(✰) message posté Mar 22 Déc 2015 - 22:10 par Invité
you made me mad. love isn't supposed to do that.
kovu & cassie
2h00 du mat', je devais vraiment arrêter de passer tant de temps chez Zola. Je devrais probablement arrêter de passer tant de temps avec lui, tout simplement. Depuis ma sortie de cure il était la seule personne avec qui je voulais passer chaque minute. Sortir d'un centre de désintoxication après un an, c'est dur. On voit le monde comme un grand piège géant, comme si à chaque coin de rue se cachait une nouvelle tentation. J'évitais mes anciennes fréquentations, du coup je ne fréquentais plus personne. Plus personne mis à part mon père et Zola. Ils étaient les deux seuls humains que je côtoyais ces derniers jours, et étrangement je ne m'en plaignant pas. Entre Zola et moi tout allait ... Bien, en quelque sorte. Oui, bon, il y avait son ex déterminée à ruiner notre relation, mais il suffisait qu'on s'enferme dans son appart pour se couper complètement du monde et simplement profiter l'un de l'autre. Il m'aidait vraiment à ne pas replonger, il me connaissait, me comprenait, il vivait exactement la même chose que moi. Il était devenu ma force, ma motivation. Je savais pas trop ce que je deviendrais sans lui désormais, je replongerais probablement aussi tôt. Il était donc 2h00 du matin lorsque je quittais son immeuble, avant que je ne m'échappe dans la rue, il avait tenu à m'accompagner jusqu'en bas et déposer un baiser tendre sur mes lèvres. J'avais alors largement souris et lui avait rendu son baiser, il était doux mon petit ami. Tendre. J'aimais la façon dont il me traitait, comme si j'étais une sorte de princesse. Je me sentais bien dans ses bras, comme si enfin je me trouvais en sécurité, il m'apaisait. Notre étreinte se terminait finalement, il remontait et je me mise à marcher dans les rues fraîches de Londres, remontant doucement mon manteau sur mes épaules tandis que ce sourire ne quittait pas mes lèvres. Soudainement, au coin de la rue on agrippait mon poignet avec fermeté, je sursautais et lâchais un petit cri de surprise, tentant de m'échapper. « Lâche moi ! » M'exclamais-je dans un premier temps assez fortement, puis finalement je relevais le visage en la direction de mon agresseur. Je restais figée sur place, les yeux écarquiller. Kovu... Comment est-ce qu'il? Il me coupait dans mes pensées, il ouvrait la bouche, il était fou de rage. Et visiblement encore défoncé. Ça faisait un an, un an qu'on ne s'tait pas vu. La dernière image que j'avais de lui était son corps inerte allonger sur un brancard, branché de toutes parts. Ça faisait un an que je me demandais malgré moi s'il avait survécu ou non à cette overdose, si je le reverrais un jour. Et la première fois que je croisais de nouveau son regard après un an, je réalisais qu'il en était rester au même stade. Il était défoncé de nouveau, il m'agrippait toujours le bras, beaucoup trop fort, à nouveau. Comment expliquer notre relation ? Explosive. Explosive était le mot juste. On c'était foutu en couple moins de 24h après s'être rencontré, ça avait été comme une évidence. Après ça, c'était lui pour moi, moi pour lui. Rien d'autre au monde ne comptait plus dans ma tête que d'être avec lui. Rien d'autre au monde ne comptait mis à part lui, son sourire, ses mains sur mon corps. J'avais été dépendante de deux choses dans ma vie, de la drogue qui m'avait détruite et de ce garçon. Je me droguais depuis l'âge de quatorze ans, pourtant rien n'avait jamais été aussi toxique dans ma vie que ma relation avec lui. Vous savez ses couples qui s'aident, qui se montent mutuellement au sommet ? Nous ont été l'opposé. On se tirait vers le fond, l'un et l'autre. Malgré l'avis de mes parents, de mes amis de l'époque, je m'étais enfuie avec lui. Je voulais passer ma vie dans ses bras, j'aurais absolument tout fait pour lui, tout. C'est la seule personne