"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici time's supposed to heal but i ain't done much healing. (carsteel) 2979874845 time's supposed to heal but i ain't done much healing. (carsteel) 1973890357
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() message posté Lun 26 Oct 2015 - 0:47 par Invité
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/ i ain't done much healing /

. HELLO, CAN YOU HEAR ME ? I'M IN CALIFORNIA DREAMING ABOUT WHO WE USED TO BE, WHEN WE WERE YOUNGER AND FREE. I'VE FORGOTTEN HOW IT FELT BEFORE THE WORLD FELL AT OUR FEET. THERE'S SUCH A DIFFERENCE BETWEEN US, AND A MILLION MILES . Ses lèvres légèrement rosées devant son micro, elle sourit, guidée par une passion qui animait sa vie depuis quelques années déjà. Le journalisme n'avait jamais été une évidence, et animer une émission de radio n'avait pas fait parti des projets de ses parents pour elle. Elle, l'enfant prodige, Maggie, la douce Maggie trop intelligente pour se contenter d'un travail si ennuyeux. Elle avait su ne pas les écouter, perdant de précieux liens avec sa mère, tout en soudant ceux qu'elle entretenait avec son paternel. Elle était juste Maggie, la petite animatrice de cette radio en pleine montée. Elle se doutait qu'elle en soit la cause, elle qui agaçait tant le grand public, mais elle se plaisait à croire que ce qui la rendait insupportable pour tant d'auditeurs faisait monter les audiences. Elle n'avait eu aucune honte à accepter son titre de présentatrice radio la plus agaçante cette année, et espérait bien remporter le trophée pour l'année à venir. Elle répondait aux appels avec une énergie qu'elle avait longtemps cru perdue, depuis quelques mois déjà, depuis l'arrivée de Sara. Rien n'avait été simple, et la charge de travail qu'elle cumulait au quotidien n'avait pas arranger les choses. Aujourd'hui, tout n'était pas rose, mais elle commençait à voir les choses différemment. Elle s'organisait, ou du moins, essayait. Elle tentait de s'améliorer, et Sara semblait réceptive à ses efforts, sans hésiter pour autant à pointer du doigt ses erreurs à chaque occasion. Disons qu'elles avaient fini par s'habituer l'une à l'autre. C'était un début.
Accouder sur sa grande table, elle laissait les morceaux de musique envahir la petite salle, recevant les sourires de son équipe. Une habitude qu'elle avait perdue, et qu'elle retrouvait avec plaisir. Les traits moins tirés, les cernes moins visibles, elle passait une bonne journée. Une de celles qu’elle passait alors que rien n’avait encore changé. Peut-être pouvait-il y en avoir d’autres. Elle l’espérait. Prête à replacer son casque sur ses oreilles, la porte du studio s’ouvre sur l’un de ses patrons, visiblement stressé, comme à son habitude. Garry Bargman était un homme stressé. Il avait cependant la gentillesse de ne pas le transmettre à ses employés, en général. « Cartwright, j’ai un défis pour toi. Aujourd’hui, tu quittes ton fauteuil et ton studio, tu vas sur le terrain. » Pour cette fois, c’était raté. Elle n’aimait pas le terrain. Elle aimait son fauteuil vieilli et son studio chaleureux. Elle aimait son équipe, ses habitudes, ses auditeurs. Elle ne tarda pas à afficher une mine presque boudeuse alors que son patron prenait place sur sa table. « Tu vas voir, tu vas adorer, c’est une vraie star. » Maggie n’était pas particulièrement intéressée par le monde des strass et des paillettes, mais il fallait dire qu’il avait attisé sa curiosité. Elle avait simplement oublié le fait que son patron avait le don d’en faire toujours trop. Ca ne lui revint que lorsqu’elle était assise autour de tous ces journalistes, et qu’elle se pencha vers son voisin pour lui demander qui était la ‘star’ du jour. « Un tennisman, il a joué un superbe match le week-end dernier. » Elle ne retint pas un soupire de déception alors qu’elle se préparait à passer de longues heures d’ennui. Le sport ne l’avait jamais intéressé, il suffisait de la regarder. Elle écoutait néanmoins quelques faits que lui relatait son voisin, cela pouvait toujours la guider dans ses questions. Au moins, le cadre avait le mérite d’être sublime. L’hôtel Hilton offrait une pièce de rêve au luxe tentant, et la brunette se prit à compter les moulures du plafond pour faire passer le temps. En plus de cela, la ‘star’ était en retard. Agacée, elle déteste le brouhaha ambiant et son manque de connaissances en matière de tennis. Elle ne voyait pas bien ce qu’elle pouvait tirer de cette conférence de presse. Elle griffonnait quelques questions inutiles sur son calepin avant que le silence ne se