"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici On a le temps de rien que c'est déjà la fin- Charlie Edwards  2979874845 On a le temps de rien que c'est déjà la fin- Charlie Edwards  1973890357


On a le temps de rien que c'est déjà la fin- Charlie Edwards

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() message posté Mer 7 Oct 2015 - 17:33 par Invité
Aujourd’hui tout me parait un peu fade, la journée n’a ni mal commencée et rien ne m’est arrivée qui aurait pu m’agacer, mais je suis d’une humeur plutôt maussade et ce depuis quelques jours. Il faut que je parle avec mon patron, voilà ce que je me dis depuis un mois maintenant. Il a dû se poser des questions et peut-être croire que je lui ai menti même alors je veux qu’il soit l’un des premiers au courant. Peut-être qu’il me virera et je comprendrais très bien, mais j’espère surtout qu’il comprendra. Ce malaise que j’ai fait, qui a fait venir au passage les pompiers et qui a dû sans doute chambouler quelques clients n’était pas du tout prévu au programme. Je n’ai jamais été souvent chez le médecin, je n’ai jamais eu de souci … jusqu’à il y a un mois donc. C’était fin aout et je ne sais pas pourquoi mais je me suis senti mal alors que j’étais au travail et puis je me suis réveillé dans l’ambulance. J’ai passé des tas d’examens et puis ils m’ont annoncés le verdict et maintenant c’est ça que je dois aller dire à mon patron. Peut-être qu’il ne m’aurait pas pris si je l’avais su avant, mais je l’ignorais, alors j’espère qu’il ne m’en voudra pas.

Lorsque je frappe à la porte de son bureau je me sens très tendu et pas du tout à l’aise. Je n’ai jamais aimé devoir aller dans le bureau de mon chef, même si celui-ci est particulièrement gentil et qu’il a l’air de m’apprécier. Je ne veux surtout pas créer de soucis. J’ai été touché par tout ce qu’il m’a dit lors de notre première entrevue et c’est surement pour ça qu’au fond de moi j’ai l’espoir qu’il me garde, mais si je suis logique, il ne le fera pas. Ce n’est sans doute pas pour rien s’il avait demandé si on n’avait des soucis de santé.

Je ne m’assois pas tout de suite et attends qu’il me le permette, c’est la moindre des choses, c’est lui le patron après tout et j’ai toujours respecté les règles d’usages. Ce n’est pas aujourd’hui que je changerais ça. Je m’assois donc face à lui et ne sais même pas par où commencer. Je sens qu’il m’observe, après tout on est tous les deux dans son bureau … comment ne pourrait-il pas me voir ? Peut-être qu’il a remarqué que depuis quelques jours je n’avais pas trop le moral, j’essaie de ne pas le montrer en tout cas, je parle avec tout le monde, du moins aux collègues qui m’adressent la parole et je parle parfois avec les clients qui ont l’air de s’accommoder à moi finalement, alors je ne sais pas ce qu’il en pensera, mais je fini par prendre mon courage à deux mains et avant qu’il ne parle lui dit :

« Merci de me recevoir Mr Edwards. Je voulais vous parler de ce qui est arrivé il y a maintenant un mois. Je pense que vous devez être le premier au courant à savoir pourquoi c’est arrivé. Sachez en tout cas, que ce n’était pas du tout voulu, mais je ne peux malheureusement pas vous affirmer que ça ne se reproduira pas. »

