"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici It was a pleasure to burn + Lydiam 2979874845 It was a pleasure to burn + Lydiam 1973890357
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() message posté Lun 12 Sep 2016 - 16:57 par Invité

“ the intensity in his eyes burns my pen as i write.” Je posai ma main sur le bassin de Lydia. Mes doigts se refermaient délicatement sur les plis de sa robe, tandis que nous dévalions les marches menant jusqu’à la salle de conférence. Mon regard s’attardait presque machinalement sur son cou. Il y avait une marque sur sa clavicule, une tâche violacée qui ne cessait de m’interpeller. Je pinçai les lèvres sans oser briser le silence. Elle était ambitieuse et pleine de ressources, mais je réservais mes jugements à son égard. Je la voulais dans mon équipe de manière permanente. Certes, le Midnight UK ne possédait pas encore la renommée nécessaire pour la propulser vers les devants de la scène journalistique. Mais je lui offrais une expérience humaine réelle. Une opportunité de concrétiser ses idéaux sans restriction. S’abandonner aux prouesses politiques, s’aligner aux exigences de la presse … J’avais déjà plongé dans ces courants. Je connaissais les conséquences du vide intellectuel. Mais elle refusait d’entendre raison. Elle n’était guère intéressée par aptitudes d’écrivain, ou mon flegme habituel. Je n’étais qu’un patron. Une ombre qui s’amenuisait dans les longs couloirs d’un local minimaliste. Je haussai les épaules sans lâcher sa prise. Inconsciemment, je tentais de contrôler sa démarche. Je voulais la réduire à cette étreinte, modeler son esprit, de manière à ce qu’il appartienne à mon entreprise. Les portes se succédaient de chaque côté du corridor. Je sentais l’agitation des employés derrière les murs de l’agence de publicité. Nous étions ici, pour une entrevue. Une longue discussion avec l’un des cadres les plus influents de la boite. J’avais déjà préparé le schéma de cette interview. Je connaissais les capacités de persuasion de ma jeune recrue, et j’espérais qu’elle se tienne à mes attentes. Je voulais piéger Liam McAlister. Rentrer dans un tourbillon de manipulation et de non-dits. Il était le maître de la publicité comparative, mais j’étais là pour déformer ses propos. J’étais à la recherche d’une accroche pour mon article. Nous arrivâmes devant la réception, là où la secrétaire nous accompagne jusqu’aux lieux du rendez-vous. J’observais mon reflet sur la baie vitrée. Mon col dépassait légèrement de mon tuxedo mais c’était l’apparence de Lydia qui me dérangeait. Je soupirai en me tournant dans sa direction. D’un geste délicat, et amical, je retirai mon châle afin de l’enrouler autour de son suçon. Je haussai les épaules en me courbant vers son oreille. Puis je murmurai sur un ton taquin.«Je vois que tu as passé une bonne soirée. Mais ce n’est pas très professionnel de rencontrer un agent spécialisé dans la pub avec un suçon.» Je me redressai en pressant légèrement son épaule. J’étais prêt à entrer dans le bureau, lorsqu’une silhouette se découpa sous mes yeux. Liam nous fixait d’un air dubitatif, mais je supposais qu’il était simplement de ces gens-là. Antipathique dès le premier abord.
 
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() message posté Lun 12 Sep 2016 - 23:17 par Invité

