Dans deux heures, les cours commenceront. En attendant, j'avais décidé de passer quelques moments seul à la bibliothèque en me renseignant pour le prochain cours que nous donnerions. Je m'étais pas mal avancé, à force de travail acharné. J'avais de bonnes notes et j'expliquais plutôt bien aux élèves. En gros, j'étais plutôt confiant pour les examens du prochain semestre. J'espérais qu'Ewan puisse être fier de moi, j'avais fais de gros effort pour rattraper mon retard dû à mon manque d'étude à la toute base.
Je décidai de réviser mon grec ancien. Je n'étais pas encore très familier avec cette langue mais je refusais de me laisser abattre. J'avais emprunté un livre spécialisé dessus à la bibliothèque et avait commencé à me plonger dans ma lecture en essayant de me concentrer au mieux. Ici, c'était calme et j'étais si absorbé que je parvenais à ne plus prêter attention aux bruits aux alentours. J'essayais d'apprendre une maximum de vocabulaire avant toute chose afin de pouvoir comprendre quelques petits trucs, comme je l'avais fait lorsque j'ai étudié l'arabe. D'ailleurs, je n'étais pas encore tout à fait bilingue avec cette dernière langue, et j'avais fini par abandonner. Je me tiendrais qu'aux quelques mots que je savais dire et les phrases qu'on m'avait appris là bas. Même si le séjour s'était mal passé, j'étais fier d'avoir fait cette expédition en Egypte. Fier, et tout excité. J'aurais aimé pouvoir repartir en expédition, mais avec ce qui s'était passé la fois dernière, ce ne sera pas pour demain!
Finalement, j'entrepris de faire une pause. J'observais mon crayon à papier tournoyer autour d'une feuille encore vierge. L'envie d'écrire me prit, mais je ne savais pas quoi. Une lettre? Oui, mais à qui? La première personne qui me vint à l'esprit fut Chandler. Depuis quelques années, j'avais cessé ma correspondance avec elle et au jour d'aujourd'hui, je ne savais pas ce qu'elle faisait ni où elle était. J'espérais seulement qu'elle soit en bonne santé et qu'elle ait évité le genre de pétrins dont je suis visiblement abonné. Si autrefois, j'avais été honteux de ma condition de sans abri, raison principal de la coupure des ponts avec elle, à présent, tout allait pour le mieux. Par conséquent, j'avais envie de le lui faire savoir. Je ne savais pas comment lui faire savoir que j'avais vécu quatre années dans la rue parce que même si j'avais fini par m'y faire, c'était le genre de chose que je n'aimais pas dire à mes amis, en particulier elle. Je commençai par écrire une phrase : "Hey, guess who's back bitch?" avant de la raturer puis d'en commencer une nouvelle. Finalement, ce sera un brouillon. Oui, mais là, il devenait un peu trop brouillon. Je finis par abandonner sous un grand soupir. Peut être était-il mieux que l'on ne reparle pas en fait. Elle serait furieuse contre moi de toute façon et à juste titre.
Lassé par le grec ancien, je m'étais affalé sur la table sur laquelle j'étudiais. Le visage enfoui dans mon bras comme un chat reposé, je levai les yeux vers la bilbliothèque afin d'observer les gens. Très exactement sept minutes plus tard, une tignasse blonde traversa mon champs de vision. Je me redressai. On aurait justement dit Chandler! Je clignais des yeux. Non, c'était pas possible, d'aussi loin que mes souvenirs remontaient, elle était aux Etats Unis. Ses parents avaient dû rentrer chez mère patrie et elle était partie avec eux un peu avant notre entrée au lycée.
La curiosité l'emporta. Je rangeais mes affaires à la va vite et me déplaçai de manière à rejoindre la silhouette sosie du poulet - vieux délire -. Je la cherchai du regard et peu après, je l'aperçu une nouvelle fois. Elle était de dos et on aurait dit qu'elle cherchait un livre, ce qui était sûrement le cas. Je m'approchai d'un pas méfiant. Si ça se trouve, je me trompais tout à fait et c'était ce qui me semblait être le plus probable. Mais quand je fus assez prêt, je me risquai tout de même :
(✰) message posté Jeu 16 Avr 2015 - 12:03 par Invité
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Je soupirais de frustration en poussant la porte de la bibliothèque: j'étais arrivée depuis quelques semaines déjà, j'avais eu le temps de m'installer, de me réhabituer au quartier, de revoir mon ex et pourtant, je n'arrivais pas encore à me faire à la vie londonienne. Il me manquait quelque chose. J'avais tant rêvée de revenir dans le pays de mon enfance que j'avais finis par idéaliser la vie là bas et ne pas retrouver Kaspar immédiatement avait atteint mon moral. Bien évidemment, il ne vivait plus dans l'immeuble de notre enfance, je m'en doutais et j'en avais eu la confirmation quelques jours plus tôt. Même si les voisins n'avaient rien voulut me dire, je sentais qu'il y avait un truc que l'on me cachait et cette sensation de ne pas être désirée me mettait ma-à-l'aise: j'avais fuis sans demander mon reste, pariant sur le hasard pour retrouver mon ami d'enfance. Mais plus les jours passaient, plus je devais me rendre à l'évidence: il ne serait pas si aisé de remettre la main sur cet idiot. Londres était une grande ville, il pouvait être n'importe où. Il ne m'étais même pas venu à l'esprit qu'il ait put déménager, j'étais sure qu'il était là, et je le retrouverais coute que coute. Mais j'avais beau me dire en colère, blessée, vexée de sa si soudaine disparition, il me manquait. Tout en cherchant une place pour travailler - il fallait quand même que je me mette au niveau - je pensais à tout ce qu'on aurait put faire ensemble ... Les terreurs de l'école primaire, ceux qui donnaient des sueurs froides aux profs du collège ... Nous étions un seul et même cerveau complètement déjanté lorsqu'il s'agissait de faire des conneries. La fac, c'était un peu comme le niveau final ! Celui que tout le monde désire atteindre et j'y étais ... Mais sans mon acolyte de toujours. Qu'était Laurel sans Hardy ? Bonnie sans Clyde ? Frodon sans Sam ? Sean Bean sans une mort certaine ?