Je suis plutôt mal à l’aise et je joue avec mes mains, un peu honteux que tout ça se passe comme ça, comme si j’avais fait quelque chose de mal, alors que je ne pouvais pas du tout le prévoir. J’attends une réaction de sa part, histoire de voir si je peux continuer ou pas.
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() message posté Sam 10 Oct 2015 - 9:50 par Invité
Ces temps-ci, Charlie avait l’impression d’enchaîner les réunions ennuyeuses. Les actionnaires de l’établissement n’étaient jamais content des recettes, ses collaborateurs semblaient être pris d’une soudaine envie de tout faire par démocratie et les clients se plaignaient bien trop, ce qui obligeait Charlie à demander de plus en plus de réunions d’employés ou bien évidemment, il était obligé de se rendre dans la mesure où celle-ci se faisait à sa demande. Sur cinq jours, il était déjà rentré trois fois bien plus tard que d’habitude chez lui, et il arriva même que Lyn’ dorme déjà lorsqu’il fut finalement rentré. Du coup, quand Matthew lui avait parlé d’une énième réunion ce matin, il avait franchement eut envie de l’envoyer balader en lui disant de se débrouiller sans lui. Heureusement pour tout le monde, Charlie était du genre à avoir une sacrée conscience professionnelle et même si cela l’ennuyait à mourir, et bien il venait à ces fichus réunions et faisait son maximum pour régler les soucis et contentent tout le monde. En remontant dans son bureau, il avait mis au courant sa secrétaire de cette réunion ainsi que de l’heure à laquelle Matt voulait qu’elle se déroule. A la plus grande joie du directeur, cette dernière lui annonça qu’il avait déjà un rendez-vous à cette heure-ci, prévu depuis maintenant quatre jours. Évidemment, elle pouvait le faire déplacer mais Charlie préféra sauter sur l’occasion. Une réunion en moins, cela ne pouvait que lui faire du bien. En plus de cela, la réunion était visiblement demandée par Phil Hamilton, le jeune homme qu’il avait lui-même embauché à l’époque. Depuis combien de temps travaillait-il pour lui ? Un ou deux mois peut-être ? Qu’est-ce qui pouvait bien le pousser à prendre un rendez-vous directement avec lui ?

Étrangement, Charlie avait commencé à bien apprécié le jeune homme et il passait au moins une fois par semaine voir Naya pour lui demander si tout se passait bien, avant d’aller lui-même s’entretenir un peu avec le jeune homme. À sa plus grande joie, il semblerait que les clients s’habituent de plus en plus à son look extravagant pour l’établissement. C’était toujours un problème en moins à gérer – et une autre réunion potentielle tuée dans l’œuf. La seule ombre au tableau était que visiblement Phil avait eu un malaise il y a quelque temps, attirant ainsi l’attention des passants sur l’établissement à cause de la sirène des pompiers venus le secourir. Il les avait regardés emmener Phil depuis la fenêtre de son bureau, et c’était par la suite à nouveau Naya qui lui avait raconté la scène. Charlie espérait en tout cas que ce n’était pas un malaise à cause d’une trop grande pression professionnelle, car il n’avait vraiment pas l‘impression de l’oppresser plus que cela – surtout qu’il ne travaillait qu’à mi-temps.

Peut-être qu’il venait pour lui parler de cela, de quelques problèmes qu’il rencontrait, d’une trop grande pression ou même d’une envie de partir. Charlie ne savait pas à quoi s’attendre, mais il préférait malgré tout cela que le programme que lui avait auparavant concocté Matthew. Il adorait vraiment son bras droit, mais il y avait des limites. Il profita de l’heure qu’il lui restait pour ranger un peu son bureau, recevoir quelqu’un le forçant toujours à ranger ce qui était superflu et classer certaines choses. Il eut le plaisir de recevoir un appel de sa sœur, qu’il avait définitivement du mal à voir à cause de leur emploi du temps respectifs chargés. Il raccrocha en entendant des coups à sa porte, et se leva pour accueillir le jeune homme. Il avait toujours détesté l’image du patron assis sévèrement derrière son bureau alors que l’employé entrait. C’était comme si le jeune homme se jetait dans la gueule du loup, et ce n’était absolument pas la meilleure façon de mettre qui que ce soit en confiance. « Phil je vous en prie entrez, allez donc vous asseoir. » L’usage de son prénom avait fini par venir naturellement, comme avec le reste de ses employés d’ailleurs, mis à part ceux qu’il ne côtoyait que très peu. Heureusement, il avait tendance à avoir une bonne mémoire pour se rappeler de ce genre de choses.