Le projet sur lequel nous travaillions avançait plutôt bien. L’idée proposée aux clients avait plu et mon équipe s’activait pour tout réaliser dans le court délai qu’ils nous avaient laissé. J’observais avec attention les maquettes que me proposaient les membres de l’équipe, il fallait que tout soit parfait. Ce n’était pas un gros contrat, le budget était assez peu conséquent, mais il n’en restait pas moins important. Chaque contrat que nous signions, chaque projet que nous menions à terme, était un pas de plus vers l’ascension de l’agence. Je m’étais toujours montré exigent dans mon travail, je recherchais la perfection, l’originalité, afin de nous démarquer des concurrents. Il fallait donner aux clients l’envie de nous confier d’autres projets, de parler de nous à leur entourage. C’était comme cela que ça marchait et c’était grâce à ça que j’en étais arrivé ici, aujourd’hui. Rien, dans ce que nous produisions ne devait être laissé au hasard. Chaque détail avait une importance capitale. De la qualité de l’image choisie à la pertinence du slogan. Tout se trouvait dans l’aspect visuel. C’était ça qui poussait les gens à s’intéresser ou non à un produit, c’était en partie ce qui faisait le succès de ce dernier. Un sourire se dessina sur le coin de mes lèvres à la fin de la réunion. Nous étions dans les temps, ce qui malheureusement, arrivait assez rarement. Je glissai un regard sur le cadran de ma montre et laissai échapper un soupire en quittant la pièce. J’avais rendez-vous dans une dizaine de minutes avec un journaliste du Midnight UK, le journal où Lydia faisait son stage. Je refusais généralement ce genre de demande, parler de mon travail au sein de l’agence ne me déplaisait pas, je n’avais cependant, aucune envie de perdre mon temps à répondre à des questions auxquelles les réponses que je donnerais seraient déformées et interprétées différemment. Mais Lydia me l’avait demandée, je connaissais son ambition, elle me rappelait souvent la mienne. C’était important pour elle d’impressionner ses supérieurs et j’étais prêt à l’aider pour ça. J’étais de nouveau plongé dans le travail lorsque Juliet entra dans mon bureau pour m’annoncer l’arrivée des journalistes. Je fronçai les sourcils, j’ignorais qu’ils devaient être plusieurs. J’attrapai la bouteille d’eau posée sur mon bureau et en bu une gorgée avant de me lever pour accueillir les journalistes, qui attendaient toujours dans le couloir. Mon regard vint se poser sur une silhouette que je ne connaissais que trop bien. Lydia. Mon pouls s’accéléra, comme à chaque fois que je la croisais dans un lieu public. Visiblement, elle avait omis de me dire qu’elle serait celle qui conduirait cette interview. Mon regard glissa vers l’homme qui se tenait à ses côtés. Il était proche, beaucoup trop à mon goût. Je plissai le front alors qu’un sentiment que je ressentais de plus en plus souvent, vis-à-vis de Lydia, commençait à m’envahir. Je ne supportais pas de voir d’autres hommes la toucher. Je m’avançai lorsqu’ils remarquèrent ma présence. « Liam McAlister. Je vous en prie, entrez. » Déclarai-je en serrant la main du jeune homme, un sourire crispé accroché aux lèvres. Mon regard glissa vers Lydia et j’en fis de même avec elle.

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() message posté Mer 14 Sep 2016 - 19:09 par Invité