Je finis par m'installer à une table vide, sans réellement faire attention aux étudiants autour de moi. J'avais accumulé pas mal de retard en m'installant à la vas-vite et je ne voulais pas rater mes examens: c'était important de montrer que j'étais toujours une élève studieuse, si je ne voulais pas que Letty ou mes parents viennent me chercher par la peau des fesses. J'avais informé ces derniers de mon départ que quelques semaines avant et, même s'ils n'en avaient rien montré, je savais qu'ils avaient été blessés que je ne leur demande pas leur avis avant de me lancer dans cette folle entreprise. Mais j'étais sure de moi ! J'étais sure de retrouver Kaspar, de me trouver un boulot, de m'installer dans une petite coloc sympa, et de réussir mes études. C'était le deal. Sans ça, j'étais bonne pour rentrer illico à la maison. Ma mère avait même ajouter que de me trouver un mec ne serait pas du luxe, mais ce n'était pas vraiment ma priorité. Pour le moment, je voulais remettre la main sur Kaspar et lui faire passer l'envie de me faire le coup du pote fantôme alors que je me trouvais à des milliers de kilomètres. Mon énervement soudain se traduisit par un arrachage de feuille plus violent que je ne le souhaitais: ma demi feuille entre les mains, le regard encore surpris de cette force que j'avais employé sur une pauvre feuille innocente, j'ignorais encore ce qui m'attendais.
- Chandler?
Ô voix familière qui me semblait sortie d'un lointain passé. Je me retournais vivement, assassinant l'intrus venant me déranger pendant ma torture de bloc note, je tombais nez-à-nez avec une espèce d'allumette qui me dévisageait comme si j'étais un fantôme. Minute ! Ces yeux éclairés de la plus grande stupidité de l'univers, ces cheveux en bataille tel un échappé de Guantanamo, et cette silhouette de crevette ne m'étaient pas inconnu !
- Kaspar ?
Il n'y avait aucun doute, c'était bien lui ! Mon ami d'enfance, celui pour qui j'avais quitté amis et famille afin de rallier l'Europe. Comment pouvait-il se tenir là, tranquille pépère ? Mes envies de meurtres refirent surface et j'hésitais entre l'assumer contre la table et l'étouffer.
- Toi ! Tu perds vraiment pour ....
Je fus coupée par une armée de regards mauvais en provenance des étudiants dérangés en plein boulot. Je ne m'étais même pas rendue compte de m'être levée et de parler fort.
(✰) message posté Ven 17 Avr 2015 - 10:02 par Invité
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Quand elle se retourna vers moi, je constatai qu'il s'agissait bien de Chandler. Cette même tignasse blonde, ces même traits de visage, ce même regard. Elle me dévisagea. Je compris qu'elle m'avait reconnu. J'étais si concentré à observer sa réaction que j'en oubliais même l'endroit où nous nous trouvions. Cela faisait si longtemps que l'on ne s'était pas vu en vrai que même si j'étais convaincu qu'il s'agissait bien d'elle, j'étais à la fois si content et si effrayé de la voir que plus rien n'existait autour de nous.
« Kaspar ? » répondit-il elle en écho à son prénom que j'avais prononcé pour savoir si c'était bien elle et non pas une blonde qui pourrait lui ressembler. Et le simple fait qu'elle dise le miens confirma alors mes hypothèse. Sa voix était la même, elle n'avait pas muée, elle au moins. Elle faisait tout de même plus adulte que la dernière fois, de même avec sa corpulence et son physique. Chandler était déjà jolie quand nous nous étions quittés, mais dorénavant, elle l'étais encore plus. Ses yeux étaient toujours aussi clairs et allaient en contraste avec sa chevelure, et qui était à l'opposé de moi, avec mes cheveux noirs et mes yeux bruns si foncés qu'ils en étaient presque noirs eux aussi. Le blanc et le noir. Le ying et le yang. Le duo infernal de nouveau réuni.
J'aurais aimé dire quelque chose pour répondre à mon prénom. Il y avait plein de scénario possible : « oui c'est moi » ou « non, vous avez du vous tromper, moi c'est Peter ! » ou « Dans mes bras jeune homme ! » (je l'avais souvent charriée sur son prénom masculin). Sauf que, voilà, je ne pouvais pas me le permettre. Je l’aurais fait si j'avais poursuivi ma correspondance avec elle. Là, je m'en voulais. J'étais en faute et ça n'était pas le moment de me la ramener. D'ailleurs, Chandler ne mit pas longtemps à réagir. Je remarquai qu'elle changea d'expression quelques minutes, passant de la surprise à la colère. Je savais que, dans peu de temps, je me ferais collé un savon imminent. Tant mieux, c'était ce dont j'avais besoin, là, maintenant !
- Toi ! Tu perds vraiment pour ....
