"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici I just can't help manage to, get through the day without thinking of you lately + Lydiam 2979874845 I just can't help manage to, get through the day without thinking of you lately + Lydiam 1973890357
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() message posté Ven 26 Aoû 2016 - 23:53 par Invité

Le téléphone sonnait dans le vide, j’attendais qu’elle décroche mais elle ne le fit pas. Elle ne l’avait pas fait à ma première tentative pour la joindre et elle continuait d’ignorer mes appels au bout de la cinquième tentative. Un soupire d’énervement s’échappa d’entre mes lèvres et je plongeai mon portable dans la poche de mon jean. Ça ne servait à rien de continuer ainsi, Lydia pouvait être têtue parfois, si elle avait décidé de m’ignorer, elle le ferait jusqu’au bout. Elle m’en voulait, j’en étais conscient, d’ailleurs son silence en témoignait et elle avait parfaitement le droit de m’en vouloir. J’avais annulé notre rendez-vous au cinéma à la dernière minute parce que Laura voulait qu’on aille dîner chez un couple d’amis. Elle m’avait prise au dépourvu et je n’avais pas trouvé de raison valable pour refuser. Je pouvais comprendre que Lydia soit déçue, je ne comprenais cependant pas son comportement. Elle savait dans quoi elle s’était engagée lorsque que nous avions transformé ce qui devait être une simple nuit d’égarement, pour ma part, en quelque chose de plus concret. Six mois s’étaient écoulés depuis que j’avais retrouvé la jeune fille de ce bar branché de Londres. Je m’étais laissé séduire une nouvelle fois, comme elle avait réussi à me séduire lors de notre première rencontre, plusieurs années auparavant. Rien n’avait changé, hormis cette alliance que je portais à l’annulaire et qui me rappelait sans cesse que, lorsque j’étais dans ses bras, je brisais les promesses que j’avais prononcées en signe d’engagement auprès de la femme que j’aimais. J’étais tombé dans un cercle vicieux duquel je savais pertinemment que je n’allais pas ressortir indemne. Je remontai en voiture et allumai le contact, je savais qu’elle ne travaillait pas au restaurant ce soir et si elle n’était pas chez elle un vendredi soir, il y avait de fortes chances pour qu’elle soit allée se réfugier dans ce bar de Shoreditch qu’elle aimait tant. J’ignorais pourquoi je m’évertuais à vouloir la voir à tout prix ce soir, j’aurais très bien pu laisser tomber et lui laisser le temps de se calmer avant de revenir. Elle savait que je ne pouvais pas la faire passer en priorité, même si je l’aurais voulu. Ma famille avait cet avantage que je ne pouvais offrir à Lydia. Je tournai dans une petite ruelle pour venir y garer la voiture. Le bar n’était qu’à quelques minutes à pieds, je sortis une cigarette de son paquet et vint la porter à mes lèvres avant de l’allumer. Encore une autre chose que je cachais à Laura, elle ignorait que j’avais recommencé à fumer d’ailleurs elle désapprouverait certainement si elle le découvrait. La facilité avec laquelle j’arrivais à lui mentir était déconcertante, je n’étais pas fier de mon comportement, en fait, je me détestais pour ce que je lui faisais subir. Pour ce que je leur faisais subir à toutes les deux. Je tirai une dernière fois sur la cigarette avant de l’écraser dans le cendrier extérieur qui se trouvait sur le côté, devant l’entrée du bar. Je laissai s’échapper la fumée d’entre mes lèvres et entrai à l’intérieur. Une musique rythmée sortait des enceintes, placées à des endroits stratégiques, afin qu’elle puisse se répandre équitablement à travers les différents recoins du bar. Mon regard balaya l’endroit à la recherche de la jeune femme qui occupait mes pensées. Elle n’était assise à aucune table ni au comptoir du bar. Je commençais à penser que je n’allais pas la trouver ici, lorsque mon regard vint se poser sur un couple en train de danser dans un coin reculé. Je plissai les yeux afin de mieux les voir et un sentiment étrange m’envahis lorsque je la reconnu. Lydia. Dans les bras d’un autre homme, qui prenait plaisir à embrasser son cou avec une fougue à peine dissimulée. Mes poings se serrèrent alors que je ne les quittais pas des yeux, je n’étais pas jaloux, je ne l’avais jamais réellement été, mais la colère s’empara de moi en la voyant laisser cet inconnu poser ses lèvres là où j’avais également posé les miennes. Sans réfléchir je m’avançai vers eux d’un pas déterminé. Mes doigts vinrent s’enrouler autour du bras fin de la jeune femme et je l’attirais à moi sans m’occuper des protestations de l’homme qui l’accompagnait. « Je peux savoir ce que tu fais ? » Demandai-je d’une voix dure, mais à la fois calme.