au monde qui avait su faire fondre un peu mon coeur de glace. Le seul qui aurait pu me faire ressentir de l'amour... Et il resterait probablement le seul, éternellement. Je n'avais jamais été amoureuse, l'amour de Zola et Kenzo pour exemple, je ne le comprenais pas. Je ne savais pas ce que c'était d'aimer quelqu'un si fort, sentimentalement handicapée. Voilà ce que j'étais. Kovu m'aimait. Il m'aimait de toutes forces, il ne l'avait jamais caché, il me l'avait souvent dit, moi j'avais toujours été bloquée avec ses mots là. Je n'avais jamais pu les lui dire... Cela ne voulait pas dire que je ne les pensais pas. Putain, je n'avais aucune idée de ce que je ressentais pour lui. Je n'avais aucune idée de ce qu'aimer, ce que l'amour était censé nous faire ressentir. Mais ça pouvait pas être ça, ça pouvait pas être laissé quelqu'un être notre foutu destructeur. Il était une tempête dans ma vie, dans ma tête, ma dépendance. Celle que je ne soignerais jamais complètement. Ma faiblesse. Je l'écoutais avec attention, tout en tentant de me dégager. Il me tenait toujours très fort, il me faisait mal, mais j'étais persuadée qu'il n'en avait rien à faire. Son regard avait changé, il n'avait déjà été en colère contre moi, mais jamais comme ça. Jamais autant que ça. Il me faisait un peu peur... Je me pinçais les lèvres, tirant de toutes mes forces pour lui faire lâcher prise sur mon poignet. « Mais lâche-moi, putain ! » Je l'avais abandonné. Je l'avais lâcher, comme je lâchais tout le monde. Je n'étais pas capable d'rester là quand les gens avaient le plus besoin de moi. On ne pouvait pas compter sur moi. Il ne pouvait pas compter sur moi. Je le regardais, j'eut un pincement au coeur... Au coeur ?! C'est quoi ce délire, Cass ?! Au COEUR ? Tu n'as pas de coeur, ma fille ! Si tu'en avais un, tu l'aurais pas laissé. Tu'n'aurais pas tourné le dos à la seule personne qui ce n'était jamais intéressé à toi. Je serrais la mâchoire, je posais mes mains à plat sur son torse et le poussais de toutes mes forces, loin de moi. Il tenait à peine de bout, du coup, il lâchait mon bras. « Qu'est-ce tu fous là, bordel ?! » soupirais-je en frottant mon poignet. J'aurais un bleu, sans aucun doute. « Tire toi ! Tires-toi loin de moi ! C'est fini, Kovu ! » Fissure. Une fissure se dessinait sur mon coeur, je pouvais la sentir. Les larmes me montaient aux yeux. Voilà que j'avais envie de me pendre à son cou. Putain, Kovu ! Pourquoi il me faisait ressentir tous ces sentiments, ses envies différentes en même temps ?! J'avais envie de le fuir, le plus vite et le plus loin possible, tout autant que j'avais envie de l'embrasser et lui dire combien j'étais heureuse qu'il soit vivant. Il me fixait, avec mépris. Ne me regarde pas comme ça, mon amour. Ne me fait pas ça. Impulsivité, je m'approchais de nouveau de lui et le poussais une nouvelle fois en arrière. « Casse toi je te dis ! Vas-t'en ! Déguerpis de ma vie, putain ! » Vas-t'en, parce que tu me rends faible. Tires-toi loin, parce que si tu restes, je n'étais pas sûre de pouvoir te résister. Je le poussais encore. Il ne bougeait pas, il ne se défendait pas, il continuait à me fixer et c'était pire que tout. Une nouvelle poussée et son dos heurtaient un mur de brique derrière lui. Avec les drogues et l'alcool qu'il avait déjà du consommer, se choque dû lui faire plus de mal que voulu. Il fermait les yeux quelques secondes, une grimace sur le visage, et je regrettais ce geste aussi vite. Lui faire du mal ? Je n'avais jamais voulu ça. Pas volontairement. Mon expression changeait et je remontais mes mains autour de son visage. « J'suis désolée ! Je suis désolée ! Est-ce que ça va ?! » Je caressais ses joues, mes mains gelées contre son visage tout aussi froid. Je me pinçais les lèvres. Pourquoi tu continues à te détruire comme ça mon bébé.. T'as faillit crever ! Pourquoi tenter le sort encore.