« Qu’est-ce qui vous amène ? » Le jeune homme ne perdit pas de temps à répondre, et Charlie hocha simplement la tête, quelque peu surpris malgré tout. Donc, ce n’était pas un malaise anodin, et il avait peur de voir ses craintes se confirmer. Si c’était le cas, il serait désolé de voir qu’il dirigeait un environnement de travail malsain. « Je vous en prie, continuez. J’espère que ce n’est rien de très grave. »
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() message posté Sam 10 Oct 2015 - 21:25 par Invité
Le directeur me fit entrer et sans savoir vraiment pourquoi je savais que tout allait bien se passer. Sa voix était plutôt rassurante et d’après ce que j’ai pu voir de lui, tout me laisse à croire qu’il se préoccupe des soucis de ses employés bien plus que les autres patrons. En tout cas je sais que si j’avais fait ce malaise a fast food ou je travaillais avant, j’aurais sans doute été viré. Ici je n’en suis pas si certain. Je ne l’espère pas, parce que je tiens beaucoup à ce job. Les clients ont l’air de s’accommoder à moi et mes collègues aussi, même si ce n’est pas le cas de tout le monde, je n’ai pas de soucis particuliers ici. Je ne suis là que quelques soirs par semaines de toute manière, mais j’aime vraiment ce travail. J’ai soupiré légèrement lorsqu’il a espéré que ce ne soit pas trop grave. J’aurais tellement voulu aussi que ça ne me contraigne en rien, mais ce n’est pas le cas. Je ne sais toujours pas comment je dois dire ça. Je n’arrive même pas à comprendre tout que cela implique. Je relève la tête et fini par lui dire.

« J’ai dû faire des tas d’examens suite à ça. Ils ont trouvé quelque chose que j’ai visiblement depuis ma naissance, mais je l’ignorais jusqu’à ce malaise. »

J’aurais sans doute pu continuer ma vie sans me poser trop de soucis. J’aurais peut-être fini par mourir brusquement, mais je n’aurais pas eu ce délai. Je préférais ne pas savoir combien de temps il me reste avant de mourir. Je ne sais pas comment les autres font pour ne pas y penser. J’ai poursuivi :

« J’ai une cardiomyopathie hypertrophié. Ils me donnent entre quinze et vingt ans à vivre si tout va bien. Visiblement c’est de famille. Ma mère est morte à quarante ans, comme ma grand-mère. Ils n’ont pas beaucoup d’espoir pour moi. »

Le verdict est assez cruel. Terriblement cruel. Je n’attends plus qu’il me dise que je dois m’en aller d’ici, qu’il ne veut pas d’un condamné et ça serait encore plus cruel que tout. Je n’ai pas forcément envie de changer mes habitudes. Je sais que je risque beaucoup plus que les autres, mais changer ça serait accepté ce que j’ai et pour le moment je veux juste que tout soit normal.

« Je comprendrais que vous ne vouliez plus de moi. Si vous voulez ma démission, je vous la donnerais. Autant laisser la place à quelqu’un qui ne gênera pas les services. »

Je suis peut-être un peu trop défaitiste pour le coup, mais vu les gens qui l’accompagnent à la direction et vu les commentaires de certains client après ce qui s’est passé, je me dis qu’une autre scène du genre ne serait peut-être pas la bienvenue.
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() message posté Dim 11 Oct 2015 - 21:24 par Invité
Charlie n’était définitivement pas préparé à ce que Phil comptait lui annoncer. Il était à des années lumières de s’imaginer une telle chose. En même temps, on pensait rarement à de tels malheurs. Charlie lui, refusait d’y penser, tout comme il refusait de penser que plus il se plaignait de prendre de l’âge, plus ses parents se rapprochaient de la fin également. C’était une pensée tout simplement insupportable pour lui, et il souhaitait parfois redevenir un enfant, à l’âge où il pensait que ses parents étaient des genres de super-héros immortels, toujours là pour le protéger. C’était bien ridicule de penser cela évidemment, car alors, où étaient les parents de ses parents ? À sa naissance, il ne restait déjà plus que la mère de son père en vie. Dans son cerveau d’enfant évidemment, il ne réfléchissait pas à ce genre de choses, et cela faisait définitivement du bien.

