"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici All I want is the taste that your lips allow + lydiam 2979874845 All I want is the taste that your lips allow + lydiam 1973890357
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() message posté Dim 5 Fév 2017 - 16:18 par Invité

L’odeur du tabac se répandait sur le bout de mes doigts alors que j’écrasais nerveusement le filtre entre mes mains. Mon regard glissa sur la cigarette, l’envie de la coincer entre mes lèvres et d’aspirer les effluves de tabac grandissait en moi, mais je m’y refusais. Il ne s’agissait que d’un vice. Un vice parmi tant d’autres, un vice que je tentais d’arrêter, une fois de plus. Mes muscles tremblaient légèrement, le manque commençant à se faire sentir, mais j’avais ce besoin étrange, de sentir que je pouvais contrôler mes envies, décider d’y céder ou d’y renoncer, sans difficulté. J’avais besoin de connaître mes limites, de connaître les effets que pouvait avoir le manque sur moi. Parce que la chose à laquelle je comptais, définitivement, renoncer était beaucoup plus importante, beaucoup plus ancrée en moi. Il ne s’agissait pas d’une vulgaire dépendance à la nicotine, d’une addiction futile et sans intérêt. Il s’agissait de nous. Du mal que j’allais causer en renonçant à elle, de la douleur qu’allait engendrer cette décision. Je fermai les paupières, et le visage de Lydia vint une nouvelle fois hanter mes pensées. Je n’étais pas censé l’aimer, et pourtant, cette douleur qui se répandait à l’intérieur de ma poitrine, cet étau qui semblait se resserrer autour de mon cœur, me prouvait le contraire. Ce n’était plus que physique, ça ne l’était plus depuis longtemps. Je refusais simplement de le voir, de l’admettre. Ces sentiments, que je ne parvenais pas à nommer, prenaient de plus en plus d’ampleur, devenaient moins flous. Je l’aimais. Je l’aimais et c’en était douloureux. Parce que je n’avais pas le droit, ce n’était pas censé se passer de cette manière. Elle n’était pas censée devenir aussi importante. Sa confession m’avait ouvert les yeux sur la nature de mes sentiments, ses paroles résonnaient, chaque jour, dans ma tête. Comme une chanson entêtante dont on ne pouvait se débarrasser. Qu’est-ce que t’as fait pour que je sois autant amoureuse de toi ? Je rouvris les yeux, secouant la tête pour chasser une nouvelle fois ses paroles de mon esprit. La vraie question était de savoir pourquoi j’avais laissé cela arriver, pourquoi je n’y avais pas mis un terme plus tôt. Lorsqu’il était encore temps, lorsqu’il ne s’agissait que d’une liaison, purement et simplement sexuelle. Mon portable vibra à côté de moi, le visage éclatant de Lya et le sourire de Louis prenaient toute la place sur l’écran tactile. Je fermai mon poing sur ce qu’il restait de la cigarette et décrochai. Sa voix était enjouée, bien plus ces derniers temps. Parce que je rentrais plus tôt, parce que j’étais plus présent. Je fuyais Lydia pour me rapprocher de ma famille, pour ne pas la laisser m’échapper. C’était ce qu’il y avait de mieux à faire. Pour tout le monde. J’en étais convaincu. Je raccrochai et attrapai ma veste sur le dossier de la chaise. Je repoussai l’échéance parce que je ne voulais avoir à renoncer à elle, j’attendais le bon moment, mais je savais pertinemment qu’il ne viendrait jamais. Plus le temps allait passer et plus j’allais m’accrocher à cette relation destructrice, qui ne mènerait à rien de bien. La pluie commença à tomber lorsque je quittais l’agence, c’était comme si le temps lui-même reflétait la morosité de mes pensées. Il se moquait de moi et des conséquences de mes actes. Je traversais la ville, le cœur battant, l’étau se resserrant un peu plus, autour de ce dernier, au fur et à mesure que je m’approchais de son appartement. Je garai la voiture à quelques rues de chez elle, comme je l’avais toujours fait. La pluie continuait de tomber, plus forte encore, et plus bruyamment. Mon poing vint cogner contre le bois de la porte, et le visage de Lydia apparut devant moi. Une douleur traversa ma poitrine lorsqu’elle captura mes lèvres. Je la poussai contre le mur derrière elle, lui rendant son baiser, plus passionné, plus désespéré aussi. Parce qu’il s’agissait du dernier. « Bonsoir. » Murmurai-je, éloignant mon visage de celui de Lydia, le regard plongé dans le sien. C’était ce que je voulais garder en mémoire, le goût de ses lèvres et la façon dont elle me regardait.    

