je connaissais un quartier qui répondait curieusement aux descriptions faites par Tom. Les tags recouvraient les restes des murs d'une usine et effectivement en face se trouvait une boutique de wicca. Le quartier était tout sauf recommandable pour une brebis égarée. « -Je vois à peu près où tu es Tom. Camden Town sur la rive gauche. Reste hors du champ de vision des dealers s'il te plaît. Je serais là dans moins de vingt-cinq minutes. Ne bouge pas ! » J'ai ainsi raccroché pour mieux me précipiter vers mon placard dans lequel se trouvait mon holster que j'enfile aussitôt avant de récupérer mon arme personnelle. On n'est jamais trop prudent. Et sans attendre je me précipite jusqu'au garage, au rez-de-chaussée de la caserne. Ce soir, je vais devoir me contenter de la voiture, c'est moins dangereux et plus passe partout que la bécane.

Tant pis pour les feux rouges grillés et les accès de vitesse à venir. Pour l'heure, à ce que je sache, je suis encore flic. Et puis merde ce n'est pas de l'abus, je m'en vais sauver une vie, celle d'un pote qui plus est. S'ils veulent me virer qu'ils le fassent, j'en n'ai rien à foutre. Ce soir, la vie Tom est plus importante que mon poste au sein de l'USM. Je grille donc les étapes et les feux rouges, Westfield, Paddington, Le musée Tussauds, The Regent's Park…Une quinzaine de minutes viennent de s'écrouler avant que je ne franchisse enfin Camden Town. Il fait chaud, j'ai terriblement chaud. Foutue canicule ! Foutue excuse oui ! Portable en main, je quitte mon véhicule prenant grand soin de le verrouiller. Incertain cependant de le retrouver. La mâchoire serrée, je recontacte Tom. Je déteste ce quartier c'est indéniable, dans le genre coupe-gorge on ne fait pas mieux. Pourvu qu'il ne soit pas trop tard. J'avance le cœur lourd et la main libre poser sur mon holster caché sous ma veste. La tonalité à l'autre bout du fil cesse alors de sonner dans le vide. « -Putain Tom ! J'ai commencé à me faire des films. Je suis là à l'entrée de Camden. Je serais là dans cinq minutes, je vois à peu près où tu es. Tiens le coup ! Si tu veux je te garde en ligne le temps que j'arrive jusqu'à toi ! »
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() message posté Ven 11 Aoû 2017 - 18:51 par Invité
J'ai laissé échappé un faux rire quand il ne m'a dit de ne pas bouger. Je ne pouvais pas tellement aller loin et puis je ne savais pas où j'étais et je me perdrais encore plus si je bougeais. Et puis j'avais chaud et je n'avais pas le courage de marcher. Je transpirais, beaucoup trop pour que ce soit normal, peut-être un effet secondaire de la drogue que je m'étais injecté. Je me suis laissé tombé et j'ai glissé sur le mur pour m’asseoir. Mes mains tremblaient toute seule, j'avais du mal à rester éveillé. Je ne savais pas si j'allais tenir jusqu'à ce qu'il arrive, mais il le fallait. Je ne devais pas m'endormir, j'avais trop peur d'y rester. C'était peut-être une solution après tout et au moins Maya serait définitivement en sécurité mais je ne voulais pas mourir. Je n'avais jamais voulu ça. Si je me droguais c'était parce que je ne pouvais plus faire autrement. J'étais accroc. Il me demandait de continuer de lui parler. Je ne savais pas trop quoi lui dire :

« Tu veux que je dise quoi? Que tu avais raison sur toute la ligne, que je suis un pauvre camé?»


