we all need someone to lean on. (mags)

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Invité

(✰) message posté Dim 28 Juin 2015 - 13:24 par Invité

Maggie Reed Cartwright

London calling to the faraway towns

NOM(S) : Cartwright, le nom de son père, et de son père avant lui, et ainsi de suite. Sa mère quant à elle se nomme Cavendish. PRÉNOM(S) : Maggie, Mags pour les intimes. Un temps, ses parents lui ont fait croire que son vrai prénom était Magdalena. Elle est restée enfermée dans sa chambre pendant 13 heures avant qu'ils n'avouent la blague. Elle préfère dire que son prénom lui vient de la passion de son père pour les Simpson. Son deuxième prénom est Reed. ÂGE : vingt-six années de conneries. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : née le 21 février 1989 à Dorking, United Kingdom. NATIONALITÉ : anglaise pure souche. STATUT CIVIL : SSF (sans ship fixe). MÉTIER : animatrice radio d'une émission sexo, élue animatrice la plus agaçante de 2015. TRAITS DE CARACTÈRE : souriante, bornée, maniaque, weirdo, amusante, grande gamine, geek, rêveuse, je m'en foutiste, agaçante, caractérielle, bavarde, feignante, gourmande, séduisante. GROUPE : black cabs.

My style, my life, my name

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Maggie est la seconde fille d'une grande famille composée de trois filles et d'un garçon. Ses parents sont tous deux chirurgiens plasticiens, ce qui ne leur a pas permis d'être proches de leurs enfants. ✻ Elle a grandi dans une petite ville du comté de Surrey, et elle même a du mal à se souvenir du nom du village. Elle a déménagé à Londres à ses 12 ans, lorsque ses parents ont été pourvus à des postes plus importants. ✻ Elle était la "paysanne" de son école, et sujette à de nombreuses moqueries dues à un style vestimentaire particulièrement marqué et des expressions rustiques dignes du Moyen-Âge. On l'a longtemps appelé Piggy-Maggie. ✻ Elle a toujours été proche de ses frères et soeurs, mais également de la nourrice qui leur a été donné à leur arrivée à Londres. Elle s'amuse encore à l'appeler maman pour faire enrager la sienne. ✻ Elle n'a jamais blâmé ses parents pour leur absence, et s'amusait même à passer des journées entières à l'hôpital, échangeant des tubes d'analyses et faisant des courses de fauteuil roulant avec les enfants malades. Elle adorait l'ambiance de ce bâtiment, et pouvait passer des heures à se cacher dans l'observatoire d'un bloc pour regarder ses parents travailler. ✻ La famille Cartwright s'est démantelée lorsqu'elle avait 16 ans. C'est à cet âge-là que sa soeur ainée, Tracy, a commencé à user de toutes sortes de substances illicites. Et c'est aussi à cette époque que la tromperie de sa mère a été découverte, causant un divorce onéreux et long de deux ans, après quoi son père a quitté sa profession pour écrire des livres médicaux. Maggie n'a jamais pardonné à sa mère, et reste très proche de son père, qu'elle considère encore comme le seul homme de sa vie. ✻ Elle a toujours eu une relation particulière avec son père, elle a tendance à croire que malgré qu'il aime chacun de ses enfants, elle reste sa préférée. ✻ Tracy a rapidement quitté le domicile familial, s'évanouissant dans la nature. Mags l'a longtemps cherché avant d'abandonner à sa demande. ✻ Elle s'est inscrite à la faculté de médecine à l'âge de dix-sept ans, ayant sauté une classe au niveau CP. Elle y a passé un an avant de voir qu'elle ne voulait pas suivre la voie donnée par ses parents, contrairement à ses autres frères et soeurs qui sont tous résidents ou internes. ✻ Elle a du mal à garder un homme dans sa vie, elle n'arrive pas à être sérieuse dans une relation, et n'est pas certaine de le vouloir. ✻ Récemment, sa soeur Tracy s'est pointée à son appartement, lui laissant un bébé de 6 mois dans les bras en prétendant partir en cure de désintoxication avant de revenir le chercher. ✻ C'est une catastrophe avec les enfants, elle ne sait pas s'en occuper et rêve que sa soeur revienne pour s'en débarrasser. Elle voit défiler tous les jours des photos de sa soeur et de son copain en voyage sur son facebook.

