"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici all I ever wanted was you + lydiam 2979874845 all I ever wanted was you + lydiam 1973890357
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() message posté Dim 11 Déc 2016 - 20:39 par Invité

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Ses longs cils noirs palpitèrent légèrement. Le soleil s’était couché depuis quelques heures déjà. Le ciel noir arborait plus d’épais nuages gris, que d’étoiles. Un soupire de contentement s’échappa d’entre ses lèvres, alors que son regard à peine éveillé détaillait l’immensité du ciel. Le corps chaud de Liam était pressé contre le sien. Son souffle chaud caressait délicatement la peau de son épaule, de sa nuque. Le bras de son amant était enroulé avec possessivité autour de ses hanches. Ses mains l’agrippaient toujours avec cette même possessivité. Lydia l’alimentait, tout le temps. Elle lui murmurait souvent à l’oreille qu’elle lui appartenait à lui, et rien que lui. Que son corps était sien. Que chaque parcelle de peau était faite pour n’être touchée que par ses lèvres, par ses doigts. C’était malsain, elle ne faisait qu’accroitre son désir et sa jalousie. Douloureux, parce qu’elle ne pouvait s’accrocher qu’à ces moments de tendresse, des moments qu’elle considère parfois comme des privilèges. Traitre, parce qu’elle ne lui appartenait pas pleinement, pas tant qu’il appartiendrait à une autre. Lydia se tortilla légèrement, pour se retourner et faire face à Liam. Ses yeux étaient clos. Il avait l’air détendu, paisible. Sa main s’éleva pour se poser doucement sur sa joue. Son pouce caressa délicatement la ligne de son nez, puis ses lèvres, jusqu’à ce que ses paupières s’agitent, jusqu’à ce qu’elles s’ouvrent pour laisser apparaître ses yeux. Un sourire se dessina sur les lèvres de Lydia quand son regard croisa celui sombre de Liam. « On s’est endormis. » Murmura-t-elle doucement, pointant l’évidence. Elle connaissait ses sentiments sur le sujet. Rester tard ne l’arrangeait pas. Trouver une excuse était pénible et devenait de plus en plus compliqué. Lydia n’avait pas la prétention de comprendre. Elle l’aidait, parfois. Mais ce n’était pas son problème. Elle n’avait pas de compassion, pas de pitié pour sa femme, pour son mariage. Tout ce qui l’intéressait, était de l’avoir plus longtemps dans ses bras, avant qu’il ne disparaisse à nouveau pour mener sa double vie. Une musique entêtante la sortit de ses pensées. Une musique de Noël, plus précisément. Lydia leva les yeux au ciel en soupirant. Elle s’allongea sur le dos, en dévisageant le plafond. Le voisin était en boucle depuis début décembre. Les mêmes chansons, tous les jours. A croire qu’il ne possédait qu’un seul Cd. C’était lassant, fatiguant. Elle jeta un œil au réveil posé sur sa table de nuit. Il était à peine vingt deux heures. Elle ne pouvait pas se plaindre, il était encore dans son droit. Son regard se posa sur Liam, alors qu’elle grimaça. « Il fait ça tous les jours depuis une semaine, j’en ai marre ! » Gémit-elle, se retournant pour lui faire face. « Honnêtement, j’en peux plus d’entendre Mariah Carey faire l’hypocrite et dire qu’elle veut pas de cadeaux pour Noël. » Les fêtes de fin d’année lui importaient peu. Noël était un jour comme un autre, une bonne excuse pour offrir des cadeaux, pour manger son poids en nourriture. Pour se réunir autour d’un sapin assidument décoré. Un jour à passer en famille, ou avec les gens les plus proches. Ce n’était pas le cas pour elle, pas depuis des années. Presque dix. Le temps passait, filait à une vitesse incroyable. Elle n’irait pas jusqu’à dire qu’elle détestait ce jour soit disant sacré. Mais il ne représentait rien. Ou du moins, ne représentait plus rien. Sa main glissa jusqu’aux cheveux de Liam. Ses doigts s’enroulèrent autour de ses boucles, se perdirent dans cette masse de cheveux qu’elle aimait tant. « Vous avez prévu quoi, vous, pour Noël ? » S’enquit-elle curieusement. Lydia s’imaginait déjà leur maison décorée du sol au plafond par des décorations plus kitch les unes que les autres. Une maison parfaite, pour une famille parfaite. Presque parfaite. A quelques détails près.
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() message posté Ven 16 Déc 2016 - 17:49 par Invité

