(✰) message posté Lun 22 Juin 2015 - 19:33 par Margot Bernstein-Woolf
ONCE BEST FRIENDS, NOW STRANGERS WITH MEMORIES
LOUIE & RAPHAEL
friendship is like a glass ornament, once it is broken it can rarely be put ack together exactly the same way. ✻✻✻ Louie se sentait tout simplement humiliée. Mal dans sa peau. La joie de vivre qui l'habitait d'habitude avait laissé place à une sorte de dégoût d'elle même et des autres qu'elle était presque incapable d'expliquer. Lou se sentait minable, clairement. Pourquoi ? Parce qu'elle n'était apparemment pas assez bien ou assez importante aux yeux des personnes qui l'entouraient et de celles qui l'avaient auparavant entourée. Elle se sentait comme rien. Et ce ressenti avait fait surface -à nouveau- pas par rapport à son père comme d'habitude, non : ça ne se résumait qu'en un seul et unique prénom, qu'elle avait eu sur les lèvres pendant au moins dix ans : Raphael. Raphael Morgan. Une fois son meilleur ami, maintenant quelqu'un qu'elle avait enfin d'étrangler à mains nues. L'amour -fraternel plus ou moins- qu'elle avait longtemps porté pour lui s'était transformé en haine. Sept ans plus tôt, il lui avait laissé la charge de son lourd secret. Il lui avait dit qu'il partait mourir dans son coin, sûrement, à cause de son cancer. Quel genre de personne faisait ça d'abord ? Qui abandonne sa meilleure amie, cette espèce d'âme sœur, pour partir mourir ? Elle l'aurait soutenue, et elle le savait bien. Mais quand il était parti, elle ne pouvait que se demander quand elle aurait de nouveau de ses nouvelles, ou alors… S'il avait déjà rejoint l’au-delà. Elle s'était inquiétée pour lui tous les jours pendant sept longues années, célébrant presque tristement son anniversaire et la date de son départ. Il l'avait abandonnée, et s'il ne revenait pas, c'était que la raison était sans doute funeste. Du moins c'était ce que Louie s'était mise dans la tête. Pour atténuer sa douleur ? Elle n'en savait rien. C'était tout ce qu'elle avait trouvé à faire. Et puis il y avait eu ce jour où Flora lui avait dit qu'il était de retour. Il était à Londres. Vivant. Et il ne l'avait pas prévenu. Elle qui le croyait mort n'avait pas été prévenue de son retour. Lou s'était dit que si elle avait vraiment été sa meilleure amie, même si tout ça datait, elle aurait été la première personne a être au courant qu'il revenait. Mais non. Non. Elle avait appris, par l'intermédiaire de l'ex de Raphael qui était devenue une de ses amies, qu'il vivait de nouveau à Londres, hébergé par un ancien ami répondant au nom de Colin. Elle n'avait même pas été l'ancienne amie en question. Et elle se sentait humiliée, bafouée, délaissée encore plus que ce qu'elle n'était. Finalement, peut-être que toutes ces années d'amitiés n'avaient comptées que pour elle. Et voilà quelques jours qu'elle ne pouvait penser qu'à ça : Raphael, son retour et son absence évident de manque envers Louie. Comme toujours, elle ne faisait pas grand-chose : mais ces fois-ci, Raphael et la douleur de l'abandon encore plus marqué qu'il lui faisait subir la tracassaient. Elle voulait le tuer. Elle voulait le tuer parce que lui, lui lui avait manqué ! Mais après tout, elle savait où il habitait maintenant. En face de chez Flora. Kensington, West London. Elle n'avait plus que ça à faire maintenant. Au lieu de se battre avec ses propres pensées, elle devait se battre avec Raph. C'était la seule solution maintenant pour se débarrasser de tout ce qu'elle avait sur le coeur. Qu'elle lui jette à la gueule tout ce qu'elle avait subi à cause de lui. Lui, son meilleur ami de toujours qu'elle n'avait jamais oublié. Elle dégagea alors le plaid qui la recouvrait et sauta dans une des ses pairs de vans qui traînait dans l'entrée du loft. Lou fit en sorte que sa mini-jupe en coton recouvre alors à nouveau la moitié de ses cuisses -comme c'était prévu- attrapa son sac et partie en claquant la porte. Tu vas voir ce que tu vas voir Elle ne savait pas trop si elle le pensait très fort ou si elle le marmonnait.
Arrivée devant l'immeuble de Flora -et de Raphael désormais- elle fronça les sourcils et serra les poings. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle allait lui dire en fait. Déjà, elle espérait tout simplement qu'il serait dans l'appartement qu'il squattait. Au pire, elle aurait l'air ridicule et l'effet dramatique de la situation disparaîtrait. Mais ouais, effectivement, elle allait lui dire quoi ? Ce qu'elle ressentait était un mélange étrange entre le manque et le dégoût, la peine et la joie. Comment pourrait-elle retranscrire tout ça avec des mots sans paraître totalement contradictoire ? Elle monte alors les escaliers telle une furie et arrive, presque essoufflée devant la porte. Ca y est, elle allait le revoir. Après sept longues années sans nouvelles. Elle toque. La porte s'ouvre. Son coeur s'arrête un instant. C'est lui. Elle le sait. Elle le sent. Mais lui va-t-il seulement la reconnaître ? « Dis moi, y a une règle qui dit qu'on doit oublier l'existence des gens au bout de sept ans ? Même de ses meilleurs amis ? » Elle est énervée et ça s'entend dans sa voix. « Ou alors peut-être bien qu'on était pas si amis que ça vu que je n'étais même pas au courant que tu étais encore vivant. Fais ta prière je te jure que t'en profiteras pas longtemps. » Mais elle reste sur le pas de la porte, presque effrayée de refaire face à son meilleur ami d'enfance.
