"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Un verre de trop  2979874845 Un verre de trop  1973890357
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Un verre de trop

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() message posté Mer 15 Juil 2015 - 23:41 par Invité

Un verre de trop
Owen Reagan & Charlie A. Edwards

U'n an plus tôt...


J'aime lire et m'abreuver de citations, c'est toujours mieux que de s'abreuver d'alcool non ? Si je devais sortir une phrase pour illustrer l'instant, je dirais: « Plus loin, on regarde vers le passé, plus loin, on voit vers l’avenir. » Ne manquant pas, pour me faire mousser un peu plus, de dire que Winston Churchill est l'auteur de ses mots. Bouteille à la main, adossé au comptoir d'un pub que je ne connais que trop bien, me voilà en train de songer au passé et irrémédiablement, le visage de Julia apparaît. Et lorsque je pense à l'avenir, ce visage qui hante mes pensées, finit ainsi par disparaître. Alors c'est ça le passé ? Une amie qui n'en est plus vraiment une à présent. Et le futur, encore et toujours cette même amie qui, dans votre cœur, est devenue le seul véritable amour de votre vie ? Que de conneries, de niaiseries ! C'est pathétique, rectification, je suis pathétique. Je m'attache à des choses qui n'ont lieu d'être.

Friedrich Nietzsche a dit un jour « Si vous regardez longtemps au fond des abysses, les abysses voient au fond de vous.» J'ai médité là-dessus et à ce stade, je pense que les abysses aussi profonds soient-ils, arrivent à lire en moi comme on lit dans un livre ouvert. Je suis à leur merci, je les ai tellement contemplés que je peine à croire au retour de la lumière dans ma triste vie. Je me sens mal, tellement que mes pensées s'engouffrent une à une dans les ténèbres. Je ne suis que l'ombre de moi-même depuis que j'ai ouvert la porte de cette putain de salle de garde. Je me maudis d'avoir auparavant, ouvert la porte de ce putain de casier.  Si seulement je m'étais contenté de laisser toutes ces portes fermées, ma vie serait peut-être plus appréciable à l'heure qu'il est. Et qu'on ne vienne pas me parler de contre-productivité, je n'en ai plus rien à foutre. La seule chose qui compte présentement, c'est de savoir si l'argent ne me fera pas défaut pour me noyer dans plusieurs verres de whisky. 

Les minutes passent. J'ai commencé à les compter lorsque je pouvais encore le faire avec aisance, mais à présent, grisé par les volutes d'alcool, je suis incapable de dire avec certitude, depuis combien de temps mon popotin est fixé à ce tabouret. Je sais juste que depuis mon arrivée, j'en ai vu passé des verres de Whisky. Je les ai tous avalés sans exception. À présent, ma tête tournait un peu, rien de bien méchant, juste ce qu'il faut pour me faire savoir que mon degré d'ivresse commençait à frôler l'indécence.  Au comptoir, les clients défilaient et ne se ressemblaient guère. Quelques filles pas très moches, m'avaient abordé à quelques reprises. Le sourire aux lèvres, le maquillage outrancier et d'autres artifices non-négligeables, éveillaient en moi les pulsions d'un animal à peine endormi. Avec elles, je voulais me passer des formaliser et sauter la première venue. Je voulais me vider le corps, la tête et l'esprit. M'envoyer en l'air comme ça, pour me faire du bien, pour ne penser à rien, pour me délester de tous les maux qui accaparaient mon esprit. Je voulais être un salaud, un type détestable, mais je m'en sentais incapable, car ça n'était pas dans ma nature. Certes, j'avais trop bu, certes, il m'était arrivé de céder à ces pulsions, mais c'était une erreur et jamais on ne m'y reprendra. J'avais beau touché le fond, je ne voulais pas m'abaisser à ça. Les deux jeunes filles n'ont d'ailleurs pas traîné.

 Il faut dire que dans mon état, j'étais incapable de tenir une vraie conversation. J'étais là, assis sur mon tabouret, le verre en main, le regard vide, le cœur lourd, la tête coincé dans un étau. Je me sentais plus seul que jamais et Julia hantait mes pensées. 


« -Un autre » lançais-je sans aucune conviction.

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() message posté Jeu 23 Juil 2015 - 11:37 par Invité
UN VERRE DE TROP
OWEN & CHARLIE

so raise your glass if you are wrong, in all the right ways, all my underdogs. we will never be never be, anything but loud. ✻✻✻ Charlie avait toujours aimé sa mère. Après tout, il s’agissait de sa mère, cela semblait être une évidence. Il n’avait jamais fait partit de ces gosses de riche avec des parents absents et une nourrice comme figure maternelle. Sa mère avait quitté son précédent emploi suite à sa naissance, lui permettant ainsi de pleinement s’occuper de son fils et ensuite, de la petite sœur qui l’avait accompagné. Son père quant à lui, trouvait toujours du temps pour sa famille, malgré son entreprise florissante à gérer. Charlie avait eu une enfance heureuse, avec tout l’amour dont il avait eu besoin et même plus encore. Malgré la présence très régulière de sa mère, il s’était toujours senti plus proche de son père, qu’il avait admiré depuis son plus jeune âge. Malgré tout, sa mère restait cette figure de douceur et de tendresse directement reliée à son enfance, et il ne pourrait jamais assez la remercier pour tout ce qu’elle avait fait pour lui. C’était dans ses bras qu’il avait pleuré lors de son premier chagrin d’amour, c’était elle qui l’avait aidé à trouver la bague de fiançailles pour Elisabeth et c’était à nouveau elle qui avait pleuré toutes les larmes de son corps en découvrant pour la première fois sa petite-fille. Charlie ne pouvait imaginer une vie sans sa mère, et il redoutait plus que tout le moment de son décès. Parfois, quand il y pensait un moment, il avait envie de partir avant elle, même si cela était drôlement égoïste car il savait qu’elle en souffrirait encore plus que lui. Voir partir ses parents cependant, cela restait un cauchemar vivant pour Charlie, et malheureusement pour lui, cette vérité restait immuable. Il n’avait vraiment pas hâte de voir arriver ce jour-là, comme la quasi-totalité des enfants, il le supposait. Cependant désormais, ce qui lui faisait le plus mal au cœur, c’était de voir sa mère si distante avec lui. Si différente de d’habitude. Elle lui parlait avec ce ton qu’elle utilisait pour les « amis » de la famille qu’elle ne voulait pas froisser, lui donnant l’impression d’être un étranger avec lequel elle marchait sur des œufs. Si le sujet si sensible entre eux était abordée de près ou de loin, elle se refermait comme une huître et coupait court à la conversation. Charlie avait l’impression de perdre sa mère au profit de son propre bonheur, et cela faisait bien plus mal qu’il n’aurait voulu l’admettre. Il ne parvenait simplement pas à comprendre. Il était heureux, comblé, quasiment certain d’avoir à nouveau trouvé l’amour et pourtant, cela ne semblait pas rendre heureuse sa mère. Pourquoi ? Simplement car Linaëlle était plus jeune que lui. Jamais il n’aurait pensé une telle chose de sa mère. Il savait qu’elle avait toujours apprécié énormément Ellie, voyant en elle la belle-fille parfaite, la femme qui correspondait parfaitement à son fils et leur permettait ainsi un mariage de rêve. Malheureusement pour elle, tous les deux n’avaient fait que partager un bout de leur vie ensemble et désormais, il fallait bien passer à autre chose. Charlie avait trouvé Lyn’, et il avait l’impression de respirer à nouveau. Voir qu’un simple chiffre puisse perturber sa mère au point qu’elle traite son fils comme un étranger, cela il ne pouvait tout simplement pas le concevoir.

