"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici "Vous saviez que Chuck Norris avait sa propre épingle?" [Nate & Spence& PNJ] 2979874845 "Vous saviez que Chuck Norris avait sa propre épingle?" [Nate & Spence& PNJ] 1973890357
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"Vous saviez que Chuck Norris avait sa propre épingle?" [Nate & Spence& PNJ]

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() message posté Mer 4 Fév 2015 - 11:26 par Invité
Le grand jour était enfin arrivé. J'ouvris le sac à dos une dernière fois pour vérifier que je n'avais rien oublié puis la refermai une ultime fois après avoir multiplié ce geste plus de quinze fois depuis que j'avais fini de réunir les affaires que j'allais emmener. Un dernier coup d’œil à l'heure puis je fis les cent pas dans ma chambre en attendant que le temps passe. Je pourrais en profiter pour dormir un peu mais j'étais bien trop excité pour ça. Le jour commençait à se lever, et bientôt Theodore et sa fille se réveilleront. Cette simple pensée m'alerta et par conséquent, je décidai de partir de suite. Je tenais à avoir débarrasser le plancher avant qu'ils ne se lèvent pour ne pas être dans leur passage en sortant de l'appartement. Du coup, je fis mon possible pour le traverser le plus discrètement possible, d'ouvrir la porte et la refermer à mon passage en silence. Une fois à l'extérieur, je me mis à courir comme un dératé jusqu'à la première bouche de métro. Je pourrais y aller en taxi, mais trop cher. En voiture aussi, mais pareil, le parking était bien trop cher surtout pour rester roupiller durant une semaine avant mon retour.

Je fus à l'aéroport pas mal en avance. Il y avait déjà du monde malgré tout et surtout des hommes et des femmes d'affaires ou dans ce cadre là qui déambulait avec des petites valises aux mains. Quelques touristes ou voyageurs s'affairaient dans les couloirs et je me laissais guider dans le premier café que je vis. Je pourrais bien attendre les trois garçons auprès d'une boisson chaude et d'une friandise. Me savoir à l'aéroport me rassurait d'autant plus car cela rendait la chose encore plus réelle.

Depuis que je n'étais plus à la rue, je n'avais jamais été aussi gâté de toute ma vie pour Noël. Ma copine m'avait offert un voyage à Disneyland et les membres du groupe dans lequel j'étais s'était cotisé pour nous offrir quelques jours à Oslo, ma ville natale. Je n'y avais pas mis les pieds depuis que ma grand mère m'avait embarqué avec elle où faire de moi un citoyen britannique et Londonien après la triste mort de ma mère. Quand les garçons m'ont fait la surprise, j'avais d'abord cru à une blague puis m'étais montré tout fou. Je m'étais mis à envisager de faire plusieurs choses là bas en plus de voir du paysage. Des choses qui me concernaient et que je ne pouvais faire que lors d'une occasion comme celle ci. Le fait d'être accompagné était un plus. Seul, ça ne serait pas la même chose.
Par conséquent, j'avais amené avec moi quelques bougies, et je comptais aussi acheter des fleurs là bas. Beaucoup de fleur. Peut être pas au point de me ruiner complètement mais je ne retournerais pas tous les jours là bas du coup, il fallait en profiter le plus possible. Certes, j'avais beaucoup de projet, même en dehors de la Norvège. J'étais un garçon ambitieux qui avait des choses à redevoir à beaucoup de monde. Je voulais faire plein de chose à la fois mais j'étais contraint de les faire une à une.

Je m'installai à une table et adressai un message aux garçons pour leur avertir que j'étais déjà sur place mais de ne pas se presser pour autant. Ce n'était pas très étonnant de ma part, mais il y avait encore du temps avant le départ. Juste qu'au moins, là, je me préparai mentalement à ce que je m'apprêtais à vivre dans les heures et les jours à venir. Je m'étais renseigné et avait tout bien regarder : les endroits à visiter, la météo, ce genre de chose. A présent, il ne restait plus qu'à attendre. Rien ne pouvait me faire patienter si ce n'était que de réfléchir à tout ce qui allait se passer. Je n'étais pas connu pour être quelqu'un de patient, et plus le temps défilait, plus mon excitation augmentait. Heureusement, je pus faire la conversation avec un inconnu qui allait, lui, à Paris. On a parlé de notre prochain séjour, fait un peu connaissance puis il disparut en me souhaitant de bonnes vacances afin d'aller prendre son avion.
Comme j'étais de nouveau seul, je sorti mon téléphone, branchait mes oreilles et fermais les yeux. Les musiques du film « Amélie Poulain » s’enchaînèrent et me permirent de me détendre et de ne plus penser à rien.
Jusqu'à ce qu'enfin, quelqu'un me rejoignit.
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() message posté Mer 4 Fév 2015 - 14:22 par Invité
Le téléphone vibra, ce qui m'échappa du sommeil. Je me redressais d'un coup en regardant l'heure sur le cadre de mon réveil. Ouf, je n'étais pas en retard. Pourtant, ça n'était pas mon réveil qui m'avait bousculé, mais un message que je venais tout juste de recevoir.
A voir la couleur du ciel, le soleil venait de pointer le bout de son nez et la journée commençait tout juste pour certaine personne. J'attrapais mon appareil et décidai de lire le message. Kaspar annonçait qu'il était déjà arrivé, qu'il était sur place mais qu'on pouvait prendre notre temps. Juste histoire de prévenir.

