(✰) message posté Dim 27 Déc 2015 - 17:40 par Invité
but the night was warm, we were bold and young
RILEY & VICTORIA
Noël était passé, mais Vicky avait toujours l’impression d’être en plein dedans. Ça ne faisait que quelques jours, en même temps. Elle l’avait passé entourée de sa famille, et mon dieu, ça lui avait fait un bien fou. Sept ans. Sept Noëls passés avec des gens qu’elle avait considéré comme des amis, mais ce n’était pas pareil. Il n’y avait rien de plus précieux qu’un Noël en famille. A ses yeux, en tout cas. La joie sur le visage de sa mère, le sourire de sa sœur, les taquineries de son frère…tout ça n’avait pas de prix. Parfois, elle regrettait d’être partie aussi longtemps. Seulement parfois. Son expérience et ses rencontres, elles aussi, n’avaient pas de prix. Quoiqu’il en soi, ce week-end de Noël avait été riche en retrouvailles, et riche en émotion. La pile de cadeaux sous le sapin avait été interminable, des boîtes de toutes tailles se chevauchant, qu’ils avaient pu déballer après le fameux repas – Vicky avait mangé beaucoup trop, elle était d’ailleurs persuadée d’avoir pris au moins trois kilos. Un Noël assez réussi, selon elle. Le vent frais balayait ses cheveux courts, les faisant voler et venir dans ses yeux. Les températures étaient assez douces pour un mois de Décembre. Il n’y avait même pas de neige. Cela n’empêcha pas Victoria d’être bien couverte. Elle avait opté pour un simple manteau en laine gris, avec une grosse écharpe. Elle aurait voulu pouvoir porter ce petit manteau en fourrure qu’elle avait déniché dans un petit magasin à Paris, mais il n’était pas vraiment approprié pour une journée au Winter Wonderland. Bien qu’elle avait très envie de passer la journée emmitouflée dans un gros plaid, à regarder des films de Noël, un mug de chocolat chaud à la main, l’envie de voir sa meilleure amie était plus forte. C’est donc souriante qu’elle marchait pour rejoindre l’entrée de Hyde Park. Vicky avait eu l’occasion de venir plusieurs fois au parc avant les fêtes, mais pas encore avec Riley. Cette dernière était rentrée chez sa mère, du coup, les deux jeunes filles n’avaient pas eu beaucoup l’occasion de se voir. Néanmoins, elles pouvaient rattraper le temps perdu, et elles comptaient bien commencer aujourd’hui. Elles comptaient bien tester toutes les attractions les plus folles, comme les plus drôles. Une mèche de cheveux vint se mettre devant ses yeux, et la voix de sa meilleure amie résonna dans sa tête. Oui, peut-être qu’elle devrait acheter un bonnet, ce serait moins gênant. Des groupes de gens s’étaient rassemblés devant l’entrée. Jetant un rapide coup d’œil à l’horloge de son téléphone, Vicky constata avec surprise qu’elle était en avance. Pour une fois. Elle vérifia pour la cinquième fois qu’elle n’avait pas oublié les cadeaux de Riley, qu’elle avait méticuleusement emballé. C’était inconcevable pour elle de ne pas lui faire de cadeau. Riley méritait tous les cadeaux, de toute façon. Elle décida de se poster devant le marchand de marrons chauds, là où elles avaient dit, histoire que ce soit plus facile pour elles de se retrouver. Elle sortit son téléphone et composa rapidement un texto, qu'elle envoya par la suite à Riley. Je suis arrivée avant toi pour une fois ! Je t'attends là où on a dit. La foule était impressionnante, c’était donc plus simple. Puis faut dire, elles n’étaient pas bien grandes, l’une comme l’autre. Un sourire se dessina sur ses lèvres, en pensant qu’elles auraient du s’acheter des panneaux avec des grandes flèches lumineuses. Pas très discret, mais sûrement très efficace.
