"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici With the beast inside there nowhere we can hide- Ciaran  2979874845 With the beast inside there nowhere we can hide- Ciaran  1973890357
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With the beast inside there nowhere we can hide- Ciaran

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() message posté Sam 30 Mai 2015 - 20:11 par Invité
La journée à été horrible, ça doit être la première fois depuis que je suis là que ça se passe vraiment mal, enfin pas la première fois que je suis en manque, non ça je commence à avoir l'habitude, pourtant aujourd'hui c'est comme si tout remontait à la surface, comme s'il me fallait cette drogue pour survivre, parce que j'ai le sentiment aujourd'hui que je n'aurais pas du venir ici. Que j'aurais été mieux hors de ces murs qui sont pour moi semblable à une prison et que j'aurais pu avoir ce que je voulais facilement. Ici c'est impossible et j'ai l'impression que je fais devenir fou à force de répéter sans cesse la même chose aux infirmiers qui restent ferme quand je leur demande ma dose, non, plus de dose, plus jamais de dose. Je me suis enfermé dans ma chambre un moment, enfin enfermé est un bien grand mot, on n'a pas de verrou à proprement parler, une clé qu'on ne possède pas pour éviter des catastrophes sans doute. Tout est assez contrôle ici. Crise de violence vs Tristan round 1, elle a gagnée. J'ai balancé tout ce qui me passait sous la main, c'est à dire pas tant de chose que ça. J'ai toujours eu besoin de lancer des choses pour me calmer, du mois je crois que c'est pour me calmer ou juste parce que ça me fait du bien de balancer des trucs. Quoi qu'il en soit les infirmiers ont mis un moment à me calmer et à me laisser tranquille et surtout seul. J'ai fini par m'endormir assez tôt au final, je crois que j'avais de repos.

C'est le milieu de la nuit lorsque je commence à m'agiter. Je rêve de mon agression, comme souvent ici, sauf que cette fois l'agresseur qui accompagne les deux premiers types s'est transformé en James avec une arme et un coup de feu qui est parti et qui m'a atteint. Je m'entends hurler dans mon sommeille et c'est ce qui me réveille. Je transpire, et tous mes membres tremblent, de froid de peur, je ne saurais trop dire. Je sais juste qu'à cette instant très précis je ne me sens vraiment pas en sécurité et que je n'ai pas entendu mon voisin de chambre entrer alors forcément quand je le vois je panique et devient presque paranoïaque. Il est forcément là pour me faire du mal. Mes mains se portent automatique à sa gorge et je me lève le poussant contre le mur.

" Je me laisserais pas faire cette fois, je ne laisserais plus personne me faire du mal!"

Je ne me rends pas vraiment compte que mes doigts se resserrent sur sa gorge, ni que je ne suis pas vraiment moi et qu'il ne me veut aucun mal, que me rendent bien plus violent que je ne le suis en réalité et que je pourrais vraiment lui faire du mal.
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() message posté Dim 31 Mai 2015 - 13:35 par Invité
With the beast inside, there's nowhere we can hide

ft. Tristan S. Newmann && Ciarán N. V. MacLachlan
Vendredi 22.05.2015 • All around the world • Autres régions • Un centre de désintox
Ça fait un moment que je suis ici, à travailler sur moi-même en gros et sur les blessures que j'arrivais pas à fermer. Au final, j'ai un passif de junkie de quelques mois, moins d'un an si on inclut les joints qui avaient commencé à ponctuer mes journées à partir du moment où Seanmhatháir m'a repoussé faute d'accepter ce qu'elle considérait comme une déviance. Et ça fait pas mal de semaines que je suis ici, à lutter contre mes addictions. Suffisamment pour ne plus vraiment ressentir le manque au quotidien, mais pas assez pour avoir retrouvé un rythme de sommeil normal, ni pour être réellement stable psychologiquement parlant. Je sais que quoi qu'il arrive, même hors de ces murs, je vais avoir un suivi plus ou moins intensif encore un long moment. Vu mon passif de toutes les manières, le contraire eût été surprenant. On en est pas encore là, cependant, je pense qu'avant qu'on me juge apte à reprendre une vie (presque) normale, il y a encore une marge. Ne serait-ce que parce que je ne dors toujours pas.