(✰) message posté Dim 5 Juil 2015 - 11:25 par Invité
Jamais il n'aurait imaginé que revivre ici serait si compliqué, ou même douloureux. C'est tout juste s'il se sentait encore chez lui maintenant dans la ville ou il était né, dans son Angleterre natale. Et par moment il se demandait si il n'aurait pas mieux fait de tout redémarrer directement en France en s'autorisant à sortir, en prenant plus de libertés maintenant qu'il était guéri. Son traitement aussitôt fini il avait pris le premier avion pour rentrer ici. Biensur tout n'était pas fini il devrait encore être suivi de temps en temps pour s'assurer que rien ne revenait mais selon son médecin, un spécialiste en la matière il était sorti d'affaire. Pour la première fois depuis environ 8 ans il n'avait plus à craindre l'évolution de la maladie, et cette atroce douleur qui lui vrillait le crâne. Il n'aurait plus à suivre des traitements lourds, et subir des opérations tout sauf agréables à la seconde ou il ouvrait les yeux. Et pourtant, la vie n'était toujours pas simple pour Raphael maintenant qu'il était de retour, une autre évidence. Se retrouvant relativent seul il avait toutefois eu la chance de tomber sur un ancien ami qui avait accepté de lui ouvrir en grand la porte de chez lui pour qu'il ai un toit sur la tête le temps de se trouver un boulot et retrouver peu à peu ses marques, ne se sentant pas franchement capable d'être tout seul pour le moment. Sa faute me direz vous, c'était lui qui avait fait le choix de laisser tout le monde derrière lui en partant sans donner de nouvelles. Ce choix avait été dur à prendre, dur à tenir pendant toutes ces années sans avoir de nouvelles qu'elles soient positives ou négatives. Mais même si ça cela avait engendré de la colère, voir de la haine, il préférait qu'on garde de lui une bonne image de quelqu'un en bonne santé, quelqu'un de souriant plutot que d'un cancéreux qui avait dépérit petit à petit avant de mourir suite à des souffrances sans nom. Il ne voulait pas non plus qu'on pleure sa mort, ce genre de choses qui gâchaient la vie de quelqu'un. Il avait préféré la solitude tout le long de cette épreuve qu'il avait fini par surmonter malgré les faibles chances que les médecins lui donnaient. Il avait tenu bon, s'était accroché de toutes ses forces. Avoir subi l'indifférence de son ex quand il avait voulu aller lui parler l'avait plutôt... Refroidi. Il se sentait mort pour le coup, et ce plus que jamais même dans les moments les plus difficiles de sa maladie. Est ce que c'était ce qu'il était maintenant, pour tous les gens qu'il avait connu avant de partir? Juste un souvenir? Plus rien du tout? Vivre ça était trop dur, et même si c'était lâche il n'avait pas le courage de vivre un tel rejet une autre fois. C'était en partie pour ça qu'il n'avait pas osé contacter Louie et pourtant..Personne ne pouvait savoir à quel point il aimait sa meilleure amie. Attention il ne s'agit pas la de l'amour sentimental comme celui qu'il avait pour Flora, non pas ce genre de choses. Mais il l'avait aimé amicalement de toutes ses forces, et de tout son coeur. C'était encore le cas d'ailleurs ce genre d'amitié ne pouvait pas être oubliée, et pendant toutes ces années il s'était demandé ce qu'elle était devenu. Sans doute une jeune femme absolument fantastique, toujours aussi positive, et souriante, pleine de vie comme quand ils étaient ado. Elle avait 16 ans la dernière fois qu'ils s'étaient vu, et lui dire au revoir avait été un véritable déchirement pour Raph' qui avait regretté de lui avoir dit la raison de son départ. Peut être que la laisser dans l'ignorance aurait été plus judicieux. Il était maintenant trop tard pour revenir en arrière en tous les cas et il devait juste faire avec l'idée qu'il l'avait perdue pour toujours, qu'elle était sans doute mieux sans lui.
Aujourd'hui, il n'avait pas envie de faire grand chose. Il s'était contenté de prendre une douche raffraichissante une fois son petit déjeuner avalé, observant un moment les cicatrices sur son crâne qu'on pouvait sans problèmes voir si on écartait un peu ses cheveux qu'il avait enfin pu laisser repousser pour son plus grand plaisir. Il venait tout juste de finir de s'habiller et se raser quand il entendit qu'on toquait à la porte. Tiens donc, son ami aurait oublié ses clés? Ou peut être bien quelqu'un qui venait leur livrer un quelconque paquet. Raph était bien loin de se douter que ce n'était autre que sa meilleure amie, Louie et pourtant la force des coups contre la porte aurait peut être du le mettre sur la voie. Il s'était dépêché d'aller ouvrir avec ses clés qu'il mit quelques secondes à trouver dans l'appartement. Ouvrant enfin la porte, il resta quelque peu sur les fesses en voyant la jeune femme. Oui elle avait changé, et pas qu'un peu et pourtant il n'avait pas eu de doute un seul instant sur qui ça pouvait être. Elle était devenue encore plus belle que dans ses souvenirs, une vraie femme maintenant après tout et plus une ado. Ses cheveux étaient en revanche bien plus courts qu'avant, ce qui le fit doucement sourire malgré lui. Le bonheur simple de la revoir après tout ce temps, de voir qu'elle était encore la dans cette ville et qu'elle semblait aller bien. Ses yeux sombres s'étaient planté dans les siens une fois son inspection de base faite, essayant de se concentrer sur ses mots qui sortaient à une vitesse à peine croyable, oh oui elle était énervée, même un sourd l'aurait compris. « Je suis presque sur que les menaces de mort ne sont pas une très bonne idée tu sais.. Mais au fond, tu crois que j'ai vécu depuis le jours de mon départ? Tu crois que je suis parti en vacances? C'est pas du tout ça, et tu le sais très bien. Tu me traites comme si j'avais fait ça dans le but de te faire du mal, mais c'est le contraire. Tu penses que j'avais envie que tu viennes à mon enterrement si je ne tenais pas le coup? J'avais 90% de chances de ne pas m'en sortir! Et tu aurais du surmonter ça, après des mois à me voir devenir amorphe, écrasé par les traitements, et totalement amoché après chaque opération. Tu crois que j'ai pas été brisé, de tout laisser derrière moi? Je n'avais pas envie de vous imposer tout ça, et surtout pas a toi! Et je pensais que me haïr serait toujours moins dur que de me pleurer, après tant d'année d'amitié. Je suis revenu oui, et j'ai envie de te voir. Traite moi de lâche si tu le souhaites, mais après le rejet plutot violent de Flora qui m'a ..Ignoré comme si j'étais vraiment mort, j'ai pas eu le courage de revivre ça tout de suite avec la personne qui comptait le plus dans ma vie et que non, je n'ai pas oublié, pas un seul jour, pas une seconde. Déteste moi, frappe moi, mais j'ai fais ça dans ton intérêt, pas dans le mien.. Tu veux me cogner? Vas y! » Il resta planté en face d'elle, les bras derrière le dos pour lui montrer qu'il ne se défendrait pas si vraiment elle en avait envie, ou besoin, pour pouvoir tourner la page et pouvoir vivre sa vie plus posément.