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() message posté Mer 8 Fév 2017 - 21:57 par Invité

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/ “that boy is the sun,” they answered,
“he was never meant to be yours.” /

L’eau bouillante coulait sur les courbes de son corps. Elle glissait avec délicatesse, dénouait les tensions entre ses omoplates. Ses doigts massaient délicatement son cuir chevelu, éparpillant sur toute la longueur de ses cheveux, le shampoing. La buée que diffusait l’eau chaude, était comme un baume qui enrobait ses pensées. Le temps d’un instant, son esprit était vide, serin, presque en paix. Ses paupières étaient closes, elle savourait simplement le moment. Le liquide sur sa peau, la chaleur, le calme, le bruit apaisant du jet d’eau. Liam devait passer, aujourd’hui. Prétendre que son éloignement ne lui faisait rien serait mentir. C’était blessant. Parce que cette distance qu’il avait instaurée entre eux n’avait aucun sens. Pour la première fois, depuis le début, elle était dans le flou. Ses visites se faisaient moins fréquentes, comme s’il la fuyait. Moins d’appels, moins de messages, moins de baisers. Moins de tout. Elle avait l’impression qu’il glissait entre ses doigts. Et qu’elle n’avait aucun pouvoir pour le stopper. Avait-elle réellement le pouvoir de le faire ? Ce n’était qu’une liaison, c’est ce qu’il disait, répétait, depuis le début. Les règles étaient là pour leur rappeler, chaque jour, chaque semaine. Chaque instant passé avec lui, avait l’amertume d’un moment volé. Elle avait bêtement laissé ses sentiments la guider. Ils s’épandaient dans ses baisers, ses gestes, ses paroles. Liam ne pouvait pas savoir, ne devait pas savoir. Cette liaison avait beau durer depuis presque un an, l’amour n’était pas un sentiment autorisé. Leur histoire n’avait rien de similaire à celles qu’on pouvait lire dans les romans d’amour, ou dans les comédies romantiques. La leur n’avait, clairement, pas une fin heureuse. Un soupire s’échappa d’entre ses lèvres, alors qu’elle coupa l’eau. C’était naïf de vouloir y croire. Il ne quitterait pas sa femme, même pour tout l’or du monde. Alors encore moins pour elle. Sa main vint essuyer le miroir, afin qu’elle puisse admirer sa réflexion. Quelques cernes se dessinaient sous ses yeux, ses traits étaient plus tirés que d’habitude, elle avait l’air plus fatigué. Les cours et le stage prenaient le dessus sur sa vie. Son ambition était parfois presque pesante. Elle ne s’arrêtait pas, jamais. Elle avait toujours plus loin, avec toujours plus d’intensité. Son envie de réussir, de plaire, d’être la meilleure, la poussait à bout. Le sommeil n’était qu’un privilège, de toute façon. Elle n’avait pas besoin de son beauty sleep. Puis Liam. Liam ne quittait jamais ses pensées. Il était là, tout le temps, dans sa tête, s’imposait, prenait toute la place, tout l’espace. Parce qu’elle l’aimait tout bêtement, tout simplement. L’appartement était calme et silencieux, quand elle émergea finalement de la salle de bain. La fraicheur du couloir la fit frissonner légèrement, et lui rappela qu’elle n’était encore qu’en serviette. Andy devait être partie voir Miles, peut-être. Un sourire se dessina sur ses lèvres, quand un poing familier cogna contre le bois de la porte. Elle enfila rapidement un short et un débardeur, avant d’aller ouvrir la porte. Liam se révéla, dans toute sa beauté, dans toute sa noirceur. Sans réfléchir, par habitude, elle s’avança pour capturer ses lèvres en un baiser qu’elle voulait tendre, mais Liam avait d’autres plans. Le mur était froid sur sa peau, quand il la plaqua contre ce dernier. Une de ses mains se referma autour du tissu de sa chemise, l’autre glissa doucement jusqu’à ses cheveux et sa jambe gauche s’enroula autour de la sienne. Elle lui rendit son baiser avec autant de passion. « Bonsoir, » souffla-t-elle dans un léger rire. « J’ai manqué à quelqu’un ? » S’enquit-elle, enfonçant ses dents dans sa lèvre inférieure. Sa main s’aplatit sur son torse, ses doigts jouant doucement avec un des boutons de sa chemise, alors que son regard croisa celui de Liam. « Parce qu’à moi, tu m’as manqué. » Elle lui attrapa la main pour le guider jusqu’au canapé. Elle contempla son expression, la commissure retournée de ses lèvres, les plis de son front, son silence. Le sourire qu’abordait Lydia s’effaça doucement, pour laisser place à une confusion. Elle s’éleva doucement, pour venir passer une jambe de chaque côté des siennes, pour venir s’asseoir à califourchon. « Ça va pas ? Tu veux en parler ? T’as l’air plus…distant, ces derniers temps, » murmura-t-elle, doucement, le front plissé. « Des problèmes chez toi ? » Sa main retrouva le chemin jusqu'à ses boucles qu'elle aimait tant. Elle savait pertinemment qu’il n’aimait pas parler de sa famille. Mais qui ne tente rien, n’a rien.
