"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici I never had a dream come true Till the day that I found you - Ciaran  2979874845 I never had a dream come true Till the day that I found you - Ciaran  1973890357
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I never had a dream come true Till the day that I found you - Ciaran

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() message posté Sam 12 Sep 2015 - 15:17 par Invité
Je suis enfin libre. J’avais oublié à quel point j’aimais Londres. Avoir été enfermé pendant six mois me fait retrouver des tas de choses que je ne voyais plus. Je ne suis là que depuis hier, mais je sens que tout ira mieux à présent. Je reprends un peu confiance en moi et vois tout ce que j’ai pu manquer. Revoir mes parents hier soir a été plutôt agréable. C’est toujours un peu froid avec mon père, mais on dirait qu’il est quand même content que je sois de nouveau moi-même, enfin pas entièrement. Je sais qu’il m’en veut toujours d’être comme je suis, mais je ne pourrais pas changer ça. Il faut que l’on fasse tous les deux un pas vers l’autre. Ils ne reparlent plus de divorce et j’ai l’espoir que cela continue, qu’ils se retrouveront comme ils l’étaient avant. Je ne veux pas qu’ils se séparent, pas alors qu’on a tous vécus des moments difficiles. Nous sommes une famille et je ne supporterais pas de ne plus l’être.

Mon retour à la vie réelle se fait tout en douceur. Robin est venu me chercher hier et j’ai été ravi de voir que rien n’avait changé entre nous. Malgré tout le temps qui a passé, nous sommes toujours meilleurs amis. J’aurais pu tout aussi bien appeler Ciàran, mais je veux lui faire la surprise et j’ai organisé un plan avec ma mère. Elle lui a laissé un message pour qu’ils se rejoignent dans un café et qu’ils fassent connaissance. Il l’a déjà vu plusieurs fois lorsqu’on était au centre et je sais qu’elle voulait le rencontrer et sans doute le remercier de m’avoir aidé. J’espère qu’il viendra au rendez-vous. Il m’y verra moi. J’espère aussi qu’il ne m’en voudra pas trop pour ce tout petit mensonge et surtout qu’il ne m’en voudra pas de ne pas l’avoir prévenu. Je voulais quelque chose de spécial, parce qu’on ne se croisait qu’au centre et qu’ici tout peut être différent. Le voir me fera du bien. Je suis persuadé qu’en le voyant je me sentirais un pu plus confiant encore. C’était ce que je ressentais déjà quand il venait la nuit pour me sortir de mes cauchemars et m’aidait à affronter mes crises d’angoisses. J’ai toujours peur d’en faire et je sais que ça arrivera, mais je sais aussi que je ne serais pas seul.

Je marche vers le café ou nous devons nous rejoindre, l’idée d’être seul au milieu de la foule, m’effraie un peu plus qu’avant, mais je sais que je ne resterais pas seul longtemps. Je m’installe à une table pour deux et m’assois face à la porte, de façon à ce qu’il me repère facilement. A chaque fois que la porte s’ouvre je m’attends à le voir et me prépare, je ne sais même pas ce que l’on va bien pouvoir se dire, mais je sais que l’on trouvera. Nous avons pleins de choses en communs après tout, même si c’est surtout notre combat qui nous unissait. La porte s’ouvre encore et cette fois il est là, je souris alors qu’il cherche sans doute une femme de l’âge de ma mère, mais qui ne sera pas là et lorsque nos yeux se croisent mon sourire s’élargit. Je le laisse réaliser et se rapproche avant de lui dire :

«Je voulais te faire la surprise. Je suis sorti hier. »
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() message posté Jeu 17 Sep 2015 - 23:00 par Invité
...I never had a dream come true Till the day that I found you...

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ft. Tristan S. Newmann • September 2015
Central London • Un café...
Quand mon téléphone a sonné sur un numéro inconnu, je me suis demandé si je devais répondre. C'est pas vraiment comme si j'avais un réseau de connaissances très étendu. Et puis, je me suis dit que c'était peut-être pour la boîte. Je viens de passer une annonce, je doute pourtant d'avoir des réponses aussitôt, mais sait-on jamais. Je me suis pas attendu à ce que la voix de femme qui a retenti dans l'appareil me précise être la mère de Stan et qu'elle souhaitait faire ma connaissance, plus amplement. Et puis je voudrais vous remercier d'avoir été là pour mon fils... Non mais vraiment, il n'y avait pas de quoi... J'étais juste là, à côté, c'est tout... Et puis, je suis content de l'avoir rencontré. Elle a un peu insisté, et malgré le fait que ça méritait pas autant de gratitude, donc, je me voyais pas lui refuser qu'on prenne un café quelque part. Je suis pourtant pas à l'aise du tout en approchant du lieu de rendez-vous, et j'ai allumé une clope, à l'extérieur, en attendant l'heure précise. Je suis pas toujours super ponctuel, mais ça se fait pas de faire attendre une dame, et j'étais de toute façon beaucoup trop nerveux pour rester chez moi, alors je suis parti plus tôt. Et il n'y a pas eu de problème de transports comme je me suis retrouvé à le craindre de façon assez débile, juste parce que j'ai commencé à stresser et à imaginer tout ce qui pourrait foirer...

