"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici MILEB ❝ does it ever drive you crazy just how fast the night changes? ❞  2979874845 MILEB ❝ does it ever drive you crazy just how fast the night changes? ❞  1973890357
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() message posté Mar 6 Jan 2015 - 2:13 par Invité


it will never change me & you
Mila Skyler Abbott-Hyland and Caleb George Hyland
Le retour à Londres ne s'était pas réellement passé comme j'avais pu l'imaginer, mais j'avais évité le désastre. Maman avait eut la bonne idée de me jurer que papa ne serait pas là lorsque j'étais allée leur souhaiter un joyeux noël et j'avais eut la naïveté de la croire. Parce qu'on savait tous qu'il voulait sa vengeance, que ma vie était - presque sans aucune exagération - en danger si je me retrouvais dans la même pièce que lui. Je voulais juste leur parler de Caleb, de Los Angeles et du mariage. Au lieu de ça, j'avais fini les yeux dans les yeux avec le père Abbott qui avait fini par me prendre dans ses bras au bout d'un long moment à se dévisager. Caleb et moi n'étions plus la priorité, j'avais du m'éfforcer de ne pas parler de nous de suite pour l'écouter parler de lui. D'à quel point son passage en prison - de cinq année tout de même - l'avait fait réfléchir, qu'il tenait à se faire pardonné auprès de la société et surtout, qu'il me pardonnait et comprenait mon choix. Je n'en revenais pas de voir toute la famille boire ses paroles et y croire dur comme fer mais après tout, rien n'avait changé. Il était un parfait orateur que tout le monde suivait sans se poser de questions. Moi, il m'effrayait. Bien plus que s'il m'avait accueilli avec un couteau à la main, parce que je savais que sa vengeance viendrait. J'ignorais juste quand et comment. J'étais quand même parvenue à mentionner le mariage qui n'avait pas déclencher de nombreux cris de joies. Maman n'y croyais pas et s'était retenue de pleurer pour l'avenir de sa pauvre fille gâcher stupidement et surtout naïvement - elle était certaine que j'allais finir six pieds sous terre, le coeur en miettes. William m'avait juste répété une centaine de fois à quel point j'étais inconsciente, Peyton avait sauté de l'hystérie aux insultes pour avoir manqué l'événement plus ou moins toute la journée et Nate... était juste indifférent. Content pour moi, il m'avait félicité et souhaité tout le bonheur du monde. Papa avait gardé le silence, sachant parfaitement qu'il avait tout intérêt à se garder de tout commentaire négatif s'il ne tenait pas à me mettre dans une rage verte dés le premier jour de sa "rédemption ". Tout le monde avait insisté pour que nous passions le réveillon là-bas et j'avais été soulagée de savoir que Caleb avait déjà d'autres plans pour nous pour pouvoir décliner l'invitation poliment. De toute façon, si nous allions d'un côté, il fallait aller de l'autre, chez les Hyland... Et honnêtement, passer une soirée de plus ou il ne s'agirait que de nous deux m'allait parfaitement. Surtout après ces 4 jours de folie ou j'avais eut l'impression d'à peine le voir, en comparaison à ce dernier mois.

Je me retrouvais à la salle de bain, les mains tremblantes alors que je terminais de boucler les cheveux. Mon coeur ratait un battement quand la poignée tournait et je soupirais de soulagement en me souvenant que j'avais eut l'intelligence de verrouiller la porte. « Mila le but est d'arriver en 2014 encore. » Je souriais malgré moi. « Une minute. Promis. » La plus longue de mon existence, sans le moindre doute. Je posais le fer à boucler sur le meuble et le débranchait avant d'observer ma montre. Trois minutes. Je levais les yeux au ciel et joignais les mains pour prier auprès d'un Dieu auquel je ne croyais même pas, mais j'avais besoin de mettre toutes les chances de mon côté. Mon avenir en main, j'hésitais à sortir de la salle de bain pour le lui donner et lui laisser le soin de m’annoncer la sentence. Que je connaissais déjà, mais il y avait un minime espoir qu'erreur soit faite et j'y croyais. Mes yeux glissais sur le test en question et l'observait une bonne dizaine de secondes avant que je ne laisse pousser un long soupire en entendant Caleb frappé à la porte et me ramener dans ce bas monde. J'avais l'impression de pouvoir m'écrouler à tout moment mais je n'avais d'autres choix que de reprendre mes esprits : c'était le réveillon et mon mari m'attendait. Je m'activais à l'enrouler dans du papier toilettes avant de le jeter à la poubelle, sortant enfin tout sourire. Merci Made In Chelsea pour l'amélioration de mon jeu d'actrice. Ahem. « ça prend du temps d'être belle, tu sais. » Je lui adressais une moue faussement désolée avant de lui arracher un baiser. Je pris rapidement mon téléphone que je plaçais dans ma sacoche calée sous mon bras et glissais ma main dans la sienne. « Prête! » J'annonçais fièrement, comme s'il s'agissait d'un record. « Tu m'as manqué. » Murmurais-je en resserrant mes doigts autour des siens. Nous avions été ensembles une bonne partie de l'après-midi mais tout de même, le retour à la vie réelle impliquait beaucoup de personnes dans notre bulle d'amour, j'avais l'impression que Londres me le volait et j'allais devoir m'y faire.
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() message posté Ven 9 Jan 2015 - 23:52 par Invité