fasse dans la salle. Elle redresse son regard et son expression change. La star de cette conférence n’était autre qu’Asher Van Steel. Ce n’était autre que son ex. Le visage fermé, elle l’observe prendre place devant cette foule de journalistes, près à répondre à toutes leurs questions sans intérêt. Elle, elle détaille ses traits, reconnaissant certaines mimiques, en découvrant de nouvelles. Il avait changé, tout comme elle. Elle n’avait plus ni frange ni cheveux longs, et, presque honteuse, elle pariait sur quelques rides offertes gracieusement par l’arrivée de Sara dans sa vie. Ecoutant d’une seule oreille, elle remarquait leurs questions bateau, seulement bonnes à faire un article qui rentrait dans le cadre que lui donnait un journal sans intérêt. Elle regardait son calepin, et ses questions tout aussi banales, avant de finalement en arracher la page et de lever son crayon pour prendre la parole. On la lui donnait après l’intervention d’un journaliste au loin, et elle se leva tout en attrapant le micro qu’on lui tendait. Leurs regards se croisèrent et alors un bref sourire traversa ses lèvres. Il ne serait pas déçu de la revoir. « Maggie Cartwright, pour le Guardian. Monsieur Van Steel, compte tenu de vos récents exploits et de vos victoires consécutives cette saison, ne craignez-vous pas les accusations de ces dernières années planant sur votre discipline ? Je ne sais pas, qu’avez-vous à nous dire concernant le dopage, par exemple ? » Des chuchotements se firent entendre dans l’auditoire, et elle baisse son micro, un sourcil arqué, attendant sa réponse. Non, elle n’avait aucune envie de poster les mêmes questions sans intérêts. Elle n’avait aucune envie de lui faciliter la tache. Elle voulait le coincer, et montrer qu’elle était là. Elle était toujours là.
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() message posté Lun 26 Oct 2015 - 17:06 par Invité
A star falls from the sky and into your hands. Then it seeps through your veins and swims inside your blood and becomes every part of you. And then you have to put it back into the sky. And it’s the most painful thing you’ll ever have to do and that you’ve ever done. But what’s yours is yours. Whether it’s up in the sky or here in your hands. And one day, it’ll fall from the sky and hit you in the head real hard and that time, you won’t have to put it back in the sky again. ✻✻✻ C’est la sonnerie de son téléphone qui le réveille ce matin. Autant il adore la chanson qu’il a choisie, autant en ce moment, il la déteste. Il  regarde le téléphone, les yeux endormis et un mal de tête pas possible. Son agent. Il soupire et décline l’appel. Pourquoi diable l’appelle-t-il si tôt ? Bon d’accord, il n’est pas si tôt que ça. Lorsque le portable se met à nouveau à sonner, il le lance à l’autre bout de la pièce. Il atterrit sur le canapé, sans aucun dommage à déplorer. Asher se replonge sous la couette pour essayer de se rendormir mais le téléphone sonne, encore et encore. Il doit y avoir un problème. Et même s’il n’a pas envie de savoir de quoi il s’agit, il n’a pas d’autre choix. Il ne pourra pas se rendormir tant que le téléphone continuera de faire résonner la chanson dans la pièce. Il pourrait l’éteindre, bien sûr, ça serait même le plus simple. Mais son agent n’est pas du genre à l’appeler pour rien, surtout s’il insiste autant.
« Asher, tu fous quoi ? Je te rappelle que tu as une conférence de presse dans un quart d’heure, tout le monde t’attend ! » Ah oui, maintenant qu’il en parle, ça lui rappelle quelque chose. Il aurait dû le noter quelque part quand il a eu l’information, mettre une alarme sur son téléphone et se préparer. Mais la vérité, c’est qu’il n’a jamais aimé les conférences de presse et qu’il avait espéré que celle-ci disparaisse s’il l’oubliait. Il l’avait bien oubliée mais malheureusement, il était le seul. « J’suis en route, t’inquiète pas. » Fait-il en s’étirant. En route, c’est un bien grand mot. Mais il sera en retard dans tous les cas. Ça serait presque plus simple d’annuler mais il sait que ça n’est pas une option. « Dépêche-toi Asher, s’il te plait. » Oui oui, il va se dépêcher. Enfin à sa façon. « C’est où déjà ? » Oups, il a failli oublier de demander. S’il avait dû rappeler, son agent l’aurait probablement tué. « L’hôtel Hilton, sois là à l’heure. » Et Asher raccroche. Même s’il se pressait, il ne pourrait pas être à l’heure. Alors à quoi bon ? Il prend une douche rapide, une aspirine contre le mal de tête et avale une banane avant de sortir de son appartement. Un taxi l’attend en bas, sûrement appelé par son agent.