Alors ce soir, c’était un de ces soirs. Un de ces soirs où il avait eu sa mère au téléphone et où, comme toujours, il avait raccroché le cœur lourd. « Il faudrait que tu viennes manger à la maison, on ne t’a pas vu depuis longtemps. » « Oui bien sûr, je vois quand Linaëlle et libre et je te dis ça. » « Oh… ah oui hum, bien entendu. Tu m’excuseras, ton père m’appelle. Bonne soirée Charlie. » C’était douloureux, mais c’était ainsi. Il avait du mal à l’accepter, mais il espérait qu’avec le temps, sa mère finirait par s’y faire, et lui finirait par accepter que pour son bonheur, il allait devoir se passer de l’amour maternel qui l’avait bercé depuis tout ce temps. Seulement ce soir, il n’était pas spécialement prêt, alors ce soir il allait sortir et se vider un peu l’esprit avec un bon verre de scotch. Il ne savait pas vraiment comment il avait fini au Barfly, mais l’établissement avait eu l’air sympa, et Charlie avait eu envie de tester quelque chose de nouveau. Ses yeux s’égarèrent vers le bar et il s’installa sur un tabouret, à côté d’un homme qui était visiblement là depuis un petit moment. « Un scotch, s’il vous plait. » Tournant à nouveau la tête vers l’homme, il se rendit finalement compte qu’il le connaissait. « Owen ? Wow mec, ça a pas l’air d’être la forme. » Il n’avait pas vu Owen depuis un sacré bout de temps, et vu l’expression de celui-ci, il n’était pas là pour fêter quelque chose de joyeux. Finalement, peut-être qu’il n’allait pas simplement se morfondre sur son sort ce soir, mais en profiter pour renouer avec un vieil ami, et pourquoi pas le réconforter.



✻✻✻
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() message posté Ven 31 Juil 2015 - 14:58 par Invité

Un verre de trop
Owen Reagan & Charlie A. Edwards

Je suis le capitaine d'un vaisseau condamné à s'échouer en terres hostiles. Je suis le capitaine d'un vaisseau condamné à s'échouer en terres hostiles. J'ai beau essayer, prier une force qui ne m'entends plus, rien n'y fait, la peine qui égraine mon cœur est bien trop grande pour que l'espoir ne puisse refaire surface un jour. J'ai perdu tout ce qui avait un tant soit peu d'importance à mes yeux. Tout ce que j'ai construit, avant de partir, s'est écroulé comme un château de cartes balayé par les assauts du vent. Il ne reste plus que de vulgaires ruines encore fumantes, de la poussière, des cendres, rien de plus pour résumer une vie bousillée par tout un tas de mauvaises décisions que je regrette amèrement d'avoir prises. Ma vie est peuplée d'actes manqués, si seulement quelqu'un avait inventé une machine à remonter le temps, je ne serais pas là à le déplorer un verre à la main tentant maladroitement de noyer mon désespoir.

Le barman, en me portant ma commande, venait de me sortir de mes pensées. L'air dubitatif, il posa le verre face à moi.

-Ça va, je peux payer ne vous en fait pas !
-J'espère parce qu'on ne fait pas crédit. dit-il avant de s'éloigner pour aller s'occuper de ses autres clients. Agacé par l'attitude du commerçant, je ne peux m'empêcher de l'imiter en ponctuant ma prestation de quelques grimaces. Je me donne en spectacle et alors ? S'il veut me casser la gueule, qu'il le fasse, peut-être même que ça me fera du bien d'essuyer quelques coups en pleine poire. Certain rétorque le contraire, mais peut-être bien que seule la violence peut soigner la violence. La paix ? Quelle connerie ! Soyez-en sûr qu'elle n'existe pas cette paix tant espérée, elle n'est qu'un doux rêve, un espoir que l'on brandit en pleine tempête. Et pour le moment, c'est bien la dernière des choses qui éveillent la moindre attention dans mon esprit alourdi par tout l'alcool que j'ai absorbé depuis mon arrivée. La seule chose qui m'intéresse, c'est de boire le verre que l'on vient de m'apporter et d'en commander un autre dans la foulée, pour le reste, j'aviserai.

-C'est repartit pour un tour dis-je en avalant cul sec mon verre de Whisky. L'alcool me brûle la gorge et insidieusement l'estomac, laissant par la suite, une légère euphorie prendre le contrôle de mon cerveau. J'ai chaud, aussi chaud qu'un crustacé que l'on cuit à l'étouffée. Tiens encore une métaphore maritime, décidément, j'ai l'âme du marin en perdition ce soir.

-Hey l'ami, une autre rasade s'il te plaît !
Le barman s'avance et me lance à nouveau ce regard plein de suspicion.
-Putain, j'ai de quoi payer !
-Je pense que tu as un peu trop bu l'ami.
-Hey, tant que j'ai de quoi payer, tu acquiesces et tu me sers capiche ! dis-je en sortant plusieurs billets de ma poche. Visiblement vexé, l'homme s'éloigne à nouveau et me laisse seul avec mon verre vide et mon amertume. Attendant ma petite récompense, je tourne la tête et prends le temps d'observer le lieu dans lequel je suis venu m'enterrer pour la soirée. Il y a de tout ce soir, des jeunes, trop jeunes, des vieux, pas assez vieux, mais qui font quand même tache dans le décor. Puis il y a des gars comme moi, venu s'abreuver jusqu'à atteindre l'ivresse totale.

-Un scotch, s’il vous plaît ! demande un homme à côté de moi. J'aurai pu ne pas m'y intéresser à lui si sa voix ne m'avait pas paru aussi familière. Non, c'est impossible, l'alcool est surement en train de faire revivre de vieux fantômes émanant d'un passé où l'espoir était encore à portée de main. Pour me rassurer, je prends quand même le temps de scruter le camarade à mes côtés.
-Owen ? Wow mec, ça a pas l’air d’être la forme
Il me faut bien quelques secondes pour redescendre de mon nuage et comprendre que ça n'est pas une hallucination, mon vieil ami est bien là, à mes côtés, comme sortit de nulle part.
-Charlie ? Non-genre Charlie A. Edwards ?! J'ai trop bu, c'est ça ? Voilà que de vieilles connaissances refont surface, c'est un truc de dingue. dis-je en me frottant les yeux ? Le barman, un peu plus rapide, cette fois, s'approcha pour poser le verre commandé, devant mon vieil ami, puis il retourne à l'autre bout du comptoir, choisissant de m'ignorer totalement.