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Mila Skyler Abbott-Hyland and Caleb George Hyland
Le vol de retour outre-Atlantique s’était passé bien plus vite que celui de l’aller, j’aurais pu le jurer. J’avais eu la sensation d’avoir à peine le temps de m’installer que nous étions déjà en train d’amorcer l’atterrissage à l’aéroport de Londres. Un bon point puisque, dans un sens, ne pas avoir compté les heures m’avait évité de ruminer tout le vol sur la réaction de ma famille. J’avais repris le chemin de la maison familiale, seul pour la première fois depuis que j’avais quitté Londres. Et je devais bien avouer que Mila me manquait un peu. Ne plus l’avoir immédiatement près de moi allait d’une certaine façon être un changement en comparaison de la proximité qu’on avait eu à Los Angeles. On devait être les seuls mariés au monde à avoir fait la lune de miel avant le mariage, et d’avoir choisi de retourner à la vie normale pratiquement sitôt les consentements échangés. Le lendemain de notre retour en Europe, je mis au moins une demi-heure avant de retrouver l’usage de mes deux bras tellement Lena refusa de me lâcher. J’avais eu le malheur d’annoncer par téléphone à ma petite sœur que j’avais une bonne nouvelle à annoncer à mon retour, ce qui n’était pas tombé dans l’oreille d’une sourde. Il y eut un silence choqué, des regards en coin, des pleurs, quand ma mère comprit que je ne plaisantais pas – de joie, assura-t-elle, mais évidemment de mélancolie et de déception, j’en étais persuadé –, et des cris, enfin, de la part de Megara et de Lena. Mon père n’approuva pas mais me souhaita tout le bonheur du monde, ce qui, au fond, était déjà énormément en comparaison de ce que j’avais craint de sa part. Il bouda simplement lorsqu’il comprit que j’avais d’autres plans pour le 31, et je dus jurer à ma mère que je ferais une apparition (très brève) à la soirée familiale avant de rejoindre Mila. Je n’avais pas eu le courage de dire à cette-dernière qu’elle avait avancé les mêmes arguments que ma mère lorsque je dus lui annoncer que je m’absenterais une heure pour voir ma famille, ayant réellement peur de m’en manger une.

La dernière soirée de l’année répondait chez les Hyland à un cérémonial inéluctable ; tantes, oncles, cousins, grands-parents se retrouvaient chez nous pour fêter les douze coups de minuit et je n’avais pu y échapper complètement étant tenu de passer au moins dire bonsoir à tout le monde. En-dehors des traders et des workaholics de la City qui devaient bosser jusqu’à minuit le trente-et-un décembre, j’étais à peu-près sûr qu’il n’existait pas, le soir de la Saint-Sylvestre, une réunion concentrant autant d’avocats, de PDG, et de financiers dans tout Londres ailleurs que chez nous. Encore un truc qu’il faudrait préciser à Mila, sans doute. Dieu merci, ma famille à moi était versée dans tout sauf la politique (justice, finance, arts oui, la politique, c’était vulgaire et pour les newbies, dixit ma grand-mère maternelle), le cinglé qui servait de père à ma femme – et à moi de beau-père, la pensée n’était pas très rassurante vu le portrait que j’en avais eu – ne risquait pas de s’étriper avec un Hyland ou un Williams. C’était censé me réjouir ? Ew. Je fis donc mon apparition au milieu d’une maison bondée des miens, et fus contraint de passer aux aveux moins d’un quart d’heure après être arrivé, avec la sensation à peine exagérée de subir un interrogatoire de police. Mon aînée s’indigna à n’en plus finir pour la seconde fois que je n’ai pas ramenée ma femme, ma famille me congratula, trois de mes cousins ironisèrent sur la rapidité de la relation – j’avais avoué que nous n’étions ensemble que depuis quelques semaines sans nous connaitre vraiment auparavant –, les avocats de la famille – quatre si l’on excluait ma mère qui était étonnement calme – se lancèrent dans un débat sur le nombre de mariages stériles qui ne fonctionnaient pas sur le long terme, avant de s’orienter carrément sur les mariages qui ne tenaient pas une année, ma grand-mère paternelle sermonna mon père sur l’importance du conservatisme familial qu’il aurait du nous inculquer plus sérieusement, et je fus miraculeusement surpris de voir le quart d’heure de présence promis à ma mère filer aussi vite. Le temps qu’ils réalisent tous que j’étais parti et j’avais déjà filé, un peu à la barbare.

Je finis par revenir chez Mila pile à l’heure promise, avec la sensation d’être passé dans une déchiqueteuse à papiers. Si ça n’avait tenu qu’à moi et que nous n’aurions pas été le 31 décembre, j’aurais supplié de rester enfermés pour la soirée, à rattraper les heures de sommeils manquées qui s’accumulaient. Etre insomniaque était une chose, savoir que votre corps risquait de vous lâcher purement et simplement en était une autre. Je m’écroulais simplement sur le lit de Mila en attendant qu’elle se prépare, savourant à regret la simple tranquillité du moment. Je finis par m’arracher au réconfort du lit pour la presser un peu, certain que je serais capable, même moi, de m’endormir.   « Mila le but est d'arriver en 2014 encore ». C’était à peine ironique, elle était capable de rester des heures dans une salle de bain – parfois sans moi, si si. « Ca prend du temps d'être belle, tu sais. » Je ne réagis même pas à la pique qui me tendait les bras, me contentant de lui rendre son baiser. Elle paraissait un peu pâle mais je mis ça sur le compte du jet lag. Après tout, Megara s’était bien empressée de me dire que je tenais plus de Robert Pattinson que de Ian Somerhalder. « Tu m'as manqué. » Je lui souris, sincèrement. « Toi aussi. Dire que j’ai eu le droit à deux annonces… C’est presque injuste ». Mais à la voir, belle comme elle était, je ne regrettais ni le mariage, ni le fait de l’avoir dans ma vie.
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() message posté Ven 16 Jan 2015 - 18:22 par Invité


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Mila Skyler Abbott-Hyland and Caleb George Hyland
Je culpabilisais de ne pas passer à la maison alors que Caleb avait au moins fait cet effort de son côté, mais nous n'avions pas les mêmes relations familiales. J'étais très attachée à ma fratrie mais ma relation avec mon père avait tout changer. Au fil des années, j'avais essayé d’être là pour eux sans ne jamais compter sur eux en retour : je ne leur demandais rien et savourais pleinement mon indépendance vis à vis des Abbott. De Cette manière, personne ne pourrait jamais me dire que ce que j'avais à ce jour était grâce à eux. Que je gagne ou que je perde dans la vie, je ne pourrais m'en prendre qu'à moi-même... Ce qui était rassurant, à mes yeux. J'avais le contrôle sur ma vie. Ou presque, ce test me rappelant que je ne pouvais pas tout planifier ou du moins décidé. Je n'avais jamais imaginé me retrouver mariée à Caleb, ça n'avait pas fait partie du plan à notre départ, mais j'avais eut le choix. Là... J'avais juste été aussi inconsciente que lui et j'avais perdu le contrôle au profit d'un nageur de Caleb. J'osais à peine imaginer sa réaction, ne sachant pas à quoi m'attendre de sa part quand moi-même j'étais dans le brouillard. Là, je peinais juste à respirer. Heureuse et triste à la fois, je déchantas tout en m’efforçant de me rassurer : c'était trop tard. Me plaindre ou pleurer n'y changerait rien, c'était avant qu'il fallait réfléchir.