Vingt minutes, il n’est pas tant en retard que ça. Les journalistes ont pu attendre, ça n’était pas trop long. Il prend place sur la chaise qui lui réservée et observe l’assemblée. Rapidement, les questions commencent et, rapidement, elles l’ennuient. Il y répond tout de même, conscient que c’est important. L’image qu’il renvoie à la presse compte beaucoup. Il fait signe à une assistante de lui remplir son verre d’eau, ce qui est fait assez rapidement. Même s’il vient de se réveiller et qu’il a une légère gueule de bois, ça ne se remarque pas. Il est doué pour ça. Pour être alerte en toute situation. Il répond à chaque question, bien que ça soit toujours les mêmes. Il y répond, parce qu’il n’a pas le choix. Pourtant, les journalistes pourraient aussi bien reprendre ses réponses de la dernière conférence de presse ou de celle encore avant. « Maggie Cartwright, pour le Guardian. Monsieur Van Steel, compte tenu de vos récents exploits et de vos victoires consécutives cette saison, ne craignez-vous pas les accusations de ces dernières années planant sur votre discipline ? Je ne sais pas, qu’avez-vous à nous dire concernant le dopage, par exemple ? » Il relève la tête pour chercher la provenance de cette voix qu’il reconnaît. Son regard croise celui de Maggie et il sourit. Venant d’elle, la question ne l’étonne pas franchement. Elle avait d’ailleurs été celle qui lui avait conseillé de ne pas fumer – cigarette ou joint – dans les deux jours précédant un match ou un contrôle anti-dopage. Même si les produits ne sont pas dopants – voire plutôt abrutissants – ils sont détectés.
Depuis, il suit ses conseils. Il ne savait même pas qu’elle était devenue journaliste. Ou peut-être si. Ça lui rappelle quelque chose de l’avoir entendue à la radio une fois, quand il était dans un taxi. Mais il n’en était pas certain. « Je ne me dope pas Mademoiselle Cartwright, je ne me suis jamais dopé. Les allégations étaient fausses à l’époque et elles le seraient toujours aujourd’hui. Si je gagne, c’est parce que je m’entraîne beaucoup. Et parce que je suis doué. » Répond-t-il sans hésiter, tout en la regardant dans les yeux. Elle a beaucoup changé, tout de même. Elle ne ressemble plus à la jeune adulte complètement folle et chiante qu’il avait connu. Il reste tout de même un brin d’espièglerie dans son regard. Et elle sait toujours poser les questions qui fâchent. Ça, ça n’a pas changé.
Il est rapidement distrait par une nouvelle question et continue ainsi pendant le reste de la conférence de presse, son regard croisant parfois celui de Maggie. C’est étrange de la revoir. Ils avaient volontairement perdu le contact, il y a de ça quelques années déjà. Il avait pensé que c’était fini, le passé. Il pensait ne plus jamais la revoir, aussi simplement que ça. Une fois que le passé est enterré, il devrait le rester. Alors que la conférence touche à sa fin, il réalise qu’il n’a pas forcément envie de la laisser s’évanouir à nouveau dans la nature. Surtout qu’il a bien envie de se venger après la question piège qu’elle lui a posé. « Mademoiselle Cartwright, si vous voulez bien attendre, j’aurais besoin de vous parler. » Aussi simple que ça. Aucun soupçon levé pour les autres journalistes. Il a déjà été moins subtil avec des journalistes qui lui plaisaient. Il finit par se lever une fois que l’heure de fin est arrivée, même s’il était arrivé en retard au départ. De toute façon, aucune question intéressante n’a été posée aujourd’hui. Il discute rapidement avec son agent, attendant que la pièce se vide un peu. Et finalement, il regarde Maggie et s’avance vers elle, d’une démarche assurée, un sourire sur les lèvres. « Maggie Cartwright, ça alors. » Il l’observe des pieds à la tête, sans même chercher à s’en cacher. Sa silhouette n’a pas vraiment changé. « T’es toujours la même. » Compliment ou pas ? Ça, seul Asher le sait. Et le connaissant, c’est sans doute un mélange habile des deux. « Toujours aussi petite et chiante. » Autant aller droit au but. Elle a commencé les hostilités, à lui de continuer. Bien sûr, la chose mature à faire serait de laisser couler. Mais il n’a jamais été trop mature. Ça n’est pas assez drôle. « Sérieusement, une question sur le dopage ? C’est tout ce que t’as trouvé ? » Il a beau critiquer, sa question était sûrement la plus intéressant de la conférence. La raison pour laquelle se lever ce matin n’était pas totalement une erreur. Mais ça, il ne risque pas de le lui avouer.

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