Il resta sous le choc lorsque Phil lui révéla sa maladie. Il ne sut pas quoi répondre, ni comment réagir pendant un petit moment. C’était… horrible. Il avait quoi, vingt-quatre ans ? L’âge de Lyn’ quasiment. Et on lui annonçait qu’il n’avait plus que vingt ans à vivre ? Comment pouvait-on dire cela à une personne, lui ruiner tous ses espoirs d’avenir ? Jamais Charlie n’aurait pu être médecin, il n’était tout simplement pas le genre de personnes à être capable d’annoncer de telles nouvelles. Heureusement que Lily avait été petite lorsqu’il avait divorcé avec Ellie, car devoir lui expliquer leur séparation en long en large et en travers aurait été quasiment impossible pour lui. Une expiration tremblante lui échappa et il se passa une main sur le visage, comme si cela allait faire disparaître le jeune homme. Si seulement cela ne pouvait être qu’un cauchemar. Ses sourcils se froncèrent en l’entendant parler de démissionner. C’était absurde. « Pourquoi voulez-vous que je vous vire ? Cela fait un mois que vous n’avez pas eu le moindre souci. Est-ce que… cela va empirer ? » Il espérait que non. Pas pour le boulot, évidemment, il se fichait bien d’avoir un employé faisant des malaises. Il s’inquiétait simplement pour le jeune homme. Si cela devait empirer, comment allait-il finir sa désormais si courte vie ? « Il n’y a aucun moyen de vous soigner ? » Avec toute la technologie disponible désormais, cela semblait impensable. Il y avait forcément une chose à faire pour empêcher cela. C’était injuste. Charlie détestait les injustices, lui un homme droit et honnête, cela faisait définitivement parti des choses qu’il abhorrait plus que tout. Il avait envie d’agir. De faire quelque chose, n’importe quoi, pour limiter un tant soit peu les injustices dans le monde ou tout du moins, dans son pays, dans sa ville. Cela serait déjà un bon début n’est-ce pas ?
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() message posté Mer 14 Oct 2015 - 18:16 par Invité
Je n’aurais peut-être pas dû lui dire ce que j’avais exactement. Il a l’air tellement surpris. Je ne sais pas en réalité ce qu’il fallait que je fasse. Je ne sais pas ce que je dois faire maintenant. Ce qui est sûr c’est que je ne vais pas pleurer sur mon sort. Certes c’est une maladie importante, mais on peut très bien vivre avec. Certes j’aurais moins de temps que les autres, mais d’autres en ont encore moins. Je ne vais pas changer ma façon de vivre pour autant. Enfin, sans doute qu’à terme je devrais arrêter mes activités sportives et ça bien plutôt que je ne l’imagine, mais pour le moment je n’ai pas l’intention de changer grand-chose.

« Ce n’est pas si grave, en fait, rassurez-vous. Enfin je ne vois pas ça de façon dramatique. Certes je suis malade et je supporterais moins bien les efforts, mais ça aurait pu être beaucoup plus grave. Ne vous en faites pas. Je n’ai pas l’intention de moins travailler pour ça. »

J’essaie de le rassurer et de le convaincre de me garder. Je tiens à ce job plus que n’importe quel autre employé. Je suis plutôt bien payé pour le peu d’heures que je fais ici. Je ne vais pas me plaindre d’avoir trop de travaille. Je ne connais pas assez bien cette maladie pour savoir ce que je risque vraiment, on m’a expliqué mais j’écoutais à moitié étant un peu sonné par la nouvelle.

« D’après ce que j’ai compris, la plupart des gens vivent très bien avec ça. Certains ne savent même pas qu’ils l’ont. Si je n’avais pas dû faire cette série d’examens, je ne l’aurais peut-être jamais su. C’est un peu différent pour moi dans le sens ou la maladie à la forme familiale. On ne peut pas faire grand-chose de plus.»

A part une greffe peut-être, mais je me refuse de penser à cette idée. Il y a d’autres personnes qui en ont plus besoin que moi. Je suis loin d’être un cas insurmontable. Je n’ai pas envie de priver quelqu’un qui a moins de chance que moi. Tout ça est en réalité encore un peu flou. J’ai du mal à vraiment réaliser ce qui m’arrive et à me dire réellement que mon temps m’est compté. C’est comme si j’avais un délai pour vivre.