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() message posté Sam 18 Fév 2017 - 22:44 par Invité

La douleur qui s’était installée au fond de ma poitrine depuis quelques jours persistait, elle refusait de s’en aller, refusait de faiblir. Au contraire, j’avais cette désagréable impression de la sentir empirer, de jour en jour. Lydia s’était immiscée dans mon cœur sans que je ne m’en rende compte, sans que je l’en empêche. J’avais laissé les choses aller trop loin, parce que je ne savais pas m’arrêter, je ne savais pas lui résister. L’attirance et le désir que je ressentais pour elle m’avait aveuglé, plus que je n’avais voulu l’admettre. Cette liaison n’avait rien de bon, elle était malsaine, depuis le début. Parce qu’elle m’éloignait de l’homme que j’étais, des personnes que j’aimais. Elle me rendait faible. Lydia me rendait faible, de par ses caresses, ses baisers, ses paroles. Elle avait fait ressortir une facette de ma personnalité que je ne soupçonnais pas avoir en moi. Une facette que je n’étais pas sûr d’aimer. En sa présence j’étais plus jaloux, plus possessif, plus égoïste. Elle disait m’appartenir, mais j’avais besoin de cesser d’y croire. Pour l’oublier, pour la laisser partir. Les lèvres de Lydia semblaient être devenues plus tranchantes qu’une lame, les effleurer me rappelait qu’il m’était maintenant interdit de le faire. Qu’il m’avait toujours été interdit de le faire. Ma main glissa instinctivement sur la peau nue et chaude de sa jambe. J’avais besoin de ses baisers pour exister pleinement, de cette passion qui m’habitait chaque fois que mon regard se posait sur elle, mais je le refusais. « J’ai manqué à quelqu’un ? » Un faible sourire traversa mes lèvres. Elle me manquait tout le temps, à chaque instant. Un frisson traversa mon corps lorsque ses doigts vinrent se poser sur mon torse. Je n’avais pas la force de l’éloigner de moi, pas encore. « Parce qu’à moi, tu m’as manqué. » J’avançai pour déposer un baiser sur sa joue. « Je sais. » Déclarai-je, dans un murmure presque inaudible, contre sa peau. J’attrapai sa main pour la suivre jusqu’au canapé. Le silence qui régnait dans la pièce était pesant, je ne parvenais pas à répondre à ses questions, à faire semblant. Semblant que tout allait bien, semblant que ma présence ici n’allait rien changer, semblant que je n’allais pas la faire souffrir. Je laissai glisser mes mains sur les cuisses de Lydia, les remontant jusque dans le bas de son dos, pour l’approcher de moi.  « Ça va pas ? Tu veux en parler ? T’as l’air plus…distant, ces derniers temps, » Je relevai la tête vers elle, mon regard se perdant dans ses prunelles sombres. Je secouai la tête, silencieusement. « Des problèmes chez toi ? » Mes paupières se fermèrent lorsqu’elle passa une main dans mes cheveux, j’aimais sentir ses doigts jouer avec mes boucles. J’aimais sentir sa peau sur la mienne. Un soupire passa mes lèvres, c’était trop. Mes doigts se refermèrent autour de son poignet et je retirai sa main de mes cheveux. Le regard surpris de Lydia se dessina devant mes yeux lorsque j’ouvris les paupières. Je ne voulais pas jouer avec elle, passer une dernière journée comme si je n’allais pas m’en aller pour de bon à la fin. Plus je laissais le temps s’écouler et plus je m’accrochais à elle. Je n’avais pas la force de la quitter, de m’éloigner d’elle, mais il le fallait. Et, il fallait que je le fasse maintenant, avant d’être trop lâche pour aller jusqu’au bout. Il suffisait d’un seul de ses baises pour que j’y renonce, pour que je nous accorde un jour de plus, une semaine de plus. Je n’avais pas le droit de la garder prisonnière d’un amour qui ne mènerait à rien. Elle méritait mieux. Mieux qu’un homme marié, mieux qu’une histoire dans le noir, mieux que moi. « Lydia… » Je gardais ma prise sur son poignet, mon regard se posa un instant sur ses doigts. « Il faut qu’on arrête. » Murmurai-je, puis je relevai la tête vers elle. Je croisai son regard et me raclai la gorge. « C’est allé trop loin… nous deux. On doit arrêter. » Je lâchai son poignet pour cacher les tremblements de mes muscles. Ces mêmes tremblements que provoquait le manque. Pourtant, elle ne pouvait me manquer déjà, elle était encore là.

