(✰) message posté Dim 23 Nov 2014 - 11:17 par Invité
Chaque parole, voir chaque petit bruit atténuaient la migraine de ce pauvre Owen. Tous les sons étaient à présent décuplés et la douleur abominable. À n'en pas douter, Owen vivait la pire gueule de bois à laquelle il eut été confronté et les sensations désagréables qui assaillaient son corps, achevèrent de le convaincre qu'il était temps de dire stop ! Stop à toutes ces conneries propice à une déchéance précoce, toutes ces conneries qui peu à peu l'éloigné de son métier, de sa vraie raison d'être, sauver des vies. S'il voulait continuer à se pourvoir de cette belle cause, il devait se reprendre au plus vite. D'autant plus qu'il n'avait plus envie de revivre une telle expérience, à savoir se réveiller un beau matin, dans le lit d'un parfait inconnu, sans le moindre souvenir de ce qui s'était passé la veille.
Tristan à l'inverse ne s'apitoyait pas sur son sort, la situation bien que gênante de prime abord, ne l'atteignait pas, pire encore, il semblait le prendre avec la plus grande des décontractions, ce qui avouons-le, agaçait Owen, qui venait de s'asseoir sur le bord du lit et qui tentait, mais en vain, de se souvenir d'un quelconque détail.
« Je n'ai pas besoin de connaître les détails de votre vie sexuelle merci ! » rétorqua Owen légèrement à cran. Il continuait à se masser les tempes, assit au bord du lit, espérant que tout ça ne soit qu'un mauvais rêve, que lorsqu'il ouvrirait les yeux, il ne serait plus dans cette chambre, mais dans la sienne à lire un bon livre ou à dormir comme un loir. Mais Tristan le ramena très vite à cette réalité qu'il souhaitait fuir au plus vite et en guise de réponse, Owen lui servit ceci.
« Oui, je suis hétéro ! Si ça n'était pas le cas, je ne serais pas tous les jours en train de penser à cette femme qui officiellement est ma meilleure amie, mais qu'officieusement, je désire plus que tout. Il faut que je me calme que je prenne une grande inspiration. »
Il fouilla dans la poche de son jean et sortit son fidèle flacon de vicodin. Il déboucha le récipient, attrapa une gélule et la fit disparaître aussitôt dans sa bouche, puis il prit une grande inspiration et regarda Tristan qui venait d'appeler un certain « Wally ». À peine quelques secondes plus tard, un homme, plutôt grand, tiré à quatre épingles, les cheveux poivre et sel et la stature impeccable, fit son apparition dans l'entrebâillement de la porte. Owen releva la tête et écouta avec attention le discours du majordome. Ce dernier énuméra méthodiquement la soirée de son employeur et très vite Owen comprit qu'il ne s'était rien passé dans ce lit.
« Ah super merci ! J'avais peur d'avoir forcé sur la bouteille et d'avoir fait n'importe quoi. Je ne peux nier avoir forcé sur la bouteille, mais il ne s'est rien passé ! »
Il souriait enfin et semblait de bien meilleure humeur suite aux révélations non-fracassantes du Majordome. Malgré la bonne humeur naissante, la migraine n'était semblerait-elle, pas décidée à mettre les voiles et rappela Owen à l'ordre sans plus attendre tandis que Tristan reprenait la parole.
« Bien, au moins on est fixé maintenant Owen...je crois que ça commence à revenir un peu. Les images sont encore un peu flou, médecin alors, pas mal. Un petit déjeuner ? »
Tristan était toujours voir même encore plus décontracté, ce qui étonna Owen, qui cette fois ne se montra pas désagréable et sourit à son interlocuteur avant de répondre :
« Si je veux continuer à être médecin, je pense qu'à l'avenir, il faudrait que j'arrête de boire comme ça. Pour ce qui est du petit-déjeuner, je ne peux refuser. Je n'ai pas été très agréable avec vous tout à l'heure. Je tiens à m'excuser et je remercie votre majordome de nous avoir éclairés »
Owen se releva du lit pour suivre Tristan et le dénommé Wally hors de la pièce. Le médecin, sortit son portable de la poche de son jean et observa les messages qu'il n'avait pas malheureusement. Julia avait certainement mieux à faire maintenant...