-Hey du bateau ! Non mais c'est quoi ça, j'ai commandé un autre verre ! Non mais hô, il ne faut pas pousser mémé dans les fougères. dis-je intriguer. Le regard que porte Charlie sur moi, me laisse imaginer que ça n'est pas l'expression adéquate. Je me reprends
-Ouais, je voulais dire orties. Il ne faut pas pousser mémé dans les orties. dis-je avec difficulté. L'alcool commençait vraiment à me monter à la tête, rendant mon allocution incertaine.Mais trop content de retrouver mon ami, je fis un effort considérable pour former une phrase cohérente.

-Charlie ! Si tu savais...tu ne reviens pas au bon moment-là. Comme moi en fait... je n'aurai jamais dû revenir d'ailleurs. Quelle connerie ! Un autre serveur  ! J'ai soif  !

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() message posté Lun 3 Aoû 2015 - 17:04 par Invité
UN VERRE DE TROP
OWEN & CHARLIE

 
so raise your glass if you are wrong, in all the right ways, all my underdogs. we will never be never be, anything but loud. ✻✻✻ Visiblement, c’était encore moins la forme pour Owen que pour lui. Le pauvre semblait totalement abattu, et l’alcool ne l’aidait définitivement pas à avoir meilleure mine. Charlie faisait partit de ses gens qui croyaient que noyer son chagrin dans l’alcool n’était pas une bonne chose. La preuve, il buvait peu d’alcool fort, et toujours en petite quantité. Son verre de scotch, il allait lui faire la soirée. Il n’avait pas besoin de plus que ça, simplement de se détendre légèrement et de rigoler un peu autour d’un verre avec quelques personnes pour se sentir mieux. Il pouvait même se passer du verre, en toute honnêteté, même si ce dernier aiderait sûrement pour l’ambiance. Charlie avait eu suffisamment de cuite pendant son adolescence pour n’avoir plus du tout envie d’en avoir désormais. Ses études avaient été rythmées par les soirées, et il aurait pu rédiger un mémoire les filles françaises et les soirées qu’il avait passé au sein de la ville des amoureux. C’étaient de bons souvenirs, il n’allait pas cracher dans la soupe non plus, et s’il avait à le refaire il ne changerait absolument rien. Seulement désormais, ce genre de choses était terminé, et cela depuis un petit bout de temps. Il avait bien plus de responsabilité qu’auparavant. Il y avait d’abord eu la gestion de l’entreprise, puis son mariage, sa fille et désormais il y avait aussi Linaëlle dans l’équation, même si cela était tout récent entre eux. Elle n’avait même pas encore rencontré sa fille, c’était pour dire. Il angoissait un peu à l’idée de cette rencontre d’ailleurs, car connaissant la petite, elle risquait d’être très difficile et de ne pas apprécier qu’il ait une nouvelle femme dans sa vie. Comme tous les enfants elle allait s’imaginer que Lyn’ voulait prendre la place de sa maman, alors que ce n’était pas du tout le cas. Charlie ne réfuterait jamais la place d’Ellie dans la vie de Lily, après tout elle était sa fille, c’était bien plus important. Au mieux, si tout se passait bien, Lyn’ pourrait devenir sa belle-mère, mais jamais plus. Enfin, il n’en était pas là. Pas du tout même.

Là tout de suite, il ferait visiblement mieux de s’occuper de son ami. Il ne savait plus vraiment depuis combien de temps ils ne s’étaient pas vu tous les deux, tout ce que Charlie savait était qu’il était partie pour l’armée et depuis, il n’avait pas eu de nouvelles. En même temps, ils n’avaient jamais été très proches tous les deux, ils se connaissaient simplement par l’intermédiaire de Julia après tout. Tiens d’ailleurs, cela commençait à faire un peu long depuis la dernière fois qu’il l’avait rencontré pour un café, il ferait mieux de remédier à cela. Elle était sa plus vieille amie après tout, au point qu’il en venait à la considérer comme une grande sœur. Cela semblait donc normal qu’il ait connu Owen grâce à elle. Charlie le regarda, secouant doucement la tête face à son état d’ivresse déjà relativement avancé, surtout vu l’heure. Il se demandait ce qui avait pu pousser un mec comme lui à venir se soûler dans un bar, Owen lui avait toujours donné l’impression d’un mec posé et bien dans ses baskets. Visiblement, il s’était trompé mais encore une fois, ce n’était pas réellement de sa faute, il ne le connaissait pas si bien que ça au final. Inclinant la tête et levant le verre qu’on venait de lui amener, Charlie confirma ses soupçons. « Je plaide coupable votre honneur, c’est bien moi. » Il rigola et but légèrement dans son verre, laissant la brûlure faire son petit chemin dans son corps. Pas étonnant qu’il ne boive pas souvent ce genre d’alcool, il préférait la douceur des bulles de champagne à cette brûlure dans la gorge. Il lança un regard de travers à Owen en l’entendant se tromper dans sa phrase, lui faisant clairement comprendre qu’il ne parvenait même pas à parler comme il fallait. Aux yeux du directeur, il avait suffisamment bu désormais, mais ce n’était pas certain qu’il accepte d’arrêter. Vu comme il était partit, cela ne semblait pas du tout le cas. « Ouais, les orties, mais je suis certain que tu le savais. » Il lui fit un petit sourire ironique, observant le serveur jeter un regard mauvais à son ami. En même temps, il devait craindre de ne pas être payé, ou qu’il lui amène des ennuis. Charlie décida de calmer un peu le jeu, histoire d’éviter de voir son ami jeté dans la rue. « Hey ! Vous en faîtes pas pour l’argent, s’il peut plus je rembourse, pas de soucis. » Le serveur sembla être quelque peu rassuré, mais ce n’était pas encore vraiment cela. « Y’a intérêt sinon j’appelle les flics. » Charlie lui fit un sourire encourageant alors qu’il maugréait, avant de lever les yeux au ciel en entendant Owen recommandait un verre. « Tu crois pas que t’as assez bu vieux ? C’est ton combientième ? » Il ne voulait pas vraiment à avoir à la ramener chez lui en le portant ou quelque chose du genre et il ne lui souhaitait vraiment pas la gueule de bois qu’il allait avoir le lendemain. « Comment ça, t’aurais jamais dû revenir ? Et t’es là depuis quand d’ailleurs ? » Ainsi donc, c’était son retour qui contrariait Owen à ce point. Qu’est-ce qui avait bien pu se passé à Londres pour le mettre dans un état pareil ? Peut-être que… « …ça a un rapport avec Julia ? »