Le cliquetis de ses escarpins résonnait comme un bruit sourd dans les couloirs de l’agence de publicité. Des posters de campagnes publicitaires ornaient les murs, étaient exposés comme des trophées pour montrer le talent des équipes. La hanse de son sac s’enfonçait péniblement dans la peau de son épaule, alors que la main de Julian se posait au creux de son dos. La démarche de Lydia était assurée, elle avançait confiante, sûre d’elle. Liam McAlister n’avait aucune énigme pour elle. Elle connaissait chacune de ses faiblesses, chaque expression de son visage, chaque mensonge, chaque vérité. Cette entrevue se passerait comme elle l’avait décidé. Elle jeta un coup d’œil à Julian. Le propriétaire du Midnight UK, un de ses patrons, une personne qu’elle voulait impressionner et surprendre. Travailler de façon permanente pour ce petit journal ne l’intéressait pas. Lydia visait plus, toujours plus haut. Travailler pour une grande chaîne ou un grand journal, c’est ce qu’elle voulait. Son ambition n’avait aucune limite. Mais ce stage lui permettrait d’embellir son CV, d’acquérir plus d’expérience. Cependant, contrairement à ce qu’elle laissait paraître, elle avait un grand respect pour Julian. Son intelligence et son charisme étaient impressionnants. Travailler avec lui était enrichissant en tout point. Ses doigts se crispèrent autour de la hanse de son sac, alors que la réceptionniste leur indiqua le bureau de Liam. Un bureau au fond d’un couloir qui surplombait tout le reste. A la hauteur d’un directeur d’agence. Un soupire de la part de Julian attira son attention vers ce dernier. Elle se tourna légèrement pour lui faire face, un regard inquisiteur alors qu’il posait délicatement un châle sur ses épaules. « Je vois que tu as passé une bonne soirée. Mais ce n’est pas très professionnel de rencontrer un agent spécialisé dans la pub avec un suçon. » Murmura-t-il dans son oreille, d’un ton taquin. Un sourire en coin se dessina sur les lèvres de Lydia. Sa main s’éleva inconsciemment pour venir couvrir la marque légèrement violette au niveau de sa clavicule. « T’as pas idée ! Je t’aurais bien invité, mais je sais que ta femme n'aime pas partager. » Souffla-t-elle, amusée en haussant les épaules. Une silhouette au coin de son œil attira son attention, et Lydia tourna la tête pour poser les yeux sur Liam. Elle replaça correctement le châle, avant de plonger son regard dans le sien. « Liam McAlister. Je vous en prie, entrez. » Un sourire crispé était figé sur son visage. Elle ne saurait dire si c’était la surprise de la voir, là, ou tout autre chose. « Lydia Hobbs. » Sa main agrippa la sienne, avant de se glisser à l’intérieur de la pièce. Son regard scanna la pièce, rien n’avait changé depuis l’unique fois où elle y avait mis les pieds. « Merci de nous recevoir. » Déclara-t-elle, avant de s’installer sur un des sièges situés en face de l’imposant bureau.
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() message posté Jeu 15 Sep 2016 - 0:13 par Invité

“ the intensity in his eyes burns my pen as i write.” Les pensées se chevauchaient dans mon esprit, alors que je me tenais dans le couloir de l’agence. J’observais les lieux en refoulant mes appréhensions. Le journal avait besoin d’une nouvelle lancée. J’avais besoin de Lydia dans l’équipe. Pouvais-je tremper mon âme dans ses discours constellés d’étoiles ? Elle était dotée d’une intelligence singulière. Mais il lui manquait la maturité. Je pinçai les lèvres en longeant les pièces closes. Il me semblait impossible de tuer le désir de possession qui grondait dans ma poitrine. Je voulais conquérir l’idéal. Je voulais propulser ma carrière au-delà des conventions sociales. Je ne cherchais pas la vérité. Le visage et le discours étaient liés, et je devinais déjà les mensonges de Liam McAlister. Les arabesques de sa chevelure ténébreuse trahissaient son manque d’éthique. Sa posture était trop rigide ; je l’observais d’un œil critique, prêt à m’interposer s’il osait dénigrer notre travail. Mes doigts se pressaient sur la hanche de Lydia, flottant entre les plis du tissu et la pointe de son coude. Elle ne bougeait pas. Son flegme était impressionnant. Je notais chacune de ses réactions, avide d’entendre ses plaidoiries. Avait-elle veillé, la nuit, pour préparer son questionnaire ? Ou se présentait-elle avec son talent et ses élans d’impulsivité ? J’esquissai un sourire amusé. Elle m’invitait à rejoindre ses activités nocturnes, mais j’avais déjà oublié le plaisir de ces rencontres fortuites au coin du bar. Je m’étais désengagé de la séduction et de la chasse. Mon mariage était suffisant. Les jumelles étaient plus importantes. Je me penchai lentement vers la jeune femme. Je voulais m’amuser de son répondant, mais l’ombre scrutatrice de Liam me retenait dans mes gestes. Je me crispai un instant. Je hochai la tête sans lui tendre la main. «Julian Fitzgerald.» Grommelai-je d’une voix assurée. Lydia l’avait déjà remercié. Je me contentai d’acquiescer en pénétrant dans le bureau. Nos silhouettes se noyaient dans la clarté blafarde de la pièce. Je me laissai porter par les nuances opales de la tapisserie, et les effluves légères du tabac. Un fumeur. Je tendis mon bras vers Lydia afin de la retenir près de moi. J’avais une confession à lui faire. Mon poignet s’agrippa aux pans de sa robe. Je m’inclinai lascivement, plaçant le nœud de son châle autour de son cou d’un geste naturel. Il n’y avait pas de faux-semblants. Aucune ambiguïté. J’étais simplement investi dans cette interview. Je plissai les yeux en murmurant : «Les écossais apprécient particulièrement les femmes têtues. Pas de quartier, wildcat.» Je me redressai afin de m’installer sur le fauteuil. Je sentais la tension. Je ne comprenais pas l’origine du malaise, mais je refusais de courber l’échine. Je sortis mon calepin. «C’est agréable ici.» Je haussai les épaules en pointant une photographie posée sur le bureau. «Votre femme ?» M’enquis-je sur un ton conspirateur. Il souriait – il paraissait heureux sur l’image figée. Mais dès que je relevai le regard vers le jeune publicitaire, je ne rencontrai que le dépit d’un homme antipathique.

