"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Un petit verre s'il vous plait  feat Rose  2979874845 Un petit verre s'il vous plait  feat Rose  1973890357
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Un petit verre s'il vous plait feat Rose

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() message posté Mer 19 Avr 2017 - 11:38 par Invité
La soirée commençait. Aujourd'hui j'étais dans un bon jour. Un jour ou je souriais, ou je sortais et où je voyais du monde, enfin … je ne connaissais pas assez de monde pour ça, mais je n'avais pas besoin de les connaître. Je sortais, c'était tout. Je buvais aussi beaucoup. J'avais parfois l'impression d'avoir une double personnalité. Je suis tellement lunatique que parfois c'est effrayant. Je passe du rire aux larmes comme on dit. Je n'ai pas peur de montrer mes faiblesses, même si je m’abstiens devant certaines personnes. Je n'ai pas envie qu'ils s'imaginent qu'ils ont gagnés. J'ai fini les cours assez tôt aujourd'hui et comme je n'aime pas ma maison j'ai traîné dans la ville. Je suis allé à Hyde Park et j'ai lu. Heureusement il n'a pas plu. Je suis rentré vers le début de soirée pour me changer et prendre une douche pour sortir. Je sais qu'il n'y aura pas de bus de retour ce soir, je devrais attendre celui du matin et ça ne me dérange pas plus que ça. Je sors de chez moi et reprends le bus vers le centre ville de Londres. Habiter à Brixton est une plaie. C'est loin. Je voudrais avoir une voiture, mais je n'ai pas les moyens de me payer le permis et je n'aime pas prendre le métro alors je me contente du bus. J'arrive enfin au centre ville. La nuit est tombée depuis un moment. J'entre au Nightjar où je commence à avoir mes habitudes. Je vais m’asseoir au bar et je demande un verre d'alcool. Je ne précise pas ce que je veux, je veux juste quelque chose de fort. Au moins je dormirais bien en rentrant. Je lève les yeux et m'aperçois que ce soir c'est Rose qui est en service. Rose c'est une barmaid qui commence à me connaître. Je viens là assez régulièrement. Elle est gentille, elle a deux ans de moins que moi et je m'entends bien avec elle, un vrai miracle.

« Salut Rosie, je ne savais pas que tu travaillais ce soir. Il y a du beau monde?»

Je me renseigne et je regarde autour de moi. Je vois des couples qui s'embrassent, d'autres qui se tiennent par la mains, des sourires, des rires. J'aimerais tellement être comme eux, être plus insouciant, être vivant, mais une partie de moi est morte depuis longtemps. Je suis physiquement présent mais pour le reste ce n'est qu'une image, un air que je me donne. Je ne veux pas qu'on s'apitoie et pourtant je fais souvent tout pour qu'on le fasse. Je suis un paradoxe à moi tout seul. Je ne sais pas comment je fais pour tenir. Depuis un an c'est un enfer. Je me demande encore pourquoi je continue mes études alors qu'on me rabaisse sans arrêt, que mes camarades m'ont bizuté lors de ma première année et que personne ne fait rien. Selon eux je n'ai aucune chance d'être avocat, mais quelque part si je reste, c'est pour leur prouver qu'ils ont tort. Je ne veux pas leur donner raison, même si c'est compliqué pour le moment. Je finirais bien par y arriver. Il paraît qu'il faut tomber plusieurs fois avant de réussir. Je suis déjà tombé bien bas, je ne peux que remonter. C'est peut-être ce qui me donne encore la force de continuer.
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() message posté Jeu 20 Avr 2017 - 11:04 par Invité
Fatiguée du service de la veille, tu avais pourtant été appelée en urgence en milieu d'après-midi. La nouvelle recrue arrivée il y avait une semaine, avait décidé de démissionné du jour au lendemain. Pour ton plus grand malheur, tu étais la seule en "off" en ce jour et donc, la seule disponible pour prendre sa place. Tu n'avais eu d'autre choix que de te reposer, contrairement à tous les projets que tu avais prévu, pour ne pas être trop exténuée le soir-même. De toute façon, ton patron te revaudrait ça un jour, tu le savais. C'était un homme bon, juste et équitable. Quand l'heure arriva, tu sortis de chez toi et te rendis donc au Nightjar pour travailler.