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() message posté Sam 27 Aoû 2016 - 1:50 par Invité
It all ends in tears anyway — Le téléphone retomba sur le lit avec un petit bruit sourd, avant de rebondir et de finir sa chute par terre. Un soupire las s’échappa d’entre ses lèvres, alors qu’elle se pencha pour ramasser l’objet. Dommage, il n’avait rien. Son écran s’illumina de nouveau, vibrant gaiement dans sa main, pour annoncer l’arrivée d’un nouvel appel. Liam. Il n’arrêtait pas de l’appeler, c’était presque du harcèlement à ce niveau. Elle regretta les téléphones à touches ou clapets, quand c’était facile d’ignorer un appel. Maintenant, tout ce qu’elle pouvait faire c’était lui envoyer un message pour lui dire de rappeler plus tard, ou de laisser sonner. Pas très utile. Elle jeta une nouvelle fois son téléphone sur le lit, ignorant là où il atterrirait, mais elle s’en fichait pas mal. Elle enfila une paire d’escarpins, une robe et quitta son appartement pour se rendre dans le centre de Shoreditch. Liam lui avait posé un lapin. Techniquement, ce n’était pas vraiment le cas puisqu’il l’avait prévenu, mais c’est comme ça qu’elle le percevait. Il avait annulé leur soirée à cause d’elle. Sa femme. Celle qui avait le droit de se blottir contre lui toutes les nuits, alors qu’elle, elle avait le droit à quelques visites par semaine, quand il le pouvait. C’était stupide de penser ainsi. Liam ne lui appartenait pas. Leur relation n’était qu’une liaison, une relation extraconjugale. Quelque chose d’interdit, mais d’excitant à la fois. S’engager dans cette histoire voulait dire faire des concessions, elle en était consciente. Mais la peine d’être relayée au second plan n’en était pas moins douloureuse. Elle s’accrochait à l’idée qu’il ressentait plus que ce qu’il laissait transparaître. Ses talons claquaient sur le bitume londonien alors qu’elle avançait, déterminée, dans les rues de la capitale. La soirée ne faisait que débuter pour certains, et c’était également son cas. Ignorer Liam était la meilleure solution. Il fallait qu’elle se calme, qu’elle souffle, qu’elle l’oublie le temps d’une soirée. Souffrir ne faisait clairement pas partie de ses plans, et lui ne voulait pas comprendre. Elle lui en voulait, pour ça, pour l’avoir fait tomber amoureuse de lui, pour être cette fille que son entourage détestera sans la connaître. Lydia était brillante, mais ses décisions étaient souvent spontanées, irréfléchies. Son caractère impulsif lui faisait défaut. Ce qui ne devait être qu’une nuit a fini par être bien plus. Quand son regard avait croisé le sien, un soir de février, elle n’avait pas pu s’empêcher de l’approcher une nouvelle fois, de le séduire une nouvelle fois, malgré l’alliance bien visible à son doigt. Il l’avait attiré autant que la première fois. Et quand elle l’avait revu, quelques soirs après, et qu’il s’était jeté pour elle, elle n’avait pas pu le stopper. Malgré tout, elle n’avait aucun regret. L’aimer lui faisait du bien. Même s’il ne le savait pas. Sa main chercha machinalement son portable dans la pochette accrochée à son épaule. Ses doigts tâtèrent aveuglement le fond de la pochette, touchant sa carte d’identité, de l’argent, du maquillage, mais pas son téléphone. Dans sa hâte de quitter son appartement, elle l’avait oublié sur le lit. Tant pis. Elle rentra dans l’établissement, son regard scannant la pièce. Il était déjà bien rempli. La musique résonnait à travers les enceintes, ses vibrations faisaient trembler sa poitrine. Elle se dirigea vers le bar où elle enchaina quelques shots, avant de partir se perdre au milieu de la foule, sur la piste de danse. Son corps se déhanchait au rythme de la musique. Ses courbes aguicheuses ondulaient sensuellement, alors qu’une paire de mains vint se poser sur ses hanches. Son regard croisa celui de l’inconnu qui dansait avec elle. Son parfum, ses cheveux, son corps. Il n’avait rien de similaire avec Liam, c’était parfait. Ils dansaient, de plus en plus proche, éliminant presque toute la distance entre eux. Un sentiment étrange l’envahi, elle avait l’impression de le tromper, alors que ce n’était pas le cas. Elle était libre de faire ce qu’elle voulait, non ? Les lèvres du jeune homme vinrent embrasser son cou avec passion. C’était totalement faux, ce n’était pas les lèvres qu’elle connaissait, auxquelles elle était habituée. Elle ne le stoppa, néanmoins, pas et elle l’encouragea même. Une main s’enroula autour de son bras, pour l’attirer vers son propriétaire. Ses prunelles se posèrent sur Liam, la surprise évidente sur son visage. « Je peux savoir ce que tu fais ? » La surprise se transforma rapidement en énervement, et le front de Lydia se plissa alors qu’elle dégagea son bras. « Ce que je fais ? C’est plutôt à toi que je devrais demander ça. » Fit-elle sèchement. « C’est quoi ton petit numéro, là ? » Lâcha-t-elle, la colère évidente dans ses propos. Elle se recula légèrement, s’enfonçant un peu plus dans la partie reculée du bar. « Ta femme t’a donné la permission de sortir ? » S’enquit-elle en croisant les bras.
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() message posté Sam 27 Aoû 2016 - 20:18 par Invité

Cette douleur que je ressentais au fond de ma poitrine était étrange, assez particulière. Voir Lydia dans les bras d’un autre ne devrait pas me mettre dans un tel état. Je n’avais pas le droit d’être aussi égoïste envers elle. Je lui refusais un avenir qu’elle désirait peut-être, en la reléguant au second plan. Avec moi elle ne pouvait pas vivre pleinement, je l’obligeais à se cacher, parce que je devais cacher cette relation si je ne voulais pas prendre le risque de perdre Laura. Malgré ses paroles, je savais qu’elle ne m’appartenait pas. Pourtant j’aimais l’entendre me le murmurer au creux de l’oreille, l’idée qu’à ses yeux j’étais le seul homme à qui elle appartenait me plaisait. Je ne pouvais cependant pas accepter que ce soit le cas. Tôt ou tard notre liaison allait prendre fin, c’était inévitable. Lydia rencontra un homme avec qui elle voudra et pourra partager sa vie et elle partira. Il n’y avait pas d’autres issues possibles. Tôt ou tard j’allais devoir la laisser partir et me persuader qu’elle m’appartenait n’allait pas faciliter les choses. J’en étais conscient. Ça n’empêchait en rien que la seule idée de la partager m’était insupportable. Une part de moi restait persuadée que ses baisers et ses caresses m’étaient réservé, que j’étais le seul à avoir ce privilège et c’était cette même part de moi qui me poussa à intervenir et à la dégager de l’emprise que cet homme avait sur elle. La surprise se lisait clairement dans son regard lorsqu’elle se retourna brusquement pour croiser le mien. Je connaissais à présent ce que signifiaient les mimiques de son visage et je remarquai instantanément que ma question changea sa surprise en énervement. Elle dégagea son bras en me dévisageant. « Ce que je fais ? C’est plutôt à toi que je devrais demander ça. » Ce fut à mon tour de laisser la surprise s’emparer des traits de mon visage. Je n’avais rien à me reprocher, je n’étais pas celui qui l’ignorait et se laissait aller avec un inconnu. « C’est quoi ton petit numéro, là ? » Mon petit numéro ? Je  laissai échapper un rire nerveux en secouant la tête. Si c’était comme ça qu’elle le prenait. Elle recula de quelques pas au fond de la pièce, c’était parfait, nous n’avions pas besoin de nous donner plus en spectacle que nous le faisions déjà. « Ta femme t’a donné la permission de sortir ? » Sa question eut l’effet d’une claque en plein visage. Elle n’avait pas le droit de se montrer aussi injuste, je refusais qu’elle ne mêle Laura à ça. Un sentiment de culpabilité s’empara de moi en pensant à elle, dans ma course effrénée pour retrouver Lydia, j’en avais oublié de la prévenir que je ne rentrerais pas directement à la maison. Sur le coup ça m’était même égal. Lydia prenait l’avantage ce soir, elle était la seule qui occupait mes pensées. La seule que je voulais près de moi en cet instant. « C’est exactement ce qu’elle a fait oui, mais seulement à condition que je rentre avant minuit. » Déclarai-je sur un ton dédaigneux et plein de sarcasme. Je ne supportais pas qu’elle l’utilise ainsi. J’estimais faire mon possible pour passer le plus de temps avec elle, je mentais et trompais la femme qui partageait ma vie pour elle, et c’était tout ce que je recevais en retour ? Des remarques désobligeantes. Je glissai un regard par-dessus mon épaule, l’inconnu s’était déjà rapproché d’une nouvelle proie. La colère continuait de s’accroitre en moi en pensant que c’était à ce genre d’homme qu’elle était prête à s’offrir. « C’est la meilleure façon que tu as trouvé pour te venger ? » Demandai-je en reportant mon attention sur elle. Nous n’avions jamais stipulé dans le contrat, qu’elle n’aurait pas le droit de voir d’autres hommes. Nous n’avions jamais réellement abordé le sujet, c’était une sorte de promesse tacite qui existait entre nous. Du moins je l’avais toujours considéré ainsi, depuis que nos rendez-vous étaient devenus plus réguliers, j’étais le seul. En tout cas, j’aimais le penser. Encore une fois c’était égoïste de ma part, penser que j’étais le seul à avoir le droit de partager son lit. Mon regard se plongea dans les prunelles sombres de Lydia, je lui devais peut-être des excuses, j’avais appris à la connaitre, je savais que j’étais celui qui la poussait à agir ainsi. Mais mon orgueil prit le dessus. « Je suis désolé pour hier, mais je t’ai prévenu, Lydia. Alors tu vas faire quoi maintenant, t’envoyer en l’air avec le premier gars sur lequel tu tombes chaque fois que j’annulerai un de nos rendez-vous ? » J’avais élevé la voix sans m’en rendre compte et un soupir s’échappa d’entre mes lèvres alors que je tentais en vain de me calmer.

