(✰) message posté Sam 9 Mai 2015 - 19:59 par Invité
Il doit être sans doute très tard ou très tôt lorsque je me réveil encore en sursaut au beau milieu de la nuit. J'ai chaud, je transpire et j'ai besoin de prendre l'air. Je ne sais pas si j'ai encore crié ou pas. Mon voisin de chambre doit me haïr si c'est le cas. Je me réveil pratiquement toutes les nuits depuis que je suis là et je sais que je ne suis pas le seul. On est presque tous dans le même cas ici alors je me dis qu'il compati peut-être et j'espère sincèrement que ça ne lui arrive pas. C'est à la fois le manque et la peur qui déclenche mes crises d'angoisses et de cauchemars et encore plus depuis que James à essayé de me tuer. Je me vois mort toutes les nuits dans mes rêves. C'est frustrant et déstabilisant. J'ai besoin d'une cigarette. J'enfile un jean, je dors en boxer autant éviter de sortir presque nu. Je prend mon paquet de cigarette, en principe je n'ai pas vraiment le droit de fumer dans les locaux, mais j'ai trop besoin de quelque chose pour me détendre et puis les infirmiers sont visiblement occupés ailleurs. Je sors de ma chambre et marche lentement jusqu'au rez-de chaussé espérant ne croiser personne. La porte qui mène à l'extérieur n'est plus très loin mais malheureusement elle est fermée. Et merde ça aurait été vraiment trop beau. J'essaie d'ouvrir une fenêtre, celles du rez de chaussé sont les seules que l'on peut ouvrir entièrement et en j'allume une cigarette et savoure lentement la première bouffée. Fumer est las seule chose que je peux encore faire tant que ce ne sont que des cigarettes, je n'ai jamais fumé autre chose de toute manière, moi c'était plutôt l'alcool et la drogue et d'ailleurs si j'en avais la possibilité je crois que je n'aurais pas hésité à prendre une barrette ou un cachet pour faire passer cet impression de manque. Je me sens tellement frustré de ne pas pouvoir agir comme je le veux. Je suis accoudé à la fenêtre et je n'ai pas entendu les pas qui viennent vers moi. Je suis bien trop préoccupé par mes pensés. C'est mon voisin de chambre, je ne sais plus son nom ou plutôt je ne sais pas. J'ai du le croiser une ou deux fois depuis mon arrivée, en fait je l'ai croisé bien plus que cela, je ne veux juste pas avouer que je le trouve diablement sexy. Je sursaute quand il arrive à ma hauteur.
« Merde, préviens quand tu arrives, j'ai failli avoir une crise cardiaque, c'est la dernière chose qu'il me faut.»
Je suis soulagé que ce ne soit pas un membre du personnel, ils doivent être devant leur télé dans la salle du staff ou s'occuper à autre chose comme ils le peuvent, leur métier ne doit pas toujours être facile. Je ne saurais jamais faire tout ce qu'ils font. Je ne sais même pas ce que moi je veux faire, je me retrouverais sans rien une fois que je sortirais d'ici.
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(✰) message posté Dim 10 Mai 2015 - 11:07 par Invité
I need my absolution
ft. Tristan S. Newmann && Ciarán N. V. MacLachlan
Mardi 05.05.2015 • All around the world • Autres régions • Un centre de désintox
Je suis venu ici pour me reprendre en main, pour changer, m'améliorer. Mais ça n'est franchement pas facile. J'ai jamais été très expansif mais je pensais pas que je le serai aussi peu même... Là. Il a fallu des semaines pour que je réussisse à dire plus de trois mots aux psys qui nous suivent. Et le pire, c'est que ce n'était même pas que je ne voulais pas leur parler, juste que je ne savais franchement pas quoi leur dire. Par quoi commencer en même temps ? "Ce que vous voulez", c'était franchement pas une réponse utile pour moi là... Des semaines donc, pour que je commence à parler de ma grand-mère, de son départ - et non je n'arrive pas à dire "sa mort" - de son rejet quand je lui ai expliqué que j'aimais les hommes, de ce que j'ai ressenti à ce moment-là, de la difficulté que j'ai pu avoir, auparavant, à accepter ce que j'étais, de mes antécédents psychiatriques à l'adolescence qui bouclent avec le soutien de mon aïeule qui me manque cruellement. Et cette sensation de manque, elle me suit toujours et pas que concernant Seanmháthair. Les premiers temps ont été terribles et je crois que je souhaite vraiment à personne de connaître ça. Les sueurs froides, les tremblements, des accès de paranoïa aussi... Non vraiment, je souhaite ça à personne. Je vais mieux cela dit mais je n'arrive toujours pas à trouver le sommeil, et j'ai fini par comprendre que c'était un des facteurs qui m'empêchaient d'être réellement guéri, et de sortir reprendre le cours de ma vie et lancer réellement Erin Games. La réalisation de ce point n'a pas aidé pourtant... Je continue à passer mes nuits à regarder le plafond et à écouter tout ce qui se passe autour. Et si j'étais de mauvaise foi, je rejeterai la faute sur mon voisin, qui hurle toutes les nuits dans ses cauchemars. Ça serait mentir et je sais bien qu'il y peut rien le pauvre...
