"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici un soir de pluie... [battista] 2979874845 un soir de pluie... [battista] 1973890357
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un soir de pluie... [battista]

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() message posté Jeu 10 Sep 2015 - 19:00 par Invité
un soir de pluie... [battista] Tumblr_mdmjwfcOlq1rcu3n3o1_500

Les gouttes de pluie tombaient une à une pour finir leur vie en s'éclaboussant sur le sol. Il devait être environ vingt-et-une heure trente ce soir là, quand Seth Mercury sortit du restaurant dans lequel il avait mangé, tout seul. C'était plutôt banal chez lui, il n'avait pas forcément le temps de se préparer à manger, d'ailleurs, il n'aimait pas faire la cuisine, il n'y avait plus de plat préparé, et il voulait changer un peu des commandes chez le traiteurs. Sortir prendre l'air, voir d'autres choses que ce qu'il avait l'habitude de voir au boulot, lui faisait du bien.
En plus, il pleuvait. Seth aimait la pluie. Quand il était petit et que la pluie tombait, il se mettait en dessous, la tête levée au ciel, les mains écartée et il prétextait qu'il se purifiait, comme un baptême. Venant d'une famille d'illuminé, ça n'était pas si étonnant que ça après tout. Mais l'eau lui permettait de se ressourcer, réellement. L'air frais qui s'en émanait, l’humidité.. tout lui plaisait dans la pluie, même le chant qu'elle faisait. C'était détendant d'écouter la pluie tomber et ce qu'il préférait, c'était l'écouter avant de dormir, telle une berceuse.
En revanche, trop de jours pluvieux se succédant pouvait être agaçant. Le beau temps aussi c'était bien, on pouvait faire plus de choses sans que l'on se retrouve trempés jusqu'aux os. Et puis, ça donnait une meilleure mine. Mais le soleil, il n'apparaissait jamais la nuit. Et quand il pleuvait durant la nuit, c'était ce qui était de mieux.

L'avantage avec ce mauvais temps, c'était qu'il n'y avait pas grand monde dans les rues. Quoique, Londres était toujours bondée de monde, et si c'était la pluie qui devait arrêter les gens, il n'y aurait jamais personne! Mais le soir, comme ça, c'était quand même moins rempli qu'en journée. La plupart des gens étaient rentrés chez eux, avaient soupé et regardaient un peu la télévision avant d'aller se coucher. Demain, nouveau jour de travail, sous un temps tout aussi pluvieux. Demain, un nouveau jour allait commencer.

Sous son parapluie, Seth se préoccupait à ne pas trop se prendre la pluie de face. Les petites gouttelettes, c'étaient quand même très agaçant! Il tâchait de continuer sa route quand soudainement, quelque chose attira son attention.
Une silhouette était allongée au sol. Seth ne pouvait distinguer s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme, d'autant plus que l'eau le dérangeait et lui brouillait un peu la vue. Il avait ses lunettes et malgré son parapluie, il y a avait quand même de l'eau dessus. Pire, la buée avait commencée à s'installer.
Il s'approcha de la personne d'un petit pas. Que lui était-il arrivé? Un cadavre, comme ça, en pleine rue? Un sdf qui s'était endormi? Un(e) alcoolique? Une personne qui s'était évanouie? Ou pire, qui avait reçue un coup sur la tête? Il y avait plein de possibilités et vu son métier, il avait raison de penser au pire. Il avait déjà vu des choses atroces, sur le trottoir, bien que la plupart du temps, les malheureuses trouvailles se faisaient dans de petites ruelles ou ailleurs.

"... est ce que ça va?" demanda-t-il une fois assez prêt.

Il espérait seulement par dessus tout de ne pas s'adresser à un macchabée. En plus de ne pas aimer travailler la nuit, la mort lui faisait toujours des frissons.
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() message posté Mar 6 Oct 2015 - 20:17 par Invité
Spoiler:

un soir de pluie... [battista] 338528tumblrn1iw01mlWC1tu3y05o2500



Il fait noir, tellement noir. Autour de lui, les murmures du silence et le vent soufflant sur des battants de fenêtres claquantes. Dans ses poumons qui ne sont pas les siens, le vent chaud d'une nuit d'été en Italie, l'atmosphère lourde d'une fin de journée qui le hante chaque jour. Il n'est pas lui, ni quelqu'un d'autre. Dans ce monde qu'il peine a comprendre, il n'est qu'une père d'yeux impuissants, une caméra cachée dans les recoins les plus sombres d'un conscient discutable. Il voit, ressent, respire, mais n'est pas. Peut-être qu'après tout, c'est la représentation la plus fidèle qu'il puisse faire de lui-même. Les murmures émanent, échos étrangement pressés de traverser les pièces de ce monde déformé. Il n'a ni jambe ni mains, mais il avance, voit devant lui se dessiner cette porte blanche a la poignée de bronze, le loquet cette fois de son côté. Il ne veut plus avancer, il ne veut plus regarder. Mais il n'a ni paupière ni volonté. Cesare pleure au fond de lui, aimerait hurler, faire quelque chose... Mais rien. Rien n'arrive si ce n'est les murmures plus insistants venant de l'autre côté, tour insidieux de son imagination entreposant deux voix en conversation secrète.

«.. Et si il l'apprend un jour..?»

«C'est a toi de veiller à ce qu'il ne sache jamais.»

«... Papa, je sais pas.. J'ai plus envie de-..»

«Aimes-le, ma fille. Aimes-le, et le reste viendra de lui-même.»

