"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici «... Combattre ses envies, faire semblant d'aimer la vie..» ✘ Battista 2979874845 «... Combattre ses envies, faire semblant d'aimer la vie..» ✘ Battista 1973890357
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«... Combattre ses envies, faire semblant d'aimer la vie..» ✘ Battista

Anonymous
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() message posté Mer 23 Sep 2015 - 23:27 par Invité

Cesare BattistaVesari

London calling to the faraway towns
NOM(S) : Vesari. C'est un héritage qu'il ne reconnait même plus, une coquille vide qui fut un jour un nom qu'il supportait. Aujourd'hui, ces syllabes ont a sa bouche l'arrière goût amer d'un mensonge pourri et d'un amour faux, cicatrice verbale d'un origine qu'il peine a comprendre mais surtout a suivre. Mais changer de nom donnerait raison a celui qui l'a abandonné. Non, Vesari, c'est mieux comme ça. Il donne force au nom de la menteuse pour éviter la honte de porter celui du lâche. PRÉNOM(S) : Cesare, c'est comment on l'appelait dans sa ville d'origine, l'étiquette qui le définissait et celui qu'on murmurait parfois dans son dos, comme celui qu'interpellaient ses camarades lorsqu'on le voyait dévaler la pente de la rue Di Palma pour arriver a l'arrêt avant l'autobus lui-même. Le jeune Italien insouciant qui aurait peut-être dû rester a Venise, après tout. Mais maintenant, depuis son arrivée a Londres, c'est sous le nom de Battista qu'il arpente les rue et se présente aux inconnus. La vérité lui avait éclaté en plein visage et, avec elle, son deuxième nom, jusque là inconnu, lui était apparu. Battista, l'Italien paumé au milieu de cette ville si rapide, si impétueuse. ÂGE : Vingt deux ans, . DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Jusqu’à peu, il aurait répondu Venise, la ville qui l'a vu grandir, les rues pavées et les décors antiques, les gondoles et rappelant un autre monde, mais un monde qui lui allait bien. C'est là qu'il a vécu, là qu'il a réellement vécu... Mais les circonstances de sa propre naissance ne lui ont jamais été aussi floues, et désormais, il arpente les rues d'un pays qui pourrait tout aussi bien s'avérer être son lieu de naissance véritable, que ça lui plaise ou non. NATIONALITÉ : Italien, c'est ce qui est écrit dans son passeport et l'une des seules choses qui soient restées de son côté jusqu'ici. Peut-être même un peu trop fier de sa propre patrie, c'est avec une obstination grotesque qu'il refusera tout attache a l'Angleterre, même s'il s'avère que celle-ci soit omniprésente en lui, que ça soit dans son regard vert ou dans ses propres veines. STATUT CIVIL : Célibataire, et n'ayant que très peu d'expérience dans le domaine de l'amour. Quelque chose en lui n'aura jamais su laisser qui que ce soit réellement s'approcher, réellement lui dire ces deux mots qu'il aura pourtant toujours cherché a entendre. Dépendance affective? C'est exact. Il a peur d'être seul, mais refuse de payer le prix qu'est son propre cœur. MÉTIER  : Aucun pour le moment, si ce n'est ses études a temps plein a l'université, dans les arts. Son arrivée en Angleterre plutôt récente, il bénéficie toujours de l'argent qu'il s'était accumulé en vendant avec Valerio dans sa ville natale, puis le chèque que lui a fait son grand-père a son départ. TRAITS DE CARACTÈRE : On aurait dit de Cesare que c'est un garçon avec un fond plus que bon, parfois altruiste, surtout protecteur. D'aussi loin qu'on ait pu voir de lui lors de sa vie en Italie, il s'est doté de la patience comme vertu première, mais aussi d'une bonne dose de débrouillardise. Capable de véritables prouesses lorsque quelqu'un lui étant cher est en danger, on aurait pourtant tendance a le croire égoïste, voire snob dans sa manière de parler, d'agir. C'est que le pauvre jeune homme n'a pas le moindre talent pour ce qui est du tact et de l'éloquence. Tout ce qu'il essaie de dire sort de travers, parfois a son grand dam.

Mais Cesare n'est plus, ou du moins, ne l'aura pas suivi jusqu'ici, a Londres. Aujourd'hui, c'est Battista qui arpente les rues, sur la défensive, sautant de plus en plus fréquemment les doses de Neuroleptiques prescrites, n'accordant sa confiance qu'à chanceuse poignée d'individu. Il est devenu plus agressif, souvent sur la défensive et, malheureusement, bien orgueilleux. Son tempérament têtu, quant a lui, le suivra sûrement a la vie comme a la mort.GROUPE : Black cabs.



