Les filles c'est des cloches...( Lennie)

Samael & Lennie

"Les filles c'est des cloches..."

Lennie & Samael

J’étais en retard. Super en retard. Comme par hasard, il y avait eu du monde à la galerie le jour où je sortais. Comme par hasard, ils avaient pris tout leur temps pour faire le tour. Et comme par hasard, ils étaient sortis de là bien après l’heure de fermeture. Je n’allais même pas avoir le temps de passer à l’appartement pour me changer. Je savais bien que j’aurai dû prévoir ça ce matin. C’est toujours comme ça de toute façon. On prévoit de sortir, et c’est ce jour-là qu’il y a du monde à la galerie. D’habitude, c’est plutôt calme, les gens viennent voir l’expo dans l’après-midi, ou en fin de matinée, mais jamais ou presque en fin de journée ! Il fallait que ça tombe aujourd’hui, évidemment. La journée n’avait déjà pas bien commencé avec Max qui refusait de se lever après avoir fait la fête la veille, et Isaac qui m’avait appelé toute la matinée pour parler de je ne sais quoi, juste parce que monsieur s’ennuyait. Sauf que moi non, et que moi, je bossais. Il va vraiment falloir que je lui en parle, ou qu’il se trouve un job, ou les deux. Oui, les deux c’est mieux. Je sautais donc dans un taxi et arrivais enfin, j’entrais sans attendre le sourire aux lèvres. Je vis le groupe qui discutait joyeusement et m’approcha, mais je levais les yeux au ciel en voyant la réaction de Samael. "T'es en retard" me dit-il d’un ton sec. Je soupirais et m’asseyais sans un mot à son encontre. Il voulait jouer les idiots, et continuer à bouder, alors tant pis pour lui, c’est ce qu’il allait avoir. Tout ça pour une blague. Juste parce que je lui avais joué un mauvais tour, rien de bien méchant ceci dit, monsieur c’était énervé et n’avait eu envers moi que de la méchanceté. Le pire dans tout ça, c’est que j’avais peut-être été l’instigatrice de la blague et celle qui l’avait mise au point, mais je n’avais pas été seule dans cette histoire. "Bon, on commande ? Maintenant la princesse est arrivée." Lança Samael visiblement énervé. Je lui souris froidement et répondis : « Désolée pour mon retard, je bossais, moi. J’espère que sa Majesté mauvaise-humeur a survécu sans nourriture pendant ces quelques instants. » Je lui lançais un regard de défi, prête à en découdre avec lui. Je savais parfaitement qu’il n’en resterait pas là, Sam avait toujours eu ce feu en lui qui l’empêchait de laisser les choses filer. La joute verbale ne faisait que commencer et je savais déjà que ça allait être très amusant. Nous commandions tous et je gardais un œil sur Samael. « Qu’est-ce que tu deviens Pellegrino ? Toujours à jouer avec tes amis les pingouins ? » Demandai-je en sirotant mon verre de vin. J’espérais que l’ambiance entre nous se détendrait au fur et à mesure de la soirée, même si je savais qu’il était rancunier, très rancunier. Il allait falloir un bon moment avant qu’il n’arrête de faire la tête.    

Samael & Lennie

"Les filles c'est des cloches..."

