(✰) message posté Mer 27 Mai 2015 - 21:22 par Invité
Je me souviens de m'être réveillé une fois auprès d'un homme dont je ne me souvenais plus du tout son nom. Il s'agissait d'Owen. Nous avions juste fini endormi tous les deux dans mon lit, rien de plus et pour lui ça a été le verre de trop, pour moi ce n'était que le début. C'est grâce à lui si je suis ici. Quelque part je veux le rendre fier, qu'il voit autre chose de moi que le Tristan bourré et à moitié nu. Je n'ai pas envie que l'on garde constamment cette image de moi. C'est assez drôle de se rendre compte qu'on n'est pas tout seul à avoir déjà vécu cette situation.
" Oui ça m'est arrivé aussi. Du moins, pas au début, mais une fois que mon patron m'a viré, je n'avais plus vraiment de raisons de me retenir alors je me suis encore plus lâché et c'était parfois un blackout total."
Je suppose qu'il doit connaître ça aussi, la sensation de trou noir quand on se réveille, que l'on ne sait pas comment on est rentré, qui nous a accompagné. Je me souviens aussi d'une fois ou Dimitri m'a retrouvé sur un banc d'Hyde Park. On m'avait piqué mon portable, mes chaussures, ma veste avec mon portefeuille et puis il avait retrouvé le type un peu avant de me trouver moi. J'ai eu de la chance d'avoir de bons amis, le même ami qui m'a d'ailleurs éviter la prison, mais je préfère ne pas évoquer ça pour le moment. On parle de nos chez nous et puis je comprends bien qu'on a tous des secrets, que ce n'est pas seulement chez moi ou dans mon quartier que c'est comme ça et puis il m'avoue alors qu'il se serait bien passé de son héritage et je comprends qu'il a sans doutes autant de blessures à fermer que moi.
" Désolé ... Je ... Ça fait longtemps?"
Autrement dit ça fait longtemps qu'elle est morte et que tu es mal dans ta peau? Je crois que je commence à comprendre pourquoi il a choisi l'option drogue, il n'y a sans doute pas que ça, mais je ne peux pas vraiment comparer avec moi, ni même savoir ce que c'est de perdre quelqu'un. Je n'ai jamais vraiment connu mes grand-parents et j'ai encore mes deux parents alors je ne suis pas forcément bien placé pour savoir quoi dire. Il a l'air surpris que je lui file comme ça un paquet de cigarette presque plein, mais je ne vais pas le garder pour moi et faire mon radin, je n'ai jamais été radin toujours partageur, sauf pour certaines choses. Je ne peux pas m'empêcher de sourire quand il me demande qui est exactement l'ami dont je parle, donc il a bien vu que je recevais de la visite.
" Tu as l’œil dis-donc. Le beau brun ... C'est un peu plus qu'un ami en fait ... enfin il est un peu mon "bienfaiteur" aussi et ... Il m'a sorti de mes ennuis pas mal de fois et il s'appelle Dimitri . On est .... "
Ensemble ... je ne sais pas pourquoi je bloque sur la fin du mot comme si ça me gênait alors que j'ai bien compris qu'il était du même bord que moi.
" Enfin bref, c'est un peu compliqué quand au deuxième c'est Nate, je peux te passer son numéro si tu veux."
Je lui fais un clin d'oeil, je blague à moitié, je sais que Nate à une relation compliqué avec Tyler, enfin je sais qu'il l'aime, mais à vrai dire je ne sais plus trop ou ils en sont.
" Et tu risque de voir encore un autre de temps en temps, c'est mon meilleur ami et je préfère te rassurer, je n'ai pas de Harem. Je ne suis pas trop pour les plans à trois ou a plusieurs ."
Nouveau clin d'oeil, je ne sais pas pourquoi mais parler de ça me donne l'impression d'avoir une conversation normale. Il va me prendre pour un dingue c'est sur.
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(✰) message posté Jeu 28 Mai 2015 - 21:15 par Invité
I need my absolution
ft. Tristan S. Newmann && Ciarán N. V. MacLachlan
Mardi 05.05.2015 • All around the world • Autres régions • Un centre de désintox
Je suis pas vraiment quelqu'un d'extraverti - ou plutôt je le suis vraiment pas. Je m'explique toujours pas comment j'ai fini dans le lit de cette fille une fois, d'autant que je risquais pas d'avoir envie d'elle à la base. Je suppose qu'au fond, j'ai dû vouloir tester au moins une fois, pour voir ce que ça faisait, et que j'étais suffisamment défoncé pour ça. Ça m'a pas laissé de souvenir, j'étais vraiment trop à la ramasse, et je suis resté comme un con au réveil avec un mal de crâne atroce, un profond dégoût de moi-même jusqu'à la nausée. J'avais tellement honte que ça l'a faite rire. Le seul truc positif de cette histoire, c'est qu'on a gardé contact ensuite. Elle avait besoin de décompresser ce soir-là qu'elle disait, et elle était super fière d'avoir eu un mec gay dans son lit - ce que j'ai jamais trop bien compris - mais maintenant fallait que j'avance. Elle avait raison, évidemment, et j'ai appris que je lui avais révélé tellement de choses sur moi pendant la soirée, qu'il y avait tellement plus grand chose à cacher que j'ai fini par passer un long moment à discuter avec elle et à tenter d'envisager toutes les solutions possibles. Histoire de reprendre ma vie en main. Je serais peut-être pas ici sans elle. Comme quoi y a des rencontres bizarres parfois.
