"Fermeture" de London Calling
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() message posté Ven 20 Fév 2015 - 18:00 par Invité

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CALEB & MILA × 18 FÉVRIER 2015
Je passe la matinée à me concentrer sur la mise en forme des cartes d'invitations que nous devons envoyer au plus vite. J'ai beau tenir à la cérémonie pour témoigner de notre amour devant nos amis et surtout notre famille, j'ai juste envie de tout annuler. Comment je suis censée prévoir une robe de mariée parfaitement ajustée quand je suis sur le point de grossir à vue d'oeil? Je vais ressembler à un éléphant. Puis on est marié, nous avons eut notre moment tous les deux, et c'est tout ce qui compte, au fond je ne suis plus certaine de vouloir donner une réception pour les autres. Rien qu'à cette pensée, je peux deviner le regard assassin de Peyton, parmi tant d'autres. Nous les avons privé d'avoir une certaine importance dans notre union et j'imagine qu'en tant que parents et familles, se voir tenu à l'écart n'a rien de joyeux. Nous leur devons au moins ça. Pour être honnête, je ne dis pas non à ce qu'on nous couvre de cadeau avant que le bébé ne devienne le centre d'attention. Mon regard glisse une nouvelle fois sur l'horloge - ce n'est que la cinquantième fois en 20 minutes - et je ferme le pc en me relavant du fauteuil pour me diriger à la salle de bain. Mes nausées n'ont pas duré bien longtemps ce matin, et je ne me plains pas ! Après une retouche rapide de maquillage, j'attache mes cheveux en une queue de cheval et retourne au salon ou Caleb est hypnotisé par un jeu vidéo. Peut-être qu'il va enfin réalisé que je ne déconne pas... Vu que visiblement, me voir gerber tous les matins ne suffit pas à rendre ce bébé réel à ses yeux. Ou si c'est le cas, il est juste dénué de toute réaction ce qui est encore pire. « Caleb? » Je l'interpelle et croise les bras contre ma poitrine tout en appuyant ma tête contre la porte. « On ferait bien de partir maintenant. Au cas ou il y a de la circulation. Et parce que j'en ai marre de ces foutus cartons d'invitations. » Je lui adresse un maigre sourire et retourne à la chambre pour récupérer mon sac et mes affaires qui traînent dans tous les coins de la maison : téléphone, clé, mouchoirs - je risque d'en avoir besoin. Je suis partagée entre l'excitation et une peur bleue. Si le bébé allait mal? Si je l'avais détruit avec mes conneries pendant deux mois? Est-ce que c'est possible de le voir à la première échographie, ou est ce que nous allons devoir attendre plus longtemps pour savoir qu'il va bien? Pire... Si au fond je n’espérais pas qu'il y aie un soucis? Qu'on aie d'autres choix que de le faire partie et que notre vie puisse repartir en première, voir en marche arrière. En dehors des cris à l'annonce de ma grossesse, on a plus ou moins retrouvé ce que nous avions avant avec Caleb mais tout a quand même changé. Le problème es qu'il est impossible de savoir si le bébé en est la cause ou si c'est moi, nous. On a eut quatre jours à Londres tous les deux, je ne peux pas vraiment dire qu'on a eut du temps pour se créer des habitudes et commencer une vie de couple "normale ". Je sors et pends la place passager sans broncher, tapotant nerveusement avec mes ongles sur la portière. « Ça va? » Question bateau, mais si je ne suis pas prête, qu'en est-il de Caleb? Je n'ai pas pris la peine de vérifier comment il se sentait par rapport à tout ça, ce qui est assez égoïste. D'un autre côté, il ne me demande rien quand je sors de la salle de bain après avoir vomi mes tripes, alors... on est quittes. Vive la vie de jeunes mariés. Je refuse qu'on devienne ce genre de couple. « J'ai peur. Que le bébé aie des soucis, à cause de nous... De moi. Tu crois qu'elle peut savoir, si tôt? » Peur que le bébé soit d'Austin. Cette simple pensée me retourne l'estomac et me serre le cœur. Oui on s'est toujours protégé, ce qui n'a pas été le cas avec mon mari. Statistiquement, j'ai toutes les chances de mon côté. J'ai jusqu'ici refusé d'y penser parce que c'est inconcevable... mais si proche de savoir la date exacte à laquelle l'haricot a été planté, je ne parviens plus à rester rationnelle et je panique complètement.

Je reste silencieuse sur le reste du trajet ainsi que dans la salle d'attente ou je me contente de posée ma tête sur l'épaule de Caleb. J'entremêle nos doigts et joue comme d'habitude à faire tourner son alliance sur laquelle je porte ma concentration. Ce jour là, lui, nous pour les prochaines années. Tout ira bien, on a pas le choix si on veut ruiné les paris de toute personne qui nous entoure, et j'en ai bien l'intention. « Madame Hyland? » Je relève la tête et l'espace d'un instant, toutes mes craintes s'envolent alors qu'un large sourire prend place sur mon visage. Je me lève pour signaler notre présence sans lâcher la main de Caleb. « Je ne m'y habituerai jamais. » Je murmure dans son oreille avant de prendre une bonne inspiration et suivre ma gynécologue dans sa salle de torture.