Je lui répondis que je venais de me lever et que j'allais commencer à me préparer. J'avais été tiré du sommeil avant l'heure buttoir mais tant pis, c'est même l'occasion de pouvoir prendre son temps pour se doucher, s'habiller, manger un bout et aller jusqu'à l'aéroport où notre batteur nous attendait patiemment - ou pas -. J'envoyais un message à Adriel pour lui avertir que j'étais levé, que je n'allais pas tarder à partir et en lui souhaitant une bonne semaine. Après lui avoir annoncé que j'allais partir quelques mois en Inde, je lui avais aussi prévenu pour la Norvège, même si là c'était plus pour des vacances entre potes que pour un stage comme j'allais le faire durant ces quelques mois d'absence.

Puis comme je me l'étais promis, je commençais à me préparer. La tête un peu ailleurs, je manquai de peu de confondre dentifrice et crème pour les mains que ma sœur avait laissé contre le rebord de l'évier. Sœur, ou bien Kiara, je ne sais plus trop, je ne surveille pas vraiment leurs affaires à toutes les deux.
En parlant de sœur, elle m'envoya un message pile à l'heure où je devais me réveiller "au cas où". J'entendis même sonner mais je reniais son appel. J'étais assez grand pour me gérer tout seul! Je lui répondis comme quoi j'étais debout depuis dix minutes déjà et qu'elle n'avait pas à se soucier. Elle, elle devait se lever tôt pour aller travailler étant donné qu'elle s'était trouvé un job dans la mise en rayon d'un magasin de vêtement, du coup, elle était en pleine forme à peine l'aube levée.

Enfin, quand tout fut terminé, je restai un moment à la fenêtre afin de fumer une cigarette. Je regardais le ciel tout en me disant que je serais là haut dans quelques heures. Deux exactement. Une fois ma tâche accomplie, j'écrasai l'objet et prit avec moi ma valise. J'avais pris la peine de commander un taxi si bien que je n'aurais pas trop à encombrer le métro avec ma grosse caisse de voyage.
Par chance, il n'y avait pas grand monde sur la route. Du coup, j'arrivais un peu tôt moi aussi jusqu'à l'aéroport. Kaspar m'avertit par message qu'il était dans un café et je ne tardais pas à le rejoindre. Il n'avait pas l'air fatigué, bien qu'il était le premier à arriver. Enfin, ça n'était pas très étonnant non plus. En lui offrant ce cadeau, on s'était tous attendu à ce que ce voyage représentait pour lui.
Quant à moi, ce sera l'occasion de passer des vacances entre amis. Cela faisait longtemps qu'on était pas parti en groupe, comme ça et ce serait un mensonge de dire que ça ne m'avait pas manqué.

"Hey gars, ça va? Personne d'autre n'est arrivé avant moi?"

J'en profitais pour me prendre un café aussi. En espérant que les deux autres ne tarderait pas. Ce serait bien si on pouvait enregistrer nos bagage en même temps et pas à la dernière minute. Mais bon, même là, il y avait encore un peu de temps. Pas énormément, mais nous n'étions pas en retard, loin de là.
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Nathanael E. Keynes
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() message posté Sam 7 Fév 2015 - 23:26 par Nathanael E. Keynes
Samedi 21 février

Je suis pas serein du tout.

Ca a beau être un peu moi qui ai lancé le truc, et j'ai beau être ravi de faire plaisir à Savior, je suis clairement pas serein. L'avion et moi, on n'est pas vraiment copains. Les seules fois où je l'ai pris, ça a été pour accompagner Spence en Inde, et ça a jamais été joli à voir. Je crois bien que j'aurais dû faire pareil et me shooter avant d'embarquer - les somnifères avaient eu raison de moi dès que j'avais posé mes fesses sur mon siège, et c'était très certainement mieux pour tout le monde. Je suis parti une seule fois en dehors du Royaume Uni, autrement, et c'était pour aller rejoindre mon père en France, si bien qu'on a pris le Ferry, avec Maman. Pas un truc qui vole et dont je pourrai pas sortir comme je veux. Et là, j'aurais pas les parents de Tiger pour tenter de me calmer ni sa soeur pour me changer les idées.

Je reviens pas en arrière, clairement, et je compte pas leur faire faux bond, mais je suis à l'aéroport depuis une heure déjà - de toute façon j'ai pas dormi - je fais les cent pas dans les couloirs, le tour des boutiques douze fois pour rien d'autre que passer le temps, mais j'ai encore prévenu personne. Je voudrais pas qu'ils voient la gueule que je tire tout de suite, ça ruinerait le truc. Putain... ENFERME. Je vais être enfermé, le temps qu'on arrive à Oslo. Pareil au retour, mais c'est suffisamment loin pour que je m'en soucie pas encore. A la fin du voyage, ça risque d'être légèrement plus problématique.

J'ai eu beau suivre les conseils de Maman et ingurgiter ses tisanes censément calmantes, je suis sur les nerfs. J'ai même fini par me faire refiler des somnifères et des anxiolytiques, mais sérieusement, si je prends un de ces trucs pour dormir, ils me réveillent pas là-bas. Quant aux anxiolytiques... il y en a une plaquette dans mon porte-feuille, mais je me résous pas à les prendre. Merde, je vais quand même pas encore commencer à prendre des médocs quoi...