Elle est m'a accompagné, à mon arrivée ici, avant de s'envoler pour un projet humanitaire je sais plus où en Afrique, en me faisant promettre d'aller vite mieux, parce qu'elle voulait me voir en pleine forme à son retour. J'ai peu de nouvelle, sans doute parce que le réseau wifi est pas vraiment la priorité au fin fond de la savane, mais je pense quand même souvent à tout ce qu'on a pu se dire. J'imagine que si on est venus ici, tous autant qu'on est, c'est qu'on a quelqu'un, comme ça, qu'on veut rendre fier.
« Oui ça m'est arrivé aussi. Du moins, pas au début, mais une fois que mon patron m'a viré, je n'avais plus vraiment de raison de me retenir alors je me suis encore plus lâché et c'était parfois un blackout total. - Je visualise... »
Pas le fait de se faire virer, mais cette impression de n'avoir plus aucune raison de faire d'effort, et cette sensation de vide quand on essaie de recoller les morceaux de la soirée, je vois très bien.
Je tire encore sur la cigarette gracieusement offerte en évoquant à mots à peine couverts le décès de ma grand-mère, et je dois avouer que ça me touche de ne pas le voir insensible. Je partage pas vraiment ce genre de choses avec les autres d'ordinaire mais il faut avouer que d'habitude, je suis assez transparent. Ce soir, cependant, il n'y a que nous deux, je peux difficilement rester aussi invisible que j'en ai coutume. Et puis à vrai dire, j'en ai pas tellement envie.
« Désolé ... Je ... Ça fait longtemps ? - Elle est partie en janvier... »
Je lève la tête vers le ciel nocturne qu'on entrevoit par la fenêtre qu'il a ouverte pour évacuer la fumée de nos cigarettes, pas très sûr de vouloir continuer cette phrase... Pourtant je m'entends prononcer le reste, comme si c'était quelqu'un d'autre qui le faisait cependant.
« Mais ça faisait presque un an qu'on ne se parlait plus... »
Et je suis pas fâché qu'on parle d'autre chose - et notamment de ses potes, charmants au demeurant, qui viennent le visiter. Un sujet plus léger finalement, beaucoup moins dur à gérer pour moi.
« Tu as l’œil dis donc. Le beau brun... C'est un peu plus qu'un ami en fait... »
J'aurais parié qu'un beau gosse comme lui aurait pas été célibataire. Pareil pour ses potes d'ailleurs. J'ai pas vraiment ce genre de spécimen dans mon entourage, mais j'imagine qu'on ne traîne pas tout à fait dans le même milieu non plus. Aux conventions de japanim' ou à celles sur les jeux vidéos, on n'a pas vraiment beaucoup de gravures de mode, quoi qu'il y ait parfois des exceptions.
« ...enfin il est un peu mon "bienfaiteur" aussi et... Il m'a sorti de mes ennuis pas mal de fois et il s'appelle Dimitri. On est... »
Je retourne finalement la tête vers lui, laisse échapper la fumée que je viens d'inhaler quand il ne termine pas sa phrase. Les sourcils légèrement froncés, je me demande pourquoi il ne dit pas ce mot. J'en serais presque à le prononcer pour lui, quand il contourne l'écueil et embraie sur son autre proche, que j'ai aperçu l'autre jour.
« ...enfin bref, c'est un peu compliqué. Quant au deuxième c'est Nate, je peux te passer son numéro si tu veux. »
J'ai droit à un clin d’œil et je reste bloqué sur l'information. Euh... Je sais bien que c'est un peu moi qui ai lancé le sujet mais... Je détourne le regard, passe ma main libre dans mes cheveux, un peu fébrile.
« Euh... Non... Enfin il est craquant, c'est pas le souci, mais... Je... Enfin je me vois pas avec quelqu'un juste comme ça... »
Je sens mes pommettes rosir, et je me sens, moi, terriblement crétin. On dirait un ado de quinze ans qui parle de ses premiers émois, c'est ridicule. N'empêche que j'ai jamais été si à l'aise avec le sujet, et qu'aujourd'hui encore, je parle vraiment librement de sexe très librement. Mes rares aventures sans lendemain, c'est parce que j'étais défoncé, ça veut tout dire...