Elle s'arrêta en voyant tous les regards braqués sur nous. Certains élèves étaient curieux, les scènes de ménage étant toujours source de questions (et aussi d'amusement) et d'autres marquaient clairement leur mécontentement. Les examens approchaient, ils n'avaient pas besoin d'entendre gueuler deux veaux dans la seule pièce où ils pouvaient être vraiment tranquille.
« Je.. eum... suggère que l'on règle ça dehors. » finis-je par dire d'une voix timide, pas très chaud pour pouvoir me faire tirer les oreilles par une horde d'élèves aussi en colère que Chandler ou par la responsable de la bibliothèque qui ne semblait pas très docile, et encore moins avec ceux qui osaient troubler la tranquillité de ces lieux.
A ces mots, je pris la direction de la sortie. J'étais persuadé qu'elle allait me suivre. Et si pas, eh bien tant pis ! Je l'attendrais dehors. Je voulais absolument lui parler. Il fallait qu'on règle ça au plus vite possible, même si ça n'allait pas se faire le jour même. Quoique, avec Chandler, je pouvais avoir autant de mauvaises que de bonnes surprises. Toujours était-il que je savais que j'allais me faire crier dessus. Je m'y préparais psychologiquement. Ivana n'avait pas été très fière lorsque nous nous étions retrouvés. Nous avions été dans une boulangerie à ce moment donné là et ma vue l'avait fait lâché son sac et éparpillé tout ce qu'il y avait à l'intérieur. Elle m'avait fait comprendre que j'avais mal agi à son égard et elle avait eu amplement raison. Nous avions fini par nous expliquer, surtout en ce qui me concernait.Elle m'avait pardonné. Aujourd'hui, nous formions un couple.
Une fois dehors, je m'étais retourné pour accuser le coup. Ou plutôt l'arrivée de ma meilleure amie d'enfance. « Chandler écoute.. je suis désolé. » avais-je commencé par dire. C'était un point de départ, parce que ça n'était largement pas suffisant. Mais je ne comptais pas non plus en rester là. « J'ai conscience que.. j’ai très mal agi et.. je m'en veux énormément. »
(✰) message posté Sam 2 Mai 2015 - 18:14 par Invité
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D'aussi loin que je me souvienne, on s'était toujours plains de moi et de mon caractère trop enflammé pour la jeune fille douce et exemplaire que ma mère aurait voulu que je sois. Mais j'étais ainsi, je n'allais pas changer du jour au lendemain et puis, tout le monde le sait: chassez le naturel et ... Bref ! En cet instant, j'avais juste envie d'éclater la tête de mon ami d'enfance contre le mur le plus proche jusqu'à ce qu'il se transforme en smoothie ! Dis de cette manière ... Cela faisait très psychopathe et je ne m'étais jamais vu comme une Norman Bates en puissance mais je peinais à contenir mes pulsions meurtrière face à celui qui m'avait royalement ignoré depuis des années. Même si l'objectif de ma venue à Londres était de le retrouver, je n'avais pas imaginer les choses de la sorte et je me trouvais un peu prise au dépourvue. Ca faisait mal de se rendre compte qu'il était là, qu'il allait bien et qu'il ne m'avait pas donné de nouvelle de lui même: cela rejoignait mon hypothèse selon laquelle j'avais fait ou dit quelque chose qu'il ne fallait pas. Inconsciemment, je crois que j'espérais découvrir quelque chose de terrible ... Qui justifie qu'il ait disparu de ma vie si longtemps. J'étais déçue, incroyablement déçue.
- Je.. eum... suggère que l'on règle ça dehors.
J'acquiesçais sans un mot et récupérais mes affaires pour quitter ma table et le suivre vers l'extérieur. Qu'est-ce qu'il pourrait bien avoir me dire ? Après tant d'années ... Toute à ma déception, je me demandais ce que j'allais bien pouvoir faire maintenant: rester à Londres, prendre le risque de croiser quelqu'un qui, visiblement, n'avait pas eut plus envie que cela de garder contact ou rentrer à Chicago, reprendre ma petite vie New Yorkaise et oublier Kaspar ? J'étais totalement perdue: extérieurement furieuse, intérieurement vide. C'était comme ça que j'étais: souvent très impulsive, parlant la première et criant à tout va, mais cela cachait une personnalité bien plus timide qu'elle ne voulait le laisser paraitre. Elle avait l'impression d'être un nounours en guimauve, se fissurant à mesure que les minutes passaient.
- Chandler écoute.. je suis désolé.
Elle croisa les bras sur sa poitrine, essayant de se concentrer sur quelque chose d'autre pour éviter de laisser sa frustration sortir. Elle regretta soudainement de ne pas avoir emporter sa batte de baseball fétiche avec elle en Angleterre: elle aurait été d'une efficacité redoutable en cet instant. Chandler ne savait pas vraiment si elle voulait l'écouter: elle ne voulait pas entendre d'excuse débile ou de mots qui auraient, fatalement, signé la fin de leur amitié. Cela lui aurait presque fait plus mal que de se faire larguer ... Kaspar c'était son meilleur ami, une partie d'elle même en quelque sorte. C'était son acolyte de toujours quoi, sa madeleine de Proust, son Lièvre de Mars ...
- J'ai conscience que.. j’ai très mal agi et.. je m'en veux énormément.
Chandler secoua la tête: il n'y avait pas d'excuse à donner, les choses étaient ainsi et, même si elle aurait aimé qu'il lui en parle directement, plutôt que de la laisser mariner pendant des années et lui faire parcourir la moitié du globe pour avoir des explications. Elle ignorait ce qu'elle devait penser de tout ça: voulait-il lui faire comprendre qu'il restait son ami ou ...?