Enième café - oui oui très bonne idée pour calmer les nerfs, passons -, énième tour de boutique, énième fauteuil sur lequel je m'assois cinq minutes, puis me relève pour refaire les cent pas. C'est quand notre bassiste m'a envoyé un message pour me dire qu'il arrivait que je me suis décidé à appeler Spencer, pour apprendre qu'il était dans un café à l'autre bout de la zone pré-enregistrement avec Kaspar, et pour les rejoindre, dès que le dernier de notre quatuor nous a rejoints. Je dois avoir une gueule à faire peur, mais je fais genre, tout sourire en approchant, traînant ma valise.

« Salut les gars ! Ca fait longtemps que vous êtes là ? »

Ca me fait trop bizarre, du reste, pas seulement pour le fait que je doive prendre l'avion. Mais là, tous les quatre, comme un groupe qui part en tournée quoi. Ca serait tellement beau... Bon, je vais éviter de me faire trop de films, mais enfin... Je crois que le truc qui va le plus me manquer, c'est que pendant cette grosse semaine, je vais pas pouvoir aller chez Tyler profiter de son corps... Et que quelque part, même s'il est prévenu et que j'ai promis de venir rattraper le temps perdu dès que je descends de l'avion, je peux pas m'empêcher de me demander s'il va pas en avoir marre d'attendre, et aller voir ailleurs. Il aura pas un meilleur coup que moi, j'en démords pas, mais... A défaut de grives, tout ça... Et j'ai franchement pas envie de l'imaginer avec quelqu'un d'autre dans les bras... Tout comme j'ai pas envie de penser à l'avion qui nous attend non plus...
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() message posté Sam 28 Fév 2015 - 9:40 par Invité
Spencer fut le premier à arriver, suivi de près par le bassiste. Quand je les vis arriver, je retirais mes oreillettes afin de les saluer. Tous les deux se prirent une consommation en attendant Nate et l'heure d'embarquement. Quelques brefs échanges, nous parlions de notre futur escapade une fois arrivé à Oslo et à partir de ce moment là, ils me perdirent.
J'avais regardé des images sur internet et j'avais bavé devant, m'imaginant déjà être sur ma terre natale. Je m'étais tout bien renseigné, et bien que je n'étais pas du genre particulièrement organisé, j'avais une idée très précise de ce que je ferais une fois que nous y serons. J'espérais ne pas être trop fatigué dès le premier jour. Nous ne restions que quelques jours après tout, le travail et les disponibilités des uns et autres ne nous permettant pas de réelles vacances. Cela dit, j'étais vraiment très très reconnaissant de ce magnifique cadeau et je tâchais de faire mon possible pour que le prochain que je leur ferais MOI sera tout aussi inoubliable. Je ne savais pas encore ce que je pourrais faire pour que ça se fasse, mais je le ferais, c'était certain!

Le téléphone de Spencer sonna et il informa Nate, car c'était lui visiblement, que nous étions en train de prendre un café là où nous étions. Quelques minutes plus tard, la frimousse du dernier membre du groupe fit son apparition.

« Salut les gars ! Ca fait longtemps que vous êtes là ? » demanda-t-il.
Je regardais l'heure indiquée sur un cadran vers le haut et haussai les épaules.
"Quelques heures déjà." finis-je par répondre. Je contenais tant bien que mal l'excitation que j'avais. Mes yeux brillaient déjà alors que nous n'avions pas décollé. Il suffirait qu'un goujat nous annonce que le vol était annulé pour anéantir complètement mes espoirs et monter en puissance ma déception pour la fin de ma vie.
Je terminai mon café tout en me faisant la reflexion que je n'aurais pas du le prendre car je vais me sentir énervé toute la journée. Mais bon, tant pis! Pour l'instant, je profitais de l'instant où nous étions tous rassemblés, ravi. En plus d'aller là où j'étais né, nous serions qu'entre nous. Entre amis. Je n'avais jamais fait ça de toute ma vie. Partir en voyage entre potes était une première pour moi.

"Bon eh bien, je crois qu'on peut se diriger doucement vers l'embarcation!" suggérai-je sans réellement laisser de choix dans ma proposition. "On y va?"
Sur le chemin, nous passâmes devant une grande vitre avec plusieurs avions garés. Je l'avais déjà pris pour aller en Égypte, mais là, c'était différent. là, il ne m'arrivera rien de mal - manquerait plus que ça - et c'était réellement pour s'amuser et non pas pour le travail. Là, cela avait avait de la valeur à mes yeux.
"J'arrive pas à croire qu'on sera là bas bientôt..." échappai-je d'un air rêveur. "J'ai hâte.."
Je secouai doucement la tête avant de reprendre chemin jusqu'au guichet où nos valises furent toutes enregistrées. J'avais du mal à me concentrer sur tout ce qui se passait autour de moi. Les gars avaient beau parler, je n'avais qu'une moitié d'oreille, tellement mon esprit était déjà parti avant mon propre corps.
Les passagers de notre vol furent appelé à embarquer et après une ultime vérification de papiers, la traversée d'un long couloir, on finit par arriver jusqu'à l'avion où nous nous installâmes tous. Proche du hublot, j'étais tout aussi excité que lorsque j'étais parti en Égypte. Ça n'était pas aussi tôt, mais j'étais dans le même état d'excitation et d'énervement, car je n'avais pas vraiment dormi. D'ailleurs, je prévoyais de court moment de sommeil quand je serais là bas, car dormir me fera perdre du temps or je désirais en gagner un maximum.
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() message posté Dim 1 Mar 2015 - 10:06 par Invité
J'étais content d'être arrivé à l'aéroport. Par chance, il n'y avait pas ÉNORMÉMENT de monde à cette heure ci et nous n'avions pas eu de mal à nous retrouver tous. Un peu de vacances entre amis nous fera le plus grand bien, une sorte de bouffée d'air pour nous quatre. Cela faisait un petit moment que je n'étais pas parti entre simple pote et j'étais ravi de cette occasion pour pouvoir le faire. D'autant plus que, prochainement, je ne serais pas là pour quelques mois, alors autant en profiter!