«Si cela peut vous rassurez je n’ai pas l’intention de m’absenter, ni même de changer mon rythme de travail. C’était un accident. Je n’ai pas envie que vous pensiez que c’était calculé ou quoi que ce soit de ce genre. Je tiens à être honnête avec vous. Vous m’avez accepté comme je suis et je vous suis très reconnaissant pour ça. Je ne veux pas vous décevoir. »

Je me suis attaché à lui, sans vraiment m’en rendre compte. J’espère de tout mon cœur qu’il voudra encore que je travaille pour lui, parce que jusqu’à présent c’est ce que je sais faire de mieux.
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() message posté Ven 30 Oct 2015 - 13:44 par Invité
Charlie fronça les sourcils lorsque Phil s’empressa de le rassurer au niveau de son activité au travail. Il donnait donc une impression de patron tyrannique ne pensant qu’à la productivité de ses employés ? Ce n’était pourtant absolument pas le cas, et il n’aimait pas du tout l’idée qu’on puisse le considérer ainsi. Il faisait tout de même de son mieux pour éviter de mettre trop de pression sur les épaules de tout le monde, et il pensait vraiment que cela se voyait. Est-ce que ce n’était pas le cas ? Il allait devoir mener sa petite enquête. « Sans vouloir vous vexer, savoir si vous allez moins travailler ou non n’est pas la chose la plus importante pour moi actuellement. Je m’inquiète surtout à propos de votre état de santé. J’espère que les horaires et l’énergie que vous avez à fournir ne vont pas trop vous affaiblir surtout. » Après tout, il ne savait pas du tout quel genre de maladie c’était et il était loin d’avoir des bases en médecine. Enfin pour soigner les petits bobos oui évidemment, entre Lyn’ qui était insolemment maladroite et Lily qui comme tout enfant, avait tendance à facilement se blesser, mais c’était tout. Ce genre de choses, comme toute personne lambda, il ne savait pas le gérer. D’ailleurs, il se demandait comment on pouvait accepter une nouvelle pareille. Enfin, si cela lui était arrivé à lui… il serait bientôt au bout de sa vie, en somme. C’était effrayant.

« La vie est vraiment injuste parfois. Il y a des centaines de gens qui méritent bien plus cela que vous, j’en suis certain. »
Charlie avait vraiment l’impression que le sort ne s’acharnait pas toujours sur les bonnes personnes. Phil venait déjà d’un milieu difficile, était différent des autres et devait assumer sa différence à cause de sa sexualité et maintenant on lui apprenait qu’il était malade et qu’il allait mourir plus tôt que la plupart des gens. Vraiment, il y avait de quoi déprimer. Il espérait pour lui qu’il soit capable de vivre comme avant, malgré cette épée de Damoclès au-dessus de sa tête.

« Vraiment, je ne m’inquiète pas de vos compétences. Si vous voulez, on peut revoir vos horaires. Et si vous devez être absent à cause d’examens, d’opérations ou je ne sais quoi, n’hésitez pas à le signaler on ne vous le refusera jamais. Je ne suis certain que vous ne serez pas du genre à abuser de toute façon. Mais je comprends également que vous ne vouliez pas qu’on vous traite différemment, mais sachez que si vous en avez besoin, nous pouvons faire certaines choses pour vous. Ma porte sera toujours ouverte au moindre problème. » Il était sincère, dans ses propos. Il souhaitait aider, plus que tout, même s’il savait qu’il ne pouvait pas faire grand-chose. Mais il voulait déjà le soulager de la pression qu’il se mettait par rapport à son emploi. Être malade c’était clairement en dehors de sa volonté, il n’y était pour rien et Charlie ne se permettrait pas de lui en tenir rigueur.
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() message posté Mer 4 Nov 2015 - 19:42 par Invité
Je fus touché qu'il s'inquiète pour moi, mais c'est justement ce que je voulais éviter, qu'on me fasse des privilèges à cause de ça. J'aurais peut-être dû garder ça pour moi, mais il est mon patron et je ne peux pas lui cacher une chose si importante, se serait contraire à mes principes aussi. Je n'ai pas envie de devenir un menteur, même si c'est ce que je suis entrain de faire avec mes amis, mais c'est une autre histoire et c'est aussi mon choix de prendre les choses comme elle vienne de l'avouer quand je serais près. Pour le moment c'est à Charlie que je l'ai annoncé et je suis vraiment touché par son attention à mon égard. Il espère que l’énergie que je met au travail ne m'affaiblira pas et je l'espère aussi.