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() message posté Dim 28 Aoû 2016 - 21:58 par Invité
It all ends in tears anyway — Le bruit de la musique s’atténua quand son regard se posa sur Liam. Son pouls s’accéléra, comme à chaque fois qu’elle le voyait. Son cœur battait et battait et battait dans sa cage thoracique, c’en était presque douloureux. Néanmoins, sa présence ici était une totale surprise. Il ne s’aventurer dans les endroits qu’elle aimait, bien trop soucieux du monde qui les entoure. Liam préférait les espaces sombres, ou discrets, ou totalement privés. Comme le cinéma ou son appartement. Son petit studio accueillait la plupart de ses visites. C’était fatiguant, parfois. Elle voulait pouvoir le voir en public, pouvoir lui tenir la main, passer sa main dans ses boucles décoiffées, caresser sa joue, l’embrasser. Elle savait évidemment, que ce n’était pas possible. La nature de leur relation venait avec des inconvénients. D’ailleurs, il y avait sûrement plus d’inconvénients, que d’avantages, à avoir une liaison. Sa femme revenait souvent au cœur de leurs disputes. Elle se mettait en travers de son chemin, l’obstacle qui faisait que Liam ne pouvait pas lui appartenir pleinement. « C’est exactement ce qu’elle a fait oui, mais seulement à condition que je rentre avant minuit. » Ses yeux roulèrent vers le plafond, exaspérée par son attitude. Elle recula encore de quelques pas, jusqu’à ce que son dos rentre en contact avec le mur derrière elle. Les gens n’étaient que des silhouettes, maintenant. Des silhouettes filiformes qui ondulaient au rythme de la musique, loin de leur dispute, loin des tracas du quotidien. Lydia les enviait. On pouvait apercevoir des sourires, des mines heureuses et enjouées. Elle croisa les bras au dessus de sa poitrine, en reportant son attention sur Liam. Les traits de son visage n’avaient plus aucun secret pour elle. Il était en colère, elle pouvait le voir dans les plis de son front, dans la courbure de sa bouche, dans son regard noir et ses poings serrés. Elle ne faisait jamais rien pour le calmer, pas quand ils se disputaient. Le provoquer était ce qu’elle savait faire de mieux. C’était stupide et probablement immature, parce qu’ils finissaient toujours pas prononcer des mots qu’ils ne pensaient pas. Le regard de Liam glissa vers l’homme qui embrassait son cou quelques minutes plus tôt. Ce dernier avait déjà reporté son attention sur une autre femme. Tous les  mêmes. « C’est la meilleure façon que tu as trouvé pour te venger ? » Elle laissa échapper un rire à sa remarque, se rapprochant dangereusement près de lui. « Me venger ? Je suis peut-être plus jeune que toi, mais j’ai pas quinze ans. » Lâcha-t-elle, sur un ton plus que froid. « Puis, je n’vois pas en quoi ça te dérange. Je croyais que notre relation n’était pas exclusive ! » Ils n’avaient jamais vraiment parlé du fait qu’elle ait ou non le droit de fréquenter d’autres hommes. Dans sa tête, il était évident que non. Liam était le seul qui avait le droit de la toucher, de la caresser. Son corps et son cœur lui appartenaient entièrement. Son aventure avec Rhys – son patron – n’était qu’une erreur. Elle l’avait regretté amèrement le lendemain matin. Mais il le méritait. Pour lui faire subir ce qu’elle subit, depuis le début de cette relation. « Je suis désolé pour hier, mais je t’ai prévenu, Lydia. Alors tu vas faire quoi maintenant, t’envoyer en l’air avec le premier gars sur lequel tu tombes chaque fois que j’annulerai un de nos rendez-vous ? » Plus sa voix se haussait, plus la colère de Lydia augmentait. Pour qui se prenait-il, franchement. La musique forte et commerciale résonnait dans sa poitrine, dans ses oreilles. Elle dévisagea Liam, la taille de ses escarpins faisait qu’ils étaient à la même hauteur, leurs visages face à face. « J’ai aucun compte à te rendre. Et tu sais quoi, Liam ? J’ai pas eu à attendre que tu annules un de nos rendez-vous pour m’envoyer en l’air avec quelqu’un d’autre. » Ses prunelles sombres le fixaient avec fureur. Ses mains s’écrasèrent contre son torse pour qu’il recule. « Tu devrais rentrer, il est bientôt minuit. » Elle le contourna pour se diriger vers la sortie. L’air frais caressa ses joues bouillantes, une agréable sensation. Ses nerfs étaient à vifs, marcher dans les rues sans réel but précis ne pouvait que lui faire du bien. Les disputes avec Liam devenaient de plus en plus fréquentes, augmentant le trou dans sa poitrine. Les sentiments qu’il avait pour elle étaient durs à percevoir. Elle n’était même pas sûre qu’il en ait tout court. Le bar s’éloignait au fur et à mesure qu’elle avançait.