Au final, je suis arrivé assez peu de temps après lui, mais il a attendu un peu, assis à sa table face à l'entrée que je fume ma clope. Il, parce que ce n'est pas sa mère, qui se trouve au rendez-vous, mais bel et bien lui. Quand j'ai poussé la porte, cherchant une femme dont le visage me serait familier - je l'ai pas beaucoup vue, mais je pense quand même être capable de la reconnaître à présent - je me suis retrouvé face à son sourire, à me demander si j'étais pas en train d'halluciner. Et puis j'ai fermé les yeux comme les rouages se remettaient en place. Je me disais aussi, c'était quand même bizarre cette soudaine invitation de sa mère, alors qu'on a tout juste été présentés. Un sourire au coin des lèvres, je secoue la tête, puis me décide à approcher, le regarder à nouveau.

« Je voulais te faire la surprise. Je suis sorti hier.
- C'est réussi... Je te dirais bien que je serais venu te chercher, mais ça aurait ruiné ta surprise... »


Je suis comme un con, debout près de sa table, hésitant sur la conduite à tenir. S'il s'était levé, je crois bien que je l'aurais pris dans mes bras. Et puis je finis par m'asseoir face à lui, histoire de pas faire le piquet au milieu du café.

« Je suis content que tu sois là. Ca veut dire que tu vas mieux aussi... »

Je sais pas s'il cauchemarde toujours, tout comme j'arrive toujours pas à dormir. Mais s'ils ont jugé qu'on pouvait retourner à la vie ordinaire, c'est qu'on doit être prêt. C'est pas toujours facile de lutter contre l'envie de prendre un verre, peut-être que je pourrais finir par m'autoriser une boisson de temps en temps un soir, mais je crains encore trop de pas pouvoir m'arrêter. Voire d'aller plus loin après. Alors quand la serveuse approche pour prendre nos commandes, j'interroge Stan du regard, et puis commande simplement un café. Y a déjà bien assez d'euphorie, là, pour que j'aie l'impression de planer, pas la peine d'en rajouter : je suis bien assez heureux de le revoir pour ça.
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() message posté Lun 28 Sep 2015 - 12:26 par Invité
Je pense que ma surprise a eu son effet. Le voir sourire m’enlève immédiatement tous mes doutes. Il s’est installé en face de moi, peut-être que j’aurais dû me lever et le prendre dans mes bras, peut-être que j’aurais dû lui montrer encore plus que je suis heureux de le voir. Je ne veux juste pas lui donner trop d’espoir, même si je suis ravi de le voir, je n’ai pas envie qu’il pense que j’en profite. Quant au fait que j’aille mieux … il y a le pour et le contre, mais en globalité, oui je me sens mieux que quand j’étais au centre.

« Je ne dirais pas que c’est l’extase, mais oui, je vais mieux. Je ne suis là que depuis vingt-quatre heures, alors on verra comment tout ça évolue. »

Je reste pessimiste parce que je sais que mes crises nocturnes et mes angoisses ne s’envoleront pas en un jour, sauf qu’il n’est plus près de moi pour me rassurer et je me demande comment je vais gérer ça. C’était déjà difficile quand il a quitté le centre, mais ici je ne me sens plus tout à fait dans mon élément. Tout me fait un peu peur et contrairement à lui, je ne sais toujours pas ce que je vais faire de ma vie, même si ma mère m’a proposé de lire un scénario dans lequel elle voudrait que je joue, car selon elle je me retrouverais dans le personnage. Je ne suis simplement pas acteur et je ne sais pas si je serais capable de monter sur une scène ou tout le monde me regarderait. Et puis j’ai aussi ce projet avec Owen. Peut-être que ça me prendra un peu de temps, je ne veux pas le décevoir.