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() message posté Ven 23 Sep 2016 - 12:23 par Invité

Mon regard suivait les gestes de cet homme avec attention. Une sensation semblable à un étau se resserrant dans ma poitrine, m’envahit. C’était désagréable, cette impression d’être compressé, de manquer d’air. Cette douleur je l’avais déjà ressentie, auparavant. Elle survenait chaque fois que je voyais un autre homme poser les mains sur Lydia ou lui murmurer quelque chose au creux de son oreille. J’ignorais pourquoi ça me dérangeait autant, je ne voulais pas m’abaisser à croire qu’il s’agissait d’une forme de jalousie. Je n’avais jamais été jaloux, pour rien, ni personne.  Il n’y avait aucune raison pour que je le devienne. Pas quand l’objet de ma jalousie se trouvait être la jeune femme qui faisait de moi un menteur et un homme infidèle. Je n’avais aucun droit sur elle, aucun reproche à lui faire. Elle ne m’appartenait pas, même si elle se plaisait à dire le contraire. Je ne pouvais pas permettre que ce soit le cas. Pourtant, mon comportement était différent en sa présence, j’étais plus égoïste, plus possessif. Je n’aimais pas la partager, je n’avais pas envie de le faire. Mon regard croisa celui du journaliste et je m’avançai pour venir les saluer, un sourire dessiné sur mes lèvres. Je ne voulais pas laisser paraître mon état d’esprit, mais mon corps me trahissait. Mon sourire était crispé et le ton de ma voix, plus froid que d’ordinaire. « Julian Fitzgerald.» Je hochai la tête avant de porter mon attention sur Lydia, qui se présenta à son tour. Je m’écartai légèrement pour les laisser entrer et refermai la porte derrière eux.  « Merci de nous recevoir. » Un soupire presque inaudible s’échappa d’entre mes lèvre alors que je les suivais à l’intérieur de la pièce. « Je vous prie. » Déclarai-je en les invitant d’un signe de la main à prendre place. Je restai debout, m’appuyant contre le bureau, face à eux. «C’est agréable ici.» Je tentai un sourire, croisant les bras sur ma poitrine. Je ne parvenais pas à me détendre complètement, mon attention restait portée sur le dénommé Julian Fitzgerald. J’analysais ses moindres gestes, chacun des mouvements qu’il faisait. «Votre femme ?» Mon regard suivit le sien et vint se porter sur la photographie posée sur mon bureau. Un sourire parcourut mes lèvres pendant une fraction de seconde. Nous étions heureux sur cette photographie, elle avait été prise peu de temps avant notre arrivée à Londres. J’aimais ce cliché de nous, mais chaque fois que je posais les yeux dessus, ça me rappelait que je n’étais plus cet homme. J’avais changé en trahissant les engagements que j’avais pris auprès de Laura. « Oui. Vous êtes marié monsieur Fitzgerald ? » Demandai-je, naturellement en reportant mon attention sur lui. C’était une question purement rhétorique pour moi, mon œil avait capté l’alliance qu’il portait à son annulaire. Je m’appuyai un peu plus sur le bord du bureau, prêt à commencer l’interview. « J’ignorais que j’allais avoir à faire à deux journalistes. » Ce n’était pas un reproche, ça ne me dérangeait pas tant que cela, cependant mon regard vint croiser celui de Lydia. C’était sa présence au bras de cet homme qui me dérangeait le plus.  