J'effaçais ce test de ma mémoire - du moins je prétendais le faire - et sortais pour le rejoindre, prête à passer une soirée magique. Impossible de battre le réveillon de noël, à moins qu'on ne quitte le bal pour aller se marier à noueau mais à Londres cette fois-ci... Mais je n'en restais pas moins excitée pour cette soirée. « Toi aussi. Dire que j’ai eu le droit à deux annonces… C’est presque injuste » Je lui adressais une petite moue et posais ma joue contre son épaule. « Dis-toi qu'au moins c'est fait. Maintenant il faut juste leur laisser le temps de s'y faire... » J'avais beau vouloir des félicitations et des sourires devant l'annonce de notre mariage, je n'étais pas stupide. Les gens qui tenaient à nous allaient avoir besoin d'un moment pour encaisser la nouvelle et la digérer... Mais ils se rendraient bien vite compte que nous avions fait le bon choix, et tout rentrerait dans l'ordre. « Ça a été ce soir? » J'aurais sincèrement aimé avoir le courage de me proposer pour l'accompagner mais je ne l'avais pas eut et, chanceuse que j'étais, il ne m'avait pas demandé de le faire. J'avais autre chose en tête... Les présentations pouvaient attendre quelques jours de plus.

Une fois assise de la voiture, je posais ma tête sur son épaule et jouais de mon pouce avec son alliance sans cesser de la regarder. J'avais l'impression de revivre le chemin du retour de la mairie lorsque nous nous étions mariés, avec le calme qui prenait place après la tempête. Je restais silencieuse et me mordais la joue à plusieurs reprises pour ne pas cracher le morceau et gâcher notre soirée. Si j'étais de nature menteuse, ce n'avait jamais été le cas avec Caleb. Je lui balançais tout ce qui me passait par la tête spontanément, la plupart du temps, et ce n'était toujours pas la bonne solution. Aujourd'hui, ça ne l'était pas. Quand nous arrivions enfin devant Buckimgham, je le laissais sortir premier afin de m'appuyer sur son bras et éviter de tomber à la renverse dans ma robe longue, il ne manquerait plus que ça. Je me pressais jusque dans le hall d'entrée afin de ne pas attrapé froid et prenais le temps de remettre ma robe correctement et surtout de l'observer avant d'entrer. « Prêt? » Notre première sortie en public tous les deux, en dehors des 2-3 courses que nous avions faites depuis le retour... ça restait un pas important. J'ignorais qui se trouvait à l'intérieur mais il y avait de grandes chances qu'on tombe sur des connaissances, voir des proches. Je centrais sa cravate et déposais un baiser chaste sur ses lèvres avant de lui attraper le bras.
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() message posté Ven 16 Jan 2015 - 21:22 par Invité


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Mila Skyler Abbott-Hyland and Caleb George Hyland
« Dis-toi qu'au moins c'est fait. Maintenant il faut juste leur laisser le temps de s'y faire... Ca a été ce soir ? » A bien y réfléchir, oui, quelque part, c’était déjà ça de prit. Ma mère allait s’en remettre, mes sœurs allaient s’en remettre. Quant à mon père, j’ignorais si ça lui faisait vraiment quelque chose. On était fusionnels sur plusieurs points vitaux de mon existence, mais en ce qui concernait mes histoires de cœur – à moi ou aux filles, au final - il n’en n’avait pas grand-chose à faire, et je ne pouvais pas l’en blâmer. Il suffisait de voir le nombre de prétendants que pouvait avoir Lena pour comprendre et s’en désintéresser très vite. Je ne voulais pas vexer Mila mais je m’étais attendu à pire. Pas non plus qu’on me coupe les vivres ni qu’on me bannisse de la famille, mais je pensais au minimum avoir droit à un sermon en bonne et due forme sur le mariage et ses conséquences. Au lieu de ça, j’ai eu des félicitations un rien étonnées et mal-à-l’aise. « Selon mes cousins on passera pas les six mois. Je les adore mais ils sont cons parfois. Enfin bref. Tant qu’on s’y fait nous, j’ai envie de dire que c’est tout ce qui compte ». Je lui souris et croiser son regard fit accélérer mon rythme cardiaque. On ne pouvait pas parler d’un coup de foudre entre elle et moi. Mais qui y croyait encore, de nos jours ? Qu’importait que je sois tombé amoureux au premier regard ou que j’ai appris à la connaitre et à l’aimer – même en quelques jours ? Le résultat était le même. J’avais été plus heureux depuis que je la connaissais qu’au cours de la dernière année qui venait de s’écouler. C’était absolument tout ce qui comptait à mes yeux, au moins pour ce soir. L’année à venir serait placée sous le signe de la normalité et du bonheur conjugal – il fallait y croire, et jusqu’à maintenant j’avais eu toutes les raisons de l’envisager de cette façon. La perspective de passer ma vie avec elle n’avait rien d’effrayant, ce qui en disait long sur combien je pouvais être fou d’elle. La bienséance aurait peut-être exigé que j’emmène ma femme pour la présenter à ma famille, mais je ne me serais pas vu la jeter dans la fausse aux lions dès la première sortie. La seule personne plus coriace que Nicholas Hyland – hormis ma mère, ce qui en disait beaucoup sur mon patrimoine génétique, au final –, c’était la femme qui l’avait mis au monde, soit ma grand-mère paternelle. Autant commencer par le petit bain avant de se jeter directement dans le bassin infesté de requins. Ma famille avait beau être soudée et pas moins adorable qu’une autre – la Famille avec un F majuscule, pas seulement mes parents et mes sœurs –, je ne voulais pas que ma femme soit transformée en objet d’intérêt et de curiosité, même l’espace d’un quart d’heure. Elle était encore ma Mila à moi, et retarder les rencontres respectives ménageaient en quelques sortes les miettes de lune de miel que nous avions encore.

