romelias ✻ marry me today and everyday.

marry me today and everyday

ROMEO DAVENPORT & ELIAS HANWELL

Forever can never be long enough for me to feel like I've had long enough with you ✻✻✻ Je piétine littéralement devant ma grand-mère qui, pour une raison inconnue, semble particulièrement obsédée par le col de ma chemise. Ca fait bien deux minutes qu’elle s’acharne sur moi et je commence sérieusement à me demander ce qu’elle a en tête. J’ai des invités à accueillir… « Je pense que c’est bon mamie. » Je force un sourire. Son attitude me stresse plus qu’autre chose et j’avoue avoir de plus en plus de mal à me contenir. Toujours les yeux rivés sur le col de ma chemise, elle sourit à son tour. « Tu peux pas te marier comme ça, regarde, ta cravate est même pas serrée correctement. » Avec un soupire, je relève le menton en soupirant et la laisse resserrer cette foutue cravate qui avouons le, est déjà suffisamment serrée comme ça. Profitant de l’occasion, je laisse mes yeux se promener parmi les invités. Ils sont tous là et le simple fait de me retrouver face à tout ce monde me stresse plus qu’autre chose. Car j’ai beau être sûr de mon mariage, j’avoue ne pas être forcément à l’aise à l’idée de me donner en spectacle devant tout ce monde. « Tu es très très beau mon poussin. » Avec un sourire, je tourne les yeux vers ma grand-mère qui, les larmes aux yeux, a fini par trouver le courage de me regarder dans les yeux. Amusé et touché, je la prends dans mes bras avant de lui embrasser la tempe. « Attends un peu de le voir lui… » Contre moi, elle éclate de rire et me repousse doucement. Elle me connaît, elle nous connaît. Elle sait à quel point Elias compte à mes yeux, à quel point je suis accro. Pas une minute ne passe sans que je le regarde, sans que je le bouffe du regard. « T’es bien le fils de ton père ! » Touché à vif, je perds bien vite mon sourire. Mon père me manque plus que jamais et elle le sait. Avec un sourire compatissant, elle pose ses mains sur mes joues. « Il serait fier de toi Romeo… Et je suis sûr que ta mère l’est tout autant. Elle est juste trop bornée pour l’avouer. » Les larmes aux yeux, j’éclate de rire. « Je suis pas sûr que maman serait d’accord avec ça. » Ma mère me hait presque autant que je la hais et je ne serais pas étonné qu’elle ait crée une poupée vaudou à mon effigie. Je suis une déception à ses yeux. Une déception qu’elle a préféré mettre de côté. « Moi j’en suis sûre. » Je lève les yeux ciel avant de me détacher d’elle. Elle pourra dire ce qu’elle veut, je n’y croirais pas. Ma mère a eu le choix et elle a préféré m’ignorer, nous ignorer. « Faut que j’aille voir les autres mamie, voir si tout va bien et surtout trouver mon mari. » Elle sourit, pas bête pour un sou. Elle sait que je cherche à fuir… « C’est ton jour Romeo, tu peux être fier de toi mon poussin. » Je souris et hoche la tête avant de l’embrasser une dernière fois. Oui, c’est mon jour, c’est notre jour. Aujourd’hui, il n’est pas question de ma mère, il est question d’Elias et moi. Quittant ma grand-mère, je jette un coup d’œil à ma montre : trois heures cinq. Plus que vingt-cinq minutes et je serai marié. Marié à mon premier et seul amour… Reste plus qu'à espérer que l'amour de ma vie ne se désiste pas... Me mordant le coin des lèvres, je laisse mon regard parcourir la masse d’invités à la recherche de mon beau brun. Malheureusement pour moi, le seul qui me saute aux yeux reste Zach qui s’amuse à sauter sur son meilleur ami… pauvre gars.  « Hey. » dis-je doucement en arrivant au centre du clan Hanwell. Très vite, la mère d’Elias m’embrasse, me complimente sur ma tenue et laisse le reste de la famille en faire autant. Gêné, je les remercie avec un sourire. Malheureusement pour moi, je ne suis pas là pour faire la récolte aux compliments. « Elias n’est pas arrivé ? » Pas le temps d’avoir une réponse que Noam débarque, criant après moi. Avec un sourire, je me baisse et l’attrape quand il se jette dans mes bras. « C’est que t’es tout beau bonhomme. Un vrai gentleman ! » Dans mes bras, Noam sourit avant de fourrer son visage dans mon cou. Un gros câlin, c’est tout ce qu’il voulait. Posant ma main sur son dos, je me retourne vers le reste de la famille Hanwell qui semble plus gêné qu’autre chose. « Je suis sûre qu’il va pas tarder. Il est surement coincé dans les embouteillages...» Je tourne les yeux vers Lyla et fronce les sourcils. Ce n’est pas son genre d’être en retard. Elias est un pro quand il s’agit de la ponctualité; Il sait parfaitement bien anticiper le trafic londonien et n’est pas du genre à se laisser submerger… Très vite, je commence à paniquer. Et s’il doutait ? S’il doutait de notre couple, de sa décision ? Non… Elias m’aime, il ne m’abandonnerait pas... c’est juste mon côté paranoïaque qui s’excite. On inspire, on expire. Sentant ma panique, Theo pose une main sur mon épaule. « Il sera là Romeo. » Je souris, conscient de passer pour un idiot qui panique pour tout et n’importe quoi. Mais le fait est que je suis tellement stressé que j’ai beaucoup de mal à rester rationnel. Mon cerveau part dans tous les sens et j’ai beaucoup de mal à rester inactif. « Oui je sais… C’est juste que le maire ne va pas nous attendre… » Oui voilà, faisons passer ça pour de l’inquiétude vis à vis de monsieur le maire. « Oh bah en parlant du loup. » Je tourne la tête, suivant le regard de Lyla qui sourit jusqu’aux oreilles. Rassuré, je regarde la voiture d’Elias se garer à quelques mètres de nous et va à sa rencontre quand il en sort. Il est magnifique et j’avoue être incapable de me débarrasser d’un tout nouveau sourire débile dont je ne connaissais pas encore l’existence. Toujours Noam dans le bras, je l’embrasse doucement avant de sourire contre ses lèvres. « Tu m’as fait peur idiot. » Il s’excuse pour le retard, embrasse Noam et contourne la voiture jusqu’au siège arrière. Les sourcils froncés, je le regarde aider ma mère à sortir de la voiture. Sous le choc, je me contente de les regarder. Plus gênée que jamais, ma mère se contente de me sourire avant de finalement s’approcher de moi pour m’embrasser. « Bonjour Romeo. » Sous le choc, mon regard se porte directement vers Elias. Je ne comprends pas, je suis perdu. En fait, je ne saurais même pas dire si je suis heureux de la voir ou non. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Mon ton est plus tranchant que je ne le voudrais mais j’avoue avoir un mal de chien à me contrôler. « On va dire qu’Elias est du genre convainquant. » Elle tourne la tête vers Elias et j’en fais autant. « Ouais, et plein de surprises… » Me reste plus qu’à décider si j’ai envie de l’embrasser ou de le gifler. Consciente de gênée, ma mère embrasse Noam avant de finalement s’éclipser vers la famille Hanwell. « Je vais aller dire bonjour à tout le monde. » Je la regarde s’éloigner et me tourne directement vers mon futur mari qui me rejoint bien vite. « Je croyais qu’on se contentait de ceux qui acceptaient le mariage… » Je ne lui en veux pas et ne lui reproche rien du tout. Je sais très bien qu’il a fait ça pour moi. J’aurais juste aimé ne pas me retrouver comme un con devant elle. « Qu’est-ce que tu lui as dit pour la convaincre ? » Car j’avoue être curieux de le savoir. La dernière fois que j’ai vu ma mère, elle avait l’air bien décidée à ne pas venir. En fait, elle n’avait pas hésité à me foutre à la porte, me forçant à choisir entre Elias et elle. Le choix avait été vite fait. Ca a toujours été Elias et ça restera toujours Elias.