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() message posté Ven 20 Fév 2015 - 22:33 par Invité

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CALEB & MILA × 18 FÉVRIER 2015
« Caleb? On ferait bien de partir maintenant. Au cas où il y a de la circulation. Et parce que j'en ai marre de ces foutus cartons d'invitations. » Je reste un moment le regard fixé sur l’écran sans répondre avant de lever la tête vers Mila. Je sais l’image que je renvoie, en abaissant à nouveau les yeux sur l’écran sans rien dire. Je passe pour le pire mari du monde, pour le pire futur père du monde. Je passe pour un gamin immature, plongé dans ses jeux vidéo. Et peut-être que c’est ce que je suis, au fond. Je ne veux pas en parler à Mila parce que je sais qu’elle le prendrait mal – je ferais sans doute pareil – mais il faut encore que je m’habitue à ma nouvelle vie, et ça avait l’air de demander plus de temps que ce que j’aurais pensé au premier abord. Soyons clairs : ce n’est pas une question de se sentir mal ou non, simplement de s’habituer. Changer d’appart, se mettre en couple (et se marier, accessoirement), devenir stable d’un coup. Alors oui, de temps en temps, perdre mon temps sur des jeux-vidéos, ça m’aide à relativiser. « Fais une pause, pas besoin que tu t’acharnes dessus pendant des heures ». Je lui souris, dans l’espoir qu’elle ne le prenne pas mal. Et surtout qu’elle n’interprète pas ma remarque comme un manque d’entrain par rapport au mariage. Je ne fais pas partie d’une génération masculine/bourrine, je suis capable de comprendre ce qui est bien pour un mariage et ce qui ne l’est pas. Mais en ce qui concerne Mila et ses trois changements quotidiens d’avis sur environ tout ce qui doit concerner notre réception de mariage, j’ai vite lâché l’affaire. Mila tourne les talons et je mords la lèvre en reportant mon attention sur ma partie en pause. La journée va être longue, je le sens. Je me glisse un peu plus tard derrière le volant avec toujours ce frisson ridicule qui m’effleure la peau chaque fois que je pose les mains dessus. C’est stupide, et personne n’a besoin de le savoir. C’est vrai, ça fait quoi, deux ans que je conduis à nouveau ? Trois peut-être ? Et pourtant j’ai toujours cette hésitation stupide, celle que j’aurais dû avoir il y a trois ans quand j’ai pris ma voiture, trois quarts d’heure avant de me retrouver dans l’ambulance. Il y a peut-être mieux comme pensée chaque fois que je monte en voiture, mais le principe du traumatisme, c’est que justement, on ne contrôle pas. Je surprends le regard de Mila mais ne dis rien, prenant le parti de faire comme si je n’avais pas bugué deux secondes. « Ça va? » Je tourne la tête vers elle et lui souris brièvement. « C’est plutôt toi l’important, dans l’histoire. Ca dure de moins en moins longtemps non ? », je demande sur le ton de la conversation. Devant son air, je crois bon de préciser : « Les nausées ». Ce n’est pas parce que je ne dis rien que je ne vois pas. Je ne suis pas aveugle, je sais parfaitement qu’elle est malade tous les matins, comme environ 99% des femmes enceintes, j’imagine. Mais je sais que certaines personnes n’apprécient pas forcément qu’on soit derrière elles toutes les dix minutes, à répéter incessamment « ça va ? tu es sûre que ça va ? », alors je préfère m’abstenir que de m’en prendre une. « J'ai peur. Que le bébé aie des soucis, à cause de nous... De moi. Tu crois qu'elle peut savoir, si tôt? » Je hausse les épaules en ralentissant derrière une autre voiture. « Je suis sûr qu’il va bien. Les bébés sont solides ». C’est ce que les cinq pédiatres se sont obstinés à dire à mes parents pendant des années, d’abord après la naissance catastrophe et après pour toutes mes blessures, acquises dans ma lutte effrénée sous le symbole de l’hyperactivité. Tout ce qui compte, c’est qu’elle ne boive pas pendant les prochains mois non ? Comment ça aurait pu influer sur lui alors que… concrètement, il ne ressemblait à rien, non ? Si tant est qu’il ressemble aujourd’hui à quelque chose, je songe.

Nous faisons le reste du trajet en silence, et d’une certaine façon, ça me permet de faire mentalement le vide pour intégrer la suite de la journée. Nous ne disons rien non plus dans la salle d’attente, nous contentant d’attendre en silence parmi d’autres gens. La main de Mila dans la mienne m’assure une dose de réalité. Je suis bien ici. Dans cette salle. On y croit.  « Madame Hyland? » Mila sursaute à côté de moi, et je me lève en même temps qu’elle, sans chercher à délier nos mains. La réalité. J’ai besoin de cette dose de réalité. « Je ne m'y habituerai jamais. » Je lui souris, amusé. « Il faudra bien pourtant. Parce que  tu vas garder ça un bon, bon moment ». Du moins si on survit aux prochains mois. J’en viens presque à espérer que ça soit une putain de grossesse nerveuse, tout en sachant que c’est quasiment impossible.
