(✰) message posté Lun 8 Juin 2015 - 19:05 par Invité
Je n'aurais jamais la patience qu'il semble avoir. Comment fait-il pour me regarder sans avoir envie de me laisser tout seul, sans m'en vouloir? Je suis réellement surpris qu'il soit en colère contre lui-même. Je ne devrais pourtant pas. Moi aussi je m'en veux et je voudrais que tout ça finisse par sortir un jour, que toute la colère que j'ai en moi finisse par s'exprimer clairement et en une seule fois, pas parce que je suis en manque et que je fais des crises. Peut-être qu'un jour j'arriverais à parler à mon père et que j'arriverais à lui dire tout ce que je retiens depuis si longtemps, mais au fond est-ce que ça changerait quelque chose? Est-ce que je me sentirais mieux et au final est-ce que ça ne serait pas pire que de ne rien dire? Je n'en sais rien. Je ne sais plus ce qu'il faut que je taise ou que je dise.
Je lui ai fait part de mes sentiments et de mes peurs et voilà que je me mets à pleurer comme un enfant. Je baisse la tête, parce que je n'aime pas que l'on me vois si faible. Je préfère être seul pour pleurer, mais il est là et reste près de moi et je sens son étreinte. J'ai un mouvement de recule au départ, puis finalement je le laisse faire, je n'ai jamais été très doué pour ce genre de manifestations, mais ce n'est pas si désagréable au final. C'est marrant qu'il m'appelle Stan aussi. Je sais bien qu'au fond je ne suis pas seul .J'ai surtout beaucoup de mal à partager mes émotions et à m'ouvrir aux autres.
" Je doute qu'il reste longtemps mon Dimitri ..."
J'ai murmuré ces mots entre deux sanglots. J'aurais voulu qu'il soit là pour moi, qu'il soit là ce soir, mais c'est Ciaran qui est là. Nous n'avons pas la même vision des choses lui et moi et je sais très bien que je ne pourrais pas jouer longtemps à ce petit jeu. Je n'ai plus envie d'être un coup d'un soir. et je voudrais une vraie relation. Je relève la tête et sèche mes larmes et le regarde lui. Sa présence me réconforte et m'apaise et j'ai besoin de ne pas me sentir seul pour imaginer qu'un jour j'irais mieux.
"Merci ..."
J'ai murmuré ces mots et ils veulent dire beaucoup de choses, merci d'être là, de ne pas avoir peur de moi et de me supporter. Merci de me réconforter alors que je viens de t'étrangler et merci de me donner de l'espoir. Je crois que je lui dois une fière chandelle à présent.
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(✰) message posté Mar 9 Juin 2015 - 9:49 par Invité
With the beast inside, there's nowhere we can hide
ft. Tristan S. Newmann && Ciarán N. V. MacLachlan
Vendredi 22.05.2015 • All around the world • Autres régions • Un centre de désintox
Je sais pas si c'est vraiment de la patience, souvent, c'est sans doute pas mal par lâcheté. J'ai pas envie de me battre pour n'importe quoi avec les gens puis souvent, c'est assez... Facile, de comprendre le cheminement qui amène à telle ou telle réaction. Et céder à la colère, ça fera qu'envenimer les choses. En général, je suis effet en colère plutôt contre moi. Parce que je suis lâche. Parce que je suis pas assez fort. Parce que y a plein de choses que j'aurais dû faire et que je n'ai pas faites, ou au contraire qu'il aurait mieux valu que je ne fasse jamais. Comme parler de mes préférences à Seanmháthair, par exemple... Mais c'est des choses sur lesquelles je ne peux pas revenir, même si je le désire très fortement. Faut que j'apprenne à vivre avec. Un truc qu'on me répète depuis l'adolescence... Et que j'arrive toujours pas à très bien mettre en pratique. Mais c'est pour ça qu'on est là. Pour avancer. Apprendre à vivre avec ce qu'on a traversé, que les blessures soient plus ou moins profondes. Les siennes sont définitivement plus difficiles à cicatriser que les miennes et pourtant... Regardez-moi. Quand il finit par laisser sortir un peu de tout ce qu'il garde manifestement sur le coeur depuis un moment, je peux pas m'empêcher de le serrer un peu plus contre moi, mais je sens aussitôt son mouvement de recul, et me sens tout de suite terriblement nul. J'ai jamais été le mec le plus doué du monde dès qu'il s'agissait d'interactions sociales, je crois que ça se voit.