My style, my life, my name

Jusqu'ici accro aux narcoleptiques qu'il prenait, il tente de se ''sevrer'' depuis son arrivée aux Royaumes-Unis ✘ Tente également d'arrêter de fumer, non sans tricher a la moindre occasion ✘ Son groupe préféré? Oasis, sinon Eminem ✘ Il se tient plutôt en forme malgré le fait qu'il ne fasse plus de soccer comme avant, en Italie ✘ Carnivore invétéré, irrécupérable, même ✘ Oui bon d'accord, son alimentation en générale mérite un petit coup de ballet, il ne fait pas du tout attention ✘ N'arrive plus a dormir depuis qu'il n'est plus sous médication ✘ Semble vraiment obsédé par le fait de retrouver une fille a qui il n'a jamais même adressé la parole. Il prête une foi inconditionnelle aux liens du sang ✘ Plutôt superstitieux, il aime croire aux fantômes et se targue même d'avoir vécu une expérience ''paranormale'' dans son enfance ✘ Très peu prompt a parler de sa vie dans son pays d'origine ✘ Même chose quand vient le temps de parler du passer ✘ Ce mec est une catastrophe lorsqu'il est livré a lui-même. Il ne sait même pas faire marcher une machine a laver. ✘ Du genre borné, s'il se rend compte qu'il a tort, il change de sujet subtilement ✘ Atteint de coulrophobie aiguë, ne saurait être dans la même pièce qu'un clown ✘ Même chose pour les araignées ✘ A déjà pris des cours de karaté mais n'a jamais retenu la moindre leçon. Son entraînement s'est surtout fait dans une cours d'école mal surveillée ✘ Il a également suivit des cours intensifs de piano, qu'il maîtrise plutôt bien aujourd'hui ✘ Parle l'Italien, l'Anglais et un peu d'Espagnol ✘ Il va a l'église a chaque dimanche, bien qu'il ne soit que peu croyant. C'est pas respect pour ce qu'on lui a enseigné, ou un truc du genre. ✘ A ce réflexe que de prier dieu pour chaque malheur qui lui arrive, même s'il n'y croit plus vraiment. ✘ Adore se ronger les ongles, parfois jusqu'au sang ✘ N'est plus puceau, mais n'a que très peu d'expérience dans le domaine de la séduction ✘ Se rabat plus que jamais sur la Marijuana pour passer ses journées, malgré ses cours d'art ✘
PSEUDO : L0ne. PRÉNOM : Alex. :D ÂGE : Dix-neuf ans. PERSONNAGE : scénario.  AVATAR :Joe Collier. CRÉDITS : Aucun, sinon moi-même. COMMENT ES-TU TOMBÉ(E) SUR LC ? : Top site :brill:. CE COMPTE EST-IL UN DOUBLE-COMPTE?: Nope.



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Anonymous
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() message posté Mer 23 Sep 2015 - 23:28 par Invité
At the beginning


«It's hard to watch something you love destroy itself. To see it fall apart. Disaster always feels so distant, detached. Someone else's struggle in some faraway place. It's not until it's at our dours, and in our homes that we realise how fragile we truly are. All of us. All of this. And when it hit, when it came down, it came down hard. And I fell. Buried myself in anger, fear. And the instinct to survive. And the truth is, no one watched. No one saw what happened to me. Tragedy is invisible. People turn away from it, they run from it if they can. And its hard to believe that you belong here. And that your purpose lies amongst all this pain. But someone's gotta be there. To pick it up. To push back. Put the first piece back together. Put us all back together.»

Il n'aime pas qu'on parle de lui, qu'on raconte son histoire en s'arrêtant sur les moindres détails douloureux du sempiternel parcours de mauvais choix qu'est sa vie. Deux décades de mauvais choix, empilés maladroitement, nonchalamment l'un sur l'autre, pourrissant, suppurant au fond de son passé, de ses souvenirs mais surtout de son avenir. Cesare, c'est le nom du gamin admirant les lys de la Villa Vesari, le petit garçon un peu trop gentil, un peu trop sensible et peut trop naïf qu'on aurait voulu voir devenir un homme. C'est le gamin qui, un peu comme le Lys, avait été transplanté d'un pot a l'autre, sans même se soucier des racines qu'on lui arrachait. C'est une fleur, aussi précieuse que l'attention qu'on lui porte, aussi solide que les bourrasques qui le font frémir. Eleanora Vesari avait hérité de cette magnifique maison a la mort de sa mère, et l'avait vraisemblablement gardée malgré ses moyens plutôt limités, amoureuse, tout comme son fils, du jardin hétérochrome et des trois fontaines sculptées, enfants joueurs et duchesse esseulée. Un joyau gardé jalousement par sa mère, qui, de ses élans d'amours et ses étreintes réconfortantes, de son regard tendre et sa seule présence, avait su le garder près de lui si longtemps. Trop longtemps, peut-être. Sensible et de nature plutôt hyperactif, le jeune homme aura tôt fait de se faire remarquer par ses camarades de classes a l'école, là ou la pauvre lionne n'avait pas le moindre contrôle sur son lionceau. Mais parfois, l'instinct resurgit, la jungle redevient réalité, et Cesare se fait plus d'ennemis que d'amis. Valerio ne sera pas seulement sa première victime, mais, au fil des années, deviendra aussi son meilleur ami.

«HÉ, c'est MON transformer!»

Il s'en souvient comme si c'était hier. Première année au royaume des gamins, des morveux mal-élevés et de ceux qui auront tôt fait de comprendre le système hiérarchique de l'école. Lui et deux-trois autres gamins rangeaient leurs jouets pour aller dîner, passer par le corridor aux mille-et-uns casiers, véritable rapides dans un océan d'élèves plus grand qu'eux. Le transformer qui ressemblait a un scorpion. Il s'en souvient parfaitement. Sa petite main boudinée s'était posée dessus, et, agrippant son bras, Valerio avait refermé sa mâchoire sur son poignet. Les cris fusent, les surveillantes accourent, paniquées a la vue d'une telle scène. ''Il l'a mordu, il l'a mordu!'', il les entends encore aujourd'hui, sourire narquois au lèvre en se rappelant sa réaction a l'époque. Ou son absence de réaction alors que l'autre gamin était emmené de force vers la sortie du local. Sa mémoire lui fait alors un peu plus défaut, se rappelant vaguement de la panique autour de lui, trois dames lui passant le bras sous le robinet pour l'inspecter, Eleanora s'époumonant au téléphone, dans le bureau de l'autre côté. Ce jour là, pas une seule larme n'avait été versée. L'enfant lys était déjà un peu moins seul dans son vaste jardin.