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() message posté Sam 21 Fév 2015 - 13:18 par Invité

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CALEB & MILA × 18 FÉVRIER 2015
« Fais une pause, pas besoin que tu t’acharnes dessus pendant des heures » Si j'avais de l'aide pour choisir, ça irait plus vite, je songe. Mais je me contente de lui rendre son sourire en haussant les épaules : ce n'est pas le moment de chercher la petite bête, j'ai besoin de lui aujourd'hui et pas qu'on se hurle dessus. De toute façon soyons francs, s'il m'aidait pour l'organisation, je deviendrais folle et plus rapidement que prévu. J'aime l'idée de tout contrôler et tout décider, avec l'aide de Zola et Peyton quand il le faut - voir de ma mère qui s'en mêle sans en être invitée. « J'aurais peut-être du laisser ta mère et la mienne s'en charger au final. » Je lève les yeux au ciel dans un sourire. No way : c'est mon mariage, ma cérémonie. Je sais qu'elles veulent juste s'impliquer, mais c'est plutôt évident qu'elles veulent faire leur loi également et si je peux me permettre de remettre ma mère à sa place, je n'oserais pas le faire avec ma nouvelle belle-maman. Autrement dit, pas touche, je gère. Ca me permet de rester occupée étant donné que j'ai récemment perdu mon job et ma place à la FAC... Quel bel avenir. « C’est plutôt toi l’important, dans l’histoire. Ca dure de moins en moins longtemps non ? » Je fronce les sourcils, perdue. Mon temps sur l'ordi avant de le re-claquer désespérée? Oui, ça dure moins longtemps, je perds patience. « Les nausées » Je pince les lèvres, dégoûtée à cette simple pensée. Même à Los Angeles, avec le nombre incalculable de cuite que je me suis prise, je ne me suis jamais retrouvée aussi souvent à quatre pattes dans la salle de bain. Je fait un signe positif de la tête et attache ma ceinture. « J'ai lu que la plupart du temps, c'est juste les 3-4 premiers mois, même si parfois, elles sont malades toute la grossesse. Avec un peu de chance j'en ai bientôt fini. » J'ai eut mon lot de chance et de malchance ces deux derniers mois, difficile de savoir de quel côté la pièce va tomber cette fois-ci... mais je suis plutôt confiante. De toute façon, je n'ai pas le choix de vivre avec. « Je suis sûr qu’il va bien. Les bébés sont solides » Même après dix vodka et quelques pilules? Je pose rapidement ma main sur la sienne rapidement pour le remercier de me rassurer et porte mon attention sur l'extérieur à nouveau. Ne manquerait plus qu'on aie un accident parce que je le distrais en route...

« Il faudra bien pourtant. Parce que  tu vas garder ça un bon, bon moment » A vie, si possible. Même si je n'imagine pas une seconde ma vie sans lui, j'ai récemment eut plus peur que la normale de le perdre. De le voir fuir ou réaliser qu'on est complètement fous. Après quelques questions de routine, elle me demande d'abord de m'asseoir sur le lit pour qu'elle puisse procéder à une prise de sang et vérifier que tout va bien. Est-ce qu'elle peut voir tout ce que j'ai pris il y a deux mois en vérifiant aujourd'hui? Au fond, je pense que c'est en partie pour cette raison que j'ai retardé au plus tard la première écho, même si le mieux serait d'être honnête avec elle. Pour quel genre de fille je passerais? Je sors de mes pensées lorsqu'elle me signale que c'est terminé et que je peux à présent m'allonger. Je retire mon pull et lève mon top avant de tendre la main à Caleb dans un sourire. C'est con, mais maintenant que je suis là, j'ai juste hâte. La peur s'envole, je serais presque heureuse qu'on se retrouve dans cette situation. A l'instant ou je lui ai dis oui, je savais qu'un jour, on serait là parce que je le voulais comme mari et père de nos futurs enfants... Oui je voyais tout ça beaucoup plus tard, mais est-ce que ça a vraiment autant d'importance? Madame Allen-Scott me parle mais je reste concentrée sur Caleb et sursaute quand le gel glacé fini sur mon ventre. Je murmure un je t'aime muet en articulant bien pour qu'il puisse le lire sur mes lèvres et me tourne enfin vers l'écran tout en tentant de déchiffrer les expressions sur le visage de ma gynéco. Je ne la laisse pas prononcer le moindre mot avant de me mettre à parler nerveusement. « Est-ce que vous savez voir si tôt si le bébé va bien? » Je me mords la lèvre inférieure en voyant qu'elle fronce les sourcils devant l'écran et m'abstiens d'ajouter le nombre incalculable de conneries qui ont nourris le bébé ces dernières semaines. « C'est normal d'être inquiète mais à première vue, tout va bien. Vous voyez ici? C'est le cœur, qui bat tout à fait normalement. » Je regarde l'écran et ne voit rien, mais je suis tout de même rassurée : on va lui faire confiance, si elle dit que ça va, c'est que