Pourtant il a fini par accepter le contact, et j'avoue que ça me soulage pas mal. Je suppose que c'est pour créer une sorte de proximité rassurante que j'ai utilisé ce surnom qu'il a évoqué le premier soir où on s'est parlé, et que j'avais, jusque-là pas utilisé. C'était le but, de le rassurer, mais j'ai franchement pas le sentiment que ça fonctionne très bien.
« Je doute qu'il reste longtemps mon Dimitri... »
Ok, donc là, j'ai encore perdu une occasion de me taire. Est-ce que je dois poser des questions où est-ce qu'il vaut mieux que je ferme ma gueule ? Je sais pas, et je me mords la lèvre, tergiversant quelques secondes tout seul dans ma tête.
« Il s'est passé quelque chose ? Ou c'est la continuité de ce que tu disais l'autre jour ?... »
Ma question est sans doute déplacée, je m'en veux de l'avoir posée à peine elle a passé mes lèvres. J'avoue, je suis curieux - et inquiet - parce que je vois bien que la relation qu'il a avec ce Dimitri ne lui convient plus, et parce qu'elle joue beaucoup sur son humeur, ses réactions. Alors qu'est-ce qu'il s'est passé ? Est-ce que la sensation de manque due à l'absence de drogue est aussi liée au manque lui ? Je m'attends pas trop à avoir une réponse, et à vrai dire, je sais pas si je préfère pas ne pas en avoir, justement. Tristan a fini par relever la tête, me regarder fixement un instant, et l'intensité qui se dégage de ces quelques instants me perturbe. Je sais pas quoi en penser, je sais pas ce qu'il peut, lui, en penser, et je m'attends à à peu près tout à ce moment-là.
« Merci... - Je t'en prie... »
Je sais pas trop si c'est pour ma présence, pour pas m'être enfui, pour continuer à lui parler, tenter de le réconforter ou un peu de tout ça, mais en réalité, je suis pas trop sûr d'avoir mérité trop de reconnaissance et je baisse instinctivement le regard.
« Tu sais... Si cette relation-là te convient plus... C'est peut-être pas plus mal qu'elle se termine... Je sais bien que c'est jamais facile, mais... »
Je pince un peu les lèvres à cet instant, avant de replonger mes yeux sombres dans ses grandes billes claires.
« Tu trouveras celui qu'il te faut un jour, c'était sans doute juste pas lui... »
Bon à vrai dire, je suis pas très bien placé pour parler, parce que je me suis toujours attaché au mec qu'il fallait pas. Entre le coureur de pantalon qui promettait de plus aller voir ailleurs à chaque fois jusqu'à ce que j'en ai marre de ses récidives, le type plus geek encore que moi et qui passait plus de temps seul en convention - tu comprends c'est pas pareil si on y va ensemble - qu'en ma compagnie, celui qui voulait "juste tester les mecs et... ouais non finalement les nanas c'est mieux", et le faux-ami qui disparaît au premier signe de difficulté, j'ai pas vraiment tiré les bons numéros... et je suis pas sûr de garder autant espoir que je voudrais bien que lui il le fasse en réalité, mais bon, ça, je vais le garder pour moi.
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(✰) message posté Mar 9 Juin 2015 - 19:47 par Invité
Il a l'air surpris quand je lui avoue que Dimitri ne sera sans doute plus mon petit ami pour longtemps. J'ai encore du mal à me l'avouer, pourtant il faudra bien que je lui dise que tout ça ne me convient plus et que j'attends autre chose de sa part que d'être là par moment. Je voudrais qu'il soit là pour moi et seulement pour moi. Il trop occupé avec ses autres conquêtes ou son travail pour être là, alors je sais que je vais finir par lui dire quand je ne sais pas exactement, mais il faudra bien. Je hoche donc simplement la tête en guise de réponse. Je déteste être aussi vulnérable. Pourquoi faut-il que je sois si sensible à tout ça? C'est là qu'est le vrai problème, si j'avais été plus fort je ne serais sans doute pas tombé si bas. Il tente de me rassurer et me dit que ce n'était peut-être pas l'homme qu'il me fallait ... je ne sais pas quoi répondre à ça. Est-ce qu'on a vraiment un bon partenaire? Combien d'homme devront partir avant d'être celui qui reste? Je voudrais que ça soit plus simple que ça, mais ça n'est pas le cas. Je voudrais ne pas finir ma vie comme un solitaire. Je veux avoir une famille, c'est tout ce que je sais.