Il sent des poings qu'il n'a pas se serrer, des dents qu'il n'affiche pas grincer. Il sait qui ils sont. Il sait qui ils sont, ce qu'ils ont fait! Ce qu'ils LUI on fait! Il sait tout, veut ouvrir la porte et hurler, ouvrir la porte et tous... tous les...

«... Qu'est-ce qu'il ferait, Jésus?»

La voix lui glace le sang, éveille en lui une terreur sourde et change complètement l'atmosphère de cette pièce noire et de cette porte blanche. Cette voix, elle le hante, cette voix maltraite mieux son esprit qu'une plaie gangrenée, cette voix, il ne veut plus l'entendre. Plus jamais. Paniqué, il veut hurler et s'enfuir, mais il ne peut que poser les yeux sur ce regard vide, grand, sur ces ongles parfaitement manucurés tentant d'ouvrir la porte. Sur cette main couverte de sang et cette mèche blonde, dans l’entrebâillement.

«QU'EST-CE QU'IL FERAIT, JÉSUS?»

[***]

Ses yeux s'ouvrent d'un coup, son corps, secoué comme un pantin par le pouvoir de l'adrénaline, se redresse, raidit chaque muscle dans un instinct animal de survie. Il hurle, se débat, peut presque sentir le souffle froid de son passé lui agripper les côtes. Il lui fait une poignée de minutes pour se ressaisir, comprendre le lit, la chambre qui était autour de lui. Londres, chez ce couple de vieillards étrangement absents a l'heure qu'il était. En sueur, Cesare pose finalement les pieds au sol pour se traîner jusqu'à sa fenêtre, l'ouvrant, il ne fait aucun cas de la pluie qui vient parsemer son corps a la température si haute. Il prend l'air, prend quelque minutes sur le rebord de la fenêtre pour se ressaisir, tenter d'oublier ce rêve. D'habitude, c'est si facile...

Baissant la tête, il ne lui faut que quelque secondes pour réaliser que les petites gouttelettes rouges qui apparaissaient mystérieusement sur la peinture blanche venait de son nez. Grognant, il se recul et sort de sa chambre. Non pas pour la salle de bain, mais pour la sortie. Il ouvre cette porte qu'il referme précipitamment derrière lui, torse nu, toujours aussi bouillant, encore légèrement haletant, il fait quelque pas sur cette rue, caressé par la pluie froide d'un monde qu'il n'a jamais connu. Au diable son nez qui saigne, au diable tout ce qui a pu se passer là-bas. Il est ici, maintenant, ici et loin de tout ces tourments.

Il force un sourire en se laissant tomber, comme ça, sur le trottoir, son visage admirant ces millions de gouttes suivant leur chemin jusqu'au sol. Le monde est si vaste, les nuages, si gris. Et parfois, l'inverse se produit. Il reste là, dans la pluie battante a ce demander ce qu'adviendra de sa vie, ce qu'advient de celle de sa soeur. Sa soeur. Ricanement étouffé par le ruissellement, il préfère ne même pas penser. Il la vue, l'a observé plus d'une fois de loin, en sortant des cours, en attendant le taxi. Elle semblait aller si bien sans lui.

«Est-ce que ça va?»

Il ouvre les yeux, fixe ce regard curieux, vif, a l'envers vu sa position. Il cligne des yeux deux ou trois fois, histoire de balayer les gouttes qui s'étaient accumulées. C'est un homme a peine livré a la trentaine qui se dresse au dessus de lui. Cesare pouvait lire l'inquiétude a travers les traits pourtant rassurant de l'inconnu, qui ne le quitta pas du regard.

«On peut pas faire bronzette en paix, maintenant?»

Sourire amusé, ricanement, mine de rien, le jeune homme n'avait que très peu de gens avec qui partager ses soirées, la perspective d'avoir quelqu'un a embêter lui était franchement séduisante. Sans attendre, il se redressa pour s’asseoir, les jambes croisées sur ce bas de pyjama détrempé, au beau milieu du trottoir, ou il en profita pour mieux distinguer son interlocuteur. Yeux pâles et peau légèrement cuivrée, cheveux foncés mais tirant légèrement plus vers le brun que les siens, le jeune italien ne put s'empêcher de penser qu'il devait toutes les faire tomber, une a unes.

«Alors, qu'est-ce qui t'amène sur Kilburn?»

Son accent prononcé prouvait a n'importe qui qu'il n'avait qu'une connaissance très limitée de la ville, mais pas de son quartier. A peine arrivé ici qu'il connaissait chaque magasin du quartier, chaque restaurants, chaque bars. Mais étrangement, aucun d'entre eux n'avaient su lui apporter quelqu'un avec qui passer réellement du temps. Étrange qu'un nez qui saigne puisse le mener a faire une rencontre. Passant une main agacée sur son nez pour y essuyer ce qu'il espérait être de l'eau, ça n'est qu'une longue traînée de sang s'effaçant rapidement qu'il pu constater sur sa main. Grognement. Tout ce qu'elle lui aura laissé, c'est une champlure à la place du nez.
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() message posté Lun 12 Oct 2015 - 20:45 par Invité
Seth n'était pas le genre d'homme à passer à côté de cela, surtout en travaillant dans la police criminelle. En voyant le corps inerte, il avait réellement pensé à un cadavre qui jonchait le sol et qui devait être là depuis quelques minutes, voir quelques heures. Il n'y avait pas grand monde dans cette rue là, et les quelques rares personnes qui passaient devait sans doute le prendre pour un sans domicile fixe ivre qui s'était endormi là, par désespoir. Cela pourrait être le cas, mais dans la prudence, il préférait tout de même s'assurer que tout allait bien. Il tâta le poul du garçon, et en constatant qu'il était encore en vie, il avait sorti son téléphone portable afin d'appeler les secours. Quelle ne fut par sa surprise quand finalement, le malheureux prit la parole.