'' JE SUI DSOLER DE TAVOIR MORDUT ''

C'est principalement tout ce qu'il avait écrit sur ce bout de carton bleu replié sur lui-même sous forme de carte. Ajouté au choix judicieux de l'écrire en orange résulte a une écriture a peine lisible, camouflant presque habilement les fautes horribles que seul un enfant de six ans pourrait être capable de faire. Valerio n'avait guère plus d'amis que lui, vu son tempérament tout aussi exceptionnel que Cesare, qui revenait alors de sa toute première retenue pour avoir ''fortement poussé'' un élève. Inutile de dire que les récréations les ramenaient bien malgré eux l'un près de l'autre, bavardant mais surtout, s'envoyant chier de la manière la plus créative qui soit. L'un n'était pas susceptible, l'autre encore moins. C'est dans le feu ardent de la franchise que furent forgés ses premières chaines, celles qu'il devrait rompre un jour, bien malgré lui. L'un disait a l'autre chaque chose qui lui passait par la tête, qu'elle soit blessante, véridique ou, en de rares occasions, réconfortantes. L'autre le lui rendait coup pour coup, une relation qui n'avait plus de secret, une relation peut-être ennuyeuse, mais pas pour eux.

Et pendant ce temps, la pauvre Eleanora s’emmêlait dans les fils du mensonge qui le retenait. Il n'avait que sept ans quand les premiers symptômes d'une enfance a l'imagination dangereuse s'insinuait. Cesare n'était plus que l'enfant aux fleurs de lys mais rien de moins que le sauveur, celui qui ne saurait mourir. Le catéchisme omniprésent de son entourage l'avait supposément béni de dieu, l'avait élevé au rang de Christ, et c'est avec une nonchalance, une ignorance mais surtout une stupidité hors-norme qu'il s'était avancé d'un pas assuré sur les pavés de la route, sous les lumières d'une voiture arrivant a 70 km/h. Sa pauvre grand-mère n'avait pu que souffler un ''Dios..!'' en l'empoignant par le collet pour le ramener sur le trottoir. S'en suivit les hurlements, les réprimandes et le sourire amusé du gamin, lui répondant avec l'assurance que seul Jésus aurait pu avoir.

«Mais tu comprends pas, Nonna! Je peux pas mourir!»

S'en était alors trop. Le petit pouvait prétendre s'appeler Jésus tant qu'il voulait, s'habiller de draps dans la maison et s'imaginer des apôtres, Nonna n'allait pas laisser son petit-fils passer sous les roues d'une voiture au nom d'une imagination trop fertile. Il fallait agir, et Cesare devait remettre les pieds sur terre. Que ça soit un problème d'attention ou son hyperactivité, il devait forcément y avoir un moyen de lui faire reprendre raison. Eleanora pouvait dire ce qu'elle voulait, si sa propre fille n'avait pas le bon sens de s'inquiéter pour la santé mentale de son protégé, alors elle le ferait.

(***)

«Voilà tes comprimés, Gattino

Le sourire de Nonna semblait plutôt réconfortant a travers le voile de faiblesse qui avait étreint son corps, il y a déjà plusieurs jours. Cesare s'était retrouvé au lit, seul avec ses délire Bibliques qui allaient et venaient à la baisse depuis qu'il prenait ces narcoleptiques. Des narcoleptiques pour un gamin d'a peine huit ans. Son cerveau était actif, très, même trop actif, et ses performances en classes semblaient prometteuses, mais il se retrouvait proie des crises d'angoisses et des terreurs nocturnes de plus en plus fréquemment avant l'arrivée de ces médicaments miracles. L'enfant devenait plus posé, non sans quelque passages ou ''sa foi renaissait''. A présent, le voilà alité, terrassé par la bronchite qu'il s'est lui-même condamné a enduré en se baignant dans l'eau froide de la fontaine au beau milieu de la nuit, pour se rendre compte qu'il ne pouvait plus rentrer a l'intérieur ensuite. Pour couronner le tout, sa peste de cousine rôdait dans la Villa et n'avait rien de mieux a faire que de l'embêter la seconde ou Maria se tournait le dos. Gentille dame a l'âge mûr, mais plus sotte encore que le gamin qu'il était alors a l'époque.

Il la vit se diriger a l'extérieur de la chambre, son linge a moitié plié attestant qu'elle reviendrait terminer, et laissa la porte grande ouverte pour descendre les escaliers du hall vers la porte. Nonna fut plus rapide et ouvrit la porte au couple qui attendait, avec... Une petite fille. Elle ne regardait nul part, si ce n'était vers l'extérieur, en direction de la fenêtre de sa chambre. Il se souvient d'elle, de ses cheveux bruns et de la familiarité singulière de son visage, même a l'époque. Il se souvient également du sourire morbide et la chevelure de soleil d'Angelina. Dans ses mains aux ongles manucurés par des mains beaucoup trop agiles pour être les siennes a son âge, elle balança le premier sur Jésus, qui recula d'un pas en sortant un ''Aie!'' agacé. Pas le temps de lui demander d'arrêter, elle lui envoie le deuxième, qui le fait reculer un peu plus dans sa chambre.

«Arrête!»

«Qu'est-ce qu'il ferait, là, Jésus?»

Et la question l'empoigne, le frappe de plein fouet et le redresse d'un coup. Jésus, il tendrait l'autre joue. Jésus, il prêche l'amour et sait que le mal que les autres font est pour camoufler celui qu'ils ont au fond d'eux. Ou un truc comme ça, un peu trop complexe pour la tête hyperactive d'un enfant de son âge. Mais Jésus se relève, droit, et regarde avec un air de défis, un air narquois et moqueur qui s'imprégnerait bien vite dans la vie de Cesare. Courroucée, c'est de toute ses forces qu'elle lui envoie la bible au visage, sur le nez.