« Et toi, comment tu t’en sors ? Et ta boîte ça avance ? »

Cela fait quelques semaines seulement qu’il a quitté le centre, je me demande donc ou lui en est et comment il se sent aussi. Il a l’air d’aller mieux aussi alors je suppose que ça doit aller. Je me demande aussi s’il a pensé à moi … je ne devrais peut-être arrêter de penser ça, ma rupture avec Dimitri n’a pas été simple, même si c’était mieux pour nous deux. Nous n’avions pas les mêmes objectifs et nous étions trop différents, mais il n’empêche que ce n’est jamais agréable de quitter quelqu’un. Evidement de l’eau a coulée sous les ponts et je ne pense plus vraiment à Dimitri, mais ce serait trop tôt pour me projeter avec quelqu’un d’autres, même si ça me plairait beaucoup, avec tous les problèmes que j’ai autant m’occuper un peu de moi pour le moment. Le reste viendra en temps voulu.
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() message posté Lun 12 Oct 2015 - 7:44 par Invité
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ft. Tristan S. Newmann • September 2015
Central London • Un café...
Son sourire me fait chaud au coeur. Le fait qu'il soit sorti aussi. Et qu'il pense à moi à peine sorti plus encore. Je sais bien que je ne devrais pas trop m'emballer non plus, mais... C'est difficile : il est là, devant moi, et j'ai l'impression que je retrouve quelque chose qui manquait cruellement jusque-là.

« Je ne dirais pas que c’est l’extase, mais oui, je vais mieux. Je ne suis là que depuis vingt-quatre heures, alors on verra comment tout ça évolue. »

Je hoche la tête, on en est là, oui, à voir ce que ça va donner. Ca fait quelques mois, maintenant, que j'ai retrouvé mon appartement, mais je ne dors toujours pas correctement et ça m'angoisse, ce qui n'aide pas à l'endormissement. Un cercle vicieux dont je vais avoir du mal à me sortir, à l'évidence. Mais j'ai pas vraiment envie de l'ennuyer avec ça, les premiers jours à l'extérieur du centre n'ont pas été faciles pour moi non plus, j'imagine bien que la réadaptation n'est pas simple pour lui non plus, alors je ne vais pas l'embêter avec ça.

« Et toi, comment tu t’en sors ? Et ta boîte ça avance ? »

Sauf qu'il vient justement de poser la question qui lance le sujet et je ne sais pas si je dois tout lui dire ou pas. Il est une des rares personnes capables de comprendre.

« Et bien... doucement. Je fais des petits boulots en freelance à droite à gauche histoire de payer le loyer, en attendant de trouver un programmeur digne de ce nom... C'est dingue le nombre de types qui se vendent comme tels mais qui en savent pas plus que moi en fait... Je viens de faire passer une nouvelle annonce sur un réseau spécialisé, je croise les doigts... »

Quelques maquettes, un peu de webdesign, c'est pas l'extase, mais ça fait toujours quelques rentrées d'argent.

« Pour le reste... »

Je hausse les épaules.

« Je suis pas encore très en forme, je crois que ça se voit. Toujours un peu de mal la nuit... »

En voilà un bel euphémisme. Je ne dors quasiment pas et si jamais j'arrive à me laisser sombrer une minute, je me réveille aussitôt en sursaut, des sueurs froides me glaçant l'échine.

« Mais je suis habitué, hein... Donc si parfois t'as besoin d'une écoute bah... Y a peu de risque que tu me réveilles donc hésite pas, hein ?... »

On était dans la même galère, on peut se serrer les coudes encore un peu, tu vois ? Après tout, ça marchait plutôt bien au centre, non ? J'avais même la sensation d'être un peu utile, ce qui n'était pas plus mal en soi, parce qu'en ce moment, c'est pas trop ça. Et ma boîte n'avançant pas vraiment, je me demande si je vais vraiment finir par m'en sortir. Je me suis plongé dans l'étude de la carte une demi-seconde, et puis la mention "cappuccino noisette" a obtenu gain de cause - en même temps le moindre fruit sec et ça marche assez automatiquement - si bien que lorsque le serveur s'est approché de nous, c'est ce que j'ai commandé, avant de jeter un regard interrogateur à Stan.
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() message posté Ven 23 Oct 2015 - 21:33 par Invité
Je suis content de le voir, c’est le moins qu’on puisse dire. Il m’a manqué quand il est parti du centre. Surtout la nuit en vérité. Sa présence m’aidait vraiment à aller mieux. Il me rassurait et j’ignore encore comme il faisait, mais je me sentais en sécurité avec lui. Maintenant c’est un peu différent, quand je rentre chez moi … je me sens tout sauf en sécurité. Mon majordome a démissionné et je suis retourné vivre chez mes parents. Mon père ne me supporte plus et m’a mère m’aide comme elle peut, mais ma première nui a été  … ah disons qu’elle est passée. Je lui ai demandé comment il s’en sortait depuis son retour. Je l’écoute donc me dire qu’il fait des petits boulots et qu’il cherche un spécialiste des réseaux.