«On peut pas faire bronzette en paix, maintenant?»

Il en sursauta presque puisqu'il ne s'était pas attendu à ce qu'il lui parle. Seulement, ce ne fut pas la seule chose d'étonnante. Soit le garçon venait de faire d'ironie, soit il était dans un état second. Alcool, ou drogue... peu importe, il y avait plusieurs choses qui faisaient qu'on avait pas forcément la tête sur les épaules.

« Je vous demande pardon ? » demanda Seth, plus ou moins ahuri.
L'inconnu s’esclaffa et se redressa afin de se mettre en position assise. Seth continuait à l'observer sous un regard perplexe et quand même anxieux. Il pencha les yeux afin de mieux l'apercevoir. C'était un jeune homme en tenue de nuit, les cheveux noir trempés par la pluie et la peau plus ou moins salies par la pluie et le sol. Tout comme lui-même, il avait des yeux clairs, mais d'une manière différente.

«Alors, qu'est-ce qui t'amène sur Kilburn?»

Déconcerté, Seth ne put s'empêcher d'éclater de rire. Il avait lui-même l'habitude d'être familier avec les gens qu'il venait à peine de rencontrer, sauf qu'il mettait quand même une certaine barrière. Là, c'était comme si ce garçon le connaissait et ça l'étonna d'autant plus. D'ailleurs, ce fut à cet instant qu'il réalisa que c'était un étranger. Il avait un fort accent latin, peut être était il italien ou espagnol (il avait encore du mal à différencier les deux). Peut-être étais-ce un touriste ou un étudiant venant faire ses études à Londres ? Toujours était-il qu'il était certain qu'il ne venait pas d'ici.

« Tu es sûr que ça va ? » redemanda Seth afin d'évaluer à qui il avait à faire réellement. Même si son interlocuteur semblait un peu mieux se porter, il n'était pas encore certain qu'il soit tout à fait réellement conscient. D'ailleurs, pourquoi était-il accoutré ainsi ? Tout ceci semblait bizarre...

« Qu'est ce qui t'es arrivé au juste? » enchaina-t-il, avec toujours un peu d'inquiétude dans le ton de sa voix. Là comme ça, il pensait à un délire, mais peut-être était-ce autre chose, un peu plus grave. Il avait vu tellement de cas étrange et dangeureux dans sa vie qu'à présent, il ne mettait plus aucune hypothèse de côté. D'ailleurs, plus grand chose le surprenait d'ailleurs. On lui avait déjà fait voir mille et une couleur.

(hj : désolée, c'est très nul mais j'essaierais de faire mieux aux prochaine réponses un soir de pluie... [battista] 1922099377 )
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() message posté Mar 13 Oct 2015 - 21:36 par Invité
Ce qu'il ferait pas pour quelqu'un avec qui parler.

Battista a cette habitude de l'Italie, ou peut-être simplement originaire de Venise, celle de parler a n'importe qui, celle de sourire un peu pour rien, parfois. Peut-être un peu trop retrouvé dans les bars, sûrement beaucoup trop seul pour oser lever le nez sur la moindre personne, et ce, même si elle vient poser les doigts sur votre tempe pour voir si vous êtes toujours debout. L'italien ouvre alors les yeux et lui envoie sa réplique, fort de le faire sursauter. Sourire amusé, il se redressa pour mieux observer l'air ahuri du jeune trentenaire. De l'ironie, c'était de l'ironie! Le problème, c'est que Cesare n'a pas envie de retourner dans cette chambre close, en tout cas, pas seul. Il lui faut quelqu'un avec qui décompresser, quelqu'un qui le sortirait des rêves sombres qu'il tente difficilement de cacher avec ce sarcasme et cet humour parfois mal placés. Alors il regarde autour, profite encore un peu de la pluie qui s'abat sur sa peau nue. En entendant son interlocuteur rire a sa question, il ne put s'empêcher de lui envoyer un regard curieux, pétillant.

Qu'à cela ne tienne, faire les cancre au beau milieu de la pluie avait tout de même ses limites, et plus ça va, plus on le prendra pour un clochard ou un truc du genre. Il se relève en entendant la question qu'il reçoit en réponse, hochant de la tête distraitement avec un simple ''hm hm'' distrait. Il regarde la porte de la maison qui l'accueille, la fenêtre ouverte de sa chambre. Ça peut se faire, avec le balcon sous-jacent. Il entend la seconde question de l'homme en sa compagnie, cette fois le gratifiant d'un regard se voulant presque charmeur, sûr de lui. Ç'aurait tout son effet si de son nez ne s'écoulait pas ce flot rouge incessant.

«Nickel!»

Et il pointe la porte, puis sa chambre, au deuxième, avec la fenêtre grande ouverte.

«Tu vois, là? C'est ma chambre. La porte avant est verrouillée, et la clé...»

Ricanement amusé a l'égard de cette fenêtre criant presque son nom. Le voilà, Cesare. Incapable de rester en place deux minutes, incapable de s'asseoir et de penser, simplement parce que ça lui fait trop mal de penser. Penser a ce qu'il a laissé derrière, penser a ce qu'il est venu chercher, penser a ce qu'il devrait faire, penser a ce qu'on lui a fait. Il n'y arrive plus, ne veut plus avoir la concentration pour le faire. Plus de médocs, si ce n'est la marijuana dans sa table de chevet. Le voilà, Battista, un peu loufoque, mais sympathique.

