"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Un verre de trop ! 2979874845 Un verre de trop ! 1973890357
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Un verre de trop !

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() message posté Dim 2 Nov 2014 - 23:17 par Invité
Un verre de trop
Owen & Tristan
En pleine déshérence, comme on est en pleine tempête. Je ne sais plus rien, je ne contrôle plus rien, je me contente de me laisser aller, je sombre chaque jour un peu plus et ma seule bouée s'appelle Whisky pur malt. Pourtant rien ne laissez présager que les choses pourraient prendre cette tournure. Jamais je n'aurai imaginé qu'un simple baiser offert à Julia, me mènerais à de telles extrémités, correction nous mènerait, car je ne suis pas seul dans cette galère, chacun à notre façon nous contribuons à couler le navire sur lequel nous naviguions en eaux calmes depuis des années. Mais je reconnais être en partie responsable de ce naufrage, je ne peux donc m'en prendre qu'à moi. Tiens, j'ai soif et la bouteille posée sur la table à manger me fait de l'œil. Je ne lui résiste pas longtemps, son liquide ambré est tellement attractif. Sans plus attendre, je me saisis de mon verre et déverse une fois encore un peu de whisky à l'intérieur pour étancher au plus vite ma soif. Avant de boire cul sec, je me laisse accaparer par des images que j'aurais préférées ne jamais revoir. Je ferme les yeux pour chasser tout ça, à savoir Julia à demi-nue sur cet enfoiré dans la salle de garde. J'ai tout vu, tout ce que j'aurai préféré éviter de savoir. À cet instant, mon cœur s'est arrêté de battre, vous n'imaginez même pas la douleur que j'ai ressentie. C'est comme si une dizaine d'assaillants m'avaient planté un couteau en plein cœur, et ce au même moment. Cette vision me fait toujours aussi mal, j'ai l'impression que.... Non, je suis incapable de trouver une quelconque métaphore pour vous dire à quel point je souffre. Sans plus attendre, je vide le contenu de mon verre et pour chasser ma peine, je m'en ressers un autre.

Que je suis pathétique mon dieu ! J'ai réussi à tenir une semaine sans boire une goutte et me voilà depuis trois jours, à sombrer dans la déchéance la plus totale. Il m'aura donc fallu une semaine pour craquer et reconnaître que ce que je pensais être de l'amitié durant toutes ces années, s'avérait être en réalité de l'amour. Putain, j'ai perdu vingt ans, vingt ans à jouer le meilleur ami du monde, vingt ans à la voir heureuse avec un autre, vingt ans... Merde ! Je me ressers un autre verre, car je n'en peux plus. Je suis surement passé à côté de ma vie, j'aurai pu être heureux, j'aurai pu échapper à l'Irak et éviter l'horreur des combats, j'aurai pu avoir la vie dont j'ai toujours rêvé... Suite à ce triste constat, je balance le verre à demi-plein contre le mur qui me fait face. Depuis mon retour d'Irak, tout a changer, même mon propre reflet dans le miroir est différent. Quelque chose est comme absent dans mon regard, j'ai parfois l'impression qu'il n'est pas question de vie, mais de survie. Je suis devenu une image terne, un être plein de colère, rongé par la douleur et par le regret.
« Putain ! » hurlai-je à ma propre encontre. Je ne peux pas rester ici à me lamenter seul avec pour seule compagnie, cette bouteille à moitié vide. La soirée vient à peine de commencer et je suis en congé alors autant en profiter, profiter pour prendre l'air, me vider la tête et sombrer un peu plus. Je suis une épave.
Sans plus attendre, je vais me changer. J'opte pour un t-shirt blanc, un gilet sans manche type veston de costume noir et un jean bleu délavé. J'enfile une ceinture, passe un peu de gel dans mes cheveux pour me donner meilleure mine, quitte la salle de bains aussi rapidement que je ne suis entré. J'enfile ensuite une paire de basket, prends ma veste et m'évade enfin de mon appartement direction la station de métro. Je vais bien finir par trouver un coin tranquille où finir la soirée aussi mal qu'elle n'a commencé. Me voilà donc dehors, je constate bien malgré moi que les températures ont chuté en l'espace de quelques jours. L'hiver approche à grand pas et pour cause, il est à peine 21h et la nuit est aussi profonde qu'elle peut l'être lorsque Big Ben sonne minuit. Les repères se brouillent avec le changement d'heure, ils se bouillent aussi avec un « peu » d'alcool dans le sang. Par chance, je suis irlandais et résistant, il m'en faut toujours plus pour tanguer et c'est de ce « toujours plus » dont j'ai besoin ce soir plus que jamais. Une fois à bon port, j'attends quelques secondes avant de monter à bord du train et de prendre la direction d'un hypothétique bar pour étancher ma soif et noyer ma peine...