Margot Bernstein-Woolf
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(✰) message posté Ven 31 Juil 2015 - 13:07 par Margot Bernstein-Woolf
friendship is like a glass ornament, once it is broken it can rarely be put ack together exactly the same way. ✻✻✻ Lou est pendant un court instant, peut-être un battement de cil, perturbée. A vrai dire, pendant ce battement de cil, un million de pensées traversent son esprit. Oui, c'était vraiment Raphael Morgan qui se trouve devant elle, sept ans plus tard. Elle ne put s'empêcher de faire une simple constatation : lui, comme elle, avaient vieillis. Raphael avait un peu de barbe, était un peu musclé, peut-être plus grand. Il était devenu un homme. Elle l'avait vu grandir presque, c'était ce qui faisait sûrement un petit choc à Louie. Et puis, ces sept dernières années, elle ne l'avait plus vu grandir : il l'avait comme qui dirait, quitté. Le temps de ce battement de cil, elle ne peut s'empêcher d'être un peu nostalgique. Tous ces moments qu'ils avaient passé ensemble à rire, jouer, se confier l'un à l'autre : tout semblait loin. Elle imagina ce qu'aurait pu être leur amitié pendant ces sept dernières années. Et elle se souvint enfin qu'il y aurait eu quelque chose entre eux, un obstacle, un fardeau, une prophétie leur faisant compter les jours qu'ils allaient passer ensemble dénommée cancer. Saleté de cancer. Pendant un instant, elle réalisa que la présence de Raphael à Londres signifiait qu'il avait sûrement réussi à battre ce fameux cancer. Mais elle ne s'expliquait toujours pas, têtue comme elle pouvait l'être parfois, pourquoi, en sept ans, il n'avait pas daigné ne serait-ce qu'envoyer une lettre. Elle remarqua que les yeux de son anciens meilleurs amis étaient bel et bien plongés dans les siens tandis qu'elle exposait haut et fort sa colère. Ca la perturbait. Ca la perturbait, parce que d'une autre façon, elle avait envie de plonger son regard dans les puppy eyes qu'il lui faisait et de lui dire qu'il lui avait manqué et qu'elle était heureuse qu'il soit tout simplement vivant. Mais elle ne pouvait pas faire ça. Sept ans, sans nouvelles ? C'était beaucoup trop long. C'était presque pire que ce que son père lui avait toujours fait subir. Son meilleur ami, l'avait laissé et refaisait surface, sans même la prévenir. « Je suis presque sûr que les menaces de mort ne sont pas une très bonne idée tu sais.. Mais au fond, tu crois que j'ai vécu depuis le jour de mon départ? Tu crois que je suis parti en vacances? C'est pas du tout ça, et tu le sais très bien. Tu me traites comme si j'avais fait ça dans le but de te faire du mal, mais c'est le contraire. Tu penses que j'avais envie que tu viennes à mon enterrement si je ne tenais pas le coup? J'avais 90% de chances de ne pas m'en sortir! Et tu aurais du surmonter ça, après des mois à me voir devenir amorphe, écrasé par les traitements, et totalement amoché après chaque opération. Tu crois que j'ai pas été brisé, de tout laisser derrière moi? Je n'avais pas envie de vous imposer tout ça, et surtout pas a toi! Et je pensais que me haïr serait toujours moins dur que de me pleurer, après tant d'années d'amitié. Je suis revenu oui, et j'ai envie de te voir. Traite moi de lâche si tu le souhaites, mais après le rejet plutôt violent de Flora qui m'a ..Ignoré comme si j'étais vraiment mort, j'ai pas eu le courage de revivre ça tout de suite avec la personne qui comptait le plus dans ma vie et que non, je n'ai pas oublié, pas un seul jour, pas une seconde. Déteste moi, frappe moi, mais j'ai fais ça dans ton intérêt, pas dans le mien.. Tu veux me cogner? Vas y ! » Elle est presque touchée par ce que Raphael lui dit, mais la moitié de son discours l'énerve presque tout autant. Louie respire fortement, énervée. Déçue. Pour l'instant, elle ne voit que de l'égoisme dans cette démarche. Mais c'est qu'elle est surtout blessée. Blessée d'avoir été abandonnée alors que lui plus que n'importe qui d'autre savait qu'elle avait peur d'être laissée seule et que c'était bien pour ça qu'elle avait du mal à laisser rentrer des gens dans sa vie. Il la connaissait mieux que personne, et pourtant, il était parti. Et elle l'avait regardé partir, portant qui plus est son plus lourd secret. Lui laissant le pouvoir de s'inquiéter pour la vie de son meilleur ami. Louie a un regard empli de colère. Elle veut le cogner oui. Elle veut qu'il ait mal et qu'il se rende compte qu'il lui a fait du mal. Elle veut qu'il se rende compte de toute la peine et la colère qu'elle a emmagasiné en sept longues et dures années sans lui. Alors elle le pousse violemment à l'intérieur de l'appartement qu'il squatte, se permettant de rentrer dans l'appartement par la même occasion. Elle passe de statut à l'hyperactive incapable de rester en place qu'elle est. « Et je vais continuer à te frapper » lui répond-t-elle. « Tu sais quoi ? C'est même pas le fait que tu sois parti qui m'a fait le plus de mal Raph, c'est le fait que tu n'ai même pas donné l'once d'une nouvelle. Quand t'étais en rémission parce que je suppose que tu l'as été à un moment pendant ces sept années, tu n'aurais même pas eu l'idée de m'envoyer une lettre pour le dire. Tu étais en prison ou quelque chose comme ça pour ne rien m'envoyer ? » Elle fronce les sourcils, serre les poings. Ses yeux se ferment un petit instant et elle reprend son souffle. Tout en donnant des petits coups de poings dans le ventre de Raphael, elle continue. « Tu ne voulais pas que je vienne à ton enterrement ? Je t'ai imaginé mort, j'ai fais mon deuil, je me suis presque créer ton enterrement en me disant que de toute façon tu devais être mort. » Elle s'arrête. Lui donne un dernier coup, et recommence à parler, fort. « J'ai une chance sur six cent vingt trois de me faire écraser par une voiture en traversant la route et de mourir, est-ce que pour autant je vais dire au revoir à tout le monde et attendre sur un passage piéton de me faire écraser ? NON ! » Elle ne sait pas d'où elle sort cette probabilité, mais elle lui semble correcte et appropriée. « Qu'est-ce qui me dit que si tu n'étais pas allé demander des œufs à la voisine tu serais venu me voir ? Depuis combien de temps t'es là d'ailleurs ? Dis le moi. Si je suis la personne qui compte le plus pour toi, POURQUOI J'AI PAS EU DE TES NOUVELLES EN SEPT ANS ? T'imaginer mort et enterré je-ne-sais-où tu crois que c'est moins douloureux qu'autre chose ? » Elle s'est retrouvée, elle ne sait trop comment, à quelques centimètres de son ex-meilleur ami. Son regard plongé dans le sien. Elle est pleine de colère, prête à lui sauter à la gorge et à l'étrangler pour de bon. Mais Lou réalise soudain qu'il lui manque. Et que cette colère qu'elle lui fait est certes méritée, mais elle sait aussi qu'il doit réaliser tout le mal qu'il lui a fait, en voulait d'ailleurs lui en éviter.
(✰) message posté Jeu 6 Aoû 2015 - 13:25 par Invité