« Je l'espère aussi. Je ne sais pas tellement ce que je suis sensé faire, je n'avais jamais vraiment entendu parler de cette maladie avant qu'on me dise que je l'avais.»

C'est sans doute pour ça que je suis inquiet. Qu'est-ce que ça va changer dans ma vie? Est-ce que je pourrais toujours faire du sport? Si non je ne sais pas comment je vais faire. Le sport c'est ma deuxième passion, c'est aussi mon mode de vie, il n'y a pas un jour ou je fais des efforts, je serais malheureux si je devais tout arrêter du jour au lendemain. Je suis un peu surpris qu'il soit aussi attentif à mon égard et ça me rassure énormément. Je ne vois même pas pourquoi j'ai imaginé qu'il ne le serait pas. Après tout c'est grâce à lui si je suis ici, c'est grâce à lui si ma vie s'améliore un peu. Je vais bientôt vivre en colocation dans un nouvel appartement, s'il ne m'avait pas embauché, ça ne serait jamais arrivé et rien que pour ça je ne regrette pas de lui avouer mon état de santé. Cela me fis légèrement sourire lorsqu'il me dit que des centaines d'autres personnes méritaient plus que moi ce qui m'arrivait. J'ai levé les yeux vers lui et lui ai répondu :

« Peut-être, mais tôt ou tard ils recevront la monnaie de leur pièce, j'ai souvent pensé qu'on avait rien sans rien, ça devait m'arriver, même si j'avais été moins gentil, ça me serait tombé dessus. C'est une épreuve de plus, j'aurais aimé que ça ne tombe pas comme maintenant et que ça ne tombe pas du tout même, mais on ne peut malheureusement rien y faire.»

Je suis peut-être un peu trop optimiste, mais je préfère me dire que tout ça était déjà écrit et que quoi qu'il arrive je n'aurais pas pu y échapper, c'est ce que certains appellent le destin, je vais finir par y croire à présent.

« Oh ne vous inquiétez pas pour les horaires, je ne suis vraiment pas à plaindre, avec ma troisième année qui a commencé j'ai un peu moins de cours que l'an passé, ce ne sera donc pas utile de modifier mes heures. Je saurais me débrouiller, mais merci d'être aussi compréhensif. Je … merci.»

Je ne sais pas s'il a des enfants, mais si oui, il doit être un très bon père et je ne peux pas m'empêcher de lui finir par lui dire :

« J'aurais adoré avoir un père comme vous.»

Je n'ai jamais connu mon père et visiblement il n'était pas le genre d'homme fréquentable ni attentionné, en tout cas c'est ce que la visite chez mon demi-frère m'a laissé entendre.
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() message posté Dim 8 Nov 2015 - 11:50 par Invité
Charlie n’avait jamais eu à gérer ce genre de situation et il espérait qu’il ne faisait pas n’importe quoi. Il avait peur de dire une chose vraiment maladroite et mal placée que Phil pourrait prendre mal. En général ce n’était pas son genre, il avait toujours été doué avec les mots, mais là il ne savait vraiment pas comment gérer tout ça. Il y allait au feeling, il n’avait pas vraiment le choix, mais il avait aussi l’impression de marcher sur des œufs et ce n’était pas très agréable. Lui qui avait toujours été un homme à l’aise et sachant mettre les autres à l’aise également – les magazines l’avaient souvent qualifié de charismatique et ils ne semblaient pas dire n’importe quoi pour une fois - ne se sentait pas à sa place. Il avait du mal à savoir où placer la frontière entre le professionnel et l’affectif. De toute façon, cela avait toujours été son problème, il avait toujours été du genre à trop s’impliquer dans la vie des gens, alors qu’il devrait se détacher beaucoup plus de ses employés. Il ne pouvait simplement pas s’en empêcher cependant, alors ce n’était pas non plus une si mauvaise chose. Il hocha la tête en écoutant Phil parler. « N’hésitez surtout pas à me tenir au courant si vous avez du nouveau. » Il allait lui-même faire des recherches. Il voulait savoir, tout simplement pour savoir quoi faire, comme réagir et quoi dire. Il voulait maîtriser le sujet et enfin se sentir à l’aise avec tout ça.