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() message posté Mar 4 Nov 2014 - 18:29 par Invité

La soirée ne faisait que commencée et elle commençait mal. J'étais arrivé en retard et ce n'était pas la première fois, depuis plusieurs semaine ça m'arrivait. J'adore mon métier, mais en ce moment ce n'est pas vraiment la grande forme, même si je fais croire le contraire. Je ne m'attendais juste pas à ce que mon patron me convoque, ça tombait mal, j'ai toujours su qu'il n'aimait pas voir ses employé boire durant le travail et là aussi j'abusais un peu ces temps-ci. Il s'en était sûrement aperçut et à tous les coups allait me remonter les bretelles. Je fus cependant déçu et encore plus surpris que je ne l'aurais cru quand il m'a annoncé son choix de me retirer quelques temps de mon poste. « Prends-toi un congé.» m'avait-il dit, je n'en avais jamais vraiment pris depuis que je travaillais là, pourquoi je commencerais maintenant? Je n'ai rien dit trop vexé qu'il puisse m'enlever la seule chose qui me plaisait vraiment. « Ce n'est pas définitif.» avait-il ajouté. « Juste le temps que tu ailles mieux.» J'avais levé les yeux au ciel et je m'étais énervé « Que j'aille mieux? Tu me jette en espérant que j'aille mieux, ce job c'est la seule chose qui compte réellement pour moi et merci de t'inquiète pour ma santé mentale, mais je vais très bien. Très bien! Je ne me suis jamais senti aussi bien qu'en ce moment!». J'étais parti en claquant la porte, vexé. Il devait être l'un des seuls à avoir remarqué que je n'allais pas bien. Je dérivais de plus en plus, tombant au fond du trou, j'avais encore un peu de marge avant d'être vraiment bas, mais je n'en étais pas loin. Je le niais parce que je ne voulais pas l'admettre, tout comme je ne voulais pas admettre les raisons de mon mal être. Je refusais de voir la réalité en face, que le monde était cruel et que je m'étais pris un coup bien plus important et douloureux que je ne le pensais seulement je ne savais pas à qui en parler, de toute manière qui ça intéresserait? Ils avaient tous leur soucis et je n'allais pas en rajouter.

Je n'ai pas pris de taxi pour rentrer, ce qui est très rare chez moi, j'avais besoin de me vider la tête et d'oublier, mais je savais qu'il n'y avait qu'un seul moyen pour oublier. Boire encore et encore. Je me suis arrêté lorsque j'étais sûr d'être bien loin de Soho, moi qui aimait tant ce quartier habituellement, ce soir je n'avais pas envie de m'y retrouver. Je me sentais comme un étranger. J'avais besoin de voir un nouvel univers. Je suis arrivé non loin de mon propre quartier, je ne m'étais pas rendu compte que j'avais marché autant de temps et je suis entré dans le premier bar venu. J'ai commandé un verre de whisky, puis tout compte fait je me suis tout de suite payé une bouteille. Il ne fallait pas se leurrer de toute manière j'allais la finir sans que je ne m'en rende compte. Je repensais à des mots que j'avais entendu des semaines auparavant : « Tu es pathétique.» J'avais alors juré que je ne l'étais pas, mais j'avais menti. Je l'étais à présent et plus que je ne le pensais. Je crois que je ne dois pas être le seul à souffrir, vu le nombre de gars qu'il y a au bar et qui boivent chaque nuit. Je l'ai vu aussi quand je travaillais. Je les reconnaissais les ivrogne et m'étais toujours un peu moqué d'eux ne comprenant pas ce qu'ils cherchaient maintenant je savais. Je me suis installé dans un canapé attendant que les premières gouttes d'alcool fassent leur effets. Ça ne serait pas long, ça ne serait pas long et peut-être que je me sentirais moins idiot, moins vulnérable. Je savais que ça serait le cas. Ce type est arrivé avec l'air aussi déprimé que moi, ou peut-être un peu plus, je n'aurais pas su dire, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'aller le rejoindre au comptoir et de lui proposer ma bouteille. Je pouvais bien partager après tout.

« A qui ais-je l'honneur? Un si bel homme ne devrait pas traîner sa peine tout seul.»