- Personne ne m'avait encore jamais donner des envies de meurtres comme toi ...
Lâcha-t-elle sans vraiment le vouloir: menacer de mort quelqu'un n'était pas forcément le bon plan quand on revoyait une vieille connaissance et qu'on cherchait à avoir des explications et à renouer des liens disparus. Mais elle ne parvenait à sortir un mot gentil.
- Vas-tu me dire ce qui t'as mené à faire le mort tout ce temps ? Ou est-ce que tu attends de ne plus pouvoir le faire parce que je t'aurais casser les dents ?
(✰) message posté Ven 8 Mai 2015 - 22:27 par Invité
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Chandler. Même malgré toutes ces années passées sans s'être vu une seule fois, elle n'avait pas changé et j'aurais pu la reconnaître parmi une foule immense de blonde du même genre. Ses traits étaient les même et elle était devenue une femme accomplie. Elle était vraiment très jolie et toujours aussi imposante rien que par sa présence. Il fallait dire qu'elle a toujours eu du caractère. Rien que notre rencontre avait été elle même une dispute. Pourtant, nous avions été les meilleurs amis de la terre. Le duo infernal, les acolytes, les complices... on ne se séparait que pour rejoindre nos familles respectives et lorsque nous n'avions pas école, elle venait très souvent chez ma grand mère pour qu'on puisse jouer ensemble. Elle avait été la personne qui me connaissait le plus au monde et je ne lui avais jamais rien caché.
Jusqu'à ce que mon monde ne s'écroule. Elle, de l'autre côté de l'océan, n'avait pas été présente physiquement. Les choses auraient pu tellement être différente si ça avait été le cas ! Mais je ne lui faisait aucun reproche, non, je n'avais pas à en faire. J'avais seulement voulu l'épargner dans ma honte et dans ma misère. Repenser à ce moment là me faisait pincer le cœur. Je m'étais senti tellement comme un rien durant cette période que j'avais préféré ne plus parler à personne, même aux personnes avec lesquelles j'avais le plus d'affinité, comme Chandler et Ivana. Seules quelques rares individu avaient été au courant mais ça, c'était parce que j'étais pas parvenu à leur cacher.
Et puis la voilà, devant moi, en colère level cent cinquante mille ! Là aussi, je pouvais comprendre, j'avais grave merdé. J'avais certes eu mes raisons, mais j'avais tout de même mal agi et je le savais. Ainsi, je le lui avais dit, afin de pouvoir soulager un tout petit peu la chose. J'aurais pu nié, mais je n'étais pas ce genre de gars là. Et puis, c'était ma meilleure amie, pas n'importe qui.
« Personne ne m'avait encore jamais donner des envies de meurtres comme toi ... » dit-elle d'un ton très fâché. « Vas-tu me dire ce qui t'as mené à faire le mort tout ce temps ? Ou est-ce que tu attends de ne plus pouvoir le faire parce que je t'aurais casser les dents ? »
Je m'entendis glousser parfaitement. Hier comme aujourd'hui, il ne valait mieux pas la mettre en colère, parce que ça faisait très mal quand ça se passait. Quant à moi, je reculai sans même m'en rendre compte. C'était un peu comme si elle avait en elle une bombe qu'elle s'apprêtait à larguer sur moi. En fait, c'était la même chose.
« Grand mère est morte. » commençai-je par lui annoncer, même si elle avait sans doute dû le savoir dans la foulée. « Je ne cherche pas à me victimiser mais.. je.. on a fini par me foutre dehors et je me suis retrouvé sans rien. »
J'essayais de ne pas y mettre trop d'ampleur. Ça restait une période difficile mais j'avais fini par vivre avec. On ne pouvait pas remonter le temps après tout et ce qui s'était produit s'était produit. J'aurais beau pleurer toutes les larmes de mon corps que ça n'y changerait rien.
« Je n'ai pas osé t'en parler parce que.. je l'ai mal vécu. Très mal vécu.. »
Je n'osais pas en ajouter davantage. J'avais besoin de savoir sa réaction afin de me préparer à l'impact que ça allait provoquer. De réfléchir à comment ça allait se passer. Je n'attendais pas d'elle de me pardonner, parce que là, comme ça, c'était impossible. J'espérais seulement qu'elle parviendrait à le faire avec le temps.
« Et je n'ai pas voulu t'inquiéter ou t'embêter... du coup j'ai préféré te laisser croire que je ne voulais plus qu'on soit amis. »
C'était des mots durs mais c'était ce que j'avais réellement pensé. Me l'entendre dire me faisait me détester. J'étais quelqu'un d'ignoble à des moments, vraiment.]
(✰) message posté Ven 22 Mai 2015 - 0:20 par Invité
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Le voir rire lui donna envie de le frapper plus violemment ! Evidemment, elle ne le ferai jamais ou se contenterait de lui déboiter une épaule pour avoir osé lui faire une telle frayeur, mais elle était trop heureuse de le retrouver pour mettre ses menaces à exécution. Prenant le temps de le détailler, elle remarqua combien il avait changé depuis l'époque où elle était encore sa voisine: plus grand, toujours aussi fin, il avait perdu ses traits d'enfant mais il était toujours Kaspar. Elle aurait put pleurer de joie rien que de l'avoir devant elle. C'était comme si le temps n'avait pas eut de prise sur ce qu'elle ressentait pour lui: il était le frère qu'elle n'avait jamais eut, son meilleur ami et, malgré toutes ses années, Chandler était persuadée qu'il la connaissait encore par coeur. Il eut un petit mouvement de recul et elle ne pouvait lui en vouloir: sa colère était telle une tempête, et elle ne trouverait la paix, et le calme, tant qu'elle n'aurait pas ce qu'elle désirait. Bien sur, elle aurait aimé en profiter un peu et l'obliger à la supplier pour avoir son pardon mais elle était bien trop heureuse de le revoir pour le torturer: elle se vengerait plus tard.