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(✰) message posté Dim 23 Nov 2014 - 14:45 par Invité
Je me doutais que ma petite réflexion ne lui aurait pas plu et je n'ai pu m'empêcher de sourire. Je dois être fou pour prendre tout ça si légèrement, mais pour le moment je n'ai pas envie d'y penser. Je n'ai pas envie de m’apitoyer sur mon sort. Je n'ai pas envie de changer, parce que j'ai encore besoin d'oublier. Il n'avait pas apprécier non plus ma question, bon tant-pis il était bien hétéro, ça m'apprendra à faire entrer n'importe qui chez moi. J'ai levé les mains au ciel comme pour me rendre et accepter qu'il soit hétéro, de toute manière, ça aurait été la même chose si je ne l'avais pas accepté et j'aurais été tout à fait stupide de lui en vouloir. Wally nous est venu en aide et visiblement Owen avait l'air de se rassurer, de comprendre que l'on avait simplement dormi ensemble et rien de plus. C'est un peu dommage quelque part, j'aurais aimé voir sa tête si ça avait été différent. Il serait sans doute parti en courant. J'ai souris quand il a dit avoir eu peur d'avoir fait n'importe quoi. Il a vraiment de la chance qu'on ne se souvienne pas de ce qu'on a fait parce qu'on a du en faire des conneries. La dernière fois je me suis retrouvé sur un banc sans chaussures et j'avais appeler des tas de numéro de ma liste de contact et dis n'importe quoi. L'expression de mon visage changea soudainement et je parus légèrement plus inquiet. J'espérais que je n'avais pas fait ça ce soir. J'ai attrapé mon téléphone poser sur la table, Wally avait du le mettre en évidence et j'ai regardé mes derniers messages. J'ai soupiré en me rendant compte qu'ils étaient normaux et que je n'avais pas envoyé n'importe quoi à Dimitri ou à Nate. Au moins une bonne chose. « Ah ça, il n'y a que vous qui puisse savoir ce que vous devez faire. Je n'ai pas été le plus fin du monde non plus, j'ai plus de tact d'habitude. Allez venez, en mangeant un morceau peut-être qu'on se souviendra de quelque chose.»
J'ai avancé vers la porte qui était restée ouverte, elle donnait sur le living room où une table ronde avait été parfaitement dressée par les soins de mon adorable majordome qui attendait toujours droit comme un I. Je lui ai souris ai lui ai donné une petite tape dans le dos même s'il était plus grand que moi, je lui ai aussi dis de se détendre, il m'a répondu qu'il se détendrait quand j'aurais décuvé. Je lui ai lancé un regard noir et me suis installé à la table. Mon appartement ressemble plutôt à une suite de luxe en fin de compte. J'aime y traîner des heures durant, surtout dans mon canapé devant ma télé dernier cri et mes jeux-vidéos. Je crois d'ailleurs que je vais rester là un moment aujourd'hui avant d'aller bosser. Je me suis arrêter dans mon geste pour prendre le couteau à ma droite. Mon travail … il y a quelque chose qu'il fallait que je me souvienne car c'était important et tout à coup ça m'est revenu. Plus de travail pour le moment, congé forcé du patron. Génial je n'ai plus très faim tout à coup, je crois que je sais pourquoi j'ai bu la nuit dernière.