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() message posté Lun 29 Aoû 2016 - 22:30 par Invité

L’endroit était mal choisi pour une dispute, ce n’était pas ici que je voulais régler nos problèmes avec Lydia, pas à la vue de tous. Elle m’avait à plusieurs reprises demandé de venir la rejoindre dans ce bar qu’elle aime tant, j’avais à chaque fois refusé. Parce que l’endroit était trop visible, il y avait trop de monde et notre liaison demandait de la discrétion. Je prenais le risque de tomber sur une de mes connaissances, chaque fois que j’acceptais un de nos rendez-vous au cinéma. Mais c’était le seul endroit où j’acceptais que l’on se voit, en dehors de son studio. Les salles obscurs étaient nos lieux de prédilection, parce que dans le noir il était facile de se cacher, de passer inaperçu. Aujourd’hui c’était ma jalousie mal placée qui m’avait poussé à franchir mes propres limites, à sortir des sentiers battus pour venir la rejoindre.  Lydia avait un don pour me mettre hors de moi, elle était particulièrement douée pour ça. Elle savait qu’en ignorant mes appels, elle allait attirer mon attention. Je ne supportais pas de la voir m’éviter ainsi. Mon regard était perdu dans le sien. J’étais venu frapper à la porte de chez elle dans le but de me faire pardonner pour notre rendez-vous manqué, mais maintenant qu’elle était face à moi, avec cette détermination dans le regard, celle qu’elle affichait à chacune de nos disputes et qui signifiait qu’elle n’était pas prête à me pardonner aussi facilement, je décidai de laisser mes excuses de côte. Elle ne les accepterait pas, de toute manière. Notre relation, purement sexuelle au début, avait changée au fil des mois. Nous avions appris à nous connaitre autrement, j’aimais passer du temps en sa compagnie, j’aimais discuter avec elle. Lydia était une jeune femme brillante, bien plus brillante qu’on ne pourrait le penser aux premiers abords. Elle avait également un caractère bien trempé, que j’aimais en général, mais que je détestais lorsqu’elle me défiait comme elle le faisait ce soir. « Me venger ? Je suis peut-être plus jeune que toi, mais j’ai pas quinze ans. » J’arquai un sourcil sans la quitter du regard. « Alors arrêtes de te comporter comme si c’était le cas. » Lâchai-je, sèchement. « Puis, je n’vois pas en quoi ça te dérange. Je croyais que notre relation n’était pas exclusive ! » Un rire s’échappa d’entre mes lèvres. Alors c’était comme cela qu’elle voyait notre relation ? Elle avait raison, personne n’avait jamais dit qu'elle devait être exclusive. Après tout, nous n’entretenions pas une relation comme les autres, Lydia ne m’avait pas promis fidélité et j’étais assez mal placé pour lui en tenir rigueur. « En effet, elle n’est pas exclusive, loin de là. Tu es libre de faire ce que tu veux de ton corps, ça ne me regarde pas. » Je débitais ces paroles d’une traite, essayant de me convaincre que ce que je disais était vrai. Que je me fichais qu’il y ait ou non d’autres hommes dans son lit, mais la vérité était que j’étais loin de m’en ficher. Plus je l’imaginais offrir ses caresses et ses baisers à d’autres hommes, plus je sentais la colère monter en moi. J’avançai d’un pas vers elle, de là où je me tenais, je pouvais presque sentir son souffle caresser ma joue. Mon orgueil prit le dessus sur mon envie d’améliorer les choses entre nous et je laissai échapper des paroles que je finirai probablement par regretter plus tard. « J’ai aucun compte à te rendre. Et tu sais quoi, Liam ? J’ai pas eu à attendre que tu annules un de nos rendez-vous pour m’envoyer en l’air avec quelqu’un d’autre. » Une vive douleur traversa ma poitrine, semblable à celle d’une lame me transperçant le cœur. Elle bluffait. Elle essayait de me blesser parce que j’en avais probablement fait de même sans le vouloir. Pourtant une part de moi était persuadée qu’elle disait la vérité. Je la laissai faire lorsqu’elle posa ses mains sur mon torse pour me faire reculer. « Tu devrais rentrer, il est bientôt minuit. » Le regard perdu dans le vide, je n’essayais même pas de la retenir. Mes poings se fermèrent et dans un moment d’impulsivité, je laissai l’un d’entre eux venir s’écraser contre le mur devant moi. Une vive douleur traversa mon poing, plus violente que la précédente, mais étrangement moins douloureuse. Je me retournai pour la chercher du regard, elle n’avait pas le droit de partir comme ça, pas après m’avoir balancé ça en pleine figure. Elle n’était plus là. J’avançai droit vers la sortie du bar, bousculant une jeune femme au passage, sans prendre le temps de me retourner pour m’excuser. Je tournai la tête à droite puis à gauche avant d’apercevoir sa silhouette s’éloigner. Je m’élançai derrière elle, accélérant le pas pour la rattraper. Lorsque je fus arrivé à sa hauteur, je tendis le bras pour attraper son poignet, l’obligeant à se retourner pour me faire face. « Tu… » Mon regard vint se plonger dans le sien et je lâchai son poignet. J’en avais plus qu’assez de nos disputes, je ne comprenais pas pourquoi tout était aussi compliqué alors que ça n’avait pas lieu d’être. Je me rapprochai doucement d’elle, glissant une main dans son cou pour rapprocher mes lèvres de son oreille. « J’espère au moins que c’était un homme marié, je crois que c’est le genre d’homme que tu préfères. » Soufflai-je avant de reculer mon visage du sien.