« On avance M. MacLachlan. On avance. Qu'en pensez-vous ?
- Et bien... je sais pas trop. Ça va mieux que quand je suis arrivé, c'est sûr, mais... Je trouve toujours pas le sommeil et j'ai toujours un peu peur de replonger à la moindre difficulté...
- Vous ne souhaitez pas partir d'ici ?
- Vous pensez que je pourrais ?
- Ce qui est important, c'est ce que vous vous en pensez. »


Je suis resté comme un idiot à fixer le plafond de la salle d'analyse. À vrai dire j'en sais foutrement rien. Et ça tourne dans ma tête depuis la séance d'hier, donc. Est-ce que je suis capable de sortir d'ici et de vivre - à peu près - normalement dehors ? Est-ce que c'est pas encore trop tôt ? Est-ce que je vais pas encore sombrer au premier coup dur ? Si c'est pour revenir dans trois mois, ça n'a pas réellement d'intérêt. Mais il y a ma boîte aussi. Au moins un programmeur à recruter. Des projets à finir de monter, avant de démarcher des sponsors peut-être, à moins qu'on puisse être subventionnés par un kickstarter et se faire connaître sur la toile comme ça... J'ai ressorti le calepin où toutes mes idées s'entremêlent. La plus aboutie serait presque prête à être lancée - à force, j'ai eu le temps de la peaufiner, entre deux séances de psy - si j'avais quelqu'un pour la prog'. Et pour juger de ce que ça donne réellement en jeu. Et puis, ça ne se fera pas ici, évidemment.

Je suis plongé dans mes réflexions quand un boucan terrible retentit à côté, et j'ai pas eu le temps d'ouvrir ma porte que les infirmiers qui veillent sur nous sont déjà auprès de Tristan. Et si ce genre de crises n'a rien d'étonnant ici, ça n'en reste pas moins impressionnant à chaque fois. Et plus encore comme je commence à connaître un peu le concerné en fait. Et je suis resté inquiet toute la soirée, même si le silence une fois que le corps médical est reparti indiquait clairement qu'il avait sombré dans le sommeil.

C'est au milieu de la nuit qu'un cauchemar l'a réveillé et comme d'habitude, j'avais pas réussi à dormir encore, si bien qu'il ne m'a pas sorti du sommeil. De mon lit seulement, et je suis sorti de ma chambre pour gagner la sienne cette fois. Silencieusement, j'ai tourné la poignée de sa porte, et je me suis approché de lui. Je m'attendais pas à ce que ma proximité induise cette réaction. Ses mains se sont refermées sur ma gorge comme il me repoussait contre le mur et je sens leur pression s'intensifier.

« Je me laisserais pas faire cette fois, je ne laisserais plus personne me faire du mal !
- Tristan... Arrête... Je veux pas... te faire de mal... »


J'ai toutes les peines du monde à prononcer ces mots, sa poigne m'empêchant de respirer et comprimant même ma jugulaire. Mes mains sont venues se poser sur les siennes, comme je tente de me défaire de son emprise, mais le manque de souffle autant que l'arrivée de sang à mon cerveau limitée me permettent pas vraiment d'avoir encore assez de force pour le repousser. Et je voudrais bien éviter de finir par user de mon genou contre une partie disons sensible de son anatomie mais... je suis pas sûr que je vais avoir beaucoup le choix...
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() message posté Dim 31 Mai 2015 - 14:47 par Invité
Je n'ai plus conscience de ce que je fais, tout se trouble dans ma tête. Est-ce qu'il me ment?Ou est-ce qu'il dit la vérité? Je n'en sais absolument rien, je sais juste qu'il était là et que pour moi ça signifie forcément qu'il veut me faire du mal. Je ne lâche pas l'emprise que j'ai sur lui les mains sur sa gorge, juste pour être sur que je ne sois pas encore la victime ce soir. Je vois bien qu'il a du mal à respirer et à vrai dire je n'ai pas conscience qu'il faut que je le lâche, je veux juste qu'on me laisse tranquille, qu'on ne s'approche pas de moi. Je serre les dents et lui lance un regard noir. C'est sans doute la première fois qu'il voit ce regarde là chez moi, un mélange de colère et de terreur. Un regard que je n'aurais jamais pu avoir si je n'avais pas passé une journée horrible. Une journée qui me fais perdre espoir. Peut-être qu'au fond je suis condamné à rester accroc toute ma vie et à être enfermé ici, peut-être même qu'ils vont finir par m'envoyer dans un asile à force de me faire voir ce psychologue tous les jours. Je crois qu'ils pensent que je suis fou. Je le suis peut-être au fond ... je ne sais même plus ce que je suis de toute manière. Je fini par lui dire d'une voix ferme :

" Tu mens!"