« Et tu risques de voir encore un autre de temps en temps, c'est mon meilleur ami et je préfère te rassurer, je n'ai pas de harem. »
Je souris, encore embarrassé par les propos précédents, mais réellement amusé par son trait d'humour. Je m'imaginais pas forcément ça, non plus, mais ça me fait rire qu'il y ait pensé... Sauf que la suite me rend encore plus mal à l'aise que toute la conversation précédente.
« Je ne suis pas trop pour les plans à trois ou à plusieurs. »
Et le clin d’œil associé n'est pas pour me mettre plus à l'aise. J'ouvre des yeux ronds vers lui, ma cigarette continuant à se consumer toute seule entre mes doigts. Un instant, j'ouvre la bouche pour tenter de répondre quelque chose, mais rien ne vient, et j'ai un peu l'air d'un poisson hors de l'eau. Je finis par me reprendre bien que j'aie le sentiment d'être le dernier des attardés à cet instant, pour balbutier sur un ton qui trahit clairement mon embarras.
« Euh... Si tu le dis... Mais pourquoi tu me dis ça ? »
Non parce que moi non plus, hein, mais j'ai beau chercher, j'arrive pas à comprendre comment on a pu si vite en arriver là...
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(✰) message posté Jeu 28 Mai 2015 - 22:54 par Invité
Je ne sais pas pourquoi je lui raconte tout ça. Il n'en a peut-être rien à faire après tout. Je devrais la fermer et peut-être retourner finir ma nuit, du moins si j'y arrive, mais pour une fois que j'arrive à parler à quelqu'un c'est comme si je ne pouvais plus m'arrêter, au fond ça me fait du bien de parler, d'avoir l'impression d'avoir des choses à dire. Je ne voulais pas le mettre mal à l'aise en parlant de tout ça, de souvenirs qui peuvent être douloureux, comme ça a l'air d'être le cas pour sa grand-mère. C'est donc assez récent et je suppose que ça doit être l'une des raisons qui a fait qu'il a commencé à être accroc. Je n'ose pas vraiment lui demander si c'est bien pour ça, mais en fait je suis curieux et je ne peux pas m'empêcher de poser la question, sachant que si je la pose, il risque de me demander pourquoi moi j'ai commencé à me drogué. Je ne sais pas vraiment si je suis près à partager ça, peut-être qu'il le faut, que c'est la chose à faire, parler de nous, de ce qui nous arrive, pour comprendre pourquoi et tenter de s'en sortir alors je fini par lui poser la question fatidique :
" Et ... C'est à cause de ça que tu a commencé à ... devenir accroc? Tu n'es pas forcé de me répondre, je comprendrais."
Je comprendrais tellement que ça ne m'étonnerait pas qu'il me renvoie d'ou je viens et qu'il me demande de le laisser tranquille. Je comprendrais parfaitement bien, parce que je ressens ça aussi. J'ai l'air un peu plus à l'aise simplement parce que je sens que le contact se passe bien entre lui et moi, ce qui me rassure, ça n'aurait pas été si simple si je sentais qu'on ne s'entendrait pas, mais là j'ai plutôt l'impression qu'on pourrait devenir de bons amis. Son air surpris quand je lui dis que je peux lui passer le numéro de Nate me fait sourire. Il est vraiment plus timide que ce que j'imaginais. Je hausse les épaules, tant pis, je suis persuadé qu'il aurait pu bien s'entendre avec lui. Il a l'air encore plus surpris quand je lui parle du reste. J'ai tendance à oublier que les gens ne sont pas si ouvert que moi. Je me mord la lèvre, je dois surement passer pour un fou.
" Désolé, j'ai tendance à oublier que ce genre de sujet peut mettre mal à l'aise. J'ai disons eu l'habitude que ça ne soit pas le cas. Pour tout t'avouer ... j'étais en plus d'être barman strip-teaser alors forcément ... enfin bref, je ne sais pas pourquoi je te dis tout ça, enfin je suppose que c'est pour parler à quelqu'un. Ça fait longtemps que je n'ai pas eu une vraie conversation."
Il va définitivement me prendre pour un fou.
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(✰) message posté Ven 29 Mai 2015 - 21:44 par Invité
I need my absolution
ft. Tristan S. Newmann && Ciarán N. V. MacLachlan
Mardi 05.05.2015 • All around the world • Autres régions • Un centre de désintox
J'aurais pas cru qu'on en arriverait à parler comme ça, presque... naturellement. Presque, parce que ça ne reste jamais si facile, mais... Mais ça reste plus naturel que je l'aurais cru, parce que faut dire ce qui est, j'ai jamais été un grand bavard, donc lui raconter ce que je suis en train d'évoquer à cet instant, c'est franchement pas anodin. J'entre pas vraiment dans les détails, et il en sait forcément moins que le psy d'ici, mais... Tout de même. Y a des choses que ma soeur sait. D'autres que ma meilleure amie a comprises. Mais c'est très étonnant, au fond, que j'arrive à lui parler de ça alors que personne ou presque ne m'a jamais entendu en faire mention.