Il se sentait déjà tellement fatigué à son âge, tellement épuisé de cette vie trop compliqué pour y trouver une quelconque logique. Il en avait assez et ça c'était une certitude! Partir lui aurait fait tellement de bien enfait, repartir pour de bon cette fois ci. Fuir toute la colère qu'il rencontrait à son égard alors qu'il avait agit pour le mieux selon lui. C'était ce qui comptait après tout non? Visiblement, non. Pour garder les gens qu'on aime il faudrait s’oublier et suivre ce qu'ils veulent eux. Il souffla doucement en se passant une main sur les yeux, les frottant un moment. Et dire que son ami qui l'hébergeait osait lui demander pourquoi il ne sortait pas plus souvent! Est ce que le bonheur était quelque chose de tellement utopique à demander? Raphael aurait tant aimé y avoir droit à nouveau lui aussi, c'était comme si ces dernières longues années il avait été dans une bulle. Au fond oui c'était une bulle qu'il avait bati lui même mais c'était comme si le temps n'était pas passé au fond, et ça faisait vraiment très bizarre du coup de revenir ici et se rendre compte que si, ils avaient bien tous vieilli, il n'était pas parti juste une semaine en vacances ailleurs. 7 ans, qui aurait pu croire que ça serait allé si vite. 7 ans de parenthèse dans sa vie puisqu'il n'avait pas fait grand chose d'intéressant ou de constructif. Enfin bon au moins ici il avait son travail pour lui prouver qu'il existait et qu'il n'était pas devenu une éspèce d'entité invisible. Il avait mis un petit moment à réagir, la laissant simplement se mettre en colère sans rien faire. Il ne bougeait même pas, il attendait juste de se prendre tout ça dans la tronche et ne pas réagir. Entendre tout ça des personnes qu'il aimait tellement, c'était bien pire que le cancer et ça il ne s'y attendait pas vraiment. Il pensait avoir vécu le moment le plus difficile de toute sa vie, connu la pire souffrance. La souffrance du corps n'est que faible par rapport à celle de l'âme. Sans doute le méritait il un peu au fond, et pour autant il n'aurait sans doute pas fait les choses autrement si on lui avait donné l'occasion de revenir en arrière. Très clairement et en tout sincérité il l'avait invité à le frapper si elle pouvait y trouver une quelconque satisfaction ou du réconfort, quelle importance il n'était plus à ça près de toute façon! Soupirant doucement il regardait tout autour de lui. Il avait envie de s'asseoir pour être à l'aise au moins pendant que cette discussion peu agréable se déroulait. Se dandinant d'un pied sur l'autre il avait fini par poser ses yeux sur le sol, ses mains dans ses poches. Il détaillait ses chaussures des yeux, concentré sur les lacets, la semelle, en fin bref que des choses sans réelle importance qui le divertissait un minimum tandis qu'il cherchait ses mots. C'était compliqué, et sans doute un petit contre coup de ses opérations. Parfois il bugait un peu et devait chercher ses mots. Non pas qu'il soit plus long à la détente, loin de la. Tout se mélangeait juste un peu. Il passe alors doucement sa main sur sa barbe de deux jours, les sourcils légerement froncés. Enfin, la porte était refermée. Au moins les différents voisins ne l'entendraient plus crier c'était pas plus mal comme ça tout le monde n'avait pas a être au courant de son ancien cancer, il n'y tenait pas. En l'entendant il souffla et rouvrit les yeux pour les lever vers elle, ceux ci étaient mi vides mi en colère. « En rémission?! Je ne suis rentré que maintenant, quand on m'a dit qu'ENFIN toutes les cellules avaient miraculeusement disparues! Et encore maintenant je souffre des effets secondaires des traitements écrasants. Alors imagine quand j'étais à l'hopital ou chez moi à moitié comateux, incapable de bouger, ou peinant à coordiner mes mouvements parce que j'avais l'impression qu'on me découpait le cerveau au couteau rouillé! Ca peut te sembler égoiste mais oui je n'aurais pas su quoi écrire dans une lettre parce que je n'avais aucune idée de la guérison, rien n'a jamais été sur! Tu voulais que je te dise quoi? Chere Louie, je suis encore en France entrain de crever sur un lit d'hopital, dans une chambre qui pue les désinfectants et avec un personnel qui a pitié du pauvre légume que je suis par moments. J'éspère que tout va bien chez toi, bisou Raphael. T'as raison, j'aurais du faire ça ça aurait surement été bien mieux! C'était le cancer pas une putain de grippe! Est ce que tu as une petite idée de la souffrance que MOI j'ai enduré? Est ce que quelqu'un se soucie de ça?! Non!» Il n'avait pu la retenir, cette ironie, cette dureté dans son ton. Mais oui, ça devait sortir! Peut être qu'elle le voyait comme un égoiste mais lui aussi trouvait ça injuste qu'on oublie qu'il était parti à cause de sa souffrance à lui au départ. « Si tu as fais ton deuil de moi, que pour toi j'ai été mort alors pourquoi tu es revenue vers moi hein? Si pour toi le Raphael d'avant est mort, alors ignore moi! Dis toi que je suis quelqu'un d'autre, qui lui ressemble! Tu compares ce qui n'est pas comparable, une mort subite et quelque chose de lent, douloureux, dégradant, ça n'a rien de semblable! Je suis parti, et les choses sont ainsi! Je ne peux rien changer!» Il s'était reculé en se passant une main au niveau de l'estomac ou elle avait cogné, s'adossant un moment contre le mur pour être plus à l'aise. « Je venais à peine d'arriver quelques jours avant quand on s'est vu. C'est tout frais. Oui je serais revenu vers toi, tout comme vers Flora.. Je peux pas t'empêcher de ressentir toute cette colère. Mais ce qui est fait est fait.. Je ne vais pas passer les prochaines 7 années à payer pour un choix que j'ai fais..» Il se détourna pour rejoindre sa cuisine et prendre un grand verre d'eau avec un cachet avant de s'asseoir sur un tabouret, la laissant décider de si elle voulait venir près de lui ou non.
friendship is like a glass ornament, once it is broken it can rarely be put ack together exactly the same way. ✻✻✻ L’aimait-elle encore ? Bien sûr, il n’était là question que d’un amour platonique, comparable à celui d’une soeur pour son frère, mais quand même… Est-ce qu’elle pourrait encore l’aimer ? Est-ce qu’elle pourrait retrouver son meilleur ami, comme avant ? Lou en doutait. Elle le voulait de tout son coeur, mais elle savait qu’elle aurait toujours, au fond, une énorme marque de son absence qui surpasserait et écraserait pour sûr celle de son retour. Comment pouvait-elle effacer sept longues années d’absences et le traumatisme d’un autre abandon que celui de son père ? Ca lui était impossible. C’était, pour elle, comme innocenté Hitler pour la seconde guerre mondiale et la Shoah. Peut-être un peu exagéré, mais bon. Raphael avait presque tout représenté pour elle, pendant toute son enfance, voir plus. Même après son départ, il avait continué de compter pour elle. C’était bien une des choses dont il ne se rendait pas compte. Lou avait eu beau l’enterrer de façon métaphorique, on ne cesse jamais réellement de penser à ceux que l’on a perdu. Lou n’avait peut-être pas eu de tombe sur laquelle pleurer, mais elle avait tous ces souvenirs dans la tête qu’elle n’avait cessé de se repasser en boucle.Comment pouvait-il croire qu’elle avait pu tirer une croix sur lui juste parce qu’il lui avait dit de le faire ? Et lui est-ce qu’il l’aimait encore ? Pendant un instant, bien que plongée dans ses yeux, elle en douta. Elle douta du fait qu’il se sente mal du mal qu’il lui avait fait. Et cette idée lui brisait le coeur en mille morceau. Il la regarda dans les yeux. « En rémission ?! Je ne suis rentré que maintenant, quand on m'a dit qu'ENFIN toutes les cellules avaient miraculeusement disparues ! Et encore maintenant je souffre des effets secondaires des traitements écrasants. Alors imagine quand j'étais à l'hôpital ou chez moi à moitié comateux, incapable de bouger, ou peinant à coordonner mes mouvements parce que j'avais l'impression qu'on me découpait le cerveau au couteau rouillé! Ca peut te sembler égoïste mais oui je n'aurais pas su quoi écrire dans une lettre parce que je n'avais aucune idée de la guérison, rien n'a jamais été sur! Tu voulais que je te dise quoi? Chère Louie, je suis encore en France en train de crever sur un lit d'hôpital, dans une chambre qui pue les désinfectants et avec un personnel qui a pitié du pauvre légume que je suis par moment. J'espère que tout va bien chez toi, bisou Raphael. T'as raison, j'aurais du faire ça ça aurait surement été bien mieux ! C'était le cancer pas une putain de grippe! Est ce que tu as une petite idée de la souffrance que MOI j'ai enduré ? Est ce que quelqu'un se soucie de ça ?! Non ! » Elle eut envie de pleurer après avoir entendu ce que Raphael venait de dire. Non, pour l’instant, il était vrai qu’elle avait joué l’égoïste et qu’elle n’avait pensé qu’à sa peine. Mais merde, elle l’aurait supporté, même en tant que légume. Elle se serait