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() message posté Sam 29 Oct 2016 - 11:36 par Invité

Le bureau de Liam était exactement comme dans ses souvenirs. La dernière fois qu’elle avait mis un pied ici, il faisait sombre, les lumières étaient éteintes, à l’exception de la lampe sur son bureau. Les effluves de tabac, mélangées au parfum de Liam, lui étaient familières, trop familières. Le bras de Julian l’arrêta. Elle avait appris que l’homme qu’elle considère comme un patron, mais aussi un allié, était tactile. Il aimait toucher, remettre en place, parler avec les mains. Mais ce n’était pas ambigu. Ce n’était jamais ambigu. Julian aimait sincèrement sa femme, sa famille était bien plus importante qu’une aventure. Ce n’était clairement pas le cas de Liam. « Les écossais apprécient particulièrement les femmes têtues. Pas de quartier, wildcat. » Sa remarque la fit sourire. Défier Liam était devenu comme un jeu pour elle. Cette façon qu’elle avait de le pousser à bout, le rendait fou. « Tu me connais. » Murmura-t-elle, accompagnant sa remarque d’un clin. Elle s’installa sur un des fauteuils, alors que son regard scannait la pièce. Ce dernier se posa sur Liam, qui fixait Julian. Les traits de son visage étaient crispés. Son assurance n’était qu’une façade pour cacher quelque chose de plus profond. Lydia n’arrivait, cependant, pas à mettre le doigt dessus. La couverture en cuir de son calepin était douce sous ses doigts. Son stylo tapait vigoureusement dessus, alors qu’elle écoutait attentivement l’échange entre les deux hommes. Une discussion mondaine, banale, qui n’avait pas lieu d’être ici. Ses prunelles se posaient sur la photo de Liam et de sa femme pendant une fraction de secondes, avant qu’elle ne les détourne. Ils avaient l’air heureux, amoureux. Son front se plissa. Elle n’avait pas la prétention de pouvoir juger Liam, mais parfois, elle ne pouvait s’empêcher de se demander pourquoi il continuait de revenir. Pourquoi, alors qu’il semblait heureux chez lui. « Oui. Vous êtes marié monsieur Fitzgerald ? » Lydia roula des yeux, avant de se racler la gorge. « Il y a un café plus bas, si vous voulez jouer à Twenty Questions. » Lança-t-elle, un sourcil arqué. Elle ne devrait pas être aussi insolente, aussi impatiente, surtout pas en présence de son patron. Mais perdre son temps ne faisait pas partie de ses priorités. « J’ignorais que j’allais avoir à faire à deux journalistes. » Elle ouvrit son calepin, pour y noter la date et l’heure, puis son regard croisa celui de Liam. C’était étrange de le voir en public, de le voir dans ses conditions, de ne pas pouvoir le toucher. Les plis de son front se creusaient, au fur et à mesure que les minutes défilaient. Son malaise lui était incompréhensible. Il ne se passait rien de particulier, et pourtant la tension était palpable. D’un geste las, elle décroisa et recroisa ses jambes. Elle s’humidifia les lèvres, en reportant son attention sur son amant. « Ce n’était pas prévu. » Déclara-t-elle, commençant promptement l’entrevue. Sa voix était assurée, calme. Les questions dites "bateaux" s’enchaînaient avec aisance, sans accrocs. Qu'est-ce qui l'avait poussé à faire ce métier, en quoi consistait le travail de directeur artistique dans la publicité. Lydia notait assidument les réponses, marquant de petits astérisques ce qu’il faudrait peut-être retravailler. Son regard croisa celui de Julian rapidement, avant de reporter son attention sur Liam. « En amont de votre travail, il y a la marque ou l’annonceur qui vous sollicite. Comment répondez-vous à sa demande ? Vous n’avez pas peur de tomber dans la publicité comparative ? » S’enquit-elle, ses yeux dans les siens.
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() message posté Dim 20 Nov 2016 - 13:56 par Invité