 
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() message posté Ven 7 Aoû 2015 - 23:40 par Invité

Un verre de trop
Owen Reagan & Charlie A. Edwards

Je suis là, à l'endroit même où je ne devrais pas être si j'étais un homme censé. Si dans ma tête, la raison avait été victorieuse, je me serais enhardie pour exhorter ce lieu de ma liste des mauvaises habitudes à ne pas tenir. Mais que voulez-vous, je ne suis qu'un homme, j'ai faillis. Ne vous demandez jamais pourquoi les gens deviennent fous, demandez-vous juste pourquoi, ils ne le deviennent pas. Devant tout ce qu'il est possible de perdre en un jour, en un instant, demandez-vous comment sommes-nous capables de tenir le coup. Étayer bien votre résonnement et vous verrez qu'en fin de compte, il est impossible de ne pas sombrer après avoir perdu tout ce qui avait un temps soit peu de valeur à vos yeux. L'homme est ainsi fait, nous sommes tout préposés à la folie, seulement certains, comme moi, mettent plus de temps à l'accepter. Je m'étais convaincu de tourner la page, espérant ainsi faire taire ma nouvelle addiction et les troubles qui menaçaient de m'engloutir dans un abysse sans fin. Oui, j'ai vraiment voulu tourner la page, mais c'est la page qui n'a pas voulu se tourner.


Naïvement, depuis mon arrivée, je m'étais convaincu, en bon irlandais que je suis, qu'il suffisait d'une rasade de Whisky pour venir à bout des mauvaises choses, pour balayer les mauvais souvenirs. Devant l'inefficacité de l'alcool, j'ai redoublé d'efforts pour en ingérer d'avantage, espérant y arriver à terme, mais encore une fois je me suis trompé. L'alcool est devenu ma prison et je ne peux me résoudre à faire sans maintenant, tout comme je ne peux me résoudre à me passer de vicodine. Moi qui voulais me libérer de mes démons, j'en ai laissé d'autre me posséder, réduisant à néant toute possibilité pour moi, d'avoir ma fin heureuse. QUEL ABRUTI ! Je ne suis plus rien, que l'ombre de moi-même, le fantôme d'un passé, le fantôme de Julia. Je ne peux cependant lui en vouloir d'avoir continué à vivre sa vie, après tout, nous n'étions que des amis, rien de plus « malheureusement ». Le seul à blâmer dans cette triste histoire, c'est moi et moi seul et c'est bien ce que j'ai l'intention de faire à m'aboutissant d'alcool tout en essayant de tenir un semblant de conversation à Charlie.

Charlie A. Edwards, il est ce qu'on pourrait qualifier de vieilles connaissances. Certains diront amis, mais en toute honnêteté, nous n'avons pas était assez proche pour prétendre à ce statut. Dans une situation moins complexe, j'aurai été heureux de le revoir, mais les choses étant ce qu'elles sont, je ne me réjouis qu'à demi- mot de ce retour. Il était ami avec Julia, un ami d'enfance, ce qui à ce titre, le rendrait très spécial à ses yeux. Il n'était pas rare de le voir trainé de temps à autre à l'appartement. Nous avions une bonne relation, du moins en apparence. Je n'ai jamais voulu l'accepter, mais au fond de moi, je nourrissais à son égard, une jalousie presque maladive. Il était spécial aux yeux de Julia, peut-être même plus que je ne l'étais et j'avais du mal à l'accepter. Avec du recul et j'en prends conscience, c'est peut-être cette jalousie qui m'a empêché d'aller un peu plus vers lui, pour en l'occurrence apprendre à le connaître. Un regret de plus ! Si je n'étais pas dans un tel état de déchéance, je m'accorderais pour prendre le temps de rattraper mes erreurs avec lui, mais présentement, j'étais à peine capable de tenir une conversation. J'étais tout juste bon à provoquer le barman qui se refusait d'apporter ma prochaine commande.

« Hey ! Vous en faîtes pas pour l’argent, s’il peut plus je rembourse, pas de soucis. » rétorqua mon ami d'un soir pour amoindrir la méfiance du commerçant qui ne put s'empêcher de me lancer un regard noir auquel il adjoignit les paroles suivantes :
« Y’a intérêt sinon j’appelle les flics. »
La bonne excuse pour tenter d'échauder les pauvres types rendus plus audacieux sous les effets de l'alcool. Je ne m'en offusquais pas, car la seule chose qui m'importait était de voir mon verre plein, chose qui semblait contrarier Charlie qui ne manqua, sous la forme interrogative, de mettre en avant mon ivresse. « Il n'y a jamais assez quand on est irlandais ? »dis-je le sourire aux lèvres, mais il avait raison, j'avais atteint mon quota pour ce soir. Je prenais alors sur moi pour refreiner mon envie d'alcool et désireux de ne m'acquitté d'aucune dettes, je pris mon portefeuille qui manque de chance, m'échappa des mains. Délesté de toute dextérité, je quittais alors mon tabouret pour me baisser et ainsi ramasser l'objet de ma convoitise. J'étais tellement ivre, que je ne sentis pas la honte m'assaillir au moment où mon pantalon craqua. Un léger « Merde» quitta mes lèvres avant que je ne me relève, portefeuille en main. Charlie était visiblement vraiment inquiet pour moi, malgré le semblant de relation amicale que nous avions par le passé.

« Je dis n'importe quoi, j'ai trop picolé. Fais pas attention » dis-je en reprenant ma place et en sortant plusieurs billets. Je riais gaiement à présent, alourdis par quelques grammes d'alcool. La dernière question de mon interlocuteur, mit cependant fin à la légèreté dont je faisais preuve depuis quelques minutes. Mon sourire cessa d'émettre et mon regard redevint lourd. « Julia Julia et encore Julia bien sûr ! Ma meilleure amie. Dis-moi Charlie est que tu as déjà dit à une fille "Je t'aime ?" Le genre de "je t'aime" que tu dises à celle sans qui tu ne peux pas vivre, à celle qui a changé ta putain de vie ? Tu l'as déjà dit? Tu as déjà imaginé faire des projets avec elle, te fixer un but et bosser dure pour y arriver ? Bah moi, non. Moi, je suis passé à côté de tout ça. Et là, mon pote, je viens de craquer mon pantalon. » Je ne pus m'empêcher de rire à nouveau, pauvre de moi. « Je crois que j'ai un "petit" problème, mais petit tout petit. Je bois juste un peu trop et je confonds la vicodine avec les tic-tac... »
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() message posté Lun 24 Aoû 2015 - 16:28 par Invité
UN VERRE DE TROP
OWEN & CHARLIE