Cric. Il est le seul a entendre le son, et le seul a ne pas avoir le sang qui se met immédiatement a couler sur ses joues, son menton. La douleur lui monte directement aux yeux alors qu'il émet un premier gémissement. Puis un deuxième avant de se recroqueviller sur lui-même et, cette fois, couiner comme un chien battu au sol, entre le cris de surprise de Maria qui revenait plier le linge et le rire satisfait d'Angelina.

Son souvenir de cet après-midi anodin s'arrêtait plus ou moins entre ce moment et celui ou Maria, lui pinçant le nez pour arrêter le saignement, lui interdisait d'aller jouer avec les filles, que c'était seulement pour les filles. Sans pouvoir même a ce jour expliquer pourquoi, c'est le moment qu'il avait choisi pour finalement se mettre a pleurer.

«Yeah maybe I'm a crook for stealing your heart away. Yeah maybe I'm a crook for not caring for it. Yeah maybe I'm a bad bad bad, bad person. Well baby I know. And these fingertips will never run through your skin and those bright green eyes can only meet mine across the room filled with people that are less important than you. Oh 'cause you love love love when you know I can't love, you love love love when you know I can't love. You love love love when you know I can't love you. So I think its best we both forget before we dwell on it ... ---... The way you held me so tight all through the night, 'till it was near morning. Cause you love love love when you know I can't love you.»

Trop de gens n'auront jamais su égayer le jeune homme que celui qui s'autoproclamait messie allait devenir. Il préférait de loin la présence d'être chers, moins nombreux, plus près. Autour de lui, des parades et des éclats de rire, des flash d'appareils photo et des langues que le petit homme n'aura jamais eu la chance de même identifer du haut de ses quinze ans. Sa relation avec sa cousine, Angelina, s'était nettement amélioré a son arrivée au lycée, et, si ses notes lui avaient valu une réputation de chouchou, il s'en était très bien sorti jusque là avec son aînée d'un an le couvrant. C'était aussi une manière a elle d'affirmer son autorité dans cet école, elle qui adorait prendre de la place, rien qu'a en voir la robe dont elle s'était accoutrée. Corset bleu et dentelle blanche, des plumes aux chapeau et le tout en parfait désaccord avec les teintes blanches crèmes que le petit Cesare s'était fait prescrire. Mais ce qu'il l'inquiétait, c'était l'absence de Valerio, sans doute toujours en deuil. Ça n'est pas a cet âge qu'on devrait enterrer son propre père, et pendant un instant, le gamin fleur de lys, dans la naïveté qui constituait ses pétales a l'époque, avait cru qu'il se présenterait. Pour lui changer les idées.

«Aucun signe, il est pas là.»

Angelina ne le regarde même pas, cherchant, quant a elle, ses copines sûrement aussi déguisées qu'elle. Il lui faudra deux claquements de doigts pour la refaire revenir avec lui, retirant les écouteurs qu'elle avait placée dans ses oreilles, sous son bonnet. L'espace d'un instant, la voix puissante de Whitney Houston lui vint au oreilles, coupé brusquement par la voix de sa cousine.

«Alors on rentre, Nonna nous cherche partout et ta mère a appelé, tout a l'- Aie, attention, toi!»

Sa pauvre cousine n'avait pas eu le temps de terminer sa phrase que marchait sur sa délicate sandale le talon d'une fille légèrement plus jeune qu'elle, de l'âge de Cesare. Sauf que lui, il l'avait remarquée, et pas qu'un peu. La voix de la jeune blonde se fit soudainement distante, comme secondaire, alors qu'un silence que seul les deux pouvaient entendre. Un silence plus fort qu'un millier de voix rompu par cette question simple, et pourtant pleine de sens.

«Qui es tu?»

Il aurait voulu répondre, dire quelque chose, mais s'approchaient deux gaillards scandant son nom. Lulu? Luna? C'est un nom qu'il enregistra, qu'il attacha bien rapidement aux yeux émeraudes qui avaient rejoins les siens. Similaires en tout points. Si seulement il s'en était rendu compte avant... Mais pas le temps, c'est avec un ton agacé que Angelina l'agrippe par le poignet pour le tirer dans la foule.

«Bon, on y va. Si on fait attendre Nonna, elle partira sans nous. T'as vraiment envie de traverser la place saint-marc au grand complet pour rebrousser chemin jusqu'à la maison?»

Ça représentait un chemin beaucoup trop long pour risque de le prendre. C'est donc résigné qu'il tût les voix criantes dans sa têtes, celles qui scandaient le nom de la jeune fille masquée qui avait croisée son chemin. Il l'avait vue quelque part, il en était certain.

[***]

Elle ne lui a jamais vraiment caché qui était son père. Après tout, c'est vrai, quel risque y aurait-il pu avoir? Elle avait si bien monté la tête du gamin qu'il ne discernait même plus la différence entre père et traître. Pour lui, il a été abandonné avec elle, pour lui, il avait toujours été seul. Ç'aurait peut-être dû rester ainsi, après tout. Peut-être aurait-il dû rester naïf, naître un tout petit peu plus con qu'il ne l'était. Un peu moins curieux, peut-être. Il n'aurait pas dû ouvrir cette petite boîte, il n'aurait jamais dû chercher son cadeau dans le garde-robe de sa mère, deux jours avant noël. Il n'aurait jamais dû savoir qu'elle y cachait quelque chose. Sous ses yeux s'était insinuée la forme d'une petite boîte poussiéreuse, faite de plastique mince et rayées telle une canne a sucre d'un rouge dépeint par les années. Une boîte qu'il savait dès lors ne pas être ce qu'il cherchait, qu'il aurait dû reposer là et oublier pour un autre dix-neuf ans. Ç'aurait été tellement plus simple s'il ne l'avait jamais ouverte.

