(✰) message posté Mer 21 Oct 2015 - 17:01 par Margot Bernstein-Woolf
friendship is like a glass ornament, once it is broken it can rarely be put ack together exactly the same way. ✻✻✻ Louie est un peu perdue. Bien qu’ayant retrouvée les bras de son meilleur ami, elle restait toujours un peu inquiète. Ca lui paraissait presque trop beau. C’était comme si elle vivait dans le rêve qu’elle faisait chaque nuit depuis sept ans. Qu’il avait été dur de vivre avec le lourd poids du secret de Raphaël. Qu’il avait été compliqué de ne pas s’inquiéter. Mais elle en venait aujourd’hui à s’inquiéter pour autre chose que pour l’état de santé de son meilleur ami. Pouvait-elle encore le considérer comme tel ? Était-il encore son meilleur ami après toutes ces années qui leur avaient filés entre les doigts ? C’était comme si leur amitié était un puzzle qu’ils n’arriveraient peut-être pas à remettre en place. Rien ne pourrait être comme avant, ne pouvait-elle s’empêcher de se dire, bien que dans les bras de Raphaël. Tout avait changé. Il avait beau être amoureux de Flora, encore maintenant, Louie ne put s’empêcher de penser qu’elle l’avait déjà vu avec d’autres hommes. Lou avait vécu aussi, il fallait l’avouer. Elle avait grandi, un peu, mais quand même. Bien que toujours aussi peu sûre d’elle, il y avait certaines choses qui avaient évolué chez elle. Déjà, rien que physiquement : elle avait laissé tombé ses cheveux longs et bruns pour passer à une coupe courte, plus mature, et des cheveux plus clairs. Elle avait tenté d’être mature. Elle cherchait sa voie professionnelle, bien que sans réelle succès, comme elle pouvait, mais elle cherchait. Par moment, elle arrivait à se prendre en main. Par moment, elle agissait comme si elle avait réellement vingt quatre ans et pas dix de moins. Le fait était que elle et Raphaël avaient vécu un bon nombre de chose en étant enfants et adolescents. Ils n’avaient aucune notion de comment être ami face à l’âge adulte qui les guettaient. Louie ne savait pas réellement comment était Raphaël à l’heure d’aujourd’hui. Était-il devenu quelqu’un de blessé et de meurtri, quelqu’un d’épanoui dans son travail qui croquerait maintenant la vie à pleines dents à base de sauts à l’élastique ou s’il allait se morfondre tous les jours à propos de son cancer et de ce qu’il avait enduré. Allait-il être un de ces survivants qui aurait peur de la rechute et qui ferait la morale à tout le monde ? Raph avait-il changé ? Était-il encore le Raph qu’elle avait tant aimé et qui lui avait tant manqué ? Ils avaient tous les deux changés, et peut-être d’une manière trop différente pour qu’ils puissent s’accorder. « Allez chaton arrête de pleurer comme ça, respire, tu me fais flipper quand t'es comme ça. Chht.. Respire à fond ça va aller, faut te calmer. Ca me brise le coeur quand tu pleures comme ça ma puce.. » Elle eut envie de lui répondre qu’elle avait pleuré de cette façon de nombreux jours en sept années d’abandon. Elle avait pleuré ainsi de nombreuses fois, ne sachant s’il était mort, en vie, ou encore juste en train de l’éviter. Mais Lou ne dit rien. Elle garda pour elle le fait qu’il ne pourrait jamais comprendre le manque et la peine qu’il lui avait causé. Comme elle ne pourrait jamais comprendre le cancer et tout ce qu’il avait engendré dans la vie de Raphaël. « Oui comme avant ma belle. C'est fini chaton tout va bien. Allez viens. Toi aussi tu m'as manqué énormément. Mais maintenant on va se retrouver je te le jure! Et on ne se perdra plus jamais jamais. Je t'aime tellement fort. » Il l’avait alors porté comme on porte une jeune mariée avant de passer le pallier de la porte. Mais elle était faible, encore en larmes et se laissa alors porter jusqu’au canapé. Contre lui, elle se sentait bien, malgré ce sentiment et cette peur que rien ne soit comme avant. Que l’âge adulte les empêche d’avoir une amitié aussi belle qu’elle l’était avant. « Raph… J’ai peur. J’ai peur que rien ne soit plus comme avant. Qu’on arrive plus à s’entendre comme avant, à rire, à pleurer de rire et à tout se dire parce qu’il y a un énorme trou de sept années entre nous. Sept années où on a chacun vécu des choses l’un sans l’autre, sans en être au courant. Raph, comment on peut surmonter ça ? »
(✰) message posté Dim 8 Nov 2015 - 10:45 par Invité
Il l'avait gardé dans ses bras sans rien dire un petit moment, passant le bout de ses doigts dans ses cheveux bien plus courts qu'auparavant, ils étaient longs quand il était parti loin d'elle, elle avait beaucoup changé et il s'en rendait bien compte. Pas seulement physiquement loin de la, mais surtout dans sa façon d'etre. Elle n'avait pu que changer, tout comme lui d'ailleurs. Il sourit légèrement en gardant les yeux posés sur elle quand même, prenant une grande inspiration avant de soupirer, comme s'il éspérait faire partir ce poids qui lui serrait avec force la poitrine en lui donnant cette sensation de mal être. Mais non pour le moment, rien. L'angoisse lui tordait encore le ventre à ne pas savoir comment ça allait se passer pour lui.. Pour eux, désormais. Est ce que les choses allaient changer..? Enfin, est ce qu'il restait une chance pour eux ou non? Il n'avait pas envie de perdre