« Et ... C'est à cause de ça que tu as commencé à ... devenir accroc ? Tu n'es pas forcé de me répondre, je comprendrais. »
Peut-être que ce genre de sollicitude, aussi, m'aide à m'ouvrir. Peut-être que notre vécu, sans doute un peu similaire, n'y est pas étranger non plus. Les choses sont forcément différentes, mais j'imagine que nos ressentis sont assez comparables.
« En partie... Disons que ça a achevé le travail déjà commencé... »
Au départ, j'avais pas trop envie de m'étendre sur le reste, mais puisque notre conversation manifeste clairement mon homosexualité, et vu sa réaction tellement simple à ce sujet - et qui confirme les doutes que j'avais quant à la réciprocité de la chose - j'ai moins de craintes à évoquer l'an dernier.
« C'était mon plus grand soutien, depuis tout petit. Mais elle a pas accepté mon coming out et j'ai pas très bien supporté son rejet... »
Je tire encore sur ma clope, mais mon autre main part à la recherche du shamrock sous mon t-shirt. Seanmathair me manque terriblement, c'est un fait. Et si la thérapie me permet de tenter de garder espoir quant au fait qu'elle ait fini par me pardonner et m'accepter, ça n'empêche que j'ai encore beaucoup de mal à encaisser son absence définitive.
Et je sais pas si je dois considérer que parler des mecs qui l'entourent est une aubaine pour la peine. Dimitri et Nate, donc, ses potes, viennent sur le tapis, mais aussi les pratiques sexuelles qu'il n'envisage pas, et là, je me retrouve légèrement embarrassé - notez l'euphémisme. Ce qui ne lui échappe évidemment pas.
« Désolé, j'ai tendance à oublier que ce genre de sujet peut mettre mal à l'aise. J'ai disons eu l'habitude que ça ne soit pas le cas. Pour tout t'avouer ... j'étais en plus d'être barman, strip-teaser, alors forcément ... enfin bref, je ne sais pas pourquoi je te dis tout ça, enfin je suppose que c'est pour parler à quelqu'un. Ça fait longtemps que je n'ai pas eu une vraie conversation. »
J'esquisse un sourire, un peu gêné, mais touché qu'il se sente à l'aise en ma présence.
« Je sais pas comment tu fais ça... Rien que de tenter d'imaginer je suis mal à l'aise... Mais je suppose qu'on réagit pas tous de la même manière... »
C'est pas une question de sanité d'esprit ou de folie, juste de caractère. C'est pas le mien, mais je crois que je suis un peu l'excès inverse alors... Je souris quand il me dit en gros que ça lui fait du bien de me parler.
« Même avec tes potes ?... Dimitri et Nate ?... Enfin... Ouais j'imagine qu'il y a des choses qui restent pas faciles à aborder que d'autres... Mais j'imagine qu'ils savent cette partie-là, non ? Et puis que vous faites pas que vous regarder dans le blancs des yeux non plus quand ils viennent... »
Oui enfin, je vais pas me prononcer sur ce qu'il peut bien faire avec son plus ou moins copain, par contre, hum... Parce que ça aussi, ça va me mettre assez mal à l'aise, et je me venge sur ma clope à nouveau - faut croire que je suis un peu en manque aussi pour que des idées déplacées me traversent l'esprit comme ça à cet instant.
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(✰) message posté Ven 29 Mai 2015 - 23:30 par Invité
Il m'a répondu étonnement, je suis très surpris qu'il l'ait fait. Je m'étais attendu à un rejet total et puis il à l'air de comprendre que je ne suis pas là pour le juger, parce que j'ai vécu sans doute la même chose que lui, du moins, parce que je sais ce que s'est que de se sentir mal et d'avoir envie d'oublier au point de vouloir parfois tout abandonner. J'apprends donc qu'il à eu aussi du mal avec son homosexualité, que sa grand-mère ne l'acceptait pas comme il était. On a encore un point commun pour le coup. Enfin, je n'ai jamais été mal à l'aise vis à vis de mon homosexualité, c'était différent. Il n'y avait que mes parents qui ne le savaient pas et puis après l'agression tout à changé. Comme si cet événement à fait basculer toute ma vie, tous les mensonges, toutes mes frasques, tout à changé. Je me passe une main dans les cheveux parce que je ne sais pas trop quoi dire et penser à tout ça me rend tout à coup nerveux. Il ne me demande pas pourquoi j'en suis arrivé là et ça me va très bien. Je me demande s'il a lu cet article, s'il sait déjà ce que les autres savent ou non.