Je m'étais aperçu que notre bassiste m'avait suivi de près et je le saluai aussitôt que je m'étais posé à côté de Kaspar. Nous consommâmes une boisson chaude. C'était l"hiver et en plus, là où nous allions, ça n'était pas l'été non plus. La Norvège, pays connu pour ses compétition de ski et autre sport d'hiver... il était certain que nous rencontrerions la neige une fois là bas. J'avais regardé moi aussi à quoi cela ressemblait et le paysage m'avait beaucoup intéressé. Ce sera une première pour moi, et il y avait de fortes chances que nous ne soyons pas déçu.

Nate m'appela et je lui informais de notre position et comme quoi nous étions tous présents. Il apparut quelques instant après. Nous échangeâmes quelques brefs mots, finîmes notre café, avant que Kaspar ne suggère qu'on bouge pour aller tous nous enregistrer, ce qui ne serait pas plus mal. Il devait être sans doute celui qui était le plus pressé de nous tous et cela ne m'étonnait pas de sa part.
Nous traversâmes ensuite tout un couloir afind e nous diriger jusqu'au lieu d'enregistrement des bagages. Quand nous passâmes devant une grande vitre avec vue sur les avions, Kaspar prit un air rêveur et je me mis à regarder avec lui. L'avion, je le prenais souvent, surtout pour retourner en Inde de temps à autre afin d'aller voir ma famille paternelle. Mais ça faisait toujours quelque chose de voir ces gros engins garés les uns à côté des autres. Cette fois ci, le temps de voyage sera moins long que lorsque j'allais en Inde, ce qui n'était pas plus mal. Nous n'aurions pas à souffrir de trop du décalage horaire ou ce genre de chose. Bref, une bonne petite semaine en vue.
Kaspar échappa sa hâte d'être arrivé et je souris à cette perspective. Je lui posais une main sur l'épaule afin de lui témoigner ma compassion.
"Allez, tu verras, tu pourras encore mieux rêver quand on y sera!"

Certes, nous risquions d'avoir un peu froid mais je m'étais paré à ça. J'avais emmener des vêtements chauds et des chaussures adéquates à la neige. Je n'étais pas très fan du froid, mais c'était toujours sympa la neige... sauf quand on se vautrait dessus et qu'on risquait de se casser quelque chose... mais il y a toujours un côté enfantin mis à part cela. D'ailleurs, la première fois où j'ai vu de la neige a été lorsque j'ai emménager en Angleterre avec ma famille.

Une fois dans l'avion, après toute les démarches faites jusque là, je pris position dans le siège. Je m'imaginais partir avec tous nos instruments de musique et faire un ou deux concerts là bas. C'était bête, mais j'étais certain de ne pas être le seul à y avoir pensé. Sauf que bon, nous n'étions pas en tournée et nous n'étions pas assez connu pour une telle chose.
Assis, je jetai un regard furtif à tous.
"Ça va Nate?" finis-je par lui demander.
Après tout, ça n'était pas la première fois qu'on prenait l'avion tous les deux...
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Nathanael E. Keynes
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() message posté Sam 7 Mar 2015 - 9:24 par Nathanael E. Keynes
Je suis là depuis des lustres et je vais donner l'air d'être en retard. C'est pas vraiment l'idée du siècle, ça non plus, parce que je déteste ça et que ça me met les nerfs à vif, un peu plus que ça n'est déjà le cas. A aucun moment je n'envisage de reculer, et je sais que ce cadeau fait un plaisir fou à Savior, si bien que ça me conforte dans l'idée qu'il fallait le faire, mais je peux pas m'empêcher de rester bloqué sur le temps qu'on va passer dans cet avion. C'est rien à côté de l'Inde, et pourtant, je suis tout aussi tétanisé à l'idée d'embarquer que je l'étais pour aller voir le pays de Tiger. Je regrette pas de l'avoir fait non plus, ce voyage, c'était juste génial, une fois là-bas. Mais il a clairement fallu m'assommer à l'aller comme au retour, et je crois bien que ça va être pareil ici. Sauf que là, y a pas neuf heures de vol...

« Salut les gars ! Ca fait longtemps que vous êtes là ? »

Je suis plus que nerveux, et pourtant je tâche encore de faire genre. Je veux pas gâcher le plaisir de mon ex-coloc, qui a déjà des étoiles plein les yeux, juste là, devant un café dans l'aéroport. Il hausse les épaules, l'air de rien, mais sa réponse me tue.