« Si j’étais doué en informatique, je t’aurais proposé mon aide, mais tout ce que je sais faire c’est servir des cocktails, et on sait tous les deux que je ne suis plus fait pour ça. »

Un petit sourire amer s’installe sur mon visage. Lui au moins à un avenir, moi … eh bien moi j’en suis à me demander si je ne devrais pas accepter l’offre de mon père et faire cette formation. Je doute que ça me plairait, mais il serait temps que je fasse un peu ce qu’il veut. Peut-être que ça nous aiderait à nous apprécier.

Ciaràn m’avoue ensuite qu’il a toujours du mal à dormir. On a toujours cela en commun. Je baisse la tête ne sachant pas quoi dire. Je me souviens que l’on a passé beaucoup de nuits à parler parce qu’on n’arrivait pas à fermer l’œil. Enfin … lui n’arrivait pas à dormir, moi je me réveillais en sursaut en hurlant et en me demandant si on voulait me tuer ou non, comme souvent encore. Je lui souris lorsqu’il me dit de ne pas hésiter à l’appeler au beau milieu de la nuit.

« J’y penserais, mais j’espère que ça ira, même si j’ai eu beaucoup de mal à avoir une nuit calme depuis longtemps. Je ne sais plus comment on fait de beaux rêves. »

Ce sont toujours les mêmes pour moi. La descente aux enfers, le manque et puis l’arme qui se pointe sur moi, chaque fois le visage du prétendu assassin change. C’est sans doute pour cela que je ne me sens plus vraiment en sécurité ici et puis avec le procès qui approche cela m’angoisse encore plus.

« C’est bizarre d’être de nouveau-là. J’ai l’impression que les choses n’ont pas changés ici. C’est un peu ce qui m’effraie. »

Je ne sais pas comment lui vois les choses, ni comment il se sent face au monde, mais en tout cas moi j’ai du mal à voir le verre vide. Il est encore à moitié plein.[/color]
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() message posté Ven 30 Oct 2015 - 23:17 par Invité
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ft. Tristan S. Newmann • September 2015
Central London • Un café...
Je sais pas trop en quoi on peut se sentir en sécurité avec moi, parce que sincèrement, je crois pas être capable de défendre qui que ce soit, pas même moi en fait. Enfin j'imagine que sur le coup de l'adrénaline, je serais capable de taper dans le tas, mais globalement, je pense que je me ferais plus mal qu'autre chose. J'admets que comme je reste plus zen au moins en apparence, je puisse aider à rester calme, mais en sécurité, c'est pas vraiment l'idée que je me fais de l'effet que je peux faire sur les autres. J'ai bien davantage l'habitude qu'on ne me prenne pas au sérieux, par exemple... et en l'occurrence, c'est ce qui freine pas mal le développement de ma boîte. Pas facile de recruter quelqu'un quand on inspire pas la confiance absolue.

« Si j’étais doué en informatique, je t’aurais proposé mon aide, mais tout ce que je sais faire c’est servir des cocktails, et on sait tous les deux que je ne suis plus fait pour ça.
- Que tu ne fais plus ça, plus exactement... »


Je crois pas que ce soit qu'il n'est plus fait pour ça. Je crois qu'il ne pourra plus le faire tant qu'il ne sera pas capable de ne pas enchaîner lui-même les verres. Tout comme j'ai du mal à entrer dans un bar, et que, pour l'instant, j'évite catégoriquement toute goutte d'alcool de peur de plonger direct. Mais je veux croire qu'un jour, on aura plus ce ressenti, qu'un verre n'en appellera pas forcément dix autres, et que ce qu'on faisait naturellement avant de déraper ne représentera plus un danger. En attendant, on avance comme on peut, et je crois que savoir qu'il est là, lui aussi, à présent, avec les mêmes problématiques que moi, ça a quelque chose de rassurant. C'est un peu triste à dire, mais savoir que je ne suis pas tout seul dans cette galère a cet effet. Pas que j'aie été abandonné par mes proches, ceux qui ont toujours été là quand j'étais au centre le sont toujours aujourd'hui, mais ils ne vivent pas la même chose, ils ne l'ont pas vécu, ils ne savent pas ce que c'est. Alors naturellement, je l'invite à m'appeler n'importe quand, parce qu'il faut bien qu'on se serre les coude, non ? Je crois au fond que j'en ai sans doute autant besoin que lui.