Un peu plus tard dans la soirée, un jeune client régulier se présenta au comptoir. En le voyant, tu lui lanças un petit sourire chaleureux. Il était rare que tu appréciasses un client car en règle général, ils n'étaient pas doux avec toi. Entre les cris, les perversités que tu entendais et leurs comportements déplacés, tu ne souhaitais pas les connaître davantage. Les servir, tu n'en avais pas le choix et c'était tout ce que tu pouvais faire pour eux. En tout cas, ce jeune homme s'était présenté un jour à toi. Il se nommait Marlon et il avait deux ans de plus que toi. Après quelques questions basiques, il connaissait également ton prénom et ton âge.

- Hum, laisse-moi voir... à part moi, il n'y a personne, répondis-tu en plaisantant, avec un grand sourire.

Ce n'était pas ton genre de rire ni de plaisanter avec les clients. Toutefois, Marlon était vraiment différent. Lui, tu savais que c'était un bon gars. D'autant plus que, avec toutes les observations effectuées les premières fois qu'il avait poussé la porte du bar, son orientation sexuelle ne devait pas être celle que l'on croyait. Tu le sentais. Même si son physique ne le montrait pas, tu avais cette impression qu'il préférait les hommes aux femmes. Au moins, tu avais moins de risques qu'il ne te draguasses si c'était le cas. Enfin, et c'était quelque chose qui t'avait beaucoup touché, c'était les marques qui pouvaient s'apercevoir de temps en temps sur ses poignets. Des cicatrices d'une probable tentative de suicide. Tu ne le lui avais jamais demandé, et tu n'en avais pas l'intention. Tu ne souhaitais pas dépasser les limites et tu étais bien placée pour comprendre que certains haïssaient parler de leur passé.

- Qu'est-ce que je te sers ? Comme d'habitude ? demandas-tu, toujours aussi bienveillante.
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() message posté Dim 23 Avr 2017 - 11:42 par Invité
Rose a toujours été gentille avec moi. C'est sûrement dans sa nature. Elle est le genre de personne qui regarde au-delà des apparences et elle ne m'a jamais posé trop de question, c'est sans doute ça aussi que j'apprécie chez elle. Je n'ai pas envie qu'on m'en pose. Je ne veux pas parler du passé, il est passé. Je ne vois pas encore mon futur parce que je ne sais pas tellement où je vais. Je veux devenir avocat, du moins c'est l'objectif que je m'étais fixé, mais je ne sais plus trop si j'ai assez de force pour y arriver. Je n'ai pourtant pas envie de lâcher prise alors on verra bien. J'ai souris quand elle m'a dit qu'il n'y avait qu'elle et j'ai répondu :

« Tant mieux, je ne connais pas les autres. Ils n'essaient pas de me connaître contrairement à toi, même si je ne comprends toujours pas pourquoi. Je n'ai rien d'exceptionnel. Je suis comme tout le monde, où presque. »

J'ai souris, un triste sourire. Je ne sais pas si je suis « comme tout le monde ». Certains me font comprendre que non et je l'ai bien compris. C'est bien pour ça que je ne m'affiche plus. Quand ça s'est su je n'ai pas été très bien accueilli partout. Ma famille l'a toujours bien pris mais les autres … c'est eux le problème, du moins je crois. Je ne sais pas au fond ce que je dois croire. Je ne sais pas si c'est bien où mal, mais c'est juste moi et je ne peux pas changer en un claquement de doigts parce qu'ils le voudraient. Elle m'a demandé ce que je prenais. J'ai haussé les épaules. Je ne suis pas un grand connaisseur de boisson, je viens juste pour me vide la tête, pour être soul et pour bien dormir en rentrant, même si je me lève avec une gueule de bois après, mais je les gère mieux maintenant. Je ne fais pas ça tous les soirs non plus, mais régulièrement. Ça me permet de m'évader, même s'il y a aussi la musique qui me le permet et c'est beaucoup moins dangereux, mais le danger me plaît.