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() message posté Dim 26 Fév 2017 - 13:04 par Invité

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La douceur de ses cheveux glissait sous ses doigts. Ses mèches s’enroulaient autour de ses doigts, chatouillaient la paume de sa main. Elles étaient addictives à toucher. Si douces, si rebondies. Ses cheveux étaient la première chose qu’elle avait remarqué chez lui, avant même de remarquer son visage, son physique. Cette masse imposante, bouclée, rebelle, ne passait pas inaperçue, surtout quand il la laissait vivre, quand il ne l’attachait pas d’un élastique. Elle avait voulu y plonger ses doigts dès le départ, ce soir d’été il y a six ans. Ce soir d’hiver, il y a presque un an. Maintenant, elle pouvait le faire, à sa guise, quand elle voulait, comme elle le voulait. Un privilège dont elle aimait prendre avantage. Mais la main de Liam se referma autour de son poignet, la chaleur de cette dernière enveloppa sa peau. Il baissa son poignet, l’éloigna de ses cheveux, lui enleva subitement son avantage, son privilège. Lydia ne comprenait pas. Il lui avait souvent dit qu’il aimait quand elle caressait ses cheveux, qu’elle pouvait le faire pendant des heures, qu’il ne se lasserait pas, jamais. Son regard se posa sur lui, un regard confus, et son front se plissa. Quelque chose avait changé dans les yeux de Liam, dans son attitude. « Lydia… » Ses prunelles ne quittèrent pas celles de Liam. Elles étaient fuyantes, il évitait son regard. « Il faut qu’on arrête. » Un bruit sourd résonna dans ses oreilles. Son cœur manqua un battement, un minuscule battement, avant de s’accélérer, de vibrer dans sa cage thoracique, de s’emballer. Elle avait l’impression qu’il cognait contre la paroi osseuse, qu’il allait remonter le long de sa gorge, avant qu’elle ne le rende, qu’elle ne le vomisse. Une vague de frissons lui parcourut le corps, des frissons qui se transformèrent rapidement en une vague de chaleur. Elle le regardait sans le voir. Son regard était posé sur lui, mais elle ne voyait rien, tout était flou. Elle l’entendait à peine. « C’est allé trop loin… nous deux. On doit arrêter. » Sa main retomba comme un poids lourd, sur sa cuisse, quand il la lâcha. On doit arrêter. Sa respiration était saccadée, mais elle se recula, se recula, jusqu’à pouvoir se lever. L’épaisseur du tapis s’enfonça entre ses orteils, alors qu’elle continua de reculer, jusqu’à frôler la table basse. Elle avait froid, maintenant, tellement froid. Son corps réclamait la chaleur du sien, de ses bras enveloppants et réconfortants. Mais il voulait tout arrêter, tout stopper, maintenant, aujourd’hui, alors qu’il lui avait manqué, alors qu’ils ne s’étaient pas vus depuis une semaine. Elle croisa les bras au-dessus de sa poitrine, pour se réchauffer, mais aussi se procurer du réconfort. Parce qu’il lui faisait ça, parce qu’il la rendait comme, parce qu’il lui faisait mal et qu’elle ne pouvait plus compter sur ses mots tendres, sur lui. Elle se racla la gorge, et croisa son regard. Elle ne voulait pas qu’il voit à quel point ça l’affectait. Ses yeux se durcirent légèrement. Elle se redressa, étira son dos pour être plus droite, pour donner l’illusion d’être plus forte. « Pourquoi maintenant ? » Sa voix était basse, mais audible. Un peu plus grave et sévère que tout à l’heure, quand elle l’avait accueilli. Il avait un an pour tout arrêter, il avait des mois et des mois, avant qu’elle ne tombe amoureuse de lui, avant qu’elle ne s’attache de trop. Il était devenu indispensable dans sa vie, dans son cœur. Et elle le perdait, bêtement, sans pouvoir l’empêcher. Parce qu’il était marié, parce qu’il avait une famille, parce qu’il n’a jamais était sien, jamais, jamais. Cette relation n’était pas faite pour marcher, mais elle avait voulu y croire. Pourtant, elle savait. Lydia était intelligente. Son intelligence en surprenait plus d’un, à cause de cette façade qu’elle arborait, de fille stupide, de fille facile. Mais elle s’était laissée prendre dans les filets de Liam. Elle l’aimait. Trop, trop, trop. Alors, pourquoi maintenant ? Pourquoi un an après ? Pourquoi ne pouvait-il pas l’aimer, lui aussi ?