« J’y penserais, mais j’espère que ça ira, même si j’ai eu beaucoup de mal à avoir une nuit calme depuis longtemps. Je ne sais plus comment on fait de beaux rêves.
- J'espère aussi, mais si jamais, n'hésite pas. »


Je m'abstiens de préciser que je ne sais plus comment on rêve tout court, je crois que ça n'a pas vraiment besoin d'être répété.

« C’est bizarre d’être de nouveau-là. J’ai l’impression que les choses n’ont pas changé ici. C’est un peu ce qui m’effraie.
- Pourquoi ça t'effraie ? »


Quelque part, je crois qu'aujourd'hui, je suis plutôt en phase avec les choses qui ne changent pas. Les choses qui sont telles que je les ai connues jusque-là. C'est plus facile de se battre contre un ennemi qu'on connaît que de naviguer dans l'inconnu total, n'est-ce pas ?

« J'ai un peu l'impression d'avoir des points d'ancrage, des choses auxquelles me raccrocher, en fait, celles qui n'ont pas bougé pendant ce temps, qui sont toujours telles que je les ai connues. Il y a des choses qui en me plaisent pas, mais je sais à quoi m'en tenir... Et puis j'essaie de me concentrer sur ce que je veux faire, et sur les trucs qui me plaisent... »

Et en parlant de ça...

« D'ailleurs... Ca te dirait de faire quelques parties pour le coup ? Je pense qu'il y a assez peu de chances pour que le jeu auquel tu pourrais vouloir jouer soit pas dans ma... hum... collection, alors... »

Bon bah techniquement, je l'invite à venir chez moi, là, mais ça, ça m'apparaît qu'après et si j'avais déjà un ton de voix pas super confiant, ça empire quand je me rends compte de ce que je viens de dire, ou en tout cas de ce qui se trouve en sous-texte.

« Je te préviens par contre, c'est... un peu un gros bordel chez moi... »

J'en suis pas vraiment fier, à vrai dire... mais autant qu'il sache à quoi s'attendre, parce que c'est rien de le dire. Si j'avais prévu de faire entrer quelqu'un, j'aurais sans doute fait un effort, mais j'imaginais pas une seconde que ce serait lui, et que, donc, je pourrais être amené à lui proposer d'entrer dans mon appart. Quelque part, ça serait peut-être mieux qu'il refuse, pour la peine, mais en même temps, j'ai bien envie de voir de quoi il est capable avec une manette dans les mains...
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() message posté Sam 7 Nov 2015 - 11:04 par Invité
C'est étrange de l'avoir en face de moi en dehors du centre. Je pensais que ça n'arriverait jamais. J'étais persuadé que j'en avais encore pour un moment, que je n'étais pas forcément près pour sortir maintenant et peut-être que j'ai raison. Je ne suis encore sûr de rien, mais rien ne semble avoir changé ici, le monde est toujours comme il était et les gens aussi. C'est sans doute pour ça que j'ai si peur que tout puisse à nouveau redevenir comme avant et que je replonge dans mes travers. J'ai perdu presque tout ce que j'avais, ma vie n'a plus rien à voir avec celle qu'elle était et c'est plus dur à accepter. Avant mon agression, je n'aurais jamais bu un verre de trop, je savais me contrôler et après ça tout à volé en éclat. Je ne pourrais jamais avoir la même vie qu'avant, c'est une évidence et ça m'effraie aussi. Je n'ai pas réellement d'avenir.

« Que je ne peux plus. Je ne le fais plus parce que je peux plus tant que je ne serais pas totalement … «guéri», mais si je pouvais ...»

Si je pouvais je reviendrais en arrière, ma vie me convenait comme elle était. Je me sentais aimé et désiré, j'adorais mon job, jusqu'à ce que tout bascule. Je n'aime pas vraiment utiliser le terme guérir, je n'ai pas de maladie, mais je ne savais pas quoi utiliser d'autre. Je sais que je ne suis pas sorti d'affaire, que je devrais me battre pour ne pas replonger, car les tentations sont tellement nombreuses ici. Rien que dans ce bar … mais je ne vais pas me priver de sortie pour autant. J'ai besoin au contraire de voir du monde de sortir, même si c'est dangereux.