C'était rare que j'accorde à quelqu'un qu'il avait raison et que j'avais tort. Je ne le disais pas souvent, même presque jamais en fait alors il pouvait considérer ça comme un compliment. C'était le moment sans doute de lui dire, si ça se trouvait je ne pourrais pas le faire une autre fois, je n'aurais sans doute pas le courage de lui dire tout ça quand je serais clean alors autant lui dire maintenant et par téléphone c'était plus simple que de lui dire en face, parce que oui j'étais lâche aussi. Il me disait qu'il voyait où j'étais et me demandait de rester loin des dealer j'ai ris, c'était un peu trop tard pour ça. Je lui ai dis :

« Je crois que tu arrives trop tard pour ça mec. »

J'ai passé une main sur mon visage tuméfié, je saignais du nez et il était sans doute cassé et j'avais un œil au beurre noir, sans compter que je saignais au niveau de l'arcade sourcilière, mais je n'avais pas mal pour le moment. C'était l’avantage d'être drogué, je ne ressentais plus la douleur, du moins pendant que je l'étais, demain ça serait une autre affaire. Il me dit qu'il arrive dans cinq minutes. Cinq ou dix minutes ça ne changeait pas grand chose pour moi. Je ne bougeais pas de toute manière, je ne pouvais pas aller bien loin dans cet état là. Je voulais qu'il reste au bout du fil, j'avais peur de m'endormir:

« Je suis désolé Frank, j'ai merdé … je pensais pouvoir m'en sortir tout seul.»

Je m'étais trompé, j'aurais du le savoir en plus. Je connaissais les drogués … je travaillais dans une brigade anti-drogue alors je savais qu'on ne s'en sortait jamais seul. C'était paradoxale, je travaillais dans une brigade anti-drogue et j'étais devenu un drogué …
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Frank Turner
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() message posté Sam 12 Aoû 2017 - 16:06 par Frank Turner
Je me souviens de cette nuit et je m'en souviendrais probablement toute ma vie. C'est ma punition pour avoir déserté la vie de mon frère. Il avait besoin de moi et je n'ai rien fait pour l'aider. Il s'enfonçait, se noyait dans ces putains de vagues d'autodestruction et moi, je n'ai même pas était foutu de lui lancer une bouée pour l'extirper hors de la mer et le ramener sur le rivage. Ces mieux d'employer de belles métaphores pour masquer la laideur de la réalité, pour ne pas mettre trop vite des mots sur nos maux. Oui, mon frère était un drogué, un dealer qui plus est. Il a sombré et faisait sombrer les autres avec lui. C'était sa façon à lui d'exister, j'imagine, de prouver à ses détracteurs qu'il avait une utilité dans leur monde et qu'il n'était pas juste leur proie.

                                           
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« Comment as-tu pu penser qu'en vendant de la drogue, tu deviendrais plus populaire ?! Merde Dylan, c'est de la folie… Pourquoi tu as fait ça ? »

« Pour exister Frank ! Juste pour voir dans leurs yeux une présence, une utilité ! Tu sais ce que c'est toi d'être insulté à longueur de journée ? Qu'on se foute de ta gueule à chaque fois que l'on pose un regard sur toi ? Tu sais ce que c'est que de se trouver dans une poubelle ? D'être à poil dans les vestiaires parce que l'on t'a volé tes fringues ? Tu sais ce que c'est de prendre des coups ? »

« Plus que tu ne le crois Dylan ! »

« Arrête putain. Tu devais être là pour moi, tu l'avais promis à maman. »

« Dylan s'il te plaît ! »

« Lui au moins il s'est intéressé à moi. Il a essayé de me connaître, toi, tu m'as abandonné »

« Lui ? Tu n'as pas idée du monstre qu'il est… »

« Lui, il est là au moins... »