«J'ai seulement besoin de ton aide pour monter sur ce balcon, là.»

Et son doigt se promène pour désigner cet aire de métal accroché au premier étage. De là, il lui serait possible de grimper sur le barbecue pour retourner dans sa chambre. Son regard se repose a nouveau sur l'étranger, qu'il gratifie d'un nouveau sourire, cette fois suppliant. Il profite de la minute suivante pour l'évaluer, faire aller allègrement son regard sur les moindres plis et recoins de l'homme. Une taille plutôt restreinte, mais un corps bien entretenu, un foncé, hâlé par les goûtes de pluie ruisselante. Il prend l'espace d'un instant pour braquer son regard au sien, y plonger réellement. Il n'a rien d'un psy, mais il peut voir quelque chose que bien des gens n'ont pas. Un équilibre.

Le bien-être qui rayonne de lui l'ébloui presque a travers le monochrome d'une rue pluvieuse. Ça lui brûle la rétine, le force a éviter ces pupilles d'un vert concurrençant le sien, si ce n'est pas que par le gris des nuages qui les surplombent. Il regarde ailleurs d'un air faussement distrait, approuvant en silence son propre plan qui pourrait bien se terminer a l'hôpital.

«Pardon, je.. J'suis a cours d'options...»

Premier mensonge, et il ne le regrette même pas.
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() message posté Mer 14 Oct 2015 - 9:13 par Invité
Plus le temps passait, plus Seth trouvait la situation de plus en plus bizarre. Et pourtant, des situations étranges, il en avait vécue. Certes, ça n’était pas la « pire » et de loin, mais il sera toujours surpris de toutes ces choses capable de le surprendre encore. Il aimait bien cela, car au moins, il évitait de tomber dans la routine. Entre ça et les enquêtes, il ne se souvint pas de la dernière fois où il s’était ennuyé. Si, peut-être lorsqu’il avait dû attendre que sa sœur ait terminé de prendre sa douche quand elle l’avait devancé la dernière fois qu’elle était venue chez lui.

En tout cas, le jeune homme semblait ne pas être blessé et il était même parfaitement conscient. Une chose rassurante, mais cela ne lui disait toujours pas pourquoi il s’était retrouvé sur le sol en pyjama, sous la flotte. Ça n’était clairement pas normal et Seth voulait résoudre cette énigme. En tout cas, il lui fit comprendre qu’il allait très bien et c’était déjà ça. Puis il lui fit un signe du doigt, qu’il suivit du regard. Il était en train de lui montrer la fenêtre ouverte de l’immeuble, au premier étage. Avant même que l’inconnu ne reprenne la parole, il avait compris, plus ou moins.

« Tu vois, là? C'est ma chambre. La porte avant est verrouillée, et la clé... » informa-t-il.
« Tu.. es tombé ? »
Le garçon s’était mis à rire et Seth ne compris pas ce qu’il y avait de si amusant. Peut-être n’avait-il pas encore l’esprit très clair finalement.  En tout cas, il ne détacha pas son regard de lui. C’était un garçon assez frêle, grand, et il lui donnait l’impression d’être face à un adolescent. Seth ne saurait pas lui donner encore d’âge. Sans doute avait-il la vingtaine, dans les alentours.

« J'ai seulement besoin de ton aide pour monter sur ce balcon, là. »

Seth échappa un rire étonné. Il était sérieux ? Monter sur le balcon ? Ce serait une chose vraiment bizarre, d’autant plus qu’ils n’étaient pas seul ici. A cette heure ci, les gens n’étaient pas encore couchés pour la plupart et il y avait d’autres personnes qui passaient. Autant dire que niveau discrétion, c’était plutôt raté.

« Non mais t’es sérieux là ? Tu ne t'es pas dit que ça pouvait éventuellement être dangereux comme solution? »
avait-il demandé en lui faisant comprendre qu’il trouvait cette idée complètement ridicule et surtout farfelue. Seth était assez sportif en soi, mais peut-être pas le jeune homme inconnu. D’autant plus qu’il s’imaginait mal comment l’aider. Rien que d’imaginer la scène, ça devenait comique.

« Pardon, je.. J'suis a cours d'options... »
Seth hocha la tête.
« Bah déjà, commence par te relever… »
Il lui tendit la main afin de lui montrer qu’il était présent pour l’aider. Au moins sur cette chose.
« Ensuite… il suffit d’appeler un serrurier et le tour est joué, tout simplement. »
C’était ce qu’il aurait fait lui-même dans sa situation. Même s’il se demandait toujours comment il avait pu atterrir là. A part une défenestration… il ne voyait pas. Ou peut être une crise de somnambulisme.
« Qu’est ce qui s’est passé au juste ? Parce que ce n'est pas souvent qu'on retrouve un garçon en pyjama dans la rue, étalé sur le sol si tu vois ce que j'veux dire... »
Non, vraiment, c’était curieux comme situation. Beaucoup trop pour qu’il fasse l’indifférent. Et en prime, il était flic.
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() message posté Jeu 15 Oct 2015 - 0:35 par Invité
«Tu... es tombé?»

Les yeux du jeune homme vont et viennent du sol jusqu'à cette fenêtre du deuxième. Aucune espèce de chance qu'il ait pu refaire ça. Aucune espèce de chance qu'il ait pu être assez défoncé, voire saoul. Faire croire a une chute aurait été une option vu le nez qui coule, et il préféra de loin laisser planer un silence lourd de sens sur ce le sujet entre eux deux, le laisser s'envoler a travers le rideau humide qui les séparaient. S'il y avait peu de chance qu'il ait prit le chemin de la fenêtre pour se retrouver ici, il y en avait encore moins que le tout-puissant Battista admette de quelque façon qu'il soit la terreur qui l'avait poussé a s'enfermer a l'extérieur de cet appartement. Le couple n'était toujours pas en voie de revenir, et c'était tant mieux. Ils n'apprécieraient sûrement pas la scène.