« Ce que tu veux, tant qui a de l'alcool dedans, un truc avec du Rhum blanc si possible. Je ne suis pas tellement difficile. J'ai besoin d'un truc un peu fort. Histoire de me changer les idées. Ça aide un peu. »

Peut-être qu'elle ne comprendra pas ce comportement, mais je ne cherche pas à ce qu'on comprenne. Je veux juste pendent quelques temps me sentir mieux, ne pas me sentir à côté de tout. Si je souris devant tout le monde, quand je rentre chez moi ce sourire disparaît et je m'enferme dans mon monde terne et déprimant alors j'ai besoin d'un truc fort pour ne pas penser à tout ça.
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() message posté Mar 25 Avr 2017 - 19:22 par Invité
Aux paroles de Marlon, ton visage se figea d'un air impassiblement neutre, l'observant attentivement. Intérieurement, tu en avais des choses à dire mais tu ne te le permettais jamais. Non seulement parce que ce n'était pas ton devoir en tant que serveuse, mais également parce que tu comprenais à quel point il pouvait ne pas avoir envie de t'écouter. T'entendre raconter les mêmes âneries que d'autres, qui tentaient de le raisonner et le faire changer d'avis sur sa vision de la vie. Tu en avais connu des situations similaires, avec des remontrances de tes grand-parents maternels qui essayaient par tous les moyens d'éteindre ton tempérament d'adolescente junkie rebelle. Tu ne les avais jamais écouté.

Pour autant, contrairement à de nombreuses personnes harcelées par les autres lycéens ou étudiants, dont les plus populaires qui se croyaient toujours au-dessus de tout le monde, tu avais toujours su prendre de la distance. Jamais tu ne t'étais laissée abattre et leurs remarques ne t'affectaient que rarement. Au contraire, elles renforçaient la haine que tu leur portais et la conviction que tu étais très bien comme tu étais, à savoir, différente. Tu adorais justement cette différence, prouvant ainsi qu'ils avaient tort et que dans l'histoire, c'étaient eux les idiots. Bien évidemment, cela les faisait rager et ils recommençaient de plus belle. Un beau cercle vicieux.

Enfin, ce n'était pas du tout ton genre de materner les personnes, que ce fût de nouvelles connaissances ou des proches connus de longues dates. Tu t'en préoccupais certes, parfois tu donnais des conseils si vraiment tu en ressentais le besoin - comme c'était le cas avec Shiraz et son addiction à la drogue - et tu n'aimais pas voir les gens dans de mauvais draps. Et si tu en écoutais plus d'un, quand ceux-ci le nécessitaient, tu étais le type de psychologue muet qui ne rompait jamais le secret professionnel, et qui ne répondait pas. C'était au client - ton interlocuteur - de faire toute la discussion et de trouver seul la solution.

- Tu me fais confiance ? souris-tu avec un petit clin d'oeil.

Tu attendis un signe de confirmation de sa part avant de commencer à préparer un cocktail dont tu étais la seule à connaître la recette. En fait, tu faisais un peu au feeling car tu n'étais pas spécialiste dans ce domaine. Tu n'avais aucune formation et tu avais appris sur le tas, parfois en autodidacte ou supervisée par quelques barmans manager qui s'y connaissaient un tantinet plus que toi. Au bout de plusieurs secondes, tu lui servis avec un petit sourire amical son verre avec au moins le rhum blanc qu'il avait demandé dans la boisson. Puis tu le regardas pour savoir son verdict quant au goût de ce liquide totalement inventé sur l'instant présent.

- En revanche, n'en bois pas trop, histoire de ne pas mal finir..., le conseillas-tu avec une pointe de gentille moquerie. Je ne suis pas assez forte pour te porter jusque chez toi...

A son âge, ton père était déjà alcoolique. Il ne pouvait plus s'occuper de toi et c'était sa mère qui avait pris le relais. Jusqu'à ce que, bien évidemment, tes grand-parents maternels s'en mêlassent et qu'un avocat ne prononçât ton adoption par ces derniers. Ils t'avaient arrachée à ta grand-mère paternelle que tu adorais tellement et cela, tu ne leur pardonneras jamais.
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() message posté Dim 30 Avr 2017 - 19:26 par Invité
J'ai acquiescé quand elle m'a demandé si je lui faisais confiance. Je ne la connais pas depuis longtemps, mais je savais que je pouvais compter sur elle. Je savais qu'elle ne me donnerait jamais quelque chose de mauvais pour moi. Elle est barman, elle sait mieux que moi ce qui est bon. Elle connaît mieux les associations d’éléments. J'étais novice dans ce domaine, avant l'an passé je ne buvais pas où très peu. C'était comme si j'avais besoin de ça pour me sentir mieux. C'était ridicule, je le savais au fond, mais je ne pouvais pas m'empêcher. Ça me tenait chaud en même temps et je me sentais mieux après avoir bu, plus joyeux, plus libre. Je lui ai répondu :