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(✰) message posté Ven 5 Déc 2014 - 21:08 par Invité
Il chassa aussitôt les images qu'il avait essayé d'effacer en se noyant dans l'alcool. Julia et ce type, ce type sur Julia... Le médecin ferma les yeux, son envie de vomir et son intense migraine revenaient à la charge ce qui n'arrangeait pas ses affaires. Il souffla, jamais encore, il ne s'était senti aussi mal suite à une nuit d'ivresse. Cette fois, il n'en doutait plus, c'était le verre de trop, le dernier breuvage d'un homme à bout qui pour fuir sa quotidienneté n'avait rien trouvé de mieux à faire que de s'enfermer dans l'alcoolisme. Ce constat acheva de convaincre Owen, il reprit son mobile en main et envoya un message à Julia, pour lui dire de ne pas s'inquiéter, que sous peu, il se prendrait en main. Il laissa ainsi toute sa rancœur de côté. Une fois le sms envoyé, il rangea son portable et rejoignit Tristan dans la grande salle à manger. Il observa le majordome, qui restait droit comme une tour de cathédrale et ce même après la tape amicale dispensait par Tristan. À bien observer les lieux, l'on pourrait facilement s'y méprendre. En effet l'appartement avait des airs de suite royale, Owen s'était même demandé s'il n'avait pas atterri à l'hôtel. Il ne connaissait pas la famille Newmann et ignorait donc l'étendue de leur richesse.
« Hey bah dis donc, c'est un sacré appartement que vous allez là ! »
Il prit le temps de bien observé les lieux, jamais encore, il n'avait vu un tel living room. À bien y regarder, il y avait tout ici. À commencer par une grande table qui trônait au milieu de la pièce. La longueur de cette table laissée a imaginé de grandes réceptions données par l'hôte de ces lieux. Si le living-room pouvait accueillir de grandes réceptions, l'endroit pouvait aussi, au vu du grand écran plat, du canapé et des consoles visibles, accueillir des féru de jeux vidéo pour se livrer à d'intense partie. Instantanément, Owen pensa à Teddy, qui aimerait ce genre de choses.
« Vous avez du bon matériel, de quoi bien s'amuser. J'ai une filleule, elle et son petit frère aiment ce genre de truc. Moi, je suis un peu moins callé dans ce domaine. »
Passé sa réplique, Owen prit place à l'autre bout de la table, face à Tristan qui semblait bien songeur tout d'un coup. Il esquissa un sourire pour dédramatiser la situation. Le major homme s'approcha, il proposa un peu de café à l'invité qui sans la moindre hésitation, accepta. Hormis l'alcool, la caféine faisait partie intégrante de la vie d'Owen. Plus une addiction, qu'un vice, il se délecter de cette boisson dépourvue de réelle qualité nutritive. Il le préférait amer, sombre et fort, avec un peu de sucre, juste ce qu'il faut pour savourer l'arôme du café noir. Donc évidemment qu'il ne refusa par la proposition du major d'homme. L'homme, après avoir rempli la tasse de l'invité, retourna vers son employeur et lui proposa à son tour du café. Sans plus attendre, Owen se jeta sur ce qui était à sa portée. Il avait faim, terriblement faim, car il avait bu, tellement bu.
« Désolé, j'ai trop bu et en général, je mange comme un ogre les lendemains de cuite. Je vous propose qu'on reparte à zéro. J'entends par là, qu'on essaye de mettre de côté cette nuit. Donc, je m'appelle Owen Reagan et vous ? Faites comme si je ne connaissais pas votre nom, j'aurai l'air moins ridicule. »
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(✰) message posté Ven 19 Déc 2014 - 22:50 par Invité
Je souris à sa remarque sur mon appartement. Je n'ai aucun mérite puisque ce n'est pas moi qui le paie, mais j'ai tout de même choisi toute la décoration. Ça me fait toujours plaisir de savoir que mes goûts plaisent à certains. Il a l'air d'apprécier le luxe. C'est toujours plaisant de savoir que l'on fait parti de la haute société. Je ne l'ai jamais caché, je ne vois pas pourquoi je le cacherais d'ailleurs. Je joue beaucoup de ma place dans la société et je n'ai pas honte de le dire, pourquoi est-ce que je me priverais? Le chèque que mon père m'a donné quand j'étais à l’hôpital, je l'ai bien gardé pour ça, il n'a pas servit à me changer, non je ne changerais pour personne, je l'ai juste gardé pour mon bénéfice personnel. Je souris encore quand il remarque mon équipement en jeu vidéo. Je dois dire que je suis bien loti niveau console, PS3, XBOX, wii, je ne me lasse pas de jouer, même si ces derniers temps je n'ai pas tellement joué. « C'est l’avantage de pouvoir tout s'offrir, je ne me refuse rien. C'est un de mes passe temps préférer, mais je suis très mauvais perdant.»