La nuit tombait de plus en plus  rapidement en ce mois de décembre. Les hivers à Londres étaient froids, mais ils avaient, également, quelque chose de surréaliste qu’on ne trouvait nulle part ailleurs. L’ambiance qui régnait dans les rues de la capitale anglaise en cette période de l’année était spéciale. Je revoyais les yeux de Louis s’écarquiller à chaque fois que l’on traversait une rue décorée de mille et une lumières. Il s’émerveillait à chaque fois. Les yeux innocents d’un enfant nous faisaient parfois réaliser que l'on voyait le monde différemment. A ses côtés, je réapprenais à m’émerveiller devant ces lumières et décorations qui me faisaient rêver lorsque j’étais enfant. Etre à ses côtés était comme respirer un bol d’air frais. Il était sans doute ma plus grande fierté, ma plus belle réussite. Je fronçai le nez en sentant quelque chose me chatouiller ce dernier, avant de descendre sur mes lèvres et de me sortir de mes rêveries. J’agitais les paupières et ouvris les yeux sur le visage rayonnant de Lydia. « Hmm, tu m’éblouie. » Ronchonnai-je, sur un ton amusé, en refermant les paupières. « On s’est endormis. » Un sourire se dessina sur mes lèvres alors que je rouvris les yeux. Ces derniers se posèrent sur la grande fenêtre de la chambre de Lydia. Il faisait probablement nuit depuis un moment déjà. J’ignorais l’heure qu’il était, je ne voulais pas le savoir. La seule chose que je désirais en cet instant, était de rester allongé auprès d’elle, sans ne penser aux conséquences que cela impliquait. « Bien vu Sherlock. » Déclarai-je sur un ton taquin. Je me rapprochai doucement d’elle pour venir déposer un baiser dans sa nuque et un autre sur son épaule. La chaleur de son corps me réchauffait. Toujours. L’Australie m’avait rendu frileux, ses bras m’apportaient cette chaleur que je ne trouvais nulle part ailleurs. J’avais parfois l’impression d’être parfaitement à ma place, que lorsque je me trouvais avec elle. Ces pensées me faisaient culpabiliser, je n’avais pas le droit de préférer ses bras à ceux de ma femme. Elle n’était pas celle à qui j’appartenais. Elle ne le serait jamais. Je me rallongeai à ses côtés, laissant mes doigts glisser le long de son dos. Je fronçai les sourcils en l’entendant soupirer. Une musique se faisait entendre, un chant connu de tous, comme tous ces chants de Noël. « Il fait ça tous les jours depuis une semaine, j’en ai marre ! » Je levai instinctivement les yeux au plafond, de là où provenait la musique. Certaines personnes montraient un peu trop d’enthousiasme lorsque les fêtes de fin d’année arrivaient. « Tu veux que j’aille lui parler ? Le menacer ? » J’arquai un sourcil en souriant. J’avais presque oublié ce que c’était de vivre dans un appartement et de devoir supporter des voisins sans gènes. « Honnêtement, j’en peux plus d’entendre Mariah Carey faire l’hypocrite et dire qu’elle veut pas de cadeaux pour Noël. » Je laissai échapper un rire en me retournant pour m’allonger sur le dos. « Tout le monde veut des cadeaux pour Noël. » Pourtant, je n’étais pas sûr que ce soit vrai. Noël ce n’était pas seulement les cadeaux au pied du sapin, c’était cet esprit de famille que les médias nous montraient. Etre tous assis à table pour partager un repas avec les personnes que l’on aime. Les Noël en famille d’accueil étaient bien différents. Nous avions tous un cadeau, chaque année. Pourtant, il manquait le plus important. Ce sentiment de partager quelque chose avec les personnes qui nous entourent. J’avais presque oublié ce qu’était réellement Noël avant de rencontrer Lyanna. Avant de retrouver une famille. Ils avaient changés ma vision des choses, en quelque chose de meilleur. Un frisson me parcourut lorsque les doigts de Lydia vinrent se perdre dans mes cheveux. Je tournai doucement la tête vers elle en lui souriant. J’aimais la façon dont elle faisait glisser ses doigts dans mes cheveux, avec délicatesse. « Vous avez prévu quoi, vous, pour Noël ? » Je plissai le front, un peu surpris par sa question. Lydia ne posait jamais de question sur ma famille et de mon côté, je lui en parlais rarement. « On va probablement rester tous les trois, en famille, autour d’une dinde. Le cliché de Noël. » Je lui adressai un clin d’œil. J’ignorais si la sœur de Lya nous rejoindrait ou non pour le repas. « Et toi, tu rentres chez tes parents pour Noël ? » Demandai-je en glissant une main le long de ses hanches.

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() message posté Ven 16 Déc 2016 - 22:52 par Invité