- Grand mère est morte. Je ne cherche pas à me victimiser mais.. je.. on a fini par me foutre dehors et je me suis retrouvé sans rien.
Toutes ses pensées qui lui mettaient un peu de baume au coeur disparurent soudainement. La grand-mère de Kaspar. Celle qui avait veillé sur elle quand elle était enfant ... Morte. Non. Non ce n'était pas possible. Cela expliquait tellement de chose et si peu à la fois. Elle se sentait déchirée de toute part, et, soudainement, incroyablement coupable pour la scène qu'elle venait de lui faire. Elle avait envie de se jeter dans ses bras, de s'excuser, de pleurer encore et encore. Mais elle resta immobile devant lui, paralysée par la nouvelle, les yeux ronds de surprise et un peu humide de tout ce que cette nouvelle impliquait.
- Ka ... Kaspar, je suis ...
Désolée ? Pourquoi ? Cela ne lui rendrait pas sa grand-mère et elle trouvait que cela sonnait bien creux. Il avait dut entendre tant de condoléances qu'elle ne se sentait pas la force de lui infliger cela une fois de plus. Elle sentit sa tête tourner, un vertige la prendre alors qu'elle réalisait qu'elle ne reverrait plus cette vieille dame souriante. Elle avait retrouvé Kaspar mais plus rien ne serait jamais comme avant. Bien sur, elle savait qu'elle ne pourrait retrouver ce qu'ils avaient vécut enfants: ils étaient bien trop vieux, mais elle avait imaginé rendre visite à celle qui avait été sa nounou tant d'années auparavant.
- Je n'ai pas osé t'en parler parce que.. je l'ai mal vécu. Très mal vécu.. Et je n'ai pas voulu t'inquiéter ou t'embêter... du coup j'ai préféré te laisser croire que je ne voulais plus qu'on soit amis.
Elle entendait à peine ce qu'il lui disait. Au final, elle trouvait cela tellement légitime. En se mettant à la place de son ami, Chandler comprit tout le mal que le décès de la vieille dame avait dut lui faire: il avait perdu un membre de sa famille, mais une fois le deuil passé, il avait dut avoir peur de perdre aussi ses amis. Comment avaient-il put surmonter ça tout seul ?
- Kasper Hansen, vous n'êtes qu'un crétin !
Lui dit-elle avant de le prendre dans ses bras. Toute forme de colère s'était envolée et la jeune femme essayait juste de réconforter son ami. Elle avait imaginé tellement de scénario que celui ci ne lui était même pas venu à l'esprit.
- Néanmoins, tu es MON crétin adoré et j'ai parcouru un océan pour toi. Alors je ne vais plus te lâcher. Tu te souviens de notre promesse ? A la vie, à la mort. Tu es mon frère et ... Je suis rentrée à la maison.
chuchota-t-elle à son oreille. Elle avait hâte de découvrir ce qu'il avait fait toutes ces années, s'il avait une petite amie, où est-ce qu'il vivait, ce qu'il faisait à présent.
(✰) message posté Ven 29 Mai 2015 - 17:38 par Invité
Voilà c'était dit ! J'avais révélé à Chandler ma condition de ces dernières années, c'était la moindre des choses à présent qu'elle était devant moi. J'étais un peu honteux. Quand je vivais dehors, j'avais appris à faire avec et même à assumer. Quand j'avais rencontré Nate, je lui avais dit naturellement. L'extérieur avait été mon chez-moi. Je pouvais faire ce que je voulais et je n'avais personne pour me dicter ma conduite. A défaut de n'avoir aucun sous sur mon compte en banque, j'avais au moins la possibilité de faire tout ce que je voulais... ou presque. Ma liberté avait du me faire pratiquer quelques activités illégale, comme voler les sous des gens pour pouvoir m'offrir au moins un sandwich pour la journée. Moi qui n'avait pas été forcément costaud, j'avais énormément maigri durant ces quatre dernières années. A présent, j'avais repris un peu de poids. Mon organisme ne voulait pas grossir de toutes manières et j'étais voué à rester une crevette pour l'éternité.
Je n'osais pas trop regarder la réaction de celle qui était ma meilleure amie d'enfance. Mais j'avais beau ne pas la voir, je la sentais. Je devinai ce à quoi elle pensait, elle dégageait une forte aura de... tristesse et mêlé à la pitié et la compréhension. Quand je lui ai appris la mort de grand mère, son emportement s'était soudainement terminé. Je l'avais entendu prononcer mon prénom mais j'avais continué de parler pour ne pas m'arrêter en route.
- Kasper Hansen, vous n'êtes qu'un crétin !
Je n'eus pas le temps de comprendre ma vie qu'elle m'attaqua par un gros câlin. Je me figeai soudainement. J'étais une personne particulièrement tactile et son contact me fit trembler tout d'abord avant de m'apaiser aussitôt. Je plaçai mes bras autour d'elle afin de serrer à mon tour mon étreinte contre elle. Une vague de chaleur m'envahit alors et je sentais mon cœur battre très fort, mais dans le bon sens. Il y aurait dix ans encore, je me serais mis à pleurer tellement j'étais envahi par l'émotion. Le fait de retrouver Chandler m'emplissait de joie, plus que tout et je me rendais compte à quel point j'avais été idiot de ne pas l'avoir recontactée lorsque tout s'était arrangé pour moi. J'avais stupidement pensé qu'elle m'en voulait trop pour que j'ose lui reparler et... j'aurais pas dû. Et pourtant, grand mère m'avait souvent répété qu'il valait mieux avoir des regrets que des remords. Une fois de plus, j'aurais dû l'écouter.