Je suis persuadé qu'il me ment. Pourquoi est-ce qu'il serait là sinon? Au beau milieu de la nuit? Pile au moment ou je me réveille, si je ne m'étais pas réveillé peut-être qu'il m'aurait tué dans mon sommeille. Je ne sais pas si je serais vraiment capable de lui faire plus de mal, sans doute que oui, mais je n'ai pas envie pour l'instant. Je lui demande alors en prenant bien soin de garder mes mains sur son coup :

" Si ce n'est pas pour me faire du mal, pourquoi tu es là?"

Je n'ai pas envie de me faire avoir une autre fois. J'ai déjà donné. Il se passe quelque chose de bizarre quand il pose ses mains sur les miennes, pendant un instant j'ai le sentiment que je me trompe de personne, qu'il me dit a vérité alors je desserre un peu mon emprise, mais ne le lâche pas pour autant. Je ne veux pas prendre le risque de me faire manipuler encore. C'est bien trop risqué et je ne suis pas dupe. Il me dit ça simplement pour mieux me blesser ensuite, comme tous les autres. J'ai une longueur d'avance cette fois-ci. C'est moi qui ai les cartes en mains.
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() message posté Dim 31 Mai 2015 - 21:59 par Invité
With the beast inside, there's nowhere we can hide

ft. Tristan S. Newmann && Ciarán N. V. MacLachlan
Vendredi 22.05.2015 • All around the world • Autres régions • Un centre de désintox
Je sais pas ce qui lui est arrivé, les blessures qui le traumatisent encore, mais une chose est sûre, il a été marqué profondément par certains événements. Je sais pas d'où lui vient cette crainte pour sa vie, mais je comprends mieux les cris et terreurs nocturnes. Et à cet instant, j'ai toutes les peines du monde à le reconnaître. J'ai plus le même homme face à moi, on est loin des clins d'œil et des conversations libres dont j'ai largement plus l'habitude. Quoi qu'on se rapproche un peu de son agressivité du premier soir. En pire. Ce regard-là, je l'avais jamais vu, et il me fait penser à un animal sauvage acculé. Et si j'avais pas autant peur pour moi là, j'aurais vraiment de la peine pour lui.

« Tu mens ! »

Je sais pas quoi faire pour lui faire comprendre que je dis la vérité, que je ne lui veux aucun mal.

« Si ce n'est pas pour me faire du mal, pourquoi tu es là ?
- Parce que je t'ai entendu crier... et que je m'inquiète... »


Ce qui est la stricte vérité et vu le danger réel pour moi, étant donné qu'il ne me reconnait manifestement pas, mes inquiétudes ne font qu'empirer. Il desserre un peu son emprise quand mes mains se posent sur les siennes et si la pression m'empêche encore de m'exprimer correctement, le nouvel afflux de sang dans mon cerveau me fait légèrement tourner la tête.

« Lâche-moi Stan... S'il te plait... Je suis juste... Ciarán... le voisin... »

Je respire un peu mieux et exclut l'idée de me défendre. Une réaction trop vive risquerait sans doute juste de renforcer la paranoïa qui l'étreint déjà, et ça n'aurait pour effet que de me mettre encore plus en danger.

« Je veux pas... te faire... de mal... de toute façon... je sais pas trop... faire ça... je suis venu... comme d'autres fois... parce que je t'ai... entendu crier... mais si tu veux... que je m'en aille... je m'en irai... »

J'exerce une légère pression sur ses mains, en espérant qu'il accepte de me lâcher. J'ai pas vraiment envie de partir et de le laisser comme ça tout seul, mais j'aurais peut-être pas trop le choix s'il finit pas par retrouver ses esprits rapidement...