Je le draguais ouvertement et je m'en fichais, il pouvait pourtant très bien être hétéro, on était dans le quartier des bourgeois et les gays n'étaient pas aussi nombreux qu'à Soho, tant pis, tout m'était égal.
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() message posté Mar 4 Nov 2014 - 22:18 par Invité


Peu importe le bar, peu importe le lieu, tant que l'on sert de l'alcool, c'est à mon sens la seule chose qui compte à présent. Ce soir plus rien n'a d'importance, plus personne n'existe autour de moi. Je veux juste de l'alcool encore et toujours. Je veux étancher ma soif, noyer ma peine et tout oublier jusqu'à mon nom. Je veux la chasser de mes pensées, la chasser de ma vie... Je n'en ai plus rien à foutre de ce que pensent les autres, les biens pensants m'emmerdent, d'ailleurs tout le monde m'emmerde et surtout Julia E. King. Je veux la chasser de mes pensées, la chasser de ma vie, l'oublier, l'effacer... J'ai mal, tellement que si je pouvais, je m'arracherais le cœur à vif et le balancerais dans la tamise, espérant ainsi me débarrasser de cette putain de douleur. Mais je ne peux m'en prendre qu'à moi-même, j'ai ouvert la porte et maintenant le désespoir est devenu mon seul interlocuteur. Je me sens plus seul que jamais, et même si la colère est plus forte, je n'arrive pas à oublier, oublier qu'en un quart de seconde, un chapitre entier de ma vie a été effacé, réduit en fumée. Oublier, qu'en un quart de seconde, mes incertitudes ont volé en éclats pour d'une part laissée place à une effroyable certitude à savoir que j'aime Julia, bien plus que je ne l'imaginais et d'autre part que maintenant, elle a un homme dans sa vie. C'est dur à accepter, j'ai l'impression d'arriver trop tard, d'avoir échoué. Je n'arrive pas à m'y faire, je ne parviens à accepter le fait de ne pas être cet homme...

Le cœur lourd, enivré d'alcool, j'avance dans les rues de Londres. Avant de sombrer, de plonger dans les abimes de la déchéance, j'ai besoin d'un peu de liberté, de quelques minutes bercées par les accords d'une de mes chansons préférées. Alors sans plus attendre, je sors, non sans mal mes écouteurs et lance la chanson sur mon portable tout en continuant d'avancer.

Send your dreams
Send your dreams
Where nobody hides
Give your tears
To the tide
No time
No time


Je ferme les yeux un court instant et laisse la mélodie m'envahir progressivement. Dans ma tête, légèrement imbibée par l'alcool précédemment ingéré, je revois tout un tas d'images. Préférant les chasser, j'ouvre les yeux et continue d'avancer. Je m'approche de la Tamise, aussi noire que le ciel. Les éclairages se reflètent sur l'eau conférant au lieu un dédoublement presque poétique. Je m'approche d'un recoin, ferme à nouveau les yeux et me laisse envahir. Cette fois, je ne cherche pas à chasser les images émanant du passé. Je revois tous les souvenirs que je partage avec Julia, j'entends au loin son rire christalin, je sens l'odeur fruitée de son shampoign préféré, celui de son parfum, je touche ses lèvres, savoure leur goût. Je nous revois la première fois, le premier regard, puis la voit disparaître avec Jackson pour leur premier vrai rendez-vous. Je la vois à l'église dans sa magnifique robe blanche, le sourire aux lèvres. Je suis là, à lui tenir la main pour la naissance de Lilly, ma petite princesse. Tout se bouscule dans ma tête, en même temps que la chanson qui atteint, avec son ultime refrain, son paroxysme. J'ai l'impression d'être un mourant qui revoit sa vie entière défilée devant lui. J'ouvre les yeux pour mettre un terme à tout ça, j'ai vraiment besoin d'un verre. J'éteins la musique, range mes écouteurs et mon portable puis je retourne en plein centre-ville pour trouver un bon bar et m'y bourrer la gueule.

Je ne vais pas attendre longtemps avant de trouver mon bonheur. J'entre alors à l'intérieur d'un bar, sans prendre le temps d'observer les lieux, je m'approche du bar et constate bien malgré moi, qu'il y a trop de monde. Je finis par opter par un canapé, attendant que la foule qui a élu domicile près du comptoir, se fasse moins dense. Au point où j'en suis, je peux bien attendre quelques minutes. Je m'assois donc sans grande conviction puis lorsqu'une place se libère au comptoir, je n'hésite pas longtemps avant de combler le vide. Je m'apprêtais alors à commander quand soudain :

« A qui ais-je l'honneur ? Un si bel homme ne devrait pas traîner sa peine tout seul »

Je détourne le regard et tombe sur un type qui a l'air aussi désespéré que moi.