So, what if, instead of thinking about solving your whole life, you just think about adding additional good things. One at a time. Just let your pile of good things grow. ✻✻✻ Riley était revenue sur le sol londonien seulement hier dans l’après-midi. Elle avait été partie cinq jours chez sa mère, au Pays de Galle. Elle avait eu le temps de passer une demi-journée chez son père mais avait fini par s’échapper avant qu’il ne parle de sa maladie. Avec sa mère, elle avait aussi réussi à éviter le sujet habilement en se débrouillant pour être le moins possible seule avec elle. Elle a presque honte de faire ça, parce qu’elles ont toujours été proches avant. Avant que sa mère ne parle que de cette maladie qu’elle n’a même plus. Elle voudrait pouvoir parler de tout et de rien avec sa mère. Pouvoir parler de ses amours, de ses amis, de son nouveau travail qui lui plaît vraiment. Elle voudrait mais elle n’y parvient pas. Alors elle avait cuisiné pour le réveillon, en compagnie de sa mère et de quelques-uns de ses frères et sœurs et finalement, une bonne partie de sa famille était venue et elle avait beaucoup ri, beaucoup chanté, beaucoup parlé. Même si les années ont passées, elle sent toujours la gêne chez certaines personnes qui ne la connaissent pas bien. Cette indécision, au moment de savoir s’ils doivent ou non aborder sa maladie. Mais personne ne l’avait vraiment fait. Elle ne leur en laisse pas le temps et trouve toujours un autre sujet de conversation. Elle avait réservé un billet de train le samedi, prétextant devoir y retourner pour le travail. Elle ne reprend que lundi mais elle voulait tout simplement s’échapper. Elle adore sa famille pourtant mais une fois l’euphorie de Noël passée, ç’aurait été plus étrange. Elle aurait sûrement dû écouter sa mère lui expliquer en long, en large et en travers pourquoi elle devrait faire ce texte. Peut-être même qu’elle aurait pris rendez-vous pour elle à l’hôpital le plus proche. Alors elle s’était échappée aussi rapidement que possible, avec une pointe au cœur tout de même. Elle aurait voulu ne pas avoir à le faire. Elle aurait voulu pouvoir rester avec sa famille, sans que tout ne tourne autour d’une satanée maladie qui ne ronge même plus son corps. Voir Vicky à peine rentrée, c’était la parfaite occasion de retrouver le sourire. Même si elle adore passer du temps avec sa famille, elle en revient toujours avec une certaine nostalgie. Elle avait emballé soigneusement les cadeaux qu’elle avait achetés pour sa meilleure amie et elle avait pris la direction du parc où se trouve la foire. Elle était parfaitement à l’heure, avant que le bus, rempli bien entendu, ne soit bloqué dans le trafic de Londres. Ce n’est pas pire que la fois où le bus s’était retrouvé à la campagne, heureusement, mais assez pour qu’elle arrive en retard au final. Alors qu’elle descend du bus, elle reçoit un message de Vicky qui lui dit qu’elle l’attend. Au moins, elle ne doit pas être arrivée depuis trop longtemps. Et l’arrêt de bus se situe juste devant l’entrée du parc la plus proche de leur point de rendez-vous. En quelques minutes à peine, elle aperçoit le marchand de marrons et se met sur la pointe des pieds pour voir Vicky. Un sourire illumine son visage alors qu’elle accélère pour la rejoindre, son bonnet dodelinant sur sa tête. « Vicky ! Regarde, j’en ai un pour toi aussi ! » Peu importe qu’elle lui ait dit qu’elle n’avait pas une tête à chapeau, pour un bonnet de Noël, tout le monde a une tête à chapeaux. Et ce, même si Noël est déjà passé. Elles ne sont pas les seules à en arborer un ici, ce qui n’a rien d’étonnant. Même s’il ne neige pas du tout, l’ambiance du Winter Wonderland donne envie de célébrer et de retomber en enfance. Elle dépose le bonnet sur la tête de son amie avant de lui tendre le sac qui contient ses cadeaux. Elle a autant hâte de voir la réaction de Vicky que de découvrir son propre cadeau. Une vraie gamine. « J’espère que ça te plaira, ça vient tout droit de chez moi ! » Oups, elle a déjà donné un indice, c’est tout à fait son genre ça. Au moins, elle n’a pas encore gâché totalement la surprise. « T’as fait quoi pour Noël toi alors ? Chez ta mère ? » Demande-t-elle, curieuse de savoir. Elle adore entendre les histoires des autres sur leur réveillon, comme s’ils partageaient un peu de magie. Et elle est certaine que Vicky adore autant qu’elle les fêtes de Noël.
Accueil 
So, what if, instead of thinking about solving your whole life, you just think about adding additional good things. One at a time. Just let your pile of good things grow. ✻✻✻ Riley était revenue sur le sol londonien seulement hier dans l’après-midi. Elle avait été partie cinq jours chez sa mère, au Pays de Galle. Elle avait eu le temps de passer une demi-journée chez son père mais avait fini par s’échapper avant qu’il ne parle de sa maladie. Avec sa mère, elle avait aussi réussi à éviter le sujet habilement en se débrouillant pour être le moins possible seule avec elle. Elle a presque honte de faire ça, parce qu’elles ont toujours été proches avant. Avant que sa mère ne parle que de cette maladie qu’elle n’a même plus. Elle voudrait pouvoir parler de tout et de rien avec sa mère. Pouvoir parler de ses amours, de ses amis, de son nouveau travail qui lui plaît vraiment. Elle voudrait mais elle n’y parvient pas.