L'idée qu'il propose n'enchante certes pas le pauvre homme qu'il a prit pour cible au beau milieu de la cible. l'Italien garde son sourire alors même que son interlocuteur s'esclaffe de rire. Il reste là, tout sourire mais surtout déterminé. Il avait tout les droits de se rendre dans sa propre chambre, et l'idée seule d'avoir a payer un mec pour lui ouvrir sa propre porte, mélangée a celle d'avoir a l'attendre en pyjama sous la pluie, au froid, n'avait absolument rien de plaisant. Rien d’intéressant. Le point que soulève l'anglais, par contre, n'est pas tout fait infondé. Dangereux, c'est le mot. Il glisse, il se casse quelque chose en tombant, c'est presque sûr. Et ça, c'est si il a la chance de tomber sur la pelouse sans encombre, sans le danger des barres de métal qui surplombent le balcon. Il hausse les sourcils, hoche la tête d'une moue compréhensive. Ça n'est pas tout le monde qui aurait l'idée farfelue de grimper, et ça lui convenait. Sa petite chute a Venise ne fut ni leçon ni traumatisme, seulement un rappel. La vie est bien courte, parfois même trop.

L'étranger lui tend une main qu'il ne refuse certainement pas pour se relever. Fort de regarder celui-ci de la tête aux pieds depuis son arrivée dans le décor, il n'aura cependant pas prit le temps de se demander de quoi lui-même avait l'air. Pas grand chose, sûrement. Et ce nez qui n'arrête pas, depuis son réveil...

La proposition qu'il lui envoie, cependant, lui fait tourner la tête directement vers lui, comme si c'était un extraterrestre. Un serrurier? Il a pas l'argent pour ça! D'ailleurs, il lui faut un job, là, maintenant. Payer et attendre, ou agir et épargner, le choix était pourtant simple, non? Il n'a pas toujours conscience que c'est son hyperactivité qui parle en lui, que c'est son besoin de faire quelque chose ou plutôt la peur de ne rien faire qui fait en lui office de carburant.

La question que lui envoie ensuite l'homme le rapproche d'un point chaud, le même point auquel il n'a pas voulu répondre tout a l'heure. Il ne peut pas dire qu'il a fait un cauchemar, qu'il s'est rué a l'extérieur parce qu'il ne pouvait supporter son propre éveil. Il ne peut montrer telle faiblesse, encore moins a quelqu'un qu'il venait de rencontrer. Il semble amical, sympathique, Cesare, il semble être livre ouvert alors qu'il n'est rien qu'un paquet de blagues et de réponses floues. Et au bout du compte, personne n'a jamais réellement idée de qui il est, malgré les années qui peuvent vous souder a lui. Vous posez une question, il l'évite habillement, vous la fait oublier ou vous persuade qu'elle n'a pas lieu d'être. Il n'en dit que très peu, trop peu.

«J'ai une idée.»

Et têtu, en plus. Chacune de ses mains vient chercher celle de l'inconnu, l'espace d'un instant, les intentions claires dans la tête, un peu moins au visage. Il les guident l'une vers l'autre pour les joindre, créer ce qui serait le parfait marche-pied dans son ascension vers la rédemption, la chaleur de sa chambre. Sa peau est déjà frissons, ses lèvres, plus pâles.

«Tu restes comme ça, tu me fais monter... Et je t'explique tout autour d'un verre de rhum, ça te dit? Je me les gèles dehors, et j'ai pas envie d'attendre un serrurier qui va me siphonner.»

Il gratifie le regard perplexe de son interlocuteur d'un nouveau sourire ce voulant charmeur, sûrement capable de convaincre le plus solide matricule de la police Londonienne. Ou presque. Enfin bref, il essaie bien fort pour que son plan casse-cou passe, sachant déjà pertinemment qu'il le réalisera, avec ou sans l'aide de l'homme qu'il aimerait appeler son sauveur. De préférence avec. Battista est trop têtu pour réaliser que son idée puisse mal se terminer.

«Marché conclu?»
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() message posté Dim 18 Oct 2015 - 11:09 par Invité
Le garçon ne lui répondit pas. Quand Seth lui demanda s'il était tombé et ce qu'il s'était passé, il ne reçut aucune réponse. Devait-il comprendre par là qu'il avait quelque chose à cacher ? Ce n'était pourtant pas difficile de répondre à ça et Seth ne voyait pas ce qu'il pouvait avoir de honteux à cela. Après tout, peut-être que si mais c'était vraiment intriguant.

Ils restèrent un long moment à se regarder l'un l'autre, un moment où il cru qu'il allait le lui dire. Mais non. Il lui avait quand même attrapé le bras pour pouvoir se relever, c'était au moins cela. Mais plus les minutes passèrent, plus il se demandait ce qu'il faisait encore là. Il était tard, il continuait de pleuvoir et la discussion semblait ne mener à rien. Mais il ne pouvait pas non plus planter le garçon ici, ce n'était pas du tout de son genre. C'était comme si au final, il n'avait pas besoin de son aide.