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ROMEO DAVENPORT & ELIAS HANWELL

Forever can never be long enough for me to feel like I've had long enough with you ✻✻✻Blasé, je pose le regard sur Emrys, et lui lance un appel à l'aide. J'ai besoin que mon meilleur ami me sorte de là, de ce cercle féminin dans lequel je suis enfermé et qui s'affaire autour de moi comme si j'étais leur mannequin pour la journée. Malheureusement pour moi, il se contente de m'accorder un sourire désolé - et crispé - qui me laisse perplexe. Je ne sais pas si c'est mon mariage, et donc mon homosexualité, qui le met si mal à l'aise ou si c'est sa relation avec Aloysia qu'il peine à m'exposer quand madame s'éclate à le faire. J'ai pourtant été sage, me contentant de vagues réflexions sur le ton de la plaisanterie, l'esprit bien trop occupé par cette journée. Je fini par réussir m'extirper de leurs petites mains et questions en tout genre quand mon père précise qu'elles ont vérifié ma tenue une vingtaine de fois. Merci papa. Il n'a peut-être pas été la personne qui m'a soutenu le plus cette année mais il est là quand il le faut et je sais que, malgré ses réticences, il est aujourd'hui heureux pour moi. Je bois quelque gorgée d'eau pour apaiser ma gorge en feu et pose les yeux sur l'horloge de la cuisine. Il est plus que temps si je tiens à respecter mon programme ! « J'ai quelque chose à faire, je vous rejoins sur place directement. » Thalia me dévisage comme si je n'avais pas la permission de sortir de cette maison à moins de me rendre à la mairie et je me contente de lever les épaules. J'ai peur que mon plan échoue. D'arriver les mains - ou plutôt la voiture - vide devant la mairie. J'ai bon espoir et à la fois, rien ne me dit qu'elle changera d'avis le jour J, alors qu'elle ne l'a pas fait au cours de ces derniers mois. Il faut dire que Romeo n'a pas beaucoup insisté... Et je ne lui en veux pas pour ça, je ne l'ai pas encouragé à le faire non plus. J'ai pris sur moi pour ravaler ma fierté et rancœur envers Madison, pour faire ce pas vers elle aujourd'hui. Pas qui ne sera pas vain je l'espère. « Je te prends ton homme en otage. » Je précise à Aloysia et tape sur l'épaule d'Emrys pour qu'on se mette en route. Il est bien la seule personne ici à savoir quel est le plan et je tiens à l'avoir avec moi. Histoire de ne pas me lancer d'un pont si je me prends un vent monumental. Quoi que... Je me suis promis que rien ne viendrait gâcher cette journée et rien ne le fera. J'aimerais juste qu'elle soit parfaite de A à Z et que Romeo se marie avec le soutient de sa mère.
Sur la route, j'essaye d'en apprendre un peu plus sur la relation qui unit désormais mon meilleur ami et ma soeur et  n’obtient que de vagues réponses, Emrys se faisant un plaisir de me préciser que je ne tiens pas à avoir les détails. En effet. N'empêche qu'il arriverait presque à me faire culpabiliser d'avoir été, dans le passé, une barrière à leur relation tant ça a l'air de fonctionner entre eux à ce jour. Mais c'est Aloysia... et honnêtement, s'il y a un cœur que j'ai peur de voir brisé en fin de ligne, ce n'est pas celui de ma soeur aînée. C'est une sauvage. Au cœur tendre, certes, mais une sauvage qui a tendance à prendre la fuite quand les choses deviennent trop sérieuses. Nous mettons plus d'une heure à arriver sur place et c'est l'estomac noué que je coupe le moteur de la voiture. A présent, ça passe ou ça casse. Je rêverais de la trouver déjà en tenue, maquillée et coiffée, prête à sauter dans sa voiture pour ne pas rater notre union mais la probabilité de la trouver en pyjama est beaucoup plus élevée. Si ma future-belle-mère est aussi têtue que son fils, elle n'envisage surement pas de revenir sur sa décision, encore moins si proche du délais. « Je ne pense pas qu'elle va t'accueillir avec un fusil de chasse. » Emrys brise le silence et je ne peux m'empêcher de rire. Qui sait ? Elle a forcément du en rêver. J'inspire profondément et ouvre la