" Je vois ..."
C'est tout ce que je peux répondre, je reste étrangement silencieux pour le coup. Qu'est-ce que je peux dire de plus? Ce ne sont pas des bons souvenirs après tout, on devrait peut-être arrêter d'en parler même si ça fait du bien. J'ai l'impression qu'on ne personne ne se supporte vraiment comme on est. C'est assez triste. Et puis on aborde un sujet beaucoup plus détendu, même si je vois qu'il est mal à l'aise. Je ne peux pas m'empêcher de sourire quand il me dit qu'il n'arrive pas à imaginer comment je fais pour être si ouvert. Je ne sais pas vraiment quoi lui répondre à vrai dire. J'ai toujours été ... comme ça. Je hausse les épaules et fini par lui répondre :
" Je ne sais pas, j'ai toujours été ... très ouvert ... je crois que j'ai eu besoin de ... d'être différent de mes parents qui ont toujours été très fermé et strict."
Je ne sais pas vraiment si c'est la vraie raison, à vrai dire je dois sans doute avoir un petit côté pervers, rien de bien méchant, juste que je ne peux pas m'empêcher de penser au sexe, enfin moins souvent à présent, je me suis calmé, mais à vrai dire ma vie sexuelle à commencé assez vite, mais je ne vais pas m'étaler, je vois bien qu'il n'est pas à l'aise avec ça.
" Non, je n'arrive pas vraiment à leur parler, enfin Nate si, c'est plus évident parce qu'il est aussi gay et que je sais qu'il me comprend, mais avec Dimitri ... c'est différent. Je veux dire ... Il est un peu plus philosophe et à un côté mystérieux qui n'est pas toujours facile à cerné. J'ai assez de mal à lui dire ce qui se passe dans ma tête, c'est bien ça qui est étrange entre nous. On se ressemble sur pas mal de points, mais on est très différent et pour tout t'avouer, je ne suis pas certain que cette histoire dure longtemps. J'ai toujours le sentiment qu'il me cache des choses ... son métier n'est pas très clair pour tout dire. Je crois qu'il ne m'a pas tout dit et puis ... on est disons libre d'aller voir qui on veut à côté. On est en sorte de relation libre , mais je ne suis plus sur que ça me convienne vraiment. Et en effet on ne fait pas que se regarder dans le blanc des yeux ... "
C'est bien la première fois que je parle de ça à quelqu'un. Je tire un bouffée de ma cigarette et me demande si Dimitri pense à moi ce soir. Je me demande s'il me comprendre vraiment ou s'il me voit juste pour coucher avec moi. Je ne pense pas que ça soit le cas, il m'avait confié que je lui plaisait, qu'il était content qu'on se soit retrouvé, mais j'ai l'impression que nous n'avons pas les mêmes objectifs dans la vie.
" Et toi alors, tu n'a jamais eu de petit ami ?"
Je crois que je sais déjà la réponse, mais on ne sait jamais je pourrais être surpris.
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(✰) message posté Sam 30 Mai 2015 - 0:06 par Invité
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Mardi 05.05.2015 • All around the world • Autres régions • Un centre de désintox
J'avoue que j'ai hésité à lui demander ce qui l'a fait sombrer, lui, mais je me dis que s'il voulait en parler, il le ferait de lui-même. J'ai jamais été très doué pour poser des questions, tirer les vers du nez. J'ai jamais été très social, de toute façon. C'est ce qui me fait flipper dans ce projet de boîte indé. Comment je vais être capable de vendre ça aux gens ? Depuis le début, je me dis qu'il va me falloir quelqu'un pour le côté commercial en plus de la prog', mais plus ça va, et plus c'est une certitude. Je sais que je peux gérer tout l'administratif, et à la base, je suis là pour le graphisme... Mais le côté commercial, j'en suis juste tout simplement incapable.
« Je vois... »
Et le silence qui suit me laisse perplexe. Est-ce qu'il faut que je reprenne la parole, que je lui retourne la question, alors ? Je voudrais bien savoir, au fond, mais je veux pas l'embêter avec mon interrogatoire, et je saurais pas comment l'amener. Résultat, je suis pas super à l'aise, et la conversation sur le sexe ne m'aide pas vraiment à le devenir. C'est un peu triste à presque trente ans d'avoir ce genre de... peut-être pas blocage, mais malaise au moins. Pourtant c'est pas que je sois complètement inexpérimenté, ni que je refuse le passage à l'acte, c'est juste que j'ai ni trop l'habitude d'en parler, ni beaucoup de choses à en dire. Je suis sans doute trop réservé et sentimental pour ça, en fait.
