(✰) message posté Sam 9 Mai 2015 - 21:29 par Invité
Du sang, des cris et des larmes, j'ai encore du mal a réaliser ce qui est entrain de se passer. Je panique totalement alors que je devrais plutôt être un bon père et savoir exactement quoi faire, mais c'est la première fois que ça arrive. Grace s'est blessé en marche sur des bris de verres qu'elle à laissé tombée. J'étais dans ma sa chambre quand s'est arrivé je remettais tout en place, tous les jouets qu'elle laisse traîner et je l'ai entendu m'appeler en hurlant et en pleurant et j'ai vu le sang par terre et les morceaux de verres. Les battements de mon cœur se sont accélérées. Je lui avais pourtant dit de ne pas marcher pied nu dans la maison. Je suis allé près d'elle, aussi paniqué qu'elle, lui assurant que j'allais trouvé une solution pour que ça s'arrête de saigner. La solution est pourtant simple, les urgences ne sont pas très loin. Sa coupure est bien trop profonde pour que je puisse la recoudre seul. Je suis pompier, ce genre de chose arrive souvent à beaucoup de monde, des accidents domestiques sont les plus courants. Je ne suis juste pas habité que ça arrive à ma fille. J'entoure son pied dans une serviette essayant de stopper le saignement et serre un peu mais pas trop fort pour que le sang circule encore. Elle pleure et j'essaie de la rassurer comme je peux. Je la prend dans mes bras, prend mes clés et je sors de l'appartement, la tenant tout contre moi. J'essaie de ne pas trop lui montrer qu'à l'intérieur de moi je suis terrorisé par tout ce sang. J'ai descendu les marches quatre à quatre et j'ai marché rapidement. Je vois bien les regardes des passants sur moi, sur nous et pour une fois ça m'est égal. Il y en a pas un qui ferait un geste pour nous aider. Grace à fini par se calmer et à poser sa tête contre mon, elle a beau avoir douze ans, presque treize c'est encore une enfant, pas encore une adolescente. Je marche le plus rapidement possible et arrive enfin aux urgences, pleines à craquer comme d'habitude. Je connais bien les urgences habituellement, mais aujourd'hui j'ai surtout peur que ma fille souffre encore plus alors je demande très fort si quelqu'un peu m'aider. C'est un interne que j'ai déjà aperçus plusieurs fois qui vient vers moi. Je lui explique alors rapidement la situation :
« Elle s'est coupée en marchant sur du verre, j'ai essayer d'arrêter le saignement, mais je ne pouvais pas faire grand chose.»
J'ai parlé vite et je sens que ma voix n'est pas aussi assuré que je l'aurais voulu. Même si Grace ne pleure plus , elle à l'air quand même effrayée par tout ce monde et elle me serre fort et ne veux pas me lâcher. On est quelque peut fusionnel elle est moi. J'espère qu'il ne me la garderont pas cette nuit et qu'elle pourra revenir avec moi, elle risque de hurler à nouveau et moi de ne pas être rassurer du tout.
Robin T. Lawford
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(✰) message posté Sam 16 Mai 2015 - 23:18 par Robin T. Lawford
Les urgences étaient remplis en ce moment, à croire que les beaux jours qui pointaient le bout de leur nez incitaient les gens à faire des choses stupides. J’avais l’impression d’avoir vu passer plus de jeunes ayant fait une chute à vélo ou en skate que je ne l’aurait dû. Moi qui pensais que le skate était passé de mode, visiblement je me trompais. Et quand en plus je tombais sur de jeunes ingrats plus pressés de repartir faire les imbéciles que de se laisser soigner, j’avais juste envie de quitter les urgences et de retrouver le service de cardiologie. Mais on avait besoin de moi ici et je ne pouvais pas me défiler. J’avais tout de même réussi à partir au bloc en début d’après-midi et après y avoir passé deux heure et m’être occupé du suivi post-op de ma patiente j’étais retourné à la mine où le nombre de patient n’avait pas diminué, bien au contraire il me semblait qu’il ne faisait qu’augmenter. Ça courait dans tous les sens et il y avait du monde partout. Dans la plupart des