« C’est malheureux mais je pense que vous avez raison. » De toute manière c’était toujours comme ça, les meilleurs partaient toujours en premier et c’était les personnes les plus vaillantes qui devaient affronter le plus d’épreuves. Enfin sans un sens, elles ne seraient pas vaillantes si elles n’avaient pas d’épreuves à affronter non plus. C’était donnant-donnant, on devenait une personne admirable en affrontant les épreuves de la vie et du Seigneur. Charlie se sentait redevable car lui-même n’avait jamais eu énormément d’épreuves à surmonter, il était né dans le confort et avait vécu dans le confort, entouré d’amis et d’amour. L’épreuve la plus dure fut certainement celle de son divorce, et dans le même genre, sa rupture avec Rebekah. Il ne savait pas si c’était sa foi ou tout simplement le destin qui l’avait épargné, mais il était reconnaissant.

« Vous n’avez pas à me remercier, vraiment. C’est normal, je ne vais pas vous faire trimer si vous n’êtes pas en forme. » Il n’aimait pas dire qu’il était malade, ça le mettait encore plus mal à l’aise et il préférait contourner élégamment le sujet plutôt que de rentrer dans le tas. Sa dernière remarque le toucha profondément et il lui offrit un sourire sincère. « C’est un beau compliment, merci. Si seulement ma fille pouvait me le dire plus souvent… » La dernière remarque lui avait échappé, car dans le fond c’était une des choses qui le chagrinait le plus. Il avait toujours l’impression d’être un mauvais père à cause d’Elisabeth qui contredisait tout ce qu’il tentait d’inculquer à sa fille, et qui la gâtait tellement que cela en devenait vraiment indécent.


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() message posté Mer 11 Nov 2015 - 21:48 par Invité
Je suis vraiment touché que Charlie soit si attentionné. Je n'ai jamais vraiment connu ça avant. N'ayant pas de famille, je ne sais pas tellement ce que sait que de recevoir de l'attention. Je m’arrange souvent pour ne pas me faire remarquer en plus alors forcément ça me change énormément et ça me fait aussi beaucoup de bien. J'ai acquiescé lorsqu'il m'a dit de le prévenir si j'avais du nouveau.

« Bien-sur, vous savez, vous êtes le premier à qui j'en parle. Je n'en ai pas encore parler autour de moi et j'aimerais beaucoup que mes collègues ne le sache pas pour l'instant. Je pense que c'est à moi de leur dire, quand je serais près.»

Ce n'est pas une chose facile à dire, encore moins à comprendre et à assumer alors je n'ai pas envie que quelqu'un d'autre que moi l'avoue. C'est ma vie, mais je suis certain que je peux faire confiance à Charlie, qu'il respectera mes volontés. Il va me falloir énormément de courage pour l'avouer à mes amis également, ça a été plutôt compliqué de le dire à Fay et ça le sera encore plus quand je devrais mettre Seth au courant. J'ai peur qu'il m'en veuille … je commence à comprendre pour Raphael à préféré s'éloigner de sa fiancée. Je fais à peu près la même chose que lui. Je ne m'attendais vraiment pas à comprendre aussi bien les choses, ni à devoir être dans ce genre de situation. Charlie me dit que sa réaction est normal, mais d'autres n'auraient pas été si compréhensif et pour ça je lui en serait reconnaissant. Mes anciens patrons n'auraient pas étés si indulgent, ils n'étaient pas comme lui.

« Je vous assure que d'autres n'auraient pas réagis comme vous Mr Edwards. J'ai énormément de chance que vous soyez patron de cet hôtel.»

Je lui souris et pense sincèrement ce que je lui dis. Je pense que ses collaborateurs par exemple n'auraient pas agis de cette manière, déjà ils ne m'auraient sans doute pas embauché, je n'aurais pas fait l'affaire rien qu'avec mon look, mais lui m'a laissé une chance et pour ça je lui dois beaucoup. Je lui ai dit que j'aurais aimé avoir un père comme lui, là encore je le pense sincèrement et je suis surpris d'apprendre qu'il a une fille, qui visiblement n'est pas du même avis.