« A un type qui souhaite étancher sa soif pour essayer d'oublier qu'il a découvert la femme qu'il aime avec un autre homme. Vous carburez au whisky ? »

Je fais signe au barman pour qu'il s'approche

« Je vais continuer avec un double merci ! Et n'oubliez pas les glaçons ! »

Le barman acquiesce et s'éloigne pour préparer le breuvage, tandis que je reporte toute mon attention sur le nouvel interlocuteur.

« Je tiens à préciser, que je ne suis pas intéressé. Vous avez l'air sympa, mais mon truc, c'est les femmes en particulier celles avec lesquelles je suis amis depuis plus de vingt ans »

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() message posté Mer 5 Nov 2014 - 14:47 par Invité
Je n'ai pas quitté cet homme du regard, ses yeux doivent sans doute ressembler au miens et j'y lis tellement de peine et détresse que je me demande comment les autres arrivent à ne rien remarquer. Comment n'arrivent -ils pas à nous cerner … on joue peut-être trop bien la comédie. Une comédie dramatique qui prend des allures de mascarades à force d'être pathétique. J'ai bu une gorgée de Whisky et j'ai levé un sourcil en l'entendant me répondre qu'il venait de voir la femme qui aimait avec un autre homme, dur … les femmes sont tout aussi cruelle que les hommes décidément, pas un pour rattraper l'autre. Je lui donne une petite tape compatissante sur l'épaule. J'ai souris et hoché la tête lorsqu'il me demande si je carbure au Whisky.

« Ça ou autre chose, ça m'est égal, tant que ça soit fort. J'ai trop abusé des mojito il faut bien changé de temps en temps. »


Je ne sais même pas pourquoi je lui parle, pourquoi je m'intéresse tout à coup à lui, alors qu'habituellement je fais tout pour me retrouver seul avec moi-même, mais apparemment pas ce soir. Je crois que j'avais compris qu'il aimait les femmes, dommage, peut-être avec un expérience il aurait changé d'avis, mais ce soir je n'ai pas envie de faire de propositions douteuses. Je rentrerais seul, il y a un moment que je ne suis pas rentré sans être accompagné, les hommes qui dorment à mes côtés ne sont que de passages pour la plupart, mais je crois que je commence à me lasser, même mon monde habituel semble me tourner le dos.

« Dommage, je suis certain que vous auriez fait un bon amant.»


Je lui ai souris espérant que le compliment ne le dérangerait pas, je n'ai même pas la force de m'engueuler avec qui que se soit. L'alcool commence doucement à faire son effet et à me rendre moins morne, moins triste. La chaleur de la boisson me fait énormément de bien, j'ai l'impression qu'à chaque fois un autre Tristan fait surface et laisse derrière-lui le Tristan maussade et triste pour le troquer contre un gars bien plus joyeux et souriant.

«Qu'est-ce que vous faites comme travail, sans indiscrétion? J'aime seulement savoir avec qui je bois. Pour ma part, je m'appelle Tristan.»


Je n'avais pas envie de préciser spécialement mon nom de famille, l'image du fils de riche me collerait tout de suite au visage, s'il était d'ici du moins et pour ce soir je n'avais pas envie de ça.
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() message posté Jeu 13 Nov 2014 - 13:46 par Invité
    Je suis au bout du bout, aux confins de mon désespoir, au tréfonds du tréfonds. Si je le voulais je pourrais continuer à énumérer toutes les expressions et adjectifs propices à illustrer mon état d'âme du moment, mais je suis fatigué, le genre de fatigue morale qui vous donne l'impression d'avoir cent ans d'âge. Dans le meilleur des cas, vous imaginez vous bonifier avec le temps, dans le pire des cas, vous êtes un vieux con qui enrage après la vie qu'il n'a pas prit le temps de vivre ou qu'il n'a pas vécu tout simplement. Voilà, c'est fait, je suis un vieux con qui est passé à côté de sa vie. C'est un triste constat et pour palier à ça, rien de mieux qu'une bonne cuite. J'attends donc, tranquillement mon verre, tandis que mon voisin d'un soir, continue à me faire la discussion. Dans un premier temps, après avoir découvert qu'il préférait non pas les jolies filles, mais les garçons, je me suis senti un peu gêné, mais dans un deuxième temps, après avoir échangé quelques mots, je me suis senti presque fier qu'un autre homme puisse me trouver attirant. Suis-je tellement désespéré ? Je ne sais pas, encore est-il que ce type n'est pas près à lâcher l'affaire, puisqu'à peine ai-je mis quelques barrières, qu'il s'empresse de les franchir en rétorquant:

    " Dommage, je suis certain que vous auriez fait un bon amant."