portière de la voiture pour en descendre en me demandant si je ne fais pas une erreur monumentale. « Souhaite moi du courage, je vais en avoir besoin. » Emrys sourit et je claque la portière avant de poser les yeux sur la demeure qui a vu grandir Romeo. Comment, en l'ayant élevé et aimé de tout son coeur - ce dont je n'ai jamais douté - elle peut prendre la décision de ne pas être présente aujourd'hui ? Je cesse de me poser ces questions, auxquelles je n'ai trouvé aucune réponses après des semaines de réflexion, et avance pas à pas jusqu'à ce que mon doigt s'écrase sur la sonnette. Trop tard pour fuir. A moins bien sûr qu'elle ne soit pas présente... Mais elle l'est. Je lis d’abord la surprise sur son visage et peine à ne pas baisser les yeux quand elle retrouve son air impassible. « Elias. C'est à l'autre bout de la ville que tu es attendu, non? A moins que tu aies réalisé ton erreur. » Je ne peux m'empêcher de rire nerveusement. Qu'est ce que je fou là ? Sérieusement ? Qu'est ce que j'espère en étant là surtout. Je ne vais pas soudainement devenir le beau fils idéal à ses yeux, puisque pour l'être je dois apparemment laissé Romeo partir ce qui n'arrivera jamais. « Oh non, j'ai encore un peu de temps devant moi. Enfin l'heure de la cérémonie était sur l'invitation... » Dont aucune ne lui était destiné. Je souris, m'efforçant de lui tenir tête. Ce n'est certainement pas en jouant au plus malin que je vais arriver à mes fins, mais j'ai beaucoup de mal à garder mon objectif en vue. « Je peux vous parler ? Ça ne prendra que quelques minutes, promis. Je n'ai pas beaucoup plus de temps devant moi. » Je souris et patiente. Je me demande si elle espère toujours un retournement de situation ou si elle tient juste à me voir me ridiculiser pour lui faire entendre raison. L'un ou l'autre, elle s'écarte de la porte pour me laisser entrer et j'adresse un signe de main rapide à Emrys. Au cas ou je fini en petits morceaux au congélateur.
Quarante minutes - beaucoup trop longues - plus tard, je marche en direction de la voiture avec à mon bras Madison qui s'est préparée en un temps record. Record pour une femme n'ayant rien prévu... Car autant dire que j'ai bien cru qu'elle traînait dans le simple but de me faire rater mon propre mariage. Il va falloir se montrer légèrement imprudents et prier pour éviter la circulation mais ce n'est pas impossible et j'ai mon colis surprise ! Le trajet me pèse, premièrement parce que je suis en panique dés que mes yeux se posent sur l'heure, et deuxièmement parce qu'elle ne m'adresse pas un seul mot. Emrys se lance dans des conversations plus banales les unes que les autres par politesse et je note dans un coin de ma tête de l'en remercier plus tard. Sans lui, j'aurais probablement eut l'impression de me rendre à des funérailles vu l'ambiance.Je pense que je n'aurais pas survécu à se trajet en tête à tête avec elle.
On arrive enfin à destination et la pression retombe dés que je vois mes deux princes venir à ma rencontre à l'instant ou je gare la voiture. « Tu m’as fait peur idiot. » Je souris, même s'il ne devrait même pas se poser de questions. Il n'empêche que j'ai tellement paniqué en pensant à cette journée que je ne peux pas lui en vouloir d'imaginer le pire. Mon soulagement est de courte durée, puisque je ne peux laissé belle-maman cachée dans l'Audi, aussi confortable soit-elle. Je contourne la voiture et prie pour qu'il y voit une belle surprise. Qu'on se le dise, il pourrait tout aussi bien m'arracher la tête sur place, c'est un cadeau légèrement empoisonné qui m'accompagne. Appuyé contre la voiture - en prenant soin de ne pas griffer mon nouveau bébé - je me contente de me mordre la lèvre quand le regard de mon fiancé-presque-mari se pose sur moi.  