« Je ne sais pas, j'ai toujours été... très ouvert... je crois que j'ai eu besoin de... d'être différent de mes parents qui ont toujours été très fermé et strict. - C'est pas une tare, hein, c'était pas une critique de ma part. Au contraire, j'admire en fait. J'en serais juste parfaitement incapable... »
Déjà, m'imaginer exécuter un stiptease devant mon mec, je sais pas si j'y arriverais. Alors devant des inconnus, c'est juste impensable. Et parler de sexe en général, c'est... compliqué.
« Non, je n'arrive pas vraiment à leur parler, enfin Nate si, c'est plus évident parce qu'il est aussi gay et que je sais qu'il me comprend, mais avec Dimitri... c'est différent. »
Je fronce les sourcils, de plus en plus perplexe sur sa relation avec son Dimitri. C'est lui son mec, pourtant c'est avec son pote Nate qu'il parle plus facilement. Je trouve ça bizarre, mais sur ça non plus, je me permets pas de juger, ça serait assez mal venu.
« Je veux dire... Il est un peu plus philosophe et à un côté mystérieux qui n'est pas toujours facile à cerner. J'ai assez de mal à lui dire ce qui se passe dans ma tête, c'est bien ça qui est étrange entre nous. On se ressemble sur pas mal de points, mais on est très différents et pour tout t'avouer, je ne suis pas certain que cette histoire dure longtemps. - Désolé... - J'ai toujours le sentiment qu'il me cache des choses... son métier n'est pas très clair pour tout dire. Je crois qu'il ne m'a pas tout dit et puis... on est disons libres d'aller voir qui on veut à côté. On est en sorte de relation libre, mais je ne suis plus sûr que ça me convienne vraiment. »
Je le regarde encore un moment, de plus en plus perturbé par ce qu'il raconte. Enfin le terme est un peu fort, mais l'idée reste là. Cette relation ne lui convient manifestement pas, et à vrai dire, je lui jetterais pas la pierre.
« Je pourrais pas... Enfin on s'en fout au fond, c'est pas mon histoire, mais... Une relation libre, ça veut dire quoi en fait ? Je pourrais pas être avec quelqu'un et passer mon temps à me demander si là, il est pas en train de baiser avec un autre. Ca me rendrait malade... »
Je sais bien qu'il y a des gens qui trouvent leur compte comme ça, mais...
« Apparemment, ça te convient pas tant que ça non plus... Alors... Je comprends pas... Pourquoi vous êtes toujours ensemble ? »
Ca me dépasse un peu, mais j'ai sans doute une vision assez gnangnan de la vie de couple, j'imagine.
« Et en effet on ne fait pas que se regarder dans le blanc des yeux... - Oh ça j'imagine. Puis vous auriez tort de vous priver, hein... »
D'autant plus, donc, que la partie charnelle a l'air d'être un peu au coeur de leur plus ou moins non-couple, alors je me doute bien qu'ils profitent du corps de l'autre - et sans les avoir vus réellement, vu comme ils sont battis tous les deux, ça doit pas franchement être déplaisant.
« Et toi alors, tu n'as jamais eu de petit ami ? »
Je m'étouffe sur la fumée de ma cigarette, et une quinte de toux persistante m'empêche tout d'abord de lui répondre. Je me retourne le temps de me reprendre, et le rire prend la place des spasmes de toux comme je finis par lui faire à nouveau face.
« Non mais je sais bien que je suis pas très à l'aise pour en parler, mais ça veut quand même pas dire que je suis frigide non plus. »
Un raclement de gorge embarrassé résonne encore, et puis je poursuis.
« Il y a pas eu douze mille garçons dans ma vie, mais j'ai pas tout le temps été célibataire non plus, tu sais... »
Je sais bien que j'ai parfois l'air d'un ado attardé et y a des côtés que je revendique, presque, d'ailleurs, mais tout de même...