acidbrain
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(✰) message posté Mer 23 Déc 2015 - 21:41 par Invité
(✰) message posté Mer 23 Déc 2015 - 22:37 par Invité
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kovu & cassie
Je sais pas vraiment ce qui m'avait poussé à le laisser, ce soir-là. J'étais rentrée au squat après notre énorme annuelle dispute de la semaine, et je l'avais trouvé là, allonger sur le sol gelé. Il était alors blanc comme un linge, il tremblait, ses yeux étaient ouverts mais il ne semblait pas pouvoir ni bouger, ni parler. À côté de lui un arsenal de seringue et de merdes en tous genres. Il avait fait des mélanges qu'il n'aurait jamais dû faire. Kovu n'était pourtant pas un amateur, il était dealeur et conssomateur depuis des années, il savait ce qu'il faisait. Il connaissait parfaitement ses limites, les produits à mélanger et ceux à ne pas le faire. Il était la dernière personne au monde que j'aurais crue un jour voir faire une overdose. Je n'avais pas su quoi faire. Quand je m'étais mise à hurler pour qu'on m'aide, nos soi-disant "potes" c'étaient tirer en courant en me criant simplement d'appeler les flics. Ils ne voulaient pas se faire coincer, être là quand les secours allaient arriver. J'avais alors couru de l'autre côté de la route jusqu'une cabine téléphonique et appeler les urgences. Dix minutes plus tard tout était là, ambulance, flics, ils prendraient soin de lui et le remettraient en bon état... Quant à moi, je me retrouvais seule. Complètement seule. J'avais à l'époque quittée ma famille depuis des mois en m'enfuyant avec lui, et pourtant je n'avais personne d'autre à joindre. J'avais réveillé ma mère au beau milieu de la nuit avec mon coup de fil, elle était venue me chercher en compagnie de mon père et deux jours plus tard j'entrais malgré moi en cure de désintoxication à Manchester. Ça avait dégénéré, je n'étais pas en état de gérer. Mais les faits restaient les mêmes, je l'avais abandonné. J'avais toujours laissé tomber tout le monde, c'était une habitude chez moi, je ne m'en préoccupais jamais vraiment. J'avais du mal avec les sentiments des autres, en fait. Quand on commençait à s'attacher à moi, je pensais ça tellement improbable et faux que je faisais tout pour ruiner ça, avant que l'autre personne ne le ruine en premier. Quoi qu'il en soit je venais de pousser Kovu une énième fois en arrière, son dos venait d'heurter un mur, j'eut peur de lui avoir fait mal. Je révélais alors mes véritables émotions et m'approchais rapidement de lui pour m'assurer qu'il allait bien. Il détachait après quelques secondes mes mains de son visage avec mépris. Il ouvrit ensuite la bouche pour me parler avec tout autant de mépris, le ton qu'il employait me glaçait le dos, je frissonnais littéralement.Il m'avait vu dans mes pires moments, dans mes pires états, il connaissait chacun de mes défauts, chacune des erreurs que je n'avais jamais faites, et il m'avait aimé comme un fou malgré ça. Personne au monde ne m'aimera jamais comme lui avait pu le faire. Je le savais, j'en étais parfaitement consciente, Il ne s'en était jamais caché, parfois même son amour pour moi me faisait flipper. Je savais depuis le début qu'un jour ou l'autre je finirais par le décevoir, par lui briser le coeur, c'était inévitable, j'étais comme ça. Et pourtant je l'avais laissez-m'aimer, alors que je savais que cela allait nous faire souffrir tous les deux. Il me repoussait, ses mots, ses sentiments que je lui inspirait me brisaient le coeur. Coeur que je ne pensais même pas avoir avant cela. Je ne savais pas quoi lui dire, je savais que rien que je puisse dire maintenant ne serait suffisant pour ce que j'avais fait. Je fis un pas dans sa direction quand il me dit que tout l'amour qu'il éprouvait pour moi c'était désormais transformé en haine. Je ne pouvais pas le laisser dire ça. Son amour était pur, c'était la plus belle chose qui me soit jamais arrivée, il n'avait pas le droit de dire de telles choses. « Dit pas ça ! » M'exclamais-je, suppliante. Mon visage était triste, j'avais une putain d'envie de pleurer qui me démangeait. Les larmes étaient prêtes à couler, pourquoi, bordel, je réagissais comme ça ?! Pourquoi mon corps se mettait à réagir comme il ne l'avait jamais fait auparavant ? Je m'approchais encore, au risque d'un acte de violence de sa part. Dans un état pareil, Kovu pouvait être violent. Je le savais parce que je l'avais connu, mais loin de moi le cliché de la petite amie battue, c'était donnant donnant. D'ailleurs la plupart du temps c'était moi qui commençais à lui taper dessus, alors il s'y mettait aussi et on se battait comme des lions. Du moins, jusqu'à ce qu'on ne se rende compte de l'absurdité de nos actes et qu'on ne finisse par se sauter dessus pour faire l'amour passionnément. Les insultes, les gifles, coups de poing, coups de pied, tout y passait. Mais rien au monde n'était comparable à l'après-dispute. Le retrouver, sentir son corps en fusion avec le mien, sentir ses mains se balader sur mon corps qu'il ne connaissait que trop bien, puisqu'il était le premier et le seul à l'avoir jamais touché de la sorte. À m'avoir fait gémir comme lui seul pouvait le faire. J'étais tellement proche de lui désormais qu'il détournait le visage, je plaquais de nouveau mes mains autour de son visage et le forçais à me regarder. « Tu ne me détestes pas, arrête de mentir. Je t'interdis de dire des conneries pareilles ! Je t'interdis, t'entends ?! Tu m'aimes. Tu m'aimes. » répétais-je en le regardant dans les yeux. « T'es la seule personne au monde à m'aimer vraiment... Et malgré tout. » Ca y est, je pouvais sentir une larme glisser sur ma joue, je n'essayais même pas de la chasser. J'attrapais ses mains, et les plaçais sur mon cou, je les fit descendre le long de mon corps sans le quitter du regard. Peut-être que me toucher comme il le faisait avant lui rappellerait qu'on ne peut pas arrêter d'aimer quelqu'un comme lui m'avait aimé. « C'est moi. C'est Cassie, TA Cassie. » son manque de réaction m'agaçait au plus haut point. Une voiture passait dans la rue, assez vite, je me reculais pour m'adosser au mur d'un immeuble et tirais Kovu avec moi. Son corps collé au mien, ses mains disposées surma taille, je relevais légèrement le visage vers le sien, le souffle court et murmurais. « Y a que toi et moi bébé, y aura toujours que toi et moi... Toi et moi pour la vie. » Ces paroles, c'est lui-même qui les avait prononcé, quelques jours avant son overdose. Je voulais lui rappeler, il ne pouvait pas arrêter de m'aimer, je ne le laisserais pas. Pourquoi tant d'égoïsme ? Parce que cet amour, aussi destructeur soit-il qu'il pouvait ressentir... Au fond, je le ressentais aussi. Malgré moi, putain, je l'aimais ce garçon !
acidbrain
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(✰) message posté Ven 25 Déc 2015 - 22:18 par Invité
(✰) message posté Sam 26 Déc 2015 - 14:28 par Invité
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kovu & cassie
Ce n'était pas simple pour moi de faire face et surtout d'accepter les sentiments amoureux que j'avais pour ce garçon. C'était même une véritable torture. Je n'avais jamais été amoureuse, je n'avais jamais véritablement aimé quiconque, pas de la façon selon laquelle tu serais prêt à tout et n'importe quoi pour l'être aimé. Je n'étais pas comme ça, moi je me coupais du monde, des gens. Plus ils étaient loin et mieux je me sentais. Pourtant, j'avais laissé Kovu m'aimer et pire, je l'avais laissez-me faire tomber amoureuse. La dernière chose au monde que j'aurais pu désirer. L'amour ? Pour moi, il se résumait à la souffrance. Je ne l'avais jamais vu autrement, sauf peut-être dans ses conneries de comédies romantiques que les filles sont censées regarder. Moi ça me plaisait pas, l'idée d'être amoureuse. L'idée d'être dépendante, de se donner corps et âme à une seule et même personne, lui donner les moyens de te détruire, complètement. C'est donc malgré moi que j'avais donné tout ça à Kovu, le moyen de me faire mal. Maintenant je pleurais malgré moi dans une rue à une heure tardive pour un garçon que j'avais laissé mourir quelques mois plus tôt. Je m'en voulais, je ne m'en étais pas voulu jusque alors puisque je m'étais interdit d'y penser. Je me refusaient d'avoir Kovu dans la tête, au centre, ils nous disaient que pour oublier notre dépense il fallait commencer par oublier chaque personne avec qui la drogue était associée. Donc, lui. Mais j'aurais du savoir que c'était bien trop naïf de penser que je pourrais le retirer définitivement