cas il ne s’agissait de pas grand-chose, le problème était vite réglé et la personne pouvait rentrer chez elle tranquillement. Je vins en aide à une vieille dame qui s’était ouvert la paume de la main en cuisinant. Elle avait décrété que ce n’était pas grave et avait laissé la plaie telle quelle pendant deux jours avant de se rendre compte qu’elle s’était infectée. Ce n’était pas très beau à voir, mais une fois la plaie nettoyée et recousue il n’y avait plus de mal. Alors que je donnais quelques conseils de dernière minutes à la dame et lui souhaitais un bon rétablissement j’entendis un homme demander de l’aide. Tournant la tête vers lui je le reconnu immédiatement. Il s’agissait d’un pompier que j’aivais déjà croisé à plusieurs reprises ici même, au sein des urgences. Je me lèvai du tabouret que j’occupais pour me diriger vers lui. Il portait une petite fille dans ses bras et à peine arrivé à sa hauteur il m’expliqua ce qu’il s’était passé. « Ok, je vais m’occuper d’elle. On va aller là-bas, ça sera un peu plus calme. » Dis-je en voyant que la petite avait l’air effrayé et que le papa l’était surement tout autant. Je désignai un coin un peu plus loin et les laissa me suivre. Il posa la fillette sur le lit que je lui avais indiqué et je m’approcha d’elle pour découvrir son pied enroulé dans une serviette. « Bonjour jeune fille, je suis le docteur Lawford, mais tu peux m’appeler Robin. Comment tu t’appelle ? » J’examina rapidement la plaie, elle était assez profonde et j’allais devoir la recoudre. Je relevais la tête vers le jeune homme et tenta de le rassurer. « Ça va aller, je vais m’occuper d’elle. Vous avez bien fait de recouvrir son pied dans une serviette. » Je me tournais de nouveau vers la petite fille. « Je vais nettoyer tout ça et te faire une petite piqûre pour que tu n’ai plus mal avant de pouvoir refermer ta plaie. Ça ne durera pas longtemps et ton papa reste à tes côtés. » J’attrapais des compresses et le matériel nécessaire à côté de moi pour commencer à nettoyer la plaie.
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(✰) message posté Mar 19 Mai 2015 - 20:56 par Invité
Le coeur qui bas à cent à l'heure, l'envie de serrer ma fille dans mes bras et la sensation d'être seul au monde, de n'avoir personne avec qui partager cette peur. C'est peut-être mieux comme ça d'ailleurs. Robin Lawford est venu à nous. Je l'ai déjà vu plusieurs fois dans cet hôpital, il sait que je suis pompier. Il ne sait pas tout de moi, on ne s'est jamais vraiment parler, je m'occupe seulement de ramener des patients ici et je repars, ne voyant parfois pas les gens que l'on sauve. C'est ça mon métier, rendre service et ne rien attendre en retour. Je n'ai jamais rien voulu d'autre que d'aider les gens. Je suis là pour ça, aujourd'hui c'est moi qui ai besoin d'aide. Grace tourne la tête vers Robin et sèche ses larmes.[color=#de47b4] « Je m'appelle Grace, toi c'est comme le meilleur ami de batman.» [/color]Je souri, elle a le chic pour trouver des références de ce genre, il faut dire que je la met beaucoup devant la télé et devant les dessins animés de mon enfance, devant tout ce que j'ai pu regardé quand j'avais son âge et le plus beau c'est qu'elle en redemande.
Il essaie de me rassurer de me dit qu'il va s'occuper d'elle. J'ai un peu de mal à la lâcher et je ne peux pas m'empêcher de compter dans ma tête, jusqu'à cinq comme toujours. Elle se rend compte aussi de ces choses là. Elle a tournée la tête vers moi et m'a serré dans ses bras. « Tu veux que je compte avec toi papa?». Je me sens toujours un peu idiot quand elle me fait ce genre de remarque, quand des allusions à mes tocs apparaissent. Je lui réponds que oui en lui déposant un baiser sur le front et elle compte jusqu'à cinq. Je suppose que Robin doit trouver ça étrange. Il en a sûrement vu d'autres.
« Merci de vous occuper d'elle, j'ai un peu paniqué en voyant tout ce sang. J'ai pourtant l'habitude, mais ce n'était jamais encore arrivé pour elle.»