    Suite à "ce charmant" compliment, je me surprends à esquisser un sourire qui oscille entre l'amusement et la tristesse. J'aurai tant aimé entendre ce compliment dans une autre bouche, une bouche que j'aurai pris plaisir à embrasser chaque jour. Et voilà, en à peine une minute, je me mettais à repenser à Julia. Je n'ai, par chance, pas le temps de m'attarder sur cette voluptueuse pensée, puisque mon verre arrive enfin. Sans plus attendre, je le prends en main et le boit cul sec, puis pour ne pas laisser mon camarade de comptoir, faire seul la conversation, je reprends la parole :

    " Désolé, j'ai un peu la tête ailleurs, mais merci pour votre compliment."

    Je refais signe au barman, pour qu'il remplisse à nouveau mon verre, l'homme s'exécute sans plus attendre, tandis que mon attention se pose enfin sur mon interlocuteur que je prends le temps d'observer, lui laissant la parole.

    "Qu'est-ce que vous faites comme travail, sans indiscrétion. J'aime seulement savoir avec qui je bois. Pour ma part, je m'appelle Tristan."

    Je me mets à sourire en repensant à la dernière fois, où l'on m'a posé une telle question et c'était à s'y méprendre dans un endroit semblable à celui-là.

    "C'est drôle, la dernière fois qu'une fille m'a demandé ce que je faisais comme boulot, j'ai fini dans son lit et je le regrette amèrement. Enfin bref, je ne vais pas m'épiloguer sur mes tristes aventures sentimentales. Sachez néanmoins Tristan, que je suis ravi de vous connaître. Ah oui j'ai failli oublier, moi c'est Owen et pour répondre à la question précédente, je suis médecin, enfin pour plus longtemps..."

    Mon verre arrive enfin, cette fois je ne me l'enfile pas d'une traite, je préfère prendre le temps de bien le savourer.
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() message posté Sam 15 Nov 2014 - 12:10 par Invité
Il a un sourire ravageur, dommage qu'il préfère les femme, j'en aurais bien fait mon quatre heure et tant pis si je passe pour un pervers, je lui sans doute de toute manière, j'ai juste envie de ne pas être seul ce soir, mais je crois que ça sera mon sort pour cette nuit, je crois qu'il faut peut-être que je me retrouve avec moi-même pour réfléchir, mais réfléchir me semble compliqué, mon cerveau n'a pas l'air d'accord avec ça et me réclame un peu plus de chaleur et toujours plus d'alcool. Je suis surpris qu'il me remercie pour le compliment, généralement les hétéros à qui je dis ça s'en vont en me regardant de travers. Je m'y suis habitué.

« Il n'y a pas de quoi et c'est la vérité, vous avez l'air tellement … gentil.»


Gentil, attirant et il a surtout l'aime d'aimer de la plus belle des façons, mais c'est une femme qu'il aime. Elle a bien de la chance. Ses histoires amoureuses semblent plus compliquées que les miennes et je lui souris en me souvenant qu'à cause de mon métier je me retrouvais souvent dans le lit d'un autre, mais je me lassais d'être toujours à droite à gauche. Les choses changent. J'ai haussé un sourcil quand il me dit être médecin, un petit sourire s'est affiché sur mon visage, c'est intéressant tout ça, il doit souvent jouer au docteur.

« Enchanté Owen, les femmes doivent vous adorer.»


Je ne comprenais pas vraiment ce qu'il faisait là du coup. Il était médecin, plus pour très longtemps m'avait-il dit. J'ai haussé encore une fois les sourcils, surpris et curieux de savoir pourquoi, j'étais un peu dans le même cas de lui, pas sûr que je garderais mon job à cause de toutes mes frasques, c'était peut-être son cas. J'ai levé ma bouteille et je lui ai dit :

« Bienvenue au club, je crois que je viens de me faire virer. Le monde est petit. Enfin je crois, je ne sais plus très bien où j'en suis à vrai dire. »


Ce n'était peut-être qu'une menace de mon patron, mais pour moi ça sonnait comme un proche renvoie, des congés forcés ne sont jamais les bienvenues, surtout qu'en plusieurs années je n'y ai jamais eu droit, je ne me suis jamais accordé de vacances parce que j'aimais trop mon job pour ça et je me suis toujours plus à Soho, mais aujourd'hui c'était différent, tout changerait et ça ne me plaisait pas du tout. J'aurais voulu arrêter le temps revenir en arrière et faire les choses différemment, mais c'est impossible, on ne remonte pas le temps.
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() message posté Sam 15 Nov 2014 - 23:51 par Invité
    Je regarde mon verre et joue avec le liquide ambrée qui décore le fond du récipient. Je souffle et prends une grande inspiration. Pour une fois, je me rends compte que l'alcool ne va peut-être pas m'aider à faire taire mes douleurs. Et je n'ai plus de vicodin, décidément cette soirée promets d'être difficile à vivre, quoique, Tristan, mon camarade d'infortune, bien que gay et attiré par moi et ma foi sympathique. Et puis ça ne me fera pas de mal d'être un peu sociable et de tenir une conversation, même si c'est avec un parfait inconnu.