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L’esprit de Noël n’est pas inné chez tout le monde. Certaines personnes appréciaient modérément la célébration, les décorations, la fête en elle-même. Certains prenaient vraiment plaisir à décorer, à faire des cadeaux, à vivre pleinement ce mois de Décembre soi-disant magique. Lydia, elle, était plutôt indifférente. Les lumières dans les rues l’éblouissaient l’espace d’une minute. Les décorations dans les magasins ne la rendaient pas plus enthousiasme, ne la faisaient pas s’arrêter pour prendre des photos inutiles qui finiront sur Instagram. Elle ne croyait pas au Père Noël, n’y avait jamais cru. Elle ne faisait même pas de sapin, jugeant l’arbre superflu au milieu du salon. Andy avait insisté, alors Lydia s’était pliée au jeu. Ce serait mentir de dire qu’elle n’avait pas pris plaisir. Mais son avis, ses opinions, ne changeaient pas concernant cette fête familiale, mais surtout commerciale. Parce que, pour elle, il n’y avait rien de magique à fêter Noël. Son index traçait les contours du visage de Liam jusqu’à ce qu’il se réveille. Ce qui était magique, était la façon qu’il avait de poser ses yeux sur elle, comme s’il la voyait pour la première fois. Elle laissa échapper un rire quand il ronchonna qu’elle l’éblouissait. Elle secoua doucement la tête, se rapprochant légèrement de lui. « Bien vu Sherlock. » Ses yeux roulèrent dans leurs orbites, alors qu’elle passa un bras autour de lui. Le corps de Liam était chaud, tout le temps. Comme si le soleil australien s’était incrusté dans sa peau. C’était un violent contraste avec le froid extérieur, avec le vent qui soufflait et la pluie qui tombait abondamment à la place d’une fine couche de neige. Les doigts de Liam qui caressaient son dos, la faisaient frissonner. Lydia vivait pour des moments comme celui-ci. La douceur de ses gestes, ses caresses, ses mots tendres la remplissaient d’amour. Ils étaient précieux, trop précieux. Elle ne voulait pas vivre sans eux, sans lui. Son cœur battait un peu plus fort chaque jour, mais la situation était difficile à vivre. Etre l’autre femme était compliqué et handicapé. Elle n’avait aucun avantage. Tout ce qu’il lui donnait, il le donnait aussi, officiellement, à la femme qu’il avait épousée devant Dieu. Mais Lydia ne pouvait pas contrôler ses sentiments. Ce n’était pas faute d’avoir essayé, d’avoir fait comme si ce qu’elle ressentait n’était juste que passager. La musique du voisin la ramena à la réalité. Mariah Carey devenait de plus en plus insupportable. « Tu veux que j’aille lui parler ? Le menacer ? » Le menacer n’était sûrement pas la meilleure des solutions, mais c’était la plus tentante. Lydia fit mine de réfléchir. « Si tu pouvais lui glisser un mot en partant… » Fit-elle, se mordant légèrement la lèvre inférieure, avant de déposer un baiser sur ses lèvres en souriant. Sa main glissa dans la chevelure qu’elle aimait tant, qu’elle considérait comme une jungle à elle seule. Toutes ces boucles, toute cette masse. Elle les adorait. « Tout le monde veut des cadeaux pour Noël. » Sûrement. C’était le but premier de Noël, avant tout le côté religieux. Une bonne excuse pour offrir et recevoir. Prétendre le contraire était, en effet, bien hypocrite. Elle se blottit contre, quand il se rallongea sur le dos. Elle déposa un baiser sur son menton, après avoir posé la question qui lui trottait dans la tête. Ils ne parlaient jamais de sa famille. Liam avait mis un point d’honneur à ne pas les mentionner, à la dissocier du reste. Elle le comprenait, évidemment. Mais pour une raison qu’il lui échappait, elle voulait savoir. « On va probablement rester tous les trois, en famille, autour d’une dinde. Le cliché de Noël. » Elle gloussa doucement. C’est vrai que la dinde de Noël était un cliché, mais pas plus que des toasts au saumon, ou une bonne bûche en dessert. « Et toi, tu rentres chez tes parents pour Noël ? » Son front se plissa, alors que Liam glissa une main sur ses hanches. Elle s’attendait à ce qu’il pose cette question, mais elle ne put empêcher le silence qui suivit. Son regard était perdu dans le vide. Son dernier Noël en famille se jouait dans sa tête. Elle revoyait le sourire de sa sœur, l’air ronchon de son père, les yeux brillants de sa mère. L’odeur du chapon tout juste sorti du four lui chatouillait encore les narines. Elle se racla la gorge, croisant le regard de Liam. « J’ai pas fêté Noël avec mes parents depuis huit ans. » Elle le dit presque avec lassitude, comme si elle n’était pas profondément blessée. « Je le passe chez Jade, avec ses sœurs. » Finit-elle, esquissant un léger sourire.
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() message posté Sam 17 Déc 2016 - 12:42 par Invité

J’oubliais parfois que ce que je faisais était immoral. Lorsque mes yeux se posaient sur le visage rayonnant de Lydia, lorsque je voyais ses petites fossettes se creuser quand elle me souriait, je ne pouvais pas imaginer qu’être auprès d’elle soit mal. Je ne pouvais pas me sentir aussi bien à ses côtés et concevoir que je n’avais pas le droit d’être ici. En cet instant, je ne voulais être nulle part ailleurs que dans ses bras. La chaleur de son corps contre le mien me faisait oublier que l’hiver s’était bel et bien installé. Dans ses bras je n’avais plus froid, je me sentais bien, apaisé. Je laissais mes doigts glisser doucement dans son dos, faisant des allers retours le long de sa colonne vertébrale. Un rire s’échappa d’entre mes lèvres en entendant Lydia se plaindre de son voisin. Les musiques de Noël étaient toutes plus kitsch les unes que les autres et Mariah Carey ne faisait pas exception à la règle. Loin de là. Les fêtes de Noël avaient pour habitude de rendre les gens niais. En cette période de l’année tout devenait soudain plus beau, plus joyeux, plus magique. Les lumières, les décorations et les bons repas nous mettaient presque la poudre aux yeux. Tout semblait être trop beau pour être vrai et c’était parfois le cas. Une fois les fêtes de fin d’année terminées, les tracas de la vie quotidienne revenaient. J’avais appris à aimer Noël en regardant l’émerveillement dans les yeux de mon fils. Son bonheur faisait mon bonheur, je n’avais besoin de rien de plus que cette lueur dans son regard pour les fêtes de fin d’année. C’était le plus beau cadeau que je pouvais avoir. Le seul dont j’avais réellement besoin. « Si tu pouvais lui glisser un mot en partant… » Je hochai la tête d’un air sérieux. Ma proposition était sincère, du moins elle l’était à moitié. Je n’allais pas menacer ce pauvre homme, mais je pouvais, néanmoins, lui faire comprendre que les chansons de Noël n’enthousiasment pas tout le monde de la même manière. Il était inutile qu’il en fasse profiter tout le voisinage. « J’irai le voir dans ce cas. » Soufflai-je, un sourire venant se dessiner sur le coin de mes lèvres. Mon bras vint s’enrouler autour des épaules nues de Lydia lorsqu’elle vint se blottir contre moi. Sa question était inattendue, surprenante même. Je mettais un point d’honneur à ne pas mélanger ce que je vivais avec elle et avec ma famille. Ne pas lui en parler me permettait de ne pas l’impliquer dans ma vie plus qu’il ne le fallait. C’était une règle que je lui avais imposée dès le début de notre relation. Une règle qu’elle respectait. Ne pas lui parler de ma famille, de Lyanna était également devenu un moyen de ne pas la blesser. Je connaissais le ressentiment de Lydia à l’égard de ma femme, j’avais appris à mes dépends qu’en savoir trop sur elle, sur nous pouvait la blesser. J’ignorais si son ressentiment allait au-delà de ça, mais je ne voulais plus la blesser. De quelque façon que ce soit. Notre Noël allait probablement se passer de la même façon que l’année précédente, on allait fêter le réveillon tous les trois autour d’un repas et laisser Louis ouvrir les dizaines de paquets cadeaux qu’il allait recevoir. On le gâtait peut-être un peu trop, c’était sans doute l’avantage d’être enfant unique. Je vins glisser une main sur les hanches de Lydia en lui retournant la question. Elle non plus ne me parlait jamais de sa famille. De mon côté, j’évitais de lui poser des questions, probablement pour ne pas avoir à lui parler de mon passé en retour. Je fronçais les sourcils face à son soudain mutisme. « Bébé ? » Demandai-je dans un murmure en venant replacer une mèche de cheveux derrière son oreille. Elle semblait perdue dans ses pensées, ce n’était pourtant qu’une simple question. « J’ai pas fêté Noël avec mes parents depuis huit ans. » Mon regard croisa le sien et mes sourcils se froncèrent d’avantage. « Je le passe chez Jade, avec ses sœurs. » Je lui rendis son sourire et laissai ma main glisser le long de sa joue pour venir caresser cette dernière. « Il s’est passé quoi il y a huit ans ? » Il s’était forcément passé quelque chose d’important, c’était la seule raison que je voyais pour qu’elle n’ait plus fêté Noël en famille depuis ces nombreuses années.