Je me sens coupable de n'avoir pas été assez vigilant, mais je ne veux pas être un papa sangsue et être tout le temps derrière elle à vérifier qu'elle fait attention à tout, il faut aussi qu'elle découvre et apprenne par elle même, je reste là quand il faut, comme aujourd'hui. L'avoir dans les bras me rassure énormément. Je n'aurais jamais pensé qu'un jour j'en arriverais à l'aimer autant. J'ai eu beaucoup de mal au départ à me faire à elle, ma mère s'est beaucoup occupé d'elle quand elle est née. Je n'avais que dix-huit ans et je venais de me faire larguer. J'étais le genre de garçon que les parents ne veulent pas avoir et puis elle est arrivée et tout à changé. Elle a bouleversée toute ma vie. Je ne peux que lui rendre la pareille en étant toujours là pour elle. Je pense que Robin s'en apercevra vite, peut-être même qu'il s'en est déjà aperçut.
Robin T. Lawford
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(✰) message posté Lun 25 Mai 2015 - 22:54 par Robin T. Lawford
Je laissai échapper un rire en entendant la fillette m’associer à l’acolyte de Batman. Il y avait bien longtemps qu’on ne me l’avait pas faite celle-là et pourtant j’y avais eu droit un bon paquet de fois dans mon enfance. « C’est exactement ça ! » répliquais-je en lui adressant un large sourire. « Et toi tu as un très joli prénom. » Je tira le tabouret sur le côté, le faisant rouler jusqu’à moi et m’assis pour être à bonne hauteur pour désinfecter la plaie de la jeune fille. Après avoir rapidement nettoyé son pied je lui injecta un anesthésiant local pour calmer la douleur et attendis quelques minutes pour que le produit fasse son effet. Je relevai la tête en souriant en l’entendant demander à son père si il voulait qu’elle compte avec lui. J’ignorais de quoi ils parlaient, mais ces deux là semblaient être très complices. Je tournai alors la tête vers le jeune papa. Je ne savais pas qu’il avait une fille, en réalité je ne savais pas grand-chose de lui, jusque là nous n’avions fait que nous croiser lui et moi et je réalisais seulement maintenant que si à présent je connaissais le prénom de sa fille, j’ignorais toujours le sien. « On n’a pas été officiellement présenté. Comme Grace l’a dit, moi c’est Robin comme le copain de Batman » dis-je en lui adressant un sourire. On croisé beaucoup de pompiers et de secouristes aux urgences, on en voyait certains plus que d’autres et même si on avait parfois l’occasion de discuter avec eux, ce n’était pas toujours le cas. En général ils amenés les patients et victimes d’accidents ici et on se chargé du reste. Ça allait toujours très vite et ça ne nous laissais pas forcément le temps de faire plus ample connaissance. « Aller, maintenant on va refermer cette vilaine plaie, ça ne prendra pas trop de temps, c’est promis. Tu es prête Grace ? » Elle acquiesça d’un hochement de tête et je commença à faire les points de suture. Je tourna brièvement la tête vers le jeune homme et lui adressa un sourire. « C’est normal, on réagit toujours différemment quand ça arrive aux personnes qui nous sont proches. Croyez-moi, j’aurais aussi paniqué. » Et c’était vrai. Je repensai au jour où l’hôpital avait été pris d’assaut par un tireur et où j’avais vu Annabelle complètement vulnérable alors qu’elle s’était fait tirer dessus. Mon cœur avait fait un bond dans la poitrine et j’avais été incapable de faire quoi que ce soit. Mes gestes d’ordinaire si assurés et francs avaient laissés place à des tremblements que j’avais eu du mal à contrôler. Il fallait dire que la situation entre nous était déjà assez bien compliquée comme ça et que la revoir blessée après plusieurs mois à la rejeter ce n’était pas les retrouvailles que j’espérais. « Ça va Grace ? » demandais-je tout en appuyant une compresse de gaze sur la plaie pour stopper l’hémorragie et continuer les points de suture.