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() message posté Mar 30 Aoû 2016 - 10:34 par Invité
It all ends in tears anyway — « En effet, elle n’est pas exclusive, loin de là. Tu es libre de faire ce que tu veux de ton corps, ça ne me regarde pas. » Son regard croisa celui de Liam alors qu’il débitait ses paroles d’une seule traite. Son comportement n’était pas en adéquation avec ce qu’il disait. Le regard qu’il avait posé sur l’homme accroché à elle, la façon dont il avait d’en parler, de se comporter avec elle, n’était pas cohérent avec ses propos. Il était jaloux, elle le savait. L’avait toujours été avec elle. Sa possessivité était sûrement de sa faute à elle. Son insistance qu’elle lui appartenait, entièrement, à lui et rien qu’à lui avait peut-être déclenché cette situation. Sa nuit avec Rhys avait brisé la promesse qu’elle s’était faite à elle-même. Ils n’avaient jamais parlé du fait que leur relation soit exclusive, clairement, ça ne pouvait pas être le cas pour lui. Mais Lydia voulait lui être fidèle, voulait donner un peu plus de cachet à cette liaison. Si elle aimait profiter de la vie et des plaisirs qu’elle pouvait offrir, quelque chose lui avait donné envie de se poser avec Liam. Ce n’était certainement pas le schéma typique des couples, mais ça marchait jusqu’à présent. Ou presque. Les disputes ne dataient pas d’hier ou d’aujourd’hui. Elles aussi, étaient constantes. En dehors du désir qu’elle ressentait pour lui, elle aimait discuter avec lui, parler de tout et de rien. Il l’écoutait et l’encourageait. Elle se sentait différente avec lui. Complète.  Elle n’avait jamais ressenti un amour aussi fort, et c’était sûrement pour ça qu’elle s’accrochait. C’était probablement stupide. Ils n’avaient pas d’avenir ensemble, n’importe qui pouvait le voir. Il ne quitterait pas sa femme, et elle resterait la maîtresse, l’autre femme, celle qu’on déteste et qu’on insulte. Face à son manque de réaction, Lydia décida qu’il était préférable de partir. Ils s’étaient suffisamment donner en spectacle pour ce soir. Quelques personnes les dévisageaient, comme s’ils avaient le droit d’écouter et de se mêler de ce qu’ils ne les regardaient pas. Son cœur battait à vive allure. Il résonnait dans ses tempes comme un coup de marteau. Un boom boom oppressant, qui écrasait sa poitrine. Elle se sentait nauséeuse, elle voulait rentrer. Son épaule entra en contact avec quelqu’un alors qu’elle sortait du bar. Elle se retourna brièvement pour croiser le regard de cette personne et s’excuser. L’ambiance du bar était devenue trop étouffante. Sa dispute avec Liam se jouait en boucle dans sa tête. Les mots prononcés faisaient plus mal que d’habitude, étaient plus piquants, plus vénéneux. Ils laissaient déjà leur empreinte sur sa peau. Elle marchait sans but précis, sans vraiment vouloir rentrer pour le moment. Les rues étaient plus ou moins vides, à l’exception de quelques jeunes se dirigeant vers le bar. Pas étonnant pour un soir de semaine. Une main sur son poignet l’obligea à s’arrêter, et à se retourner. Avant même de croiser le regard de la personne, elle savait que c’était Liam. « Tu… » Le regard perdu dans le sien, elle crut, pendant une fraction de secondes, que tout allait s’arrêter. La dispute, la souffrance. Il lâcha son poignet, et Lydia continua de le fixer, muette. Son souffle chaud caressait la peau de sa joue. Il respirait vite, il avait dû courir pour la rattraper. Le lampadaire au dessus d’eux faisait briller ses yeux, et des reflets jaunes dansaient sur son visage. Il était beau. Tellement beau, qu’il causerait sûrement sa perte. Sa main se glissa dans son cou, et ses paupières se fermèrent comme par reflex. Sa peau était chaude en comparaison avec l’air extérieur. C’était une sensation que Lydia accueillait avec plaisir. « J’espère au moins que c’était un homme marié, je crois que c’est le genre d’homme que tu préfères. » Une douleur lui transperça la poitrine. Ses mots étaient comme un coup de massue. Il se recula et Lydia ouvrit les yeux pour le regarder. Ces derniers s’embuèrent et sa main s’éleva pour le gifler. Sa main rentra en contact avec la peau de sa joue, provoquant un bruit sourd dans le silence de la rue. Des petits picotements lui traversèrent la paume. Elle ne l’avait jamais giflé. Ni personne d’autre, d’ailleurs. « Je te déteste ! » S’écria-t-elle. Ses poings s’enroulèrent autour de son t-shirt, se refermant et l’attirant violemment vers elle. Leurs visages n’étaient plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. « Je te déteste tellement. » Murmura-t-elle contre ses lèvres, un trémolo dans sa voix. Elle les captura ensuite dans un baiser passionné mais désespéré à la fois. Peu importe qu’ils soient plein milieu de la rue, peu importe qu’une de ses connaissances pouvaient les voir. Elle l’aimait autant qu’elle le détestait. Elle avait besoin de lui, même quand elle aurait voulu l’étrangler. Mais ses mots brûlaient toujours sa poitrine, et sa présence était devenue néfaste. Elle se recula légèrement, les yeux toujours embués; ses paroles lui revenant en mémoire. « Et moi j’espère que ta femme découvrira ta vraie nature un jour. Qu’elle voit quel enfoiré tu es. » Souffla-t-elle, la voix basse. C’était un coup bas, mais ils n’étaient plus à ça près.