Je continue de sourire, il est vrai que je râle tout de suite quand je perds ou que je n'arrive pas à avancer dans le niveau et j'ai tendance à balancer les manettes à terre quand c'est comme ça, mais je préfère ne pas lui avouer ça il risquerait de prendre la fuite et j'ai envie de le connaître un peu plus, même s'il n'est pas gay et qu'il n'y aura jamais rien entre nous, on peut quand même devenir ami. Il a l'air d'être plutôt d'accord avec ça puisqu'il me demande de repartir à zéro et se présente à nouveau, j'entre dans son jeu : « Bonjour Owen, je m'appelle Tristan Alors vous êtes médecin c'est ça? A quel hôpital travaillez vous?»
Peut-être qu'en fait on s'était déjà croisé puisque j'ai séjourné à l’hôpital quelques jours. Ça serait étonnant que se soit le cas, mais le monde est parfois si petit. Peut-être même qu'il connaît le docteur King, le monde serait vraiment petit. Je me serais souvenu de lui si on s'était déjà rencontrer ou même aperçu. Je me souviens toujours des beaux visages et j'oublie rarement un nom, enfin en ce moment c'est différent, mais il y a peu de temps ça ne m'arrivait jamais.
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(✰) message posté Sam 20 Déc 2014 - 3:06 par Invité
Owen lui sourit, oubliant littéralement les quelques péripéties hasardeuses qu'ils avaient communément vécu la veille. À vrai dire Tristan, lui était plutôt sympathique, assez pour prendre le temps de discuter de choses et d'autres, de faire plus ample connaissance, mais aussi et surtout de prendre un bon petit déjeuner pour peu à peu dé-imbiber son organisme des restes alcoolisés de la nuit précédente, qui malgré le manque de souvenir, resterait paradoxalement gravée dans leur mémoire. Après avoir engloutit sa pâtisserie et avalé une bonne gorgée de son café, Owen entreprit de reprendre la conversation.
« Je n'ai pas l'avantage de pouvoir tout m'offrir et pourtant, j'ai un métier stable et qui logiquement est plutôt bien rémunéré. » dit-il en avalant une fois encore une gorgée fumante de café et en se servant à nouveau à manger « En fait, je ne suis pas très matérialiste, je pourrais vivre dans un 10 où un 90 mètre carrés, ça ne changerait pas grand-chose. Je pense que depuis tout petit, j'ai été habitué à devoir travailler dur pour avoir ce que je voulais. Je me permets de te tutoyer vu qu'on en est au stade des confidences et qu'ayant passé une nuit entière dans le même lit, je pense qu'en terme de familiarité, on a posé les bases. »
Les deux jeunes hommes éclatèrent de rire, reléguant ainsi leur péripétie au rang de « grosse blague » le genre qu'on raconte tard le soir, lorsqu'on vient d'achever un repas bien arrosé. Avouons-le on traîne tous et toutes des casseroles de la sorte et lorsque viennent les soirées arrosées, nous sommes toujours pointé du doigt. Ô saint dindon de la farce, clown invétéré, conteur d'histoire loufoque et insolite. Owen, durant son internat était de cette catégorie. Il avait toujours une histoire dingue à raconter, soit parce qu'il en avait été le témoin privilégié, soit parce qu'il l'avait directement vécu. Évidemment dormir dans le même lit qu'un autre homme, ne lui était encore jamais arrivé et ce même avec Jeremiah, le frère de Julia. Les deux amis avaient partagé beaucoup de choses, des chaussettes, des caleçons, des copines, des sorties... mais jamais le même lit et ce même après des soirées bien arrosées. Tristan était donc le tout premier homme avec qui il partageait un même lit.