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() message posté Lun 19 Déc 2016 - 17:35 par Invité

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« J’irai le voir dans ce cas. » Lydia gloussa doucement, lui adressant un clin d’œil, avant de venir se blottir contre lui. « Merci. » Il n’arrêterait probablement pas. Lui, c’était le genre de voisin que tout le monde détestait. Il râlait toujours pour un rien, et adorait embêter son monde. Un peu comme Monsieur Heckles, dans Friends. Son index traçait des petits cercles sur le torse de Liam, au rythme de la musique. La chaleur de son corps était apaisante, relaxante. Les doigts de Liam qui se baladait partout sur sa peau, lui faisaient oublier qu'il devrait bientôt partir. Elle s’était habituée à ce qu’il parte, qu’il ne passe que très rarement la nuit. Ce n’était, pour autant, pas très agréable. Sa présence lui manquait de plus en plus, à mesure que ses sentiments grandissaient. Lydia se demandait si c’était ça l’amour. S’il rimait avec bonheur mais aussi avec souffrance. Puis elle pensa à ses parents, à l’amour que sa mère portait pour son père, à cet amour qui était réciproque. Elle avait pu le voir tous les jours en grandissant, dans les yeux de son père. Ils brillaient tellement. Ils ne voyaient que sa mère. Peut-être que tout le monde n’était pas destiné à ressentir ça. Ce serait logique. Les bonnes personnes le méritent, pas les gens comme elle, qui accumulent conneries sur conneries. Ses gestes de tendres s'arrêtèrent doucement, quand le sujet de conversation pris une tournure différente. C'était évident qu'il allait lui retourner la question. Lydia était d'un naturel curieux. Une déformation professionnelle sûrement. Ou peut-être un défaut qui l'a aiguillé vers le journalisme. Liam connaissait la portée de sa curiosité, il était souvent le sujet de nombreuses questions. Néanmoins, elle ne s'aventurait jamais trop loin. Les questions trop personnelles, qui concernaient sa famille, qui ne la regardaient pas, Lydia les évitait. C'était une façon de se protéger, de protéger son cœur. Puis, c'était une règle que Liam avait imposé et que Lydia, malgré son caractère, ne pouvait que respecter. Cependant, aujourd'hui, elle avait mis les pieds dans le plat. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres quand il mentionna qu'ils allaient sûrement passer Noël de façon traditionnelle. Elle se demanda brièvement si son fils croyait toujours au Père Noël, malgré ses deux années de vie. Certains enfants sont plus lucides que d'autres, parait-il. Julia, elle, y avait cru jusqu'à ses dix ans. Lydia se souvient de la déception dans ses yeux, quand leur père s'était déguisé trop tard et que Julia l'avait surpris en train de coller la fausse barbe. Son regard croisa celui de Liam, quand il vint caresser sa joue. « Il s'est passé quoi il y a huit ans ? » Lydia baissa rapidement les yeux. Le souvenir de sa sœur était douloureux. Sa petite sœur n'était plus présente, n'avait pas eu l'occasion de fêter un douzième Noël par sa faute. Elle n'en parlait jamais. A personne. Et les rares personnes au courant, ne le mentionnaient jamais. Ce n'était pas un secret, mais ce n'était pas un souvenir que Lydia voulait ressasser. Elle n'était pas du genre à se morfondre, à vivre dans le passé. Mais quelques fois, comme maintenant, la douleur lui compressait la poitrine. Elle avait l'impression qu'une lame de couteau lui traversait le corps, et tourner légèrement dans le sens des aiguilles d'une montre. Elle s'humidifia les lèvres, avant de se mordre la lèvre inférieure. « Ma petite sœur est décédée. » Souffla-t-elle, doucement. « Un accident de voiture, un truc stupide, à cause de moi. Mon père a arrêté de me parler, et j'ai arrêté de fêter Noël en famille. » Finit-elle, secouant la tête. Ses doigts s'enroulèrent autour du drap, alors qu'elle se redressa pour s'appuyer contre le mur. Un frisson lui parcouru le corps. Le mur était froid comparé au corps chaud de Liam. Son regard se posa sur l'extérieur. On ne pouvait pas voir grand chose depuis le lit, à part les fenêtres de l'immeuble voisin. Elle ne voulait pas croiser le regard de Liam, parce qu'il allait poser des questions. Qui ne le ferait pas ? Surtout après une déclaration pareille. Mais elle ne voulait pas qu'il la regarde différemment. Elle ne voulait pas de pitié ou de dégoût. Elle voulait qu'il continue à la regarder, comme si c'était la première fois qu'il la voyait. Un peu comme ses parents. Sauf que Liam ne l’aimait pas, pas comme ça.
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() message posté Mer 21 Déc 2016 - 21:14 par Invité