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(✰) message posté Sam 30 Mai 2015 - 13:14 par Invité
Je suis de plus en plus surpris. Il admire que soit aussi ouvert d'esprit mais à du mal à l'imaginer. J'avoue que je n'arrive pas très bien à le cerner. J'ai haussé les sourcils, je me demande comment il fonctionne, à croire que tous les mecs que je croise sont montés bizarrement. Soit on a du mal à exprimer nos sentiments soit on est trop différent, c'est un vrai casse tête, je me dis que ça aurait été plus simple en étant une fille peut-être, quoi que ... elles sont aussi bien compliqués dans leur genre, limite plus que les garçons. Je ne suis pas vraiment très fier de tout ce que j'ai pu faire. Je ne sais pas s'il s'imagine que je faisais ça pour l'argent ou non, parce que ce n'est pas du tout le cas. C'était plus par plaisir, mais pour le coup je préfère ne pas en rajouter. Il vaut mieux qu'il ne sache pas tout ce que j'ai pu faire, ni que j'ai coucher avec Nate et avec celui que Nate aime ... ça sera sans doute beaucoup trop étrange à raconter. Je ne savais pas qu'ils se connaissaient à la base. Je l'ai appris après et autant dire que je me souviendrais de cette soirée révélation. Ce n'était pas franchement une réussite.On part sur un sujet de conversation vraiment différent du premier. C'est assez amusant de voir qu'on passe de nos addictions à ça, mais après tout pour certain le sexe est une forme d'addiction. Il ne comprend pas comment j'arrive à accepter d'être encore avec Dimitri, sans doute parce qu'il ne sait pas à quel point je suis tordu parfois. Je vais quand même tenter de lui expliquer et de répondre à ses questions concernant la forme de notre relation :
" Eh bien, on est libre de sortir avec d'autres, on n'est pas obligé de tout raconter. Tu vois c'est presque plus une relation "sexe friends" même si je n'aime pas tellement ce terme. Je me sens bien avec lui. Il est là pour moi depuis le début, c'est bien grâce à lui si j'ai éviter de me retrouver en taule,c'est souvent lui qui m'a retrouvé quand j'étais trop beurré pour me rappeler où j'étais et ... c'est la première " relation longue durée" que j'ai. Tu dois te douter que la plupart de mes "ex" ne sont que des coups d'un soir. Ça m'allait comme ça, avant, mais maintenant je prends conscience que ce n'est pas vraiment ce qu'il me faut. J'ai besoin de stabilité. "
Cela m'aidera à ne pas retrouver mes addictions. J'ai du mal à m'imaginer sans Dimitri quand même, mais je sais que l'on n'est pas fait l'un pour l'autre. Je crois qu'on a beaucoup trop de points de différence. On ne peut pas rester toute notre vie en relation libre, je ne suis pas certain que ça soit l'idéal en amour et que ça marche comme ça.
Je souris quand il me dit qu'on aurait tort de se priver, donc il n'est peut-être pas aussi coincé que ce que je pensais et il me confirme à moitié quand il manque de s'étouffer avec sa cigarette. Je suis quand même rassuré qu'il ai connu des petits amis et j'espère pour lui que c'était plus qu'une seule nuit.
" Ça me rassure un peu, pas que ça aurait été bizarre, enfin un peu quand même en fait."
Je ne sais pas quoi dire de plus à présent, j'ai l'impression d'avoir dit tellement de chose ce soir que je me sens épuisé. Je suis presque à la fin de ma clope et on risque de se faire prendre si on reste encore longtemps ici. J'attends de voir s'il a encore quelque chose dont il veut parler ou savoir sur moi et puis sans doute que j'irais rejoindre ma chambre et ma solitude.
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(✰) message posté Sam 30 Mai 2015 - 15:10 par Invité
I need my absolution
ft. Tristan S. Newmann && Ciarán N. V. MacLachlan
Mardi 05.05.2015 • All around the world • Autres régions • Un centre de désintox
J'avoue que tout ça reste assez flou pour moi, mais c'est très certainement parce que le principe même de relation libre ne me conviendrait absolument pas. Je suis sans doute trop fusionnel, de toute façon, et peut-être même un peu étouffant, pour celui dont je partagerais la vie. C'est à peu près ce que m'a reproché mon dernier copain, d'ailleurs, mais je n'y peux rien. Je suis trop entier dans mes sentiments, il faut croire. Quand je commence à m'attacher, c'est toujours dans de trop grandes proportions. Je fais des efforts pour ne pas me montrer trop possessif et envahissant mais... C'est compliqué à gérer. Alors avoir le sentiment de ne pas suffire à l'autre, non, ça n'est franchement pas envisageable pour moi.
« Eh bien, on est libres de sortir avec d'autres, on n'est pas obligés de tout raconter. Tu vois c'est presque plus une relation "sex friends" même si je n'aime pas tellement ce terme... Je me sens bien avec lui. Il est là pour moi depuis le début, c'est bien grâce à lui si j'ai évité de me retrouver en taule, c'est souvent lui qui m'a retrouvé quand j'étais trop beurré pour me rappeler où j'étais et... c'est la première "relation longue durée" que j'ai. Tu dois te douter que la plupart de mes "ex" ne sont que des coups d'un soir. Ça m'allait comme ça, avant, mais maintenant je prends conscience que ce n'est pas vraiment ce qu'il me faut. J'ai besoin de stabilité. »
Friends with benefits... J'ai jamais trop réussi à comprendre ce concept, dans le sens ou si je devais avoir des relations charnelles avec un ami, et régulièrement... Ben pour moi, ça serait qu'on est passés du stade "amis" à "en couple" et je pourrai pas accepter qu'il aille voir ailleurs. Ce qui, donc, ne colle pas avec le principe même de Sex Friends, comme il dit. Je me prononce pas quant à sa relation avec son Dimitri, mais j'ai un peu l'impression qu'il a une profonde reconnaissance pour lui - logique, vu ce qu'il décrit - et la "paie" de cette manière-là. Même si ça ne lui convient plus tout à fait.