de mon esprit. Je ne pouvais pas. Il y était constamment, sans que je ne le sache, sans que je ne m'en rende compte. Il me criait dessus, se demandant comment je faisais pour être avec un autre. Je ne savais pas quoi répondre à ça. Zola avait débarqué dans ma vie sans que je ne le demande, sans que je ne l'attende, et ça c'était juste produit. On n'avait pas vraiment réfléchi, on aurait sûrement dû, mais le fait est qu'on s'aidait mutuellement. Sa compagnie m'apaisait, celle de Kovu... Celle de Kovu faisait ressortir le pire de moi, il me rendait dingue, littéralement dingue. Mais il était une dépendance sans laquelle je ne pourrais pas faire éternellement. Il se mit à taper le mur, la main en sang il me hurlait dessus d'avantages. Ses nerfs étaient à vif, je le savait parfaitement, je sursautais d'ailleurs à ses éclats de violence, il était stone. Totalement défoncé, ce n'était pas lui. Dire que c'était la première fois que je le voyais dans cet état aurait été mentir, je l'avais déjà vu de la sorte, mais jamais autant. Le niveau en dessous, si vous voulez. Il me faisait un peu peur à chaque fois... Pourtant, en même temps c'était lui. C'était mon Kovu. Personne au monde n'était plus magnifique que ce garçon au fond, il ne s'ouvrait pas à beaucoup de monde et à moi il c'était ouvert. Il continuait à frapper dans tous les sens, une voiture près de là en fit les frais. Je m'approchais de nouveau de lui pour tenter de le faire arrêter, j'accrochais mes deux mains à l'un de ses bras et tirais de toutes mes forces. « Bébé, bébé ! » Il ne se stoppait pas, et ce n'était pas mon petit corps frêle qui allait le retenir. S'il continuait comme ça les gens allaient se réveiller, s'en mêler. Il était drogué et alcoolisé, il n'avait clairement pas besoin de cela. « Kovu, s'il te plaît, arrête ! » hurlais-je beaucoup trop fort que prévu. La lumière de l'immeuble d'en face s'allumait, ça pouvait partir très vite en live dans ce genre de quartiers à une heure pareille, en manque d'idées, je me plaçais entre la voiture et lui. Fallait que je l'arrête, il allait finir par se faire vraiment mal. Il se stoppait net dans ses coups, parce que s'il les mettait il me toucherait. Je le fixais, les yeux remplis de larmes, le visage fatigué, je me pinçais les lèvres. C'était trop, trop pour moi. « C'est toujours toi et moi. » Je plaquais mes mains autour de son visage et me mise à déposer des baisers un peu partout sûrs on visage. « ce sera toujours toi et moi. » répétais-je en tentant de le calmer. Il me regardait dans les yeux, et je compris. Je compris qu'il pensait encore à ce "mec", à Zola. Dans son état, je ne pouvais pas le laisser penser à des choses qui pouvaient le mettre dans un état pareil, alors j'ouvris la bouche après quelques secondes. « Il n'est rien pour moi. Il n'est rien pour moi, arrête. S'il te plaît. » Je me hissais sur la pointe des pieds, déposant mes lèvres sur les siennes tendrement, chastement. Ça faisait un bien fou, je me détendais un peu, oubliant le temps d'un instant l'état dans lequel il se trouvait, notre situation, Zola. Je tenais à lui, vraiment beaucoup. Il était l'espoir d'un autre vie, avec lui. Mais il y avait Kovu. J'étais amoureuse de lui, que je le veuille ou non. Je rompais le baiser, un peu déboussolée. J'avais eu ce geste impulsivement, pour le calmer, pour me calmer. C'était venu naturellement, comme avant. La douceur de ses lèvres m'avait manqué, sentir son souffle chaud sur ma peau gelée. Il faisait froid, très froid, j'avais besoin de le sentir près de moi. J'attrapais l'une de ses mains et l'attirais contre moi. « Viens, je te ramène à la maison. » cela voulant dire chez moi. Il était hors de question que je le laisse à la rue, je savais parfaitement qu'il n'avait nul par où aller, et dans l'état où il se trouvait valait mieux pas qu'il traîne seul. Mon appartement n'était qu'à quelques rues de là, qu'il le veuille ou non il viendrait. Sans lâcher ma pression sur sa main je me mise à marcher et il du me suivre. La situation avait changé si rapidement que s'en était à en perdre la tête. Je savais pas trop comment ça évoluerait, je ne me posais pas de questions. Je voulais juste prendre soin de lui, comme j'aurais dû continuer à le faire. Quelqu'un devait le faire.