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() message posté Mer 19 Avr 2017 - 12:34 par Invité

Les caresses de Lydia et la douceur de ses gestes avaient, soudainement, un goût amer. Savoir qu’elle m’aimait était douloureux, partager ces mêmes sentiments l’était tout autant. Sa déclaration m’avait ouvert les yeux et avait, par la même occasion, été le déclencheur de ma décision. Je ne pouvais rester en sachant ce qu’elle ressentait pour moi, je ne pouvais fermer les yeux sur cet amour interdit qui s’amplifiait de jour en jour. Lydia devait disparaître de ma vie et de mon cœur. C’était la seule solution. La plus raisonnable. J’éloignais ses mains de mes cheveux, d’un mouvement lent. Je ne supportais plus notre proximité, parce que je savais que la distance allait inévitablement s’installer entre nous, lorsque je lui annoncerais la raison de ma venue. Mon regard croisa le sien, et une douleur traversa presque immédiatement ma poitrine lorsque les mots sortirent de ma bouche. Il était inutile de faire durer le supplice plus longtemps, il fallait que je mette un terme à cette relation malsaine avant mon cœur ne prenne le dessus et guide mes actions. Parce que mon cœur l’avait choisi, elle. Et qu’en l’écoutant je risquais de ne pas la laisser partir, de la garder égoïstement dans ma vie où elle n’avait plus sa place, où elle ne l’avait jamais eue. La laisser prendre autant d’importance avait été une erreur, tout comme ça avait été une erreur de poser les yeux sur elle, un an plus tôt. Lydia n’était qu’une erreur. C’était ce que je tentais désespérément d’intégrer, alors que mon esprit refusait de croire à cette éventualité. Les mots tombèrent de ma bouche comme la lame d’un bourreau, tranchants et froids. Le regard de Lydia traduisait de son incompréhension, je pouvais anticiper ses questions. Pourquoi arrêter, qu’est-ce qui me poussait à le faire aujourd’hui ? C’était des questions auxquelles je ne pouvais répondre honnêtement. Parce que lui avouer que je partageais ses sentiments n’allait faire qu’empirer les choses. C’était indéniable. Et je voulais lui épargner le plus de souffrance possible. La chaleur de son corps me manqua instantanément lorsqu’elle se releva, s’éloignant de moi, de la dureté de mes paroles. Je m’avançai sur le bord du canapé, une sensation de picotement traversa mes doigts, mon corps entier réclamait le contact de sa peau contre la mienne. Je voulais la rattraper, la retenir pour la garder près de moi, et effacer les paroles que je venais de prononcer. Reculer et effacer les dernières minutes qui s’étaient écoulées.  Mais c’était impossible, à présent. Je devais m’en tenir à la décision que j’avais prise, pour le bien de ma famille, de Louis et de Lyanna. Parce qu’ils comptaient, plus que n’importe quoi d’autre. Plus que Lydia. « Pourquoi maintenant ? » Je ne parvenais à détacher mon regard de ses prunelles sombres. La lueur dans ces dernières avait changée, son regard était plus dur, plus froid qu’il ne l’avait jamais été. Notre relation était basée sur franchise, Lydia savait presque tout de moi. Pas de mensonges, pas de faux-semblants. Nous nous disions la vérité, aussi crue que celle-là puisse être. Parce que c’était plus simple ainsi, parce que je n’avais pas besoin de mentir à la femme qui voyait, chaque jour, mes mauvais côtés, plus que les bons. « Parce que t’es tombée amoureuse de moi. » C’était tellement plus que ça, tellement plus compliqué, et je savais qu’elle pouvait le comprendre. Du moins, je l’espérais. Je me raclai la gorge avant de me relever, m’approchant dangereusement de la jeune femme. « Ce que tu ressens, ça complique tout. On doit arrêter maintenant, avant qu’il ne soit trop tard. » Murmurai-je, ma voix venant se briser dans le silence qui nous entourait. Il était déjà trop tard, la douleur que je ressentais au fond de ma poitrine était là pour me le rappeler, à chaque instant.  