« Je crois que d'une manière ou d'une autre, on a tous besoin d'une ancre, de repères auxquels s'accrocher. C'est compliqué d'en trouver de nouveaux quand ceux qu'on avait s'effondrent... »
Moi c'était Seanmháthair et j'ai franchement du mal à gérer depuis qu'elle ne fait plus partie de ma vie, alors je comprends qu'il s'y accroche, mais... Mais si ça ne lui convient plus, comme il dit, ça n'est pas bon non plus.
« Ça me rassure un peu, pas que ça aurait été bizarre, enfin un peu quand même en fait. - A presque trente ans, ouais quand même... »
J'ai pas vraiment été précoce, mais j'en suis quand même pas à ce point non plus... La vache, je sais bien que je suis gauche et que je fais pas toujours une super impression, que je manque d'assurance et que ça se voit cruellement sur ma gueule, mais tout de même, v'là l'idée qu'il se fait de moi quoi... En même temps, vu comme je suis incapable d'aller draguer qui que ce soit, je peux comprendre, hein, et vu la conversation qu'on vient d'avoir et mon embarras palpable, ça n'est pas complètement surprenant, mais... Tout de même.
J'ai fini ma clope, tout comme lui, et on a refermé la fenêtre. C'est pas la prison ici, mais le couvre-feu existe quand même, et ça la fout mal si on nous trouve là tous les deux.
« Va falloir qu'on remonte peut-être, avant qu'ils refassent une ronde et qu'on s'attire des ennuis... »
Bonsoir, j'expose les évidences, oui, oui. Bref. Non puis j'ai fait des progrès, il paraît, et peut-être que je pourrais finir par retourner voir le monde dans pas trop longtemps - si j'arrive à dormir et avec un suivi constant, évidemment - alors ça serait franchement con de me griller tout de suite et ruiner mes chances de montrer que je peux être un adulte responsable. Oui enfin presque...
Invité
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(✰) message posté Sam 30 Mai 2015 - 19:37 par Invité
On a tous besoin d'une ancre, moment philosophique du soir. C'est peut-être ça qui fait que je n'ai pas encore parlé à Dimitri de tout ça. J'ai un peu peur de sa réaction, mais je suis certain qu'il comprendra que ce n'est pas ce que je veux, que j'ai besoin d'autre chose et quelque chose me dit qu'il n'est pas prêt pour changer sa façon de faire alors quelque part je sais déjà que la fin pour nous est proche. Je ne suis pas vraiment triste, un peu, mais je me dis que c'est la meilleur des solutions que je finirais par trouver quelqu'un qui me correspond et qui voudra les mêmes choses que moi, qui saura exactement quoi me dire pour me calmer, me rassurer, bref quelqu'un qui n'est malheureusement pas Dimitri.
"Je sais c'est bizarre. Je l'ai toujours un peu été tu auras remarqué."
Je lui fait un clin d'oeil. On m'a souvent dit qu'il me manquait une case, mais je le vis bien. Cela m'aurait fait plus de mal si ça n'était pas pour rire. C'est bien pour ça que mon agression est si mal passé, parce que ces gens là ne riaient pas du tout, bien au contraire. Ils auraient pu me tuer qu'ils l'auraient fait, mais je ne sais pas pourquoi ils ne l'ont pas fait. Peut-être parce qu'ils espéraient que j'en arrive là, à me détester au point de vouloir moi même me tuer, mais ça n'est jamais arrivé et heureusement pour moi. Je n'en suis pas arrivé à vouloir me suicider, même si ça m'a forcément traversé l'esprit, je crois que ça aurait été trop simple. J'aurais vraiment pu finir par prendre une trop grosse dose et on m'aurait retrouvé mort avant que je ne m'en rende compte, mais j'ai réagis à temps je pense, du moins Owen m'a fait comprendre avant qu'il fallait que les choses s'améliorent pour moi.
Nouveau sourire quand il me dit qu'à presque trente ans ça serait dommage qu'il n'ai jamais eu de petit ami. On a presque le même âge alors. Il doit avoir vingt-huit ou vingt-neuf, c'est assez comique de voir à quel point on se ressemble, c'est presque effrayant même. Pourquoi est-ce que je n'ai pas rencontré ce type avant? Je suis sur qu'on aurait pu devenir de très bons amis, mais ça n'est pas encore trop tard après tout. J'acquiesce quand il me dit qu'on ferait mieux de retourner dans nos chambres, que l'on risque de se faire engueuler. Il a eu la même idée que moi. On éteins nos clope finies et on marche vers nos chambre en continuant de discuter. C'est étrange mais je n'avais jamais imaginé que ce soir pourrait être le premier soir du reste de ma vie, que cette petite rencontre si anodine changera pas mal de chose pour moi, pour nous.