Lennie & Samael

Autant quand j’avais rencontré Samael, je l’avais adoré tout de suite, autant aujourd’hui, il m’exaspérait à rester fixé sur une blague qui avait mal tourné. Voilà que monsieur n’avait pas apprécié la farce que je lui avais faite et depuis, il était devenu grincheux dès que j’étais dans les parages. J’aurais préféré qu’il en rigole mais non, il était constamment en colère désormais. "Ah oui c'est vrai...J'avais oublié que tu confondais, les pingouins le reste des animaux. Les sorties scolaires au zoo devait te paraitre bien longue. " dit-il en souriant. "Mais oui, puisque tu le demande. Ils vont bien". Je levais les yeux au ciel, sa seule défense était de me prendre de haut. Monsieur est soigneur ou je ne sais quoi et il se prend pour le roi des animaux. "Et toi alors ?" Continua-t-il. "Quelque chose d'intéressant ? C'est le travail qui te retarde comme ça ou simplement la bêtise ?" Je posais mon regard sur lui et le fusillait du regard, il n’avait pas l’air de la jouer fair play. Il était même en train de mettre une ambiance pourrie parmi le groupe. "Oublie ce que j'ai dit" se pressa-t-il d’ajouter "Je ne crois pas que ce soit la peine de gâcher la soirée pour si peu. J'avoue que tu as déjà plombé l'ambiance mais bon...J'imagine qu'on ne refait pas." Je soupirais longuement en le fixant du regard. Là, il abusait. Ce n’était pas moi qui plombait l’ambiance, mais plutôt lui. « Ouais… Faut mieux ça… » murmurais-je agacée par son comportement. J’étais à deux doigts de quitter le bar et n’allait pas être particulièrement patiente avec Samael s’il continuait ainsi. Je sirotais mon verre en écoutant des amis discutait quand je l’entendais s’adresser à moi de nouveau. " Elle aime les œufs. " lança-t-il. " De préférence brouillés ou sur la tête de quelqu'un. C'est son côté irrespectueux tu vois..." Je voyais parfaitement le regard qu’il me lançait et savait qu’il n’attendait rien d’autre qu’une réponse. Et je n’allais pas le décevoir. « Irrespectueuse ? Moi ? Je ne suis pas allée chier sur la tombe de tes ancêtres à ce que je sache ! C’était une farce. Un simple œuf. C’est pas ma faute si t’as pas d’humour. Alors maintenant, t’arrêtes avec cette histoire parce que c’est lourd à la fin. On a compris, t’as pas aimé. Point barre. Fin de l’histoire, bordel ! » Dis-je en me levant excédée. J’attrapais mon verre et me dirigeais vers la terrasse pour prendre l’air. La coupe était pleine. Il fallait sérieusement qu’il se remette en question. J’avais  compris qu’il n’avait pas apprécié ce qu’il s’était passé mais de là à ruiner toutes les soirées où nous nous retrouvions, il fallait se calmer. Non seulement il m’énervait mais en plus il pourrissait la soirée de tout le monde autour de nous.  

Samael & Lennie

"Les filles c'est des cloches..."

Lennie & Samael

J’allumais une cigarette et en prenais une première bouffée. Je soufflais la fumée lentement, essayant de calmer mes nerfs. Je pensais être venue pour m’amuser et me détendre, et voilà que lui s’était décidé à plomber l’ambiance. Je voulais bien admettre qu’on n’était plus amis, mais dans ce cas-là, on s’ignore et on n’embête personne. Là, c’était n’importe quoi, tout le monde se trouvait au milieu de notre dispute et ça plombait l’ambiance. Je pris une gorgée de mon verre puis une tafe de ma cigarette. J’entendis Samael me lancer : " Toujours aussi en colère ?" Je ne répondais pas. " Ne me jette pas ton verre à la figure, je ne suis pas venu pour t'embêter. Même si c'est déjà le cas. Je veux juste discuter." Comme si j’allais lui lancer mon verre en plein visage. Non, ce verre allait finir dans mon foie et nulle part ailleurs. J’en prenais une gorgée en le laissant parler. " J'ai peut-être poussé le bouchon un peu...loin...Je dis bien, peut-être." Je levais les yeux au ciel. Il avait plus que poussé le bouchon, mais connaissant Samael ce n’était pas facile de l’avouer. " Je sais que je ne suis pas sympa avec toi depuis cette fameuse blague. Mais...J'ai eu l'impression que tu n'avais pas compris à quel point c'était..." Il semblait chercher ses mots et je le fixais, attendant qu’il finisse. " Je te pensais pas comme ça, alors j'imagine que ça m'a déçu." Finit-il. Je pris une autre bouffée de ma cigarette et l’expira lentement. « C’était une blague. Je ne pensais pas que tu le prendrais comme ça ! » Dis-je. « C’est pas ma faute si t’es aussi susceptible. Je fais des farces, ça m’arrive. Apprend à te détendre, Pellegrino. » Je voyais ma cigarette bruler devant moi bien trop rapidement. J’étais énervée, du coup, je fumais plus vite que d’habitude. Je n’aimais pas du tout être dans un état pareil, mais là, il me poussait à bout. « Tu te rends quand même compte que parce que tu as une fierté qui prend un peu trop de place, tu gâches la soirée de tout le monde, là ? On peut continuer à ne plus se parler et à s’envoyer chier quand on est tous les deux, mais là, les autres n’ont pas à subir ça. » Continuais-je excédée. Je détestais l’idée de pourrir la soirée, j’étais sortir pour me changer les idées pas pour me prendre la tête. Si je voulais faire ça, je n’avais qu’à aller voir ma sœur ou mon frère. Ou alors, je pouvais rester à la galerie à mettre de l’ordre dans les archives. J’aurais peut-être dû demander à l’avance si Samael venait, ça m’aurait évité la prise de tête. Je le connaissais suffisamment pour me douter qu’il me ferait une crise juste parce que j’étais là. Il avait un tempérament de feu, et si quelqu’un l’énervait, il ne lâchait pas l’affaire. Il était plus têtu qu’une mule, mais je pouvais être tout aussi entêtée. Je n’avais rien fait de mal et donc, aucune raison de m’excuser. Il avait mal pris ma farce, tant pis pour lui. Je n’avais rien à me reprocher.  

