Si tu te perds, je serais là [Terminée]

J(ournaliste) : « Bonjour M. Trevelyan. Je vous remercie de prendre le temps de répondre à nos questions, c’est toujours un honneur d’avoir un spécialiste tel que vous pour faire un article.  Je sais que votre temps est précieux, surtout depuis votre venue à Londres et votre emménagement. »

E(zechiel D. Trevelyan) : « Bonjour, le plaisir est partagé, bien entendu. Sinon je ne serais pas venu, vous vous en doutez bien. *rire* Bien que mon temps soit limité, comme tout un chacun, j’ai toujours pris plaisir à répondre aux questions des gens, furent-ils journalistes ou non. »

J : « C’est tout à votre honneur. J’ai appris récemment que votre première femme, Anastasie. Croyez que je suis désolée pour vous. C’est ce qui vous a poussé à changer de pays pour venir vivre à Londres ? »

ET : « Merci. Non, la mort de ma femme, il y a maintenant six ans, n’a rien à voir dans ma venue dans notre belle Angleterre. Non, j’ai décidé de suivre ma nouvelle épouse, Eira qui devait revenir dans un pays qui lui est cher pour des raisons personnelles. Nous en avons longuement discutés et nous sommes tombés d’accord pour y passer les prochaines années de notre vie surtout qu’elle attend notre enfant. »

J : « Ah, félicitation ! Vous avez réussis à bien avancer. D’où peut donc provenir votre force ? »

ET : « De mon épouse sans doute. De mon passé aussi. Je me suis toujours battu contre ma famille pour faire le métier que je désirais, pour aller faire mes études en France afin d’être l’un des meilleurs œnologues du monde. Ma mère n’a jamais approuvé ce choix de vie, elle voulait que je devienne prêtre. *rire* Mais heureusement que mon père m’a soutenu, m’a donné un travail dans son entreprise de vente de voiture et j’ai pu vivre mon rêve. Mais c’est une autre histoire. »

J : « Non, racontez-nous un peu votre vie passée. C’est toujours intéressant de connaître l’histoire des célébrités telle que vous. »

ET : « Si vous voulez. *rire* Je suis né un 15 janvier, il y a 47 ans maintenant, j’ai vécu longtemps en Australie avec mes trois sœurs et mes parents. Nous étions une famille très pratiquante et notre éducation a été très stricte. Je crois que c’est pour l’interdit que représentait l’alcool que je rêvais de savoir analyser ce nectar qu’est le vin. A mes dix-sept ans, j’ai commencé à économiser, à travailler avec mon père et à avoir l’espoir de partir de cet endroit. J’ai réussis à tout quitter lorsque j’ai eu 24 ans. J’ai pris mes valises et je suis partis en France pour faire des études d’œnologie là-bas. J’y ai rencontré ma première femme d’ailleurs. Ça a tout de suite été le coup de foudre. On s’est marié l’année qui suivait. On a fini nos études et quand j’ai eu 33 ans, elle m’a offert un magnifique cadeau. Une fille. Sybille. C’est une jeune adolescente très intelligente maintenant. Puis, peu après sa naissance, nous avons décidés de retourner en Australie, à Sydney. Nous étions heureux. Je dois bien avouer que je ne me suis pas trop occupé de notre enfant, j’étais absorbé par mon métier, mon devoir de subvenir aux besoins de ma famille et aussi parce que dès que je prenais la fillette dans mes bras, j’avais peur de la casser. Mais quelques années après, Anastasie est tombée malade. Cela a duré 7 ans. Elle est vraiment tombée bas, ma pauvre Ana… Puis, elle est partie. Cela nous a permis de devenir proche, très proches avec Sybille. Il y a cinq ans, j’ai connu ma Eira, nous nous sommes aidés et nous sommes vite tomber amoureux. Nous sommes mariés depuis deux ans environs et nous avons décidés d’emménager ici suite à l’annonce de sa grossesse, il y a trois mois environs. Voilà, les quelques lignes de ma vie. »

J : « Cela reste une vie bien remplie ! Comment avez-vous rencontré votre deuxième épouse ? »

ET : « Le chien de ma fille était malade, je suis allé chez le vétérinaire le plus proche et c’est Eira qui a soigné l’animal. Elle l’a sauvée. Pour la remercier, je l’ai invité à boire un verre puis nous nous sommes revus et l’histoire a suivi son cours. Au départ, nous nous sommes surtout aidés, elle à surmonter son passé et moi à avancer malgré la mort de ma première épouse. C’est un peu un conte de fée pour une fois. »

J : « Et votre fille accepte-t-elle votre remariage et ce futur enfant qui grandit dans le ventre de votre femme ? »

ET : « Assez oui. Je pense que Sybille est tout de même jalouse du bébé car j’ai décidé de me donner à fond pour cet enfant. Chose que je n’ai pas faite avec elle et que je regrette vraiment. J’espère qu’elle finira par me pardonner et par aimer Eira comme un membre de la famille voir comme une amie simplement… »

J : «   Oui je comprends. C’est toujours difficile avec les enfants. Ils ne disent pas forcément ce qu’ils ressentent alors qu’il le faudrait. Vous n’avez pas peur d’être père à nouveau à presque 50 ans ? Lorsqu’il sera adulte vous aurez tout de même 70 ans… »

ET : « Non. Je n’ai pas peur, il y a Eira. Et puis, tant que cet enfant reçoit tout l’amour dont il a besoin, c’est le principal. L’âge du père ou de la mère ne compte pas réellement. Seul le bonheur du bébé est important. Même si je sais que cela parle derrière mon dos sur la différence d’âge entre moi et ma femme, sur mon âge pour être à nouveau père. Il ne faut pas se voiler la face non plus. Je fais juste ce que j’ai envie sans me soucier du regard des autres. »

J : « Vous avez sans doute raison. Concernant votre nouveau métier à Londres, vous plait-il autant que celui à Sydney ? Vous êtes au service de la famille royale tout de même ! »

ET : « Oula, attention ! *rire* Je suis juste là pour veiller à leur servir les meilleurs crus quand ils le souhaitent. Je ne les vois jamais et je ne les approche pas. C’est mieux ainsi, je n’ai pas assez la classe british pour eux. Je ne suis qu’un pauvre campagnard australien à la base. Mais j’aime mon métier, il me permet de voir de nouvelles pépites du vin et surtout de voyager de temps en temps. On me fait confiance, on sait mon expérience et mon talent. J’aime ce que je fais et je le fais bien. »

J : « La famille royale semble satisfaite en effet, on dit même que la reine vous aurait recommandé au président des Etats Unis. Il y a de quoi être fier ! »

ET : « Oui. Je le suis, je suppose. Je ne me préoccupe pas tellement de cela, je suis dans la recherche de berceau en ce moment ! C’est dingue ce qu’il peut y avoir comme modèle, je suis totalement perdu… Ah, c’est l’heure, merci de m’avoir reçu dans votre journal, mademoiselle. J’ai hâte de lire votre papier. »

J : « Merci d’avoir répondu à nos questions, M. Trevelyan… Au plaisir de vous revoir rapidement et félicitation pour votre enfant. »