« Oui, tant que tu ne m'empoisonne pas. »

Je lui ai souris et lui ai fait un clin d’œil. Je savais qu'elle ne voulait que mon bien et je trouvais ça bizarre d'ailleurs, puisque la plupart des personnes que j'avais croisé ne voulaient pas de mon bien. Ils n'avaient cherchés qu'à me faire du mal et ils avaient réussis. Elle me tendit mon verre et j'en ai bu une gorgée. C'était agréable. L'alcool me réchauffait le cœur. J'ai esquissé un sourire et je lui ai répondu  d'un air amusé :

« Ne t'inquiète pas pour moi. Je sais rentrer tout seul, même bourré. Je l'ai déjà fait. Et c'est gentille de t’inquiéter pour moi. Je ne comprend toujours pas pourquoi d'ailleurs. »

J'ai bu mon verre cul sec. C'était comme un défi, de faire ce qu'on me disait de ne pas faire. J'aimais me mettre en danger, j'aimais voir jusqu'où je pouvais aller. C'était idiot, je le sais bien. Mais c'était plus fort que moi. J'ai ce besoin constant de me tester, de voir jusqu'à quel point ma bonne étoile va me sauver. J'ai déjà essayé deux fois de me suicider, pourquoi ça ne marche pas? Pourquoi je suis toujours là ? C'est un grand mystère, alors je défie la vie. C'est peut-être pour ça que je fais toute ces bêtises. Au fond je ne suis pas du tout guéris. Je pensais l'être, mais chaque jour je me rend compte que non. Je devrais faire comme le psy m'a dit et écrire un journal, du mois recommencer à écrire. Je l'avais fait durant un temps et j'avais abandonné. J'ai posé mon verre et je lui ai dit :

«Tu vois, tout va bien. Je suis pas encore bourré. »

J'ai bu qu'un seul verre en même temps. Je n'ai pas encore dépassé ma limite. Je ne sais même pas ce qu'est ma limite d'ailleurs. Je n'ai jamais bu au point de ne pas me souvenir de la soirée. Ça n'est encore jamais arrivé, mais ça ne devrait peut-être plus tarder, à force de finir souvent bourré. Il y a bien un moment où je ne saurais plus ce que j'ai fais. Peut-être que ce jour là je me sentirais mieux, où pas après tout. Rien n'a jamais fonctionné jusqu'à maintenant.

 
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() message posté Dim 30 Avr 2017 - 22:33 par Invité
Cul sec. Le cocktail balayé en quelques secondes à peine. Tes yeux, légèrement ébahis, devant cette nonchalance, qui faisait naître en toi bien trop que tu ne le souhaiterais. Tout d'abord une petite boule apparut au niveau de ton larynx, t'empêchant de déglutir ta salive correctement et rendant la respiration soudainement plus difficile. Des souvenirs enfouis au fond de toi qui ne demandaient qu'à sortir, pour t’engloutir sous le poids de la culpabilité qui te rongeait depuis des années. Prêts à montrer celle que tu étais réellement : une droguée, une alcoolique, une faible et une criminelle.

Une envie de dépasser la barrière de serveuse-client t'obligea à lutter fortement pour ne pas crier, ni détruire tout ce qui se trouvait dans les alentours. Ta folie n'avait que d'égal que tout ce que tu gardais précieusement au plus profond de toi. Tu mentais, Rose. Tu n'étais jamais vraiment toi-même. Tu n'étais que l'ombre de celle que tu désirais être et que tu prétendais être. Une jeune femme sans histoires, qui travaillait simplement pour vivre sa vie tranquillement. Les problèmes, tu les fuyais comme la peste. Tu ne t'entourais que de ceux qui te paraissaient ne pas t'en apporter. Marlon en faisait parti.

- Regarde Marlon, regarde bien, parvins-tu à lui dire après quelques légères secondes. Tous ces gens que tu vois, observe-les bien. Va au-delà des apparences. Analyse. Sois patient. Et une fois que tu dépasseras les masques, tu verras. Tu comprendras que personne dans cette salle ne présente aucun intérêt.