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Ce soir-là, j'ai merdé, je n'ai pas écouté son appel à l'aide. Je crois que j'étais trop en colère pour ça. Mon frère avait besoin de moi et je n'ai rien trouvé de mieux à faire que de l'expédier de force l'hôpital, puis à une centaine de kilomètres dans une clinique spécialisée. Il ne se passe pas un jour, sans que je ne regrette ce choix. Si seulement j'avais joué mon rôle correctement au lieu de faire l'autruche. L'on serait sûrement tous les deux en vacances à l'heure qu'il est. Nous profiterions des douceurs de l'été en passant nos journées à la mer voir à la piscine dans le premier camping qui nous passerait sous la main. On se serait siroté tout un tas de cocktail tropicaux, mangue, fruit de la passion, pastèque, melon, goyave… Il aurait sûrement passé ses journées à reluquer les filles en maillot de bain, voir en bikini, se targuant d'aller leur mettre de la crème solaire pour les protéger du soleil. Je l'imagine même faire office de ventilateur pour les préserver de la canicule. Oui, il est comme ça Dylan toujours prêt à aider les autres… Mais ce n'était qu'un rêve, une douce utopie qui n'avait plus lieu d'être puisque j'avais merdé sur toute la ligne. « -Tom ! Je veux surtout que tu fermes ta gueule ! Ce n'est pas le moment de te lamenter capiche ! J'aimerais bien être en colère et te dire que j'avais raison, mais c'est au-dessus de mes forces pour le moment. Là ma seule priorité, c'est de te retrouver. »

J'étais inquiet, la même inquiétude qui m'avait envahi le soir où j'ai découvert Dylan proche de l'overdose. Moi qui pensais avoir des vacances, je me mettais le doigt dans l'œil jusqu'au coude. Depuis ma suspension officielle, il ne se passait pas un jour tranquille. Incapable de ne rien faire, je parvenais toujours à me trouver une occupation. Il me fallait de la stimulation, c'était presque devenu un besoin, un peu comme les sobres qui pour oublier leur addiction, entrent dans une face hyperactive. Croyez-le ou non, c'était mon cas. Je faisais tout pour ne pas sombrer dans une quelconque addiction. Alcool, dépression, drogue, violence… Je n'avais que l'embarras du choix pour ainsi dire. Fort, heureusement, il me restait encore un rempart, Bowie, ma dernière forteresse face au chaos. Je ne pouvais me résoudre à le perdre, c'est sûrement en partit pour ça, que je suis encore là, pas alcoolique, pas camé, pas déprimé ( ça, c'est relatif). Oui, je devais me battre pour lui, pour voir dans son regard de petit garçon la fierté. Oubliant au passage que moi aussi, j'avais été fier du mien à son âge, mais ça, c'était avant de découvrir que ce pervers narcissique cognait ma mère au moindre désaccord. Mais là, je m'éloigne un peu trop du sujet.

Le regard rivé sur l'écran, je fixais les résultats de ma recherche, avant d'être enfin pourvu d'une révélation qui me fit gagner du temps. Je connaissais, pour y être allé à plusieurs reprises avec des collègues, le quartier de Camden Town. Un quartier que je ne recommande pas aux touristes si tentés qu'ils aiment les sensations fortes et les personnes peu recommandables. Enfin, soyons ouverts, tout le quartier n'est pas aussi peu vivable que le trou du cul du monde, néanmoins pour avoir eu à mener plusieurs enquêtes là-bas, je ne peux que confirmer les dires de certains locaux. « C'est craignosse ! » Et malheureusement, pour lui, Tom confirma les dires en me signifiant, après mon petit conseil d'usage sur la promiscuité avec les dealers qu'il était trop tard pour lui. « - Putain de merde ! Je peux te certifier que dès que j'aurais mis la main sur toi Tom, tu passeras un sale quart d'heure ! » C'est donc inquiet et en colère que j'ai raccroché pour me mettre en route. À ce moment-là, j'aurais peut-être dû contacter mon co-équipier, qui malgré ma suspension, n'aurait pas hésité à venir me prêter main forte. Mais que voulez-vous, têtu un jour têtu toujours. Et puis je ne voulais pas qu'il ait des ennuis par ma faute. C'était mon problème et je devais le régler seul.