Noël avait beau être une fête religieuse, c’était avant tout l’esprit familial qui faisait de cette fête ce qu’elle était devenue. J’avais mis du temps avant de m’en rendre compte, avant de réaliser l’importance de partager ces moments avec les personnes que l’on aime. Là où je voyais, autrefois, qu’un moyen pour les commerçants de gagner de l’argent facilement, je voyais, aujourd’hui, l’opportunité de créer de beaux souvenirs. Ma famille, aussi petite qu’elle puisse être, était devenue l’une des choses les plus importantes à mes yeux. Je ne me voyais plus passer les fêtes de fin d’année sans Lyanna et Louis à mes côtés. Sans nos traditions que nous avions instaurées et que l’on respectait chaque année, sans exception. Leur présence était essentielle à mon bonheur. Lyanna se moquait parfois, me disant que j’en faisais trop. Elle n’avait sans doute pas tort. Ma vision de la famille était peut-être un peu surfaite, je m’en rendais compte, mais j’avais besoin de ça. J’avais besoin de croire que rien ne pouvait nous séparer, pas même la liaison que j’entretenais avec Lydia. Je laissai glisser mes doigts sur sa peau nue et mon regard vint se perdre dans ses prunelles sombres. J’avais arrêté de lutter, de prétendre que je pouvais me passer d’elle. Sa présence à mes côtés m’était devenue indispensable. Je la voulais près de moi tout le temps, à chaque instant. Aussi égoïste que puisse être cette envie. L’incompréhension devait sur lire sur les traits de mon visage lorsqu’elle m’annonça ne plus fêter noël en famille. Il y avait forcément une raison à cela, on ne décidait pas de renoncer aux fêtes familiales sur un coup de tête. « Ma petite sœur est décédée. » Je cessai mes caresses sur sa joue et mon regard alterna entre ses deux yeux. « Un accident de voiture, un truc stupide, à cause de moi. Mon père a arrêté de me parler, et j'ai arrêté de fêter Noël en famille. » Je laissai retomber ma main lorsqu’elle secoua la tête. Une douleur traversa ma poitrine en voyant l’expression qu’affichait le visage de Lydia. Son regard était différent. Plus sombre, plus lointain. Comme si le fait de m’en parler lui faisait revivre ce douloureux souvenir. Lydia avait cette force en elle, qui semblait l’aider à traverser toutes les épreuves. C’était quelque chose que j’admirais chez elle. Mais pour la première fois, je voyais une vulnérabilité que je n’avais pas imaginée chez elle. Cette confession, qu’elle venait de faire, n’était pas anodine. Je me redressai après elle et mon regard se posa sur elle. Je prétendais la connaître par cœur, savoir qui elle était, mais je me rendais compte qu’il y avait tant de choses que j’ignorais à son sujet. Tant de choses qui m’échappaient. Je savais à quel point cela pouvait être douloureux de perdre des proches, des personnes que l’on aime. J’étais trop jeune pour me souvenir de mon père lorsqu’il est décédé, mais j’avais vu les dégâts que cela avait causés sur ma mère. Je l’avais vu changer au fil des ans jusqu’à la perdre, elle aussi. Cependant, je ne pouvais prétendre comprendre, ne serait-ce qu’un peu, ce que ressentait Lydia. A cause de moi. Ses paroles résonnaient dans ma tête. J’ignorais ce qu’il s’était passé, la raison pour laquelle elle se sentait responsable de la mort de sa sœur. Mais je n’avais pas le droit de le lui demander. Je pouvais l’écouter, lui apporter mon soutien, si c’était ce qu’elle voulait. Je n’avais pas l’intention de la forcer à me raconter ce qui était arrivé ce jour-là. Même si les questions se bousculaient dans mon esprit, elle seule pouvait décider de m’en parler ou non. On revivait parfois des événements traumatiques uniquement en les racontant. Je ne voulais pas lui faire subir ça. Je me rapprochai doucement d’elle, ma main venant se poser sur sa joue. Je tournai délicatement son visage pour venir croiser son regard. « Je suis désolé. » Soufflai-je, doucement. J’étais loin d’imaginer qu’une simple question, comme celle que j’avais posée, apporterait une telle confession. « Si tu veux en parler, tu sais que tu peux le faire. Mais je ne te forcerai pas, si c’est trop douloureux pour toi. » Je laissai glisser ma main le long de son bras jusqu’à sa main et je vins lier nos doigts ensemble.