Tu lui révélais un peu ta marque de fabrique en quelque sorte. Mais tu n'en pouvais plus de rester silencieuse. Il était temps qu'il ne se sentît pas seul parce que de ton côté, tu commençais un petit peu à t'inquiéter de son comportement. Les risques qu'il prenait étaient beaucoup trop grands. Tu ignorais encore s'il avait réellement conscience de là où tout cela le menait doucement ou si, il avait tout simplement envie de se soulager d'un poids trop lourd pour ses épaules. Ces marques sur ses mains, elles n'y étaient pas pour rien. Et si tu n'avais aucune intention de lui poser la question, tu ne le laisserais pas se détruire petit à petit. Comme tu avais fait.

- Sauf toi, Marlon, finis-tu. Tu es intéressant. Ton corps et ton comportement me parlent beaucoup plus que tu ne voudrais m'en montrer. Et si je suis la seule à le remarquer et à le comprendre, c'est parce que Marlon, tu ne sais rien de moi mais je te l'assure, je tiens à toi plus que je ne le devrais. Pourquoi ? Parce que toi et moi, nous sommes pareils dans un sens.

Tu t'éclaircis la gorge. Tu en avais trop dit. Du moins, dans un endroit aussi fréquenté où, malgré le bruit, certaines personnes parvenaient à personne des mots qu'elles n'auraient jamais dû entendre. Tu te mordis la lèvre inférieure pour ne pas parler plus. A nouveau, tu redevins silencieuse et tu t'occupas en préparant un nouveau cocktail que, quelques secondes plus tard, tu tendis à Marlon. Sur un mouchoir, tu y avais inscrit ton numéro de téléphone en espérant qu'il comprît qu'il pouvait t'appeler pour parler s'il en avait besoin.

- C'est la maison qui offre celui-ci, tu pris ta voix la plus neutre et sérieuse possible. Mais je ne le répéterai pas une troisième fois, Marlon, ne fais pas de conneries. Tu le regretteras.

Oh tu n'en avais pas idée...
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() message posté Dim 30 Avr 2017 - 23:47 par Invité
J'ai vu son regard. J'ai compris qu'elle ne s'attendait pas à ce que je boive mon verre d'un coup. Peut-être que ça lui faisait peur, peut-être qu'elle ne voulait pas avoir à gérer un mec bourré et je pouvais la comprendre, mais ça devait être son lot quotidien dans ce genre de bar. Je n'allais pas être différent parce qu'on me le demandais. Je suis étonné de son discours. Pourquoi est-ce qu'elle me dit ça? Elle me disait que les autres ne présentaient aucun intérêt mais c'était faux. Ils se permettaient de juger et de critiquer, ils se permettaient de faire tellement de mal. Leur mots et leur actes avaient de l’intérêt, même si ils ne s'en rendaient pas compte. Je ne comprenais toujours pas pourquoi j'étais si intéressant à ses yeux. Ce n'était pas une mauvaise chose, d'habitude j'étais sois invisible, soit celui qu'on prend pour cible. On ne me demandais pas mon avis. J'ai haussé un sourcil quand elle m'a dit qu'on était pareil et je n'ai pas pu m'empêcher de lui répondre :

« Je ne crois pas. Tu ne sais pas non plus qui je suis. Ni ce que je vis. Comment pourrais-tu savoir qu'on est pareil ? »

On se connaissait à peine. J'étais venu ici que quelque fois et je n'avais pas tellement parlé de moi. Je lui avais dis mon nom, je lui avais parlé de mes études, mais je préférais ne pas parler de tout le reste, de tout ce qui faisait que ma vie était un enfer. Je n'en parlais pas, ça ne servait à rien. Personne ne pouvait rien pour moi. Je me sentais presque comme un condamné. Elle m'a servit un autre verre. J'ai haussé un sourcil intrigué. C'était elle qui me disait de faire attention et elle qui me servait un autre verre. J'ai vu le numéro sur la serviette. Je l'ai mis dans ma poche.