« N'empêche, on a dû sacrément se torcher la gueule, pour en arriver à partager le même lit sans savoir comment et pourquoi ? Tu sais, je pense qu'on devrait peut-être faire attention. Boire autant, c'est mauvais pour la santé et c'est le médecin qui te parle, en oubliant le poireau que je suis devenu. Et pour répondre à ta petite question, je bosse au GOS Hospital. Je suis en traumato sous les ordres du Docteur King, qui parallèlement est ma meilleure amie, enfin était...ou sera... C'est une histoire très compliquée, digne d'un feuilleton à rebondissement. Et toi, donc, parle-moi de toi ! »
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(✰) message posté Dim 21 Déc 2014 - 22:20 par Invité
L'argent n'a jamais été un souci pour moi. J'ai grandi dans ce milieu et je mourrais dans celui-ci. Je sais que je suis destiné à cette catégorie sociale. Tout peu basculer du jour au lendemain. Je le sais mais je ne me fais pas de soucis. Je profit de mon statut. Ce qui selon certain est déplaisant et égoïste. Owen ne semble pas trop perturbé par notre nuit. C'est rassurant de voir qu'il n'est pas braqué. Il n'a pas l'air de m'en vouloir, il aurait pu, bien que je ne sois pas le seul responsable de notre bourrage de gueule. Je suppose qu'on y a été fort tous les deux. « Fais-donc je préfère même, on n'est pas des vieux croulant après tout et puis le vous fait trop professionnel à mon goût. Je tutoie presque tout le monde au bar ou je travail … ou je travaillais en fait. »
C'est étrange de me dire que j'ai perdu mon emploi. Je ne sais pas ce que je vais faire, ni comment je vais rebondir suite à cet événement, mais je serais incapable de rester ici à me tourner les pouces. Il va falloir que je trouve une activité rapidement. Je souris à sa remarque. Ah ça pour se bourrer la tronche, on a du en effet boire quelques verres, ou plutôt bouteille pour ma part. Je sais que je devrais faire attention, mais très sincèrement je n'ai plus grand chose à quoi me tenir et j'ai besoin d'oublier, le temps d'une soirée est devenu tous les soirs. Les GOS hospital, drôle de coïncidence. C'est bien là bas que j'ai été admis après mon agression. Je hausse les sourcils étonné de voir qu'il parle du doctor King sans même que je n'y ai fait allusion. Le monde est vraiment petit. Je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'il la connaisse. L’hôpital est si grand qu'ils auraient pu tout aussi bien ne jamais se croiser.
« C'est étonnant que vous la connaissiez, elle s'est occupée de moi après mon … mon accident. Quant à ce que je fais, désormais je ne fais plus grand-chose,mais j'étais barman et strip-teaseur également dans un bar à Soho. Je pense que je vais profiter un peu de cette nouvelle liberté.»
Je suis assez évasif à mon sujet. Je n'aime pas tellement parler de moi, surtout en ce moment, surtout depuis cet accident, ou plutôt depuis l'agression, mot que je refuse de prononcé et d'admettre. J'ai le sentiment d'avoir parti ma dignité ce soir là.