Les filles c'est des cloches

Avancement lentement, il observa la jeune femme qui fumait. Elle était en colère et avait raison. Cette façon de l'a persécutée chaque fois, qu'ils se croisaient, devenait un peu lourd. Tout ça à cause d'une mauvaise blague...Il se disait que même ce type de comportement n'était de son genre, il se justifiait. Néanmoins, il commençait à douter sérieusement. " Je sais que je ne suis pas sympa avec toi depuis cette fameuse blague. Mais...J'ai eu l'impression que tu n'avais pas compris à quel point c'était..." Il cherchait ses mots tandis que sa compagne le fixait, ce qui ne le rassurait pas. " Je te pensais pas comme ça, alors j'imagine que ça m'a déçu..." acheva-t-il. La réplique suivante ne tarda alors pas : "C’était une blague. Je ne pensais pas que tu le prendrais comme ça ! "Dit-elle. " C’est pas ma faute si t’es aussi susceptible. Je fais des farces, ça m’arrive. Apprend à te détendre, Pellegrino. " Il secoua la tête, sans rien ajouter dans un premier temps. " Tu te rends quand même compte que parce que tu as une fierté qui prend un peu trop de place, tu gâches la soirée de tout le monde, là ? On peut continuer à ne plus se parler et à s’envoyer chier quand on est tous les deux, mais là, les autres n’ont pas à subir ça. " Le soigneur haussa les épaules, à moitié désolé. "Mais tout est l’intérêt est dans le public..." Il afficha une vague moue contrite. " Peut-être que tu as en partie raison, admettons...Mais..." Mais elle ne comprends rien, on est bien d'accord là dessus, commenta sa conscience. Changeant radicalement d'optique, il serra les poings et annonça soudainement : " Eh bien je suis désolée d'être susceptible comme tu dis. Et si j'avais su que les choses tourneraient comme ça, j'aurais surement envisager dès le début de te raconter ma vie, quitte à passer pour un malade mental, hein ? Quoi de plus normal ?! J'aurais ainsi facilement pu t'expliquer que le harcèlement dont j'ai été la cible, fut une lonnnngue période, ne me permet plus actuellement d'apprécier des blagues aussi pourries !!" Ni une, ni deux, il se détourna : "Maintenant que tu connais le fin fond du problème...Ba je crois que j'ai plus rien à dire." Et il s'éloigna à l'autre bout de la terrasse. Mieux valait sans doute ne pas retournait auprès des autres convives de suite. Il n'était du genre à crier sur les gens à tout bout de champs et sans raisons. Lorsque cela survenait ses interlocuteurs en étaient de fait d'avantage surpris.  La soirée s'avérait déjà gâchée de toute façon. Il réfléchit un long moment, se demandant même s'il n'allait pas simplement partir. Cela serait peut-être mieux pour tout le monde. Revenant sur ses pas, il chercha sa camarade du regard. " Je crois que je vais rentrer" annonça-t-il en effectuant quelques pas. " C'est surement préférable." Il agita vaguement la main et retourna dans le restaurant, histoire de récupérer en vitesse, l'air de rien ses affaires et de disparaitre.

"Les filles c'est des cloches..."