acidbrain
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(✰) message posté Dim 27 Déc 2015 - 21:52 par Invité
En me levant ce matin, j'étais loin d'imaginer la journée ou plutôt la soirée qui m'attendait. Je n'aurais jamais cru revoir un jour Kovu, entendre sa voix, toucher sa peau et pourtant. Même s'il était dans un sale état, même si j'étais émotionnellement déconnectée de la réalité, s'il était drogué, si je ne comprenais rien à ce que je pouvais bien ressentir. L'essentiel était là, il était là. Dans le pire des scénarios que je m'étais fait durant cette année je l'avais imaginée succomber à son overdose sur son lit d'hôpital, aussi tôt cette pensée traversait mon esprit que je la chassais automatiquement. C'était Kovu, impossible qu'une surdose ne le terrasse pas. Il était fort mon Kovu, rien ne pouvait le vaincre, rien. La majeure partie du temps, j'aimais pensée qu'il s'en était sortie chanceux et qu'il avait en même temps spotter la drogue. J'aimais penser qu'il allait bien, qu'il était clean, que sa vie était calme et paisible. Bien que cela m'arrachât le coeur, j'espérais qu'il ait rencontré une personne capable de lui rendre tout cet amour et l'aime de tout son coeur et surtout de la bonne façon. J'aimais Kovu de tout mon être et malgré moi, mais je ne savais pas l'aimer. Je ne savais pas aimer, tout simplement. J'étais maladroite avec les sentiments, et ce que lui me faisait ressentir était au-delà de ça. Je n'étais pas amoureuse de ce garçon, cette façon de parler ne voulait rien dire si l'on s'en servait pour expliquer ce que je pouvais bien ressentir pour lui. Ce n'était pas un simple amour basique, c'était cent fois plus puissant, cent fois plus fort, plus pure. Oui voilà, c'était l'amour à l'état pur, brut. Son coeur était à moi, rien qu'à moi et ce pour toujours. Son corps m'appartenait tout autant. Je pouvais avoir envie de le frapper, et je le faisais. Ou je pouvais avoir envie de lui faire l'amour, toute la journée durant. Mes envies pour lui n'avaient pas de filtre, elles étaient extrêmes, violentes, impulsives. Tout comme les siennes pour moi. C'était naturel, je ne me sentais pas coupable. Certes, il y avait Zola. Je l'appréciais énormément. Mais à l'égale de ce que Kenzo était à ses yeux, Kovu était différent. Cela ne semblait pas mal de caresser son visage ou de le couvrir de baisers. Cela ne me faisait pas me sentir infidèle de coller ma bouche à la sienne, parce que c'était là qu'elle était supposée être. Je l'aimais. Je l'aimais et il m'aimait en retour. Les gens qui s'aiment sont fait pour être ensemble. Malheureusement, cette bouffée de bonheur fut trop courte à mon goût, beaucoup trop courte. Il lâchait mes lèvres et me sortait des sottises selon lesquelles je n'avais pas le droit de l'embrasser. Cette réflexion aurait bien pu me faire sourire, je n'aurais pas pu m'en priver. Je ne l'écoutais pas vraiment à vrai dire, les yeux perdus dans le vide j'avais porté une main à mes lèvres meurtries et rougies par ce baiser passionné, un léger sourire se hissait alors au coin de mes lèvres. Rêveuse, déconnectée, je réalisais à quel point ses baisers avaient le don de me rendre euphorique, de me rendre forte. Le bonheur, vous connaissez ? Ce sentiment de plainitude, de calme. Et bien dès que mes lèvres entraient en contact avec les siennes, c'est tout cela qui m'envahissait. Je n'en aurais jamais assez.Il s'éloignait pourtant de moi et je l'attrapais par la main puis me mise en route jusqu'à mon appart. Il me demandait ce que je faisais, et je l'ignorais clairement, je prends soin de toi comme j'aurais dû le faire il y a un an, idiot. Avais-je alors pensé. Je le traînais avec moi, parfois avec plus de difficulté puisqu'il était stone et turbulent, mais j'étais déterminée. Après quelques minutes de marche, nous arrivions dans ma rue puis finalement à mon immeuble. Le gardien en bas de ce dernier m'ouvrait la