Je ne suis pas surpris qu'il me dise que je peux l'appeler quand je veux. En réalité c'est plutôt moi qui mettrait un frein, moi et mon éternel envie de ne pas vouloir d'aide … se serait comme un échec de l'appeler, puis j'aurais encore tellement honte. Quant à pourquoi je suis effrayé …

« Parce que rien n'a changé et qu'il y a toujours des tas de tentations et des tas de connards dans les rues.»

Je sais très bien pourquoi j'ai si peur d'être là, tout peu encore recommencer et je ne supporterais pas d'être à nouveau humilié. Contrairement à lui, je n'ai aucuns point d'encrage. Je ne sais pas à quoi me rattacher. Wally est parti, c'était peut-être le seul qui aurait su m'aider, mais je comprend qu'il ait démissionné. Je suis surpris lorsqu'il m'invite chez lui pour jouer aux jeu-vidéos. Ça fait tellement longtemps que j'ai laissé ma manette en veille que je ne sais pas si je saurais retrouvé un niveau correct, mais son invitation me fait tellement plaisir que je lui réponds :

«Avec plaisir, je me remettrais un peu à niveau »

Je ne peux m'empêcher de sourir lorsqu'il me prévient que c'est le bordel chez lui. Je ne suis pas vraiment un expert du ménage non plus, je ne lui en tiendrait donc pas du tout rigeur, si je n'avais pas eu Wally, ma maison aurait sans doute été aussi en bordel, enfin pas au point de vivre dans la crasse non plus, je sais faire un peu de ménage, mais je n'avais surtout pas le courage de le faire et j'étais tellement habitué à ce qu'on le fasse pour moi que ça ne me venait pas à l'esprit de le faire.

« Y a des avantages d'avoir un majordome.»

Mes parents eu ont une femme de ménage, mais ma chambre là-bas ne lui ai pas ouverte, c'est moi qui veut ça. Je n'ai pas envie qu'elle s'occupe de quoi que se soit. Je suis assez grand pour le faire tout seul.
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() message posté Jeu 17 Déc 2015 - 23:21 par Invité
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ft. Tristan S. Newmann • September 2015
Central London • Un café...
Je veux pas croire ça. Je veux pas croire qu'il n'a plus d'avenir, qu'il ne pourra pas refaire ce qu'il faisait avant. D'accord, peut-être que certains pans de sa vie changeront, certaines choses appartiennent sans doute définitivement au passé, mais je veux pas croire qu'il n'y a plus rien à quoi se raccrocher maintenant qu'on est sortis de cette... disons mauvaise passe. Autant pour son bien-être à lui que pour le mien, d'ailleurs, il faut que ça soit faux. On n'est pas si vieux tous les deux, on ne peut pas ne plus avoir de belles choses à vivre, hein ?

« Que je ne peux plus. Je ne le fais plus parce que je peux plus tant que je ne serais pas totalement … « guéri », mais si je pouvais...
- J'avoue que j'aurais bien voulu voir ça, je crois... »


Pourtant, moi dans le genre d'endroit où il travaillait avant ? Je crois que j'arriverais jamais à y mettre les pieds. Et je me rends compte de l'énormité de ma réplique parce que préparer les cocktails n'était qu'une partie de son travail, et si je ne voulais pas forcément parler de ses prestations sur scène, mes propos peuvent sembler y faire référence malgré tout. Et là, je deviens écarlate instantanément. Je tenterais bien de me rattraper, mais j'ai l'intime conviction que si je tente de m'expliquer, je vais juste m'enfoncer davantage encore alors je garde le silence et la conversation se poursuit sur les craintes qui le tenaillent encore. Je suis pas psy, donc je suis certainement loin d'être à même de l'aider, pourtant je peux pas m'empêcher de penser que mettre le doigt sur ce qui le terrorise à ce point est peut-être un moyen de dédramatiser la chose. Peut-être que ça pourrait l'aider ? Nous aider ?

« Parce que rien n'a changé et qu'il y a toujours des tas de tentations et des tas de connards dans les rues.
- C'est sûr, des tentations il y en aura toujours, mais... On ne peut pas s'arrêter de vivre pour autant, hein ? Quant aux connards... »


Un soupir m'échappe. Oui, il y en aura toujours. Les craindre ne les empêchera pas d'exister, et si on n'est pas soi-même leur cible, ce sera quelqu'un d'autre. Mais là aussi... On ne peut pas s'arrêter de vivre, n'est-ce pas ? En réalité, je ne sais pas si je cherche à le rassurer ou à me convaincre moi-même, et ça doit sonner un peu faux. Alors autant parler d'autre chose, de plus anodin, inoffensif, et naturellement, je lui ai proposé de jouer un peu - c'est pas comme s'il n'y avait pas l'embarras du choix chez moi, niveau jeux vidéos.