« Si tu espère avoir un rencart, tu n'as pas tout à fait ce qu'il faut tu sais … »

Habituellement je n'aurais pas dit ça ouvertement. L'alcool devait m'aider un peu à le dire. Il fut une période où je n'avais pas peur d'en parler mais aujourd'hui après ce que j'avais vécu, c'était compliqué sauf quand je buvais. J'ai souris à ses conseils, qui sonnaient plus comme une menace. J'ai attrapé le verre en la remerciant et j'ai dis :

« Je ne vois pas ce que j'aurais à regretter. Je n'ai rien à perdre. »

J'ai déjà tout perdu et surtout j'avais perdu confiance en moi et en ce monde. J'en avais marre de tout ça et ce depuis longtemps. J'ai l'impression constante de me noyer de ne plus pouvoir sortir la tête hors de l'eau. J'ai bu mon verre comme le premier, cul sec. L'alcool m'a brûler la gorge. J'ai posé le verre et je l'ai regardé avant de lui dire :

« Je sais ce que je fais. Il n'y a jamais rien qui marche de toute manière, tu n'as pas à t'inquiéter. »

C'était comme si j'avais une immunité, comme si quelqu'un là haut prenais soin de moi, mais j'ignorais de qui il s'agissait et surtout j'ignorais pourquoi. Il ne risquait pas de m'arriver malheur quand bien même j'essayais, ça ne marchait pas.
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() message posté Lun 1 Mai 2017 - 15:59 par Invité
Têtu. Persuadé qu'il n'y avait rien qui pouvait le soulager. C'était toi. Adolescente. C'était ton père après la disparition de ta mère. Tu haïssais ces personnes qui te ramenaient dans le passé pour te rendre compte à quel point tu n'étais jamais guérie. Tu croyais l'être. Tu voulais l'être. Mais tu ne l'étais pas. Pourtant, Marlon tu ne l'évitais pas comme les autres tout simplement parce que tu entendais ses cris les plus profonds. Ils se mêlaient aux tiens, pour une danse infernale qui se nichaient au creux de ton estomac. Soudainement, tu commenças à ressentir une certaine chaleur et de légères gouttes de transpiration perlèrent sur ton front comme si tu étais fiévreuse.

Sa réaction ne t'étonnait pas. Tout comme celle qu'il arbora en voyant ton numéro écrit sur la serviette que tu lui avais tendue. Cela t'arracha un petit sourire en coin et tu t'empêchas d'exploser de rire devant lui. Par ses mots, il venait de confirmer ce dont tu te doutais déjà. Ensuite, tu l'entendis continuer à prétendre qu'il avait visiblement déjà touché le fond. Ce pessimisme incessant t'était insupportable. Aujourd'hui, toi-même tu ignorais la raison pour laquelle tu avais réussi, contrairement à d'autres, à rester forte face aux moqueries. Tu ne pliais pas. Peut-être un trait de caractère que tu avais hérité de ta mère inconnue au bataillon. Tes grand-parents aimaient à te répéter comme elle était si géniale et si combative.

- Si tu penses que tu n'as rien à perdre, j'ai bien fait de te donner mon numéro, rétorquas-tu, sûre de toi. Comme je te l'ai dit, j'observe et j'analyse. Si tu veux en savoir plus, appelle-moi et tu le découvriras. Ici, ce n'est pas le bon endroit pour en parler.

Hélée par un homme dans la quarantaine, tu fus obligée de t'éloigner de Marlon pour quelques instants, le temps de servir le nouveau client. Si tu réagissais comme si tu étais désormais détachée de la situation, tu n'hésitais pas à jeter de vifs coup d'oeil en sa direction. Tu voulais connaître sa réaction face à tes mots, alors discrètement tu analysais son comportement. Une fois l'autre client content de sa boisson, tu avais l'intention de revenir vers le jeune homme mais ta tête tourna. A ce moment, tu chancelas légèrement et quand tu repris tes esprits, tu fis comme si tu venais de glisser sur une petite flaque d'un liquide inconnu au sol. Tu t'excusas et tu filas vers les vestiaires pour quelques minutes.