    Il n'y a pas de quoi et c'est la vérité, vous avez l'air tellement...gentil

    Je pose mon verre à moitié plein et ne peux contenir un éclat de rire qui se transforme en fou rire. Il me trouve " tellement gentil " c'est l'histoire de ma vie ça. J'ai toujours été ce type gentil aux yeux de bien des personnes. De ma mère pour commencer, puis de mes amis d'enfance, puis de Julia... L'on me voit comme Owen, ce brave gars, gentil, aimable, l'on pourrait presque croire que je ne ferais pas de mal à une mouche. Passé le fou rire, je m'empare de mon verre et l'avale d'une traître. Passé cette action, je résiste à l'envie d'en commander un autre, puis je reporte mon attention sur Tristan.

    Ah oui ça c'est sûr, je suis un type très gentil, non rectification, j'étais un type très gentil. Ca c'était avant, maintenant je veux être le pire des connards. Les connards ont les déteste, les gentils garçons, on les laisse sur le bas côté

    C'est à ce moment que je choisis de lever la main pour que le barman s'approche et remplisse à nouveau mon verre. Tristan continue les compliments, il se dit enchanté et mets en exergue le fait que les femmes m'apprécient de part ce "beau" métier que j'exerce. Le gentil garçon dirait "non, je ne fais que mon travail, je n'y prête pas attention" et le salaud répondrait "oui, elle tombe comme des moches" mais ce soir je suis trop fatigué pour entrer dans une quelconque dualité, alors je m'assoie un peu mieux sur mon tabouret et attends mon verre. Puis je repense à mes dernières paroles, à savoir que je ne resterais pas médecin bien longtemps. Triste constatation, mais il va bien falloir l'accepter, j'ai merdé, je ne peux plus continuer à exercer dans de telles conditions, je refuse de mettre la vie des patients en danger.

    Je ne suis pas encore viré, mais je pense que je vais m'éviter ça en donnant ma démission pour partir dignement. Mais passons, oublions tout ça, aller buvons ! Buvons pour oublier nos petites peines, ça ira mieux après.
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() message posté Ven 21 Nov 2014 - 15:41 par Invité
Il était un type très gentil me disait-il. Je doutais qu'il n'en soit plus un. Il a l'air tellement … vrai, je ne sais pas comment l'expliquer, peut-être que c'est le fait qu'il soit plus âgé, plus mature, plus … peut-être que j'ai tout simplement trop bu aussi et que tout le monde semble être gentil. J'ai souris quand il m'a dit que les gentils garçons étés laissés de côté. C'est souvent vrai.

« Il semblerait que je ne sois pas un gentil garçon alors.»


J'avais parlé plus pour moi que pour lui, mais je ne me faisais pas d'illusions, je savais que je n'étais pas le plus gentil, ni même le plus attentionné. C'est plutôt moi, même qui aurait besoin d'attention, c'est sans doute pour ça que je change de partenaire aussi souvent, parce que j'ai la sensation qu'ils m'aiment un peu quand même, que ce n'est pas juste pour le plaisir, mais je me trompe souvent. On a semble-t-il beaucoup de points communs lui et moi, c'est assez amusant de voir que je ne suis pas seul dans mon cas. J'ai levé ma bouteille à sa santé et après tout est devenu un peu flou, un peu trop d'alcool, trop de trop en somme …

Quelques heures plus tard.


Le jour était levé et le soleil baignait dans la chambre, j'ai ouvert difficilement les yeux et j'ai senti quelqu'un sous mon bras. J'ai ouvert grand les yeux me demandant qui s'était. Je n'avais plus aucun souvenir de ce qui s'était passé hier. Tout ce que j'avais c'est qu'on était chez moi et qu'il y avait un inconnu dans mon lit. Généralement je me souvenais du non de mes partenaires, mais vu comme on était habillés tous les deux on avait rien du faire. Je me suis passé une main sur le visage essayant de me souvenir de la façon dont s'était terminée la soirée. Mais rien ne revenait.