mise de côté pour lui, le soutenir. Elle aurait vécu pour lui. D’ailleurs elle aurait du le suivre, au lieu de respecter ce qu’il lui avait demandé. Elle se mordilla l’intérieur de la joue pour s’empêcher de pleurer tant les mots étaient durs à ses oreilles. Elle faillit répliquer qu’il aurait pu penser à elle, mais encore une fois, dans cette situation, tout le monde ne voyait que la sienne. Mais merde, pour elle, il revenait d’entre les morts, après l’avoir abandonner alors que c’était la pire de ses craintes. Pour Lou, c’était faire face à un abandon mal réussi, encore un. Elle douta alors soudain de la réciprocité de leur amitié. Peut-être que tout n’avait été que dans un sens. MAIS MERDE. Voilà qu’elle ne se mettait qu’à sa place à elle, encore une fois. Elle ne pouvait pas imaginer Raph souffrir malgré tout, sa peine à elle, emmagasinée pendant sept années, prenait le dessus. Elle voulu lui répondre, mais Morgan continua. « Si tu as fais ton deuil de moi, que pour toi j'ai été mort alors pourquoi tu es revenue vers moi hein ? Si pour toi le Raphael d'avant est mort, alors ignore moi ! Dis toi que je suis quelqu'un d'autre, qui lui ressemble ! Tu compares ce qui n'est pas comparable, une mort subite et quelque chose de lent, douloureux, dégradant, ça n'a rien de semblable! Je suis parti, et les choses sont ainsi! Je ne peux rien changer! Je venais à peine d'arriver quelques jours avant quand on s'est vu. C'est tout frais. Oui je serais revenu vers toi, tout comme vers Flora.. Je peux pas t'empêcher de ressentir toute cette colère. Mais ce qui est fait est fait.. Je ne vais pas passer les prochaines 7 années à payer pour un choix que j'ai fais..» Ses mots avaient l’effet d’un poignard dans son estomac. Il partit vers sa cuisine, la laissant plantée au milieu de la pièce. Elle ne pouvait pas bouger, figée, estomaquée, choquée par les mots qu’elle venait d’entendre. Ca lui faisait presque plus mal que les sept dernières années qu’il avait passé loin d’elle. Ca faisait plus mal que ce qu’elle avait ressenti pendant sept ans. Parce que les mots que lui avait envoyé Raphael en plein visage étaient taillés comme des pics et transperçaient chaque parcelle du corps de Louie. Tout sonnait comme s’il n’avait jamais tenu à elle et qu’elle avait toujours été la seule à tenir à leur relation. Tout sonnait et résonnait dans la tête de Hardy-Bottin comme si tout ce qu’ils avaient vécu n’avait été que du vent pour Raphael. Timidement, elle mit un pied devant l’autre, la bouche ouverte, cherchant des mots qui venaient pas. Elle devait continuer cette conversation. Lui dire que s’il lui avait écrit, elle aurait sur qu’il n’avait pas été en rémission avant peu de temps. Lui dire que même si elle l’avait imaginé mort, qu’on lui avait dit de faire son deuil, elle avait continuer de penser à lui chaque jour. Qu’elle voulait encore de lui, qu’elle voulait de son meilleur ami, qu’elle voulait refaire des soirées pyjamas, monter dans les arbres et toutes ces conneries même s’ils avaient dépassé l’âge. Elle voulait que ça soit à nouveau eux contre le reste du monde comme avant. Elle voulait lui dire un million de chose, lui répondre que pour lui il n’avait jamais été réellement mort, que ça soit dans son esprit ou dans son coeur, mais rien ne sortait. L’argument cancer semblait dépasser tout. C’était comme si ce fichu cancer avait emmené avec lui chaque morceau qui avait tenu à Louie ne serait-ce qu’une demi-seconde. Tout trace d’énervement avait disparu de son visage, laissant place à de la tristesse. Tout dans ses mots lui donnait l’impression de n’avoir jamais compté. Et qu’elle ne compterait plus jamais. Louie ne pourrait jamais l’oublier. Et elle aurait espérer être inoubliable pour lui aussi. Elle s’approcha tout doucement de Raphael, hésitante encore par rapport à ce qu’elle allait lui dire. « Raphael, est-ce que tu as pensé à moi durant ces sept dernières années ? » Sa voix était brisée par la tristesse, ses yeux vides. « Je me doute que le cancer tout ça… Je trouve même pas mes mots la dessus. Mais Raphael, dans le cas où tout aurait mal fini, au fond, tu sais ce que j’aurai voulu ? » Elle ne se l’était jamais avoué, elle s’était toujours dit que ça aurait été plus douloureux qu’il ne la laisse, mais il n’était pas mort, non ? « J’aurais voulu être la quand tu poussais ton dernier soupir. Que tu ne sois pas seul, que tu sois avec quelqu’un qui t’aime avant de partir, à défaut de quelqu’un que toi tu aimes. »
(✰) message posté Ven 28 Aoû 2015 - 17:38 par Invité
Il aurait aimé que jamais tout ça ne soit arrivé, qu'il ai pu continuer sa vie à lui. Cette vie qu'il aimait tellement et dont il s'éstimait vraiment chanceux. Peut être trop chanceux pour avoir le droit de la poursuivre encore plus longtemps. Il avait une femme qu'il aimait plus que tout.. Sa meilleure amie, une fille formidable. Il était doué en cours, et savait ce qu'il voulait faire de sa vie. Tout lui souriait jusqu'à que tout s’effondre, un cancer, rien que ça pour mettre fin à ce bonheur. Et en théorie, cela aurait du mettre fin à sa vie également. Il avait surmonté ça aussi surprenant que ce soit et ce malgré les faibles chances qu'on lui donnait. Il avait ainsi pu prouver à tout le monde à quel point il avait envie de vivre en surmontant deux fois cette dure épreuve et ce même lorsqu'il avait été totalement à bout, épuisé. Lui même n'y croyait plus par moments et il se plaisait à se dire qu'il devait avoir un sacré ange gardien qui veillait sur lui. Ou alors que l'amour qu'il portait à Flora et à sa meilleure amie lui avaient inconsciemment donné la force de tenir dans l'espoir de pouvoir les revoir un jour ne serait-ce que pour s'assurer qu'elles allaient bien de leur côté. Et il ne le regrettait pas. Malgré cette colère à son égard il aura pu voir quelle femme Louie était devenue. Elle était superbe, adorable comme elle l'avait toujours été d'ailleurs. Son rire lui manquait. Son beau sourire. Leurs taquineries quotidiennes. Leurs calins sans arrêt dès que l'un ou l'autre en avait le besoin ou l'envie après une mauvaise journée, ou juste par plaisir de se retrouver. Elle était sa meilleure amie, sa confidente, une partie de lui et elle le connaissait tellement bien. Biensur il s'en voulait, et n'avait pas voulu lui faire de la peine en lui disant tout ça. En aucun cas ça n'avait été son but. Tout le monde savait que Raphael était quelqu'un de droit dans ses bottes comme on dit, et quelqu'un de vraiment sincère. Mais ça et son impulsivité naturelle, il avait fallu que ça sorte à un moment ou à un autre. Qu'il donne sa version des choses, et son point de vue sur les choses. Puisque tout le monde semblait l'oublier, ce cancer, en se contentant de tout mettre sur le dos du jeune homme comme s'il était parti par plaisir pour s'amuser ou faire un voyage. Au fond est ce que quelqu'un lui avait demandé comment ça avait été pour lui? Si il n'avait pas trop souffert? Comment il avait vécu cette periode noire de sa vie? Non il n'avait eu droit qu'aux reproches et il n'en pouvait plus maintenant. Lui aussi avait souffert de leur absence, mais il l'avait fait pour leur bien et sans égoisme. Il voulait qu'elles gardent de lui l'image d'un jeune homme souriant et plein de vue pas d'un cancereux malade et épuisé qui ensuite aurait fini par rentre son dernier souffle bien trop tôt. Mais du coup, c'était à croire qu'ils avaient oublié qu'il avait souffert d'une maladie tout sauf facile. Il avait du partir sous peine de craquer devant elle, ce qu'il se refusait et s'installa en se tenant la tête entre les mains après avoir avalé son cachet pour se calmer un peu et se détendre un minimum. Il voyait bien qu'elle avait eu du mal à digérer ses mots mais il avait été sincère tout simplement, même si c'était dur à admettre c'est bien ce qui se passait, et c'était ainsi qu'il ressentait les choses. Mais