porte avec un sourire compatissant que je lui rendais. Je poussais ensuite Kovu dans l'ascenseur et montais jusqu'au quatrième étage. Mon appart était neuf, les ouvriers de mon père avaient terminé du rénové quelques jours avant mon emménagement. Tout y était niquel, je détestais ça. Tout était rangé à sa place, et quand je le pouvais je mettais le bordel un peu partout pour me sentir dans mon élément. J'avais toujours eu horreur que ma chambre soit parfaitement rangée, ma famille avait toujours employé une femme de ménage et ça avait le don de me mettre hors de moi. Ici même, mon père m'envoyait une femme de ménage deux fois par semaine, je finirais probablement par la renvoyer à chaque visite en lui filant un billet en plus pour raconter à papa qu'elle avait fait son boulot.Enfin bref, j'ouvrais la porte d'entrée et traînais Kovu jusqu'à mon lit, les quelques petites marches séparant la chambre du salon furent assez dangereuses dans son état, mais nous arrivions intacts. Je le fis s'asseoir sur le lit, puis je m'agenouillais devant lui, attrapant sa main blessée dans les miennes et l'inspectant. Je grimaçais. « ce n'est pas joli à voir, je vais nettoyer ça. Ne bouge pas. » Ordonnais-je. Je me levais et me dirigeais vers la salle de bain, l'avantage quand on possède un appart luxueux de ce genre, c'est certainement le manque de murs. De la salle de bain si j'ouvrais la porte je pouvais garder un oeil sur lui. Je chopais le kit de premier secours avec bandages et désinfectants puis revient auprès de lui. Au passage, je retirais ma veste et mes chaussures. « Tu es vraiment idiot de t'en être pris à un mur de briques. » soupirais-je tout en commençant à nettoyer sa plaie. Il ne sentirait rien, de toute manière, du moins pas avant demain. Une fois cela fait et le banadage installer, je relevais le visage vers le sien et levais une main que je posais doucement sur sa joue et caressais doucement. « Tu veux manger quelque chose, avant de dormir ? Ça aidera à éponger les conneries que tu as prises. »
acidbrain
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(✰) message posté Mar 29 Déc 2015 - 21:00 par Invité
(✰) message posté Mer 30 Déc 2015 - 10:45 par Invité
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kovu & cassie
Je n'avais pas pu le laisser débiter des conneries de la sortes. Dire qu'il me haïssait désormais plus qu'il n'avait pu m'aimer, me dire de le laisser, de m'éloigner, je pensais qu'il aurait compris que ce n'était physiquement pas possible depuis le temps. Tant qu'il était dans mon champ de vision, mon premier instinct était de me réfugier dans ses bras, sentir sa peau contre la mienne. J'y pouvait rien ! C'était physique. Il fallait que je le touche, il fallait qu'il me touche. Depuis notre rencontre d'aileurs cela avait été le cas, je n'étais pas quelqu'un de très tactile en temps normal. Les câlins et les bisous, rares étaient les personnes avec qui j'en faisait, j'étais du genre sauvage jusqu'au jour où il avait débarquer dans ma vie et franchis toutes les barrières que je m'étais construite en un instant. Avec lui, j'avais envie de son corps et de ses lèvres toute la journée durant. Il ne se passait pas une minute en sa présence sans que je ne ressente le besoin irrépressible de coller ma bouche à la sienne et caresser son corps de mes mains. Kovu me rendait folle, dans tout les sens du terme. Mon coeur ? Mon coeur lui appartenait entièrement, il battait presque au rythme du sien et sans lui, il ne battait plus du tout. Quant à mon corps.. Et bien, il était assez simple de deviner que mon corps réagissait au sien. Même dans les plus grandes disputes, même quand on se lançait des choses horribles au visage, quand j'étais en larmes, quand il cassait tout sur son passage, il suffisait d'un contact. Un seul petit contact infime, et je lui sautais dans les bras. Je me pendait à ses lèvres comme si ma vie en dépendait, je