Ainsi, tu pus nettoyer cette transpiration sur ton visage qui ne laissait présager rien de bon. Cette histoire pompait toute ton énergie de ce soir et tu te sentais de plus en plus vide, fatiguée. Ta faiblesse te frappa de plein fouet et une envie violente de craquer et pleurer te serrait les tripes. Mais tu luttas. Tu tentas de tout contrôler, passant de l'eau fraîche sur ton visage pour faire redescendre la chaleur de ton corps. Tu n'avais pas eu de crise aussi importante depuis des mois. Probablement depuis la dernière fois où tu avais failli offrir ton corps à un de tes amis dans un moment de désespoir et de faiblesse entravés par l'alcool ingéré. Après plusieurs minutes, tu revins au bar, légèrement plus calme et en espérant que tu avais à nouveau repris le contrôle de toi-même.
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() message posté Lun 1 Mai 2017 - 21:55 par Invité
J'ai haussé un sourcil. Ce n'était pas que je pensais que rien ne me soulagerait. Je le savais. Je le savais parce que j'avais déjà essayer beaucoup de choses, mais rien de ce que j'avais tenté n'avait réussis. J'essayais d'aller vers les gens et ils me repoussaient. Ils me faisaient me sentir mal. Ils me disaient que des atrocités où tout simplement j'étais invisible et personne ne m'écoutait. J'avais beau hurlé personne ne m'entendait et c'était sans fin. J'avais beau essayer de vivre ma vie à chaque fois quelqu'un venait me mettre des bâtons dans les roues. Je n'ai pas vraiment pu lui répondre. Elle était déjà partie servir un autre client. J'ai soupiré. Et merde. Qu'est-ce qu'elle voulait dire ? Qu'est-ce qu'elle savait de plus que les autres ? Ça m'intriguait et je détestais ne pas avoir de réponses. Je me suis levé et je suis allé fumer. Je suis sorti quelques minutes avant de me décidé à envoyé un sms à Rose. « Je suis dehors devant le bar. Je peux rester là jusqu'à ce que tu ais fini ton service. Il faut qu'on parle. » J'ai appuyé sur envoyer. Je n'avais plus qu'à attendre et je pouvais attendre des heures s'il le fallait. Je n'avais pas grand chose d'autres à faire, dormir peut-être … mais pour l'instant je n'en ressentais pas le besoin. Je voulais juste qu'elle m'explique ce qu'elle voyait. Ça devait être la fin de la soirée. Tout le monde s'en allait. Il était plus de trois heures du matin. Je ne sais pas combien de temps j'avais attendu là, mais je suis entré dans le bar. Il y avait encore un autre barman qui m'a demandé ce que je faisais encore là. « J'attends Rose. Je suis un de ces amis. » Il m'a fait signe que c'était bon, que je pouvais rester. Je me suis assis sur un des fauteuils autour d'une table et je l'ai vu arriver.

« Tu as eu mon sms? Qu'est-ce que j'ai besoin de découvrir? Pourquoi tout ce mystère ?»

Je n'aimais pas ne pas savoir et c'était bien pour ça que j'étais resté. Je tenais à comprendre pourquoi elle intéressait tant à moi, pourquoi elle essayait de me protéger, parce que je savais que c'était ce qu'elle faisait. Elle tentait de me protéger en me disant de faire attention, en me donnant des conseils et j'avais besoin de savoir pourquoi c'était si important pour elle. Je savais au fond que ça ne m'aiderait pas, mais pourquoi ne pas essaye. Rose était gentille, j'avais confiance en elle même si je ne la connaissait pas beaucoup. J'avais peur qu'elle lise trop facilement en moi. Je ne sais pas comment je ferais si elle arrivait à voir tout ce que j'avais à l'intérieur mais j'étais prêt à prendre ce risque.
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() message posté Mar 2 Mai 2017 - 18:57 par Invité
Le temps de fermer le bar arriva enfin. Depuis "l'incident", Marlon avait disparu. Il n'était plus au bar quand tu revins au bar. Tu balayas alors la salle du regard et tu ne le vis pas. Peut-être qu'il était parti aux toilettes l'espace d'un instant, alors tu te concentras sur ton travail. Mais au fur et à mesure que la soirée avançait, tu t'inquiétais de plus en plus. Pour la première fois depuis longtemps, tu avais l'impression d'avoir mal agi et dit des choses que tu n'aurais pas dû. Du moins, peut-être pas de si tôt. Tu le connaissais à peine. Alors, malgré tes efforts, tu ne parvins pas à bien travailler et ton manager te le reprocha à la fin de ton service. Tu t'excusas et partis aux vestiaires, silencieuse.