" Comment est-ce que je saurais quand ça sera le bon? Ça ne se trouve pas à tous les coins de rue, un homme qui voudrait finir sa vie avec un autre et avoir une famille ..."
Non, ce n'est pas facile à trouver, quoi qu'on puisse en dire. Je me rends compte depuis que je suis ici que c'est ce que je cherche au fond. Une famille, la mienne n'est pas parfaite alors j'aimerais bien m'en construire une qui le soit, ou du moins qu'on soit uni, c'est tout ce qu'il me faudrait. Je n'ai pas eu un vrai modèle de famille, que se soit moi ou mes amis, on a tous des problèmes alors je voudrais que la mienne soit exceptionnelle. J'en demande peut-être trop et il faudra que je sorte d'ici pour ça, mais je me promets que jamais je ne mettrais de côté qui que se soit. Je n'ai pas envie de faire les mêmes erreurs que mon père. Je veux être différent.
" Tu crois que ça existe des familles parfaite?"
Je ne sais pas pourquoi je lui demande, sans doute pour connaître son opinion, maintenant qu'on se dit tant de choses, une question de plus ou de moins qu'est-ce que ça changera?
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(✰) message posté Mer 10 Juin 2015 - 23:40 par Invité
With the beast inside, there's nowhere we can hide
ft. Tristan S. Newmann && Ciarán N. V. MacLachlan
Vendredi 22.05.2015 • All around the world • Autres régions • Un centre de désintox
C'est pas le genre de mec qu'on imaginerait tellement sensible à tout ça, au regard des autres, et aux émotions en général. Pourtant quand je le vois là, aussi vulnérable que je suis capable de l'être, j'ai absolument aucun doute quant à sa capacité à ressentir autant d'émotions que beaucoup de gens, sans doute autant que moi, même.
« Comment est-ce que je saurais quand ça sera le bon ? Ça ne se trouve pas à tous les coins de rue, un homme qui voudrait finir sa vie avec un autre et avoir une famille... »
Je reste silencieux un instant. Si j'avais une réponse à cette question, je commencerais sans doute par me l'appliquer à moi-même, mais... A vrai dire, j'en sais absolument rien.
« Ben ça par contre, j'ai pas encore trouvé non plus... Mais si tu trouves la formule avant moi, je veux bien que tu partages... »
Parce que non, en effet, c'est pas si facile à trouver, quelqu'un avec qui on soit vraiment en phase.
« Tu crois que ça existe des familles parfaite ? - Je crois pas non... Je veux dire... On est tous humains. Donc imparfaits. On fait tous des erreurs, individuellement, et a fortiori ensemble. »
Et j'ai l'air super pessimiste là, n'est-ce pas ? Bon, en réalité, je le suis un peu, mais pas tant que ça. Je crois pas en la perfection, mais je crois qu'on peut quand même trouver le bonheur. Mes parents s'en sortent plutôt bien après tout, ça doit bien être à la portée d'autres personnes.
« Mais je suppose que ça s'en rapproche quand chacun apprend à accepter ses erreurs et celles des autres... »
Bon, mon ton de voix doit être assez éloquent : je suis pas sûr à cent pour cent de ce que j'avance. Et d'ailleurs, ce tout petit mot rajouté après une seconde de silence en témoigne complètement.
« Non ?... »
Une nouvelle fois, le silence s'installe. Je repense à tout ce qu'il a pu me dire de son Dimitri, et l'état dans lequel il est là, et ce qu'il a l'air de souhaiter pour l'avenir... Plus j'y pense, et plus je me dis que c'était sans doute effectivement pas la bonne personne. Ou pas le bon moment. Peut-être que l'autre changera au fil du temps, que dans quelques années, il voudra la même chose que Tristan, et qu'ils se retrouveront. On sait jamais de quoi l'avenir peut être fait. Mais pour l'instant, c'est manifestement pas ça.