On s'est croisés quelques fois mais on s'est jamais vraiment parlés. Salut, je crois que c'est à peu près tout ce qu'on s'est jamais dit. Et parfois, je me dis qu'il faudrait que je tente d'engager la conversation, depuis plusieurs semaines où on vit l'un à côté de l'autre... Mais je sais pas trop comment faire, en réalité. Je sais pas s'il m'a vu hésiter, une fois ou deux... Je crois pas. Toujours est-il que ce soir, je l'ai entendu hurler puis sortir de sa chambre et je me suis levé à mon tour. Et je l'ai rejoint, mais je m'attendais pas à cette réaction.
« Merde, préviens quand tu arrives, j'ai failli avoir une crise cardiaque, c'est la dernière chose qu'il me faut. »
Je suis resté stupéfait une seconde avant de faire craquer mes doigts nerveusement.
« Désolé, je voulais pas te faire peur... C'est juste que je t'ai entendu te lever, et... Enfin tu préfères peut-être être seul, pardon... »
Je suis gêné, j'aurais sans doute pas dû descendre en fait. Et pas les bras découverts d'ailleurs. J'ai tellement envie de les cacher derrière mon dos, là... Et de me cacher dans un trou de souris aussi, si bien que la seconde d'après je bredouille un « pardon » à peine audible et je suis prêt à tourner les talons.
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(✰) message posté Dim 10 Mai 2015 - 18:24 par Invité
Il a l'air plus timide que ce à quoi je m'attendais. Je crois même que j'ai été un peu trop agressif pour le coup. Et merde je le vois commencer à tourner les talons. Je suis vraiment un crétin quand je veux. Je le retient ou je ne le retient pas? Il m'a entendu … ça veut beaucoup dire. Je n'ai pas envie qu'on s'inquiète pour moi, je n'ai pas envie d'être une victime, même si j'en suis déjà une, ne serais-ce parce que je me plains beaucoup et parce qu'on a tenté de me tuer au moins une fois. Je ne sais pas si les gars qui m'ont taper dessus lors de mon agression voulaient me tuer, je ne le pense pas, en fait je pense qu'ils voulaient seulement me donner une bonne leçon parce que je suis gay et qu'ils sont trop cons pour comprendre que ce n'est pas un problème. Je fini par soupirer et par lui dire.
« Attend, ne pars pas. Je suis désolé. Je suis un peu sur les nerfs en ce moment, en fait surtout la nuit, mais ça je pense que tu l'a compris.»
Sans blague, je dois sûrement le réveiller toutes les nuits. Je ne sais pas depuis combien de temps il est là. Je ne sais pas ce qu'il entend vraiment ni ce qu'il sait sur moi. Peut-être rien, peut-être qu'il n'a jamais entendu parler de Tristan Newmann et à vrai dire ça m'arrangerais beaucoup que pour une fois on ne me connaisse, pas, ici je croise beaucoup de gens comme ça qui ne savent pas du tout qui je suis et je dois dire que c'est vraiment cool. J'ai l'impression de pouvoir être quelqu'un d'autre, de ne pas être collé à l'image qu'on me donne, de gay et drogué c'est frustrant d'entendre toujours les mêmes choses.