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() message posté Mer 31 Aoû 2016 - 12:57 par Invité

La jalousie n’était pas un sentiment qui m’était familier. Je ne m’étais jamais montré possessif envers Laura ni envers aucune autre femme avant elle, j’estimais qu’il était important dans une relation à deux, de faire confiance à l’autre personne. Ça avait toujours été ainsi, mais l’arrivée de Lydia dans ma vie avait tout chamboulée. Pour elle, je mettais mes convictions et mes valeurs morales de côté. Pour elle, je laissais ce côté possessif et jaloux que je ne me connaissais pas, ressurgir. Il prenait le dessus presqu’à chaque fois. Notre relation devenait de plus en plus malsaine, les disputes plus fréquentes et plus violentes. Mes paroles devenaient, elles, plus blessantes comme si je cherchais à lui faire du mal, à la punir pour une raison qui m’était inconnue. Elle ne méritait certainement pas que je la traite ainsi, elle ne méritait pas de vivre une relation comme la notre. Mon attachement pour elle grandissait de jour en jour, plus j’apprenais à la connaitre, plus je voulais en apprendre davantage sur elle. Sur cette fille brillante, drôle et sensible, qu’elle était. J’étais comme attiré vers elle, chaque fois que je m’éloignais, je finissais par revenir. Je serrai le poing, la douleur continuait de me lancer dans ce dernier. Quelques regards s’étaient tournés vers moi lorsqu’il était venu s’écraser contre le mur. J’avais à peine fait attention à eux, les paroles de Lydia raisonnaient encore dans ma mémoire, des images se formant alors que je l’imaginais dans le lit d’un autre. Mes paupières se fermèrent et je secouai la tête pour chasser ces images de mon esprit. Nous n’en avions pas encore fini, je refusais d’en rester là, de la laisser partir ainsi. Sa silhouette se dessina dans mon champ de vision et je me retrouvai bientôt à sa hauteur. Nos regards se croisèrent et elle resta muette, attendant probablement un geste de ma part, un signe que j’allais mettre fin à ces disputes incessantes. Je songeai un instant à le faire, mais seule ma colère s’exprima à travers les paroles que je vins murmurer près de son oreille. Je me reculai pour croiser une nouvelle fois son regard, celui-ci contenait des larmes qui refusaient de couler. Elle leva la main, cette dernière venant s’écraser sur ma joue en un bruit sourd et bref. Je fermai les yeux, une sensation semblable à une brulure traversa ma joue. « Je te déteste ! » Je rouvris les yeux en sentant ses poings s’accrocher à mon t-shirt. « Je te déteste tellement. » Sans que je ne m’en rende compte, ses lèvres se posèrent sur les miennes, un frisson accompagné d’un sentiment étrange parcourant mon corps. Ses baisers étaient toujours passionnés et intenses, j’aimais la sensation qu’ils me procuraient. Je glissai machinalement les mains dans son cou, approchant son corps de mien pour lui rendre son baiser. Aussi passionnément que s’il s’agissait du dernier que nous aurions à échanger. Elle rompit le contact et je plongeai mon regard dans le sien. Une larme s’échappa de ses yeux toujours embués, pour venir dessiner le contour de sa joue. Je vins l’essuyer doucement avec mon pouce. « Et moi j’espère que ta femme découvrira ta vraie nature un jour. Qu’elle voit quel enfoiré tu es. » Je stoppai mon geste, le regard toujours perdu dans le sien, laissant le silence s’installer entre nous. Je savais que ses paroles étaient en réponse à celles que j’avais prononcées, elle cherchait à me blesser parce que j’en avais fait de même. Il y avait cependant une part de sincérité dans ses paroles. Lydia semblait me connaître mieux que quiconque, elle était la seule à connaître mes mauvais côtés, parfois j’avais même l’impression qu’elle me comprenait mieux que je ne me comprenais moi-même. J’agissais différemment depuis quelques temps, le comportement que j’avais envers elle était déplacé, elle ne m’appartenait pas, elle ne m’appartiendrait jamais. Ce que nous vivions n’était qu’une liaison. Rien de plus. Les sentiments que j’éprouvais à son égard n’étaient pas clairs, ce n’était pas de l’amour, c’était différent de ce que j’avais déjà pu ressentir auparavant. Je devenais comme dépendant à elle, à ses caresses, à ses baisers, ses sourires. J’avais besoin de la voir et de la sentir près de moi. Je me retrouvais piégé dans une relation qui n’était censé aboutir à rien. Je retirai doucement ma main, la laissant retomber le long de mon corps. « Elle finira bien par s’en rendre compte un jour. » Marmonnai-je comme si je me parlais à moi-même. Je fermai les yeux un instant, un soupire s’échappa d’entre mes lèvres. Je te déteste tellement. Ces mots tournaient en boucles dans ma tête. Je ne pouvais pas lui en vouloir pour ça, elle avait le droit de me détester, je me détestais déjà moi-même pour l’homme que j’étais en train de devenir. L’air se comprimait dans ma poitrine, je rouvris les yeux et cette sensation ne fit qu’accroître. « Pourquoi est-ce que tu t’infliges ça Lydia ? Pourquoi est-ce que tu me laisse te blesser autant ? Tu mérites mieux. Et tu le sais. » Déclarai-je à mi-voix.

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() message posté Mer 31 Aoû 2016 - 16:11 par Invité
It all ends in tears anyway — Sa bouche sur la sienne était comme une addiction. Le contact était toujours explosif, passionné. Il lui rendait toujours ses baisers avec une intensité qui lui faisait perdre l’équilibre. Ce n’était jamais assez, elle voulait toujours plus. Toujours plus de lui, de sa peau, ses lèvres, ses mains, ses caresses. Elle rompit néanmoins le contact, à contre cœur. Ce qu’il avait dit faisait mal. Plus mal qu’elle ne l’aurait pensé. Pourtant, c’était la vérité. Au-delà du fait qu’il l’attirait physiquement, son côté inaccessible, cette alliance à son doigt et ce tatouage au poignet qui le gardaient prisonnier de quelque chose de beaucoup plus fort qu’une simple union, tous ces détails avaient attiré Lydia vers lui. Comme le métal et l’aimant. Elle aurait pu être la plus raisonnable des deux, et l’envoyer valser au lieu de le revoir. Au lieu d’entretenir cette liaison et de tomber bêtement amoureuse. Elle a été victime de son charme et de ses mots doux, comme une adolescente de quinze ans. Mais ce genre de chose ne se contrôle pas, n’est-ce pas ? Elle regretta instantanément d’avoir brisé le contact physique. La main de Liam glissa le long de sa joue pour y essuyer une larme qui s’était échappée de ses yeux, comme une traitresse. Elle frissonna, et voulait se blottir contre lui. Son état d’esprit n’était plus le même que quand il avait débarqué à l’improviste. La colère s’effaçait peu à peu pour laisser place à la douleur que sa langue fourchue avait provoquée, pour laisser place à un sentiment de vide. Il était là, juste en face d’elle, pourtant elle avait l’impression qu’il lui glissait entre les deux. Peut-être que leur histoire n’était vraiment pas faite pour durer, et qu’elle n’aurait jamais dû dépasser le stade de l’éphémère. Ses yeux ne quittaient pas ceux de Liam, elle était perdue dans son regard. Un silence s’installa, le genre de silence qui frôlait la limite de l’oppression. Elle savait que ses paroles avaient touché une corde sensible. Liam n’aimait pas parler de sa femme, ou de sa vie de famille. Dans un sens, elle respectait son choix, c’était sa sphère privée, celle où démarrait sa première vie, celle qui abandonnait pour venir la voir. Mais parfois, elle aurait voulu en parler, pour apprendre à le connaître davantage. Pour l’aimer davantage. Les sentiments qu’elle ressentait pour lui étaient plus forts qu’un simple amour passager. Quelque fois, elle avait l’impression que