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(✰) message posté Jeu 25 Déc 2014 - 17:18 par Invité
Owen préféra avoir la mémoire courte et fit comme s'il ne s'était pas réveillé dans le lit de Tristan. Cette soirée, d'une banalité affligeante, avait cependant agit comme un électrochoc dans l'esprit embrumé du docteur Reagan. Encore une fois, il avait bu plus que de raison, encore une fois, il avait cédé à de vulgaires pulsions qui ne faisaient qu’accroître sa lâcheté. Mais cette fois, les choses avaient dérapé. Il avait tellement bu, qu'il ne conservait pas le moindre souvenir de la soirée, ce qui ne lui était jamais encore arrivé. Cette fois, il avait dépassé les bornes, il aurait pu lui arriver quelque chose de bien plus grave que de finir dans le lit d'un parfait inconnu. En faisant la liste, Owen se rendit compte qu'il avait preuve de l'inconscience la plus totale, mettant sa vie en danger. Un goût amer de déception l'envahissait peu à peu. Il tenta cependant de faire bonne figure et ne laissa rien paraître aux yeux de son « nouvel ami ».
« Tu sais moi non plus, je ne suis pas sûr de garder mon emploi. Je suis censé sauver des vies et non me bourrer la gueule dans tous les pubs du coin. Je suis devenu pathétique, je n'arrive même plus à me supporter. Je fais n'importe quoi, comme si je me fichais de ce qui pourrait m'arriver. »
Suite à cette petite réplique qui met en lumière la parfaite déchéance dans laquelle Owen s'enfonce, ce dernier lâche la pâtisserie qu'il tenait encore en main quelques secondes auparavant. Il prend la pleine mesure de la situation, de ses erreurs. Il sait qu'il a perdu pied depuis une semaine et que s'il perd la chose la plus importe à ses yeux, son emploi, il ne pourra pas s'en remettre. Perdre Julia est déjà une perspective peut réjouissante, mais perdre son emploi pourrait le conduire à de bien sombres extrémités. Et puis il y a Julia, encore et toujours elle.
« C'est étonnant que vous la connaissiez, elle s'est occupée de moi après mon ... mon accident. Quant à ce que je fais, désormais je ne fais plus grand-chose, mais j'étais barman et strip-teaseur également dans un bar à Soho. Je pense que je vais profiter un peu de cette nouvelle liberté.»
« -Oui c'est étonnant de se dire qu'un type comme moi connaisse une femme comme elle. »
Le sujet Julia est plus que jamais difficile à évoquer pour Owen qui n'a rien oublié de la scène du vestiaire avec Theodore. Il a tout essayé, mais il semblerait que les fortes doses d'alcool ne fassent plus effet. Quoiqu'il arrive les images indésirables remontent à la surface. Désireux de refermer le chapitre Owen chercha à détourner la conversation.
« - Il faut toujours profiter de la liberté tant qu'on le peut encore. Mais juste une chose, ne m'en veut pas, mais je ne t'imagine pas strip-teaseur. Quoique à ma tronche, on ne me devine pas médecin. Preuve que les apparences sont bien trompeuses. Dis, dans une certaine éventualité et si je te paye, tu accepterais de me donner des cours ? Les strip-teaseurs ont la côte auprès de la gente féminine c'est connu. Et puis si je veux rivaliser avec ce gars, je crois qu'il va me falloir une sacrée dose de confiance en moi... »
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(✰) message posté Dim 28 Déc 2014 - 21:06 par Invité
Je ne sais pas pourquoi il me raconte sa vie, mais il me la raconte et je me rends compte une fois de plus que je ne suis pas le seul à être en détresse. Je ne sais juste pas comment me sortir de là, comment arrêter d'être égoïste ni quoi lui dire. Il a l'air aussi perdu que moi. Je connais bien ce sentiment là, de faire comme si rien ne pouvais plus arriver. C'est ce que je crois. Le pire est sans doute passé, mais je n'arrive pas à relever la tête et je me noie ou plutôt je brûle à petit feu. Je ne sais pas quoi lui dire de plus et je suis mal placé pour lui faire des reproche. Je le regarde et dans son comportement je me retrouve un peu. Il bois, je ne sais pas vraiment pourquoi, mais il bois et se détruit pour une raison X ou Y. On est tous les deux sur le même bateau. Je le regarde manger constatant qu'il a une faim de loup et je me contente de boire mon café. Je n'ai pas vraiment faim, je ne suis pas du matin en fait. Je me lève souvent dans les alentours de midi alors c'est un peu trop tôt pour moi. Il a l'air tellement sceptique. Il se dévalorise, visiblement c'est une question d'amour. Ça doit être pour ça qu'il boit. « Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. Quelque chose me dit que vous valez bien mieux que ce que vous croyez. On a toujours tendance à se trouver moins bien que l'on est. Donc c'est elle la fille?»