 
so raise your glass if you are wrong, in all the right ways, all my underdogs. we will never be never be, anything but loud. ✻✻✻ Charlie avait toujours été le genre de personnes à avoir beaucoup d’amis. Beau garçon, intelligent charismatique, riche, extraverti et sportif – du moins dans sa jeunesse – il avait tout pour plaire au plus grand nombre. Il avait toujours été ce garçon populaire qu’on invitait aux soirées comme si cela était une évidence, celui dont tout le monde connaît le nom sans même lui avoir adressé la parole, tout simplement car il était « l’ami de l’ami » de tout le monde. Le mec gentil sur qui on peut compter et avec assez d’influence et de tacht pour régler les problèmes de ses amis. D’un côté, cela ne l’avait pas aidé à entrer dans la vie d’adulte, et surtout dans celui des affaires, où il avait dû rapidement apprendre à jouer double-jeu et à reconnaître tous les requins souhaitant engloutir son territoire. Il avait rapidement trouvé ce jeu des faux semblants ennuyeux, puis plus tard agaçants, et la naissance de sa fille était devenue la parfaite occasion pour laisser l’empire familial à sa sœur. Son poste de directeur d’hôtel était bien évidemment au cœur de faux-semblants, mais cela n’était clairement pas aussi compliqué que lors de son premier emploi et cela ne le dérangeait plus vraiment désormais, c’était même devenu une routine dont il ne se souciait plus. Heureusement, ne plus avoir à mentir tout le temps et à sourire par devant avant de poignarder dans le dos lui avait permis de retrouver cette habitude à avoir des amis un peu partout. Il lui suffisait d’ailleurs d’apprécier une personne pour la considérer comme une amie, ce qui bien évidemment, faisait que son cercle social s’agrandissait de jour en jour. Pour cette raison, bien qu’il n’ait jamais vraiment eu de longues discussions avec Owen et ne le connaissait principalement que grâce à Julia, il se plaisait à le considérer comme un ami. Pas un ami comme Savannah ou Julia elle-même évidement, mais fidèle à son caractère et ses principes, il était prêt à l’aider en n’importe quelle circonstance, simplement heureux de pouvoir rendre service et de faire quelque chose d’utile. Charlie avait toujours été on ne peut plus altruiste et il s’appliquait à entretenir cette qualité, qu’il jugeait essentiel. Si le monde entier était un peu plus altruiste, il était certain qu’il ne pouvait que mieux s’en porter.

Vu l’état d’ivresse dans lequel se trouvait Owen, il allait visiblement avoir besoin d’un peu d’aide, ne serait-ce que pour se confier un peu sur ce qui avait déclenché cette brusque envie d’alcool. Il était certain qu’Owen n’était pas le genre à se saouler simplement pour le plaisir. Ou parce qu’il était irlandais. « Vous n’êtes pas indestructibles tu sais. » Il sourit légèrement, buvant une gorgée de son propre verre, espérant que l’autre homme allait finir par prendre la bonne décision. Visiblement c’était le cas, car ce fut en baissant pour récupérer son portefeuille que le pauvre vécu l’embarrassant situation de voir son pantalon craquer. Charlie ne pu retenir le léger éclat de rire qui le prit, et qu’il tenta de maîtriser car ce n’était vraiment pas très gentil de sa part, même pour quelqu’un aussi blagueur que lui. Il hocha la tête, approuvant le fait que son vis-à-vis avait bien trop abusé de la bouteille pour ce soir. Il haussa légèrement les sourcils face au flot de paroles que son ami lâcha lorsqu’il mentionna Julia. Visiblement, elle n’y était pas pour rien. Il préféra d’abord détendre à nouveau l’atmosphère avant de tenter d’en savoir un peu plus, pour essayer pourquoi pas d’améliorer un peu le moral d’Owen, voire même sa situation. Peut-être pourrait-il glisser un mot auprès de Julia. « Ca va, c’est qu’un pantalon, on va pas en faire un pataquès. » Il rigola à nouveau, repassant ce qu’il venait de dire dans sa tête. « Y’a vraiment que moi pour dire pataquès. » Il secoua légèrement la tête avant de redevenir légèrement plus sérieux, se replongeant quelque peu dans ses souvenirs. Tout ce qu’Owen lui avait dit, il l’avait connu. Avec Ellie, cela s’était passé exactement comme ça et il était heureux d’être arrivé à la fin de leur histoire et de ses buts. Il avait eu du mal à passer au-dessus de son divorce, s’étant habitué à la vie de famille, mais avec Lyn’, il recommençait à avoir une vie de couple et cela le ravissait au plus haut point. « Oui, j’ai connu ce genre de je t’aime avec mon ex-femme. Et pour tout t’avouer, j’espère le vivre encore avec ma nouvelle petite-amie, mais ce n’est pas vraiment le sujet, ni le moment pour en parler. » Il resta silencieux un moment, fixant son verre, se permettant d’oublier un bref instant Owen pour penser à Linaëlle, qu’il allait revoir le lendemain. Elle lui manquait déjà, c’était dingue, il ressemblait à un adolescent avec son premier amour. « Qu’est-ce qui s’est passé, entre vous ? Pour que ça te mette dans un tel état ? »




 
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() message posté Mar 25 Aoû 2015 - 22:45 par Invité

Un verre de trop
Owen Reagan & Charlie A. Edwards

Le spectacle, à la fois triste et pathétique, ne me mettais pas en valeur. J'étais bien malgré moi, le protagoniste d'une déchéance que j'affichais à présent à la vue de tous. Peut-être même, comble de la malchance, que certains de mes patients, sirotaient tranquillement un verre, avant que je ne commence à attirer l'attention sur moi. Moi, moi et encore moi. Putain! Quand vais-je enfin arrêté d'être ce nombriliste à la con qui me dégoûte de plus en plus? Ah, une aigreur m'assaillit l'estomac, preuve que j'ai atteint mes limites et qu'un verre de plus pourrait, à n'en pas douter, faire éructer en moi, l'ardente lave qui entravent mes entrailles. En fait, c'est une façon plus ou moins poétique de dire que si je ne me calme pas sur la bouteille, je risque, de gerber sous peu. Quel dommage ! Le whisky, arborant sa belle couleur ambrée, semblait m'attendre au tournant, désireux que je vide la bouteille de son contenu. Si mon portefeuille n'était pas vide à l'heure qu'il est et mon pantalon encore en état, j'aurai foncé tel un coureur qui approche de la ligne d'arrivée. Par chance, les désagréments énoncés m'empêchent de m'abreuver davantage.  Quelle honte! Je suis un clown qui vide les verres de whisky et accessoirement son cœur.  J'ai laissé ma fierté au placard et j'ose espérer me réveiller demain, avec une grosse migraine et une légère amnésie qui me fera oublier tout ce qui est en train de se passer présentement.