-Néanmoins, tu es MON crétin adoré et j'ai parcouru un océan pour toi. Alors je ne vais plus te lâcher. Tu te souviens de notre promesse ? A la vie, à la mort. Tu es mon frère et ... Je suis rentrée à la maison.
Je sentis les larmes me monter aux yeux mais elles ne coulèrent pas. J'avais tellement besoin d'entendre ces mots. Je me sentais tellement bien, là, maintenant. J'avais envie de rester là, comme ça, avec Chandler dans mes bras pendant encore de nombreuses heures... si je le pouvais.
« A la vie, à la mort... » répétai-je la voix étouffée par mon visage enfoui près de sa nuque, en me souvenant très bien de ces mots prononcés pour la première fois. « Tu m'as tellement manquée, mon dieu que le temps a été dur sans toi sis' ! »
Je refusai de la lâcher. Ça faisait bien trop longtemps que je n'avais pas reçu de câlin de sa part et ça n'était pas l'envie qui me manquait d'en avoir. Le fait d'apprendre qu'elle avait parcouru un océan pour ME retrouver, c'était... whouah ! Je me sentais encore plus ridicule de n'avoir rien fait de mon côté.
« J'ai été si idiot, je m'excuse, je m'excuse, je m'excuse ! » Je pourrais le faire encore et encore tellement je me culpabilisais. Non sans difficulté, je parvins à me retirer doucement de notre étreinte afin de pouvoir la regarder. Des câlins, on s'en fera plusieurs autres, une fois que nous aurions discuté tous les deux. « Tu as un peu de temps devant toi ? J'ai pleiiin de choses à te raconter ! On pourrait... se poser quelque part et... commencer à parler. »
Tellement d'ailleurs, que je ne savais pas par où commencer.
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(✰) message posté Lun 1 Juin 2015 - 10:43 par Invité
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Finalement, il ne lui avait pas fallut longtemps pour remettre la main sur lui: un peu découragée en arrivant, Chandler était finalement satisfaite d'avoir remplie la mission qu'elle s'était octroyée ! Ça lui ferait une bonne nouvelle à raconter à sa mère ce soir. Ils restèrent ainsi quelques minutes le temps que la blonde réalise que ce n'était pas une illusion de son esprit mais bel et bien Kaspar qui était là. Il n'y avait rien qui pouvait la mettre plus en joie que de savoir qu'ils allaient pouvoir reprendre leurs anciennes habitudes: ils avaient été séparés pendant plusieurs années mais pour la jeune femme, c'était comme si elle l'avait quitté la veille. La seule différence notable était sa taille: lorsqu'elle avait quitté Londres, elle le dépassait de quelques centimètres et à présent elle était plus petite que lui. Cette constatation la fit sourire: c'était son grand crétin maintenant.
- A la vie, à la mort... Tu m'as tellement manquée, mon dieu que le temps a été dur sans toi sis' !
Elle sourit de plus belle resserrant son étreinte quelques secondes. C'était exactement la façon dont elle avait pensé leurs retrouvailles: son Kaspar était toujours le même, il n'était pas devenu un des ces mecs qu'elle ne supportait pas et qui prenait les gens de haut, il y avait une explication à son silence et, mieux que tout le reste, rien n'avait changé entre eux. Tic et Tac le retour se dit elle en pensant aux quatre cents coups qu'ils avaient put faire ensemble enfant: ils avaient changé de level maintenant mais Chandler espérait bien réinstaurer ce genre de moment complètement loufoques mais pleins de complicité entre eux.
- J'ai été si idiot, je m'excuse, je m'excuse, je m'excuse !
Elle pouffa de rire en l'entendant s'excuser: non, il n'avait vraiment pas changé. Enfant, il était toujours celui qui s'excusait quand elle même, et son caractère de cochon, préférait bouder dans un coin ou gardait la tête haute: assumant ses bêtises jusqu'au bout. C'était ce qui contribuait au côté "mignon" de Kaspar: ils étaient vraiment complémentaire et c'était ce qui plaisait à Chandler.
- Y a intéret chuchota-t-elle De toute façon, maintenant que je t'ai retrouvé, je vais te coller comme un mouche à un postérieur bovin ... Nan c'était pas très classe ça ... fit-elle remarquer avant de reprendre Plutôt comme une moule à son rocher ! Tu saisis l'image là ?
Ils finirent par s'éloigner l'un de l'autre mais Chandler resta euphorique: elle n'avait pas vraiment envie que chacun parte de son côté comme si de rien n'était et visiblement ce n'était pas non plus le cas de Kaspar qui lui proposa de continuer leur conversation dans un lieu un peu moins universitaire. Elle acquiesça vigoureusement, trop heureuse de pouvoir l'harceler avec ses questions.
- Tu as un peu de temps devant toi ? J'ai pleiiin de choses à te raconter ! On pourrait... se poser quelque part et... commencer à parler.
Elle ébouriffa les cheveux noirs de son ami avec un sourire taquin et commença à le suivre, ignorant totalement où ils iraient. Même si elle avait vécue à Londres une grande partie de sa vie, le nord de la capitale britannique ne lui était pas tout à fait connu et elle se laissa guider par son ami d'enfance commençant à parler pour ne pas laisser de silence s'installer trop longtemps: il y avait trop à dire sur chacun d'eux pour qu'ils se laissent impressionner par un petit silence !