Le trajet fut ralentis par la circulation bondée de Londres – le soir du 31, c’était logique, en même temps. J’eus un léger sursaut d’appréhension en longeant les pubs remplis de fêtards. Ces endroits-là, c’était plus mon style que la salle de réception de Buckingham Palace. Mila s’amusait avec mon alliance, qui me dérangeait beaucoup moins que ce que j’avais cru au début. Je la soupçonnais même franchement d’être aux anges, puisque c’était clairement un panneau chasse gardée, quoi qu’on dise à propos de la beauté et de la pureté de l’engagement marital. « Prêt? » Mila avait l’air à son aise, ce que je ne comprenais absolument pas – ou alors j’ignorais tout d’elle et de son côté people. « Adieu 2014, bonjour 2015. Et Mme Hyland, prête aussi ? ». Je lui accordai mon plus beau sourire tandis qu’elle m’embrassait en ajustant ma cravate. J’avais porté plus de costumes depuis que j’étais avec elle que tout au long de ma vie, mais je ne pouvais pas dire que j’appréciais ça. Sauf que j’étais prêt à beaucoup de choses pour ses beaux yeux, ce qu’elle n’avait sans doute pas manqué de remarquer, malheureusement. Je fixai un instant Buckingham derrière son épaule, légèrement inquiet, et je me mordis la lèvre. Je voyais les gens affluer vers l’entrée en tenues de gala, et je ne pouvais m’empêcher de penser à ce qui m’attendait à l’intérieur s’il y avait des gens que je connaissais. Mila m’attira en avant mais je la freinai au bout de quelques pas. « Hum, Mila, je t’aime tu sais. Peu importe ce qu’il va se passer à l’intérieur, je veux que tu le saches. On sait jamais, si je te fais honte, je veux que tu le saches ». Je me mis à rire pour essayer de ne pas l'inquiéter. Je n'étais pas un bandit recherché par toutes les polices d'Europe qui risquait de se faire épingler. Entrelaçant ses doigts, je posai un baiser sur le revers de sa main avant de l'entraîner vers l'entrée aménagée pour l'occasion.

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() message posté Dim 1 Fév 2015 - 17:58 par Invité


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Mila Skyler Abbott-Hyland and Caleb George Hyland
« Selon mes cousins on passera pas les six mois. Je les adore mais ils sont cons parfois. Enfin bref. Tant qu’on s’y fait nous, j’ai envie de dire que c’est tout ce qui compte » Je grimaçais en réfléchissant. Six mois... Le bébé ne serait même pas né. J'essayais de ne penser qu'à nous, vraiment,  mais depuis que je savais - avec certitude - que nous n'étions plus seuls, je n'y arrivais pas. D'autant plus en devant garder cela pour moi. Je finissais par lever les épaules, l'air de dire que je m'en moquais. C'était un peu le cas... Le fait que personne (ou peu de monde) croyaient en notre histoire avait le don de m'énerver mais je savais que je ne pouvais pas le leur reprocher vu la rapidité de celle-ci. L'important est que je n'avais pour ma part aucun doute, je savais parfaitement que dans six mois Caleb serait toujours le centre de mon univers.

Habituée aux soirées mondaines et chics, j'avais un peu hâte de retrouver ce milieu, mais la panique de croiser certain de nos proches canalisait mon excitation. Si je survivais aux remarques de la famille, je pouvais le faire tout autant avec celles des amis mais je ne tenais pas à passer ma soirée sous des regards accusateurs. « Adieu 2014, bonjour 2015. Et Mme Hyland, prête aussi ? » Mon sourire s'élargissait à nouveau. « Madame Hyland... » Je répétais aux anges avec le sourire le plus débile du monde accrochés au visage. J'avais l'impression que je ne m'y ferais jamais... C'était trop beau pour être vrai. « Prête. » J'affirmais et me dirigeais vers le palais. « Hum, Mila, je t’aime tu sais. Peu importe ce qu’il va se passer à l’intérieur, je veux que tu le saches. On sait jamais, si je te fais honte, je veux que tu le saches » Je grimaçais au début de sa phrase. Allez savoir pourquoi, les annonces qui commençaient par une déclaration avaient tendance à me faire peur, comme si les mots doux n'étaient là que pour apaiser ce qui arrivait ensuite. Je me tournais vers lui et pinçais ses joues comme on pouvait le faire avec un enfant, avant de l'embrasser. « T'es si mauvais danseur? » Je demandais avec un sourire narquois. « Je n'aurai jamais honte d'être ta femme. » Mes paroles étaient tellement mielleuse et naïve, c'est limite si je ne me reconnaissais plus.

Après avoir fait la file, nous entrions dans la sale ou un arrêt photo était mis en place à mon plus grand plaisir. Je posais avec Caleb qui n'aimais visiblement pas les projecteurs autant que moi et finissais par découvrir la salle de balle qui était à couper le souffle. J'avais souvent eut des soirées à thèmes, ou les gens avaient claquer des tonnes d'argent mais là... C'était Buckingham. Il n'y avait pas à dire, c'était prestigieux. Alors que mon regard se perdait sur les invités - comme si dans toutes cette foule, mes connaissances allaient me sauter aux yeux - une serveuse s'arrêtait devant nous, plateau de champagne à la main. Caleb nous prenait deux coupes avant que je n'ai pu l'arrêter et je prenais celle-ci avec le sentiment de commettre un délit grave. Nouvel an sans champagne, sans alcool... Je n'y avais même pas réfléchi. Je trinquais avec lui et à contre-coeur, je la posais sur une table haute derrière moi avec une petite moue pour 'excuser. « J'ai l'estomac en compote, je pense qu'il va lui falloir des mois pour se remettre de tout ce qu'on a bu à LA. » Je levais les yeux au ciel dans un sourire, en essayant de paraître naturelle. Quelques mois... Genre huit, sept. Parce que bébé avait eut la chance de boire tout ce qu'il voulait le premier mois... Je déglutissais à cette pensée, honteuse. Mon regard glissait discrètement sur ma robe et je soupirais ; j'étais certaine que cela se voyait. Je pouvais voir mon ventre légèrement arrondis... A moins que ça ne soit purement psychologique. Depuis toujours, j'avais fait énormément de sport, mon ventre était plat - j'y tenais - alors la moindre petite forme était visible à mes yeux.
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() message posté Lun 9 Fév 2015 - 13:33 par Invité