« Je suis pas ton ennemi... Et je sais pas qui... A voulu te faire du mal... Mais c'est pas moi... »

Ma voix grave retentit faiblement dans la pièce. J'essaie de la garder calme et douce, mais la vérité c'est que je suis pas vraiment serein. S'il ne me croit pas, je crois franchement pas que je puisse faire le poids face à lui, encore moins dans un état de rage pareil.
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() message posté Lun 1 Juin 2015 - 21:23 par Invité
Il m'a entendu crier et il s'inquiète ... je dois dire que je commence à être un peu perdu. C'est assez étrange, pourquoi est-ce qu'il me dirait ça? Je suis totalement perdu et je ne sais pas ce qu'il faut que je fasse, est-ce que je continu à lui serrer la gorge et croire qu'il est là pour moi et qu'il est comme tous les autres? Est-ce que je pourrais lui faire encore plus de mal? Je pense que oui. J'ai assez de force en moi pour ça, si je ne me suis pas défendu quand ils m'ont attaqué c'est simplement parce que je ne pouvais pas me défendre, ils me tenaient et je crois que c'était fait exprès. J'ai relâché un peu la pression que je maintenais sur lui. Ciaran le voisin ... Ciaran ... c'est comme si le fait qu'il m'ait dit son prénom vient de réveillé le vrai moi et viens de remettre toutes les cartes en place. Il ne voulait pas me faire de mal et je suis entrain de lui en faire. Je relâche complètement mon emprise sur lui et m'écarte. J'ai l'impression que mon cerveau va exploser. Je me recule contre mon lit et me laisse glisser le regardant sans trop savoir quoi dire. Je crois qu'il n'est pas très utile que je m'excuse, du moins si je devrais, mais pour le moment je suis encore un peu trop sous le choc et je ne sais plus très bien ce qu'il faut que je fasse. Il n'a même pas cherché à se défendre ... ce type est vraiment étrange. Je ferme les yeux cinq secondes et essaie de retrouver mon calme, de faire partir cette angoisse incessante qui me rend dingue.

" Je suis désolé ... Je ... J'ai cru que ... "

Ma voix tremble et je sens des larmes me monter aux yeux mais je les retiens. Je n'ai pas envie d'être encore plus pathétique et je ne suis pas certain que mes excuses lui suffisent. Je lui ai fait du mal alors qu'on m'en a fait, que je sais ce que ça fait et même si ce n'était pas des coups, ça revient au même, je ne vaux sans doute pas mieux que mes agresseurs, surtout depuis que je suis alcoolique et drogué à croire que c'était ce qu'ils voulaient que je devienne ... un monstre. Si ça ne tenait qu'à moi je me glisserais dans un trou de souris pour qu'on ne me voit plus, pour qu'on ne puisse pas voir ce que je suis devenu, mais je n'ai pas ce pouvoir là, personne ne l'a, je dois juste prendre conscience de ce que je suis devenue et ça ne me plaît pas du tout.

" Tu n'es pas obligé de rester ... "

Je comprendrais qu'il veuille désormais me fuir, il doit se dire que je suis un fou dangereux et que ma place n'est pas vraiment ici, ce n'est pas le bon endroit pour moi et je commence à le penser.
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() message posté Lun 1 Juin 2015 - 23:25 par Invité
With the beast inside, there's nowhere we can hide

ft. Tristan S. Newmann && Ciarán N. V. MacLachlan
Vendredi 22.05.2015 • All around the world • Autres régions • Un centre de désintox
Un instant, son regard semble troublé, perdu. Je suppose qu'il lutte entre ce qu'il pense être la réalité et ce que je dis, que son esprit essaie de faire la part des choses, mais je me doute bien que ça ne doit pas être très facile. Il m'observe, garde les mains autour de mon cou, et puis mon prénom le fait réagir, semble-t-il, et après le trouble, je crois que c'est l'horreur qui envahit son regard. Il se recule aussitôt jusqu'à son lit, se laisse glisser au sol, sans plus savoir quoi dire et ça n'a rien d'étonnant. Je suis pas passé loin de sombrer, j'avoue, et moi aussi, il me faut quelques instants pour réagir, reprendre mon souffle, tousser un peu aussi. Ma gorge en feu a pas trop apprécié la blague, et je suis pas vraiment zen. J'ai flippé, faut dire ce qui est, parce que je sais pas très bien où on en serait s'il avait pas retrouvé ses esprits. Et je comprends les gens qui disent qu'ils savent pas comment se défendre, qu'ils sont tétanisés face à leurs agresseurs. Pour ce qui me concerne, c'était un peu différent, vu que si je voulais pas en venir aux mains avec lui parce que c'est pas un inconnu, justement, mais enfin...