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() message posté Mar 27 Déc 2016 - 23:27 par Invité

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Mariah Carey ne devenait qu’un fond sonore, à mesure que le temps défilait. Les paroles n’étaient plus aussi claires. C’était juste un bruit, du brouhaha ambiant, qu’on oublie rapidement. Le bruit des voitures et des passants, disparaissait peu à peu. Les murs de la pièce semblaient se refermer autour d’eux. Ses pensées étaient ailleurs. Elle se demandait si sa mère avait décoré la maison pour les fêtes. Si des guirlandes lumineuses décoraient la façade, si le sapin arrivait presque au plafond, si des guirlandes simples s’enroulaient la rampe de l’escalier. Lydia se souvient du jardin, rempli de neige durant les hivers les plus froids, de bonhommes et de batailles de neige. Ou si sa mère avait arrêté de décorer, il y a huit ans, après la mort de sa fille. Si la maison respirait toujours autant le deuil, si les pièces étaient toujours aussi éteintes. Lydia n’y allait pas souvent. Cette maison qui l’avait vu grandir, n’était plus qu’un vague souvenir dans sa mémoire. Sa chambre avait dû être transformée en une pièce de rangement. Les seules fois où elle y mettait les pieds, c’est quand son père n’était pas là. C’était triste, mais c’était ainsi. Il lui en voulait toujours autant, même après presque deux mille neuf cent vingt jours passés. C’était douloureux, même si elle refusait de l’admettre. Un trou s’était creusé dans son cœur le jour où son regard sur elle avait changé. Ce n’était plus un regard aimant et bienveillant, mais quelque chose de plus sombre, de plus dur. Elle ignorait qu’un parent pouvait détester à ce point sa propre chair, son propre sang. Un soupire s’échappa d’entre ses lèvres, alors qu’elle se redressait. La main de Liam retomba sur le lit avec un petit bruit. Sa présence à ses côtés n’atténuait pas la douleur qu’elle ressentait. Il n’était pas suffisant. Personne ne l’était. Les sentiments qu’elle ressentait pour lui étaient forts, mais ils ne surpassaient pas la culpabilité et la tristesse. Ses yeux croisèrent brièvement les siens, avant qu’elle ne les détourne. Elle ne voulait pas qu’il la voit comme ça. Vulnérable. C’était une facette d’elle qu’elle ne montrait pas souvent, voire quasiment jamais. Elle aimait se donner un genre, comme une sorte de façade. C’était simple, plus facile. Les hommes sont naïfs, ils croiraient n’importe quoi, du moment qu’on les caresse dans le sens du poil. Lydia était experte dans la matière. Elle ne s’engageait que très rarement dans des discussions intelligentes ou des débats stimulants. Liam savait sûrement qu’elle n’était pas réellement ce qu’elle laissait transparaître. Il la connaissait par cœur, et c’était réciproque. Elle pouvait facilement anticiper ses réactions, elle pouvait déchiffrer ses mimiques et ses expressions. Elle savait parfaitement comment le pousser à bout, ou comment le séduire. Mais ces secrets de famille, il ne les connaissait pas. Et elle n’était pas sûre de vouloir lui dire. La paume de sa main réchauffait sa joue. Elle tourna doucement la tête pour venir y déposer un baiser. « Je suis désolé. » Lydia hocha la tête, esquissant un faible sourire. « Si tu veux en parler, tu sais que tu peux le faire. Mais je ne te forcerai pas, si c’est trop douloureux pour toi. » Son regard se reporta sur leurs doigts, maintenant liés. Elle resta silencieuse un moment. Ce silence était presque oppressant. Ses pensées se bousculaient, ses souvenirs se mélangeaient. La scène se rejouait dans sa tête. Elle n’avait jamais passé le permis, après ça. Être en voiture trop longtemps l’angoissait. La vitesse la faisait paniquer. Conduire de nuit ne la rassurait pas. Si son goût pour la fête et les sorties s’était accentué, elle gardait néanmoins quelques séquelles. Sa gorge se serra légèrement. Elle releva la tête pour croiser le regard de Liam. Une part d’elle voulait se confier, voulait se prouver qu’il ne revenait que pour une seule chose, malgré le fait qu’il prétendait le contraire. « J’ai…causé l’accident. J’avais seize ans, je voulais sortir mais je devais la garder et…, » elle prit une grande inspiration, « j’avais seize ans, j’étais stupide. » Souffla-t-elle, en enroulant un peu plus ses doigts autour de la main de Liam. Il paraît que seize ans, c’est l’âge bête. Lydia en était persuadée.
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() message posté Ven 13 Jan 2017 - 22:25 par Invité