qui se souciait de lui désormais? Essuyant les larmes qui roulaient le long de ses joues il soupira doucement, se détestant de craquer comme ça. Seul pas possible bien que faire preuve de faiblesse lui déplaisait de toute façon mais la.. Avec elle à côté.. Pleurer c'était juste inimaginable et ça le mettait en colère contre lui même. Il n'était pas en contact avec sa famille, n'avait que très peu d'amis, donc être en froid avec les gens qui avaient compté pour lui, et comptaient toujours c'était dur. Même si le temps avait passé il aurait toujours tout fait pour cette fille la. Et visiblement elle l'avait oublié. Il releva alors la tête vers elle, se relevant pour lui faire face une nouvelle fois, ses yeux dans les siens et la gorge nouée. « Je t'interdis de dire ça.. De douter de l'amour que j'ai toujours eu pour toi. Et que j'aurais toujours pour toi, parce que tu fais partie de moi que ça te plaise ou non. T'as toujours fait partie de qui je suis. T'es une part de ma famille. T'es ma soeur, ma meilleure amie, ma confidente. Si j'ai pensé à toi durant ces 7 ans? Oui. Chaque jour sans exception, même les plus mauvais. Et tu sais quoi, j'ai été proche de la mort, je sais ce que c'est mais aujoud'hui comme il y a 7 ans si tu tombais malade et que tu avais besoin d'un rein.. De sang.. Je te donnerais tout, sans réfléchir une seconde. Parce que mon coeur est resté la avec toi et Flora. Il est pas parti et j'ai jamais arrêté de penser à vous. Alors non. Déteste moi si tu veux, mais doute pas de cet amour. Je ferais tout pour moi, t'entends? C'est moi. Je suis la Louie. Et je suis désolé de toute cette peine que je vous ai causé mais je voulais pas que vous me voyiez décliner.. Ca a été mon choix.. Aussi fort que je vous aime. Et si je me suis battu malgré la douleur et l'envie de lâcher prise c'est juste en attendant le jour ou je pourrais vous revoir » Il sentit une nouvelle larme rouler le long de sa joue sans vraiment y faire attention et s'approcha pour la serrer dans ses bras sans trop lui laisser le choix ou attendre, il en avait juste eu besoin plus que de nimporte quoi, comme si sa vie en dépendait. Tant pi, elle le repousserait sans doute mais au moins il aurait pu l'avoir dans ses bras une fois à nouveau depuis 7 longues années.
Margot Bernstein-Woolf
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(✰) message posté Sam 26 Sep 2015 - 23:16 par Margot Bernstein-Woolf
friendship is like a glass ornament, once it is broken it can rarely be put ack together exactly the same way. ✻✻✻ Elle l’aurait suivi jusque dans la tombe, c’est la chose dont elle venait de se rendre compte. Raphael avait été la personne la plus importante pour elle durait une grande partie de son enfance et toute son adolescence et aussi, malgré tout, durant les sept années où il avait disparu de sa vie. Louie l’aimait encore, c’était sûr et certain. Comment pouvait-elle renier une personne qui avait été aussi importante pour elle. Bien évidemment, elle avait pensé de moins en moins à lui, bien qu’elle pensait toujours d’une certaine façon à lui. Elle avait enfui tous ces sentiments au plus profond d’elle, essayant tant bien que mal de se battre contre le nouvel abandon auquel elle avait du faire face. Alors non, si Hardy-Botwin avait été là pendant ces sept années, elle n’aurait pas qu’été là pour son dernier soupir. Elle n’aurait à vrai dire pas été sûre de survivre au chagrin que sa perte aurait causé. Et elle venait de s’en rendre compte. Peut-être qu’au final, oui, l’abandonner et ne pas le voir mourir avait été mieux, pour sa vie à elle. Bien évidemment, sous le choc de le revoir, en chair et en os, plus vieux, marqué par les années et par la bataille contre la maladie, elle réagissait de façon exagérée. Mais elle ne savait réellement pas ce qu’elle aurait fait si elle avait été poussée à assister au dernier soupir de son meilleur ami. Lou eut un frisson rien qu’en imaginant le moment ; un Raphael, pâle, fragile, dont les dernières forces avait disparues, le regard vide et relié à un tas de machine. Elle en eu le cœur serré. Non finalement, ça aurait clairement été plus douloureux que le fait qu’il ne la laisse. Mais elle était tellement bornée et déjà fragilisée avec tous ces trucs de problèmes d’abandon et d’attachements… « Je t'interdis de dire ça… De douter de l'amour que j'ai toujours eu pour toi. Et que j'aurais toujours pour toi, parce que tu fais partie de moi que ça te plaise ou non. T'as toujours fait partie de qui je suis. T'es une part de ma famille. T'es ma sœur, ma meilleure amie, ma confidente. Si j'ai pensé à toi durant ces 7 ans ? Oui. Chaque jour sans exception, même les plus mauvais. Et tu sais quoi, j'ai été proche de la mort, je sais ce que c'est mais aujourd'hui comme il y a 7 ans si tu tombais malade et que tu avais besoin d'un rein.. De sang... Je te donnerais tout, sans réfléchir une seconde. Parce que mon cœur est resté la avec toi et Flora. Il est pas parti et j'ai jamais arrêté de penser à vous. Alors non. Déteste moi si tu veux, mais doute pas de cet amour. Je ferais tout pour toi, t'entends? C'est moi. Je suis là Louie. Et je suis désolé de toute cette peine que je vous ai causé mais je voulais pas que vous me voyiez décliner... Ca a été mon choix... Aussi fort que je vous aime. Et si je me suis battu malgré la douleur et l'envie de lâcher prise c'est juste en attendant le jour ou je pourrais vous revoir » Louie put observer une larme couler sur le visage de Raphael. Elle le connaissait par cœur et par conséquent savait très bien que cette larme, aussi minime aux yeux du monde qu’elle puisse être, montrait bel et bien à quel point les mots de Raphael étaient vrais. Il venait tout simplement de mettre son cœur dans les mains de Louie, lui offrant ses plus profonds ressentis sur un plateau d’argent. Oui, il l’aimait et il avait continué de le faire. A croire qu’il s’était même battu pour rester en vie avec pour seul but de la revoir, elle et Flora. Il était resté en vie pour elles. Il la prit alors dans ses bras, sans être trop proche ou étouffant non plus, comme s’il lui laissait une échappatoire. Comment pourrait-elle vouloir d’une telle chose ? Louie se serra un peu plus contre Raphael, oubliant les méchancetés qu’elle avait bien pu lui dire avant et toute la haine qu’elle pouvait ressentir. Oui, il l’avait abandonné, elle en avait souffert mais il était en vie. Lou se mit soudain à fondre en larmes. Là, dans les bras de Raphael, elle se sentait en sécurité. Enfin non, elle était juste à nouveau bien, à sa place. C’était familier ; c’était comme si sept années ne s’étaient finalement pas écoulées entre l’étreinte présente et la dernière à laquelle elle avait eu droit. Les larmes ruisselaient sans fin le long de ses joues et elle haletait, incapable de retrouver un souffle correct. Son cœur ratait des battements. Elle passa ses bras autour de Raphael le serrant encore plus fort. Encore marquée par la tristesse et sûrement déstabilisée, elle ne put rien dire pendant un instant, continuant de pleurer et restant dans les bras de son meilleur ami. Peut-être que finalement, elle ne survivrait pas à leurs retrouvailles. Elle leva la tête essayant de capter le regard de Raphael. Et dire qu’elle était venue pour lui exploser les mâchoires pour se venger de la peine qu’il lui avait causé. Au final, l’abandon de son père et par conséquent son père avait causé bien qu’un problème d’attachement. Lou était faible. « Ne pars plus jamais je t’en prie. » Elle lança son regard noisette dans celui de Raph, le serrant toujours un peu plus fort contre elle. « Ne pars plus, ou du moins pas sans moi. J’t’en prie Raph. Tu m’as tellement manqué. J’te jure. J’crois… J’crois que je ne pourrais pas supporter le fait que tu me laisses encore un fois. » Elle se blottit alors contre lui, se laissant encore une fois emporter par les larmes.