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Mila Skyler Abbott-Hyland and Caleb George Hyland
« T'es si mauvais danseur? » Je fis la grimace. Danser en boîte ou en soirée, et s’improviser Travolta-Lady Diana à Buckingham, c’était deux choses très, très différentes. « Y’a des choses qu’il vaut mieux cacher dans un couple » . Je disais ça pour rire, à la base. Sauf que j’aurais aimé n’avoir rien d’autre à lui cacher – même si pour être franc, je n’étais pas non plus ni un violeur ni un criminel, et qu’à côté de plein d’autres choses, c’était un moindre mal. « Je n'aurai jamais honte d'être ta femme. » J’eus un sourire franc, un peu étonné de tout ce que cette relation suscitait en moi. Je n’avais jamais été un habitué des relations de couple, aussi tout ou presque ce qui constituait notre histoire, à Mila et moi, me paraissait étrange et étonnamment agréable. J’espérais sincèrement qu’elle n’en n’aurait jamais honte ; pas tellement pour moi et ma dignité, mais simplement parce que j’espérais ne jamais en arriver à faire quelque chose qui puisse la dégoûter de m’avoir dit oui. C’était à m’en coller des frissons dans le dos, autant dire que je tenais à elle d’une façon assez incroyable. Qui, hormis elle, aurait pu me traîner jusqu’à Buckingham Palace un soir du 31 décembre ? Qui, sérieusement ? Le champagne, les costumes, les robes, la musique ; ce n’était pas foncièrement l’univers dans lequel je gravitais, ni celui auquel je souhaitais appartenir un jour. Mes parents  avaient l’habitude, moi, pas vraiment non. Pourtant Mila semblait comme un poisson dans l’eau. Elle rayonnait littéralement et j’en vins à me demander si ce serait là le résumé de notre vie ensemble. Quelque part, je me disais que si le bonheur de Mila impliquait des soirées comme celles-ci de temps à autres, je pouvais bien faire un effort. Enfin, juste de temps en temps. Je proposai une coupe de champagne à Mila, mais elle se contenta de la poser dans un coin. « J'ai l'estomac en compote, je pense qu'il va lui falloir des mois pour se remettre de tout ce qu'on a bu à LA. » Je me mis à rire. « Tu capitules déjà ? Je pensais que tu tenais mieux la distance. Pas grave, je me contenterais de jouer les alcooliques en solitaire » . C’est vrai qu’elle avait eu l’air plutôt fatiguée depuis le retour, mais je mettais ça sur le compte du jet lag et, comme elle le disait, de tout ce qu’on avait pu s’envoyer sur le sol américain. Mais comme elle retrouvait occasionnellement sa forme habituelle, je n’avais pas réellement d’occasion de m’inquiéter. Mon regard se perdit dans la foule autour de nous. Personne de connaissance en vue ; je ne fréquentais pas cependant le genre de personne à se trouver ici un 31 décembre – même si j’y étais moi-même, au final. Je ne savais pas réellement si j’étais soulagé ou non, mais l’anonymat social avait parfois quelque chose de tranquille. Ceci dit, maintenant que ma famille – nos familles – était au courant, le reste importait peu. Nous avions chacun eu notre lot de reproches et de paris idiots sur la durée de notre mariage, ce que de prétendus amis pouvaient ou non penser, je m’en fichais un peu. Beaucoup, même. Je distinguai quelques silhouettes en train de danser. Je me retournai vers Mila et croisai son regard, secouant la tête avec une grimace. « Ne rêve pas, il y a de choses que je ne ferais pas, même pour toi. Autant le tennis, c’est quand tu veux – encore que tu te marrerais bien – autant ça non » . Je la contemplai l’espace d’une seconde – il fallait que j’arrête ça, de temps en temps. « Tu es sûre que ça va ? » . J’avais surpris son coup d’œil rapide sur elle-même, et je m’inquiétais qu’elle puisse se sentir toujours un peu mal du trajet du retour. Je la trouvais un peu pâle, soudainement, comme si la mine radieuse avait disparu. Je secouai la tête pour moi-même. Et voilà, en moins de deux minutes, j’en arrivais à l’imaginer malade au point de ne plus tenir debout. Est-ce qu’on pouvait ressentir les effets du mariage au bout de seulement quelques jours ? J’avais toujours cru que le changement serait progressif, mais manifestement, j’avais, comme toujours, un train d’avance sur la normalité.

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() message posté Mar 10 Fév 2015 - 13:39 par Invité