J'ai beau avoir l'impression de le connaître par cœur la plupart du temps, je ne saurais dire s'il m'en veut ou non à cet instant. Je profite de leurs (trop) brèves salutations pour remercier Emrys de m'avoir accompagné et me retrouve bien vite seul avec Romeo. On repassera pour les grands retrouvailles et le câlin avec maman j'imagine. « Je croyais qu’on se contentait de ceux qui acceptaient le mariage… » Je lève les yeux vers lui, coupable. J'ai été le premier à insisté sur ce point et j'ai contourné cette règle... mais je continue de penser (ou plutôt de me convaincre) que j'ai eut raison de le faire. « Mais si quelqu'un s'oppose, ça donne une petite ambiance hollywoodienne.. » Ou pas. Je force un sourire face à mon excuse bidon. Qu'on se le dise, tous les invités présents ont intérêt à rester le clapet fermé s'ils tiennent à leurs vies. « Qu’est-ce que tu lui as dit pour la convaincre ? » Assez de choses pour avoir la gorge encore plus sèche que ce matin. « La vérité. » Vérité qu'elle refuse d'admettre et accepter mais qui est bien présente. Je souris et dépose un baiser sur ses lèvres, même si je sais que je ne m'en sortirai pas sans les détails, qu'il pourra obtenir n'importe quel autre jour. « Mais je pense que c'est l'équipe de football qui l'a convaincue. » Le fait que très bientôt, Noam sera légalement son fils autant que le mien. Qu'on envisage d'agrandir notre famille très rapidement. Ce n'est peut-être pas la famille idéale qu'elle attendait pour son fils mais c'en est une quand même, qui sera autant sienne que mienne quoi qu'elle en dise. « Ça ou le fait qu'elle s'apprêtait à rater l'un des plus beau jour de la vie de son fils unique. » Il m'épouse, c'est forcément une journée parfaite... On y croit. J'y crois en tout cas. Ce serait dommage que cette journée soit classifiée parmi tant d'autres. Je glisse mes mains autour de sa taille et lève à nouveau les yeux vers lui avec un sourire. « Tu m'en veux ? » S'il montait les marches de l'autel énervé contre moi à cause de cette erreur? Non pas que ça changerait l'issue de cette journée mais ça gâcherait une bonne partie de ma joie malgré tout. J'ai voulu que tout soit parfait, mais peut-être que la seule chose que j'ai réussi à faire, c'est de gâché ce moment pour lui.

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ROMEO DAVENPORT & ELIAS HANWELL

Forever can never be long enough for me to feel like I've had long enough with you ✻✻✻ Ce n’est franchement pas comme ça que j’imaginais mes retrouvailles avec ma mère. Egoïstement, je l’imaginais en pleure, me suppliant de lui pardonner toutes les horreurs qu’elle avait pu dire sur Elias, toutes les horreurs qu’elle avait pu penser… Mais s’il y a bien une chose dont j’ai hérité de ma mère c’est bel et bien sa fierté. La tête haute, le sourire aux lèvres, ma mère n’a rien perdu de son calme habituel. Je me demande si elle se rend compte à quel point elle détone ; De toute l’assistance, elle est la seule à détester Elias, la seule à lui reprocher quoi que ce soit. Bon il y a bien Monsieur Hanwell qui, n’a pas forcément l’air des plus à l’aise, mais je doute qu’il quoi que ce soit à reprocher à son fils. Il est juste mal à l’aise avec la situation. D’abord parce qu’il ne la comprend pas tout à fait et ensuite parce que sa croyance ne l’aide pas forcement à passer outre sa propre vision des choses. Heureusement pour nous, il a fini par se faire une raison et l’accepter. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il saute de joie mais il a l’air plutôt heureux pour Elias - et pour moi aussi je suppose. « Mais si quelqu'un s'oppose, ça donne une petite ambiance hollywoodienne.. » Sans vraiment le vouloir j’éclate de rire. Si c’est de l’animation qu’il veut, je peux facilement me débrouiller tout seul. Il suffit que j’hésite au moment de dire oui, ou que je lance un regard à Casey avant de le faire ; pas sûr que ça lui plaise par contre. Après, pas sûr qu’Elias morde à l’appât. Il sait ce que je ressens pour lui. Il sait que je préférerais me plonger dans un bain d'eau crasseuse plutôt que d’aller voir ailleurs. Du moins j’espère qu’il le sait… Cherchant à effacer les petits doutes d’avant mariage – doute auxquelles personnes n’y échappe, même pas moi qui suis sûr à cent pour cent de ce que je veux – je ne tarde pas à lui demander comment il a réussi à faire venir ce qui aurait pu être ma génitrice. « La vérité. » Avec un sourire, je prends un faux air surpris. Comme si je n’y avais pas pensé ! « Ah bon ?!  