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Elle fait un brunch chaque dimanche avec son père, c'est une sorte de tradition. ✻ Elle a style vestimentaire toujours extravagant, avec des coiffures qu'elle imite à partir de vidéos youtube. En revanche, elle se maquille rarement. ✻ C'est une outsider, elle fait les choses sans jamais viser le haut du panier, et vit sa vie comme elle l'entend sans se soucier du regard des autres. ✻ Elle fait plus jeune que son âge, ce qui l'agace. ✻ 'Merde' est le mot qu'elle prononce le plus souvent dans une journée. ✻ Élève donc son neveu, mais aussi une tortue nommée Elsa (en l'honneur de son disney préféré, bien entendu). ✻ Il n'y a pas meilleure qu'elle pour les mimes, elle arrive à prendre les voix des plus grands acteurs et faire leurs mimiques. ✻ Elle est très superstitieuse. Elle se pense maudite depuis qu'elle est passée sous une échelle lorsqu'elle avait 6 ans. ✻ Elle tient une liste de tous les hommes avec qui elle a un jour couché. Elle n'en est pas fière, mais elle s'explique en disant qu'on ne sait jamais, ça peut toujours servir. ✻ Elle est incapable de regarder un film d'horreur jusqu'au bout. Pas parce qu'elle a peur, simplement parce que ses amis ne supportent plus de la voir rire à chaque scène au bout d'une demi-heure. ✻ Elle a été championne mondiale à Mario Kart en 2010. ✻ elle se pose toujours des questions existentielles qui laissent ses amis perplexes. ✻ Elle tente de faire s'accoupler sa tortue Elsa avec le canard Hodor de son voisin. ✻ Elle ne sait pas nager, et est terrifiée par l'eau. Elle n'a jamais pris un seul bain. ✻ C'est une nerd accro aux films et aux séries. Elle se repasse toujours la saga Harry Potter lorsqu'elle est malade ou triste, et a un calendrier Game of Thrones où la seule date inscrite est la sortie de la saison 6. ✻ Elle se révolte souvent pour pas grand chose, et fait de long discours jusqu'à ce que ses proches finissent par lui donner raison. ✻ Elle commande toujours son dessert avant son plat, elle commence par le meilleur. ✻ Elle a un tatouage dans le dos, réalisé par son ex petit-ami. Elle n'est pas au courant qu'il a discrètement inscrit son prénom en dessous. ✻

PSEUDO : paper brain. PRÉNOM : loulouuuu. ÂGE : cent ans we all need someone to lean on. (mags) 2137170534

. PERSONNAGE : inventé. AVATAR : jenna louise coleman, cutie pie. CRÉDITS : tearsflight + tumblr. COMMENT ES-TU TOMBÉ(E) SUR LC ? : we all need someone to lean on. (mags) 1499450316

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. CE COMPTE EST-IL UN DOUBLE-COMPTE?: un triple, même. we all need someone to lean on. (mags) 1163812359

Invité

(✰) message posté Dim 28 Juin 2015 - 13:24 par Invité

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/ better not to breath than to breath a lie /