Et pourtant, la curiosité avait emporté l'enfant lys, le gamin aux pétales déjà mourantes, et fort de se dénuder de ces encombrantes qualités, mourrait un peu plus pour finalement ne plus être enfant du tout. Un certificat de...

Son cœur manque un battement, son corps en entier se fige, percé, éventré par l'appréhension. Il n'arrive plus a lire, ses mains se mettent a trembler, lâchent la feuille brusquement pour regarder tout ce qui se trouvait dans cette boîte. Des photos, un homme qu'il n'a jamais vu, sa petite gueule d'enfant boudeur sur la suivante, encore sa petite-... Le temps s'arrête, la pression redescend. Non. Ce n'est pas lui. Ce bébé est en tout point identique au bambin qui fut un jour élevé dans cette même villa, mais ça n'était pas lui. C'était une fille. Et dans l'arrière-plan, un petit pied guère plus âgé qui pourrait vraisemblablement être le sien. La nausée le prend, le secoue pour le ramener sur ses pieds, comme une brute au lycée l'aurait plaqué au mûr pour le soulever. Il regarde autour, cherche, s'étourdit. Il ne sait plus. Il ne sait plus! Son cœur lui fait mal, sa tête bourdonne, et il a chaud. Tellement chaud. Il s'étend sur le lit de sa mère, respire, respire, respire encore. Il lui faut des minutes a l'amer goût d'années pour revenir a lui, ou plutôt, ce qui restait de lui.

'' ... Mort confirmée... Garçon, 3.6 Kg et fille, 3.7 Kg... Accouchement provoqué... Date et heure du constat du décès des bambins: 4:49...''

Elle lui avait menti.

Toute cette d'histoire avait tout les ingrédients du pire des films qui ferait sûrement rêver les grandes tantes dans leurs canapés le soir, entre deux autres feuilletons tous plus pourris les uns que les autres. Mais là, c'était sa vie. Sa vie, transformée en histoire sordide qu'on peut attribuer a détenu de Guantanamo ou un enfant battu, une origine sombre et bâtarde qu'il peine a comprendre. Il ne sait plus qui il est, d'ou il vient. Et ça le ronge. Ça le ronge tellement qu'il ne dit rien a sa mère, qu'il remet la boîte a sa place et essuie les larmes qui avaient montées a ses yeux sans même qu'il ne puisse s'en rendre compte. Dès lors, il la voyait comme une ennemie, celle qui l'avait élevé. C'était devenu une histoire de bien contre mal, un récit ennuyeux d'un héro qui cause le mal autour de lui.

[***]

«Vas demander a ton père, alors. Il habite a Verona, non?»

Cette phrase, pourtant nonchalante, l'avait piqué a vif, redressait sur le tabouret du bar comme si un coup de batte cloutée l'y avait contraint. Valerio était resté là, bien calme, a siroter son gin dégueulasse, le regard ailleurs. C'est qu'il n'aurait jamais pu soutenir le regard de braise que venait de lui envoyer son ami, a vif, sur ce sujet qu'il n'avait que trop peu souvent abordé. Quelque part en lui, ça rassurait le jeune Vesari que d'avoir quelqu'un qui s'intéresse vraiment a lui, quelqu'un qui se souvenait de ce qu'il avait dit, une fois, un peu éméché, au sujet de son père. Ou plutôt ce qu'il avait toujours cru. Quand Cesare avait apprit l'horrible vérité, la photo aux odeurs coupables, il n'en avait parlé a personne, si ce n'était a ces deux là, ces amis, son pote de toujours et sa cousine un peu déglingue qui se déhanchait sur la piste un peu plus loin. La raison pour laquelle il n'avait pas confronté sa mère était la même que pour son père. Il en avait marre des mensonges, marre des explications. La vérité, il voulait la découvrir sans l'entendre. Comme si ça aurait pu être possible.

«J'irai pas.» Terminant d'une traite son rhum & coke, il se relève, décidé a se changer les idées avant de conclure «J'irai jamais.»

Le monde tourne déjà suffisamment pour le jeune homme, les verres qu'il avait pu se mettre au fond du gosier n'avaient que peu d'effet pour lui. Peut-être pas assez. C'est donc aux côtés d'Angelina qu'il va plus loin, se prend une ligne dans les toilettes, puis une clé dans le stationnement, en arrière. Sa réalité devient rêve, puis son rêve, souvenir. Il se souvient de cette soirée mémorable ou il avait tenté le tout pour le tout, avait aspergé le feu en lui d'une bonne dose d'alcool, puis de poudre pour terminer avec le petit contenant de plastique, dans une salle de bain qu'il ne reconnait déjà plus. Il ne sait plus ou il est, il s'en fout. Il s'en fout.

Il en prend une, puis deux. Puis trois autres. Il s'en fout, ce cadavre de lys. Il en prend deux autres, pour réaliser que... De toute façon, n'en reste plus que deux. Ça serait bête de les oublier. Paf.