« Avec plaisir, je me remettrais un peu à niveau.
- Je vais essayer de pas trop te rétamer alors, histoire de pas te dégoûter tout de suite. »


Je plaisante, même si j'ai l'air prétentieux et sûr de moi sur ce coup-là, en réalité, bien que je sache mon niveau, je suis tout à fait capable de m'adapter à celui des autres joueurs. Alors non, je ne pense pas que je vais lui mettre une misère tout de suite, mais je ne dis pas que je ne ferai pas en sorte de prendre un peu l'avantage, de temps en temps, histoire de dire. Par contre, la moindre des choses est de le prévenir de l'état de mon appartement, parce que si je déplace les tas de bordel pour faire le ménage régulièrement, faut dire ce qui est, l'ordre, c'est pas vraiment mon truc, et il vaut mieux pas qu'il s'attende à entre dans un appart' sophistiqué et vide.

« Y a des avantages d'avoir un majordome.
- Ca, je veux bien le croire... Tout le monde n'a pas cette chance cela dit, alors... On y va ? »


J'avoue que je suis un petit peu impatient pour le coup, si bien que je suis déjà à moitié levé, à sortir quelques billets de mon portefeuille pour nos consommations, prêt à passer une partie de la fin de cette journée à tester un paquet de jeux contre lui. Il y a un petit moment que je n'ai pas eu l'occasion de jouer en direct contre quelqu'un et ça me manquait franchement.
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() message posté Sam 26 Déc 2015 - 18:38 par Invité
C'est ma première sortie, la première fois que je sors du centre depuis des mois et je suis heureux d'avoir fait cette surprise à Ciaràn. Il a été tellement important pour moi là-bas, je crois que je vais avoir du mal à m'habituer à ne plus le voir dans la chambre d'à côté. Je me suis attaché à lui, je crois … Le voir me donne un peu d'espoir. L'espoir que je pourrais être aussi fort que lui et reprendre une vie normale, même si je sais que se sera encore long et que les tentations seront toujours là, que je devrais chaque jours me battre contre moi-même. J'ai encore du mal à cerner tout ça, mais il a sans doute raison et peut-être que les médecins savent ce qu'ils font, que cela ne tiens plus d'eux, mais plutôt de moi.

Je hausse un sourcil et ne sais pas trop quoi penser de sa remarque. Il aurait aimé me voir en barman, à mon ancien travail. Il y avait un deuxième côté de ce job, dont je lui ai parlé quand on était là-bas. Je suis sûr qu'il ne pensais pas à ça évidement, mais j'avoue que c'est assez comique de l'entendre dire ça. Je me contente de sourire, tout ça s'est du passé de toute manières. Je ne pourrais pas refaire ce travail, pas immédiatement, mais je sens que ce n'est plus pour moi, que mon temps est passé. Je me dit que je n'aurais sans doute pas fait ça toute ma vie, même si je ne sais pas ce que j'aurais fait après.

« Oui je sais, il y en a partout. En fait ce qui me préoccupe le plus pour le moment c'est ce procès que j'ai engagé contre mes agresseurs et contre mon ancien dealer. Je ne sais plus si … si je dois aller jusqu'au bout. Tous ces cauchemars sont comme des signes … comme si je ne devais tout arrêter avant qu'il ne soit trop tard.»

Je me suis décidé au centre, et mon avocat s'occuper de l'affaire depuis, mais le jour du procès pour James approche et je me dis qu'il va m'en vouloir, même s'il a essayé de me tuer il était mon ami. Il n'avait pas supporté l'idée que j'ai pu le dénoncer, maintenant que je l'ai vraiment dénoncé, je me dis que si jamais il leur échappe … il pourrait encore essayer de me tuer. Quant à mes agresseurs … je me dis que d'autres sont encore dans les rues et que ça ne suffira pas à me rassurer sur mon sort. Une partie de jeu vidéo me fera donc le plus grand bien. Je souris quand je lui parle de mon majordome … en réalité je n'en ai plus vraiment. Il est parti et c'est une femme de ménage qui s'occupe de ma chambre chez mes parents. J'acquiesce lorsqu'il me demande si je suis prêt à y aller. Je le stoppe alors dans son geste, il s'apprêtait sans doute à payer, mais je tiens à l'inviter, ce n'était pas grand chose et puis pour mon retour je peux bien lui faire ça.