Je ne compte plus les feux rouges grillés et les accès de vitesse, nul doute que ma boîte aux lettres sera pleine d'ici quelques jours. Me voilà donc arrivé sur place, portable en main et holster bien en vue, je pénètre les lieux, le cœur battant la chamade. La tonalité sonne dans le vide, une fois, puis deux, puis trois. Je commence vraiment à flippé, par chance la quatrième est la bonne. « -Je suis là maintenant Tom, arrête de te lamenter comme ça. Je t'ai en ligne maintenant et je ne vais pas te lâcher. Je ne tournerais pas les talons cette fois, tu m'entends ! J'ai failli perdre mon frère, je n'en perdrais pas un autre mon pote. » Les premiers pas furent incertains. Je devais continuer à l'avoir en ligne, il ne devait pas s'endormir, ça non. « -Je vais sacrément te sermonner espèce de trou du cul, mais après, je te promets que ça ira mieux. Tu verras ! Je te fais la promesse que tu serais le premier à profiter de ma super piscine, qui je l'espère sera fini un jour. On fera la tournée des grands-ducs comme au bon vieux temps. Je te ferais goûter les meilleurs cocktails de tout Londres. Je serais là pour toi Tom, je ne te lâcherais pas ça, je te le promets. Tu n'es plus seul… » Il s'était écoulé cinq minutes avant qu'enfin, je ne le retrouve à terre, le visage tuméfié et le nez en sang. J'ai aussitôt rangé mon mobile pour me précipiter sur lui. « -Je suis là vieux ! » Out l'épaule blessée, non sans mal, je l'ai soulevé me retenant de hurler tant la douleur qui émanait de mon épaule gauche étais fulgurante. « -ça aller, c c'est juste un mauvais moment à passer. Aller, on ne va pas traîner plus longtemps. Appuis-toi bien sur moi ! »
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() message posté Dim 13 Aoû 2017 - 12:24 par Invité
Frank était en forme. J'ai souris quand il m'a dis de la ferme. Il ne pouvait pas le voir, mais ça me faisait du bien qu'il m'engueule un peu quand peu, même s'il n'était pas encore à ce point là fâché, pourtant il aurait du.

« Faut savoir, je l'ouvres ou je la ferme? Ouai trouves sinon tu aura ma mort sur la conscience et je viendrais te hanter en tant que fantôme.»

On ne change pas une équipe qui gagne … je préférais qu'il le prenne comme ça et je préférais plaisanter tant que je n'étais effectivement pas mort, mais vu ce que je m'étais injecté et mon état pas vraiment génial je n'en avais peut-être plus pour longtemps et j'avais peur. J'avais la trouille de mourir. Je n'avais jamais voulu tout ça. Je tenais à ma vie … je me droguais seulement parce que je n'arrivais plus à faire autrement. Ça m'aidait à continuer de vivre dans ce merdier qu'était ma vie, mais ça me rendait mauvais et je n'aimais pas ce type que j'étais devenu. Je n'avais pas l'impression que c'était moi mais quelqu'un d'autre qui avait pris possession de moi. J'aimais bien l'entendre jurer. J'ai ris quand il m'a dit que je passerais un sale quart d'heure quand il m'aurait trouvé.

« Ils sont passé avant toi pour ça vieux. »

J'avais en effet passé un mauvais quart d'heure avec ces types baraqué, bien plus que moi, je n'avais pas eu mon arme avec moi et eu n'en avait pas non plus, une chance, sinon je serais sûrement déjà mort mais j'étais encore bien là. Je ne savais pas où j'étais, mais je respirais encore et j'avais les yeux à moitié ouvert. J'étais épuisé. Son petit discours me surpris mais me toucha, je savais que je pouvais compter sur lui. Je l'avais toujours su au fond, mais je n'avais pas voulu lui en parler. Je ne pouvais pas. J'étais flic après tout, je risquais gros, je risquais de perdre mon job. Ce n'était pas tellement ça qui me dérangeait au fond, c'était tout ce qu'il risquait de découvrir derrière, je couvrais des dealer. Je n'avais pas envie qu'il l'apprenne et qu'il comprenne que j'étais vraiment pourri. Je ne savais plus très bien pourquoi je faisais ça. Frank a fini par arriver. J'ai mis mon téléphone dans la poche.