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(✰) message posté Mar 26 Mai 2015 - 20:12 par Invité
Il a sans doute du avoir ce genre de remarque quinze fois et pourtant il sourit encore, comme si ça lui rappelait de bons souvenirs. Grace à l'air de bien l'aimer, en tout cas elle lui souris et c'est plutôt bon signe. Je me demande ce qu'il doit penser de moi quand ma fille me propose de compter avec moi, ça me rassure toujours de compter, cinq fois d'affilé. Je n'ai jamais vraiment su pourquoi c'était cinq fois. C'est comme ça depuis maintenant un peu plus de dix ans, même avant que Grace ne naisse. Elle m'a donc plus ou moins toujours connu comme ça et j'ai peur qu'un jour elle finisse par me trouver bizarre, qu'elle finisse par me demander pourquoi je suis tout seul à veiller sur elle et des tas d'autres questions auxquelles je ne saurais pas répondre. Il prend le soin de se présenter à moi, c'est ce que j'apprécie chez certains médecin, ils s'occupent aussi des personnes qui les accompagnent.
" Je crois qu'on s'est déjà plusieurs fois, mais c'est vrai que nous n'avons pas souvent le temps de discuter. Je m'appelle Egan."
En étant pompier je savais que les personnes qu'on amènerait ici ou que les médecins qui nous verraient passer ne connaîtraient peut-être jamais notre prénom. Nous sommes aux service des autres, peu importe de qui il s'agit, ils ont tous droit au même traitement qui doit toujours être le meilleur, c'est parfois ça qui est dur lorsque l'on sauve quelqu'un qui ne se souviendra probablement pas de nous. Il lui explique ce qu'il va à présent faire et elle l'écoute sagement, comme si elle était à l'école. Les battements de mon coeur on retrouvé leur calme et je sais qu'elle est en sécurité à présent. Elle le sait aussi. " Oui , je ne sens plus les fourmi." lui répondit-elle. Il me confie alors qu'il aurait paniqué aussi si quelqu'un qu'il aimait s'était retrouvé là.
" Je suis habitué aux situations d'urgences, mais elle est tout ce que j'ai."
C'est grace à elle si je suis devenu cet homme aujourd'hui, un peu grace à sa mère aussi, mais elle ne fait plus partie de ma vie depuis bien longtemps, depuis treize ans autrement dire depuis la naissance de notre fille. Elle m'a laissée un simple mot pour me dire qu'elle partait,sans donner plus d'explications. Je l'avais entendu bouger dans le lit et avait eu le temps de la voir partir prendre sa voiture. Il pleuvait ce soir là, je me souviens aussi qu'ai voulu la rattraper mais que ça ne servait à rien. J'ai voulu aussi tout abandonner mais ma mère m'a dit qu'on s'en sortirait et aujourd'hui je ne serais pas ou j'en serais si je n'avais pas ma mère et ma fille. Je serais sans doute un gars paumé et je ne serais sans doute pas pompier. Les choses auraient étés très différentes. Je ne peux donc que m'assurer que ma fille va bien,, parce qu'elle est tout ce que j'ai.
Robin T. Lawford
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(✰) message posté Jeu 4 Juin 2015 - 0:48 par Robin T. Lawford
On oubliait parfois qu’il y avait une vie derrière les murs de l’hôpital. La plupart des gens qui nous croisaient ici ne nous imaginaient pas autrement qu’en blouse en train d’essayer de sauver des vies. Ils nous voyaient comme des médecins et ne cherchaient pas à aller plus loin. Certaines personnes nous prenaient pour des incompétents, d’autres pour des héros, mais bizarrement peu de personne ayant croisés notre route s’aventuraient à imaginer qui nous étions réellement en tant que personne. Je me rendais compte en parlant avec le dénommé Egan qu’au final je n’étais sans doute pas différent de toutes ces personnes. A vrai dire on devait tous être pareil. Au-delà des couloirs des urgences où l’on s’était croisé à plusieurs reprises je ne savais rien du jeune homme. Il était l’un des pompiers qui franchissait souvent les portes de l’hôpital, comme j’étais surement pour lui l’un des médecins de l’hôpital. « Oui, ici les patients passent avant tout le reste. Ce n’est pas le meilleur endroit pour faire des rencontres. » dis-je amusé avant de reporter mon attention sur la jeune fille. Je lui demandai si elle était prête avant de commencer et après son acquiescement j’entrepris de faire les points de