« J'ai une idée. » finit par dire l'inconnu. « Tu restes comme ça, tu me fais monter... Et je t'explique tout autour d'un verre de rhum, ça te dit? Je me les gèles dehors, et j'ai pas envie d'attendre un serrurier qui va me siphonner.  »

Seth le regarda en ouvrant de grands yeux, tout en se demandant s'il était sérieux. Décidément, les idées de ce garçon étaient vraiment étrange, et toujours aussi dangereuse. Pourquoi fallait-il qu'il se retrouve toujours dans des situations aussi farfelues ?

« Marché conclu?  »
- Il en est hors de question, répliqua Seth en continuant de voir le danger dans ses projets. « Je peux pas te laisser grimper et prendre le risque à ce que tu te casses la gueule, et encore moins être complice de ça. S'il t'arrivait un truc, en plus de me sentir responsable, tu pourrais regretter de ne pas attendre le serrurier. Ce n'est peut être que le premier étage, mais le terrain est glissant et il est facile de se casser un truc si ça dérape.

Il le regarda sur un ton assez autoritaire. Mine de rien, il s'inquiétait pour ce gamin, comme il s'inquiétait pour énormément de gens qu'il ne connaissait pas en règle générale.

« Il n'y a pas quelqu'un que je pourrais appeler ? Ou une autre solution ? Une porte ouverte de derrière ou j'en sais rien ? Et puis, rien n'empêche d'entrer dans l'immeuble en attendant que quelqu'un vienne ouvrir la porte. »

Il resta là un moment à réfléchir, puis :

« Je peux te passer ma veste si tu as froid. »

Sans attendre de réponse, il s'exécuta. Il retira son vêtement pour le tendre au jeune homme. Il ne craignait pas trop le froid, d'autant plus qu'il n'était pas encore l'hiver et que la température pouvait être encore supportable.

« Tu ne m'as toujours pas répondu au fait. Qu'est ce qu'il s'est passé ? » insista-t-il d'une voix calme mine de rien. Il ne lâcherait pas de sitôt l'affaire d'ailleurs et c'était de son style de poser des questions. Ce n'est pas tous les jours que l'on rencontrait ce genre de cas là après tout.
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() message posté Lun 26 Oct 2015 - 19:47 par Invité
L'autre refuse et, mine de rien, engendre au sein du jeune Italien de nouvelles idées. C'est ce ton autoritaire et cet air soudainement bien sérieux dans ses yeux qui le pousse a y porter réelle attention, donner finalement nom au pourquoi tu comment. Pourquoi était-il aussi intrigué par l'homme qui lui venait en aide. Il pourrait simplement lui dire que tout va bien, s'arranger par lui-même et simplement attendre le retour du vieux couple parti il-ne-sait-ou. Mais cette compagnie est denrée rare en ces jours pluvieux. Cet homme ressemble terriblement a Valerio. Même prestance, même type de charisme. Même regard, mais pas même égard. Il ne lui a rien fait, et son ami laissé derrière n'était pas mauvaise personne a fréquenter pour autant. Non, il ne saurait lui en vouloir simplement parce qu'il ressemble a quelqu'un qui... Qui quoi, en fait? La situation en était tellement grotesque entre Cesare et Valerio que ça l'enrage, même a ce jour. C'est un peu agacé qu'il se résigne a changer de plan.ù

«.. Tu me rappelles un mec que j'ai connu, en Italie..» L'air fasciné, il fait fît des gouttes qui perlent sur son visage et plonge son regard dans le sien «.. Lui aussi, il était toujours super prudent. Pas comme moi.»

Petit rire alors qu'il détourne finalement son regard, soupirant, vers le joli semi-détaché qui fait office de demeure a ce couple septuagénaire. Kilburn était un quartier actif et ce même en ces soirs de pluie, plutôt fréquents de toute manière, mais la soirée semblait un peu trop banale pour valoir le moindre passant additionnel dans ses rues. Personne ne sortait pour fêter son anniversaire dans les bars un peu plus loin, personne n'allait faire de promenade dans le parc adjacent. Non, tranquille, c'était le mot, dans la mesure du possible au coeur de Londres. L'enthousiasme dont fait preuve son nouveau compagnon, cependant, lui était inconnu a ce jour. Valerio n'avait pas la fibre positive, la recherche de solution. Il était du genre pragmatique. «Ça marche pas, fais pas le con». L'homme a ses côtés avait aussi cet altruisme qu'il ne tarderait pas a découvrir.

«Nan c'est... le seul...»

Il arrête son regard sur les carreaux de vitre de la porte. La solution était là, mais difficile a prendre, compte tenu que ça n'était pas réellement chez lui mais bien chez un couple qui avait accepté de l'héberger. Il ne pouvait pas faire ça, mais s'il le devait, il allait devoir trouver un moyen de l'expliquer a ces deux là. Et de payer la réparation.

«Je peux te passer ma veste si tu as froid.»

«Quoi? Non, t'es.. t'es pas obligé..»

Mais la voilà tendue vers lui, et quelque part, bien réconfortante. L'homme qui l'avait retirée dévoilait au gré de la pluie sa carrure, plutôt enviable sauf peut-être pour sa taille. Plus petit, certes, mais aussi bien proportionné, et entretenu. Battista se réserve quelque secondes pour détourner le regard et se concentrer à nouveau sur le problème principal, comment rentrer chez lui. Enfilant la veste en marmonnant un «merci..» réservé, il s'approche de la porte, examine les carreaux. Pose la main sur l'un pour voir l'intérieur.