« Non, laisse, c'est pour moi. »

Je lui souris et dépose le total de nos consommations et un petit pourboire pour le serveur. J'ai gardé cette habitude, connaissant le milieu je donne souvent un petit quelque chose en plus. Je sais que la soirée sera bonne, parce que je serais à ses côtés alors je n'ai pas peur de partir d'ici et de le suivre. Je suis même plutôt pressé et rassuré.
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Anonymous
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() message posté Mar 12 Jan 2016 - 8:23 par Invité
...I never had a dream come true Till the day that I found you...

...and that goes for both of us...
ft. Tristan S. Newmann • September 2015
Central London • Un café...
Je l'entendrais penser, je m'étoufferais avec ma boisson. Réellement. Fort ? Moi ? La blague. Je me bats chaque jour contre moi-même pour pas replonger, enfin au moindre écueil en tous les cas, et vu que c'est pas comme si ma situation se débloquait encore beaucoup, c'est franchement super compliqué. Mais j'ai promis à mes soeurs que ça irait, maintenant, à ma meilleure amie aussi, et je m'efforce de tenir cette promesse. C'est tout de même parfois sacrément compliqué, et l'envie d'aller boire un verre et souvent très forte. Je crains trop de ne pas pouvoir m'arrêter, et c'est ce qui me retient, mais... Mais l'envie est là. Et les clopes compensent un peu le manque dans ces cas-là. Mon buraliste est l'homme le plus heureux du monde quand il me voit passer la porte de son échoppe - très souvent, donc.

Il arque un sourcil quand je dis que j'aurais bien aimé le voir dans son ancien job et moi je deviens couleur homard en réalisant l'énormité de mon propos. Mais quel con ! Je sais bien qu'il n'était pas que serveur et stripteaseur, que parfois ça allait plus loin que ça, et là, je viens grosso modo de lui dire que j'aurais voulu voir ça ? Ok, je vais pas dire que ça me ferait pas plaisir de voir son corps dénudé, mais justement, je vais peut-être pas la ramener là maintenant tout de suite...

« Oui je sais, il y en a partout. En fait ce qui me préoccupe le plus pour le moment c'est ce procès que j'ai engagé contre mes agresseurs et contre mon ancien dealer. Je ne sais plus si… si je dois aller jusqu'au bout. Tous ces cauchemars sont comme des signes… comme si je ne devais tout arrêter avant qu'il ne soit trop tard. »

Instinctivement, j'ai posé une main sur la sienne.

« Non. Tu as fait ce qu'il fallait, ces types-là ont enfreint la loi et ils t'ont fait du mal, c'est normal qu'ils fassent face à la justice pour ça. C'est qu'il ne se passe rien qui ne le serait pas. »

J'ai failli dire qu'ils ne pouvaient pas s'en sortir indemnes, mais je crains trop que le procès en question n'aboutisse pas pour dire ces mots-là. Et je lui souhaite de tout coeur que ça ne soit pas le cas. Là encore, si j'entendais ces pensées... Comment il peut encore qualifier ce type d'ami alors qu'il a essayé de le tuer ? Ca me dépasse. Et je croise fort les doigts pour que tout se passe bien, et qu'ils finissent tous derrière les barreaux ont ils devraient sans doute déjà se trouver depuis longtemps.

J'ai tenté de détendre l'atmosphère en parlant de jeux vidéos et à mon plus grand plaisir, ça a l'air de lui convenir aussi. J'avoue que c'est plus facile pour moi aussi, que d'évoquer ce passe-temps - passion pour ce qui me concerne - que de continuer à parler de nos problèmes respectifs. Il me stoppe dans mon geste, cependant, alors que je m'apprête à payer et...

« Non, laisse, c'est pour moi. »

Je reste comme un con, pas très à l'aise avec l'idée de me faire inviter, mais pas vraiment parti pour me battre des heures non plus. On a pris la route vers chez moi, et on s'est installés devant mes consoles.

Il y a une éternité que j'avais pas joué contre quelqu'un et bon Dieu ce que ça m'a fait du bien ! A en juger par le sourire sur les lèvres de Stan, c'était son cas aussi, et même si j'ai toujours un peu honte de l'état de mon appart' - ouais bah je vis dans le bordel, je sais pas trop bien faire autrement - je suis ravi d'avoir partagé ça avec lui. Et quand il s'apprête à partir, je lui serre chaleureusement la main, sur le pas de la porte.

« C'était cool... On remet ça quand tu veux ! »

A vrai dire, j'ai pas l'intention de plus le voir, et rejouer est un bon prétexte pour ça, non ?
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