« Quelques heures déjà. »

Achevez-moi de suite, là. Je déglutis comme je peux, garde un petit sourire figé sur le visage.

« Ah ouais quand même... »

J'aurais pu lui tenir compagnie, pendant une heure. Mais j'aurais sans doute fini par laisser voir à quel point je suis mal à l'aise, et ça aurait sans doute un peu terni son excitation évidente à l'idée d'embarquer.  

« Bon eh bien, je crois qu'on peut se diriger doucement vers l'embarcation ! On y va ? »

J'ai juste hoché la tête et suivi le mouvement. Je peux pas faire mieux, vraiment. De toute façon, l'entrain de Kaspar dirige tout le monde, n'est-ce pas ? Et voir les engins de l'autre côté de cette longue baie vitrée, gentiment alignés les uns à côté des autres, ça n'a pas vraiment un effet salvateur sur moi, bien au contraire. Je lutte désespérément contre l'envie de faire demi-tour et d'aller marcher jusqu'à revenir dans Londres même, histoire d'oublier ces boîtes de conserve volantes.

« J'arrive pas à croire qu'on sera là bas bientôt... J'ai hâte...
- Moi aussi... » soufflé-je dans mon coin, sauf que pour ce qui me concerne, c'est pour l'instant l'idée de sortir de l'avion qui me donne terriblement envie - alors que je suis pas encore dedans.

« Allez, tu verras, tu pourras encore mieux rêver quand on y sera ! »

Les poings serrés dans les poches de ma doudoune, je garde le silence, histoire de pas laisser échapper de remarque trop négative qui gâcherait le truc. Je pense à la musique, ou au moins j'essaie, pour me focaliser sur autre chose et je me demande ce que ça donnerait, si on partait en tournée, vraiment. Nos guitares sur le dos, Kaspar avec ses baguettes, et le gros de sa batterie emportée en amont par la logistique et les roadies... C'est la seule pensée qui me calme légèrement, mais clairement pas suffisamment. Une fois embarqué, j'ai les doigts noués, assis sur mon siège à côté de Tiger, et je sursaute presque quand il se penche vers moi.

« Ça va Nate ?
- Bien sûr, je pète la forme... »

Une petite grimace, les sourcils haussés un instant, un ton qui se voudrait humoristique mais qui reste trop nerveux pour bien faire, je sais bien qu'il est pas dupe et en réalité, j'essaie même pas trop de le cacher. Pas à lui en tout cas. J'ai retiré le manteau et l'écharpe, rangés dans les coffres au-dessus de nos tête, mais la petite sacoche à mes pieds qui renferme et mes papiers, et les cachets que je me suis pas décidé à prendre me fait grave de l'oeil.

« Si je me shoote maintenant, pas sûr qu'on me réveille à l'arrivée... » murmuré-je en guise d'explication. « Mais je sais pas comment je vais pouvoir tenir jusqu'à Oslo... Y a plus d'une heure que je tourne ça en boucle dans ma tête... »

Sur place, parce que la question m'encombre l'esprit depuis la veille déjà, mais passons. L'avantage de l'Inde, donc, c'est que je pouvais me shooter et dormir tout du long pour faire passer les neuf heures l'air de rien, donc. Là, c'est un trajet beaucoup trop court pour ça. Mais beaucoup trop long pour moi si je reste éveillé. Parce que non, ça ne va pas du tout là, et j'en viens à très fortement espérer l'arrivée d'une hôtesse, de son chariot de boissons et de l'alcool le plus fort qu'elle puisse avoir, aussi dégueulasse puisse-t-il être...
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() message posté Lun 9 Mar 2015 - 20:45 par Invité
J'avais du mal à me concentrer. Mon corps était peut être encore à l'aéroport mais mon esprit avait déjà retrouvé ma ville natale. J'avais les étoiles plein les yeux, mais je savais que ce serait encore mieux à l'arrivée. Il allait falloir m'attacher et me trainer pour rentrer, j'en étais à peu près certain. Partir entre membre du groupe était quelque chose de formidable, et j'en étais méga fier et heureux! Ils m'avaient fait un très beau cadeau et j'espérai être à la hauteur pour le prochain que j'aurais à leur offrir. Rien n'était égal à ça, rien.
J'avais aussi envie de partir avec Ivana. J'avais envie d'économiser et me serrer la ceinture pour pouvoir nous offrir un voyage là, en amoureux. J'avais envie de lui faire découvrir là où j'étais né, même si moi même ne le savais pas encore. J'aurais aimé voir des choses que j'aurais pu voir tous les jours si ma mère n'avait pas été morte. Comme par exemple, l’hôpital où elle a travaillé ou bien la maison dans lequel j'ai grandi deux ans durant. Mais je n'avais plus beaucoup d'informations malheureusement. Si je pouvais, j'irais dans tous les hôpitaux pour poser la question, mais je n'avais pas le temps. Il allait falloir que je réalise ce rêve un de ces quatre. J'ajoutais d'ailleurs cela à ma liste d’innombrables projet à exécuter avant de mourir.