«C'est le loquet qui se verrouille tout seul, quand on ferme trop f-»

Le carreau sur laquelle sa main était appuyée tombe, sort de son cadre simplement, comme ça, pour venir s'écraser au sol, légèrement amorti par le tapis d'entrée. Sa main passe dans le trou dans un élan de surprise ou il se retourne, fait de grands yeux a l'homme qui lui venait en aide. Le carreau! La petite dame n'avait plus toute sa tête mais n'arrivait jamais a se résoudre au confinement a domicile. Elle part régulièrement faire des courses mais garder une paire de clés lui était impossible. Il ne l'avait jamais vu faire, mais ça devait être comme ça qu'elle faisait.

«È uno scherzo...»

Il baisse les yeux, soudainement incapable de soutenir le regard de celui a qui il venait de faire perdre son temps, et pas qu'un peu. Ricanant, il ne peut retenir son rire, un peu nerveux mais surtout franc, riant de sa propre stupidité. C'était simple, c'était juste là. Et lui comptait monter jusqu'en haut. Il finit par lever les yeux en passant son bras dans le cadre, déverrouillant la porte et l'ouvrant bien grande.

«A dire vrai, j'ai fais un cauchemar. Et je suis allé prendre l'air dehors sans faire attention a la porte...»

Le saignement de son nez semblait avoir finalement cessé, mais les taches rouges difficilement diluées malgré les pluies attestait bien de ce qui c'était passé. Ce cauchemar, puis le saignement... C'était vraiment qu'une coïncidence?  

«Mon invitation tient toujours... Si t'as rien de mieux à faire, bien sûr.»
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() message posté Sam 31 Oct 2015 - 10:58 par Invité
Il se demandait combien de temps il allait encore rester là, à essayer de trouver une solution pour que ce jeune inconnu puisse rentrer chez lui. D'autant plus qu'il avait d'autres choses à faire, mais ce n'était pas de sa nature de laisser les gens se démerder par eux-même quand ils avaient besoin d'aide. Non, vraiment, Seth ne se voyait pas le laisser au bord du trottoir en lui disant de se démerder, qu'il avait fait sa part des choses. Quand il entreprenait quelque chose, il y allait jusqu'au bout. Une qualité qui pouvait être aussi un défaut. Il était lui-même butté et quand il décidait de quelque chose, il changeait rarement d'avis. Du coup, le voilà depuis plusieurs minutes ici, avec ce drôle de type étranger à savoir comment ils allaient faire pour qu'il regagne sa chambre. Pourquoi est-ce que les choses les plus bizarres devaient tomber sur lui ? A croire qu'il était un aimant à soucis. Mais le jeune homme n'avait pas l'air méchant ni doté de mauvaises intentions. Ils se parlaient bien malgré tout.

« Tu me rappelles un mec que j'ai connu, en Italie..  » lui dit-il. Cette nouvelle apporta la surprise sur le visage de Seth avant que la curiosité ne prenne le dessus. Il espérait seulement que ce type à qui on le comparait n'était pas mauvais et que c'était plus un compliment qu'une insulte.
« .. Lui aussi, il était toujours super prudent. Pas comme moi.  »
Ah, donc ça n'était pas négatif. Seth échappa un rire. Être prudent n'était pas quelque chose d'incroyable et il était loin d'être le seul homme prudent de la planète. Mais il fallait croire que c'était un trait de caractère et non pas quelque chose qui devait s'acquérir de par l'éducation ou simplement des expériences que l'on vivait dans la vie.
« Bah... peut-être que tu apprendras à l'être et j'ose l'espérer. »
Seth était bien placé pour savoir que le danger pouvait être partout, même là où l'on ne s'y attendait pas. En tout cas, il ne comptait pas rester dans la rue comme ça encore très longtemps. Il faisait un peu plus froid, l'humidité de la pluie renforçant cette sensation de fraîcheur. L'eau de la pluie lui était désagréable et à peine touchait il une goutte que ça lui asséchait les mains. Quand il entreprit de trouver plusieurs solution pour en venir à bout, et que le garçon lui répondit que c'était le seul, Seth lui adressa un regard sceptique, un regard qui voulait aussi dire 'ne te moque pas de moi'. Pour ne pas qu'il ait froid, il lui avait tendu sa veste, n'en éprouvant pas le besoin, ou du moins, pas plus que lui. Cette altercation avait réveillé ses nerfs et dans des moments pareils, il avait plus chaud que froid, même si la température était très basse. Il ne l'entendit même pas lui dire que ce n'était pas obligé. En tout cas, il avait entreprit d'entrer et Seth l'observa faire avec attention, pouvant se porter volontaire si besoin (enfin, ça dépendait de ce qui était à faire).

« C'est le loquet qui se verrouille tout seul, quand on ferme trop f-  »
Seth leva les yeux pour essayer de savoir ce qui n'avait pas permis au jeune homme de terminer sa phrase. Il continua de l'observer, tout curieux, les sourcils froncés, pour savoir ce qui venait de se passer. Finalement, il l'entendit sortir des paroles en italien mais il ne put dire si c'était une bonne ou mauvaise chose. Seth ne savait absolument pas dire un mot d'italien, sauf pour dire 'je t'aime' ou encore 'ciao' que tout le monde savait dire finalement. Puis il l'entendit rire et la porte s'ouvrit enfin sous l'expression d'incompréhension de Seth. Qu'est ce qui venait de se passer là ?

« A dire vrai, j'ai fais un cauchemar. Et je suis allé prendre l'air dehors sans faire attention a la porte...  »
« … ok... »
Ca n'était pas clair du tout dans la tête de Seth, mais il allait se contenter de cette explication pour le moment. En tout cas, le problème semblait réglé et il en fut soulagé. Ils n'avaient pas eu besoin de s'improviser Spiderman d'un soir pour grimper jusqu'au mur et monter dans la chambre. Pas de risque de tomber et encore moins d'attirer les regard curieux des voisins.