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« Y’a des choses qu’il vaut mieux cacher dans un couple » Je fronçais les sourcils et l'observait pour avoir à quel point il était sérieux sur le sujet. Je ne pensais pas que nous avions à se cacher quoi que ce soit, bien au contraire. Peut-être parce que je n'avais rien à lui cacher pour l'instant... à part ma grossesse, bien sur. Mais ce n'est pas comme si j'allais pouvoir enterrer ce secret avec moi, c'était différent. Est-ce qu'il me cachait des choses? Importantes, dont je devais avoir connaissances? Quand son sourire ré-apparaissait, je chassais mes doutes et lui adressais le mien en retour. Ce n'était pas le soir pour s'interroger... Mais même si mon amour pour lui était sincère et sans questionnement, je restais mariée à quelqu'un que je connaissais très peu au final, ce qui avait quelque chose d'effrayant. J'apprendrais à le connaître un peu plus avec le temps, pour l'instant je voulais juste profiter de cette soirée, à défaut d'avoir eut un long voyage comme lune de miel. On l'avait en quelque sorte prise en avance mais ça restait frustrant de devoir le partager si vite. « Tu capitules déjà ? Je pensais que tu tenais mieux la distance. Pas grave, je me contenterais de jouer les alcooliques en solitaire » Mes lèvres s'étiraient et je déposais un baiser rapide sur ses lèvres. « Et je serai là pour te récupérer et te ramener à la maison, ça nous changera. » Combien de fois étais-je retournée à ma chambre, ensuite à la notre, sans me souvenir d'y être parvenue? L'inverse avait aussi été le cas mais en soit, je pense que la plupart du temps on avait été tous les deux dans un état assez lamentable sans pour autant en perdre le sens de l'orientation. Aujourd'hui, je jouais Sam volontiers même si nous étions venus en taxi... Et l'idée de passer la soirée complètement sobre était assez triste. Je l'avais lui, ça me suffisait mais sans alcool ni danse, nous allions vite tourner en rond. « Ne rêve pas, il y a de choses que je ne ferais pas, même pour toi. Autant le tennis, c’est quand tu veux – encore que tu te marrerais bien – autant ça non » Je fis la moue et me retenais de protester. Qui venait à un bal pour ne pas toucher la piste de danse? J'avais parfois du mal à me souvenir que tout cela n'était pas dans ses habitudes, c'était mon monde, pas le sien... Mais maintenant que nous allions vivre notre vie ensembles, j'allais devoir faire des efforts pour enter dans le sien et lui dans le mien. Je me mordais les joues avec l'envie de tout lui avouer à nouveau, n'étant définitivement pas programmée pour lui mentir... surtout pas pour garder quelque chose d'aussi important pour moi. « Tu es sûre que ça va ? » Je relevais la tête vers lui et m'efforçais de sourire. Ma main sur sa joue, j'évaluais les risques de le perdre à la seconde ou je parlerais et déglutissais péniblement avant de passer mes bras autour de son cou sans lâcher son regard. « Je te préviens, quand on fera notre cérémonie de mariage, tu n’échapperas à la première danse des mariés. » Je lui épargnais déjà le moment ou mon démon de père lui remettais ma main, c'était déjà pas mal. Je finissais par me mordre nerveusement la lèvre et soupirer. « Caleb... Maintenant qu'on est rentré, tu te vois toujours autant faire ta vie avec moi? » L'incertitude n'avait jamais été un problème pour moi, j'étais plus du genre à me dire que je pouvais avoir tout ce que je voulais... Mais je n'avais pas cherché à cacher à quel point j'avais peur de le perdre dés notre retour. « Jusqu'au bout, je veux dire. Que plus tard on aie la maison, les enfants, le chien... Je me rends compte qu'on a pas parlé de tout ça. Et le chien est difficilement négociable. » Je lui adressais un sourire amusé. Pour son amour à lui, je pouvais clairement abandonner mes plans d'élever - au moins - trois gros chiens. J'aurais aussi pu abandonner l'idée des enfants, je ne pensais même pas en vouloir avant de lui dire oui... L'idée d'avoir un mini nous m'était apparue en même temps que mes doutes et étrangement, je nous y voyais bien. Dans dix ans. Pas là, pas maintenant. Nous n'en avions pas parlé parce que nous pensions avoir tout le temps de le faire : des mois, des années... Hors ce n'était plus vraiment le cas. Je devais le soûler plus qu'autre chose avec mes questions et mon comportement, mais j'avais besoin de savoir. Il avait épousé une Mila qui l'insultait la plupart du temps, pas qui s'écrasait pour ses beaux yeux et je m'en voulais d'être aussi fleur bleue. Je ne pouvais juste pas prendre ce bébé à la rigolade, agir comme si ça n'avait pas d'importance car ça en avait. Peut-être plus que notre mariage.
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() message posté Mar 10 Fév 2015 - 22:30 par Invité


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« Je te préviens, quand on fera notre cérémonie de mariage, tu n’échapperas à la première danse des mariés. » Je caressai son bras et, attrapant sa main, posai un baiser sur ses doigts. « Ce sera différent. Les gens seront peut-être déjà tous bourrés ou trop occupés à regarder quelqu’un d’autre que moi – la fabuleuse mariée, peut-être » . Je lui souris, avec un rictus en coin. Il allait sans doute falloir s’occuper de ça bientôt, histoire de ne pas s’enfoncer dans la vulgarité plus longtemps. Le bon point, quand on était le marié, c’est qu’on n’avait rien ou pratiquement à faire pour organiser une cérémonie comme ça. L’hémisphère féminin de la famille considérait ça comme un honneur, un privilège. Tout ce que j’aurais à faire, c’est dire à Mila de me rappeler à quelle heure et à quel endroit je devrais me pointer, et voilà à peu près tout. Danser l’espace de deux minutes pour faire bonne impression, je devrais bien m’en sortir, même si ça ne m’enchantais pas des masses. Mila se mordit la lèvre. « Caleb... Maintenant qu'on est rentré, tu te vois toujours autant faire ta vie avec moi? » Je ne pus retenir un froncement de sourcils. Il y avait une note de soupçon dans sa voix, et je n’aimais pas. Certes on venait de rentrer, et certes on ne se connaissait au fond pas si bien que ça. Mais est-ce que je lui avais déjà donné des raisons de douter de moi ? Pas encore. Je lui jurais environ cinq fois par jour que je l’aimais, que je n’échangerais ma place pour rien au monde. Alors oui, d’une certaine façon, je trouvais ça blessant. Elle avait si peu confiance en moi pour s’imaginer moins de quatre jours après être rentrés à Londres que je puisse la laisser en plan ? Et puis quoi, retourner sauter Thalia peut-être ?   « Jusqu'au bout, je veux dire. Que plus tard on aie la maison, les enfants, le chien... Je me rends compte qu'on a pas parlé de tout ça. Et le chien est difficilement négociable. » Son sourire avait l’air crispé, et je n’osais pas vraiment imaginer la tête que je pouvais faire. « Qu’est-ce que tu cherches à me faire dire, Mila ? Tu veux que je te dise que je crois pas en nous ? » Mon ton était sans doute trop sec pour l’occasion, et je m’en voulais d’être aussi brutal alors que d’une certaine façon, ses inquiétudes étaient… Non, non et non, elles n’étaient pas légitimes. Parce que pour l’instant je n’avais jamais pensé un seul instant à bazarder ce qu’on avait vécu ensemble à Los Angeles, sitôt rentré à Londres. Et j’étais vexé, oui, d’une certaine façon. Est-ce qu’elle était obligée de prendre le parti des soupçons plutôt que de me laisser le bénéfice du doute ? Oui, c’était vexant, d’une certaine façon. Je resserrai mes doigts autour de ma coupe de champagne, essayant de me calmer. Je tentai de lui adresser un sourire, mais il dut sans doute ressembler davantage à une grimace. « On a pas parlé de tout ça parce qu’on a du temps. On s’est marié, voilà, c’est fait. Et je regrette pas. Pas du tout. C’était peut-être trop tôt, et alors ? J’ai peut-être pas été la personne la plus constante du monde ces derniers mois – et encore, c’est un euphémisme –, mais je ne t’aurais jamais demandée en mariage si je ne voulais pas toutes ces choses avec toi ». J’étais horriblement sincère, et j’aurais pu continuer ma litanie encore longtemps si je n’avais pas remarqué que les gens commençaient à nous regarder autour de nous. Je fis une pause et baissai un moment les yeux sur mon verre, avant de les relever sur elle. Il faudrait qu’on trouve notre juste milieu, mais ça risquait d’être difficile au début. On avait été rapides jusqu’à maintenant, et il allait falloir rééquilibrer la balance. Recommencer à faire les choses normales que les gens normaux font au début de leur relation. Se poser des questions, se parler, s’expliquer. Il allait aussi falloir passer outre les alliances qui ceignaient nos annulaires, pour simplement redevenir pendant quelques temps Mila et Caleb. Mais comment on pouvait faire tout ça, si on commençait déjà à parler maison, bébés, animaux de compagnie ? Il manquait tout un chapitre complet à notre histoire : le premier. On avait directement sauté à deuxième partie. C’avait été bien jusque là. Mais les mots de Mila me confortaient dans l’idée qu’il allait falloir remettre les choses à leur juste place. Lui dire qui j’étais. « Je veux tout ça Mila. Mais pas maintenant. Tout ce que je veux pour l’instant, c’est avoir vingt-deux ans et te faire entrer dans mon monde » .