« -Nous, les irlandais nous ne sommes pas indestructibles, l'ami. Non, non, mais on résiste, traditionnellement aux grosses cuites. » dis-je encore sous l'effet abrupte de l'alcool. Mes phrases n'étaient pas réfléchies, des réponses en l'air. Je menais ainsi une conversation en décalée avec le pauvre Charlie que je plains de subir la lourdeur du poivrot que je suis, mais que j'admire également pour la patience dont il fait preuve à mon égard. Il mériterait une médaille pour ça ou alors... Mon regard se pose sur ma voisine de comptoir. A bien y regarder, elle n'est pas de première jeunesse. Son visage laisse entrevoir, malgré le surplus de maquillage, quelques rides bien creusées. Ses cheveux, probablement teins, laissent eux aussi entrevoir les marques d'une vieillesse avancée. Ses vêtements bien trop courts pour son âge, me laisse imaginer le manque de pudeur émanant de cette cougar à l'affut d'un petit jeune à cajoler. Mon cerveau alourdi par l'alcool, éprouve une naïve sympathie pour cette vieille femme qui observe les personnes qui se déhanchent sur la piste de danse. Son regard perçant, alourdi non pas par l'alcool, mais par la solitude finit même par étayé ma pitié. Alors évitant, comme la peste la question de Charlie et faisant abstraction de ses précédentes paroles, je pose mes mains sur ses épaules et lui désigne la cougar du regard.

« -Regarde celle-là ! Elle est des kilomètres au compteur, mais je suis sûr qu'elle est encore abordable. Vas-y, drague là ! Les cougars c'est à la mode en ce moment. »

Passé cette réplique, j'éclate de rire, galvanisé par l'alcool qui empoisonne mon sang et embrouille mon esprit, je me sens pourvu d'un sens de l'humour irrésistible. L'éclat de rire se mut en fou rire. Je tape sur le comptoir, me plie en deux, les mains sur l'estomac, mais la cougar finit par s'en aller comme mon fou rire. Délesté de ce bref instant de légèreté, mes idées noires reprennent le dessus et instantanément le sujet que je cherchais à éviter me revient en pleine fasse tel un boomerang. Ça fait mal !

« -Julia....En fait j'ai été trop con pour croire que l'amitié me suffirait. Je suis comme cette vieille cougar, j'ai laissé ma vie passée et maintenant je lui cours après. J'aime Julia putain ! Je l'aime depuis le premier jour, depuis notre première rencontre, depuis notre première conversation. Mais j'ai tout gâché. J'ai pris tout un tas de mauvaises décisions. Je suis perdu, je m'enfonce chaque jour un peu plus. Je bois, je bois, je bois encore et encore. C'est plus fort que moi, c'est la seule solution pour tout oublier... » Du moins c'est ce que je me disais pour ne pas reconnaître la vérité, à savoir mon addiction à l'alcool. À cet instant et ce malgré l'ivresse, je me sentais honteux comme jamais je ne l'avais été auparavant.

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() message posté Mar 1 Sep 2015 - 10:32 par Invité
UN VERRE DE TROP
OWEN & CHARLIE

 
so raise your glass if you are wrong, in all the right ways, all my underdogs. we will never be never be, anything but loud. ✻✻✻ Charlie n’avait définitivement pas à se plaindre de sa vie. Il avait la sécurité financière, un emploi stable, un appartement, une vie de famille quasiment sans problèmes et même sa vie amoureuse semblait prendre un nouveau départ. Il n’était pas en guerre constante avec son ex-femme non plus, même s’ils avaient toujours les mêmes disputes qu’il y a quelques années et qui leur avaient coûté leur mariage. Mis à part sur les principes de base, il leur semblait impossible de se mettre d’accord sur l’éducation de leur fille, tout simplement car Ellie façonnait la petite à son image durant les deux semaines où elle avait Lily, et Charlie avait un mal fou à lui faire perdre ses habitudes et lui apprendre à se comporter de façon plus respectueuse lorsque c’était à lui de la garder. Le problème était toujours le même, et cela était tout bonnement impossible de le résoudre. Charlie et Elisabeth n’avaient tout simplement pas le même comportement face à leur richesse. Lui restait un homme humble, préférant vivre une vie normale et ne dépensant jamais des fortunes, et encore moins dans des choses futiles. Il avait toujours compris qu’il était un privilégie de ce monde, et il refusait d’étaler ainsi ce qu’il avait eu à la naissance aux nez de personnes travaillant tous les jours pour simplement réussir à survivre. Cela le rendait malade de voir l’argent jeté par les fenêtres, comme si ils en avaient tellement qu’ils ne savaient plus quoi faire avec. Pourtant, il y avait toujours quelque chose à faire avec de l’argent. Aider les autres, entre autres, ce que Charlie s’efforçait de faire à travers différentes associations. Il comprenait qu’on pouvait ne pas être aussi altruiste que lui, mais on ne comprenait pas qu’on puisse dépenser inconsciemment comme Ellie. Certes elle était une femme et elle avait envie d’avoir les meilleurs produits de cosmétiques, les meilleurs vêtements et aller chez les meilleurs coiffeurs, mais ce n’était pas une raison pour faire des achats impulsifs stupides, et pire encore, se croire supérieur aux autres. Charlie connaissait des personnes avec une condition bien plus précaire que lui et pourtant, elles valaient bien mieux que lui. L’argent ne faisait pas tout, et c’était visiblement un concept difficile à comprendre pour certains. Au plus grand damn de Charlie, Ellie avait la fâcheuse tendance de transmettre cela à leur fille, et il était bien compliqué de faire changer d’avis la gamine désormais. A six ans elle était déjà bien têtue et avait les idées bien arrêtées. Heureusement pour lui, Ellie ne cherchait pas à la monter contre lui, mais si elle le désirait, elle pourrait certainement le faire sans problèmes. Elle était toujours parvenue à mieux rentrer dans la tête de leur fille, et malgré l’amour qu’il y avait entre Lily et son père, il n’était pas certain que cela suffise. En fait, en y repensant, c’était certainement cela le plus gros problème dans sa vie, alors il n’avait vraiment pas à se plaindre de quoique ce soit.