Lennie & Samael

J’étais têtue, lui aussi. On était mal partis pour faire la paix dans ce cas-là. Je n’avais absolument rien à me reprocher. Je n’allais pas m’excuser pour le mal que je n’avais pas fait. Et face à Samael et son foutu caractère, je n’allais certainement pas m’écraser. Evidemment, il prit son air supérieur et me dit : "Mais tout est l’intérêt est dans le public..." Je n’en revenais pas de voir son culot. Ça en devenait presque ridicule. Il n’avait absolument aucun respect pour les autres, et n’en avait rien à faire de gâcher la soirée de tout le monde. " Peut-être que tu as en partie raison, admettons...Mais..." Enfin, il avouait ! Ou alors n’était-ce qu’une ruse, le connaissant, ce ne serait pas surprenant. Je me méfiais de lui, depuis notre désaccord, il m’avait été difficile de démêler le vrai du faux lorsqu’il était impliqué. Je sentais qu’il n’était pas totalement franc avec moi, et je m’attendais à tout de sa part. " Eh bien je suis désolée d'être susceptible comme tu dis. Et si j'avais su que les choses tourneraient comme ça, j'aurais surement envisager dès le début de te raconter ma vie, quitte à passer pour un malade mental, hein ? Quoi de plus normal ?! J'aurais ainsi facilement pu t'expliquer que le harcèlement dont j'ai été la cible, fut une lonnnngue période, ne me permet plus actuellement d'apprécier des blagues aussi pourries !!" Me lança-t-il. Je restée un peu choquée face à lui. Je ne savais pas ce qu’il avait vécu. Je m’en voulais un peu, mais en même temps, son passé n’excusait en rien son comportement aujourd’hui. "Maintenant que tu connais le fin fond du problème...Ba je crois que j'ai plus rien à dire." Samael s’éloigna de l’autre côté de la terrasse, me laissant seule. Je finissais mon verre cul sec, et tirais sur ma cigarette à nouveau. Je ne savais pas quoi faire face à cette révélation. J’avais beau compatir, je ne l’excusais pas. Il revint vers moi d’un pas déterminé. " Je crois que je vais rentrer" m’annonça-t-il, sûr de lui. " C'est surement préférable." Je hochais la tête alors qu’il retournait à l’intérieur du restaurant. Il fallait surement mieux le laisser. Je n’avais aucunement envie de mettre de l’huile sur le feu, et au vu de la tournure des évènements, soit il rentrait chez lui, soit c’était moi. Autant que ce soit lui. Je n’allais pas gâcher ma soirée pour cette tête de mule. J’écrasais ma cigarette dans le cendrier puis le suivais dans le restaurant. J’allais au moins lui dire au revoir. Je m’avançais vers lui alors qu’il récupérait ses affaires. « Sam, je suis désolée de ce qu’il t’est arrivé. Et je suis désolée que tu aies mal pris ma blague, mais je ne m’excuserais pas de l’avoir faite. Si c’est pour qu’à chaque fois que l’on se voit ça parte en vrille, autant en rester là. » Je préférais mettre fin à ces histoires et ces disputes inutiles, cela embêtait tout le monde, moi la première, alors autant ne plus lui parler.   