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() message posté Jeu 12 Fév 2015 - 19:38 par Invité


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Mila Skyler Abbott-Hyland and Caleb George Hyland
Je voyais bien que mes questions le troublais, voir l'énervais mais je ne pouvais revenir en arrière. Et quand bien même... J'avais besoin de réponses. « Qu’est-ce que tu cherches à me faire dire, Mila ? Tu veux que je te dise que je crois pas en nous ? » Je fronçais les sourcils. « Non, bien sur que non ! » Je m'arrêtais net en réalisant que j'étais montée dans les aiguës, attirant le regard de quelques curieux au passage. Je n'avais soudainement plus aucun plaisir à être là, je voulais rentrer et avoir cette conversation en privé. Quoi que... Notre dernière dispute en public avait quand même fini sur une demande en mariage. « C'est tout l'opposé même. » Je marmonnais entre mes dents pour que personne ne l'entende, même pas lui, avec un peu de chance. Je n'avais pas besoin d'être rassurée sans cesse lorsqu'il s'agissait de nous, plus maintenant. Il avait fait vœu de m'aimer jusqu'à son dernier souffle et chaque fois qu'il posait les yeux sur moi, j'avais toutes les preuves d'amour du monde. Je n'avais pas besoin d'un mot, juste de son regard. A présent il ne s'agissait plus que de moi et j'avais peur que ce regard change radicalement, qu'il ne me regarde plus comme il pouvait le faire maintenant, même en s'énervant. J'allais changer mon statut de sa fabuleuse femme - on peut rêver - à la femme qui portait un mini lui... Qui allait incessamment sous peu ressembler à une baleine, et accessoirement lui ruiner sa vie. Ce n'était pas à prendre à la légère. « On a pas parlé de tout ça parce qu’on a du temps. On s’est marié, voilà, c’est fait. Et je regrette pas. Pas du tout. C’était peut-être trop tôt, et alors ? J’ai peut-être pas été la personne la plus constante du monde ces derniers mois – et encore, c’est un euphémisme –, mais je ne t’aurais jamais demandée en mariage si je ne voulais pas toutes ces choses avec toi ». Qu'il puisse s'énerver à ce point parce que je lui ai posé une simple question m'énerve à mon tour. Si je n'essayais pas de le garder le plus calme possible pour ce qui l'attendais, je ne garderais pas le silence. Il avait de la chance de s'en sortir avec les bons mots malgré le ton qu'il employait, ce qui parvenait à me garder  -difficilement - de répliquer et nous lancer sur une dispute. « Je veux tout ça Mila. Mais pas maintenant. Tout ce que je veux pour l’instant, c’est avoir vingt-deux ans et te faire entrer dans mon monde » Je baissais les yeux et déglutissais péniblement avant de l'embrasser pour retenir - ou cacher - mes larmes. Les démonstration d'affection en public n'était pas ce que je préférais mais il n'y avait personne d'autre qui comptait à ce moment précis. Je finissais par me détacher de ses lèvres et posais ma tête sur son épaule tout en l'embrassant dans le cou. « We're just keep dancing like we're 22, hou hou. » Je chantonnais à mi-voix pour l'embêter, mais ma respiration était saccadée par les sanglots que je retenais. Foutus hormones. Je parvenais à m'écarter de lui et prenais une bonne inspiration en posant à nouveau ma main sur sa joue pour l'observer. Qu'est ce que j'avais fait pour mériter tout ça? Je devais dormir sous une bonne étoile... Même si le Karma avait choisi de me donner un peu plus de bonheur que prévu, quelque chose que je n'avais absolument pas demandé ou espéré. « N'insiste pas sur 22, je me sens vieille à côté. Et je hais ce chiffre, ça ressemble à rien le 23. » Je baissais les yeux un moment dans une petite moue, cherchant le courage d'en venir aux faits. Quelques coupes de champagne aurait été tout à fait utiles, malheureusement elles allaient à l'encontre de mon état. Ô joie. « J'ai dit que le chien était pas négociable mais en soit, je pourrais me passer de tout ça... Pour toujours. J'ai juste besoin de toi. » Je me pinçais les lèvres, levant les yeux au ciel. Pitié, c'est le seul mot qui me venait quand je pensais  à moi, devant lui. « Tu devrais me mettre une claque quand je deviens aussi niaise. Enfin... Façon de parler, tu ne t'en sortirais pas vivant, même si je la méritais. » Sourire nerveux. Je tournais autour du pot et m'agaçais moi-même mais sincèrement, ma seule envie était de le traîner de force sur la piste de danse en lui faisant oublié ces dix dernières minutes. Je levais les yeux vers lui à nouveau et m'interdisais de fuir à présent. « J'aurais aimé me contenté de nous 2 pour des années encore. Le problème c'est qu'on ne les a plus ces années. » J'essayais d'y aller doucement pour ne pas l’assommer à la Abbott-style " je suis enceinte, deal with it " mais ce n'était pas l'envie qui manquait. Je torturais mon estomac avec tant de stress. « Tu te souviens qu'on plaisantait de livrer une prise de sang à ma famille pour qu'il sache que tu m'avais épousé par amour et non pas parce que tu m'avais mise enceinte?  » Je laissais ma main glisser le long de sa joue pour venir joindre mes mains et me craquer les doigts nerveusement. « La prise de sang leur donnerait raison. » Je retenais ma respiration, ne bougeant plus d'un millimètre, et ne le quittais pas des yeux, même si sa réaction me faisait peur. Je l'implorais de dire ou faire quelque chose, de ne pas me laisser seule dans cette situation, que je n'étais pas parvenue à gérer plus de deux heures. « Faut croire que tes nageurs sont aussi pressés que toi. » Je riais dans un sanglot et passait rapidement ma main sur ma joue pour effacer mes larmes, croisant mes bras en m'ordonnant de respirer profondément jusqu'à ce qu'il ne brise ce silence. Si je continuais à le faire, j'allais nous enfoncer encore et encore, rongée par le stress, le mode silencieux était donc enclenché.
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() message posté Jeu 12 Fév 2015 - 20:55 par Invité