. I LEARNED TO READ IN THE O.R. GALLERY. I PLAYED IN THE MORGUE. I COLORED WITH CRAYONS ON OLD E.R. CHARTS. THE HOSPITAL WAS MY CHURCH, MY SCHOOL, MY HOME, MY SAFE PLACE, MY SANCTUARY. I LOVE IT HERE. CORRECTION, I LOVED IT HERE . Beaucoup disaient que ça ne devait pas être facile. Beaucoup pensaient que ce n'était pas ce qu'un enfant méritait, qu'un des deux aurait du savoir faire des concessions. Il en fallait un pour travailler, vivre sa passion, continuer de rêver, et, un autre qui restait en retrait, qui faisait passer sa vie après celle de ses enfants. C'était ce que beaucoup jugeaient bon, ce que beaucoup jugeaient juste. Et pourtant, les Cartwright n'avaient jamais cédé. Aucun des deux. Aucun n'avait voulu faire de concessions, aucun n'avait voulu mettre une autre vie avant la leur. Et c'était sûrement ce pourquoi Mags avait autant admirer ses parents étant enfant. C'était ce qui l'avait tenu éveillée des nuits entières, alors que tous les plus beaux contes ne montraient que le début d'une histoire, ou la fin, mais jamais l'entre-deux. Cet entre-deux qui au final résumait beaucoup. Cet entre-deux, c'était la vie. Une vie ensemble. Et pour Maggie, c'était tout ce qui comptait. Elle se fichait de savoir comment ses parents s'étaient rencontrés, ou comment ils ruineraient leurs années de mariage. Elle admirait l'entre-deux qu'ils lui donnaient de voir. Elle les voyait peu, pourtant. Ils avaient décidé de ne pas laisser une vie empiéter sur la leur. Ainsi, celle de la brunette débuta par les bras de Missy, une vieille dame qui se trouvait être leur voisine. Et puis, il y avait eu Deb, une jeune française maladroite qu'elle avait adoré détesté. Maintenant, il y avait Francis. Il était cool, Francis. Il faisait des blagues, et l'autorisait à aller à l'hôpital quand elle le voulait. Deb n'avait jamais voulu, elle disait que ce n'était pas un endroit pour une petite fille. Elle n'avait rien compris. Mags n'avait jamais vu l'hôpital comme un sanctuaire, ou un endroit respirant la maladie. Non, elle le voyait comme cet entre-deux merveilleux entre ses parents, alors qu'ils foulaient chaque jour le sol impeccable de ces locaux plutôt que le carrelage froid de la maison. C'était là qu'elle pouvait les regarder. Alors elle demandait à Francis de l'y emmener. Il était joueur, Francis. Il piquait toujours un fauteuil roulant près de l'entrée, et la faisait passer pour une grande malade alors qu'elle avait du mal à réprimer ses éclats de rire. Parfois, ils faisaient des courses dans les couloirs vides du sous-sol, avant de tomber à la renverse à force de rire. Elle s'était blessée une fois, une mauvaise chute dans les escaliers alors qu'elle escaladait la rambarde. Francis avait été viré, et il avait été temps qu'elle grandisse. Elle n'avait pas vraiment aimé ça. C'était ennuyeux de grandir. Ennuyeux de devenir une adulte. Tout était ennuyeux sans Francis. Jane arriva et, par principe, elle ne l'aima pas. Ce n'était pas de sa faute, elle était mignonne, mais elle arrivait après la bataille. Ce fut sa dernière gouvernante. Après, il fallut grandir pour de bon. Elle n'en avait pas envie, avant de découvrir que grandir, c'était aussi choisir de faire comme bon lui semblait, sans avoir une ombre toujours cachée derrière son dos.