« La vache je te supportais déjà en une fois, mais en deux … tu m'avais pas dis que tu avais un frère jumeau. »

Je commençais à délirer, ça ne s'annonçait pas terrible. Il m'a aidé à me relever, j'avais l'impression que mes jambes refusaient de se mouvoir et que j'avais perdu au moins un bon kilo à force de suer autant. J'avais chaud et divaguer complètement mais il y avait une chose dont j'étais certain c'était que je ne voulais pas qu'il m'emmène à l’hôpital. Je me suis appuyé sur lui ne remarquant pas qu'il grimaçait et qu'il avait mal avant de lui dire :

« J'irais pas aux urgences … il est hors de question que je tombe sur Maya, elle ne sait pas … elle ne saura jamais … je ne veux pas qu'elle le sache. C'est clair? Je te tue si tu lui dis. »

J'étais à moitié sérieux quand je parlais de le tuer, c'était quand même plus parce que je délirais que réellement vrai. Je ne pourrais pas m'en prendre à lui, mais je ne voulais pas que Maya soit mêlé à ça.
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Frank Turner
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() message posté Lun 14 Aoû 2017 - 2:40 par Frank Turner
C'est dingue que l'on ne soit tout bonnement pas capable de se rendre compte, avant qu'un drame ne survienne, ou quelque chose qui s'en approche, à quel point on tient aux gens, ou du moins à certaines personnes ! Tom n'était pas qu'un confrère, ou juste un vulgaire collègue que l'on salut plus par politesse que par envie. Non loin de là. Tout comme Ethan, il faisait partie de mon cercle (très) restreint d'ami. Tellement restreint que l'on peut facilement compter les membres avec les doigts d'une seule main, ce qui est bien triste pour un type qui vit ici depuis pas moins de vingt ans. Mais au moins, je peux me targuer, même si peine à le dire haut et fort, d'avoir les meilleurs potes que ce putain d'univers ait jamais porté en son sein. Et de ce fait, je me dois, même si je suis le dernier des abrutis, même s'il me faut du temps pour reconnaître mes fautes (autant que Tom d'ailleurs), d'être un bon ami à défaut d'être un bon flic pour le moment. « -Ferme-la encore si c'est pour dire des conneries pareilles espèce de crétin ! Et fais-moi penser à entrer en contact avec un exorciste tant qu'on y est ! » De l'humour ? Oui, c'est à peu près tout ce qu'il nous reste dans ce genre de situation. C'était aussi peut-être la meilleure façon de calmer Tom et moi par la même occasion. Mais pour l'heure, je préférais éviter de trop m'attarder en jouant sur l'humour d'autant plus que de toute évidence, en termes d'humour pourri, j'avais de la concurrence.

Après avoir sommé à mon ordo de m'indiquer la route par le biais d'une recherche plus qu'aléatoire, j'ai par chance pus compter sur mes qualités de flic pour retrouver l'endroit et le quartier où Tom avait élu domicile ce soir. Bienvenue donc à Camden Town, rive gauche. Les gothiques et autres adorateurs de Satan aiment à venir ici pour compléter leur panoplie, quand certains grapheurs eux élisent domicile dans de vieux bâtiments pour laisser parler leur créativité. Et bien sûr vous avez les dealers qui pullulent ici, un peu comme des champignons dont on n'arrive à se débarrasser. Et laissez-moi vous dire que l'on trouve de tout là-bas, des basiques comme l'héroïne, la morphine, de la cocaïne, du haschisch, du cannabis. De l'exotisme bien sûr avec les drogues de synthèses et aussi du trop répandu à mon gout, le LSD. Toujours est-il que si certains touristes en mal de sensations fortes s'y risquent, je déconseillerais vivement au moins téméraires de tenter la rive gauche. Je ne vous déconseillerai aussi de ne pas griller les feux et les limitations de vitesse. Cependant, à présent, j'étais bien loin de toutes ces considérations et ce n'est pas la pluie qui commençait à tomber qui allait m'inciter à ralentir. Par chance, je suis arrivée à destination lorsque le pipi de moineau s'est transformé en averse. Le cœur cognant à s'en rompre, je pris soin de reprendre mon portable en main histoire de faire la converse à Tom pour qu'il ne rejoigne pas Morphée trop rapidement. À l'autre bout de la rue, l'on pouvait entendre le bruit d'une ambulance qui s'éloignait peu à peu. La pluie redoubla en intensité, tout comme mon appréhension. Tom n'était pas loin, je le savais.