« Tu sais... Je crois que si les choses doivent se faire avec quelqu'un, elles se font toutes seules... Parfois on croit que c'est cette personne-là et puis le temps prouve le contraire. Parfois c'est une question de timing aussi... Mais c'est pas parce que ça marche pas cette fois-ci que tout sera toujours voué à l'échec... »
Faut croire que les séances de thérapie m'ont rendu philosophe.
« La vie c'est pas un long fleuve tranquille... On serait pas là tous les deux, sinon. Mais y a aussi des belles choses dans tout ce qui nous tombe sur le coin de la gueule. Faut se dire que ça mérite d'être vécu au moins pour ça... »
Enfin je crois. Je vais pas trop la ramener par contre, parce que j'ai franchement pas toujours tenu ce discours-là non plus...
« Mmmh... Ca te dit qu'on descende fumer ?... »
Parce que j'avoue que là, franchement, l'appel de la nicotine commence sérieusement à se faire sentir. En espérant que cette fois non plus, on se fasse pas choper par une ronde - ça serait con qu'on s'en prenne plein la tronche dans un moment pareil, je crois qu'on le supporterait tous les deux assez mal en réalité - mais jusque-là, on s'en est plutôt pas mal sortis...
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(✰) message posté Dim 14 Juin 2015 - 14:53 par Invité
Trouver la bonne formule à l'amour ... ça risque d'être compliqué. J'ai à peine confiance en moi et il faudrait savoir comment faire pour trouver le bon, pour trouver celui qui vous aimera toute sa vie. Ca me semble tellement flou et impossible, comment font les gens qui s'aiment durant des années ? Est-ce qu'ils ont un mode d'emploie ou se laissent-t-ils vivre? Faudrait-il s'enfermer à deux sans personne autour pour pouvoir garder la personne que l'on aime pour toujours? Je n'ai jamais été doué avec ces choses-là. Je suis plus doué pour me donner en spectacle et faire plaisir aux hommes qui me regardaient, un peu comme un prostitué, sauf que je n'étais pas payé pour le faire et je n'ai jamais aimé ce terme. Je préfère dire que je suis stripteaser, c'est plus simple que d'expliquer tout ce que je peux faire après le striptease et certains ne comprenaient pas pourquoi je le faisais, ni pourquoi j'aimais tant ça. Ca me donnait juste l'impression d'exister.
" Je doute que je sois très doué pour trouver une telle formule. Je n'ai jamais eu vraiment de relation longue durée je te rappelles."
Je suis presque sur qu'il s'en souvient et je crois que c'est inutile de revenir sur ce sujet là, vu la conversation qu'on a l'autre fois, il n'était pas vraiment à l'aise alors si je lui raconte que je couchais avec des clients ... il va vraiment prendre pour un cinglé et là il prendra surement la fuite. Tais-toi et ne dis le dit à personne, ça sera mieux pour tout le monde. Je me souviens de ce que mon père m'a dit quand il a su que j'étais gay " Tu devrais avoir honte." Je n'arrive pas à avoir honte de ce que je suis, juste de ce que j'ai pu faire avec tous ces hommes. Je l'écoute me dire que les choses se feront d'elles mêmes. Il a peut-être raison, pourquoi se prendre la tête avec tout ça? Il y a des belles choses dans tout ce qui nous tombe sur la tronche ... J'aurais presque envie de lui répondre oui y a toi. Je me contente de lui sourire. Il me propose d'aller fumer une clope et j'accepte évidement.
" Ouai, laisse moi juste changer de t-shirt, j'ai ai pour cinq seconde. Et ... merci encore."
Je pose ma main sur la sienne sans trop savoir pourquoi et me relève. J'enlève mon t-shirt humidifié par la transpiration du à la peur que j'ai éprouvé cette nuit et me retrouve donc en boxer face à lui, c'est bizarre d'être à moitié à poil devant un type que je connais à peine et de savoir qu'il ne se passera rien du tout pour une fois. J'attrappe un autre t'shirt dans ma commode et l'enfile puis j'enfile un jean histoire de ne pas sortir en boxer quand même. Je prend mon paquet de cigarette et remet mes cheveux en place.