c'est le cas. J'ai du mal à comprendre les parents qui ont des réactions débiles du genre " elle te ressemble " alors que ça ne ressemble à rien, pas même à un bébé. « Et là, un deuxième petit cœur, tout aussi en forme. » Elle se tourne vers nous avec un sourire qui est sans doute supposé nous rassurer et je me relève sur les coudes pour voir l'écran de plus près, comme si soudainement mes dons de gynécologue / radiologues allaient apparaître et que j'allais pouvoir lire ça comme on lit un magasine. « Vous attendez des jumeaux, félicitations. » J'ouvre la bouche mais aucun son n'en sort et je plisse les yeux pour analyser l'écran de plus près. Elle doit se foutre de nous. « Vous êtes sure? C'est pas possible... Enfin si ça l'est, mais non... » Je soupire et me laisse retomber sur le siège. J'ai exactement eut dix secondes de " bonheur ", dix secondes à me dire que je dramatisais un peu alors que ce n'était pas si grave. Je n'ose même pas tourner la tête vers Caleb dont le monde vient sans doute de s'écrouler, mais je serre sa main un peu plus fort comme pour le soutenir - ou m'assurer qu'il ne parte pas. « ça peut faire peur aux premiers abords mais vous avez quelques mois pour planifier leurs arrivées, tout ira bien. Ils sont en peine forme et n'ont pas besoin d'avoir une maman stressée » Elle me sourit et je me force à en faire de même, bien que l'envie de lui arracher les cheveux me traverse l'esprit. Facile à dire pour elle qui se contente de nous balancer l'information et de nous dire que ça ira. Le fait est que même si je sais que ce n'est pas une bonne nouvelle, que je dois m'inquiéter - ce que j'essaye de faire -, je n'y arrive pas vraiment parce que je ne réalise pas.
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() message posté Jeu 26 Fév 2015 - 20:39 par Invité

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CALEB & MILA × 18 FÉVRIER 2015
Je souris doucement à Mila et lui articule un « je t’aime » en réponse. « Est-ce que vous savez voir si tôt si le bébé va bien? » « Mila… » Je serre sa main un peu plus fort et lui lance un regard appuyé. Si elle ne veut pas que le médecin s’arrête sur un possible détail de ces dernières semaines, pas besoin d’attirer son attention dessus. D’autant que je ne crois même pas qu’elle puisse savoir quoi que ce soit à propos de l’historique alimentaire – ou plutôt alcoolisé et illicite, en l’occurrence – de Mila, même de la veille. Alors quoi, trois mois plus tôt, comment elle pourrait, franchement ? A moins que la médecine ait fait des progrès surhumains sans que je ne sois au courant, ce qui ne m’étonnerait pas si on avait déjà un moyen de soigner le SIDA. Le médecin n’a pas l’air de s’étonner ; des mères angoissées, elle doit en voir tous les jours, pendant ses sept heures de boulot. Sauf qu’elle se met à fixer l’écran avec concentration, et ma belle assurance s’envole. Grâce à Mila, je commence à m’inquiéter. Si ça se trouve oui, on a flingué notre bébé. Peut-être qu’on a mis en route un bébé-junkie. Ce qui ne serait pas étonnant, vu le passif de son père et la situation de sa conception. « C'est normal d'être inquiète mais à première vue, tout va bien. Vous voyez ici? C'est le cœur, qui bat tout à fait normalement. » Je mentirais si je disais que ça ne me faisait pas quelque chose, là maintenant. Un gros quelque chose, même. Je n’étais pas un génie de la médecine, et même avec mes nombreuses heures passées en radiologie depuis que j’étais en âge de me casser quelque chose en sautant d’une chaise, je n’avais pas un don pour y voir clair sur l’écran. Mais rien que d’entendre les battements du cœur, tout paraissait immédiatement beaucoup plus concret. Le fait que, bientôt, j’allais être père, n’avait jamais été aussi réel, aussi proche, qu’il ne l’avait jamais été. C’est comme si d’un coup, tout le flou qui entourait la vague idée de paternité et le vague sentiment que quelque chose de très important allait bientôt arriver dans ma vie avait disparu, rendant la situation beaucoup, beaucoup plus net. Et quelque peu terrifiante, je l’admets. « Tu vois ». Je me détends légèrement, me sentant déjà agacé pour si peu. Il est encore au chaud, à l’abri des dangers du monde extérieur. Si on commence déjà à convulser, on a pas fini de tourner de l’œil pendant les dix-huit prochaines années, je songe en faisant la moue. « Et là, un deuxième petit cœur, tout aussi en forme. » J’ouvre des yeux probablement grands comme des boules de billard, tandis que Mila se redresse dans un sursaut nerveux. Je fixe l’écran, cligne des yeux. « Ah ». C’est la seule chose que je peux articuler, franchement. « Vous êtes sure? C'est pas possible... Enfin si ça l'est, mais non... » Je baisse les yeux sur Mila. Il y