« Tu en veux une? C'est la seule chose qu'ils me laissent prendre. »
Je lui tends une cigarette, je ne sais pas du tout si c'est son trip, ni s'il peut, mais je propose, sait-on jamais. J'essaie de me rattraper si on veut. Il n'a pas l'air bien méchant. Peut-être plus timide que je me l'étais imaginé et sans doute aussi perdu que moi.
« Pourquoi tu es là toi?»
Je suis peut-être un peu trop indiscret, mais il n'est pas obligé de me répondre, il peut très bien m'ignorer. J'essaie juste d’entamer une conversation, qui sera sans doute très bizarre, ce n'est jamais normal quand on est dans un endroit pareil.
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(✰) message posté Lun 11 Mai 2015 - 17:50 par Invité
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Mardi 05.05.2015 • All around the world • Autres régions • Un centre de désintox
Je suis sur le point de partir, en me traitant de tous les noms pour être sorti de ma piaule emmerdant ce type qu'a sans doute surtout envie qu'on lui foute la paix. Être ici, c'est déjà pas facile en soi, on a bien assez à gérer sans que les autres viennent en rajouter... Je suppose. À vrai dire, moi qui ne suis pourtant pas le mec le plus sociable de la terre, la solitude commence à me peser, l'isolement n'est sans doute pas vraiment fait pour moi malgré tout, et j'imagine que je transpose un peu ça sur les autres. Sauf que tout le monde n'est pas comme moi, et que, donc, manifestement, lui, il avait pas vraiment envie de compagnie...
« Attends, ne pars pas. Je suis désolé. Je suis un peu sur les nerfs en ce moment, en fait surtout la nuit, mais ça je pense que tu l'as compris. »
Ou peut-être que si alors... Je me suis figé sur place dès qu'il m'a demandé d'attendre, mais je sais pas trop bien quelle attitude tenir à présent.
« Ben... Je crois que le manque fait un peu ça à tout le monde tu sais... »
Instinctivement, j'ai croisé les bras, comme si ça pouvait dissimuler réellement les marques au creux de mes coudes.
« Perso je sais même plus quand c'est que j'ai vraiment dormi. Mais ça a rien à voir avec toi, hein ! »
Et je parle même pas d'une longue nuit de sommeil, juste quelques heures, sans avoir cette sensation désagréable de tomber d'un précipice les quelques - rares - fois où mes yeux arrivent à se fermer.
« Tu en veux une ? C'est la seule chose qu'ils me laissent prendre. »
La seule drogue légale, ouais... J'ai juste hoché la tête en réponse, accepté avec plaisir la cigarette tendue que je lui laisse le soin de m'allumer, et je le remercie aussitôt la première taffe inhalée. Faudrait que je demande à Siobhán de m'en ramener, d'ailleurs...
« Pourquoi tu es là toi ? »
Mes bras se resserrent autour de moi à cette question. Pas que je refuse d'y répondre, mais je suis quand même pas très fier de la tronche de mes bras.
« Héroïne. »
C'est sans doute un peu trop sec comme réponse, mais je sais vraiment pas trop quoi en dire.
« Et toi ? »
Simple renvoi de la balle, sans la moindre animosité, bien au contraire, je veux absolument pas que le peu de détail concernant mon internement ici le dégoûte de ma compagnie. Je mentirais si je disais que je le trouve pas sexy après tout. Mais à cet instant, je pense juste qu'un peu de contact humain avec quelqu'un qui se trouve dans le même bateau, ça me ferait franchement pas de mal.
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(✰) message posté Lun 11 Mai 2015 - 19:24 par Invité
Je hausse les sourcils à sa remarque, s'est vrai que je ne suis pas le seul à avoir du mal à dormir ici. Les nuits sont rarement les meilleures moment que l'on passe. Je suppose que ça ne doit pas être pareil pour tout le monde et en même temps, si on est là s'est bien parce qu'on a trop déconné et qu'on essaie de se remettre sur la bonne voix, c'est peut-être bien pour ça que l'on n'est pas si nombreux d'ailleurs. Si je suis là s'est un peu pour moi et beaucoup pour ma mère. J'aimerais qu'elle n'ai pas qu'une image négative de moi, même si je sais qu'elle n'est pas objective parce qu'elle vécu la même chose et je suppose qu'elle ne veut pas me voir souffrir, c'est un peu raté, mais je compte bien faire en sorte qu'elle soit fière de moi. Je suis moins là pour mon père, nous avons encore des rapports difficile et avec l'annonce de leur divorce j'espère quand même qu'ils changeront d'avis en voyant que j'essaie de devenir meilleur, de ne plus être ce petit fils de riche capricieux et égoïste.