sutures. Egan m’expliqua qu’il avait paniqué en voyant tout ce sang et je tenta de le rassurer en lui affirmant que c’était normal. Dans notre travail on été tous les jours amenés à voir des choses horribles et parfois difficiles à supporter, mais on était habitué et on savait faire la part des choses. Malheureusement à partir du moment où on se trouvait d’une manière ou d’une autre impliqué, ça changeait la donne du tout au tout. Voir les personnes que l’on aimait souffrir n’était facile pour personne, pompiers et médecins compris. Tournant brièvement la tête vers le pompier je lui adressai un sourire. D’après ce que j’avais cru comprendre il élevait seul sa fille. Ça ne devait pas être facile tous les jours, mais leur complicité sautait aux yeux alors j’imaginais qu’ils devaient bien s’en sortir tous les deux. Je demandai à Grace si tout allait bien et continuais les points de sutures. Après plusieurs minutes je fini enfin le dernier point. « Et voilà ! C’est bientôt fini, il ne me reste plus qu’à nettoyer tout ça une dernière fois et à te mettre un pansement et ensuite je ne t’embête plus. » dis-je à la petite fille en lui adressant un clin d’œil. « Tu as été super courageuse… Presqu’autant que Batman ! » lançai-je amusé alors que je mis un pansement sur les points de sutures pour garder la plaie au propre. « Bon je vous épargne les mesures de précautions et les soins à faire. Je pense qu’elle est entre de bonnes mains avec vous. » Je me relevais et poussa le tabouret. « Elle va avoir du mal à poser son pied à terre pendant quelques jours, le temps que ça commence à cicatriser. Le mieux serait qu’elle ait une paire de béquilles pour ne pas avoir à poser son pied. Vous en avez à disposition ou vous voulez que j’aille en chercher une paire ? » demandais-je au jeune homme en même temps que je jetais et rangeais le matériel.
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(✰) message posté Sam 6 Juin 2015 - 17:03 par Invité
Ce n'est pas le meilleur endroit pour faire des rencontre, c'est le moins qu'on puisse dire. Je dois reconnaître pourtant que c'est souvent des rencontres inattendues, comme aujourd'hui avec lui. On se recroisera sans doute et à présent je sais que je lui serais reconnaissant d'avoir aidé ma fille, de m'avoir rassuré et d'avoir été là quand il le fallait, tout en restant professionnel. Il fera un bon médecin, j'en suis persuadé. Grace est calme et souris quand il lui dit que c'est bien fini. Elle sourit tout le temps c'est fou. Un petit sourire de sa part suffit pour me rendre heureux. Je n'ai pas besoin de plus. Je ne peux pas m'empêcher de rire quand il lui dit qu'elle a été aussi courageuse que Batman, elle va être ravie et d'ailleurs elle lui fait un grand sourire. " Moi aussi je pourrais faire parti de votre équipe alors?" Ah les enfants, qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre. Je lui dépose un bisous sur le front. Il m'explique qu'il lui faudra sans doute des béquilles. Je relève la tête vers lui et lui réponds :
" Je veux bien une paire, c'est la première fois qu'elle en utilisera, en tout cas je tiens vraiment à vous remercier pour le calme et le professionnalisme dont vous faite preuve. C'est très rassurant d'avoir quelqu'un comme vous qui s'occupe d'elle."
Je lui souris espérant que cette remarque lui fera plaisir bien que c'est seulement la vérité. Il y a bien trop de monde qui les remercie pour leur travail et je ne partirais pas sans être sur que ce jeune homme le sache. J'ai besoin de donner un peu de bonheur aux autres, si je pouvais j'aiderais tout le monde, mais je ne suis pas superman, ni batman, je ne suis que moi et je fais ce que je peux autour de moi pour que les gens soient heureux. C'est presque un besoin pour moi, j'ai besoin de faire le bien autour de moi, pour rattraper mes mauvaises années ou je n'étais pas vraiment agréable. J'étais un ado difficile, même si c'est dur à croire alors j'éprouve le besoin de me racheter et je crois que je suis sur la bonne voix.
"Votre tuteur doit être fier de vous."
Je ne sais pas trop comment les hôpitaux fonctionne, mais je sais que les internes sont là pour apprendre et que du coup ils n'ont pas finis leurs études. Ca doit être compliqué pour eux aussi.