L’étincelle qui brillait habituellement dans le regard de Lydia semblait avoir disparue. Comme si cette révélation avait fait tomber un mur qu’elle s’était efforcée de construire pour se protéger. Une douleur traversa ma poitrine. Je ne prétendais pas pouvoir partager sa peine, mais la voir malheureuse me faisait mal. Elle semblait si vulnérable et fragile, et je n’étais pas sûr d’être la personne qui allait savoir la consoler. Ce n’était pas mon rôle, après tout. Pas ma place. Je n’étais que l’amant, pas le petit ami. Pourtant, une petite voix me disait qu’en cet instant, je ne devais être nulle part ailleurs qu’avec elle. Il m’arrivait de me dire que Lydia n’avait pas une place aussi importante dans ma vie, mais c’était faux. Elle avait une place importante, peut-être même beaucoup trop importante. Elle passait parfois avant certaines de mes priorités. Parce qu’elle en valait la peine. Parce qu'elle comptait, bien plus qu’elle ne le pensait. Mon regard glissa sur la fenêtre et la nuit étoilée me rappelait l’heure tardive qu’il était. J’allais encore devoir trouver une excuse pour expliquer mon absence auprès de Lyanna, encore un autre mensonge. Mais, même en sachant ça, je n’avais envie d’être nulle part ailleurs qu’auprès de Lydia. Pas en cet instant, pas alors qu’elle souffrait. Je savais mieux que quiconque à quel point il était dur de se confier. Je ne le faisais jamais. Ni sur la perte de mes parents, ni sur mon enfance. Rares étaient les personnes au courant. Je préférais garder cette partie de ma vie, sans la partager. Parce qu’elle ne valait pas la peine d’être raconté. Parce qu’elle ne reflétait pas la personne que j’étais devenu, aujourd’hui. Ce n’était pas la honte qui m’empêchait d’en parler, c’était un besoin personnel de ne pas laisser mon enfance définir l’homme que je suis devenu. Ce qui empêchait Lydia de parler de cet événement – de la mort de sa sœur – était différent. Je pouvais lire une forme de culpabilité dans son regard. Dans sa façon d’en parler. Elle se sentait coupable et c’était probablement pire que tout. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres lorsqu’elle embrassa la paume de ma main. Je vins lier nos doigts ensemble et mon regard se perdit sur Lydia. Sur les traits délicats de son visage, sur la noirceur de ses mèches de cheveux, qui retombaient sur son visage, et sur ses lèvres pulpeuses sur lesquelles j’espérais revoir un sourire. Elle releva la tête et nos regards se croisèrent. « J’ai…causé l’accident. J’avais seize ans, je voulais sortir mais je devais la garder et…, » Mon front se plissa, je restais silencieux, la laissant poursuivre. La laissant se confier. « j’avais seize ans, j’étais stupide. » Mon regard alternait entre les deux yeux de Lydia. Je ne savais pas comment réagir à sa confession. Il n’y avait pas de bonne façon de le faire. C’était un souvenir douloureux qu’elle partageait avec moi. Il fallait du courage pour avouer cela. Je l’admirais pour ça. J’étais également touché qu’elle me fasse assez confiance pour m’en parler. Dans un mouvement lent, je vins enrouler mon bras autour de ses épaules pour la rapprocher de moi. « C’était un accident bébé. » Murmurai-je contre sa peau. Un stupide accident, qui avait perturbé sa vie et son quotidien. Un stupide accident qui l’avait, sans doute, changé. Je caressai doucement son bras en la serrant un peu plus contre moi. « Ce que je vais dire est probablement stupide, et tu ne veux surement pas entendre ça, mais… tu dois te le pardonner. C’était un accident. On fait tous des erreurs, certaines plus graves que d’autres, mais pour aller de l’avant il faut savoir pardonner et se pardonner à soi-même. » C’était plus facile à dire qu’à faire, j’en avais conscience. Se pardonner ses erreurs demandait beaucoup de force. C’était la raison pour laquelle j’étais persuadé qu’elle y arriverait. Peut-être pas maintenant, ni dans les années à venir, mais elle finirait par y arriver. C’était une jeune femme forte et courageuse, elle avait simplement besoin que quelqu’un le lui rappelle.

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() message posté Mer 1 Fév 2017 - 20:19 par Invité

♢♢♢
/ and when he kisses me
it tastes like love, but his love
tastes a lot like leaving /