Je ne sais pas si je dois être rassuré qu'il ne dorme pas la nuit. Cela veut dire qu'il m'entends à chaque fois, qu'il doit supporter ça en plus de devoir être ici. Je regarde un peu ailleurs, même s'il me dit que ce n'est pas de ma faute. Je n'aime pas vraiment qu'on m'entende hurler dans mon sommeille, je ne sais même pas si je dis quelque chose, je fini toujours par me réveiller en sursaut en me demandant ce que je fais là. C'est toujours pareil. Je préfère me taire et l'écoute me répondre, d'une façon assez abrupte et sèche. Je hausse les sourcils à nouveau ne sachant pas vraiment sur quel pied danser avec lui. Ce n'était peut-être pas une bonne idée de parler de nos addictions qui nous ont conduits ici et il me retourne la question alors je lui réponds comme si ça m'était égal :
« Cocaïne et Whisky.»
Je n'ai pas vraiment toujours tourné à ça, j'ai commencé doucement avec de l'ecstasy et des petits verres d'alcool et puis tout s'est accélère quand je me suis fait virer, mais autant éviter ce genre de détails. Je sais maintenant que je ne remettrais plus les pieds au shadow loundge, ça va me manquer un peu, surtout le côté boîte de striptease d'ailleurs, mais c'est mieux pour moi. Je ne sais pas encore ce que je compte faire pour changer de vie, mais je suppose que ça viendra avec le temps.
« T'es de où exactement? Londres? Oxford? Ou ailleurs?»
Je fais mon curieux, ce type m'intrigue beaucoup, si ça se trouve on est pas seulement voisin de chambre dans cet hôpital, on s'est peut-être croisé sans que je n'y fasse attention.
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(✰) message posté Mar 12 Mai 2015 - 8:04 par Invité
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Mardi 05.05.2015 • All around the world • Autres régions • Un centre de désintox
C'est sur que la plupart d'entre nous, ici, essaie de s'en sortir. Mais je crois visualiser au moins un ou deux de nos petits camarades qui sont là contraints et forcés et s'en foutent totalement. Pour ce qui me concerne, cependant, je suis comme lui, je crois, j'essaie de reprendre ma vie en main. Histoire de pas me rendre compte le jour de mes trente ans - qui va arriver beaucoup trop vite à mon goût, déjà - que je suis plus qu'une loque humaine, bonne à rien. Histoire de montrer à Seanmháthair, où qu'elle soit, que je suis toujours son petit-fils préféré, aussi, et qu'elle peut être fière de moi, même si on était pas d'accord sur certaines choses...
C'est pas évident, d’être ici, isolé de tout ce qu'on a connu. C'était pas une décision facile à prendre. Je sais pas ce qui a été le déclic, pour lui, mais moi, je veux plus jamais revoir ce regard-là sur le visage de Quinn. Elle m'envoie des selfies presque tous les jours, depuis que je suis ici, mais c'est rare qu'elle y ajoute quelques mots. En même temps, je peux comprendre, c'est pas facile de trouver quelque chose à dire, à son junkie de grand frère, n'est-ce pas ? Elle est jamais venue, non plus, pas même avec Siobhán. Mais j'aime autant, c'est pas vraiment le meilleur endroit pour une gamine de quatorze ans... Et puis de toutes les façons, je n'ai pas trop envie qu'elle voie le zombie auquel je ressemble en ce moment, faute de trouver le sommeil. La sensation de manque s'est estompée, ça fait un moment que je suis là, mais Morphée a décidément choisi de me faire la gueule. Alors les cris de mon voisin, où ceux d'autres personnes ailleurs dans le couloir, ça change pas grand chose, même si je vois sa grimace et que je comprends bien que ça le rassure pas que je l'entende à chaque fois. Il y peut rien pourtant, c'est comme ça. Et puis j'ai tiré à nouveau sur sa clope et il a relancé la conversation - merci - et même si je suis pas super fier de ce que je dois dire, je lui ai répondu. C'est pas un sujet facile à aborder, et le voir si neutre, ça m'aide pas beaucoup en fait, même si je me demande si c'est un masque ou s'il s'en fiche réellement.