" On y va?"
Je suis près maintenant et lui tend la main pour l'aider à se relever.
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(✰) message posté Dim 14 Juin 2015 - 21:32 par Invité
With the beast inside, there's nowhere we can hide
ft. Tristan S. Newmann && Ciarán N. V. MacLachlan
Vendredi 22.05.2015 • All around the world • Autres régions • Un centre de désintox
S'il me posait ouvertement toutes ces questions, en réalité, je saurais vraiment pas comment lui répondre. Je suppose qu'il y a des gens plus à l'aise avec ça que nous, des gens qui ont plus l'habitude, aussi, de se fier aux autres. Et plus de confiance en eux-mêmes, j'imagine. Chaque fois que je pose le regard sur Stan, je me demande comment un mec comme lui peut être aussi mal dans sa peau qu'il a l'air de l'être en cet instant. Mais je suppose que je suis pas très bien placé pour la ramener non plus.
« Je doute que je sois très doué pour trouver une telle formule. Je n'ai jamais eu vraiment de relation longue durée je te rappelle. »
Tentative de détente de l'atmosphère complètement échouée. Je reste muet, me demandant un peu pourquoi je me fais encore agresser sur le coup. Je sais bien qu'il a jamais eu de relation suivie, on en a déjà parlé, et j'ai pas oublié, mais je sais pas si ça a grand chose à voir. Après tout, mes relations passées ont toutes été sur du plus ou moins long terme, mais je m'en sors pas tellement mieux au final. Et pourtant, je me retrouve encore à tenter de donner des conseils, ou au moins, de trouver une façon de présenter les choses qui soient pas trop négative. Y a pas de raison, après tout, allez. On est tous les deux pas trop mal foutu et pas complètement mauvais, ni complètement cons. Ca devrait bien exister, quelqu'un qui nous convienne, quelque part, non ? Je crois au fond que j'ai autant besoin de m'en convaincre que de le faire adhérer à ça. Et si je lisais dans ses pensées comme il répond intérieurement à mes grandes envolées philosophiques, je crois que je deviendrais instantanément cramoisi.
« Ouais, laisse-moi juste changer de T-shirt, j'ai ai pour cinq secondes. Et ... merci encore. - De rien... »
Je sens la chaleur de sa main sur la mienne un instant avant qu'il ne se relève, mais ne cherche pas à y voir plus que ce que ça doit être, juste un remerciement pour ma tentative pas très efficace de réconfort. Il est quand même plus serein que quand je suis arrivé, c'est déjà ça. Peut-être même un peu trop, et quand il se change sous mes yeux, je suis légèrement embarrassé - mais pas vraiment déçu du spectacle non plus, on va pas se mentir, il a réellement un corps juste à tomber, je comprends sans mal comment il a pu faire le boulot qu'il a fait avant d'arriver ici. Il devait même avoir des fans, je suis sûr...
T-shirt propre enfilé en vitesse, jean également, il a attrapé son paquet de clopes avant de passer une main dans ses cheveux. Mouais... Je vais essayer de pas faire de comparaison avec mon marcel, mon vieux pantalon de pyjama pourri, et la veste de jogging délavée que je porte histoire de cacher mes bras. Il a déjà vus, les marques la première fois, mais je suis quand même pas trop fan de les exposer à la vue de tous alors...
« On y va ? »
Sans vraiment y réfléchir, j'attrape sa main tendue qui me sert d'appui pour me relever à mon tour. Et puis je fourre mes mains dans les poches de ma veste et hoche la tête.
« On y va. »
On a pris un max de précaution pour descendre sans trop faire de bruit et pas se faire engueuler par le personnel. Et on s'est retrouvés dans la même salle que la première fois, près de la même fenêtre. Discussion à voix basse, un peu plus neutre que jusque-là, en fumant tranquillement nos clopes nocturnes. Et puis on est remontés chacun dans sa chambre. J'ai pas plus trouvé le sommeil que d'ordinaire, mais pour le reste de cette nuit, je l'ai pas entendu hurler. C'est toujours ça de pris, n'est-ce pas ?
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