Rien que les soucis qu’affrontait Owen étaient bien plus importants que les siens, alors naturellement, Charlie décida de faire de son mieux pour comprendre et pourquoi pas l’aider. Au moins, il avait une épaule sur laquelle se poser le temps d’une soirée et cela ne pouvait lui faire que du bien. Déjà, il était parvenu à le faire arrêter de boire, et il considérait cela comme une réussite. L’alcool ne pouvait absolument rien résoudre, il ne faisait que contribuer à se sentir plus misérable et à faire faire encore plus de bêtises aux gens. Une présence, elle au moins, était toujours appréciée. Personne n’aimait se sentit complètement seul et délaissé dans ce genre de moment, cela ne faisait qu’augmenter les idées noires et les regrets. Si Charlie était un jour dans cette situation, il aimerait qu’on lui tienne compagnie, même si cette personne était un complet étranger. Charlie secoua doucement la tête face aux stéréotypes irlandais que lui servait son compagnon. Visiblement, c’était l’alcool qui le faisait parler, il imaginait mal Owen être sérieux sur ce genre de choses. Quoique, il ne le connaissait pas si bien que ça au final. Il ne pensait pas non plus qu’il était du genre à boire pour oublier, mais c’était visiblement le cas. Ses sourcils se haussèrent hauts sur son crâne en l’entendant subitement parler d’une cougar derrière lui, et sans même réfléchir il se retourna, attirant l’attention de la femme. Il lui fit un léger sourire d’excuse par rapport au comportement d’Owen, mais elle se contenta de détourner sa tête l’ignorant complètement. Faisant à nouveau pivoter son corps, Charlie commença à répondre à l’irlandais. « Je ne risque pas de draguer j’ai-» la fin de sa phrase se transforma en une exclamation surprise lorsque, dans son mouvement brusque pour se retourner, il heurta son verre de son bras et projeta ce dernier au sol, le faisant éclater en mille morceaux. Charlie étouffa un juron alors que le barman se précipitait déjà pour voir ce qu’il se passait. « Je suis navré, mon ami est vraiment maladroit ! Ça ne va plus se reproduire ! » Pourquoi est-ce qu’il avait subitement accusé Owen alors que c’était lui le responsable, il n’en avait aucune fichtre idée. Peut-être car il ne voulait tout simplement pas passer pour un imbécile, que l’autre était ivre et donc, on ignorerait facilement ce genre de maladresse de sa part. Le tenancier fonça dans le panneau visiblement, et se contenta de venir nettoyer les dégâts en grommelant contre les mecs ivres et en jetant des regards noirs à l’innocent Owen. Charlie fit une petite moue à son compagnon, mimant un désolé de ses lèvres, s’assurant que le serveur ne se rende pas compte de l’imposture.

Owen finit cependant par, comme qui dirait, exploser et il balança son amour pour Julia à la figure de Charlie, qui ne fut que légèrement surpris. En même temps, quand on les connaissait tous les deux, cela en devenait presque évident, et vu les précédentes paroles de l’irlandais, Charlie aurait été bien naïf de ne pas lire entre les lignes. Il se sentit profondément désolé pour son ami, et il lui posa une main réconfortante sur l’épaule, la serrant doucement, souhaitant lui montrer son soutien autrement que par des mots également. « L’alcool ne va rien résoudre, tu sais. Peut-être que le mieux serait de prendre le taureau par les cornes, de la mettre face à ces sentiments que tu as… je ne lui ai pas parlé depuis un moment, mais je suis certain que cela fera plus de bien que de mal. » Il ne voulait pas envoyer Owen dans un mur, mais il était certain que Julia n’allait pas juste lui donner une gifle et lui demander de s’en aller de sa vie. Ce n’était clairement pas la Julia qu’il connaissait et il l’imaginait très mal faire ce genre de choses à un ami aussi cher à ses yeux.




 
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() message posté Ven 4 Sep 2015 - 22:25 par Invité

Un verre de trop
Owen Reagan & Charlie A. Edwards

On fait des erreurs, tellement qu'arrivé à un moment critique de notre vie, nous sommes incapables de les compter tant elles sont nombreuses. Et je n'ose imaginé ce qu'il advient d'une personne pourvue d'un âge canonique. Elle doit accumuler les erreurs, comme elle accumule les rhumatismes et autre désagréments liés à la vieillesse. Je suis jeune (a priori) mais avec toutes les casseroles que je me traîne, j'ai l'impression d'avoir pris cent ans dans la tronche. Je suis vieux, lassé de toute cette souffrance, de cette guerre sans fin, de cette attitude pathétique qui me relègue au second rang, qui me détruit petit à petit. Je hais cette vie, je l'exècre autant que je m'exècre moi-même. J'ai atteint le tréfonds du fonds, les abîmes sans fin d'une déshérence programmée. A bord de mon navire, je navigue sans boussole, le cœur lourd, je pense avoir perdu ma seule lueur d'espoir. Mais que vais-je faire ? Suis-je contraint de devoir subir éternellement mes mauvais choix? Vais-je un jour sortir la tête de l'eau et reprendre le cours de ma vie? Je ne sais pas, je ne sais pas, JE NE SAIS PAS ! Il y a tellement d'incertitude présentement, tellement de problèmes qu'il va me falloir géré et une solitude qui n'a de cesse de s'agrandir à mesure que j'accumule les déboires. Sous peu, si je continue dans cette lignée, il est évident que je perdrais le peu de stabilité qu'il me reste encore, à savoir mon emploi, ce pourquoi j'ai trimé toute une décennie. Somnoler plus d'une fois dans les amphis. J'ai lu un nombre incalculable de manuel, pratiqué dieu seul sait combien de suture sur une banane. Je me suis battu avec l'ardeur d'un lion pour devenir médecin et maintenant, je suis près à tout perdre, comme ça, presque en un claquement de doigts? Comment ai-je pu en arriver là? Quelle honte !

Cette confrontation avec le passé, par le biais de Charlie m'enlève progressivement, l'envie de boire, j'en arrive même à être écoeuré en posant mon regard sur ce liquide ambré, qui représentait, il y a encore quelques minutes, mon oasis de bonheur en pleine tempête de malheur. La couguar elle-même me trouve pathétique et pour cause, elle m'a décoché le genre de regard que l'on lance aux être démunis, le genre de regard qui laisse à penser que votre situation est plus enviable que celle de la personne que vous regardez. Alors c'est ça, oui ! La couguar à la recherche d'un jeune amant pour assouvir son envie de jeunesse éternelle, a une situation plus enviable que la mienne. Mon dieu, comment ai-je pu en arriver là? Je n'ai même pas la force de contredire Charlie lorsqu'il m'accuse d'avoir cassé le verre qu'il tenait entre ses mains. Et puis peu importe, si ça l'empêche de se sentir gêné, je veux bien porter le chapeau. Je pourrais ainsi me pouvoir d'une certaine utilité ce soir.

"-Quoi ? C'est bon pas la bonne de faire les yeux noirs. Avec ce que j'ai avalé vous avez de quoi vous en racheter un voir dix autres" lançais-je à l'égard du barman visiblement mécontent de devoir courber l'échine pour ramasser les bouts de verre. Charlie me lance alors un regard, qui me laisse comprendre qu'il est désolé pour ce petit mensonge, dont je préfère ne pas lui tenir rigueur, malgré mon état. Un état prompt à toutes les accusations. Puis est venu l'instant où au creux de la vague, j'ai livré ma complainte de l'homme blessé, où sans phare je me suis laissé aller à la confession. Je n'ai rien épargné à Charlie encore moins l'amour qui déchire mon cœur et me cause mille tracas. Julia est partout dans ma vie, dans ma tête, dans mon cœur.  Cupidon a encore mal fait son travail et j'en subis les conséquences.