« -Putain espèce de trou du cul » lançais-je après l'avoir enfin repéré et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'était pas dans un bon état. « -Je n'ai pas de frère jumeau. Qu'est-ce que tu as pris pour être défoncé comme ça ? » Le regard vitreux et la gueule en sang, il faisait peine à voir. Sans hésiter omettant de ce fait ma blessure, je me suis abaissé pour l'aider à se relever. J'imagine que le shot d'adrénaline que je venais de prendre, me délesta d'une trop grande douleur lorsque mon camarade plaça tout son poids sur moi. Ses jambes flageolaient encore, tandis que son corps, grosse masse inerte, dégageait une impressionnante chaleur. Il continua à s'appuyer sur moi, me délesta peu à peu de l'adrénaline qui me préservait jusqu'alors. Il délirait, c'était indéniable, comme Dylan quand je l'ai découvert stone pour la première fois et bafouillait beaucoup avant de pouvoir trouver ses mots. Ce n'est qu'une fois à proximité de la voiture qu'il est parvenu à faire preuve de cohérence en me formulant sa doléance suivit de près par une petite menace. J'ai ouvert la porte de mon véhicule et l'ai poussé sans sommation avant de contourner le capot pour reprendre ma place derrière le volant. Puis plus menaçant que jamais, je me suis tourné vers Tom. Cette fois, je n'avais plus envie de plaisanter, loin de là. « -Je vais être très clair avec toi ! Je ne vais pas t'amener aux urgences, ni parler à ta femme, bien que j'ai toutes les raisons du monde de le faire. Mais maintenant je serais ton pire cauchemar Tom. Mais qu'est-ce qui t'ait passé par la tête merde ? Tu aurais pu te faire tuer espèce de connard. C'est ça que tu veux ? Tu veux clamser hein ? »

Je n'ai rien ajouté de plus, je me suis juste contenté de démarrer la voiture pour faire le chemin inverse. « -Tu vas rester chez moi au moins ce soir. Il faut qu'on fasse baisser cette putain de température. Il te faut aussi un peu de sucre. Je dois avoir ce qu'il faut. Et on va te soigner cette gueule de con. Prie pour que le nez ne soit pas cassé. Et demain, ô ça oui, demain, on aurait une sacrée discussion toi et moi. » Arrivé, sur les lieux et malgré la douleur, je prie sur moi pour l'aider et nous regagnâmes le petit ascenseur qui nous permettrait de quitter le hall de la caserne pour rejoindre le premier étage où se trouvait le salon, la cuisine ouverte, ma bibliothèque tout aussi imposante que la collection de vinyles et j'en passe et des meilleurs. « -Aller viens ! La salle de bains et les chambres sont à l'étage ! Appuis-toi sur moi, je vais t'aider ! » Et c'est ainsi que nous rejoignîmes l'étage où je conduisis Tom non sans difficultés jusque dans la salle de bains où sans sommation, je me permis de le mettre dans la cabine de douche tournant aussitôt le robinet pour que de l'eau froide sorte du jet au-dessus de nos têtes. Je suis resté avec lui pour lui permettre de tenir debout. C'était désagréable tant l'eau était froide, mais je ne pouvais faire autrement. « -Pour le reste, tu te démerdes ! Je vais aller te chercher des vêtements propres ! » dis-je en quittant enfin la salle de bains trempés jusqu'aux os, mais rassuré qu'il soit ici en vie.
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() message posté Lun 14 Aoû 2017 - 9:54 par Invité
J'ai ris, il me traitait de crétin et je me marre, en temps normalement je ne me serais pas laisser faire. Je n'aimais pas qu'on m'insulte et je partais souvent au quart de tour quand on s'en prenait à moi. J'étais très susceptible, mais j'étais trop défoncé ce soir pour me battre. Je lui ai lancé d'un ton amusé :

« Je crois que tu n'as pas besoin de chercher loin pour l’exorciste.»