sa poitrine allait exploser tellement ses sentiments la submergeaient. Ça lui faisait peur, parce qu’il avait une certaine emprise sur elle. Elle lui donnait presque les clés pour la maîtriser. C’était un jeu dangereux, c’était malsain. Pourtant, elle ne faisait rien pour l’arrêter. La main de Liam retomba le long de son corps, et Lydia se recula. Ses mains agrippèrent le haut de ses bras, faisant des vas et viens pour la protéger de la petite brise qui s’était levée. Ses cheveux volaient dans tous les sens avec ce vent. « Elle finira bien par s’en rendre compte un jour. » Marmonna-t-il, le vent emportant ses paroles. Une part d’elle voudrait que ce soit le cas, qu’elle se rende compte, qu’elle sente l’odeur qu’elle laissait sur ses vêtements, les traces de morsures minuscules qu’elle dissimulait bien. C’était égoïste et injuste, parce qu’il ne lui appartiendrait sûrement jamais, même après ça. Ses sentiments n’étaient probablement pas réciproques. Quelque chose le retenait, mais Lydia ne saurait pas mettre le doigt sur quoi. Elle replaça une mèche embêtante, qui lui chatouillait les cheveux, derrière son oreille. Son regard balaya la rue qui s’était désemplie pendant leur conversation. Aux yeux de tous, ils devaient sûrement être un couple banal, qui se disputait pour des futilités. Mais c’était bien plus complexe, malheureusement. Son attention se reporta sur Liam, lorsqu’il reprit la parole. Sa voix était basse, peinée. « Pourquoi est-ce que tu t’infliges ça Lydia ? Pourquoi est-ce que tu me laisse te blesser autant ? Tu mérites mieux. Et tu le sais. » Son regard croisa celui de Liam, alors qu’elle se répétait sa question en boucle dans la tête. Parce que je t’aime, aurait-elle voulu dire. Mais il ne méritait pas de les entendre, pas ce soir, pas maintenant. Jamais, peut-être. Ces trois petits mots étaient sacrés. Peut-être avait-il raison en disant qu’elle méritait mieux. En attendant, son cœur battait pour lui, vibrait pour lui. Elle brisa le contact visuel et se racla la gorge. « Peut-être que j’adore me torturer. » Souffla-t-elle doucement. Elle s’approcha de lui, inconsciemment. Sa main se leva pour venir caresser sa joue, mais cette dernière s’arrêta à mi-hauteur, retombant comme un poids lourd le long de son corps. Elle le détestait toujours autant, même si tout son corps lui suppliait de mettre fin à cette dispute. Ses sentiments se mélangeaient, la laissant confuse et meurtrie. Ce serait tellement facile de retomber dans ses bras, et de lui dire de rentrer avec elle, dans son studio. D’oublier sous les draps, et prétendre que rien ne soit jamais arrivé. Elle soupira légèrement. « Et toi, pourquoi tu prends le risque de tout foutre en l’air ? » S’enquit-elle, presque en chuchotant. Il avait plus à perdre qu'elle, après tout.
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() message posté Mer 31 Aoû 2016 - 21:02 par Invité

 « Peut-être que j’adore me torturer. » Je relevai la tête vers elle, je ne comprenais pas. Son obstination à vouloir rester avec un homme qui ne lui apportait rien de bon me dépassait. Je ne croyais pas à son explication, elle était plus intelligente que ça. Si notre relation avait commencé par un moment d’égarement de ma part, elle était devenue beaucoup plus importante à mes yeux, au cours de ces six mois passé ensemble. Avoir une liaison n’avait jamais été dans mes intentions, je ne vivais pas un mariage malheureux, bien au contraire. Ma vie auprès de Laura et de Louis me comblait. Ça me suffisait autrefois, ça m’avait toujours suffit. Mais j’avais eu le malheur de goûter à ses baisers. Mon attirance pour elle était évidente. Lorsque j’étais à ses côtés, je m’abandonnais entièrement. Dans ses bras j’étais un homme libre, différent de celui que j’étais au sein de ma propre demeure. Je détestais l’homme que je devenais, cet homme pour qui le mensonge était devenu une seconde nature, mais étrangement j’arrivais à apprécier l’homme que j’étais, lorsqu’en sa présence tout le reste passait au second plan. Lorsque que nous n’étions que tous les deux. Lydia et Liam. Avec elle je ressentais l’effervescence qu’apportait une nouvelle relation. Même après six mois cette effervescence ne me quittait pas. Peut-être était-ce l’adrénaline que me procurait cette liaison qui en était la cause. Je ne pouvais nier qu’une part de moi trouvait cela excitant, tous ces appels et ces textos échangés en secret, ces rendez-vous et ce besoin de nous cacher. C’était parfois lassant de devoir toujours faire attention, être sur mes gardes, mais une part de moi semblait apprécier ce côté de notre relation. J’en avais besoin comme un héroïnomane aurait besoin de sa dose pour survivre. C’était ça. Je devenais peu à peu accro à Lydia comme un vulgaire drogué. Elle représentait le danger et l’interdit. Elle avait une emprise sur moi dont je n’étais pas certain de réussir à me défaire sans aucune aide. Mais elle, qu’elle était son excuse ? Elle était jeune, brillante, avec un avenir prometteur devant elle. Elle pouvait trouver mieux que moi. Beaucoup mieux. Cette liaison était néfaste, elle lui était néfaste. Rien dans ce que nous vivions ne pouvait lui être bénéfique. Je ne la quittais pas des yeux, détaillant chacun de ses gestes. Elle s’approcha et je crus un instant qu’elle allait venir poser sa main sur ma joue, mais elle arrêta son geste. Je baissai les yeux vers le sol, j’ignorais ce qu’il nous arrivait, ce qu’il m’arrivait. L’un des avantages d’avoir une liaison n’était-il pas justement d’éviter tout ça ? Ces disputes réservées aux couples, ces prises de têtes à n’en plus finir. Ce n’était pas comme ça que devait être notre relation. « Et toi, pourquoi tu prends le risque de tout foutre en l’air ? » Sa voix était basse, presque mélodieuse malgré la situation. Je relevai doucement la tête pour venir une nouvelle fois croiser son regard aux couleurs noisette. Sa question résonna dans ma tête, je plissai les sourcils, mon esprit partant vagabonder ailleurs. C’était une question qu’elle était en droit de se poser. Une question que je me posais presque chaque soir lorsque je rentrais retrouver ma famille. Pourquoi est-ce que je prends le risque de tout foutre en l’air ? J’avais beau essayer de trouver une réponse à cette question, je n’y parvenais pas. Parfois je me demandais, si l’on m’offrait une issue de secours, le moyen de revenir en arrière et le pouvoir de prendre une autre direction, si je ferais en sorte de changer les choses ou si je replongerai dans cette relation en sachant ce qui allait se passer par la suite. Si nous revenions six mois en arrière, lorsque j’avais de nouveau croisé le regard de Lydia dans ce restaurant, aurais-je la force de l’ignorer ou la faiblesse de recommencer, malgré tout ? Mon regard était toujours perdu dans le sien, elle attendait une réponse à sa question, une réponse sincère. Je haussai les épaules en secouant la tête. « Je ne sais pas. » C’était tout ce que je pouvais lui répondre pour l’instant. J’avançai de quelques pas, la contournant pour venir m’adosser à un mur, laissant mon regard se perdre dans le vide. « J’aime être avec toi. Je tiens à toi, Lydia. Je ne sais pas si c’est une raison suffisante pour prendre le risque de tout perdre. » Commençai-je doucement en tournant la tête vers la jeune femme. Je laissai échapper un soupire avant de me redresser. « Peut-être que ça ne me suffit pas en fin de compte… Peut-être que j’ai besoin de plus que ce que j’ai. » Un sentiment de culpabilité m’envahit en prononçant ces mots. C’était injuste. Pour ma femme et mon fils. C’était injuste de penser qu’ils ne me suffisaient pas alors que j’étais prêt à n’importe quel sacrifice pour eux.