Son regard se posa sur leurs doigts liés. La paume de la main de Liam était grande, bien plus grande que la sienne, ses doigts l’enveloppaient et emprisonnaient les siens dans un cocon chaud. Le contact de leur peau était rassurant, lui rappelait où ils étaient, dans le présent. Un silence s’installa dans la pièce. Le genre de silence pesant, qui faisait trop réfléchir. Qui permettait de trop réfléchir. Ses prunelles évitaient assidument celles de Liam. Affronter son regard était difficile, douloureux. Elle ne voulait pas voir le changement que sa confession avait provoqué. « C’était un accident bébé. » Le timbre de sa voix vibrait contre sa peau, alors qu’elle laissa échapper un rire nerveux. Un accident. Un stupide accident. Ce n’était pas le genre d’accident banal. Ce n’était pas une simple tâche de vin rouge sur une nappe blanche, ni de la boue sur des vêtements. C’était plus grave, plus marquant. Plus sérieux qu’une trahison, qu’un mensonge. Une mort avait plus d’impact. Elle se souvient avec amertume, des mois qui ont suivi l’accident. Tout le monde était au courant. Le lycée entier. Les amis d’amis. Des gens qu’elle ne connaissait même pas. Ces gens murmuraient dans les couloirs du lycée, la regardaient, l’apitoyaient, la jugeaient. Lydia les avait détestés pour ça. Ils lui rappelaient constamment ce qu’il s’était passé, ce qu’elle avait fait, qu’elle était la fille qui avait bêtement tué sa sœur. Alors Lydia avait cessé d’en parler. Elle avait tenté d’avancer, de vivre pour deux, pour Julia, pour elle, pour avoir une vie semi correcte. Mais aujourd’hui, elle n’était pas sûre que ce soit le cas. Elle n’était pas le genre de fille qu’on qualifiait de fille ‘bien’. Ses actions parlaient pour elle, plus que ses paroles. Liam en était la preuve vivante. Elle l’avait corrompu, perverti, parce qu’elle était égoïste, simplement et purement égoïste. Sauf qu’il ne le voyait pas. Il était habité par une passion qui l’aveuglait. Et Lydia l’aimait. Elle l’aimait tellement, que c’en était douloureux. « Ce que je vais dire est probablement stupide, et tu ne veux surement pas entendre ça, mais… tu dois te le pardonner. C’était un accident. On fait tous des erreurs, certaines plus graves que d’autres, mais pour aller de l’avant il faut savoir pardonner et se pardonner à soi-même. » Pardonner, se pardonner. Plus facile à dire, qu’à faire. Son père ne l’avait jamais fait. Son regard n’avait pas changé en huit ans. Toujours aussi accusateur, toujours aussi noir. A croire que Lydia n’était pas sa fille. Les gens qui affirmaient qu’on pouvait tout pardonner à sa progéniture, qu’on ne pouvait pas en vouloir indéfiniment à sa propre chair, à son propre sang, n’étaient que des menteurs, ou des gens bien trop naïfs. Lydia ne cherchait pas le pardon, ne cherchait pas à se repentir. Elle vivait avec son erreur, elle avait simplement choisi de ne jamais en parler. Mais Liam était différent. Elle ne voulait pas avoir de secrets pour lui, elle ne voulait pas lui mentir et omettre des parties d’elle. Leur histoire ne mènerait à rien, mais c’était ainsi. Ses sentiments parlaient pour elle. Malheureusement. « Je sais pas. C’est difficile de se pardonner pour la mort de quelqu’un. Les gens qui y arrivent sont des sociopathes, des psychopathes, des gens qui finissent en prison. Je sais que j’ai des torts, mais j’espère être moins folle qu’eux, » murmura-t-elle, une légère pointe d’amusement dans sa voix, à peine perceptible. Elle se tourna légèrement pour venir croiser le regard de Liam. Ses yeux brillaient dans la lumière de la nuit. Dans ces moments-là, elle le trouvait encore plus beau que d’habitude. Dans ces moments de sincérité, de partage. Mais ils ne duraient pas, ils ne duraient jamais. « Tu vas devoir rentrer ? » S’enquit-elle, doucement. Elle ne voulait pas qu’il parte, mais tout n’était qu’éphémère.
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() message posté Sam 4 Fév 2017 - 22:17 par Invité

La perte d’un être cher pouvait avoir des conséquences désastreuses sur certaines personnes. Tout le monde ne gérait pas le deuil de la même manière. Je me souviens du jour où l’on est venu m’annoncer la mort de ma mère. Je me souviens de ces airs graves, sur les visages de ces personnes inconnues. Comment pouvaient-elles savoir qu’elle ne reviendrait pas me chercher ? Elle l’avait promis. Elle allait revenir, elle tenait toujours ses promesses. Alors je l’avais attendu. Encore et encore. Parce que la mort était un concept trop abstrait pour un enfant de sept ans. Parce qu’elle ne pouvait pas briser cette promesse qu’elle m’avait faite. Je n’avais pas pleuré durant les premières semaines. Pas une seule larme. Puis le temps s’était écoulé et j’avais compris qu’elle ne reviendrait pas. J’avais fini par comprendre que la mort était définitive, qu’il n’y avait pas de retour possible. Que j’allais rester vivre avec des inconnus pour toujours. J’avais cessé de croire que je retrouverais ma famille. Mes doigts glissaient doucement sur la peau chaude et nue de Lydia. J’ignorais ce qu’avait déclenché la perte de sa sœur et à quel point elle avait changé après l’accident. Je n’avais pas connu la Lydia d’avant, celle qui ne souffrait pas, celle qui ne cachait pas ses blessures. Ces plaies que je ne pouvais panser, et qui ne pouvaient entièrement guérir. C’était une facette de sa personnalité que je ne connaissais pas. Que je ne connaitrais probablement jamais. Une part de nous s’en va avec la personne que l’on perd. Peut-importe la personne qu’elle était avant cet accident, celle qu’elle était devenue méritait d’être aimée. Malgré ce qu’elle en pensait. Nous faisions tous des erreurs. La sienne était irréparable, mais ça ne faisait pas d’elle une mauvaise personne. Elle ne l’était pas à mes yeux, ni avant, ni même maintenant. « Je sais pas. C’est difficile de se pardonner pour la mort de quelqu’un. Les gens qui y arrivent sont des sociopathes, des psychopathes, des gens qui finissent en prison. Je sais que j’ai des torts, mais j’espère être moins folle qu’eux, » Un léger sourire se dessina sur mes lèvres, elle était loin d’être folle, il n’y avait aucun doute là-dessus. Nos regards se croisèrent et je me penchais pour déposer un baiser sur son épaule. Je fermai les yeux et caressai sa peau de mes lèvres. Son parfum était enivrant, il l’était toujours. C’en était presque terrifiant parfois, cette façon qu’elle avait de m’envouter, de m’hypnotiser, sans même s’en rendre compte. Le plus terrifiant était que je ne voulais y renoncer, cet effet qu’elle avait sur moi, aussi déstabilisant qu’il puisse être, m’était devenu vital. J’en avais besoin, je ne pouvais m’en passer.  « Tu vas devoir rentrer ? » Je rouvris les yeux, relevai la tête puis la secouai doucement. Je devais rentrer oui, il le fallait, mais pas tout de suite. Ma place était ici, dans ses bras, auprès d’elle. Je pouvais trouver une excuse de plus, un nouveau mensonge à ajouter à la liste, ça m’était égal. Il m’était de plus en plus difficile de la quitter, elle me manquait tout le temps. « Je peux rester. » Soufflai-je en la serrant contre mon torse. « Je reste. »  

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