La boutique de spiritisme d'à coté en avait peut-être un. Ce n'était pas ce qui manquait dans certains quartier, à croire que tous les médiums c'étaient réunis au même endroit, ça avait d'ailleurs quelque chose de flippant. Je n'avais jamais vraiment cru à toute ces conneries, mais ce n'était pas forcément rassurant non plus de ne pas savoir. Il m'a enfin retrouvé et m'a accueilli par une nouvelle insulte. C'était la seconde fois qu'il utilisais ce mot-là. Il devait bien l'aimer.

« Toi-même!»

Ce n'était pas ma meilleure réplique, je m'enlisais. Je ne trouvais rien de mieux à lui répliquer une phrase de gamin. En même temps j'avais un peu l'impression d'être un gamin ces temps-ci. J'ai ris une nouvelle fois quand il m'a demandé ce que j'avais pris. Je ne savais même plus. Je m'y connaissais pourtant en drogue, je travaillais dans une brigade anti-drogue, j'étais sensé lutter contre ça, mais je n'avais pu moi-même m'en défaire. En temps normal j'aurais su exactement lui dire ce que j'avais pris, mais là c'était compliqué alors j'ai sorti de ma poche la seringue qui était au fond d'une pochette en plastique. J'avais recouvert l'aiguille avec un bouchon spécial pour ne pas me piquer les fesses par inadvertance. Il restait un fond du liquide que je m'étais injecté dans les veines et à côté il y avait un sachet qui n'était pas encore ouvert avec de la poudre blanche, celle que je prenais d'habitude. Il m'a installé dans sa voiture et j'ai eu très envie de dormir mais j'avais la trouille de ne pas me réveiller. C'était idiot mais dans mon cas ça ne l'était pas, parfois la nuit même en étant clean j'avais peur de retomber dans le coma. Je lui ai dis de ne pas m’emmener aux urgences et de ne pas en parler à Maya. Ce qu'il a eu l'air d'accepter. C'était étrange d'ailleurs mais j'étais un peu rassuré. Si je voulais clamser comme il disait ? Non, bien sur que non. Je ne savais plus très bien pourquoi je faisais tout ça. C'était un peu flou dans mon esprit. Il y avait comme un brouillard immense qui m'empêcher d'avoir le cerveau clair. Il me dit que je resterais chez lui au moins ce soir. J'avais un endroit pour dormir pour la nuit, ce qui n'était pas toujours le cas depuis que Maya m'avait mis demander de partir. Je dormais souvent dans ma voiture parce que je la préférais à une chambre d’hôtel ou alors je dormais incognito au commissariat. Il m'a aidé à monter chez lui non sans difficulté. Je n'étais pas gros mais j'avais du muscle et il était blessé alors ça a été assez périlleux de monter jusqu'à chez lui. Il m'a poussé dans ce qu'il semblait être une douche, je n'avais pas forcément le sens du détail à cause de ma vue qui faiblissait. Et puis le jet d'eau froide contracta mon corps.