Son monde n'est plus, sa gravité change, devient sa seule volonté. Il est fort. Si fort, si puissant! Il marche, sort de la salle de bain étrangement serré dans ses seuls sous-vêtements. Personne dans l'appartement de Valerio. Personne sauf lui et les millions de voix dans sa tête, les dizaines d'émotions qui passent dans un courant infini que seul le mot 'Narcoleptique' peut décrire. Cesare est puissant! Le cadavre qu'il est est mort si haut que personne ne peut l'atteindre! Ses pieds nus touchent le métal froid de ce petit balcon adjacent. L'air se plie a lui, le vent écoute ses hurlements. Il est puissant! Si puissant!

Puis, de la porte toujours ouverte de l'appartement retentit la mélodie un peu trop relaxée de 'Space Oddity'.

Cesare n'est plus. Ici Major Tom.

Il peut sentir le vent fouetter son torse nu en enjambant la rembarre, sans même regarder vers le bas. C'est le ciel, qu'il regarde, les milliards d'étoiles et de possibilités qu'elles renferment. C'est vers le haut qu'il regarde, toujours plus haut, sans se soucier de qui peut le regarder, plus bas. Il est fort. Puissant.

Puissant.

SI PUISSANT.

Major Tom, ou Jésus, c'est au choix, quitte son propre corps, car il en a marre d'être qui il est, d'être qui on lui a dit qu'il était pendant toutes ces années. Major Tom s'envole, décide de ne plus avaler le moindre tas de merde qu'ils essaieraient de lui faire gober, Major Tom est si puissant et si haut dans le ciel qu'il aperçoit a peine son ami Valerio, en bas, qui cris quelque chose. Mais il n'entend plus. Il n'entends plus, fais un grand sourire et un signe de la main aussi théâtrale qu'un acteur de Broadway, en plein délire. Mais sa gravité n'a qu'un cours laps de temps pour lui faire voir toutes ses étoiles, et bientôt, la tête lui bourdonne, et les paroles de la chanson finissent par s'aligner a son malaise.

Ground control to Major Tom, your circuit's dead, there's something wrong.

Ses pieds ne touchent plus le sol et son cerveau ne répond déjà plus. Valerio, devenu soudainement plus près, se rapproche dans un bond qu'il ne fait pas. C'est plutôt Cesare, qui le fait.

Can you hear me Major Tom?

«CESARE? CESARE, OH MY GOD

Il entend sa voix, mais il ne voit rien. Il a mal. Tellement mal. Sa respiration est sec, inégale. Il entend Valerio crier a l'aide, mais sa conscience l'abandonne et ses souvenirs s'effacent. Major Tom s'est écrasé, et Cesare est revenu sur terre plus tôt que prévu. Beaucoup plus tôt.


«I always knew that you'd come back to get me, and you always knew that it wouldn't be easy. To go back to the start to see where it all began, or end up at the bottom to watch how it all ends. You tried to lie and say I was everything, I remember when I said I'm nothing without you. Somehow I found a way to get lost in you. Let me inside! Let me get close to you. Change your mind! I'll get lost if you want me to. Somehow I found a way to get lost in you. You always thought that I left myself open, but you didn't know I was already broken. I told myself that I wouldn't be so bad, pulling away you took everything I had. The pain of it all! The rise and the fall! I see it all in you! Now everyday I find myself say I want to get lost in you! I'm nothing without you...»

Son réveil ne fut pas plus brutal que celui qu'il devait endurer dans cette villa de plus en plus morte au fil des ans. Nonna qui y met Angelina a la porte, Eleanora qui y rôde comme un fantôme. Puis Nonno qui combat un cancer. Au moins, dans cette jaquette bleue un peu trop courte et ce lit aux odeurs de javel, il a une pause de sa vie, une pause des pensées qui l'accablent entre deux transfusions. Le voilà a un soluté la majeure partie de sa journée, son visage fait peur a voir, un oeil injecté de sang, l'autre tuméfié, une jambe boiteuse et cet horrible bandage a la poitrine. Résultat: une côte et un tibia cassé, qu'ils ont dû remplacer par une tige de métal, une commotion cérébrale et une hémorragie interne qui en a fait paniquer plus d'uns a l'hôpital. Cesare, lui, ne voit plus la gravité de quoi que ce soit. Il a prit son pied et, pour une fois, il a attiré l'attention des gens autour de lui, pour la première fois, il a senti la peur qu'on éprouvait a l'idée de le perdre. Quelque part, c'était sa manière a lui de passer cette épreuve. Le souvenir du visage émerveillé de Nonna en le voyant, l'air affaibli et le sourire aux dents jaunes de Nonno, même sa mère avait les yeux rougis lorsqu'elle est venue le voir. Il ne l'a pas confrontée. Il n'a rien dit, il ne l'a presque pas regardée.

Valerio est passé lui aussi, plusieurs fois, notamment pour aider son ami dans sa réhabilitation. Si Cesare marche a nouveau, c'est seulement parce que son ami avait la patience de le tenir des heures durant dans l'espoir de voir un talon se poser devant l'autre. Ça a finit par revenir, ou presque. Son temps libre, il l'a mis dans un crayon, sur une feuille. Posé dehors, dans ses heures de chaise roulante, il prenait goût aux croquis qu'il faisait, aux sketch de plus en plus détaillés qu'il représentait. Tout et n'importe quoi. Le coin de rue, la grosse dame endormie avec sa cigarette a côté... N'importe quoi. Il a dessiné Valerio, bien que piètrement, puis un peu mieux avec Angelina, parvenant plutôt agilement a représenter le peu de kilos qu'elle parvenait a garder. Mais elle n'était pas venue une fois. Nonna avait dû la chasser, après l'avoir revue se faire vomir, et sa cousine s'était depuis enfermée dans un petit loft qu'elle semble arriver a payer avec de l'argent imaginaire. A moins que le propriétaire n'accepte l'argent Monopoly. Depuis, aucune nouvelle. Son grand-père a voulu lui rendre visite, elle l'avait renvoyé chez lui sans même lui ouvrir. Même son cousin, rien.