« Cocaïne et whisky. - Mélange détonnant... »
Mais je sais pas si on est beaucoup, ici, à pas avoir mélangé des trucs... Ou au moins, commencé par autre chose - moi ça a été l'herbe - avant de passer à des drogues plus dures.
« T'es de où exactement ? Londres ? Oxford ? Ou ailleurs ? - Je vis à Londres depuis un certain nombre d'années maintenant, je me suis exilé pour mes études... »
Y a un moment, donc, et je vais pas trop le souligner en fait.
« Mes petites soeurs ont suivi aussi, un peu après, elles ont un appart' dans le sud de la ville. Mais à l'origine, je viens de Galway, en Irlande. Tu verrais mon prénom, tu pourrais pas le louper. Ciarán d'ailleurs... Enchanté. »
Et tu n'écriras jamais le /kiiren/ que tu viens d'entendre comme il faut et le shamrock autour de mon cou, planqué sous mon t-shirt atteste tout aussi clairement de mes origines barbares, chut. Doit y avoir des origines écossaises et finlandaises quelque part dans ma famille, mais je me suis encore jamais penché là-dessus. Je me disais que j'aurais toujours le temps de tirer les vers du nez de Seanmháthair la prochaine fois... Et maintenant c'est trop tard. Toujours est-il que...
« Chez moi, on a un peu de mal à considérer que le whiskey soit un problème... Si je m'étais arrêté là, ça aurait été... Mais ça a pas été le cas. Et toi, tu viens d'où ? »
Je suis pas sur d'avoir envie de détailler ma descente aux enfers, pas plus que toi, en fait, hein ? Alors ouais, parlons origines et lieux de vie en finissant cette cigarette, ça sera sans doute moins difficile, n'est-ce pas ?
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(✰) message posté Dim 17 Mai 2015 - 21:11 par Invité
Je souris quand il me dit que la coke et le whisky sont un mélange détonnant. Je m'en suis rendu compte en effet. Je pensais que cela m'aidait à oublier, qu'avec ça je pouvais effacer le passé et passer à autre chose, mais je suis enfoncé plus qu'autre chose. Jusqu'à devenir la loque que je suis. Sans emploi avec une famille qui se déchire, le résultat n'est pas vraiment celui auquel je m'attendais. Je ne sais pas vraiment quoi lui dire après ça. En dire plus ou ne rien dire pour qu'il ne sache pas tout ce que j'ai vécu? Je suppose que lui aussi à du en baver, s'il est là c'est sans doute pour devenir meilleur aussi. Je ne suis pas encore habitué à parler de moi. C'est encore dur.
« Je sais. Pour être honnête, j'ai commencé avec l'ecstasy, j'avais besoin de me sentir mieux, d'oublier certaines choses. En fin de compte ça m'a plutôt enfoncé plus qu'autre chose. J'ai été stupide, mais je suppose qu'on est tous passé par là.»
Je ne sais même pas pourquoi je lui raconte ma vie, peut-être par ce qu'il sait ce que ça fait de se sentir misérable, de sentir le manque et de voir qu'on est dépend à quelque chose. Il sait sûrement tout ce que je dois ressentir en ce moment, comme s'il pouvait me comprendre. Je lui ai demandé d'où il venait et étonnement il me répond. Il vient donc bien du pays, de Londres qui plus est. J'espère qu'il ne lit pas les infos. Un irlandais, c'est bien la première fois que j'en rencontre un. Ciaran, ça ne m'étonne pas qu'il ai un nom pareil, mais je trouve ça plutôt original. Je souris quand il me dit que chez lui le whisky n'est pas un problème, je me doute … je vois bien qu'il a envie de parler lui aussi.
« Moi c'est Tristan. Tristan New … »
Je m'arrête soudainement, c'est quoi cette manie que j'ai de dire mon nom de famille à chaque fois, comme s'il me donnait une quelconque importance. J'ai pris l'habitude de le faire au collège, parce que mon père était bien friqué et que la plupart de mes camarades connaissaient notre nom, puis avec ma mère comédienne ils savaient à qui ils avaient à faire. Quelque pat ça me donnait de l'importance, mais maintenant je ne suis plus rien du tout.