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Mila Skyler Abbott-Hyland and Caleb George Hyland
J’avais piqué ma colère, maintenant il fallait que j’arrête de jouer au con. Plus facile à dire qu’à faire, cela dit. « N'insiste pas sur 22, je me sens vieille à côté. Et je hais ce chiffre, ça ressemble à rien le 23. » Je roulai des yeux. « Pourquoi, ça te défrise tant que ça de savoir que t’auras 60 ans avant moi ? » Je lui accordai un sourire en coin, dans une piètre tentative pour lui montrer ma bonne volonté. Je ne voulais pas qu’on s’engueule – a fortiori en public – mais j’avais du mal à me contrôler dès que ça touchait à elle, à nous. J’avais entendu trop de scepticisme sur notre relation pour que je ne me sente pas sur la défensive dès qu’on en arrivait à en parler. Même avec Mila. N’en déplaise à ceux qui ne croyaient pas en nous. Qu’est-ce que ça pouvait bien leur faire, après tout ? Si j’étais assez stupide pour me marier avec quelqu’un que je n’aimais pas assez pour envisager sérieusement de passer ma vie avec – ce qui n’était absolument pas le cas –, c’était mon problème, pas le leur. Si je me mariais et que je divorçais avant 25 ans, ça me regardait moi. « J'ai dit que le chien était pas négociable mais en soit, je pourrais me passer de tout ça... Pour toujours. J'ai juste besoin de toi. Tu devrais me mettre une claque quand je deviens aussi niaise. Enfin... Façon de parler, tu ne t'en sortirais pas vivant, même si je la méritais. » Je haussai les épaules, désinvolte. « J’ai pas besoin d’être violent. Tu comprends j’inspire déjà le respect et l’autorité ». Je me désignai moi-même d’un mouvement du bras. Autodérision de merde. Je m’approchai de Mila d’un pas, mais m’arrêtai en voyant sa mine soucieuse. Je n’avais plus envie de parler de tout ça. Je voulais simplement parler de choses stupides, anodines, banales. Comme les gens normaux le faisaient le 31 décembre. J’avais l’impression désagréable que tout ce dont on pourrait parler à propos de nous finirait en engueulade et en dîner spectacle pour les gens autour. « Mila, c’est pas une question de s’en passer pour toujours ou non… Juste de prendre notre temps. Lever le pieds. Y aller doucement ». Et Dieu savait combien on en avait besoin, de tout ça. Je croisai le regard de Mila. J’aurais aimé lui dire combien je l’aimais, combien tout était parfait depuis qu’elle était dans ma vie. Et combien je voulais préserver tout ça, la préserver elle, nous préserver nous. N’avoir jamais à me disputer avec elle, parce que stupidement, ça faisait mal. Et je ne voulais pas lui faire du mal. Jamais. Ce n’était pas ça, le principe du mariage ? Vivre heureux pour toujours, peu importe la situation ? Est-ce que c’était si compliqué que ça de rajouter dans les serments un foutu « peu importe le nombre d’engueulades que vous aurez » avant le « oui je le veux » ? « J'aurais aimé me contenté de nous 2 pour des années encore. Le problème c'est qu'on ne les a plus ces années. » Je ne répondis rien, me contentant d’essayer de saisir où elle voulait en venir. C’était quoi ce plan ? « Tu te souviens qu'on plaisantait de livrer une prise de sang à ma famille pour qu'il sache que tu m'avais épousé par amour et non pas parce que tu m'avais mise enceinte ? La prise de sang leur donnerait raison. » Une seconde. Deux secondes. Dix secondes. Un blanc. Comme une télé après une interruption des programmes. « Faut croire que tes nageurs sont aussi pressés que toi. » Je ne savais pas où ma vie allait me conduire. Je ne savais pas si un jour je me souviendrais de ce que j’avais pu faire hier au boulot, ou de ce qu’aurait pu me dire ma mère demain dans cinq, dix ans. Précisément, on ne se souvenait que des choses marquantes dans notre existence. Pourtant, après l’annonce de Mila, je fis quelque chose d’anodin, de normal. Et pourtant, j’étais persuadé que je m’en souviendrais longtemps. Genre, pour toujours. Mila me fixait avec des yeux pleins de larmes, et la seule chose que j’ai trouvée à faire, c’est de poser ma coupe de champagne sur la table à côté. Comme si en écartant les effluves alcoolisées de moi (pour ce qu’elle en contenait, franchement, mais là n’était pas la question) je pouvais, peut-être, avoir les idées plus claires. Je ne savais pas quoi dire. Je ne savais pas ce qu’il fallait/ que je dise. Il fallait pourtant que je fasse, que je dise un truc. Mila attendait une réponse, quelque chose. Mais rien ne me venait. Même pas un « tu es sûre qu’il est de moi ? » comme on s’imaginait toujours les connards du coin le dire. Même pas un « c’est génial » ou un « je te quitte ». La vérité, c’était que je ne savais même pas si c’était une bonne ou une mauvaise chose. J’avais toujours voulu des enfants, là n’était pas la question. Mais est-ce que j’en voulais maintenant ? Est-ce que j’étais capable d’assumer ? J’étais loin d’être plus mature qu’un autre type de mon âge. Il suffisait d’aller checker mon dossier médical pour savoir que j’en étais loin, très, très loin. Plus le temps passait sans que je dise quoi que ce soit et plus il apparaissait comme vital que je dise quelque chose. J’ouvris la bouche et la refermai, la gorge sèche. « Tu le sais depuis quand ? », fut la seule chose que je parvins à dire.

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