a tellement de détresse dans sa voix que je manque d’éclater de rire. Sincèrement, est-ce que ce n’est pas juste drôle ? Mila et moi on ne se connaissait pas. On s’est plus ou moins rencontrés en fuyant nos vies respectives (elle sa famille, moi mon coming-out raté), on a embarqué dans un avion pour l’autre bout du monde, on a couché ensemble parce qu’on était bourré, et bim, trois mois plus tard, on est mariés, avec non plus un, mais deux bébés en route. Qu’est-ce qui nous empêche de trouver tout ça fabuleux, hormis le fait que c’était juste inattendu ? La situation est drôle. Même pas ironique, juste drôle. Mila s’effondre sur la table et je me mords la lèvre pour ne pas rire – je crois qu’elle m’en voudrait. « C’est… sympa ». Elle va me frapper, je le sens. Mais je n’arrive pas à paniquer –sans doute parce que je n’ai pas encore réalisé. Et si les trésors de patience du médecin ont l’air de ne rien faire à Mila, visiblement pour moi ça marche plutôt bien. Ou alors je suis passé à un stade au-dessus de l’angoisse, et je suis juste complètement tranquille. C’est peut-être ça, oui. « Ca peut faire peur aux premiers abords mais vous avez quelques mois pour planifier leurs arrivées, tout ira bien. Ils sont en pleine forme et n'ont pas besoin d'avoir une maman stressée » Quelques mois ? Seulement quelques mois ? Foutue nature. Elle aurait au moins pu nous accorder un peu plus de temps. Savoir dès qu’on nait, ou qu’on apprend à parler, à quel âge on aura nos enfants, juste pour avoir une vingtaine d’années pour s’y préparer psychologiquement. Néanmoins, je ne peux retenir un petit sourire en coin. Il y a définitivement une bonne raison pour laquelle Mila et moi sommes ensemble, pourquoi on s’est mariés dans la foulée avant même de savoir qu’elle était enceinte. Il y a une raison au fait qu’elle est tombée enceinte, de jumeaux, la première fois qu’on a fait l’amour ensemble. Et c’est forcément une bonne raison. « Tu vois ? Ecoute la dame. Tout va bien, je t’avais dit que les bébés étaient solides ».
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() message posté Ven 6 Mar 2015 - 16:28 par Invité

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CALEB & MILA × 18 FÉVRIER 2015
Je reste fixée sur l'échographie comme si l'un des bébés allait soudainement disparaître de l'écran, que le tout n'était qu'une vaste blague. Mais ce n'est pas le cas. « C’est… sympa » Sympa? Et mon cul qui va prendre 10 kilos c'est sympa aussi? C'est pas lui qui va devoir délivrer deux colis de 3 kilos... J'ai mal rien qu'à y penser et pousse une profonde expiration pour me retenir de dire quoi que ce soit. Ceci dit, qu'il le prenne bien - ou sans réaction comme depuis le début? - me rassure en un sens. C'est mieux que le voir partir en courant j'imagine. « Tu vois ? Ecoute la dame. Tout va bien, je t’avais dit que les bébés étaient solides ». Je le fusille du regard mais reste à nouveau silencieuse. Ils vont bien à première vue... Mais est-ce qu'ils iront toujours aussi bien en se développant? A la naissance? Il n'a pas l'air de réaliser à quel point tout ce qu'ils ont pu ingurgiter à travers moi est grave. La gynécologue s'occupe de m'essuyer le ventre pour extraire le gel poser un peu plus tôt et me fait signe de la suivre une fois prête pour m'asseoir en face d'elle. Je replace ma blouse et m'installe sans broncher, à moitié rassurée. « Vous ne semblez pas rassurée. Une amniocentèse est possible d'ici 2 semaines mais elle reste dangereuse, vous êtes d'autant plus exposée aux risques avec une grossesse gémellaire. Je ne peux pas refuser de l'exécuter mais je ne vous la conseille pas, ils ont l'air en forme. » J'ai lu des articles à ce sujet, pourquoi? Comment? Je ne m'en souviens plus... Peut-être que c'est juste des ragots en fait... Toujours est-il que cette fameuse opération m'a toujours semblé dangereuse, avec le risque de perdre le(s) bébé(s). « Non. Je vous fais confiance. Si vous me dites que tout va bien, on a aucune raison de s'inquiéter, hum? » J'essaye de me convaincre mais reste septique. Ils ont cependant plus de chances d'être en forme si je les laisse grandir tranquillement, me transformer en baleine, sans aller plonger une aiguille qui pourrait faire beaucoup de dégâts. Nous nous contentons de rester formel : signature de papiers et compagnie, on fixe le prochain rendez-vous et elle me remet une photo de l'échographie de laquelle j'ai du mal à décrocher. Quand enfin elle se lève pour nous serrer la main, je me sens soulagée de sortir de là et ne traîne pas à le faire. Je me retrouve dans les couloirs de l’hôpital en nage, prise de chaleur et avec la tête qui tourne, sans doute le stresse qui retombe. Ou le fait que je n'ai rien gardé de mon petit-déjeuner, accessoirement. « Tu peux aller me chercher un coca s'il-te-plait? Je t'attends là. » J'adresse un maigre sourire à Caleb et prends la première place de libre du couloir. Quand il revient et me la tends, je le savoure comme s'il s'agissait de la meilleure boisson au monde - ce qui est un peu le cas, avouons le. Rien de mieux qu'un bon coca frais pour se remettre sur pieds : migraine, nausée, gueule de bois, ça marche toujours ! « J'enverrai un message à Austin finalement, j'ai assez vu l’hôpital pour aujourd'hui.  » Même si ça ne semble pas naturel de parler de mon " ex " devant mon mari, je l'avais prévenu avant notre départ que je passerais vite fait prendre de ses nouvelles. Ce n'est pas comme si nous avions eut une belle et longue histoire d'amour et Caleb n'avait clairement rien à craindre, ce qu'il devait savoir puisqu'il n'avait pas refuser. « ça te dit qu'on s'arrête pour manger une pizza en rentrant? Je suis définitivement condamnée à devenir énorme, autant en profiter. » Je lève les épaules, résolue. Je ne compte pas devenir énorme, la femme qui se goinfre du matin au soir sans bouger de chez elle sous prétexte qu'elle est enceinte, ce n'est pas moi... Je compte même faire un maximum de sport pour maintenir la ligne du mieux que je le peux avec des jumeaux. Mais là, j'en ai envie. Debout, je lui attrape la main et écrase un baiser sur sa joue. C'est con mais maintenant que nous sommes hors de la salle de torture, ça me semble de suite moins grave... Enfin je n'ai pas l'impression d'être obligée de m'inquiéter là tout de suite, puisqu'il sera encore temps de le faire dans quelques semaines et pire quelques mois. « Maintenant qu'on sait qu'ils vont bien, et accessoirement qu'il sont deux, il va peut-être falloir penser à l’annoncer... Surtout que ça devient évident. » Je resserre machinalement mon manteau autour de ma taille. C'est encore discret mais moi je ne vois plus que ça, bien que pour l'instant c'est juste mignon. Bientôt ce sera immonde. J'ai l'impression de passer du coq à l'âne mais les nerfs font que j'ai bien du mal à me taire - plus que d'habitude -, étant capable de débattre de tout et n'importe quoi là tout de suite. Surtout des bébés.  
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() message posté Mar 7 Avr 2015 - 21:59 par Invité

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CALEB & MILA × 18 FÉVRIER 2015
« Tu peux aller me chercher un coca s'il-te-plait? Je t'attends là. » Je cligne des yeux et tourne la tête vers Mila, qui profite d’un siège pour s’assoir. Je hoche la tête en silence et me dirige vers un distributeur. Des jumeaux. J’ai toujours aimé les enfants, là n’est pas du tout le souci. Et j’aime Mila. Donc sur le papier, tout va bien. Mais le stress continuel de Mila ne m’aide pas à prendre la nouvelle aussi bien que je le pourrais. Je soupire en attrapant la canette. Qui a dit que les enfants, c’était du souci ? Je rejoins Mila et m’assois près d’elle pendant qu’elle sirote sa boisson. « Tu vas nous faire des bébés accro à la caféine », je souris doucement. Pourvu qu’ils n’héritent pas des gènes Hyland. Ou du moins, que Dame Nature ne choisisse pas les options « hyperactifs » et « TDA ». Pitié non, de quoi se flinguer. « J'enverrai un message à Austin finalement, j'ai assez vu l’hôpital pour aujourd'hui. » Et moi dont. La nouvelle commençait à m’assommer doucement mais sûrement. J’étais content bien sûr. Déjà parce que le fait d’avoir des jumeaux n’impliquait pas de devoir moi-même les porter pendant encore des mois. Mais aussi parce que la perspective de fonder une famille avec Mila prenait forme. Un peu plus tôt que prévu, certes. De façon beaucoup plus importante que prévu, certes. Mais c’était bien ce que nous avions décidé de toute façon non ? On était mariés. Ce qui impliquait d’avoir des enfants – en tout cas elle n’avait jamais eu l’air fermée à la question. Je remarque à peine la mention d’Austin. Ou plutôt je la remarque, mais je m’en soucie peu. Qu’elle le voit ou non, je lui fais confiance. Et puis ce n’est pas comme si elle pouvait trouver un moyen d’aller le voir sans les jumeaux, alias la preuve quand même que j’existais, et qu’elle n’était pas (plus) libre. Je hoche la tête. « De toute façon, il faudra que je repasse au label dans la journée, j’ai des papiers à déposer ». Qui a dit que bosser pour son père était pratique ? Pas question de faire l’école buissonnière avec daddy Hyland, ça ne rigole pas. On ne construit pas un empire comme le sien avec des bases friables, j’avais toujours été, depuis mon entrée au label, le premier concerné par l’adage du patron incontesté et incontestable. Penser à mon père me fait l’effet d’une douche froide. C’est bien joli de