Là, tu pus enfin consulter ton téléphone. Un inconnu t'avait laissé un message, mais rapidement, tu compris que c'était Marlon. Tu t'empressas de le lire, le coeur battant à tout à l'heure. Curieuse mais peureuse, tu fus soulagée à la lecture de ces mots. Tu soupiras longuement, avant de ranger vite tes affaires, mettre ton manteau et sortir des vestiaires. Certes, tu étais fatiguée et espérais rentrer rapidement chez toi pour te reposer mais tu avais des choses plus importantes à faire. Tu le vis, accoudé au bar et t'attendant alors que ton collègue continuait à ranger et nettoyer. Heureusement que ce n'était pas ta tâche en cette soirée-là. Tu t'avanças vers Marlon, ton coeur reprenant un rythme effréné.

- Oui... euh... je l'ai vu, acquiesças-tu, baissant la tête pour éviter de croiser son regard. Je... euh... désolée... Oui, viens... J'ai faim, allons prendre un truc à côté.

Tu encourageas ton collègue avant de le remercier et de partir de ce foutu bar dans lequel tu avais l'impression soudainement d'étouffer. Tu pris la direction du premier fast-food qui se trouvait dans les parages et pendant tout le chemin, tu restas silencieuse. Seulement voilà, dans ta tête, tout se mélangeait et tu ne savais plus quoi penser, ni comment réfléchir. Tu te posais de nombreuses questions, pour déterminer la façon dont tu souhaitais aborder la situation avec lui, sans non plus en dévoiler trop. Il était, selon toi, encore beaucoup trop tôt pour que tu vidasses ton sac en entier te concernant, caractère comme passé. Ainsi torturée par ces dilemmes qui trottaient dans ton esprit, vous commandiez à manger et vous vous installiez à une table légèrement isolée.

- Ecoute... hum... je ne suis pas douée pour ce genre de choses, commenças-tu, la voix tremblante. Je vais faire de mon mieux mais sache que, ce n'est pas dans mes habitudes.

Tu avais perdu ton assurance, celle qui te rendait si forte au quotidien. Avec un ventre gargouillant, tu avalas d'abord quelques frites et une gorgée de ta boisson avant de reprendre tes explications.

- La Rose que tu connais, c'est parce que je te laisse la voir comme ça, dis-tu, sérieusement, essayant de plonger tes yeux dans les siens. Ce n'est pas moi, normalement. Les gens, je les analyse. Je vois ce qui me plais ou non dans leurs comportements. Je repousse ceux que je ne veux pas dans ma vie. Je suis méchante, froide et sarcastique avec eux. Pourquoi ? Parce que je n'ai pas besoin d'eux. Je ne veux pas être blessée. Je ne garde que ceux qui le méritent. Et toi Marlon, tu es différent des autres. Je l'ai tout de suite vu. Ton coeur est bon, mais hanté par le passé. Le mien aussi, mais c'est une autre histoire. Je sais que toi, tu penses que tu ne vaux rien, mais pour moi, tu es bien plus intéressant que bien des personnes que j'ai croisées dans ma vie. Et si j'ai l'air trop protectrice, c'est que j'ai vu des choses dans ma vie et je sais où ton comportement mène. Si c'est exactement ce que tu veux, je te laisserai faire, je ne suis pas là pour te dicter ta vie. Mais crois-moi, il vaut mieux que tu ne prennes pas ce chemin.

Tu te tus un instant. Cela faisait tellement longtemps que tu n'avais pas parlé autant, toi qui en général, était si discrète et mystérieuse.

- Ne me prends pas pour une ange gardien ou je ne sais quoi. Mais je sais écouter si besoin. Je sais ne pas juger ceux qui n'en ont pas besoin. En revanche, je ne sais pas apporter de l'aide à ceux qui en nécessitent. Sauf si cette aide est spécifiquement formulée et que je suis en mesure de le faire. Ce que je pense pouvoir faire de moi-même, peut ne pas plaire ou être inutile. En tout cas, je pense que tu m'as comprise. Alors à toi de faire ton choix. A toi de me dire ce que tu veux ou ne veux pas. De moi. Ou de la vie.

A lui désormais de prendre la décision qui lui convenait. Et toi, tu espérais de tout ton coeur qu'il comprît que s'il en avait besoin, tu étais là. Votre passé, ce n'était pas l'objet le plus important pour l'instant et allait faire probablement être évoqué une autre fois. Dans un endroit différent. Moins public...
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