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() message posté Lun 24 Avr 2017 - 12:06 par Invité

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L’amour était étrange. Elle cherchait désespérément à comprendre ces femmes qui ne vivaient que pour trouver l’amour, qui enchaînaient les inscriptions sur les sites de rencontres et les blind dates. C’était cliché, mais la femme du vingt et unième siècle était désespérée, comme ça. Les rencontres étaient moins spontanées, étaient programmées à l’avance. Il n’y avait plus de surprise. Lydia, elle, ne cherchait pas l’amour. Elle se contentait de ce qu’elle avait, sans chercher plus loin. Parce que l’amour faisait mal. Ce n’était ni beau, ni merveilleux, comme dans les films. C’était douloureux, affreusement pénible. Ou peut-être n’était-ce que son expérience. Sa mère ne l’avait jamais assez aimé. Son père, lui, avait cessé d’essayer il y a longtemps, l’avait abandonné, quand elle en avait le plus besoin. Son cœur était fragile, brisé en mille morceaux, à ses pieds, là où tout le monde pouvait le piétiner. Liam y compris. « Parce que t’es tombée amoureuse de moi. » Elle croisa les bras de façon défensive, au-dessus de sa poitrine. Une façon pour elle, de ne pas perdre l’équilibre, de maitriser ses émotions. Mais c’était stupide. Parce qu’il la connaissait, il savait qu’elle l’aimait, même si elle le niait de toutes ses forces. Ils avaient toujours été honnêtes l’un envers l’autre. Leur relation avait beau être chaotique et malsaine, l’honnêteté était vraie, elle. Son regard croisa celui de Liam avec peine. Elle l’aimait. Elle était bêtement tombée amoureuse de cet homme inaccessible, qui ne pourrait jamais être le sien, qui serait toujours celui d’une autre. Mais elle le vivait bien. Elle l’acceptait, parce qu’il restait à ses côtés, parce qu’elle était devenue sa drogue. C’était égoïste, elle aurait dû dire quelque chose, aurait dû tout arrêter, au détriment de son propre cœur. Seulement, elle n’avait pas pu. « Ce que tu ressens, ça complique tout. On doit arrêter maintenant, avant qu’il ne soit trop tard. » Son front se plissa, alors qu’elle laissa échapper un rire nerveux, amer. Trop tard. Il était déjà trop tard. « Pourquoi ? Tu crois que ce que je ressens va s’effacer comme ça parce que tu décides de me quitter ? » S’enquit-elle, secouant la tête. D’un geste mécanique, elle se rapprocha de lui, plongeant son retard dans le sien. « Trop tard pour qui, Liam ? » Elle fit glisser une de ses mains sur son torse, le contact trop difficile à résister. « C’est pas comme si tu ressentais la même chose, on est pas obligés d’arrêter, » souffla-t-elle, caressant sa joue. Personne ne pouvait aimer une fille comme elle. C’était naïf de croire qu’elle pourrait le faire changer d’avis en un claquement de doigt. Mais elle ne voulait pas le laisser partir, pas maintenant, jamais. Son cœur ne battait que pour lui. Elle aimait ses bons côtés, comme ses mauvais côtés. Son égoïsme, ses accès de colère, son mauvais caractère, elle garderait tout, ne jetterait rien. Sauf qu’elle ne décidait pas toute seule, et que sa visite était loin d’être une visite de courtoisie. Elle pouvait le voir dans sa posture rigide, dans les plis de son front, dans la brillance de ses yeux. Son front se posa sur le sien, les paupières closes. « Bébé, s’il te plaît… » chuchota-t-elle, tellement doucement, tellement bas. Sa deuxième main vint encadrer le visage de Liam. C’était peut-être dans ces moment-là, où elle se révélait être une femme désespérée.