« Tristan tout court, ou Stan, c'est comme tu préfère. Londres, c'est de là que je viens. Kensington en fait. »
Je suppose qu'il va tout de suite avoir des clichés en tête, fils de riche, fils à papa. Ce ne serait pas la première fois. Je n'ai même pas besoin de mon nom de famille au final, le simple fait d'habiter un quartier riche suffit. C'est assez agaçant d'ailleurs. On ne peut pas faire ce que l'on veut sans être tout le temps juger.
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(✰) message posté Mer 20 Mai 2015 - 21:58 par Invité
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Mardi 05.05.2015 • All around the world • Autres régions • Un centre de désintox
J'imagine qu'ici, on a tous un peu une histoire similaire... On a cherché un moyen d'oublier la peine ou la douleur, de changer les choses peut-être, et on s'est perdus en route... Quelle que soit la substance, la majorité d'entre nous a commencé par quelque chose d'assez doux et puis l'engrenage s'est mis en route... Jusqu'à ce genre de mélange, donc.
« Je sais. Pour être honnête, j'ai commencé avec l'ecstasy, j'avais besoin de me sentir mieux, d'oublier certaines choses. En fin de compte ça m'a plutôt enfoncé plus qu'autre chose. J'ai été stupide, mais je suppose qu'on est tous passé par là. - Tu devais péter le feu... »
J'ai pas consommé ça, mais on dit que ça te file une pêche terrible... Aujourd'hui, je ne prendrais pas le risque de tester et de replonger, mais je suppose qu'il y a quelques mois, j'aurais tenté le coup, pour voir.
« J'ai commencé par des joints perso... mais ça a vite plus suffi… »
Cette conversation peut sans doute sembler assez surréaliste, surtout du fait de l'apparente neutralité de nos propos... Pourtant je crois que ni lui ni moi ne prenons plus ça à la légère. Mais ça sert à rien de se voiler la face ou de minimiser la chose. On est des drogués, ça n'a rien de reluisant, mais ici au moins, on n'a pas à le cacher, et c'est... disons reposant. Dehors, je visualise déjà l'étiquette qu'on va nous coller... et je suis pas trop pressé.
J'ai été con, et ça va me poursuivre le reste de ma vie. Partout où je vais aller, si ça se sait, je ne verrai plus dans le regard des autres que les mots "ancien junkie" et je sais bien qu'un paquet de bien-pensant m'attendra au tournant, prêt à m'enfoncer au moindre faux pas.
Alors je profite d'être encore ici, et de pouvoir discuter avec quelqu'un dont je n'aurais pas à redouter le jugement - en tirant les dernières taffes de cette clope fumée en un temps record.
« Moi c'est Tristan. Tristan New… - Enchanté Tristan. »
J'ai bien compris que prononcer son nom de famille, ça l'enchantait pas, alors, je passe ça sous silence et lui tend la main.
« Tristan tout court, ou Stan, c'est comme tu préfères. Londres, c'est de là que je viens. Kensington en fait. - Ben... comme ça t'arrange en fait. Mes potes ont tendance à m'appeler Ki, si tu veux, c'est plus court... »
Je hausse légèrement les épaules. Personnellement, je n'ai pas vraiment de préférence, c'est qu'un nom après tout. Et même si je suis assez fier de mes origines, c'est pas la fin du monde s'il utilise pas mon nom de baptême... voire c'est mieux en fait, parce que j'aime autant qu'il soit pas écorché.
« Sympa le quartier. Je suis plus au nord, moi, vers Camden... »
Et non, je ne ferai pas plus de commentaire sur Kensington et le niveau de vie qu'il faut avoir pour se loger là-bas parce que très sincèrement, ça m'importe peu.