“ the intensity in his eyes burns my pen as i write.” Mon regard s’épandait sur la pièce. Je mesurais les postures de mon interlocuteur, jaugeant ses mouvements, l’expression de son visage et l’éclat perçant de ses yeux d’ébène. Liam McAlister n’était pas un homme ordinaire. Il savait se vendre. Il possédait l’art du mensonge. Et son accent australien me révulsait. Les connotations rauques, le roulement des lettres sous sa langue. Il y avait quelque chose qui me dérangeait. Je me redressai afin de m’installer sur le fauteuil. Lydia pouvait lancer les hostilités, j’étais son mentor – et mes intentions étaient fondamentalement mauvaises. Seul le succès du journal importait. Seuls les critiques positives et les ventes constituaient un enjeu. Je suspendis mon stylo sur le carnet en faisant mine de prendre note. Ou de simplement écouter les répliques du jeune publicitaire. Ici, je ne jugeais pas. J’étais venu en observateur. Le charisme de Lydia ne m’appartenait pas. Mais je voulais le posséder. Je voulais l’user sur les planches à papier. Il y avait une certaine addiction au pouvoir. La création de l’information, la manière de la présenter aux lecteurs, de façonner les opinions du public ignorant. Je souris en me calant sur un coussin. Je pensais en silence, avec les lumières du soleil sur les joues. La rue s’agitait en dessous de la vitre, en bas de l’immeuble. Les voitures se hâtaient comme des lucioles affolées sur le bitume. Je les entendais de loin. Je me perdais dans les phares en attendant les premières réactions de mon acolyte. Liam rétorquait avec aisance. Il remplaçait une indiscrétion par une autre. Je haussai les épaules en lui montrant mon alliance. Oui, j’étais marié. Nous l’étions presque tous. Je pinçai les lèvres en me tournant vers Lydia. Son insolence ne m’irritait plus. Je savais contourner ses manquements. Alors d’une voix suave, je me penchai vers son oreille « Une remarque déplacée et tu m’attends dehors.» Raillai-je en posant ma main sur sa cuisse. Je lui devais cette entrevue. Pas le succès. Le respect se méritait – même entre requins. Je hochai la tête en observant monsieur McAlister : «Veuillez excuser Lydia. Je l’ai recruté dans la jungle. » Puis le coup d’envoi. Les questions se succédaient dans un ordre ascendant, allant de la banalité à l’accroche. J’étais impressionné par le mordant de Lydia. Elle semblait inatteignable, mais il y allait avec le cœur. Son allure vive et intelligente perçait les tâches d’encre sur son calepin. Je me raclai la gorge alors qu’elle clôturait avec éloquence. Mais ce n’était pas assez. Je voulais du mordant – une once de provocation qu’elle semblait retenir entre les marges de la feuille. «En d’autres termes, Liam – je me permets, puisque vous n’avez pas eu la politesse de nous proposer une collation, et que je pense que le manque de considération crée des liens plus solides que l’hypocrisie sociale...» J’étirais les lèvres afin de dévoiler l’éclat brillant de mes dents. «Ce que nous voulons savoir : êtes-vous un menteur ?» La publicité comparative reposait sur les faux-semblants. Sur des attestations visant à tromper le consommateur, ou à le rendre dépendants aux produits.


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() message posté Lun 28 Nov 2016 - 17:36 par Invité