La fille … la femme aurais-je du dire. Je peux comprendre qu'il soit amoureux d'elle. Elle est tellement charmante et aimante. Je ne suis pas surpris qu'il ne m'imagine pas strip-teaser. J'ai l'habitude de ce genre de remarque et du coup je suis plutôt surpris qu'il me demande des cours. C'est la première fois qu'on me fait ce genre de demande, j'ai eu pas mal de choses mais alors là je suis réellement surpris:
« Il paraît, j'ai plutôt l'apparence d'un fils à papa, mais les apparences peuvent-être trompeuses. Ça doit être pour ça que je ne parle plus à mon père, ni a ma famille d'ailleurs. Pour le peu qu'ils me soutiennent, enfin bref la n'était pas la question. Je ne sais pas si je serais aussi doué pour vous transmettre ce que je sais parce qu'en fait je le fais pour les hommes, mais c'est la même chose, je peux vous montrez, vous apprendre. Si vous y tenez. »
Je lui souris espérant que ça pourra l'aider à conquérir Julia. Ils feraient un beaux couple tous les deux.
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(✰) message posté Jeu 1 Jan 2015 - 2:41 par Invité
Owen cessa d'engloutir tout ce qui lui passait sous la main, sa pense bien ragaillardie était prête à exploser s'il ne s'imposait pas une petite pause, dans cet excès gustatif. Il faut dire que ces derniers temps, le médecin était habitué aux excès et n'avait jusqu'alors pas ressenti la nécessité de faire une quelconque pause pour se reprendre. Dans une option involontaire d'auto destruction, il s'enfonçait de plus en plus, sans l'espoir d'une quelconque rédemption. Toute sa vie n'était qu'un brasier, tout était partit en flamme en si peu de temps. Plus rien n'avait de sens et comme une âme en peine, Owen errait péniblement à la recherche d'une lumière, d'une planche de salut, mais en vain. Il avait perdu sa vie, perdu ses amis, perdus Julia. Jamais plus elle n'accepterait de lui offrir ce regard emplit de tendresse, celui qu'ils s'échangeaient naïvement lorsque tous les deux, ils faisaient leur internat. Tout semblait tellement facile à cette époque...
« Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. Quelque chose me dit que vous valez bien mieux que ce que vous croyez. On a toujours tendance à se trouver moins bien que l'on est. Donc c'est elle la fille?» demanda Tristan qui en était resté à son café. Owen l'observait discrètement. L'homme semblait ailleurs et son humeur laissait sous-entendre qu'il n'était certainement pas du matin contrairement à Owen. Mais malgré sa mauvaise humeur apparente, Tristan restait poli et aimable rendant ainsi la conversation un peu plus intéressante et fluide.
« J'ai tellement vécu en si peu de temps, tu sais ! Je suis parti quatre ans en Irak, pour apporter un peu d'aide, mais à mon retour tout à changer, même moi, je ne parvenais à me reconnaître. C'est comme si la bonne version de moi était restée là-bas et qu'en guise de remplacement, l'on m'a collé une version défectueuse. Je sais que je ne suis plus le même et c'est surement pour ça que je me rabaisse constamment. Julia est une femme incroyable, généreuse, douce, aimante. Jamais je n'aurai cru lui faire du mal un jour, mais c'est arrivé. »
Il me fallait une petite pause, un instant de silence pour me reprendre et oublier mes dernières paroles. Il ne pouvait en être autrement, mais Tristan, toujours aussi poli, reprit la conversation
« Il paraît, j'ai plutôt l'apparence d'un fils à papa, mais les apparences peuvent-être trompeuses. Ça doit être pour ça que je ne parle plus à mon père, ni a ma famille d'ailleurs. Pour le peu qu'ils me soutiennent, enfin bref la n'était pas la question. Je ne sais pas si je serais aussi doué pour vous transmettre ce que je sais parce qu'en fait je le fais pour les hommes, mais c'est la même chose, je peux vous montrez, vous apprendre. Si vous y tenez. »
Ce type est vraiment spécial, mais dans le bon sens. Il est pourvu, malgré sa mauvaise opinion de lui-même, d'une bonne aura qui me met à l'aise. J'ai l'impression qu'avec ce jeune garçon, il est facile d'évoquer n'importe quel sujet, que quoiqu'il arrive, il continuera à être intéressant. Preuve en est, il me parle de sa relation chaotique avec le paternel et instantanément, je me reconnais dans ses dires.