Les filles c'est des cloches

Tu crois vraiment que la fuite est la meilleur solution ? L'interrogea sa conscience avec sérieux. Il secoua la tête. Que faire d'autre ? Continuer de plomber l'ambiance ? Non, mieux valait rentrer à l'appartement et se composer une super salade de la mort qui tue en végétant devant le documentaire du moment : Nature et découverte. Avant de tourner les talons, Sam avait prévenu sa compagne qu'il partait. Allant chercher ses affaires, il fut vaguement surprit de constater qu'elle était venue le rejoindre. "Sam, je suis désolée de ce qu’il t’est arrivé. Et je suis désolée que tu aies mal pris ma blague, mais je ne m’excuserais pas de l’avoir faite. Si c’est pour qu’à chaque fois que l’on se voit ça parte en vrille, autant en rester là." Il ouvrit la bouche et l'a referma presque aussitôt. Il ne s'attendait pas à une telle déclaration, surtout pas maintenant. "Hum...Le problème c'est finalement pas tellement la blague, c'est la façon dont je l'ai perçu. Mais..." L'esprit confus, il hésitait, oscillant entre l'envie d'essayer de passer à autre chose et  la rancœur tenace à laquelle il c'était accroché jusqu'ici. "Peut-être...qu'on pourrait faire une pause, en terme d'insultes et tout ça." Ca te va bien de lui dire ça, c'est toi qui commence à chaque fois ou presque. Eh ! Je tente d'amorcer une forme de paix temporaire, je fais ce que je peux. "Je commence à me dire, qu'on aurait peut-être du se parler franchement plus tôt. Je peux pas effacer toute les bêtises que j'ai dites et je suis pas certains de souhaiter complètement, parce que c'est quand même un poil justifier mais..." "Hey Sam ! Qu'est-ce que tu fais ? Lennie !! Vous venez ??". Une ou deux personnes de leur groupe d'amis, s'incrustèrent, coupant court à la conversation. "Le diner ce passe à table pas vers le porte manteau...Tu pars ? Mais...Eh ba non, vous allez pas nous faire ça." Sans réellement avoir le temps de comprendre ce qui ce passait, le soigneur se retrouva de nouveau sur sa chaise, entourés de ses joyeux convives. " Vous savez que je pourrais porter plainte, pour avoir été ramené de force ainsi ? Hein ?" Malgré cette remarque, il rit néanmoins légèrement et esquissa même une ébauche de sourire en direction de la jeune femme si longtemps maudite. Bon aller, je me la joue  garçon bien élevé. " Et du coup, qu'est-ce que tu deviens en ce moment ?" demanda-t-il à sa camarade. " Le boulot ? Et je sais pas. En fait...Quoi de neuf ?" Maladroitement, il introduisait une discussion normale, sans foisonnement de reproches.

"Les filles c'est des cloches..."

Lennie & Samael

J’espérais que la soirée n’était pas perdue et qu’elle finirait mieux qu’elle n’avait commencée. Alors, lorsqu’il prit la parole pour enterrer la hache de guerre, je fus un peu surprise mais pas tant que ça. Il continuait : " Je commence à me dire, qu'on aurait peut-être du se parler franchement plus tôt. Je peux pas effacer toute les bêtises que j'ai dites et je suis pas certains de souhaiter complètement, parce que c'est quand même un poil justifier mais... " "Hey Sam ! Qu'est-ce que tu fais ? Lennie !! Vous venez ??". Evidemment, nous étions coupés par l’un de nos amis. Cependant, j’étais d’accord avec Samael, nous aurions dû mettre les choses à plat dès le départ. Etant donné que nous étions deux têtes de mule, ça ne m’étonnais pas que nous en soyons arrivé là. "Le diner ce passe à table pas vers le porte manteau...Tu pars ? Mais...Eh ba non, vous allez pas nous faire ça." Il fut attrapé et ramené à table, je le suivais pour retrouver ma place et commander un autre verre. Je jetais un œil au menu, lisant pratiquement toutes les descriptions des plats, il m’allait être dur de choisir, comme d’habitude. Ce n’était jamais une bonne idée de m’emmener diner au restaurant. Je mettais bien trop longtemps à faire mon choix, mais j’adorais les bons plats, alors avoir tant de choix était une torture. Si je pouvais, je prendrais un peu de tout, mais hélas, ça ne marche pas comme ça. La voix de Samael me sortit de ma rêverie. " Et du coup, qu'est-ce que tu deviens en ce moment. Le boulot ? Et je sais pas. En fait...Quoi de neuf ? " J’étais surprise de le voir engager la conversation, mais au moins, cela montrait qu’il était sincère. Le serveur m’amena mon second verre de la soirée et je le remerciais, j’en bu une gorgée puis répondais à Samael : « Je bosse toujours à la galerie. J’ai… J’ai aussi eu un rôle dans un film, je commence le tournage bientôt. J’ai hâte, ça faisait un moment que je faisais des auditions, je suis contente que ça aboutisse. » Je ne savais pas trop quoi dire. Vu que l’air était clair entre nous, je pouvais lui parler sans trop de gêne, mais je restais tout de même méfiante. « Mon frère est vivant. Il était prisonnier et ils l’ont trouvé. C’est un peu le bordel, tout est chamboulé… Mais ça va. Je suis tellement heureuse de le retrouver. » Avouais-je. Je ne m’inquiétais pas de dire cela à Samael. C’était de notoriété publique, le retour d’Isaac avait fait la une de bon nombre de journaux. Il devrait être au courant. Je pris une grande respiration puis tentais d’enchainer : « Et toi ? ça va ? »