« Hum... Tu crois que je peux te demander une autre cigarette ? Je pense que ma sœur m'en ramènera la prochaine fois - si elle oublie pas - mais je suis un peu à court pour l'instant... Je te les rendrai, hein... »
Je fume pas énormément à la base, et même si ça me manque un peu, j'arrive à m'en passer d'habitude en attendant le ravitaillement grâce à Siobhán mais... là comme j'ai sa fumée juste sous mon nez ou presque, j'avoue que j'ai un peu de mal à ne pas enchaîner. Et évidemment, il est pas obligé de me croire sur parole quant à ma promesse de lui rendre la pareille, pourtant je m'efforce toujours de tenir ma parole dans ce genre de cas. J'ai jamais voulu être un parasite, j'ai pas trop l'intention de commencer maintenant, mais ça non plus, il ne peut pas le savoir...
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(✰) message posté Dim 24 Mai 2015 - 12:33 par Invité
Je me surprend à sourire à sa remarque. Je devais péter le feu … il n'imagine même pas à quel point. J'ai fait tellement de conneries que je ne me souviens même pas de la moitié. Je ne compte plus les fois ou je me suis retrouvé au dessus des toilettes à vomir tellement j'avais bu. Je ne compte plus le nombre de fois ou je me suis réveillé avec l'étrange sensation que tout été vide autour de moi et avec l'envie de tout détruire parce que je me souvenais toujours de ce qu'on m'avait fait. Rien n'a fonctionné, quoi que je fasse, je me retrouve toujours à penser à cette nuit là. Leur visages sont constamment dans mon esprit.
« Je me souviens pas vraiment. J'étais trop défoncé pour me souvenir de tout ce que j'ai pu faire.»
Cela me semble tellement simple de parler de tout ça avec lui. Ça ne l'est pas avec tout le monde, loin de là. Il n'y a qu'avec Owen et Robin que j'arrive à peu près à en parler, pour les autres c'est plus compliqué. Ils n'arrivent pas à me comprendre. Mon père le premier, il n'a jamais su me comprendre. Je n'ai jamais fait d'efforts pour essayer de lui expliquer non plus. Je sais juste qu'on est bien trop différent pour être compatible.
Je ne sais pas s'il me connaît déjà ou s'il n'a aucune idée de qui je suis, je préférerais la seconde option. Je n'ai pas toujours été bien vu dans mon milieu, surtout depuis l'article me concernant. Je pensais d'ailleurs que Julian en était l'auteur, mais je m'étais trompé, je me suis battu avec lui pour si peu de choses. Il faudrait un jour que je m'excuse. Je devrais m'excuser auprès de beaucoup de monde pour avoir été aussi odieux. Ma mère devrait être la première à recevoir mes excuses, combien de fois m'en suis-je pris à elle dans mes excès de colères ? Elle a eu la force de rester auprès de moi et je ne l'ai pas encore remercié. Je lui serre la main après ces courtes présentation. Je pense que je n'ai pas besoin de lui en dire plus à mon sujet. Il y a des choses qu'il vaut mieux garder pour soit.
« Ça dépens de quel côté on se trouve. Beaucoup de gens rêves d'habiter à Kensington, mais l'intérieur d'une maison cache beaucoup de secrets et c'est peut-être parfois mieux d'être de l'autre côté de la barrière.»
Ou que l'on soit il y a toujours des problèmes, la vie est faite comme ça. Je souris quand il me demande une cigarette. Je me sens moins seul.
« Bien-sur, tiens, tu n'a qu'à prendre le paquet, j'en ai un autre dans ma chambre. J'ai la chance d'avoir un ami qui m'en ramène.»
Il a sans doute du déjà voir Dimitri et évidement c'est un peu plus qu'un ami à vrai dire, même si je sens que nos chemins sont entrain de se séparer. Nous avons beaucoup de similitudes lui et aussi beaucoup de différence. Il a du voir Nate aussi et bien sur ma mère, je me demande ce qu'il s'imagine quand il voit Nate ou Dim. Je n'ai pas à cacher mon homosexualité ici, mais je ne le divulgue pas non plus, on a tous d'autre problèmes en tête.
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(✰) message posté Dim 24 Mai 2015 - 21:20 par Invité
I need my absolution
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Mardi 05.05.2015 • All around the world • Autres régions • Un centre de désintox
Je ne sais pas ce qui l'a poussé à se droguer, mais ce dont je suis sûr, c'est que ça n'a très certainement pas eu l'effet escompté. Je mettrais ma main à couper que quoi qu'il ait voulu oublier, ça ne soit jamais disparu qu'importe la substance, qu'importent les doses. Au final, on s'est fait plus de mal qu'autre chose. Je voulais oublier le rejet de ma grand-mère d'abord, puis son décès,mais la blessure est toujours là aujourd'hui. Et ce que j'ai pu faire quand j'étais high n'y change rien. À vrai dire, j'espère surtout ne pas lui avoir fait trop honte dans les pires moments et qu'où qu'elle soit, elle soit encore capable de me pardonner un jour.