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(✰) message posté Dim 28 Juin 2015 - 18:23 par Robin T. Lawford
Depuis que ma formation avait commencée il avait certaines tâches que j’avis déjà faites plus que d’autres et qui relevaient à présent d’un quasi automatisme de ma part et les points de sutures faisaient partie de ces gestes que s’effectuais presque machinalement. Je me souvenais de ma première année en tant qu’interne où avec les autre on s’entrainait dès que l’on en avait l’occasion à faire des sutures sur tout ce qui nous passait sous la main, telle des peaux de bananes après l’heure du déjeuner. A cette époque on ne voulait pas avoir l’air ridicule et se mettre à ressentir des tremblements devant les patients. Parce qu’avoir à faire à un médecin incapable de garder ses mans stables en effectuant de simples sutures ce n’était surement rassurant pour personne. Alors on restait concentré sur la tâche qu’on avait à faire, écoutant à moitié les patients qui nous parlaient, pour ne pas se laisser distraire. Un sourire se dessina sur le coin de mes lèvres lorsque je me remémorais cette période. De l’eau avait coulée sous les ponts depuis et mes petits camarades et moi avions fait pas mal de chemin. Aujourd’hui mes gestes étaient beaucoup plus sûr, je n’avais plus besoin de me concentrer à tel point que j’en oubliais tout ce qui se passait autour de moi. A présent j’utilisais ce temps gagné à parler avec mes patients, à essayer de les distraire parce que j’avais constaté que lorsqu’on portait de l’intérêt au patient, celui-ci se révélait être plus détendu et pensait moins à la douleur. Et c’était ce qui m’importait le plus, faire en sorte que le patient se sente bien malgré la situation. Je ne voulais pas être de ces médecins qui restaient muraient dans le silence, accomplissant ce qu’ils avaient à faire avant de s’éloigner du patient et passer à un autre. Non, moi j’aimais le relationnel, j’aimais pouvoir partager avec eux et faire en sorte que leur séjour à l’hôpital se passe le mieux possible. Lorsque j’eus fini les sutures de la petite, je lui fis part du fait qu’elle avait été très courageuse. Et c’était vrai, pas une seule fois elle n’avait bronchée et ses larmes avaient fini de couler peu de temps après que je me sois retrouvé devant elle. Sa question me fit rire. Je l’aimais bien cette petite, elle avait l’air dégourdie et pas un seul instant elle ne s’était montrée intimidée par la situation. « Ça c’est sûr, tu as réussi le test avec brio. Une vraie héroïne. » lançai-je à son intension en finissant de ranger le matériel. Je donnais quelques consignes au papa, bien que j’étais persuadé qu’il s’en sortirait très bien tout seul. Un sourire se dessina sur le coin de mes lèvres lorsqu’il me remercia d’avoir su gérer calmement la situation. Ce genre de remarque faisait toujours plaisir à entendre, bien que je considérais que c’était tout à fait normal, après tout c’était mon boulot. « Je vais aller vous chercher ça alors. Je vous en prie. Et vous avez une fille adorable et très courageuse, je suis sûr que c’est à vous qu’elle doit ! » dis-je en adressant un clin d’œil à la petite fille. Lorsqu’il releva que mon tuteur devait être fière de moi je ne pu m’empêcher de penser à Owen, il avait été d’une grande aide pour moi dernièrement et pas seulement sur le plan professionnel. Je l’admirais et le respectais énormément. Je lui adressa un sourire avant de m’éloigner pour aller chercher une paire de béquilles neuves dans la réserve. Quelques minutes plus tard je revenais avec les béquilles et expliqua à Grace comment les utiliser. « Et voilà ! Elle est parait pour sortir d’ici ! » dis-je en ajoutant un large sourire à Egan. « Ça devrait aller maintenant. Je vous demanderais de repasser d’ici une dizaine de jours que je vérifie si ça a bien cicatrisé ou si il faut attendre encore avant de retirer les sutures. »
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(✰) message posté Mar 14 Juil 2015 - 16:40 par Invité
Grace était rassurée et du coup moi aussi. Tant que ma fille va bien, je vais bien aussi. Je ne sais pas ce que je ferais sans elle. J'avais tellement peur au début de devenir père et puis tout s'est éclairci avec le temps, plus elle grandit plus je me rends compte qu'elle a changé ma vie. Je ne serais pas l'homme que je suis si je ne l'avais pas eu. J'ai souris à sa remarque, ah les enfants, en tout cas ce jeune urgentiste sait y faire avec ses patients et je ne serais pas très surpris qu'il devienne un très bon médecin. C'est tout ce que je lui souhaite. Je souris et souris à Grace quand il me dit qu'elle a été très courageuse et que c'est à moi qu'elle le doit. Je suis toujours ravi quand on me fait ce genre de remarque et je ne sais jamais quoi répondre. C'est tout ce que je voulais, qu'elle soit bien élevée, alors je pense que je fais mon job, parce que oui papa c'est un travail à temps complet.