J'ai tiré mon bras de l'inconnu, plutôt mignon d'ailleurs, je me surprends toujours à tombé sur des gars vraiment mignon. Je lui ai secoué un peu le bras pour qu'il se réveil en douceur et si je ne me souvenais pas de lui, peut-être que lui si, ou pas … tout ça risque d'être compliqué. Ce qui me rassurait c'était que j'avais quand même retrouvé le chemin de la maison, à moins que c'était Wally qui avait fait le nécessaire pour que je rentre, quoi qu'il en soit, le fait d'être à la maison me rassurait un peu, ça m'apprendra à trop boire.

« Ne me demandez pas ce qu'on a fait, je me rappelle de rien, même pas de vôtre nom, peut-être que vous avez plus de souvenirs que moi.»

Je n'avais pas été trop brusque histoire qu'il ne panique pas trop. Je ne tiens pas à me battre dès le matin, quand on me réveil mal le matin je suis de mauvaise humeur pour toute la journée alors forcément si on restait calme tous les deux tout devrait bien se passer et on devrait comprendre ce qui s'était passé.
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() message posté Sam 22 Nov 2014 - 11:12 par Invité
    « Il semblerait que je ne sois pas un gentil garçon alors. » avait déclarait Tristan en souriant. Owen, qui commençait à tanguer légèrement dû à au surplus d'alcool dans le sang, sourit et répondit à son tour « Nous sommes tous des salauds amen » Suite à cela, il se resservit un verre puis un autre. Tristan, avec sa jolie bouteille, suivait la cadence. Une pensée, une de plus sur la déliquescence de sa vie, ce soir, même l'alcool ne parvenait à panser les blessures d'Owen, pire encore, il n'avait aucun effet. D'ordinaire, le médecin était plutôt joyeux avec un coup dans le nez, pas ce soir. La musique continuait de rugir dans les hauts parleurs, les gens se réunissaient en masse pour danser coller serrer au centre de la piste et c'est presque blasé, qu'Owen les observait se déhancher comme des beaux diables. Puis il reprenait la conversation avec Tristan, il se surprit à rire quelques fois tant la situation était pittoresque et au vu de leur nombreux points communs. Puis peu à peu, la musique leur parut moins forte, Owen commanda encore quelques verres, Tristan leva sa bouteille, les deux hommes commençaient à tanguer dangereusement. Peu à peu, tout devenait flou pour Owen, les sons, les paroles, les gens. Il commanda un dernier verre avant de littéralement sombrer.

    Quelques heures plus tard.

    Owen dormait profondément, tellement qu'il fut à peine déranger par la lumière qui avait pénétré la chambre et qui éclairait intensément la pièce à présent. Soudain, un léger picotement accaparant son bras, le fit sortir de ses songes,il se réveilla en sursaut. Ses mauvaises habitudes du front avaient sembleraient-elles la vie dure. Il sauta littéralement hors du lit et se retrouva face à cet homme dont il ne conservait aucun souvenir. D'ailleurs avant même qu'Owen ne prenne la parole Tristan déclara :

    « Ne me demandez pas ce qu'on a fait, je ne me rappelle de rien, même pas de vôtre nom, peut-être que vous avez plus de souvenirs que moi. »

    Les sourcils fronçaient Owen tentait d'assimilé les informations, mais la migraine qui se présentait à lui, l'empêcher d'approfondir sa réflexion.

    « Putain de merde »

    Il se massa les tempes et souffla, puis il se redressa, observa cette pièce qui lui était inconnue et disons le franchement, se mit à flipper.

    « On n'a rien fait ok ? Je suis hétéro, ça c'est sûr et... »

    Il remarqua alors, qu'ils étaient tous les deux habillés, ce qui, logiquement, était bon signe.

    « Je suis habillé, vous êtes habillé, donc en toute logique, nous n'avons rien fait. »

    Il avait beau passer outre son abominable « gueule de bois » et trifouillait ses souvenirs, rien n'y faisait. La nuit dernière avait disparu de sa mémoire, ce qui ne lui était encore jamais arrivé. En règle générale, il conservait toujours ne serait qu'un petit souvenir, de ses nuits d'ivresses. Là, rien ne venait et cet effroyable constat lui fit comprendre qu'il avait certainement beaucoup trop bu, plus que d'habitude et que cette fois, les choses auraient pu mal finir au vu d'une telle quantité d'alcool dans le sang.

    « Et voilà ça devait arriver. D'un, je couche avec une parfaite inconnue qui se trouve être amie avec la femme dont je suis amoureux. Et de deux, je me retrouve dans le lit d'un inconnu »

    Suite à cette réplique, Owen dû faire une pause, car la migraine redoublait d'intensité. Il restait debout face à Tristan.