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() message posté Dim 30 Avr 2017 - 0:00 par Invité

Mon regard était posé sur Lydia, sur l’expression qu’affichait son visage, sur les plis de son front, marquant son incompréhension. Même si, à ses yeux, ma décision paraissait soudaine, elle était mûrement réfléchie. Malgré ce que je pouvais ressentir, Lydia ne devait pas passer avant ma famille, jamais. Ce n’était pas une option envisageable, parce qu’il n’y avait pas que Lyanna, il y avait Louis. Et il faisait toute la différence. Lydia était tombée amoureuse de moi, le savoir compliquait tout. Le savoir m’avait permis d’ouvrir les yeux, de réaliser que ces sentiments n’étaient pas qu’à sens unique. Je l’aimais, mais ce que je ressentais pour elle n’avait rien de semblable aux sentiments que j’éprouvais pour Lyanna. C’était différent, à bien des égards. L’aimer était douloureux, mais la quitter le serait encore plus. « Pourquoi ? Tu crois que ce que je ressens va s’effacer comme ça parce que tu décides de me quitter ? » Je restais impassible, le regard plongé dans le sien. Non, je savais que ça ne serait pas aussi simple, qu’elle ne pourrait faire taire ses sentiments, simplement parce que je le lui demandais. Mais ça ne changeait rien à ma décision. C’était égoïste de rompre maintenant, d’avoir attendu de connaître l’ampleur de ses sentiments, de les avoir laissés s’amplifier, de jour en jour. Elle allait me détester pour ça, elle me détestait déjà, je pouvais le voir à travers son regard sombre. Elle allait me détester, mais c’était mieux ainsi, je ne voulais pas la voir s’accrocher à une histoire qui était vouée à l’échec, et ce, depuis le début. Lui avouer la vérité ne ferait qu’aggraver les choses, qu’augmenter son incompréhension. Mes choix allaient nous faire souffrir, tous les deux. Mais je préférais devoir supporter la souffrance d’un cœur brisé, plutôt que de détruire ma famille. « Trop tard pour qui, Liam ? » Un frisson parcourut mon corps au contact de sa main sur mon torse. Mon corps réclamait plus qu’une simple caresse, voulait plus. Lydia avait cet effet sur moi, elle m’avait rendu accro à ses baisers, à ses caresses, à sa simple présence. Elle s’était imposée dans ma vie de la façon la plus malsaine qui soit. Lorsqu’elle n’était pas là, elle me manquait. Lorsque je n‘entendais pas le son de sa voix, elle me manquait. Devoir renoncer à elle était bien plus difficile que ce à quoi je m’attendais. Parce que si je m’apprêtais à la chasser de ma vie, je savais que je ne pouvais la chasser de mon cœur. La place qu’elle y occupait était beaucoup trop imposante pour qu’elle puisse disparaître du jour au lendemain. « C’est pas comme si tu ressentais la même chose, on est pas obligés d’arrêter. » Ses paroles résonnèrent dans ma tête, je voulais pouvoir contredire ce qu’elle disait, pouvoir la rassurer. Lydia était persuadée qu’elle n’était pas faite pour être aimée, qu’elle ne méritait pas l’amour de quelqu’un. Elle avait tort, tellement tort. Et pourtant, mes paroles n’allaient faire qu’accentuer ce sentiment. En la rejetant ainsi, je lui donnais raison, à tort. « Si, on doit arrêter Lydia. » Murmurai-je, d’une voix calme et posée, comme si rien de tout cela ne m’affectait. Je fermai les yeux lorsqu’elle vint poser son front sur le mien, son souffle chaud caressant ma peau. Je ne supportais plus notre proximité, mais mon corps refusait de la laisser s’éloigner. « Bébé, s’il te plaît… » Mes doigts vinrent s’enrouler autour de son poignet, mon pouls s’accélérant alors que la distance se réduisit encore un petit peu. « Ne rends pas les choses plus difficile. » Soufflai-je, en rouvrant les yeux pour croiser son regard. D’un geste lent j’enlevai sa main de ma joue, m’éloignant de quelques pas. Si elle me suppliait, je n’étais pas certain de réussir à partir. « Ce n’était qu’une liaison, qu’une histoire de sexe, ça n’a jamais été rien d’autre que ça. Tu savais que ça finirait par s’arrêter un jour. » Déclarai-je, sur un ton plus dur, plus froid qu’auparavant.