Alors elle grandit, sans que sa tête ne suive vraiment le rythme. Elle était devenue célèbre dans tout l'hôpital, la gamine qui prenait des notes dans les blocs opératoires et qui se faisait passer pour une interne alors que sa blouse lui tombait jusqu'aux chevilles. Elle se faisait virer rapidement, réprimandée par ses parents, mais elle revenait. Et puis, un jour, elle a trouvé encore plus intéressant que les courses de fauteuils et les reconstructions nasales de Mellie Wyatt. Elle a trouvé Riley. C'était une découverte incroyable. Elle n'avait jamais vraiment prêté attention à ce qui l'avait amené ici, préférant toujours voir l'entre-deux de leur amitié. Elle ne voulait surtout pas en voir la fin. « Mags, qu’est-ce que tu fais ? » Après l’avoir aidé à s’installer dans le fauteuil et avoir vérifié que tous les tubes reliés à son corps suivaient bien le mouvement, la brunette poussa de toutes ses forces, échappant à la vigilance des infirmières qui connaissaient bien leurs magouilles. « Tu verras, c’est une surprise. En tout cas c’est cool. C’est une surprise super cool. » Elle poussait le fauteuil tout en s’amusant à monter sur les roues, manquant de les faire rencontrer le mur une bonne dizaine de fois. Elles montèrent dans l’ascenseur sans un bruit, faisant mine que leur présence était totalement normale alors que les internes et autres résidents les dévisageaient. Maggie avait déjà seize ans, mais n’avait clairement pas l’air d’en avoir plus. Par miracle, elles parviennent à sortir sans qu’on ne les arrête, et la course peut reprendre. Elles passent prudemment devant le bureau de la direction avant de rejoindre enfin l’aile que Maggie visait. C’était une découverte qu’elle avait fait enfant avant d’oublier son existence. Simplement parce qu’alors elle n’avait personne avec qui la partager. Elle était déjà venue avec Francis, mais il n’avait jamais aimé simplement admirer le paysage, il aimait l’action. Alors elle voulait montrer à Riley, et en profiter avec quelqu’un. Alors elle stoppe le fauteuil pile au milieu d’une passerelle rarement empruntée des médecins. Ils n’ont pas le temps d’admirer l’endroit dans lequel ils circulent. Elle, si. Elle se poste aux côtés de Riley, impatiente de voir sa réaction. Sous leurs yeux, le soleil perçait de grandes baies vitrées et venait réfléchir le marbre luisant du sol de l’hôpital. Et des centaines de blouses blanches s’activaient, ils s’activaient pour des enfants, des adultes, des femmes et des hommes. Et ils s’activaient pour Riley. C’était ce qu’elle voulait que son amie voit. L’entre-deux de son séjour ici.
Et puis un jour, elle cessa de venir. Un jour, ses parents rentrèrent à la maison un peu trop tôt, avec un sourire un peu trop forcé. Ils divorçaient. Elle n’apprit la tromperie de sa mère avec un autre médecin qu’arrivée à sa majorité, mais au fond, elle avait toujours su. Et alors son père abandonna la médecine. Il quitta ce rêve qu’il n’avait jamais quitté pour aucun de ses enfants, mais il le quitta pour sa femme, qui avançait maintenant aux côtés d’un autre homme. C’était la fin de l’histoire, et Maggie n’avait jamais pu pardonner à sa mère d’avoir brisé son entre-deux merveilleux. Riley ne lui pardonnerait sans doute jamais d’avoir brisé le sien.