« -Mon père voulait que je suive son parcours au sein de l'armée britannique. Il a eu plusieurs décorations plus ou moins prestigieuses et il ne manquait pas une occasion de rappeler son engagement auprès de la couronne britannique. Pendant un moment et pour lui faire plaisir, j'ai voulu suivre sa voie. Mais quand ton héros tombe de son piédestal, les rêves d'avenir ne sont plus que des chimères. En fait pour la faire simple, je l'ai surpris avec une autre femme. J'ai décidé par la suite, de partir et de faire ce que je voulais vraiment faire, sauver des vies. Et me voilà vingt ans plus tard. Tu sais, moi non plus je ne parle presque plus à mon père, mais parfois je le regrette un peu. Une famille, on n'en a qu'une. »
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(✰) message posté Jeu 1 Jan 2015 - 20:56 par Invité
Je ne me suis pas dit en me levant ce matin que je découvrirais son histoire, comme quoi il y a des choses qu'on ne contrôle pas. J'appris ainsi une part de son passé et de sa vie et son histoire me touche vraiment. J'admire les gens comme lui qui veulent aider les autres, qui risquent leur vie pour aider les autres. Je connais un peu se sentiment d'être toujours moins bien que les autres de me rabaisser automatiquement de croire que je ne suis pas assez fort par rapport aux autres et s'est frustrant de se dire que je ne suis pas le seul, qu'on est des milliers à l'avoir pour une raison ou une autre. Je ne sais plus quoi lui répondre et l'écoute me parler, il en a sans doute besoin, pour se justifier de cette nuit et de tout ce qu'il a pu faire avant alors, je le laisse faire.
Si j'accepte de l'aider pour le strip-tease c'est bien pour qu'il ait ce qu'il veut et pour qu'il parvienne à séduire celle qu'il aime car je pense sincèrement qu'il le mérite. Il a l'air d'être une aussi bonne personne qu'elle. Ils sont fait pour être ensemble. Ils ne le savent peut-être pas encore. Je lui souris et il continue de me parler de lui, c'est très bien ainsi, comme ça je n'ai pas à le faire de mon côté, car parler de moi est plus difficile. J'en apprend également un peu plus sur sa famille et le fait qu'il voyait son père comme un héros me fait penser que je n'ai jamais eu ce sentiment là, que quoi qu'il ai pu faire mon père n'a jamais été à la hauteur de mes espérances. Ma mère un peu plus mais, avec le temps c'est devenu pareil. « Le mien n'a jamais été un héros. Il m'a toujours acheter en espérant que je l'aime, il essaie encore mais, je ne suis plus un enfant et je sais qu'il aimerait que je sois différent et je ne peux pas lui offrir ce qu'il veut et personnellement maintenant ça m'est complètement égal. Je fais avec.»
Faire avec, si seulement c'était aussi simple pour tout. Je ne peux pas vivre avec ce sentiment de honte perpétuelle. Je ne peux pas et c'est sans doute pour ça que j'ai commencé à boire et que tout ça va sans doute finir par me détruire mais, c'est peut-être ce que je veux finalement.