vivre dans l’harmonie familiale, l’amour de son prochain et la confiance mutuelle. Sauf qu’il ne s’est pas montré très très enthousiaste à l’annonce de mon mariage. Alors pour la suite… Je l’entends déjà soupirer en roulant les yeux, comme il sait si bien le faire quand il n’a pas envie d’être compréhensif. Mila me ramène sur Terre. « Ca te dit qu'on s'arrête pour manger une pizza en rentrant? Je suis définitivement condamnée à devenir énorme, autant en profiter. » Elle se lève et m’entraîne avec elle, m’embrassant sur la joue. « Tu te souviens, quand tu m’as dit que tu aurais pu te faire passer pour une des sœurs Kardashian à Los Angeles ? Félicitations, dans quelques semaines tu seras le sosie de Kim. Enceinte. Mais je t’aime quand même ». Je lui adresse mon plus beau sourire, avant de l’embrasser sur la tempe en retour. « Maintenant qu'on sait qu'ils vont bien, et accessoirement qu'il sont deux, il va peut-être falloir penser à l’annoncer... Surtout que ça devient évident. » A la manière dont Mila regarde son ventre, on dirait qu’elle a déjà fait le deuil de son corps et de sa morphologie filiforme. J’ai la nette impression que je vais passer pratiquement six mois à lui répéter matin, midi et soir à quel point elle est magnifique (en le pensant vraiment, j’en suis sûr), et qu’elle me traitera de menteur en boudant. Et on se demande pourquoi certains jeunes pères font une dépression après la naissance ? Alors que Mila amorce un pas, je la retiens, serrant sa main dans la mienne. « Mila… Ecoute je suis désolé pour… la réaction que j’ai eu. Au bal. J’aurais pas du réagir de cette façon, je sais très bien que c’était pas intentionnel et que c’est sûrement plus de ma faute que de la tienne. Mais tu vois, je commence tout juste à me dire que… que quelqu’un dans moins de dix-huit mois va m’appeler papa, alors imagine ce que j’ai pu ressentir au moment où je n’avais pas encore réalisé ça ». Je soupire en baissant les yeux. J’ai faillis tout foutre en l’air entre nous simplement parce que je n’arrivais pas à visualiser la situation. Du grand Hyland. « La seule chose que je me disais c’est « est-ce que tu es sûre de m’aimer malgré tout  ? Est-ce que tu m’aimeras quand je serais incapable de savoir ce qui est bon ou pas pour un bébé ? Est-ce que tu m’aimeras quand je pourrais t’envoyer bouler parce que, oui peut-être, un jour je pourrais nous en vouloir à tous les deux pour être allés si vite ? Est-ce que tu m’aimeras encore quand il aura deux ans et que je serais moins mature que lui ? ». Je voulais pas que ça se passe de cette façon, même si maintenant je ne regrette plus ». Je reprends mon souffle. Je ne lui avais encore rien dit de ce que j’avais sur le cœur, mais au moins maintenant c’est fait. Avec du retard (beaucoup), mais au moins c’est fait.
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Anonymous
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() message posté Mar 14 Avr 2015 - 18:41 par Invité

× FREEKING ME OUT ×
CALEB & MILA × 18 FÉVRIER 2015
« Tu vas nous faire des bébés accro à la caféine » Je ne sais pas s'il s'agit d'une pique déguisée mais me contente de hausser les épaules. S'ils ne sont pas accros à tout autre chose, c'est déjà pas mal... Je ne me passerai pas de coca-cola pour le reste de ma grossesse, un peu d'énergie ça ne peut pas faire de mal. Je me contente d'incliner la tête une nouvelle fois quand il me prévient avoir à passer au label. Je n'ai aucune envie de rester seule... mais il est évident que Caleb ne va pas cesser de bosser pour les 6 mois à venir juste pour rester à mes côtés. Il faut bien qu'un de nous deux ramène un salaire pour nourrir ces deux petits bouches à venir... Et moi accessoirement, si je les veux en bonne santé et non en sous-poids. « Tu te souviens, quand tu m’as dit que tu aurais pu te faire passer pour une des sœurs Kardashian à Los Angeles ? Félicitations, dans quelques semaines tu seras le sosie de Kim. Enceinte. Mais je t’aime quand même » J'affiche une moue renfrognée face à sa remarque. Hors de question que mon corps devienne aussi immonde que celui de Kim durant sa grossesse... Pas même avec des jumeaux! Je compte bien suivre toutes les techniques possibles et imaginables pour garder la ligne. « Je doute que tu m'aimes toujours dans trois mois si j'ai sa taille... Mais je te rassure c'est pas l'objectif, je compte bien faire tout ce qui est en mon pouvoir pour épargner mon corps au maximum! » Malheureusement, je ne pourrais pas contrôler cela au gramme près. Un corps n'était pas l'autre et si le mien décidait de se métamorphoser en baleine, je n'aurais plus qu'à aller m'échouer à Brighton et pleurer sur mon sort, une grève de la faim n'y changerait rien