« Enfoiré ! Tu veux qu'en plus j'ai un un choc thermique ou quoi? Tu me le paiera ! »

Je continuais dans les fausses menaces, ça me faisais du bien de gueuler et je l'ai insulté de tous les noms avant qu'il ne me dise de me débrouiller maintenant et qu'il revenait avec des vêtements propre. Il est parti pendant que je continuais de l'insulter avec des petits mots très agréable. J'étais charmant quand je le voulais. L'eau froide me faisait du bien finalement, même si ça n'avait pas été agréable tout de suite. Il m'a apporté des vêtements propre. Je n'ai pas pris la peine de me déshabiller sous la douche, mes fringues avaient besoin aussi d'être lavé de toute manière. Je les ai enlevé une fois que je suis sorti après plusieurs minutes sous l'eau froide. J'ai enfilé les vêtements qu'il m'a donné et je me suis affalé dans le lit tel une crêpe qu'on aurait balancé avec peu d'amour et je me suis immédiatement endormi oubliant ma peur et oubliant cette foutue journée.
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Frank Turner
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() message posté Jeu 17 Aoû 2017 - 17:14 par Frank Turner
On ne réfléchit pas quand on flippe. L'adrénaline sûrement, ou le manque de temps. Tom allait mal, vraiment très mal à tel point que j'arrivais à me demander s'il n'avait pas déjà franchi le point de non-retour. Je me sentais alors si coupable de ne pas avoir tendu une main plus tôt. Putain d'égoïste ! Moi et mes petits problèmes, toujours moi et mes putains de problèmes qui comparaient aux siens relevaient du rien du tout. C'était trop tard pour les regrets, maintenant, il faut agir avant qu'il ne soit trop tard. « -Vraiment, tu veux me rendre service ?! C'était trop tard pour les regrets, maintenant, il faut agir avant qu'il ne soit trop tard. » dis-je en oscillant entre l'humour et le mécontentement. Je l'ai traîné jusqu'à la voiture, en colère, je savais que passer l'installation et lorsque je serais derrière le volant, une mise au point devait être faite. Et je l'ai fait. J'ai pris mon air menaçant, le meilleur que je puisse avoir en rayon et me suis lancé dans une petite tirade, qui je l'espérais, le ramènerait un peu à la raison. Il aurait pu clamser ! En avait-il au moins conscience ? Et pourquoi agir de la sorte ? Pourquoi faire subir ça à ses proches, à Maya ? C'est possible d'être aussi con vraiment !? Bah si apparemment et l'on a le droit à un très beau spécimen. Le trajet fut long et pour lui et pour moi. Le plus dur restait à venir, hisser ce fier gaillard jusqu'à l'ascenseur, car il était pour l'heure incapable de bouger par lui-même. « -Tu ne pouvais pas juste t'envoyer des bières dans la tronche ! Je n'en reviens pas un flic aux stups, qui se drogue ! Tu tombes dans le cliché-là ! » Étais-je déçu ? Oui certainement, après tout, c'est toujours décevant de voir un ami sombrer ainsi. Mais je ne pouvais jouer les moralisateurs tant j'étais imparfait. J'ai donc pris sur moi.

Ce soir ma maison serait sienne et demain peut-être redeviendrait-il un vagabond, pour l'heure je devais m'assurer que sa température baisse, je devais également faire quelques recherches sur la drogue ingérée puisque pour le moment il était exclus que je l'envoie à l'hôpital. C'est donc trempé, après être entré dans la douche avec lui, que je quitte la salle de bains pour aller lui chercher des vêtements propres. Toutefois, je ne m'éternise pas dans ma chambre et rejoint très rapidement la douche avec du rechange. « -Bah tiens, le choc thermique ne t'as pas encore tué à ce que je vois. Les vêtements sont sur la vasque » dis-je avant de lui balancer une serviette sèche en pleine poire. « -Je vais préparer la chambre d'ami pendant que tu te changes. Une tisane ne te feras pas de mal non plus » Je lui jette un dernier coup d'œil, il semble un peu plus conscient et je suis un peu plus rassuré en l'abandonnant pour aller préparer la chambre d'ami. Je commence donc à taper les oreillers imaginant très facilement Tom à leur place. Puis je songe à la promesse que je lui ai fait. Je ne peux garder ça pour moi, il est une bombe sur le point d'exploser et si personne ne fait rien, il risque de tout emporter sur son passage. Mes alternatives sont réduites « Je n'ai pas choix » me dis-je pour me donner bonne conscience. Je dois contacter Maya dans les plus brefs délais.
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