touchais son corps sans aucune gêne, sans aucune douceur, impulsivement, passionément. Il était à moi après tout et j'étais à lui, et ce pour toujours. A ce moment même, alors que je l'avais ramener chez moi et qu'il se tenait désormais allonger sur mon lit, un bandage à la main même s'il n'avait cesser de s'en plaindre, j'avais envie de lui. Plus que n'importe quoi, même, puisque cela faisait plus d'une année que je ne m'étais pas perdue dans les soupirs de plaisirs que seul lui savait me faire ressentir. Je me pinçait les lèvres en l'admirant. Ses yeux fatigués, son visage pâle, ses cheveux en bataille. C'était triste à dire, mais Kovu n'était jamais aussi beau que quand il était défoncé. C'est cette vision de lui qui m'avait fait tombée amoureuse et je m'en voulais. Je m'en voulais de toujours ressentir cet amour, aussi fort, aussi intense même après tout ce temps, même malgré Zola. Ce n'était pas d'aimer un autre garçon dont je me sentais coupable, c'était de savoir qu'embrasser Kovu de nouveau, ou me jeter à l'instant sur lui ne me ferait pas me sentir coupable. Je ne le regretterais pas. J'aurai du, c'était horrible de penser cela, quand on était en couple avec une personne on était censée ne pas avoir ce genre de pensée, mais je ne pouvais pas. Je ne pouvais simplement pas. Je lui proposer de manger quelque chose, il semblait bien en avoir besoin, mais il refusait. Il me demandait un cachet pour son mal de crâne, et j'eu alors un petit sourire amusé. Une junkie n'allait pas se risquer à avoir ce genre de médication ou d'ailleurs toutes sortes de médications quelles qu'elles soient chez elle. C'était beaucoup trop dangereux. En état de manque, on est prêts à tout, prêts à s'enfiler n'importe quelle truc dans le nez afin de ressentir le moindre petit effet. Je hochais négativement la tête de gauche à droite, il devrait faire sans. Je savais qu'il y parviendrait, il était fort et il avait raison, une bonne nuit de sommeil lui ferait le plus grand bien. Demain, il souffrirait sans doutes, mais maintenant le sommeil est tout ce qui pourrait l'appaiser. Le sommeil.. Et moi. Du moins, avant je le pouvait. Avant, même dans les moments les plus fous, il suffisait que je m'allonge près de lui et que je lui caresse le visage pour le détendre et l'aider à s'endormir. Je restais alors là, à le regarder paisiblement tomber dans les bras de morphée et je ne pouvait pas fermer les yeux avant de m'être assurée qu'il dormait comme un ange. Je me redressait légèrement, puis retirais mon jean's que je laissait tomber au sol. Me retrouvant désormais en simple culotte et debardeur je lui retirais à son tour ses chaussures pour qu'il puisse dormir confortablement. Il me regardais avec son sale regard méfiant, et je lui sourit légèrement. « Redresse toi un peu. » Lui demandais-je, je l'aidait alors à retirer son manteau, il faisait assez chaud ici pour qu'il n'en ai pas besoin. Une fois cela fait, je passait au dessus de lui pour rejoindre l'autre côté du lit. Là, je posais ma tête sur l'oreiller, près de son visage et posait une main sur son torse que je me mise à caresser doucement, comme avant. Je sentais l'air sans ses poumons sous mes doigts, les battements de son coeur, vous savez pas à quel point cette sensation pouvait me faire du bien. J'aurais voulu figer ce moment pour l'éternité, rien que lui et moi dans un lit comme avant. Sans la colère, sans la haine, sans même le sex, rien que ça. Rien que ce moment là. J'enroulais mes jambes autour de l'une des siennes et me rapprochait de lui afin que mes lèvres ne se trouvent qu'à quelques centimètres de son oreille. « Je t'aime. » Murmurais-je alors d'une voix à peine audible. C'était sorti naturellement, c'était la première fois que je lui disait. Probablement même la première fois que je le disait à quiconque, l'avantages au moins, c'est qu'avec un peu de chance il ne s'en souviendrait pas le lendemain.