Que c'était bon de retrouver Louie, pouvoir enfin la voir près de lui, s'assurer que tout allait vraiment bien pour elle. Il voulait veiller sur elle un maximum, pouvoir à nouveau être la dès qu'elle en aurait besoin comme il pouvait le faire auparavant, avant de partir. Combien de fois est ce qu'il aurait aimé l'avoir auprès de lui, pouvoir éclater en larmes dans ses bras quand tout allait mal. Plusieurs fois il avait hésité à l'appeler mais finalement il ne s'y était jamais résolu et peut être bien que c'était mieux comme ça au fond. En tous les cas maintenant il était sur qu'il ne pourrait jamais plus recommencer quoi que ce soit du genre, il voulait juste rattraper un maximum le temps perdu. Biensur qu'elle était en colère pour le moment mais il éspérait que ça ne serait que passager et qu'elle se rendrait compte de ce qui l'avait poussé à agir de cette façon. Qu'il ne l'avait pas fait par égoïste mais par amour, tant l'amour qu'il avait pour Flora que l'amour amical sans bornes qu'il avait pour Louie. Elle était sa meilleure amie depuis tellement longtemps, et ils s'entendaient à merveille tous les deux, des vrais amis. Leurs moments étaient tous aussi exceptionnels les uns que les autres même les plus simples. Sa meilleure amie était en quelque sorte sa famille. Ou du moins elle était la personne dont elle était la plus proche, puisqu'il ne l'était pas plus que ça de ses parents. Il avait toujours pu lui parler librement de tout et de rien, tout lui confier sans peur qu'elle aille le dire à qui que ce soit. Elle avait même gardé le secret au sujet de son cancer pendant toutes ces années malgré sa colère contre lui. En soupirant il avait essuyé la larme qui avait débordé de ses grands yeux sombres, ça faisait tellement de mal de ressentir tout ça, et en même temps du bien de pouvoir se libérer et enfin ouvrir son coeur à quelqu'un. Lui même se rendait compte maintenant de l'importance de ce qu'il pouvait ressentir pour sa meilleure amie, cette amitié sans bornes et il avait juste besoin de lui montrer sa sincérité. Raphael n'était pas un grand parleur, il ne parlait d'ailleurs jamais pour rien dire donc si maintenant il lui disait quelque chose elle pouvait être sure que ça venait tout droit du coeur. Biensur qu'il aurait fait nimporte quoi pour elle. Il aurait tout donné pour Flora et elle. Il aurait donné sa vie si ça avait pu les sauver elles, sans hésiter un seul instant.. Et ce malgré les années qui avaient passé, et le fait que d'une façon ou d'une autre d'autres gars avaient du le remplacer au moins en partie dans leur coeur. Il en était conscient et pourtant il essayait de s'accrocher pour ne pas les perdre, surtout pas.. Et regagner une toute petite place dans leur vie, petit à petit, et ce même si ça allait être vraiment très difficile. Sa gorge s'était serrée en l'entendant pleurer comme ça alors qu'il l'avait serrée dans ses bras, passant sa main dans ses cheveux pour la calmer tandis qu'il la berçait lentement en ne pouvant s'empêcher de pleurer avec elle. Il fallait que ça sorte maintenant, que tout ça explose une bonne fois pour toute et qu'après ce soit bel et bien fini et que tout ce mal être puisse enfin disparaitre pour laisser place à quelque chose de mieux. Il avait déposé toute une tonne de bisous sur son front en lui murmurant des paroles apaisantes, essayant de la calmer un peu. « Chhht hey calme toi, respire s'il te plait ! Lou'.. Tu vas pas pleurer à t'en rendre malade quand même hein? Oh ma Lou.. » Il avait passé ses deux bras autour de sa taille, la soulevant à moitié du sol en la serrant tout fort contre son torse, voila que maintenant c'était elle qui l'inquiétait en respirant comme ça tant ses sanglots saccadaient sa respiration. Il se sentait terriblement mal de la faire souffrir à ce point encore aujourd'hui et ne pouvait imaginer comment elle se sentait ces dernières années.Ses yeux dans les siens il essuyait chacune des larmes qui avait coulé sur les joues roses de sa meilleure amie, hochant doucement la tête à ses mots. Oh non il ne pourrait plus partir et recommencer tout ça une nouvelle fois, par maintenant qu'il la retrouvait enfin. Il déposa un petit bisou sur son front et secoua la tête. « Je m'en irais plus nul part je te le promets.. Je partirais plus sans toi, ou sans Flora. Tu m'as manqué toi aussi bien plus que tu ne pourras jamais l'imaginer. Je te laisserais plus, c'est fini maintenant, je suis la près de toi. Plus jamais ça arrivera.. Ne pleure plus je t'en prie.. Le cauchemar est fini. Plus rien va nous séparer hein? Je suis la, regarde moi.. » Lui murmura-t-il doucement en la faisant relever la tête, serrant fort ses deux mains dans les siennes pour lier leurs doigts comme un symbole de ces retrouvailles. « La.. Tu vois.. On est tous les deux. Tu vas rester avec moi ce soir, comme avant. Juste nous deux. Respire à fond »
Margot Bernstein-Woolf
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(✰) message posté Dim 4 Oct 2015 - 17:13 par Margot Bernstein-Woolf
friendship is like a glass ornament, once it is broken it can rarely be put ack together exactly the same way. ✻✻✻ Il y avait une chose dont Louie était sûre : elle ne supporterait pas de perdre Raphael à nouveau. Elle espérait qu’il avait bel et bien vaincu ce fichu cancer pour de bon et qu’il ne risquait pas de prendre la fuite à nouveau. Elle l’avait retrouvé. Lou ne put s’empêcher de penser qu’elle était, à la base, venue pour lui refaire le portrait. Mais toute la haine qu’elle avait accumulé ces sept dernières années n’étaient qu’une façade pour dissimuler toute la peine qu’il avait pu causé. Oui, lui, son meilleur ami, comme son frère, lui avait causé de la peine. Lui, qui connaissait tous ses déboires familiaux, sa peur de l’abandon et de la perte, l’avait laissé. Pour la protéger d’un chagrin plus important oui, mais il l’avait laissé. Si elle comprenait aujourd’hui un peu mieux le pourquoi du comment avait-il eu ce raisonnement, il était certain que ces sept longues et pénibles années sans lui et à se demander s’il était toujours en vie allaient laissé une énorme cicatrice sur son coeur. Et puis lui vint à l’esprit une drôle de question ; comment avait-elle fait pour survivre sans lui pendant sept ans ? C’était un peu le retour d’un mort. Elle s’était créée ses propres funérailles pour pouvoir lui dire adieu. Elle avait préféré l’imaginer mort plutôt que de cultiver une sorte d’espoir de le voir revenir un jour. Mais elle bénissait son retour, fort incapable d’imaginer ce que pourrait être sa vie sans lui. Blottie contre lui, elle se laisse aller, sentant les larmes se déverser mais pourtant, elle ne contrôlait plus rien. Elle profite juste de l’instant contre le torse de Raphael. Là, elle entend son coeur qui bat. Oui, il est en vie, il est avec elle. Ce foutu cancer ne l’a pas emporté là où elle ne