Pressé d'embarquer, j'avais peut être un peu pressé mes chers compères. J'étais à la fois excité et très calme. Excité, par mon envie d'arriver, calme, parce que.. je ne savais pas. C'était quelque chose qui comptait très fortement pour moi. Dans l'avion, je me mis à regarder à travers le hublot. On avait beau ne pas avoir encore décollé, j'étais déjà fasciné par ce qui se passait dehors. J'envoyais un message rapide à Chaton pour lui avertir que j'étais bien à bord et que je lui enverrais un autre message quand nous serons arrivés. A côté, j'entendis Spencer demander à Nate s'il allait bien. Je penchais alors ma tête sur le côté pour pouvoir le regarder.

"Qu'est ce qui se paaaaasse? Tu n'aime pas l'avion Nate?"

Son expression faciale m'avait donné la réponse. Jusqu'ici, je n'y avais pas vraiment pris compte, trop occupé à imaginer ce qui allait se passer à l'arrivée. Je lui adressai un regard un peu inquiet, sans réellement me demander s'il avait déjà pris l'avion déjà dans sa vie.

"T'en fais pas, si on meurt, au moins, on sera ensemble!"
Bon, d'accord, je n'avais clairement pas aidé dans ce que je venais de dire là. "Mais t'en fais pas, on peut pas mourir, parce que j'ai..."
Je fouillai dans mes poches et sortis une liste manuscrite faire de mes propres mains.
"... soixante douze projets à faire avant de mourir." avais-je fièrement annoncé en rentrant ma liste là où elle reposait à la base.

Puis mon attention se posa de nouveau sur le hublot. On allait pas tarder à décoller. A côté, j'entendais Nate parler, puis Spencer lui répondre. Notre bassiste avait aussi échappé quelques mots mais je ne saurais dire ce qui se passait.
Finalement, nous décollâmes. Nous arrivâmes quelques heures après, sans trop souffrir d'un nombre trop grand d'heure de vol - à mon échelle -. Durant tout le voyage, j'étais en train de m'imaginer, moi, âgé de deux ans, aux côté de ma Grand Mère qui m'amenait à Londres pour la première fois de ma vie. Je me demandais ce qu'on s'était dit à ce moment là. Peut être avons nous été silencieux, du moins, ma grand mère parce que moi, pas moyen, j'en étais à peu près certain. J'étais attristé de ne plus me souvenir du tout. Mais bon, tant pis.
Un peu avant que l'avion n'attérisse, je m'étais enthousiasmé sur les paysage norvégien. La neige nous montrait son plus beau manteau et la vue était encore plus belle que sur n'importe quelle photo que l'on pourra jamais voir sur internet. Rien n'était plus merveilleux que de voir les choses de ses propres yeux.

A la sortie de l'aéroport, je m'étais encore figé pour admirer. J'arrivais pas à y croire, on y étais! J'étais sur le sol du pays qui m'avait vu naître, moi, Kaspar Hansen, et fier de porter son nom. J'aurais sans doute été patriote si j'y avais grandi tout le long. D'ailleurs, si ma vie s'était faite ici, il y aurait plein de choses différente. Je n'aurais probablement pas connu Nate, Spencer, le groupe, à moins d'un très gros hasard - rien n'était impossible après tout -. Je n'aurais peut être pas été passionné par la batterie, je n'aurais pas eu une éducation britannique. Et je n'aurais sans doute pas rencontré Ivana. J'aurais eu une autre copine à la place, que j'aurais peut être moins aimé. J'étais si amoureux de ma rousse que je ne savais pas comment je pourrais aimer une autre fille qu'elle. Jamais personne d'autre qu'elle m'avait fait l'effet qu'elle me faisait là. Jamais. Je ne croyais pas forcément au destin, mais pour le coup, je devais me dire qu'il avait tourné de sorte à ce que je la rencontre, à ce que nous soyons ensemble.

"Bon!" finis-je par dire en sortant de mes pensées. "Je suggère qu'on passe à l’hôtel pour poser nos affaires et faire un point sur nos activités?"
Cette fois ci, j'étais patient pour écouter leur réponse. D'habitude, j'étais plutôt entreprenant, mais je ne voulais pas faire une quelconque action sans qu'ils aient donné leur avis.
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() message posté Mar 10 Mar 2015 - 21:53 par Invité
L'avion venait de quitter la terre ferme. D'un côté, Kaspar était plutôt calme, préoccupé à regarder ce qui se passait dans le hublot. Il ne semblait pas vraiment porter à ce qui se passait ici, pensant à ce qui allait se passer quand nous serons arrivé. De l'autre côté, Nate. Nous avions déjà voyagé ensemble et par conséquent, j'en savais assez pour savoir qu'il n'aimait pas être dans cette situation. Cette fois ci, ça ne sera pas aussi pire que lorsque nous allions ensemble jusqu'à Delhi et par conséquent je trouvais le fait d'avoir accepté de participer adorable de sa part. En ce qui me concernait, j'avais l'habitude. Pour les nombreux aller-retour que je faisais de l'Inde jusqu'en Angleterre, mais aussi pour d'autres voyage dont j'ai eu l'occasion de faire dans ma vie. La première fois que j'ai pris l'avion, j'avais huit ans, et c'était pour notre déménagement. Le fait d'être bien en dessous de la terre ferme m'avait évidement effrayé, surtout à cet âge là, mais j'avais été aussi curieux de savoir ce que ça faisait. Finalement, nous étions arrivés à Londres sans encombre et en un seul morceau (sinon je ne serais pas là à l'heure qu'il était) et ce à chaque fois que j'ai pu voyager. La phobie ne m'avait pas atteint, ni même ma sœur. En revanche, étrangement, c'était mon père qui était le plus mal à l'aise. Il voyageait souvent aussi, mais il n'était jamais très serein lorsqu'il fallait embarquer à bord du gros véhicule.