« Je suis désolé ... Je ... J'ai cru que ...
- C'est rien... J'ai compris... »


Je vois bien qu'il est sous le choc, maintenant qu'il réalise ce qui vient de se passer, et j'ai pas vraiment l'intention d'en rajouter. Si j'ai jamais été violent envers qui que ce soit à part moi-même, j'ai eu des périodes de crises de ce genre aussi, et l'ensemble de ce qui se trouve dans ma petite chambre a pas trop aimé non plus. J'ai pas pigé l'ensemble de la situation, évidemment, je sais pas ce qui lui est arrivé, ce qu'il croyait voir, ou revivre, mais y a suffisamment d'indices pour que je comprenne au moins dans les grandes lignes. Et le voir aussi mal, au bord des larmes qu'il retient manifestement me fait mal au coeur.

« Tu n'es pas obligé de rester ...
- Est-ce que je suis obligé de partir ?... »


Parce que je veux pas le laisser comme ça, seul avec son mal-être. Je suis certain qu'il ferait pas la démarche d'aller chercher qui que ce soit, et je crois que rester à ressasser ce qui vient de se produire ne ferait que l'enfoncer davantage. J'ai pas vraiment attendu la réponse à ma question, au final, et je me suis rapproché, doucement, des fois qu'il me demande quand même de partir, pour venir m'asseoir près de lui, un genou relevé sur lequel mon bras reste posé. J'hésite à poser la main sur son épaule, ne sachant pas trop comment ça serait perçu.

« Ca va, tu vois ? J'ai rien. Plus de peur que de mal, comme on dit... »

La voix un peu rauque, juste, et le coeur qui bat un peu vite, mais c'est pas la fin du monde.

« Tu... Tu veux en parler ? Je te force pas, hein... C'est juste... Enfin tu vois... Au cas où... »

Des fois, c'est plus facile de parler de certaines choses à une personne extérieure au corps médical. Et puis peut-être que je me plante, mais sans connaître toute l'histoire, et sans doute sans avoir vécu ce qu'il a vécu, je peux au moins comprendre une partie du ressenti, je crois... Cela dit, il aura peut-être pas envie d'en parler tout de suite. Et peut-être jamais, et je vais pas lui jeter la pierre, parce que j'imagine bien que c'est pas facile de mettre des mots sur ce qui nous fait autant de mal.

« Que ce soit maintenant ou n'importe quand d'ailleurs... Je suis pas loin... »

La porte à côté, et y a pas de clé, donc tu viens quand tu veux. Si tu veux. Je finis par achever mon geste, et poser mon bras autour de ses épaules. Je crois qu'il a besoin d'être rassuré - mais là aussi, je peux me planter, ça se trouve, il veut juste que je lui foute la paix...
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() message posté Mar 2 Juin 2015 - 22:48 par Invité
Je n'ai pas eu besoin de lui faire un dessin pour qu'il comprenne ... mais qu'il comprenne quoi? Que je suis dérangé et que je n'étais plus moi même ou que quelque chose de plus profond me traumatise? Peut-être qu'il a compris les deux, il ne m'a pas l'air idiot au point de se rendre compte de rien. J'aimerais tellement avoir la force de surmonter tout ça, mais je ne sais pas comment faire, comment prendre les choses plus simplement et oublier cette événement. C'est impossible pour moi. Il y a trop de choses qui se sont passés pour que je puisse le mettre derrière moi. Je ne sais pas si je pourrais vraiment rayer ça de ma mémoire. Pour être honnête je ne le pense pas.

" Tu as compris que j'étais dérangé alors ... il semblerait que je ne sois plus vraiment saint d'esprit, je ne sais même pas si je l'étais déjà avant cette agression."

Je mets des mots sur ma douleur, peut-être qu'il comprendra mieux avec les pièces manquantes du puzzle. Cela devient une habitude de parler de cette attaque, je ne sais pas si c'est une bonne chose ou non, sans doute que oui. Je prend conscience aussi que j'aurais sans doute du en parler avant cela m'aurait éviter de faire toutes ses bêtises. Il m'assure qu'il va bien, qu'il a plus peur que mal et je doute que ça soit vrai. Je vois déjà les marques de mes mains sur son coup.