« J'essaie juste de faire de mon mieux, qu'elle soit fière de moi.»
Je n'ai pas envie qu'elle me dise un genre que j'ai été nul et que j'aurais du la laisser à sa mère, ou à quelqu'un d'autre qui aurait pu prendre soin d'elle. Tout ce que je souhaite c'est qu'elle soit la plus heureuse possible. Il est revenu avec des béquilles ce qui semble convenir à Grace qui les essaient tout de suite. Robin me conseil de revenir d'ici une dizaines de jours. Je compte écouter ce qu'il a me dire, c'est lui le professionnel après tout.
« D'accord, on reviendra. En tout cas merci encore pour tout. Est-ce que cela vous ennuis si je prend votre numéro? Si jamais il arrive quelque chose ça me rassurait d'avoir quelqu'un comme vous pour me dire quoi faire.»
Je sais que c'est un peu abusé et qu'il ne me donnera sans doute son numéro, mais je peux toujours essayé. Je sais que je peux courir ici, que ce n'est pas très loin de la maison, mais ça me rassurerait vraiment, on ne sait jamais ce qui peu arriver alors je préfère prendre des précautions, même si je suis pompier, je ne suis pas médecin, nos deux métiers sont très différents du coup je me permet de lui demander en espérant qu'il ne me prendra pas trop pour un cinglé.
Robin T. Lawford
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(✰) message posté Ven 11 Sep 2015 - 2:08 par Robin T. Lawford
Je voyais beaucoup de parents traverser les couloirs des urgences, il y en avait de tous genres. Il y avait les parents inquiets, les parents stressés, ceux qui avaient peur pour un rien, mais aussi les parents complètements irresponsables qui n’avaient aucune conscience des dangers auxquels leurs enfants pouvaient faire face. Cela étaient les pires, ils attendaient toujours que les choses empires avant de venir consulter les urgences. Heureusement ils n’étaient pas tous comme ça et la plupart pensaient avant tout au bien-être de leur enfant. Le papa de Grace faisait partie de ce genre de parents là. Oui il avait eu peur en l’amenant ici et c’était normal, quel parent responsable ne paniquerait pas à la vue d’autant de sang ? Mais il avait su garder son calme lorsque j’avais pris la petite en charge et il semblait près à tout pour le bonheur de son enfant, il fallait être aveugle pour ne pas voir la complicité qu’il devait avoir avec sa fille. Ma remarque sembla lui faire plaisir et ne fit que confirmer ce que je pensais déjà, Grace avait un super papa, il n’y avait aucun doute à avoir là-dessus. « Je suis sûr qu’elle l’est déjà. » répondis-je en lui souriant. Après avoir été chercher les béquilles de la demoiselle j’avais pris le temps de lui expliquer comment les utiliser et avait donné à Egan quelques derniers conseils avant de lui demander de revenir d’ici une dizaine de jours pour voir si tout avait bien cicatriser et pouvoir enlever les sutures. Il me remercia et sa dernière question me surpris quelque peu. Je n’avais pas l’habitude d’entendre les patients me demander ce genre de chose, pas ceux que je croisais aux urgences du moins. « Non ça ne me dérange pas. » répondis-en souriant avant d’attraper un bloc note qui trainait sur l’une des tables dans un coin. Je griffonna mon numéro de téléphone dessus avant de le lui tendre. Je donnais rarement mon numéro personnel à mes patients, probablement parce que les patients qui me le demandais était pour la plupart plus des patientes et que je mettais un point d’honneur à ne pas flirter avec les jeunes femmes que je soignais. « Voilà, et n’hésitez pas à vous en servir. » Je tourna la tête vers la jeune fille en lui adressant un large sourire. « On se revoit dans une dizaines de jours Grace et quant à nous il y a de grandes chances pour que l’on se croise dans les couloirs des urgences. » Lançai-je en reportant mon attention sur Egan avant de lui tendre la main et de lui souhaiter bon courage pour la suite.