Kaspar avait fini par sortir de ses pensées, en se rendant compte que Nate n'était pas très friand des vols en avion. Il tenta de le rassurer à sa façon, ce qui, évidement, était loin de faire effet. Je ne savais pas s'il s'en rendait compte, lui qui ne semblait pas avoir peur non plus, tout comme notre bassiste d'ailleurs qui ne montrait aucune crainte.
"C'est gentil de ta part d'essayer de voir les choses autrement, mais tu t'y prends plutôt mal mec!"
Il avait sorti de sa poche une feuille en papier qu'il avait pliée en quatre où il avait établi sa fameuse liste de toutes les choses qu'il comptait faire avant de mourir. J'étais à la fois admiratif et sceptique sur le fait qu'il puisse les exécuter avant que la Mort ne vienne le chercher, mais pourquoi pas! Peut être devrais-je faire pareil, cela m'aiderait à organiser un peu mieux mes projets et avoir des ambitions. A ce sujet, je réfléchissais de plus en plus à savoir comment j'allais gérer ce qui approchait à petits pas. J'allais profiter de ces vacances tous ensemble pour pouvoir en parler aux gars, surtout à Nate avec qui j'avais créer le groupe. Peut être pas ici, dans l'avion, la situation étant plutôt mal choisie. Mais selon l'état dans lequel nous nous trouverons, peut être ce soir ou bien demain, nous verrons bien!
Je me tournai vers Nate, bien que je ne savais pas trop comment gérer la situation. Je tentai de le rassurer, peut être vainement, mais je ne savais jamais trop quoi dire dans ce genre de situation. Quand j'avais peur, j'avais plus envie qu'on me fiche la paix qu'autre chose. Ce fut que lorsque nous fûmes bientôt arrivés que je lui glissai un gentil "On va bientôt atterrir, ça va être fini!" même si au fond, ça n'était pas grand chose. Ou peut être que si, je ne mesurais pas forcément l'impact de mes mots.
Alors que l'avion s'approchait de la piste d’atterrissage, je pus admirer les paysages Norvégien. J'avais beaucoup voyagé dans ma vie, mais n'avais jamais mis les pieds dans les pays nordiques. C'était idiot, quand j'y pensais, parce qu'à ce qu'on y voyait, c'était vraiment magnifique. Au moins, je ne raterais pas une telle chose et j'étais fier de pouvoir découvrir ce nouvel endroit dont je ne connaissais que le nom.

Lorsque nous traversâmes l'aéroport, je confirmais à Nate que son cauchemar était terminé. Quand nous sortîmes, je remontai le zip de mon manteau jusqu'au bout, le froid voulant se glisser dans mon cou. Ce serait quand même stupide de tomber malade à peine arrivé et passer la semaine cloué au lit à cause de ça.
Kaspar suggéra de passer à l’hôtel pour poser les bagages et faire un récap' sur les activités à faire. Je me tournai vers deux autres afin de les interroger du regard et connaitre leur opinion sur le sujet.
"Je n'ai rien contre en ce qui me concerne.. on peut faire ça.. non?"
De toute façon, ça me semblait être la meilleure chose à faire.
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Nathanael E. Keynes
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() message posté Mar 10 Mar 2015 - 23:05 par Nathanael E. Keynes
Je veux pas péter un câble, pas maintenant, pas là alors que Kaspar se fait une telle joie de partir. Suffit de le regarder pour voir à quel pointil est heureux, et j'ai pas le coeur de lui gâcher ça. Ce voyage, c'était pour lui faire plaisir, lui qui rêvait de retrouver ses racines, et c'est censé être un bon moment pour tout le monde. Je suppose que ça le sera... quand je me serai remis du trajet en lui-même donc. Parce que là, c'est vraiment pas ça. Et sans doute que plus je me retiens, plus mes nerfs se mettent à vif. Mais comment je peux faire autrement, hein ? Je suis sûr que ça se voit sur ma gueule en plus, et autant les deux autres musiciens sont parfaitement au courant - et particulièrement Spence, et pour cause -, autant j'ai la chance que Savior soit tellement surexcité par le voyage et focalisé sur l'avion et le paysage pour ne pas trop remarquer mon état. Tant qu'il peut profiter du truc, lui au moins... Allez, ça va aller, hein ? C'est ce dont j'essaie de me convaincre, totalement en vain, et plus ça va, plus mon souffle devient saccadé. Et à vrai dire, la réaction des mecs autour de moi ne m'aide pas beaucoup. Parce que quand Tiger me demande si ça va, et que je tente de lui répondre le plus calmement possible bien que ma voix doive trember un peu trop pour être tout à fait crédible dans le genre 'calme', mon ex-coloc' se retourne subitement vers nous, toujours aussi surexcité.