" Tu n'es pas obligé de me mentir et je ne sais pas comment tu fais pour avoir envie de rester près de moi. Il semblerait que je sois assez instable. Ma place serait sans doute plus appropriée dans un asile ..."

Je ne sais pas si je pense vraiment ce que je dis, ça me paraît en tout cas plausible. Je perds pratiquement conscience quand j'ai mes crises, c'est à cause du manque évidement, mais je ne comprend pas pourquoi on me garde encore ici. Ça ne me déplaît pas pourtant, je ne suis pas vraiment emballé par l'idée d'être catalogué comme fou. Il s'est rapproché, comme pour me montrer qu'il n'a pas peur de moi. Je le laisse faire, c'est peut-être lui le fou après tout. Je suis cela dit touché qu'il me dit qu'il est là et quand au fait d'en parler de toute manière, je crois qu'il faudra bien que je le fasse un jour ou l'autre alors autant que cela coïncide avec les événement, même si en parler n'est jamais plaisant.

" Je ne sais pas, la seule chose que j'aimerais c'est que ça ne soit jamais arrivé. Je ne serais pas là si ces types ne m'avaient pas laissé pour mort, sans compter que mon ancien dealer à voulu me tuer y a pas si longtemps ... alors forcément quand je fais ces cauchemars c'est toujours un peu compliqué de revenir à la réalité et de croire qu'on ne me veut pas de mal."


Je voudrais qu'il y ai une autre réalité, mais je sais que c'est impossible et qu'il faut que je fasse avec.
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() message posté Mer 3 Juin 2015 - 22:27 par Invité
With the beast inside, there's nowhere we can hide

ft. Tristan S. Newmann && Ciarán N. V. MacLachlan
Vendredi 22.05.2015 • All around the world • Autres régions • Un centre de désintox
Evidemment que je n'ai pas tous les détails, mais je sais encore additionner deux et deux... Et puis... C'est pas comme si j'avais pas tout le temps de démêler des casse-têtes depuis que je suis ici. De là à ce que je puisse tout deviner, évidemment que non, mais les cauchemars à répétition, les cris chaque nuit, l'agressivité réflexe, c'est assez parlant, je suppose. Et ce soir ne fait qu'en préciser la nature, en fait, même si je n'ai toujours pas toutes les cartes en main. Je fronce les sourcils quand il me répond, peiné pour lui réellement.

« Tu as compris que j'étais dérangé alors... il semblerait que je ne sois plus vraiment sain d'esprit, je ne sais même pas si je l'étais déjà avant cette agression.
- Y a une différence entre être dérangé comme tu dis et avoir subi un traumatisme. Il y a des choses qu'on peut pas juste oublier d'un claquement de doigt. Ça a rien à voir avec une pathologie psychologique que t'aurais eu de base tu sais... »


Je veux pas avoir l'air de me prendre pour ce que je suis pas - je suis pas psy à la base - mais disons que depuis mes premiers contacts avec les milieux psychiatriques il y a une quinzaine d'années, j'ai quand même eu le temps de me documenter un peu sur le sujet. Je suis pas pro du tout mais j'ai quelques notions quand même. Alors non, je ne lui en veux pas vraiment de m'avoir agressé - j'aurais évidemment préféré que ça ne soit pas le cas mais c'est fait. C'est pas comme s'il était vraiment maître de lui-même moment où ses mains se sont refermées sur mon cou de toute façon.

« Tu n'es pas obligé de me mentir et je ne sais pas comment tu fais pour avoir envie de rester près de moi. Il semblerait que je sois assez instable. Ma place serait sans doute plus appropriée dans un asile...
- Alors on doit tous finir là-bas, je crois. J'ai pas peur de toi quand tu retrouves tes esprits, et ça a l'air d'être le cas maintenant. Et je crois qu'on est tous plus ou moins instables... C'est peut-être juste pas de la même manière. »


Et je joins le geste à la parole, quant au fait de pas avoir peur de lui, en m'approchant de lui, lui proposant une écoute à défaut de pouvoir faire grand chose de plus.