Merde, c’était si simple que ça ?! » Tout sourire, il m’embrasse et je ne peux m’empêcher de sourire un peu plus. Je l’aime tellement. « Mais je pense que c'est l'équipe de football qui l'a convaincue. » Surpris je ne peux m’empêcher de pouffer une nouvelle fois de rire. J’imagine que m’imaginer entourer de gamins a dû rassurer ma mère, elle qui voulait absolument que je fonde une famille… Reste plus qu’à savoir si ça lui suffit… Quoi que non, en fait, je m’en fou. J’ai tiré un trait sur les attentes de ma mère. Elias et Noam, ils sont ma priorité, ce sont les seuls qui comptent. J’aimerais d’ailleurs le taquiner sur l’équipe de foot… car aux dernières nouvelles, on parlait d’un clan. Et si je ne m’abuse, une équipe de foot ne fait pas un clan. Ne cherche pas à m’arnaquer d’une demi-douzaine de gamin Hanwell ! « Ça ou le fait qu'elle s'apprêtait à rater l'un des plus beau jour de la vie de son fils unique. » Il passe ses mains autour de ma taille et je me sens fondre de l’intérieur. Pour être le plus beau jour de ma vie, faudrait qu’il arrive à battre le jour où il a accepté de m’épouser… chose qui ne devrait pas être chose facile… Mais j’imagine que ce n’est pas impossible. Il est magnifique dans son costume et ça, je ne suis pas prêt de l’oublier. Il me tarde de lui arracher… ou non… on le gardera, ca sera encore plus excitant comme ça.  « Tu m'en veux ? » Mon regard dans le sien, j’hésite quelques microsecondes avant de sourire. Comment pourrais-je lui en vouloir. Il a fait tout ça pour moi… ca ou risquait sa vie, il n’y a aucune différence. « Non, bien sûr que non. » Naturellement je me colle un peu plus contre lui. Je voudrais bien le déshabiller mais j’ai toujours Noam dans les bras et je m’en voudrais de lui imposer ça. « C’est juste que… je sais pas.» Je tourne rapidement les yeux vers ma mère qui, comme si de rien n’était, s’attarde à dire bonjour au reste des invités. « J’ai peur qu’elle fasse quelque chose que je vais finir par regretter… » Conscient d’être un rabat-joie de première, je force un sourire et tourne à nouveau les yeux vers lui. « Mais je suis content qu’elle soit là. » Ce qui n’est pas faux en soit. J’ai beau faire le fier – merci maman pour ça – j’en reste pas moins un fils à sa maman. Elle est tout ce qui me reste après tout d’un point de vue familiale. Certes il y a Austin mais ce n’est pas vraiment pareil. Ma mère est un lien direct vers mon père, un lien direct vers mon passé ce qui, avouons-le, n’est pas négligeable. « En tout cas merci. Merci d’avoir risqué ta vie pour ça… » Sans pouvoir me retenir, j’éclate de rire. « Franchement bébé, t’es conscient qu’elle aurait pu te tuer pas vrai ? » je ris un peu plus et finit par l’embrasser, au plus grand dam de Noam qui commence sérieusement à en avoir marre d’être pris en sandwich. « T’es beau. » Je me mords les coins des lèvres en souriant bêtement. Un an que je suis avec lui et j’arrive toujours pas à m’y faire. C’est juste irréaliste de le voir lui, me dire ça.  « Pas plus que toi. » J’ai beau être fier de mon physique, faut se faire une raison : Elias est bien plus canon que moi. Je ne dis pas que je suis moche, loin de là… mais j’ai encore pas mal de boulot pour arriver à son niveau. Prenant une profonde inspiration – et mon courage à deux mains – je souris un peu plus. « Bon ? Et si on allait se marier ? Avant que tu changes d’avis…  » Je lui fait un clin d’œil avant de lui voler un dernier baiser. C’est pas que mais j’suis pressé d’en finir mais presque. Je n’ai jamais été bon pour parler en public et autant dire que l’idée d’exprimer mes sentiments pour Elias devant tout ce monde me glace le sang.