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() message posté Ven 19 Mai 2017 - 13:00 par Invité

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/ “that boy is the sun,” they answered,
“he was never meant to be yours.” /

Les murs de l’appartement se refermaient sur elle. Tout était calme, sombre. On pouvait entendre les passants dans la rue, les rares klaxons et jérémiades. Son souffle saccadé brisait le silence. Son pouls dans ses oreilles retentissait rapidement. Elle voulait se réveiller, prétendre que tout ça n’était qu’un rêve. Seulement, une douleur vive traversait sa poitrine. De chaque côté. Comme si un poignard aiguisé s’introduisait en elle, tournant et lacérant tout sur son passage. Elle avait mal, Lydia. Elle avait mal, et elle ne voulait plus ressentir. Elle avait essayé, pourtant, de refouler ses sentiments, de faire comme si rien ne pouvait l’atteindre. C’était facile de faire semblant d’être indifférente. De s’envoyer en l’air sans sentiments. Elle avait fermé les portes de son cœur le jour où le cadavre de sa sœur gisait, à quelques centimètres du sien. Les yeux grands ouverts et la main tendue vers elle. Mais la vie avait cessé de briller dans ses prunelles claires. Le sang avait coulé le long de son visage, le long de son cœur, la souillant à jamais. Parfois la nuit, elle la voyait  encore. Morte, pâle dans l’obscurité, la hantant, la détestant, lui faisant des reproches. Quelques fois, son père était là, lui aussi. Alors, depuis ce jour, les sentiments n’étaient devenus que des futilités. Parce qu’elle ne voulait plus s’infliger une telle peine. C’était trop dur, trop pénible à vivre. Mais Liam avait su se frayer un chemin. Il avait trouvé une place, là où d’autres avaient échoué. Il était le seul à avoir réussi, sans même essayer. Et aujourd’hui, elle en payait les conséquences. Son regard impassible était comme un coup de massue. Ses yeux brûlaient deux trous béants en elle. La situation ne semblait pas l’affecter plus que ça. Lydia ne comprenait pas. Il n’y avait pas de cohérence. Elle était tombée amoureuse, mais pas lui. Lui, son cœur était dans l’étreinte chaleureuse de sa femme, dans les sourires de son fils. Alors pourquoi maintenant ? Elle voulait le secouer, encore et encore, jusqu’à le faire réagir, jusqu’à lui prouver qu’il avait tort. Elle secoua la tête, caressant doucement sa joue. Sa fierté était mise de côté. Des implorations quittaient ses lèvres, glissaient sur sa langue comme un simple bonjour ou merci. Elle s’en voulait, pour ça. Elle s’en voulait d’être aussi faible. Mais son cœur saignait, et elle ne réfléchissait plus. Il retira sa main, comme si la simple sensation de sa paume sur son derme le brûlait. Le contact lui manquait déjà. Elle voulait l’atteindre à nouveau, elle ne voulait pas que cette caresse soit la dernière. Mais sa main resta figée le long de son corps. Le regard de Liam était dur, froid. Il ne l’avait jamais regardé ainsi, même quand ils se disputaient. Il ne faisait que la blesser encore plus, et il le savait. Il le savait, mais il s’en foutait. « Ce n’était qu’une liaison, qu’une histoire de sexe, ça n’a jamais été rien d’autre que ça. Tu savais que ça finirait par s’arrêter un jour. » Elle plissa le front en se reculant. Ses mots laissaient une empreinte sur elle. Il ne faisait que confirmer ce qu’elle pensait depuis que le regard de son père avait changé sur elle. Lydia n’était pas faite pour être aimée. Par qui que ce soit. Elle laissa échapper un rire nerveux, en passant une main dans ses cheveux. « Donc j’étais qu’un trou pour toi, » souffla-t-elle, son regard se durcissant. « J’espère sincèrement que ta femme apprendra l'enfoiré que tu es. » Elle pensait chaque mot. Il pensait faire la meilleure chose, pour sauver sa famille, son couple. Mais sa femme méritait mieux que lui. Mieux qu’un menteur infidèle. Elle n’avait pas demandé à être trompée. Et même si elle n’avait aucun remords, aucun état d’âme, elle voulait qu’il souffre, comme il la faisait souffrir à ce moment-là.  
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