« Je ne sais pas, la seule chose que j'aimerais c'est que ça ne soit jamais arrivé. Je ne serais pas là si ces types ne m'avaient pas laissé pour mort, sans compter que mon ancien dealer à voulu me tuer y a pas si longtemps... alors forcément quand je fais ces cauchemars, c'est toujours un peu compliqué de revenir à la réalité et de croire qu'on ne me veut pas de mal.
- Ca semble logique... Ca ressemble vachement au syndrome de stress post-traumatique... Et ça, à moins d'être aidé par des professionnels spécialisés... Enfin, je suis pas sûr qu'on puisse s'en sortir tout seul quoi... »


Comme les militaires de retour du front en gros. Même si lui, il a encore moins demandé ce qui lui est arrivé qu'un militaire de carrière...
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() message posté Ven 5 Juin 2015 - 21:44 par Invité
Je lève les yeux vers lui quand il me dit qu'il y a une différence entre être cinglé et avoir vécu un traumatisme. Je ne sais pas pourquoi mais je n'aime pas ce mot. C'est pourtant bien ce que j'ai vécu. Il faut que je commence à le reconnaître, même si c'est dur pour moi. On a touché à ma dignité, on a touché à mon âme et j'ai l'impression qu'on a voulu me punir pour quelque chose que j'ignore et je ne sais pas encore comment faire pour aller de l'avant et laisser ça derrière moi. Je le laisse parler ne sachant pas quoi rajouter de plus. Je ne sais plus qui je suis vraiment, fou ou pas ? Tout ce que je sais c'est que je suis différent. J'aurais aimé que rien ne change, que ma vie continuer d'être comme elle était avant, mais c'est impossible maintenant, à croire que nos vies ne se résument qu'à prendre des virages. C'est fatiguant. Je ne comprend pas comment il fait pour rester là auprès de moi, pour ne pas avoir peur de moi. J'aurais pu le tuer si j'en avais eu envie, si je n'avais pas repris mes esprit avant et j'imagine à peine ce qui aurait pu se passer.

" J'aimerais croire en ça et être aussi fort que toi. Comment tu fais pour me regarder alors que je viens de te faire du mal, tu n'es même pas en colère contre moi."

Il ne tourne peut-être pas rond lui non plus. Je lui en aurais voulu à sa place, même s'il aurait été instable, ça n'excuse pas tout. Je n'aurais pas du m'en prendre à lui alors qu'il ne m'a rien fait. J'ai l'impression d'être un monstre, qui devient de plus en plus grand à mesure que les jours passe et surtout sans sa dose de drogue. Je fini par baisser les tête honteux tandis qu'il me dit que cela ressemble bien à un stress post-traumatique, j'ai déjà entendu ça quelque part.

" C'est pour ça que je suis là pour qu'on m'aide. Je n'y arriverais pas tout seul, j'ai juste peur ... peur de moi, peur de sortir d'ici et que ça recommence ... peur d'être tout seul au bout du compte et de n'avoir plus personne pour me protéger parce que je leur aurait fait trop de mal. Peur de cette vie, de tout ce qui a après ici. Ou est-ce qu'elle sera ma place quand je sortirais d'ici? Je n'ai plus grand chose, juste des amis sur qui compter. Je ne peux pas dire que j'ai ma famille, du moins j'ai ma mère mais je doute que mon père sera là quand je reviendrais. J'ai peur de tout perdre."

Des larmes coulent le long de mes joues, c'est la première fois que j'avoue tout ce qui me fait si peur, que je prend conscience de mon mal être à ce point et j'ai besoin qu'on soit là pour moi, mais je ne sais pas qui sera là.
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() message posté Dim 7 Juin 2015 - 15:15 par Invité
With the beast inside, there's nowhere we can hide

ft. Tristan S. Newmann && Ciarán N. V. MacLachlan
Vendredi 22.05.2015 • All around the world • Autres régions • Un centre de désintox
Je vois bien que mes mots ne lui plaisent pas et que loin de le calmer, ça aurait plutôt tendance à l'agacer. Alors je me tais. Je reste juste là, assis à ses côtés, un bras autour de ses épaules, en silence. J'ai pas vraiment les mots pour le réconforter, et je voudrais pas tout envenimer.