« Je me souviens pas vraiment. J'étais trop défoncé pour me souvenir de tout ce que j'ai pu faire. - J'imagine... Parfois je planais tellement que je sais pas comment j'ai fini là où je me suis réveillé... »
C'est pas forcément des souvenirs faciles à évoquer, mais lui, il sait ce que c'est, et c'est plus naturel pour le coup. Ça n'a rien de glorieux, mais on en est un peu au même point. Pour le coup même pour moi qui ne suis pas très bavard, c'est plutôt facile d'entretenir la conversation. Même si elle doit sembler incongrue pour des gens qui y seraient extérieurs.
On a fini par se présenter, et évoquer nos quartiers de résisence. On est sans doute pas du même milieu, mais à vrai dire, pour moi, c'est un point de détail insignifiant. Cela dit, Kensington reste un beau quartier, ce que je souligne sans autre arrière-pensée.
« Ça dépend de quel côté on se trouve. Beaucoup de gens rêvent d'habiter à Kensington, mais l'intérieur d'une maison cache beaucoup de secrets et c'est peut-être parfois mieux d'être de l'autre côté de la barrière. - Je crois que c'est un peu pareil partout ça... »
Et le quartier où on vit ne veut pas dire grand chose de plus à mon sens.
« Les moyens financiers, c'est bien beau, mais ça ne fait pas tout... Je me passerais bien de l'héritage de ma grand-mère si ça pouvait me permettre de l'avoir encore près de moi... »
Et je crois bien que je prêche un convaincu vu la teneur des derniers propos qu'on vient d'échanger. Et sur ces paroles guère réjouissantes, je lui ai demandé une nouvelle cigarette, un peu gêné de quémander de cette manière, mais la fumée de la sienne me fait tellement envie là que j'ai fini par ouvrir la bouche à ce sujet.
« Bien sûr, tiens, tu n'as qu'à prendre le paquet, j'en ai un autre dans ma chambre. J'ai la chance d'avoir un ami qui m'en ramène. - Hein ? Oh non je vais pas te piquer tout le... »
Je me retrouve avec ledit paquet en main avant d'avoir fini cette phrase, et je reste comme un con à le regarder un instant.
« ...paquet... »
Je suis gêné, sérieusement. On se connaît pas, la seule chose qu'on ait en commun, c'est d'être dans la même galère... et ce type m'offre carrément la fin de ce paquet de clopes - à peine entamé en réalité - qu'est-ce que je peux répondre à ça ?
« Euh... bah merci... »
Je dois avoir l'air idiot avec mon embarras palpable et ce paquet dans la main, dont je finis quand même par sortir une tige que je coince entre mes lèvres, attendant sans trop oser le demander encore qu'il en allume le bout.
« C'est lequel en fait ?... » finis-je par l'interroger, après une première bouffée de nicotine salvatrice. « Celui qui te fournit en clopes... C'est le beau brun super classe ou le grand tout mince et plutôt mignon ?... »
Oui parce que les mecs qui sont venus le voir sont franchement super craquant... J'irais sans doute pas le leur dire en face, d'autant que je sais pas comment je serais reçu, mais ça n'empêche que je peux pas dire que je regarde pas quand il reçoit de la visite parce qu'on ne peut pas dire qu'il soit mal entouré... Et j'imagine que vu mes propos, il ne se fera pas trop d'illusion sur mes préférences mais c'est pas vraiment un truc dont je me cache au fond. Puis à moins que je sois vraiment à côté de la plaque, je crois qu'on est plutôt du même bord...
« Y en a de ces beaux gosses dans ton entourage... »
Pour ma part, l'essentiel des visites que je reçois c'est... ma sœur. Beaucoup moins sexy d'un coup... Enfin pour moi, parce que je ne doute pas qu'elle ait du succès - même si en réalité, je me passe bien de ce genre d'information...
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