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/ come on let it go, just let it be /

. BLACK IS WHITE, AND COLD IS HEAT, FOR WHAT I WORSHIPPED STOLE MY LOVE AWAY, IT WAS THE GROUND BENEATH HER FEET . Elle peinait à conserver un équilibre alors qu'elle tentait tant bien que mal de parvenir jusqu'à la porte de son immeuble. Elle relevait la tête ; encore deux pâtés de maisons. La brune ne tenta pas de ravaler son soupire et remonta les sacs de courses à l'aide de son genou pour plus de confort. Ses talons se trouvaient dans une de ses mains, elle les avait enlevé depuis un moment déjà. C'était ce qui arrivait lorsqu'elle oubliait où elle avait bien pu garer sa voiture. Elle l'avait pourtant prise en rouge pour éviter ce genre de situation ; mais ça lui était tout simplement sorti de la tête. Elle allait la vendre, c'était plus simple. Alors après le boulot, elle sillonnait souvent les rues de Londres, chargée de sacs et les pieds en feu. Maggie croisait souvent le vieux Jack, un type gentil mais généralement alcoolisé qui n'hésitait pas à rire dès qu'il l'apercevait dans pareille situation. Elle passa devant le banc, son qg habituel, mais n'y trouva pas ce brave Jack. Tant pis, quelqu'un d'autre rirait d'elle. Alors que le souffle l'avait définitivement quitté, elle arriva enfin devant les grandes portes de l'immeuble qui lui servait de toit. Ce n'était pas un de ces jolis bâtiments neufs qui peuplaient le centre de la ville. Non, elle avait posé ses valises dans le quartier ancien, et était tombée sous le charme du parquet vieilli et des hauts plafonds qu'offraient cet appartement. Elle lui trouvait un certain charme, comme si il avait déjà vu défiler des centaines d'histoires. Et il vivait en ce moment la sienne. Par chance, un voisin lui offrit de lui tenir la porte et elle le remercia d'un petit sourire, en manquant de perdre une chaussure au passage. De son pouce de pieds, elle appuyait non sans mal sur le bouton de l'ascenseur et s'autorisa à goûter une des frites qui se trouvaient dans le sac en carton. Elle monta au dernier étage, le sixième, son petit gratte ciel, et en arrivant devant sa porte, la question des clés se posa. Elles pouvaient être dans sa poche, dans son sac à main, dans le sac en carton, peut-être même dans ses chaussures. Elle se fatiguait toute seule. Finalement, elle laissa tomber ses chaussures et posa ses sacs à terre, en profitant pour s'étirer le dos. Il fallait qu'elle retrouve sa voiture, ou qu'elle investisse dans un taxi. Après avoir balancé sa les mèches tombant sur son visage en arrière pour tenter d'y voir quelque chose, Mags mit finalement la main sur son trousseau de clé aussi gros qu'un melon. Histoire de pas le perdre. Elle entra dans l'appartement en donnant des coups de pieds dans ses chaussures, incapable de se baisser pour les attraper de nouveau. La jeune femme eut à peine le temps de poser sacs sur la table et manteau sur canapé, que déjà elle voyait les post-its rose bonbon de sa troisième colocataire lui indiquant tout ce qu'elle n'avait pas bien fait ; elle n'avait pas essuyé le sol après sa douche au petit matin, avait oublié de dire qu'il n'y avait plus de lait, et laisser deux cuillères à café et le couteau à pain de sortit. Malgré son agacement, elle ria, toujours étonnée mais heureuse d'avoir choisi pareille colocataire. Elle sortit son plat à emporter du sac de courses et, après quelques minutes de bataille, finit par mettre en route le micro-onde. Elle eut moins de mal avec la télévision, et se servit un verre de vin rouge quand la sonnette ressentie. La brunette haussa un sourcil, hésitante. Il était déjà tard, et si sa voisine manquait de farine, ce n'était pas son problème. Elle décida d'ignorer le premier appel, mais un deuxième ne tarda pas, suivit de petits coups sur la porte. Excédée, Maggie rejeta sa tête en arrière avant d’abandonner son verre et de se diriger d’un pas trainant vers la porte qu’elle ouvrit en grand. Son corps entier se figea en apercevant le visage changé mais reconnaissable de sa soeur. Tracy. « Salut Mags. » Les deux filles Cartwright n’avaient jamais eu grand chose en commun. Maggie était née blonde, Tracy blonde. L’une était petite, l’autre grande. Il était impossible de deviner leur lien de parenté, mais Mags aurait pu la reconnaitre entre mille. « Tracy. » Ses traits étaient tirés, comme si elle n’avait pas dormi depuis des jours. Elle semblait surexcitée, ou en manque. Elle l’avait déjà vu dans cet état. Des années séparaient leur dernière entrevue, mais la brune savait que rien n’avait changé. La drogue ravageait sa soeur depuis bien longtemps, et personne n’avait jamais rien pu faire pour elle. Rien n’avait changé, à l’exception d’une chose. Une toute petite chose, minuscule, presque trop fragile pour pouvoir subir ce monde. Un enfant, un bébé. Elle lui aurait donné quelques mois, un an tout au plus. Tracy la tenait mal, mais ça ne semblait pas déranger le poupon. Mags restait figée, tétanisée, alors que le regard de sa soeur se voulait pressant. « C’est Sara. Ma fille, ta nièce. » Elle regardait le bébé et Maggie suivit son regard, sans pour autant pouvoir faire plus. Ca n’avait aucun sens et toutes les deux le savaient. Finalement, sa soeur reposa son attention sur elle. « Mags, il faut que tu m’aides. Je suis dans une galère, une grosse galère. Et je ne peux pas l’entrainer avec moi. » Les sourcils de la brune se froncèrent alors qu’elle regardait sa soeur comme une étrangère. Elle avait une intuition, une intuition qu’elle ne voulait pas avoir. « Prends-la. » Instinctivement, elle recula d’un pas, alors que Tracy avançait. « Qu… Qu’est-ce que tu dis ? » Elle parvint à prononcer les mots qui restaient coincés dans sa gorge alors que sa soeur lui tendait l’enfant. « Prends-la. Juste un moment. Je reviendrais, je te le jure, je reviendrais et tout sera réglé. » Elle déposait la dite Sara dans ses bras et la brune eut presque peur de la laisser tomber. Elle baissait les yeux sur cette petite créature et Tracy s’éloignait déjà. Pour aller où ? La drogue faisait des ravages sur sa petite soeur, et en ferait sûrement encore ce soir. Elle était déjà loin lorsque Mags releva les yeux et ne vit plus personne. Elle était loin lorsque le bébé se mit à pleurer. Et elle serait sûrement à l’autre bout du monde avant qu’elle ne comprenne que sa vie prenait un nouveau tournent.