« Mon invitation tient toujours... Si t'as rien de mieux à faire, bien sûr.  »
Seth le regarda avec intérêt. Il était vrai qu'il l'avait invité et même si cela avait d'abord était une initiative de par l'aide qu'il lui avait proposé, il lui avait toujours proposé de venir chez lui. Seth n'avait rien de « mieux à faire », toutefois, quelque chose le perturbait encore.
« Pourquoi pas. Moi c'est Seth au fait. »
Il ne connaissait pas encore l'identité de son hôte, ni même son âge d'ailleurs. Inviter des inconnus n'était pas chose courante, tout comme se faire inviter par quelqu'un que l'on ne connaissait pas. En tout cas, quand vint le moment d'entrer, il déplia le parapluie trempé par la pluie pour le poser à l'entrée de la porte. Il n'avait pas encore récupérer sa veste, mais il la reprendrait sans doute en partant.

« Je te suis. » lui informa-t-il. De toute façon, il n'était pas chez lui, il n'avait aucune décision à entreprendre désormais.
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() message posté Jeu 5 Nov 2015 - 19:12 par Invité
Et soudain et il se surprit a vouloir plaire a cet inconnu, a vouloir faire passer un bon message, et pas celui d'un sociopathe incapable de prendre soin de lui-même. Pourtant la réalité se rapprochait plus du deuxième choix que du premier, et au fond de lui, il avait cet éternel malaise que le souci du paraître. Il se sentait stupide, bon a rien. Le coup du carreau mal cadré, il n'aurait certes jamais pu le prévoir. Et la porte était bel et bien verrouillée. Mais s'il avait seulement prit la peine d'essayer dès le départ, s'il s'était simplement entêté a pousser un peu plus fort, peut-être aurait-il été a l'intérieur depuis un bon moment, déjà. Il passe son bras au travers du trou et déclenche le loquet. La porte s'ouvre dans un grincement qui inspire autant le désespoir que la satisfaction. Stupide, tellement stupide. Et au bout du compte, la vérité qu'il tentait si bien de cacher semblait montrer a quel point il avait jusque là bien fait de la cacher: l'autre n'a pas l'air convaincu, encore moins amusé. C'est l'air un peu piteux qu'il lui ouvre pour ensuite retirer prestement la veste qui lui avait été prêtée, hésitant a ne serait-ce que croiser son regard.

«Désolé..» Il laisse un silence planer dans l'entrée avant de réaliser qu'il ne répondait pas exactement dans le bon ordre «... Battista! Moi, c'est Battista. Et j'suis désolé pour le contre-temps..»

Soupire, il regarde autour. Le salon est en ordre, en fait, toute la maison est en ordre si ce n'est sa chambre, cette zone sinistrée ou il risquait de trouver ça et là quelque sacs de plastique vides. M'ouais. Le salon semblait être une bien meilleure idée. Il s'avance donc dans le 5 1/2 qui fait office de maison a lui et ce couple retraité, toujours absents. Sans hésitation, c'est vers la commode d'acajou lustrée qu'il se dirige, pour l'ouvrir et en sortir une bouteille de rhum.

Il lui fallait se rattraper, maintenant. Il invite Seth a s’asseoir sur le canapé tout en lui tendant un verre, déposant d'un même geste la bouteille sur la table.

«J'ai des vêtements secs, si ça te dit..!»

Puis il repart, cette fois vers sa chambre qu'il prend soin de laisser fermée a chaque fois. Il sort de sa commode deux-trois paires de chandails et des pantalons. Puis il repart. Sans la moindre pudeur, Cesare se serait sûrement changé comme ça, en face de lui, mais tout le monde ne partageait pas son état d'esprit insouciant à ce sujet. Il se place derrière la porte de sa chambre, porte qu'il laisse a demi-ouverte puis entreprend de se changer, retirer ce bas dégoulinant, puis enfilant cette paire de jeans. Au diable les sous-vêtements, de toute façon il n'était pas parti pour garder ça bien longtemps, vu l'heure qu'il est. D'ici une ou deux heures, il serait sûrement dans son lit a dormir a nouveau, un joint entre les doigts.

«Alors eum... Tu m'as toujours pas dit ce qui t'amenais dans le coin. Le boulot? T'as une copine?»

Il lui demande ça, l'air de rien, non sans oser un petit regard de derrière la porte en direction du salon. Il devait forcément avoir une copine. L'eau qui avait trempé son haut l'avait fait mouler un peu mieux la forme de son corps, bien entretenu. Il n'était peut-être pas un géant, mais il avait la belle gueule qu'il fallait pour se trouver une véritable mannequin. Ou faire tomber de bien haut n'importe qui n'ayant pas la moindre idée d'a quel point son magnétisme était efficace. Ou peut-être était-il simplement solitaire, incapable de trouver une personne fixe. Peut-être était-il incapable de vivre a deux? Peut-être... Peut-être qu'au fond, ils étaient... pareils?

La paire de jeans et le débardeur enfilé, il sort de sa cachette pour finir écraser sur le canapé, en face de lui. Profitant du moment ou il dépose des vêtements secs, pliés, a côté de son interlocuteur. Il se sert un verre, en fait de même pour cette nouvelle connaissance forte agréable avec qui discuter. Et a regarder.

«C'était sympa. Pour.. Pour la veste. T'étais pas obligé. Merci.»

Il prend une première gorgée et laisse son regard planer sur le silence des eaux martelant les fenêtres et, sans même qu'il ne s'en rende compte, sur Seth lui-même.
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