« J'aimerais croire en ça et être aussi fort que toi. Comment tu fais pour me regarder alors que je viens de te faire du mal, tu n'es même pas en colère contre moi.
- Je suis pas souvent en colère contre les gens. Plus contre moi-même généralement. Et je suis loin d'être aussi fort que t'as l'air de le penser. Je serais pas là sinon. J'aurais pas commencé les joints, ni enchainé sur pire. Quant à continuer à te regarder... »


Ben à vrai dire, c'est pas comme si la vue était désagréable. Même si je préférerais le voir souriant et à me mettre mal à l'aise avec ses clins d'œil... Mais je sais que ça peut s'arranger. J'ai plus envie de me faire du mal grâce à la thérapie. Y a pas de raison que ça marche pas pour lui. Et je vais éviter de terminer ma phrase précédente comme elle me passe par la tête, parce qu'il va avoir l'impression que je veux lui sauter dessus et c'est franchement pas mon genre. Ca m'empêche juste pas de regarder, on va dire...

« C'est pour ça que je suis là pour qu'on m'aide. »

Je hoche la tête, silencieux. C'est une très bonne chose, d'ailleurs. La seule, sans doute, qu'il pouvait vraiment décider de mettre en oeuvre pour s'en sortir.

« Je n'y arriverais pas tout seul, j'ai juste peur ... peur de moi, peur de sortir d'ici et que ça recommence ... peur d'être tout seul au bout du compte et de n'avoir plus personne pour me protéger parce que je leur aurai fait trop de mal. Peur de cette vie, de tout ce qui a après ici. Où est-ce qu'elle sera ma place quand je sortirai d'ici ? Je n'ai plus grand chose, juste des amis sur qui compter. Je ne peux pas dire que j'ai ma famille, du moins j'ai ma mère mais je doute que mon père sera là quand je reviendrai. J'ai peur de tout perdre. »

Les larmes coulent sur ses joues et brillent aux coins de mes yeux. Je le serre un peu plus contre moi, par réflexe autant que pour qu'il ne me voit pas aussi... pathétique. Merde... Je suis censé être là pour lui remonter un peu le moral, non ? Voilà que je vais me mettre à pleurer avec lui... ridicule. Mais ce qu'il dit, en même temps, je peux juste pas y être insensible. La peur d'être seul, de l'abandon, celle de ne pas trouver sa place, dehors, en société... Je comprends tellement ça.

« Tu seras pas tout seul, 'Stan. Y a ton Dimitri, déjà. Et Nate. Et ta mère. Ils savent tous par quoi t'es passé, et ils sont toujours là. Je suppose qu'ils t'ont déjà vus dans un état second, et ils sont pourtant toujours là. Y a pas de raison... Ils t'abandonneront pas maintenant. Ils l'auraient déjà fait sinon. »

Je sais de quoi je parle. Mes parents demandent de mes nouvelles qu'à mes soeurs, d'après ce que Siobhán me dit, mais je suis même pas sûr qu'elle invente pas une partie de leurs inquiétudes pour me rassurer. Et je parlerai pas de mon ex, avec qui j'étais censément resté ami, et qui, s'il a effectivement été là tant que ça allait, a complètement disparu de la circulation du jour où il a été clair que j'avais un problème.

« Je peux rien dire concernant ton père, mais t'es pas tout seul... »

Un instant, je laisse planer le silence, pas très certain de devoir poursuivre cette phrase, pourtant... Je m'entends reprendre la parole, comme si j'étais spectateur de tout ça.

« Et moi aussi, je suis là. »

Regarde, tu viens de m'agresser, et je me suis pas enfui. J'en ai même absolument pas l'intention, ni maintenant, ni tant qu'on sera ici, ou qu'on pourra garder le contact. Tant que tu voudras, en fait. On n'a pas vécu la même chose, on a pas les mêmes troubles, mais... il y a quand même des similitudes, et je crois que ça me fait du bien autant que ça peut t'en faire d'avoir quelqu'un à qui parler, dont t'aurais pas à redouter la morale, le jugement, ou les bons conseils que t'as pas du tout envie d'entendre à ce moment-là. Alors non, je crois que je suis pas encore prêt à sortir d'ici. Définitivement pas... Et je peux pas retenir deux larmes de rouler le long de mes joues, en silence.
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