« Les enfants ne mesurent pas toujours la chance qu'ils ont d'avoir des parents. On s'en rend compte souvent en grandissant.»

C'est un peu différent pour moi, j'ai tout de suite compris ça étant donné que je n'ai pas eu de père et que j'ai rapidement perdu ma mère. C'est peut-être ça qui m'a rendu si philosophe, mais je suis heureux d'avoir pu passé du temps avec ma mère, même s'il a été très court. J'espère pour Charlie que sa fille le remerciera un jour.

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() message posté Ven 20 Nov 2015 - 16:55 par Invité
« Bien-sur, vous savez, vous êtes le premier à qui j'en parle. Je n'en ai pas encore parler autour de moi et j'aimerais beaucoup que mes collègues ne le sache pas pour l'instant. Je pense que c'est à moi de leur dire, quand je serais près.»Charlie hocha la tête, l’air grave. Évidemment, il respectait les désirs de Phil et n’irait jamais parler derrière son dos de sa vie privée. Même s’il l’autorisait d’ailleurs, il ne s’imaginait pas vraiment annoncer ce genre de nouvelles. Comme Phil le disait, c’était à lui de le faire, de faire le premier pas envers les autres et décider qui mettre au courant de quoi. « Évidemment. Cependant, cela semble évident que lorsqu’un de vos collègues sera au courant, cela risque fort de se propager très rapidement. » Après tout, il était quasiment impossible d’empêcher les rumeurs de se propager au sein d’une communauté, surtout dans le cas d’une aussi restreinte que les employés d’un hôtel. Charlie se rappelait très bien les ragots dont il avait été la cible suite à son divorce, et plus récemment, lorsque la rumeur avait commencé à tourner comme quoi il sortait avec une femme beaucoup plus jeune que lui. Il se fichait bien de ce que pouvait penser les gens de lui, dans la mesure où ils ne faisaient pas partit de ses proches, et le centre d’intérêt soudain de tous ses employés pour sa petite personne avait fini par disparaître de lui-même. Il n’avait d’ailleurs fait aucun commentaire à ce sujet, ne leur devant rien et n’allait pas mettre sa vie privée en spectacle, mais cet événement montrait bien à quelle vitesse une information pouvait tourner au sein de l’hôtel.

Charlie balaya le compliment d’un geste de main, considérant son acte comme quelque chose de tout à fait normal et sa réaction des plus naturelles. Il s’imaginait mal réagir autrement, en tant qu’homme droit et juste – du moins le plus possible. Cela l’attristait sincèrement de voir qu’un pauvre jeune homme comme Phil soit affligé d’un tel malheur, mais il n’y pouvait rien, et lui non plus et il fallait bien se rendre à l’évidence. Peut-être qu’ainsi, le jeune homme allait se mettre à plus profiter de la vie. Ce genre de situation avait toujours tendance à avoir cet effet-là. Lui-même, suite à la fusillade de la banque d’il y a quelques mois, il avait eu l’impression de reconsidérer la vie d’un air nouveau, alors qu’il ne s’était fait que frôler l’oreille par une balle. Malgré tout, avoir vécu tout cela et avoir, d’une certaine façon, frôlé la mort, avait eu tendance à le faire réagir, bien évidemment.

Il mentionna par réflexe sa fille en répondant à Phil, et lui offrit un petit sourire triste. Sa fille ne le détestait pas vraiment, il s’en doutait, après tout elle lui répétait qu’elle l’aimait le plus souvent possible – et réciproquement – mais le sentiment de ne pas faire les choses comme il fallait ne cessait de le hanter ces derniers temps, même si dans le fond, il était le plus moral des deux parents. Il savait que c’était une bonne chose d’apprendre le respect et la valeur de l’argent à sa fille, et que c’était Ellie qui avait tort en la gâtant bien trop et en cédant au moindre de ses caprices. Aux yeux de la petite cependant, c’était tout l’inverse, et c’est bien cela le problème.

Ne voulant pas s’attarder sur ses problèmes personnels, car même s’il appréciait particulièrement Phil il restait son employé, il lui offrit un sourire poli et croisant à nouveau les mains sur son bureau. « Est-ce que je peux faire quelque chose d’autre pour vous ? »

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