"-S'il y avait que ça, je ne serais pas là à boire comme un trou. L'alcool est un pansement tu vois. Il m'empêche de faire face à Julia, à ce que j'ai vécu en Irak. Mais maintenant le pansement ne fait plus effet." Je souffle un court instant, la lucidité est de retour...

"-Je lui ai parlé tu vois ! Je lui ai dit que j'avais des sentiments... Elle a continué à vivre sa vie en quatre ans et pour preuve, je l'ai vu s'envoyer un l'air dans la salle de garde... Enfin bref, je préfère ne plus y penser tu vois... c'est trop difficile... presque autant que de se dire que j'avais la femme de ma vie en face de moi durant toutes ces années et que par la force des choses je l'ai laissé partir avec un autre..."

Passé cette ultime confession, je me décide, non sans mal à quitter l'établissement, mais incapable de marcher droit, je comprends très rapidement qu'il va me falloir de l'aide.

"-Tu... dis tu pourrais m'aider à sortir..." dis-je honteusement

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() message posté Sam 19 Sep 2015 - 18:54 par Invité
UN VERRE DE TROP
OWEN & CHARLIE

 
so raise your glass if you are wrong, in all the right ways, all my underdogs. we will never be never be, anything but loud. ✻✻✻ Cette couguar près d’eux fit subitement se rendre compte à Charlie qu’il approchait dangereusement de la quarantaine. Pour le moment, il n’y avait que le chiffre 3 devant son âge. Et quand cela serait un 4 ? Que cela changerait-il ? Allait-il devenir un vieux bouffon, un ringard ? Sa fille allait-il brusquement se mettre à avoir honte de lui, allait-il devoir la déposer au coin de la rue et non plus devant son école ? Allait-il croire qu’écouter du Michael Jackson était un truc « cool », et devenir ce père embarrassant, cauchemar de tout adolescent ? Parce que quand il sera entre les quarante et les cinquante, sa fille, son petit bébé, elle rentrera au lycée elle. Sa petite fille à lui, au lycée. Il avait du mal à l’imaginer. C’était effrayant. Il avait soudainement l’impression que le temps lui courrait après, et que chaque seconde le précipitait un peu plus dans la tombe. Il avait encore tellement de choses à faire pourtant, et si peu de temps pour tout réaliser. Il ne faisait pas partit de ces gens ne souhaitant pas vieillir comme la femme à côté de lui. Non lui, il voulait vivre à fond toute sa vie et ne rien regretter. Parce que quand on est jeune on croit avoir le temps de tout faire, mais il n’était plus un jeune écervelé de vingt ans. Avait-il encore le temps ? Arriverait-il un moment où on lui rira au nez et on lui dira « désolé mon pote, t’es trop vieux maintenant » ? Ce moment était-il proche ? Non, pas vraiment, il devait se faire des idées et du souci pour rien. Il pouvait encore faire plein de choses. D’un autre côté, il était déjà vieux pour certaines choses. S’il s’amusait à aller en boîte, on allait sûrement le regarder de travers, même s’il ne faisait pas très vieux non plus. Et puis il était papa bon sang, depuis bientôt cinq ans. Il avait des responsabilités, un métier, une famille à gérer malgré son divorce. Et puis il y avait Lyn’ maintenant aussi, elle risquait de finir par s’ennuyer avec lui s’il tombait dans une routine de quarantenaire trop vite. C’était effrayant. Le temps était effrayant. Surtout quand sa compagne était plus jeune que lui et qu’il avait un enfant, il ne faisait que voir leur jeunesse parfois, et il se demandait encore ce que Lyn’ pouvait bien faire avec lui alors qu’il y avait tellement de beaux jeunes hommes intéressants. Cette angoisse finirait surement par partir avec le temps, mais pour le moment, tout était tellement incertain qu’il s’effrayait un peu trop facilement. Peut-être était-ce aussi pour cela qu’il s’était amusé à accuser Owen pour sa bêtise. Pour se sentir un peu plus vivant et jeune, pour se dire que tant qu’il parvenait à faire des bêtises et ressentir de l’adrénaline, il n’était pas encore fini. Toutes ces idées d’avenir lui envahissaient brusquement la tête, quittant la petite cachette sombre qu’elles occupaient dans son cerveau. Ce n’était pourtant pas le moment de penser à tout cela, il était censé être de bon conseil pour Owen, pas se mettre subitement à être effrayé sur son âge, qui pour le moment, n’était pas non plus catastrophique. Il pourrait réellement s’affoler à cinquante ans. Mais si c’était trop tard à ce moment-là ?

Secouant légèrement la tête, il se concentra sur Owen, tentant de tenir sa résolution. « Je comprends. Je veux dire, je n’ai pas vécu la guerre ou quoi que ce soit… mais je crois que je comprends. Je pense que si je n’avais pas eu ma fille, je me serai mis à boire après mon divorce également. » Evidemment, il n’était pas possible de comparer leurs problèmes, ni même leur vie. Charlie avait toujours eu une vie dorée, des études pas bien longues, de bons métiers sécurisants, une femme, une fille, un mariage de rêve et désormais il avait même retrouvé l’amour, alors il n’avait pas à se plaindre, et encore moins en face d’Owen, qui avait fait l’Irak, qui ne venait clairement pas d’une classe aussi aisée que Charlie et qui, en plus de cela, avait des soucis monstres avec ses sentiments. Charlie était un privilégié et il en avait conscience. Il resta un moment silencieux face à ces dernières déclarations, se sentant mal pour Owen. Il avait du mal à imaginer Julia réagissant ainsi, mais d’un côté, elle aussi, il la comprenait, même s’il n’avait pas tous les éléments en main. « Tu sais… quatre ans, c’est long. Excuse-moi, mais c’était un peu égoïste de ta part de lui demander de t’attendre… tu aurais pu ne pas revenir, n’est-ce pas ? Julia ne pouvait pas mettre sa vie en pause avec autant d’incertitude. » Son intention première n’était bien évidemment pas de rendre Owen encore plus déprimé, mais il se devait de rester juste après tout. Il pensait ce qu’il disait, il comprenait la trahison et la peine que ressentait son voisin mais il comprenait aussi qu’attendre, sans savoir réellement pour combien de temps, c’était long. Bien trop long.

Un sourire au coin des lèvres, Charlie déposa de quoi payer le serveur ronchon avant de mettre un des bras d’Owen autour de ses épaules, l’aidant à rejoindre la sortie. Il n’aurait vraiment pas dû se mettre dans un état pareil. « Tu es venu en voiture ? Je te ramène sinon, pas de soucis. Si t’as envie de vomir, préviens avant par contre. T’as pas envie ? » Il n’avait aucun soucis à le ramener chez lui s’il en avait besoin, mais il allait certainement être en rogne s’il se mettait à lui salir ses sièges. Sa voiture était son bébé.




 
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