Pendant ce temps il y pense, ne sait plus, se demande ce qu'il devient, ce qu'il est, ce qu'il doit être. Il n'aime plus cet endroit, en perd les couleurs de plus en plus alors qu'il aurait voulu y passer sa vie. Cesare sort de l'hôpital en béquilles, l’œil toujours bordé d'un bleu, Il ne rentre pas chez lui. Il n'appel ni sa famille, ni ses amis.

C'est au 412 Piatz qu'il cogne, puis sonne, sans la moindre réponse. Noir soleil celui qui illumine les pires défauts, la porte est déverrouillée, la télévision, annulée. Le jeune homme pénètre dans le petit appartement, incertain de ce qu'il y fait et de ce qu'il espère trouver. Sa cousine n'est pas là, c'est évident. Dans le DvD le fameux album de Whitney Houston, qui joue en boucle. Elle ne travail pas, ne sort presque pas. L'espace d'un instant, il la croit portée disparue, enlevée. Mais la vérité est différente. Tellement plus écarlate. C'est en entendant le son distinct d'un robinet bien ouvert de l'autre côté de la porte de la salle de bain qu'il réalise que quelque chose cloche, que quelque chose se prépare. Laisser la télé allumer, c'est une chose. L'eau, c'en est une autre. Sa main se porte sur la poignée, tente d'ouvrir la porte. Elle ne recule que d'une infime craque, retenue par un crochet a l'intérieur. Il grogne, pousse, tente de l'ouvrir de force, mais en vain. L'eau ruisselle toujours, et Cesare hasarde un appel.

«Angie? Angie... T'es là-dedans?»

Il cogne, tente d'ouvrir encore. Pas de réponse, rien du tout. Il a peur, il pousse, commence a paniquer. Son oeil le plus valide tente un regard hasardeux dans la fente de la porte, cherche, regarde d'abord ou un quelqu'un aurait dû se tenir s'il était debout. Mais Angie n'est pas debout. Ni couchée. Elle est seulement assise, le regard paisible, dans sa robe de chambre Betty Boop, ce regard fatigué, faible. Trop faible. L'écarlate de son poignet, le vide dans la fenêtre de son âme.

La panique lui arrache le cœur, et il s'affole. Projeté contre le mûr derrière, respire, pleure. Il lui faudra une bonne quinzaine de minutes pour finalement parvenir a appeler les urgences.

[***]

«Je ne changerai pas d'avis.»

Il n'a aucune idée comment son grand-père a bien pu le retrouver a l'aéroport de Rome. Mais il est bien là, Alonso Vesari, cet homme aux traits maigres mais au regard vif malgré sa réminiscence. La nouvelle de la mort d'Angelina avait été attendrie peu après par la nouvelle que Nonno vaincrait son cancer, que la chimiothérapie avait fait d'énormes progrès. L'homme avait toujours été perspicace, vif d'esprit. Là ou Constansa, sa femme, perdait son sang-froid, il prenait la relève avec brio. Un homme grand et fort qui avait fait fortune dans le juridique, qui mettait tout les œufs dans le panier de la vertu et du respect. Un homme que Cesare admirait plus que tout, malgré le mensonge duquel il faisait partie.

«Ta maman et moi avons fait des pieds et des mains pour t'avoir, tu le sais, ça?»

L'homme regardait autour d'un air détendu. Si son petit fils avait l'habitude d'être réprimandé, de le voir avec cet air sévère, il ne savait trop quoi penser de ce soudain accès d'acceptation.

«Ouais. Vous avez soudoyé un médecin et deux employés de la morgue.»

C'était l'explication la plus logique, après ce qu'il avait trouvé dans cette boîte. Il ne faisait aucune doute qu'un enfant avait été présumé mort la nuit de sa naissance, et qu'il n'était pas seul. Cesare n'a toujours pas la moindre idée de qui il va chercher, ni même d'ou. Mais il sait désormais qu'il n'est plus seul, qu'il ne l'a jamais été. Quelque part, il veut un morceau de vérité dans sa vie de mensonge, et elle porte un nom.

«C'est vrai. Et je ne m'étalerai pas sur les raisons pour lesquelles j'ai aidé Eleanora a faire ça..»

«C'est ta fille.»

«Et toi, mon petit-fils.»

«Ah ouais?»

Il se lève, agacé, et fait mine de prendre sa valise et sa bagage pour aller aux embarquements. Son grand-père ne bronche pas, préfère lui envoyer quelque chose qui vaille la peine.

«T'aimerais pas connaître ta sœur avant d'aller la trouver?»

Il se fige, ne réfléchit même pas avant de refaire demi tour, s’asseoir a côté d'un Nonno au sourire victorieux et amusé. Quelque part, il est fier de son petit fils, lui qui a voyagé jusqu'aux États-Unis et s'est fait passer pour un étudiant de Yale, simplement pour impressionner sa grand-mère. Simplement pour retrouver et impressionner l'être qui lui était cher. Si Cesare semblait avoir trouvé quelqu'un qui vaille la peine et se, sans même se rendre compte, il savait qu'il lui fallait cette quête. Cet appel a la vérité.

Valerio n'avait, quant a lui, jamais réagis aussi fortement. Son ami s'était mis a trembler, et l'espace d'un instant avant le ''comme tu veux'' blessé qu'il avait sorti, avait senti une larme perler sur le coin de son œil. Mais il devait le faire, partir loin d'ici, fuir cet univers si cruel, si menteur.