- Nan mais tu sais que je t'ai cru mort moi ? On a pas idée d'être aussi stupide ! commença-t-elle sur un ton de reproche avant de reprendre une voix plus joyeuse. En tout cas, si tu était ici, c'est que tu es à la fac ? Je veux TOUT savoir tu m'entends ? TOUT !! Chandler is back, va falloir t'y faire.
(✰) message posté Lun 1 Juin 2015 - 17:55 par Invité
Désormais, l'atmosphère s'était apaisée entre Chandler et moi. Je préférais cela, même s'il était juste qu'elle soit fâchée contre moi. J'avais agi comme un parfait imbécile et j'en étais complètement conscient. Je comptais me rattraper évidement et ça n'était pas les idées qui manquait avec moi. Elle le savait, j'en étais sur. Elle devait être l'une des personnes qui me connaissait le mieux au monde, pour avoir partagée toute mon enfance en sa compagnie. On avait grandi ensemble, on avait pensé ensemble, on avait tout partagés tous les deux. Enfants, il n'y avait rien que nous nous cachions et finalement, elle était devenue la sœur que je n'avais jamais eu, et moi le frère qu'elle n'avait jamais eu non plus. Et comme un bouffon, j'avais coupé court à notre relation épistolaire. Bon, d'accord, dans un sens, je n'en avais pas eu les moyens, mais quand même. J'aurais pu faire quelque chose à partir du moment où ça n'était plus le cas. J'avais eu peur, et j'avais eu tort d'avoir peur. Ainsi, je m'étais fondu en excuse, bien que tout ceci ne sera jamais suffisant à côté de la culpabilité que je ressentais. Elle semblait plus en confiance, mais quand même. Je m'en voulais toujours et ce, pour longtemps encore.
« Y'a intérêt ! » entendis-je sa voix murmurer à mon oreille. « De toute façon, maintenant que je t'ai retrouvé, je vais te coller comme un mouche à un postérieur bovin ... Nan c'était pas très classe ça ... Plutôt comme une moule à son rocher ! Tu saisis l'image là ? » J'éclatai d'un grand rire que je ne pus contenir. « Je sais pas si c'est plus classe... mais ouais, je saisis parfaitement ! »
Je lui demandai alors si elle avait du temps devant elle. Je voulais tout lui raconter, même les choses les plus pire que j'avais pu vivre. Quoique... peut être que je le ferais dans un cadre en dehors de la fac. Ici, ça n'était pas l'endroit idéal pour lui raconter comment j'avais crevé de faim par plusieurs fois et comment j'avais failli me faire tirer une bal dans la tête par l'homme chez qui je vivais pour le moment. Non, j'allais adoucir ce côté là pour le moment, et lui raconter surtout les meilleures choses qui me soient arrivés depuis que je m'étais ressaisis grâce à Nate.
« Nan mais tu sais que je t'ai cru mort moi ? On a pas idée d'être aussi stupide ! » Je fis la grimace quand elle me dit cela. Un peu plus et j'avais l'impression d'avoir ma grand mère encore en vie devant moi. « En tout cas, si tu était ici, c'est que tu es à la fac ? Je veux TOUT savoir tu m'entends ? TOUT !! Chandler is back, va falloir t'y faire ! » Cela sonnait comme une menace, mais venant de ma sœur, ça n'avait rien de très étonnant. Elle avait toujours été comme ça, et ça me faisait même plaisir ! J'avais retrouvé Chandler... MA Chandler. Tout les savons du monde ne suffirait pas à éliminer ma joie en ce moment même, non, enfin, je crois.
« On se pose quelque part ? Ça sera p'tet mieux que de discuter devant la porte de la bibliothèque avec des yeux qui nous regardent. » Quelques élèves avaient suivi notre sortie jusqu'à l'extérieur des yeux et avaient sans doute écoutés, intrigués par ce qui se passait. Une fois que nous nous fûmes déplacés ailleurs, dans un endroit un peu plus intime et loin de la masse de gens, je m'assis sur un banc qui se présentait à nous et tapotait à côté pour inviter à Chandler à s'asseoir à cet endroit là. Une fois installé, je commençai mon discours :
« Comme tu peux le voir, je suis effectivement étudiant ici... enfin, plus ou moins. En fait, j'assiste Ewan durant ses cours car une fois, je suis venu directement le voir et lui demander de l'aider afin de réaliser mon rêve : travailler dans l'archéologie. Il a visiblement été convaincu et il m'a pris son sous aile. Lui et moi on est comme Batman et Robin du coup ! On est même allé en Egypte ensemble, pour travailler sur une certaine relique... Et... bref, c'est grâce à lui que je peux me balader dans l'enceinte de l'établissement... je vais passer les examens, comme vous et... je n'ai jamais été aussi heureux que depuis que je me suis repris en main ! »
Tout plein de choses me venaient à l'esprit au fur et à mesure que je lui parlais.
« A ce sujet... c'est un certain Nate qui m'a reccueilli, à la fin du mois d'août dernier. Tu vas rire, mais, je lui ai sauvé la vie, parce qu'il était en train de se faire agresser. Pour me remercier, il m'a invité à loger chez lui, puis il m'a aidé à faire mes CV et lettres de motivations et c'est grâce à lui que j'ai pu obtenir un emploi à Starbucks, pour me faire un peu de sous en plus ! »
Je lui racontais l'ambiance qui était dans ma vie, au boulot, en cours, je lui apprenais aussi que Nate m'avait embauché dans son groupe de musique. Chandler savait que je jouais de la batterie après tout et elle m'avait déjà vu faire plus d'une fois.