    « Je crois que là, j'ai vraiment touché le fond du fond ! »
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Anonymous
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() message posté Dim 23 Nov 2014 - 10:11 par Invité
Je me suis assis sur le lit réfléchir debout ou assis ça n'avait pas tellement d'importance. Il fallait que je retrace ce qui s'était passé cette nuit, mais impossible à dire c'était le trou noir. Je me suis passé une main sur le visage un peu désemparé par la situation. C'est la première fois que ce genre de choses m'arrive. Je ne suis pas vraiment surpris et pas très inquiet non plus de ne pas savoir qui est cet homme au final, je me serais plus inquiété si c'était une femme et il semblerait que se soit le contraire pour lui donc je peux comprendre qu'il panique. J'ai levé les yeux au ciel quand il me dit être hétéro, ça ne m’arrange pas vraiment. Je me sens un peu minable de ne pas pouvoir expliquer cette situation.

« Moi non, mais je m'en serais souvenu si on avait … je ne le fais pas avec des inconnus si ça peut vous rassurer.»


Je ne sais même pas pourquoi je lui parle tout à coup de mes habitudes sexuels, c'est vraiment très classe. Il vaudrait peut-être mieux que je me rendorme, que je me dise que tout ça n'est qu'un rêve et qu'en me réveillant je serais de nouveau tout seul. J'ai presque eu envie de lui dire que même habillé on a pu s'embrasser ou faire d'autres chose, enfin bref il vaut mieux que je ne lui dise pas ça si je ne veux pas qu'il me fasse une crise cardiaque sur place, je ne suis pas médecin et je n'ai pas envie de devoir le réanimer si c'est pour qu'il me fou une droite.

« Belle déduction Einstein, vous êtes vraiment sûr d'être hétéro?»


Un petit sourire s'est affiché sur mon visage, ce n'est vraiment pas le moment de plaisanter avec ça, il va vraiment s'énerver. Il est plutôt bien foutu n'empêche. Il avait l'air encore plus perdu que moi, tout ça au final m'amusait alors que j'aurais dû le prendre plus au sérieux et trouver ça dramatique ou pathétique, mais je suis pratiquement sûr que je ne suis pas le seul à qui s'est déjà arrivé. En tout cas sa vie sentimentale à l'air encore plus merdique que la mienne. J'avais peut-être une solution pour savoir comment on était arrivé là, Wally mon majordome serait peut-être me renseigner. Je l'ai appelé, il a l'habitude que je le demande pour un oui ou pour un non alors je sais qu'il arrivera.

« Ne vous en fait pas, on finira par savoir. Ah Wally parfait, vous allez pouvoir nous éclairez.»


J'ai souris en voyant dans l'encadrement de la porte mon majordome bien apprêté avec son éternel costume cravate noir, ses cheveux qui commençaient à grisonner et son mètre quatre-vingt. Dommage qu'il ai vingt-ans de plus que moi.

« Euh, comment je suis rentré hier, je veux dire … enfin … je ...»


Je me trouvais ridicule à devoir lui expliquer ce que j'attendais sans pour autant lui poser la question correctement. Je me suis pincé la lèvre et j'ai soupiré. Peut-être qu'il ne valait mieux pas que je sache ce qui s'était réellement passé, mais Wally était impassible et répondait toujours à mes questions, quitte parfois à être un peu trop franc et direct, mais c'est ce que j'aimais chez lui.

« Monsieur est rentré à pied comme souvent ces derniers-temps, il me semble que vous étiez en bas de la rue, ce n'était pas très loin, vous n'auriez pas pu vous perdre. Quand vous êtes rentré vous étiez tous les deux soûl et vous m'avez dit qu'il s’appelait Owen qu'il était médecin. Vous êtes allés directement dans la chambre et vous vous êtes écroulés tous les deux. »
Je me suis tourné vers l'inconnu qui désormais avait un nom. Owen, un médecin, j'ai touché les gros lot enfin façon de parler puisqu'il est hétéro. Bref tout ça est de très bon augure. Wally est reparti, il doit en voir des vertes et des pas mûres avec moi.


« Bien, au moins on est fixé maintenant. Owen … je crois que ça commence à revenir un peu. Les images sont encore un peu flou, médecin alors, pas mal. Un petit déjeuner ? »


Ma décontraction face à cet événement risquait de l'étonner mais je n'avais pas envie de me décomposer ou de me dire que j'avais été trop loin, au moins j'avais oublier ce que je voulais oublier enfin ça reviendrait, mais pour le moment c'était ce qu'il me fallait.
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