Perdu dans ses pensées, il ne voit que tardivement la photo que lui tend son oncle, celui d'une petite fille qui lui était familier. La petite fille aux yeux verts, la petite fille au regard familier. C'était elle. Elle qu'il avait vu, elle qu'il avait senti.

«Luna.»

Il lève les yeux vers son grand-père, qui ne le regarde, quant a lui, que d'un air distrait.

«Elle s'appelle Luna. Tiens.»

Il la fourre dans la poche de son petit fils, attachée a un chèque d'un peu plus de 3000 euros sans même lui demander son avis avant de finalement sortir son paquet de cigarette, qu'il regarde un moment en grondant. Il a hâte d'en finir et de sortir.

«Merci, Nonno..»

«Je ne te demanderai qu'une chose en retour, Cesare.» L'homme sort une cigarette et la place entre ses lèvres, jouant nerveusement avec le briquet qu'il sait avoir au fond de ses poches. Son petit-fils, quant a lui, est submergé d'une émotion nouvelle, un respect pour l'homme encore inégalé jusque là. «Ne réécris plus jamais une telle lettre a ta mère. C'est Nonna qui l'a trouvée avant, dieu soit loué.»

Cette lettre, c'était son animosité la plus primale, ce cris de guerre encodé en lettres aux phrases mielleuses et complexes, une lettre de mépris pour celle qu'il n'arrivait plus qu'à voir comme un bourreau, un geôlier, au mieux. Il l'avait traitée de bien des noms, l'avait exhortée de ne plus jamais rentrer en contact avec lui. En bref, il la reniait elle et tout les Vesari, crachait sur ce qui lui avait été donné. Mais Cesare était impétueux, et quelque part, il avait regretté chaque lettre sur son chemin jusqu'à l'aéroport. Quelque part, il portait toujours ce nom.

Mais quelque part d'autre se trouvait quelqu'un qui partageait son sang. Quelqu'un qui pouvait comprendre qui il était, quelqu'un qui devait comprendre qui ELLE était. Cette petite fille, il l'avait déjà vue. Elle avait arpenté les rues de Venise comme lui, avait même pénétré dans sa propre maison sans même croiser son regard une fois. Mais il le savait. Quelque part, il l'avait sentit. C'est sans un mot de plus qu'il s'est levé, et qu'il est monté dans cet avion pour Londres.

Sans un mot qu'il partait pour la trouver, mais aussi pour se trouver lui-même.

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() message posté Mer 23 Sep 2015 - 23:30 par Invité
le scénario «... Combattre ses envies, faire semblant d'aimer la vie..» ✘ Battista 1922099377
bienvenue parmi nous «... Combattre ses envies, faire semblant d'aimer la vie..» ✘ Battista 1973890357
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() message posté Mer 23 Sep 2015 - 23:31 par Invité
Bienvenue sur le forum et bon courage pour ta fiche. I love you
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() message posté Mer 23 Sep 2015 - 23:38 par Invité
bienvenue et bon courage pour ta fiche «... Combattre ses envies, faire semblant d'aimer la vie..» ✘ Battista 1973890357
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() message posté Mer 23 Sep 2015 - 23:51 par Invité
bienvenue parmi nous «... Combattre ses envies, faire semblant d'aimer la vie..» ✘ Battista 208687334 «... Combattre ses envies, faire semblant d'aimer la vie..» ✘ Battista 1922099377
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() message posté Mer 23 Sep 2015 - 23:57 par Invité
bienvenue parmi nous «... Combattre ses envies, faire semblant d'aimer la vie..» ✘ Battista 1922099377 «... Combattre ses envies, faire semblant d'aimer la vie..» ✘ Battista 1973890357
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i’m only afraid of what i want
Gabrielle Rowena
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«... Combattre ses envies, faire semblant d'aimer la vie..» ✘ Battista Tumblr_inline_prf8tj7TT81wclz64_1280
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() message posté Mer 23 Sep 2015 - 23:58 par Gabrielle Rowena
Il faudrait mettre ton pseudo sous la forme Prénom P. Nom & ajouter ton choix de célébrité sous ton titre s'il te plaît «... Combattre ses envies, faire semblant d'aimer la vie..» ✘ Battista 3783328667.
Bienvenue «... Combattre ses envies, faire semblant d'aimer la vie..» ✘ Battista 1922099377, bon courage pour ta fiche «... Combattre ses envies, faire semblant d'aimer la vie..» ✘ Battista 208687334.

En attendant d'être validé tu peux venir papoter sur la cb ou faire un tour dans les jeux & le flood pour faire plus ample connaissance avec nous «... Combattre ses envies, faire semblant d'aimer la vie..» ✘ Battista 2336905461.
Et si tu as besoin, n'hésite surtout pas «... Combattre ses envies, faire semblant d'aimer la vie..» ✘ Battista 1973890357.
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() message posté Jeu 24 Sep 2015 - 0:20 par Invité
Bienvenue «... Combattre ses envies, faire semblant d'aimer la vie..» ✘ Battista 1922099377
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Jake O. Cavendish
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«... Combattre ses envies, faire semblant d'aimer la vie..» ✘ Battista OcEhdgw
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() message posté Jeu 24 Sep 2015 - 5:45 par Jake O. Cavendish
excellent choix de scénario «... Combattre ses envies, faire semblant d'aimer la vie..» ✘ Battista 4094582668
bienvenue parmi nous et bon courage pour ta fiche «... Combattre ses envies, faire semblant d'aimer la vie..» ✘ Battista 2941632856 «... Combattre ses envies, faire semblant d'aimer la vie..» ✘ Battista 1973890357
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