Il leva la main pour me montrer son alliance comme simple réponse à ma question. Je hochai la tête, silencieusement, avant d’être interrompu par la remarque de Lydia. Elle était insolente. Comme elle l’était toujours. Je ne connaissais rien de ce Julian Fitzgerald, mais j’avais assez d’expérience pour savoir que les patrons n’aimaient pas qu’on leur réponde, encore moins avec autant d’impertinence. Je n’intervins pas, ce n’était pas à moi de le faire. Je n’avais pas ma place dans cet échange. Mon regard glissa une nouvelle fois sur la main de monsieur Fitzgerald, lorsque cette dernière vint se poser la cuisse de la Lydia. Je serrai la mâchoire en détournant le regard. La voir dans mon bureau en pleine journée était assez déstabilisant comme ça pour que j’aie également à supporter de la voir sourire et s’amuser avec son patron. Il était tactile, beaucoup trop à mon coup. Beaucoup trop pour un patron envers une stagiaire. «Veuillez excuser Lydia. Je l’ai recruté dans la jungle. » Mon attention se reporta rapidement sur lui. «  Dans la jungle ? » J’arquai un sourcil en regardant Lydia. Je pouvais voir à l’expression qu’affichait son visage, qu’elle n’avait pas appréciée la remarque. Elle ne se défendit, cependant, pas. Elle l’avait probablement cherché en se montrant aussi insolente en présence de son patron, mais la façon dont il parlait d’elle me déplaisait. Tout dans le comportement de cet homme m’irritait. De la façon qu’il avait de parler, de se tenir, comme si le monde lui appartenait. A la façon qu’il avait de la toucher. Je décroisai les bras et mes doigts virent se refermer sur le bois ancien de mon bureau. « Vous traitez tous vos employés avec si peu de considération monsieur Fitzgerald ? » Demandai-je d’un air faussement détaché. Prendre la défense de Lydia alors que je souhaitais éviter tous soupçons quant à notre liaison n’était pas judicieux, mais je refusais de rester les bras croisés en l’écoutant l’insulter ainsi. Lydia était ambitieuse, c’était quelque chose que l’on avait en commun. Un trait de caractère que j’appréciais chez elle, même maintenant, même alors que je n’étais qu’un pion dans son ascension pour la gloire. Je savais qu’elle devait impressionner ses supérieurs. Je savais ce que c’était de n’être qu’un stagiaire jeté dans la fosse aux lions. Il fallait se démarquer, montrer que l’on en valait plus la peine que n’importe qui d’autre. L’ambition ne plaisait pas à tout le monde. En agissant ainsi elle allait se faire des ennemis, il n’y avait aucun doute là-dessus. Je ne voulais simplement pas en devenir un. Même si me retrouver face à elle aujourd’hui me déplaisait, je comprenais pourquoi elle le faisait. Ça ne signifiait, cependant pas que j’acceptais de me retrouver piégé ainsi. « Ce n’était pas prévu. » La voix de Lydia me sortit de mes pensées et je hochai doucement la tête avant de commencer à répondre à ses questions. L’espace d’un instant, j’oubliais presque être face à ma maîtresse. Son professionnalisme était impressionnant, je ne l’avais jamais vu à l’œuvre, elle était douée. Brillante. Plus encore que je ne me l’étais imaginé.  « En amont de votre travail, il y a la marque ou l’annonceur qui vous sollicite. Comment répondez-vous à sa demande ? Vous n’avez pas peur de tomber dans la publicité comparative ? » Je plissai le front et vins croiser une nouvelle fois les bras sur mon torse. C’était une bonne question, une question digne d’intérêt. J’ouvris la bouche pour répondre, mais fût pris de court par l’interruption de l’homme, assis en face de moi.  «En d’autres termes, Liam – je me permets, puisque vous n’avez pas eu la politesse de nous proposer une collation, et que je pense que le manque de considération crée des liens plus solides que l’hypocrisie sociale...» Le culot dont il faisait preuve m’irritait de plus en plus. Je répondis à son sourire par un rictus exagéré. «Ce que nous voulons savoir : êtes-vous un menteur ?» Un rire s’échappa d’entre mes lèvres, son manque de tact était flagrant. Il n’allait pas me faire de cadeau, c’était évident. « Le mensonge est un art que l’on préfère laisser aux journalistes, Julian. En d’autres termes, nous essayons de promouvoir un produit ou une marque sans entacher la réputation des marques concurrentes. Et nous y parvenons très bien. » Un sourire arrogant traversa mes lèvres et mon attention se reporta sur Lydia. « D’autres questions, mademoiselle Hobbs ? »

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