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() message posté Ven 2 Sep 2016 - 10:50 par Invité
It all ends in tears anyway — C’était étrange à quel point la vie n’était qu’un concours de circonstances, que de coïncidences et de hasard. Celui qui pense être maître de sa vie n’est qu’un pauvre naïf qui n’a rien compris. Elle se demandait, parfois, si la situation serait différente s’il n’avait pas mis les pieds au restaurant. Le plus étrange était qu’elle se soit souvenue de lui. Lydia avait accueilli tellement d’hommes dans son lit. Pas non plus des centaines, mais certainement plus que la moyenne. La première fois qu’elle l’avait rencontré, Liam n’était qu’un homme parmi tant d’autres. Son regard envoutant et son attitude nonchalante l’avaient attiré, l’avaient poussé à le choisir lui et pas un autre. Elle avait recroisé ce regard familier des années plus tard, six pour être exacte, dans un endroit improbable. Elle ne pensait pas se souvenir de lui, ni de la nuit qu’ils avaient passé. Et pourtant. C’était mal de l’aborder ainsi, alors qu’il portait fièrement une alliance autour de son doigt. Mais Lydia n’avait pas pu s’en empêcher, et aujourd’hui, ils se retrouvaient dans cette situation. Comme un couple d’adolescents, à se disputer pour des futilités, pour la jalousie mal placée de Liam, pour la tête dure de Lydia. Un soupire s’échappa d’entre ses lèvres alors qu’il la contourna pour venir s’adosser contre le mur. Quand est-ce que c’était devenu si compliqué ? Leur relation manquait de simplicité. Depuis le début. La simplicité n’avait jamais dû exister. Elle soupira et se retourna pour lui faire face. Son regard était perdu dans le vide. La question qu’elle venait de lui poser le faisait cogiter. Elle pouvait presque voir les petites roues tourner dans sa tête. C’était une question légitime, elle était en droit de se la poser. Son mariage était loin d’être malheureux, d’après ce qu’il lui disait. Il adorait son fils, et sûrement sa femme. Ils n’avaient pas de soucis d’argent, ou autre. Alors oui, elle se posait la question. Lydia n’avait rien à perdre, pas comme lui. Entretenir cette relation était purement égoïste de sa part, parce qu’il la faisait vibrer, parce qu’elle ne pouvait plus se passer de lui. Parce que son cœur lui appartenait et que la peine qu’elle ressentait maintenant, n’était rien à la souffrance qu’elle subirait en le perdant. « Je ne sais pas. » Le front de Lydia se plissa. « J’aime être avec toi. Je tiens à toi, Lydia. Je ne sais pas si c’est une raison suffisante pour prendre le risque de tout perdre. » Une fusion de sentiments se mélangeait en elle. Ses paroles la réchauffaient, mais la rendaient sceptique également. Elle croisa son regard, mais ne dit rien, le laissant continuer. « Peut-être que ça ne me suffit pas en fin de compte… Peut-être que j’ai besoin de plus que ce que j’ai. » Les prunelles de Lydia détaillaient les traits de son visage. Elle avait appris à connaître et reconnaître les expressions de son visage et ce qu’elles signifiaient. Les plis présents sur son front relataient du débat interne qui se jouait. Elle voulait caresser ces plis et apaiser sa peine, mais le méritait-il vraiment ? Peut-être que sa peine à elle, était causée par sa faute, mais Lydia l’avait sûrement cherché. C’était dans sa nature, de provoquer et de chercher. Liam n’y échappait pas. Elle s’approcha doucement de lui, jusqu’à se retrouver face à face à lui. « Est-ce que moi je te suffis ? » S’enquit-elle, la voix calme, le regard plongé dans le sien. Elle avait besoin de savoir, d’avoir une réponse concrète. Vouloir briser la monotonie de sa vie, de vouloir avoir plus, n’était pas une raison suffisante pour entretenir une liaison pendant six mois. La moitié d’une année, ce n’était pas rien, ce n’était pas anodin. Elle le croyait, quand il disait qu’il ne savait pas. Mais Lydia voulait qu’il se creuse la tête, qu’il réfléchisse, qu’elle en vaille la peine. Sa main traça le contour de son biceps avant de glisser jusqu’à son épaule et de finir sa course dans la nuque de Liam. Sa peau était chaude malgré le vent qui soufflait légèrement. « Embrasse-moi. » Murmura-t-elle. Son regard alternait entre les yeux de Liam et sa bouche. Ce n’était pas un ordre, mais une demande. Une demande simple, qui ressemblait beaucoup à un défi. Ils étaient toujours au milieu de la rue, n’importe qui aurait pu les voir. Son regard se plongea finalement dans celui de Liam. Elle ne le quittait pas des yeux. Serait-il capable, pour une fois, de tout mettre de côté, et de s’oublier ? Serait-il lâche, ou audacieux ? Lydia voulait y croire. Elle voulait croire qu’elle lui suffisait vraiment. C’était naïf et complètement niais. Il aurait déjà pu quitter sa femme, ou tout lui avouer s’il se sentait vraiment coupable. Pourtant, il était toujours là, face à elle, la dispute en suspens entre eux. Il était venu la chercher, il n’avait pas apprécié qu’elle se laisse toucher et embrasser. Alors oui, c’était naïf et niais. Elle ne pouvait, cependant, pas s’empêcher de le vouloir.
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