J'essaye d'imaginer les réaction tant de son côté que du mien et n'imagine qu'une chose : des larmes. Beaucoup de larmes... De dépit, de colère, de tristesse... Avec un peu de chance, quelqu'un en aura des petites perles de joies qui roulent le long des joues... Mais je n'y compte pas trop. C'est à peine si les gens ne se sont pas étouffer quand nous avons annoncé le mariage, alors le bébé... LES bébés. Un jour ils finiront par comprendre que personne ne peut l'aimer plus que moi je ne le fais, mais en attendant ce moment, nous aurons droit aux regards désapprobateurs. Caleb me rattrape alors que je cherche à fuir l'hôpital et je souris automatiquement, dévorée par les souvenirs. La scène où il me rattrape par la main pour me demander en mariage ne risque pas de disparaître de si tôt de ma mémoire. « Mila… Ecoute je suis désolé pour… la réaction que j’ai eu. Au bal. J’aurais pas du réagir de cette façon, je sais très bien que c’était pas intentionnel et que c’est sûrement plus de ma faute que de la tienne. Mais tu vois, je commence tout juste à me dire que… que quelqu’un dans moins de dix-huit mois va m’appeler papa, alors imagine ce que j’ai pu ressentir au moment où je n’avais pas encore réalisé ça » Je lplonge mon regard dans le sien sans broncher malgré l’accélération conséquente de mes pulsations. Nous n'en avons jamais reparlé... C'est à peine si ma grossesse a réellement été mentionnée au cours de ces dernières semaines, on parlait cérémonie, déménagement, paris sur nous... Mais pas bébé. J'avais bien compris que ça n'avait pas énormément de sens pour lui et commençais presque à désespéré qu'il ne réalise jamais ce qui nous attendait. « La seule chose que je me disais c’est « est-ce que tu es sûre de m’aimer malgré tout  ? Est-ce que tu m’aimeras quand je serais incapable de savoir ce qui est bon ou pas pour un bébé ? Est-ce que tu m’aimeras quand je pourrais t’envoyer bouler parce que, oui peut-être, un jour je pourrais nous en vouloir à tous les deux pour être allés si vite ? Est-ce que tu m’aimeras encore quand il aura deux ans et que je serais moins mature que lui ? ». Je voulais pas que ça se passe de cette façon, même si maintenant je ne regrette plus » Il l'a donc regretté. C'est con, mais c'est la première chose que je retiens... Je ne dis pas l'avoir pris comme la meilleure nouvelle de l'année, mais à aucun moment je n'ai regretté tout ça. Non... J'ai surtout flippé. Flipper de donner raison à tout le monde et le voir partir ses jambes à son con, flipper que lui réalise qu'on a été beaucoup trop vite et flipper de ne pas être capable d'être mère. Les gens vous répète souvent que l'instant maternel vient naturellement... Je me vois très mal me réveiller au premier cri de bébé pour le nourrir : qu'on se le dise, on pourrait retourner l'appartement sans que mon sommeil en soit perturbé. « T'es idiot. Pour ne pas dire complètement con... Ouai c'est plutôt ça... Parce que c'est assez évident que tu passes avant tout pour moi, même avant le bébé. Les bébés. Et puis si t'es pas doué avec eux, peut-être que j'arriverai à ne pas me sentir totalement à coté de la plaque. Ça me donnera l'impression d'être super-maman alors que je n'aurai aucune idée de ce que je fais en réalité. » Je lui adresse un sourire et passe mes bras autour de son cou en me dressant sur la pointe des pieds pour l'embrasser : tant pis pour les pauvres célibataires au bord du suicide qui nous observe. Chacun sa merde. « J'ai jamais prévu ça... Et je dois bien avouer que je flippe complètement, attendre d'avoir 30 ans pour déformer mon corps et dire bonjour aux nuits blanches, c'était un assez bon plan. Mais je suis sure que Tic et Tac iront bien. Je dis pas qu'on sera les parents de l'année, j'aurais surement envie de les enfermer dans la cave pour un peu de silence par moment... Mais la patience ça s'apprend j'imagine. Et si pas, les caves sont chauffées c'est pas si dramatique. » Je lui adresse un nouveau sourire en haussant les épaules avant de déposer un nouveau baiser sur ses lèvres. Prions pour que personne ne m'écoute ou les service sociaux risquent de me les confisqués avant même qu'ils ne soient de ce monde. « Bref, assez parler, j'ai la dalle Hyland! Thor et Loki s'énervent là dedans, c'est la guerre. Soit déjà content, je ne te demanderai jamais de fraises, à moins de penser au suicide. Je veux de la pizza! » Pour ue raison inconnue je prends la voix de Hulk - une pâle imitation du oins - sur la fin de ma phrase et me marre. J'ai juste besoin de relâcher la pression. Je lâche finalement son cou pour glisser ma main dans la sienne et le tirer vers la sortie : donner moi à manger, maintenant ! J'ai une excuse, la vie est belle.
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