sa meilleure amie encore, elle lui avait tant manqué et ce même s'il était peut être maladroit pour exprimer ses sentiments parfois. Il aurait voulu pouvoir s'arracher le coeur de la poitrine et les laisser voir, à Flora et à elle à l'interieur, tout ce qu'il pouvait ressentir. Ca non plus ce n'était pas possible, du coup il improvisait comme il le pouvait en ce moment même et essayait de profiter de ces quelques moments de calme ou il pouvait l'avoir dans ses bras. Les gens qui comptent pour nous, c'est ça qui est le plus important dans une vie non? Plus encore que l'argent ou .. Notre métier.. Il aurait tout fait pour elles deux, et maintenant qu'il était de retour il ne se sentait pas prêt à les perdre à nouveau, de quelque manière que ce soit. Du bout des doigts il caressait ses cheveux, posant sa tête contre la sienne sans trop se poser de question. Ca avait toujours été évident leur amitié, pourquoi ce serait différent? Pour lui ça ne l'était pas. C'était toujours aussi simple, toujours aussi.. Magique. Une évidence tellement agréable. Se sentir compris et à sa place, il n'y avait rien de tel. Il avait baissé les yeux pour capter les siens, les plongeant directement dedans avec une petite moue collée aux lèvres. Oh comme il aurait aimé pouvoir lire dans son esprit la tout de suite. Il n'arrivait pas à savoir, ni même à imaginer ce qui pouvait bien se passer la dedans en ce moment même et ça le perturbait pas mal quand même. Du coup il avait fini par détourner le regard en se reculant un peu par la même occasion, ce genre de malaise il savait quand même le repérer. Non ce n'était plus simple.. Pas de magie dans cette étreinte. La lueur dans ses yeux, il ne savait plus l'interpreter comme il le faisait à l'époque.
Plus rien ne serait comme avant, parce qu'il avait du partir vraiment longtemps, que d'une certaine façon la maladie l'avait changé, tout comme le temps et leurs différentes experiences bien entendu. Mais est ce que cela condamnait pour autant leur amitié? Il n'avait pas envie de croire ça. Pourquoi ne pas prendre un nouveau départ tout simplement en repartant sur de nouvelles bases plutôt que de vouloir retrouver l'identique alors qu'ils avaient tellement grandi tous les deux. Mais oui il éspérait bien pouvoir retrouver des choses d'avant, du genre ces moments à deux qu'ils passaient ensembles dans la plus grande simplicité, et cette tendresse qu'il lui avait toujours donné sans restriction, à lui faire des calins sans raison tout simplement parce qu'il en avait vraiment envie. Il avait essuyé ses larmes avec une moue collée aux lèvres, les yeux plein de tristesse de ne pas savoir la calmer. A ses mots il hocha doucement la tête et passa sa main sur son bras avant d'aller nouer ses doigts avec les siens, prenant une grande inspiration avant de reprendre la parole. « Moi j'y crois.. La véritable amitié c'est comme une sorte de coup de foudre aussi..On peux pas se tromper sur ce genre de choses..On va réessayer de se retrouver rien que nous deux.. Sans forcer les choses.. En essayant de laisser se faire les choses naturellement.. Et si jamais tu décides que ça ne va pas et que .. Tu préfères qu'on ne se vois plus.. Je prendrais sur moi, et je ne t'imposerais rien.. Mais je veillerais toujours sur toi.. Et tu seras toujours dans mon coeur. Tu y as toujours été, tout près de mon coeur même si nous étions loin. Laisse nous une chance.. »
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friendship is like a glass ornament, once it is broken it can rarely be put ack together exactly the same way. ✻✻✻ Louie est un peu perdue. Bien qu’ayant retrouvée les bras de son meilleur ami, elle restait toujours un peu inquiète. Ca lui paraissait presque trop beau. C’était comme si elle vivait dans le rêve qu’elle faisait chaque nuit depuis sept ans. Qu’il avait été dur de vivre avec le lourd poids du secret de Raphaël. Qu’il avait été compliqué de ne pas s’inquiéter. Mais elle en venait aujourd’hui à s’inquiéter pour autre chose que pour l’état de santé de son meilleur ami. Pouvait-elle encore le considérer comme tel ? Était-il encore son meilleur ami après toutes ces années qui leur avaient filés entre les doigts ? C’était comme si leur amitié était un puzzle qu’ils n’arriveraient peut-être pas à remettre en place. Rien ne pourrait être comme avant, ne pouvait-elle s’empêcher de se dire, bien que dans les bras de Raphaël. Tout avait changé. Il avait beau être amoureux de Flora, encore maintenant, Louie ne put s’empêcher de penser qu’elle l’avait déjà vu avec d’autres hommes. Lou avait vécu aussi, il fallait l’avouer. Elle avait grandi, un peu, mais quand même. Bien que toujours aussi peu sûre d’elle, il y avait certaines choses qui avaient évolué chez elle. Déjà, rien que physiquement : elle avait laissé tombé ses cheveux longs et bruns pour passer à une coupe courte, plus mature, et des cheveux plus clairs. Elle avait tenté d’être mature. Elle cherchait sa voie professionnelle, bien que sans réelle succès, comme elle pouvait, mais elle cherchait. Par moment, elle arrivait à se prendre en main. Par moment, elle agissait comme si elle avait réellement vingt quatre ans et pas dix de moins. 