pourrait pas aller le chercher. Et il est revenue, pour elle, pour Flora. Louie se perd dans ses sanglots, s’accrochant presque au torse de Raphael. Elle ne voulait plus partir. Elle ne voulait plus le quitter ne serait-ce que pour une vingtaine de secondes. Ils avaient été séparés pendant sept ans. Elle voulait qu’on lui rende ces sept années. Lou sent alors, presque au loin, tellement elle est emportée par la sensation de le revoir, quelques pressions sur son front. Il est en train de l’embrasser. Elle sent aussi les mains de Raphael essayant les larmes qui ruissellent le long de ses joues. Il est toujours là, malgré tout ce qu’elle a pu lui balancé juste avant, comme s’il sentait qu’elle avait besoin de lui. « Chhht hey calme toi, respire s'il te plait ! Lou'.. Tu vas pas pleurer à t'en rendre malade quand même hein? Oh ma Lou.. » Elle tente tant bien que mal de reprendre un souffle a peu près normal, sans grand succès. Elle se blottit encore un peu plus contre lui, incapable de lâcher un mot. Les pleurs se font plus intenses. C’est une histoire d’amour platonique entre Raphael et Lou, plus que de l’amitié, moins qu’une relation amoureuse mais pourtant presque aussi fort que ça. Louie sent alors les bras de Raphael autour d’elle. Elle s’emporte alors un peu plus. « Je m'en irais plus nul part je te le promets.. Je partirais plus sans toi, ou sans Flora. Tu m'as manqué toi aussi bien plus que tu ne pourrais jamais l'imaginer. Je te laisserais plus, c'est fini maintenant, je suis la près de toi. Plus jamais ça arrivera.. Ne pleure plus je t'en prie.. Le cauchemar est fini. Plus rien va nous séparer hein? Je suis la, regarde moi.. La.. Tu vois.. On est tous les deux. Tu vas rester avec moi ce soir, comme avant. Juste nous deux. Respire à fond » Louie lève alors la tête, les sanglots se calmant. Sa respiration est toujours stoppée par quelques pleurs. Son coeur bat la chamade. Oui, elle est faible. Incapable d’en vouloir à une personne qui l’a abandonné, qui l’a faite souffrir. Elle est incapable de se tenir a ce qu’elle voulait faire. Elle en est incapable parce qu’elle lit dans les yeux de Raphael la promesse qu’il ne veut plus partir. « Comme avant ? » susurre-t-elle, presque étonnée de ce qu’il lui propose. Comme avant ? Voilà sept ans qu’ils ne se sont pas vus. Sept années. En sept ans on peut oublier beaucoup de choses. « Oh Raph, tu m’as tellement manqué Raph… » Elle ne sait plus comment réagir, espérant seulement quelques câlins et qu’il la rassure. Qu’il la protège et l’aime, comme il l’avait toujours fais avant.
(✰) message posté Sam 17 Oct 2015 - 14:52 par Invité
Il l'avait eu ce putain de cancer, c'était fini maintenant le médecin lui avait confirmé que toute cellule cancereuse avait été supprimée par les chimiothérapies mais aussi par les différentes opérations qu'il avait subit pour enlever les tumeurs. Ca faisait vraiment un bien fou de se dire que ça y est il n'aurait plus à subir ces traitements lourds comme ça avait été le cas pendant un moment. Un trop long moment ou il n'avait eu personne à ses côtés pour le soutenir et l'aider à y croire encore. Mais maintenant, oui il était la et il voulait vraiment que Louie y croit. Lui en tout cas y croyait de toutes ses forces. Il savait qu'il serait la pour sa meilleure amie, de jour comme de nuit. Il l'aimait tellement, depuis le jour de leur rencontre. Il e voulait personne pour la remplacer, elle était la seule à qui il avait toujours pu parler librement, ouvrir son coeur. Et partir avait été tellement dur Il faudrait surement du temps à la jeune femme pour qu'elle lui pardonne au moins un peu de l'avoir abandonné comme ça en la laissant derrière lui, et biensur qu'il comprenait mais il ne voulait pas laisser ce fossé entre eux c'était trop dur il n'avait pas pu s'empêcher d'aller vers elle pour la récupérer au moins un peu et avoir moins de peine, se dire que tout n'était pas fichu, qu'il n'était pas seul, qu'elle était toujours la même Louie qu'il avait connu et qu'ils pourraient de nouveau passer du temps ensembles pour que les choses s'arrangent peu à peu. Il l'avait serrée de toutes ses forces dans ses bras en posant sa tête tout contre la sienne, les larmes roulaient des deux côtés d'ailleurs sans qu'il puisse contrôler ça. Il l'aimait tellement, et pouvoir la retrouver c'était l'aboutissement final de ces longues années. Comme il le lui avait dit pas un seul jour n'était passé sans qu'il pense à elle ou à Flora, et pouvoir retrouver les deux femmes était juste magique pour Raphael. C'était pour ces retrouvailles qu'il s'était battu de toutes ses forces, chaque jour. Il sourit doucement en la sentant s'accrocher comme ça à lui, c'était mignon oui mais en même temps ça lui faisait tellement de peine de la voir si effrayée. Il ne voulait pas qu'elle panique, qu'elle ai si peur d'être abandonnée par sa faute. Du coup maintenant il redoublerait d'attention pour essayer de compenser et se faire pardonner, même si jamais il ne pourrait récupérer tout ce temps qu'ils avaient perdus tous les deux. Mais rien n'empêchait de passer des temps merveilleux maintenant. « Allez chaton arrête de pleurer comme ça, respire, tu me fais flipper quand t'es comme ça. Chht.. Respire à fond ça va aller, faut te calmer. Ca me brise le coeur quand tu pleures comme ça ma puce.. » Oui les surnoms tendres avaient toujours été naturels et nimporte quelle femme aurait pu avoir des doutes et être jalouse mais à l'époque Flora savait parfaitement qu'entre lui et elle il n'y aurait jamais rien de plus que de l'amitié et ce malgré les milles bisous, calins, mots doux et autres. C'était juste comme ça entre eux, ça l'avait toujours été et le serait toujours. Ils pourraient dormir ensemble tous les soirs sans jamais qu'il ne se passe quoi que ce soit d'ambigu, et c'est ce qu'il aimait dans leur amitié. C'était une évidence parfaite. Elle était la deuxieme femme qu'il aimait le plus en ce monde. Il avait posé ses deux mains sur ses joues pour la calmer, lui murmurant de doux petits chhht jusqu'à qu'il la voit enfin s'appaiser doucement mais surement, respirer plus doucement. Les sanglots finiraient sans doute par se calmer aussi mais c'était déjà un bon départ. Il ne voulait pas qu'elle se rende malade, pas maintenant qu'il était de retour et que tout était censé s'arranger au moins un peu.« Oui comme avant ma belle. C'est fini chaton tout va bien. Allez viens. » Il l'avait porté comme une princesse dans ses bras jusqu'au canapé ou il s'installait, la prenant contre son torse et sur ses genoux pour la serrer fort et la bercer à moitié, déposant un bisou sur son front et frottait son dos.« Toi aussi tu m'as manqué énormément. Mais maintenant on va se retrouver je te le jure! Et on ne se perdra plus jamais jamais. Je t'aime tellement fort. » Il avait posé sa tête contre la sienne en fermant les yeux.