« Il faudra que je t'invite lorsqu'on fera un concert ! Tu vas voir, on roxe à mort ! »
J'étais tellement en train de parler que je me rendais pas compte de l'effet 'moulin à paroles' qui avait été soudainement activé. Je parlais sans m'arrêter, comme si j'allais mourir demain. Je n'arrivais plus à m'arrêter. Et encore, je ne lui avais pas annoncé la chose la plus importante qui me soit arrivé dans ma vie.
« Oh et... j'ai une copine aussi ! »
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(✰) message posté Mar 2 Juin 2015 - 20:49 par Invité
❝poulets au rapport❞ Smoothie & Smoothie
Alors qu'ils s'installaient sur un banc, Chandler repensa à toutes ses années sans lui. Ils avaient passé tellement de temps ensemble mais également l'un sans l'autre. Combien de fois avait-elle voulut qu'il soit là ? Combien de fois avait-elle désirer partagé avec lui tout ce qu'il lui arrivait ? Bien sur, elle avait eut Lottie mais ce n'était pas pareil. Si Lottie était devenue une amie très proche en très peu de temps, jamais personne n'avait put prendre la place de Kaspar dans son coeur: leur relation était unique, ils se connaissaient depuis l'enfance, avaient grandis ensemble, avaient tout fait ensemble ... Jusqu'au jour où elle était partie bien sur. Il fallait qu'elle lui parle de Lottie. Et de Raven. Et d'Hiro. De sa vie à Chicago. Des quelques mois passés à New York ... Ils avaient tant à se dire que Chandler espérait que, de son côté, Kaspar lui raconte tout ce qu'il lui était arrivé depuis le jour où elle avait quitté Londres. Pendant quelques temps, ils avaient gardé contact quelques temps, et puis, il n'avait plus donné de nouvelles. Même si elle savait à présent pourquoi, la blonde se doutait qu'il n'avait pas cessé de vivre depuis.
- Comme tu peux le voir, je suis effectivement étudiant ici... enfin, plus ou moins. En fait, j'assiste Ewan durant ses cours car une fois, je suis venu directement le voir et lui demander de l'aider afin de réaliser mon rêve : travailler dans l'archéologie. Il a visiblement été convaincu et il m'a pris son sous aile. Lui et moi on est comme Batman et Robin du coup ! On est même allé en Egypte ensemble, pour travailler sur une certaine relique... Et... bref, c'est grâce à lui que je peux me balader dans l'enceinte de l'établissement... je vais passer les examens, comme vous et... je n'ai jamais été aussi heureux que depuis que je me suis repris en main !
Elle hocha la tête silencieusement, se retenant d'hurler de joie en comprenant qu'ils faisaient la même chose qu'elle. Il y avait un côté "coup du destin" dans ce détails: ils avaient commencé leurs études sans savoir ce que l'autre faisait et finalement ils se retrouvaient tous les deux à suivre la même voie. Il y avait quelque chose de beau dans ces retrouvailles. D'unique. En apprenant qu'il avait put aller en Egypte, Chandler ne put retenir un petit cri de joie: même si elle ne savait pas tout, elle était ravie qu'il est eut la chance d'être aussi bien entouré même si elle était persuadée qu'il aurait été certainement mieux avec elle.
- A ce sujet... c'est un certain Nate qui m'a reccueilli, à la fin du mois d'août dernier. Tu vas rire, mais, je lui ai sauvé la vie, parce qu'il était en train de se faire agresser. Pour me remercier, il m'a invité à loger chez lui, puis il m'a aidé à faire mes CV et lettres de motivations et c'est grâce à lui que j'ai pu obtenir un emploi à Starbucks, pour me faire un peu de sous en plus ! Il faudra que je t'invite lorsqu'on fera un concert ! Tu vas voir, on roxe à mort !
Encore un point commun: elle aussi était serveuse. C'était un boulot temporaire: elle espérait trouver mieux, mais elle n'en revenait pas. C'te connexion pensa-t-elle avec un grand sourire.
- J'en serais honorée !
Elle eut un petit rire. Elle se souvenait du jour où Kaspar avait commencé la batterie: c'était également le jour où elle avait découvert qu'elle n'avait aucun don pour la musique. Par la suite, elle s'était contenté de le regarder faire en élaborant, à voix haute, des scénario tous plus fous les uns que les autres. Elle se revoyait, jeune adolescente, faire les cents pas devant un Kaspar en pleine répétition puis, lui faire tout arrêter pour lui raconter comment elle prévoyait de faire de lui une super star.
- Finalement, je n'avais pas tort hein ? Je suis sure que tu auras pleins de groupies !
Elle lui fit un clin d'oeil complice comme elle en avait eut tant de fois l'habitude alors qu'il reprenait sa respiration. Il avait fait un monologue très rapide et Chandler eut du mal à ne pas rire pour ne pas le vexer.
- Oh et... j'ai une copine aussi !
Elle cligna des yeux, surprise. Kaspar ? Une copine ? C'était possible ça ? Elle resta paralysée quelques seconde avant de se mettre à rire pour de bon. Décidément, elle était bel et bien resté une teigne avec lui.
- Pardon, pardon ! Bon on oublis les groupies alors ! Mais dis moi ... Petit coquin ... Elle s'appelle comment ? Elle est jolie ? Tu l'as rencontré oùùùùù ?