« Qu'est ce qui se paaaaasse ? Tu n'aimes pas l'avion Nate ?
- C'est gentil de ta part d'essayer de voir les choses autrement, mais tu t'y prends plutôt mal mec ! »

Sincèrement, je sais pas gérer cette situation. Spencer a raison, il ne m'aide pas vraiment là. C'est pas vraiment la meilleure façon de faire... Mais Kaspar est Kaspar, et je suis pas surpris de ses réactions parfois un peu... hors normes. Et puis il était pas censé savoir que ça me mettrait dans cet état. J'esquisse cependant un sourire quand mon ex-coloc reprend la parole - je crois que c'est une réaction normale à ses élucubrations en fait...

« T'en fais pas, si on meurt, au moins, on sera ensemble ! Mais t'en fais pas, on peut pas mourir, parce que j'ai soixante douze projets à faire avant de mourir. »

I'm a total mess... J'esquisse un sourire, pourtant, à la façon dont Savior sort les choses parce que c'est tellement décalé que malgré mon état, je peux pas m'en empêcher. Je peux guère plus cependant, et il est de toute façon déjà reparti dans la contemplation du paysage. Et quelque part, c'est sans doute mieux comme ça. Je sais pas si y a grand chose à faire, en réalité, quand j'en arrive à cet état-là. A part, donc, trouver des substances pour anesthésier mon cerveau et mes émotions, et quand l'hôtesse passe avec son chariot, c'est sur un whisky que je jette mon dévolu, rapidement imité par notre bassiste, qui en réalité, ne le prend que pour que je ne donne pas l'air d'un alcoolo fini, mais me le tend à peine j'ai terminé le mien. Malheureusement pour moi, c'est sans doute bien plus que les doses homéopathiques des compagnies aériennes qu'il me faudrait, là.

J'ai passé les deux heures d'avion à me lever, faire les cents pas, me rasseoir, essayer d'écouter de la musique, battre nerveusement mes doigts sur l'accoudoir et me relever. Impossible de fermer l'oeil. Impossible de me calmer. Et si j'ai esquissé un sourire reconnaissant à la tentative de mon best pour me rassurer, ça n'a malheureusement pas vraiment été très concluant.

« On va bientôt atterrir, ça va être fini ! »

Je serai réellement soulagé quand on sera au sol, en dehors de la boîte de conserve dans laquelle on est cloîtrés. Mais en attendant, ne pas être là seul, c'est clairement le seul truc un peu réconfortant que je peux avoir. Et tant pis si ça peut faire jaser, mais j'ai fini par prendre la main de Spencer, cherchant un contact un minimum rassérénant, même si ça ne suffit toujours pas complètement.

Quand l'avion a fini par se poser - ENFIN - j'ai eu toutes les peines du monde à pas courir au dehors, histoire de pas foutre la honte à mes potes, mais sincèrement, je suis plus fébrile que jamais en sortant de l'appareil et là encore, la voix de Tiger m'assurant que mon cauchemar touchait à sa fin a des airs de bouée de sauvetage pour m'éviter de sombrer. Je traverse tout de même les couloirs au pas de course, mais sentant assez peu mes jambes au final, pour gagner l'extérieur, où notre batteur prend les choses en main, manifestement.

« Bon ! Je suggère qu'on passe à l’hôtel pour poser nos affaires et faire un point sur nos activités ?
- Je n'ai rien contre en ce qui me concerne.. on peut faire ça.. non ?
- Whatever... »

J'ai pas cherché. J'ai arrêté de lutter. Je suis sur le trottoir de l'aéroport, mon sac et ma guitare au sol à côté de moi et je me suis laissé glisser à terre, les genoux relevés devant le visage et les bras les enserrant. On fera bien ce que vous voulez les gars... dans cinq minutes. Pour l'instant, mes jambes me portent plus le moins du monde, et c'est certainement assez ridicule de voir un grand type dans cet état, mais je peux clairement pas y faire grand chose. Et à vrai dire, je sais pas quand je serais capable d'autre chose que de m'étendre dans un lit et fermer les yeux. Je suis épuisé, et je commence à peine à respirer correctement.  

On a suivi les idées de départ de Kaspar, donc, et gagné l'hôtel. Je leur ai promis de les retrouver plus tard, mais... pas tout de suite, pas dans cet état. Je leur ai même suggéré de pas m'attendre, que je les retrouverai plus tard, mais qu'ils aillent faire un premier tour sans moi, histoire d'en profiter s'ils voulaient, parce que je voulais pas non plus les retenir, surtout que je risquais pas d'être très réactif, ni de bonne compagnie. J'ai rejoint ma chambre, dont j'ai ouvert les fenêtres en grand pour ma part, histoire d'avoir de l'air - tant pis pour les températures plus que basses en cette saison pour mes habitudes anglaises. Et après avoir retiré mes chaussures et mon manteau, et pris un calmant manifestement plus que nécessaire - et tant pis, aussi, si j'ai avalé deux whiskies il y a quelques heures à peine - je me suis glissé sous les draps, en espérant que le sommeil me gagne. Ca n'a pas loupé, l'épuisement dû à mon état de nerfs jusque-là ayant rapidement raison de moi. Et ce n'est que plus de deux heures plus tard que j'ai finalement rouvert les yeux, pas forcément super en forme, mais moins paniqué que précédemment. Alors j'ai envoyé un sms à Spencer, histoire de savoir où ils se trouvaient. Et si y avait moyen qu'on se rejoigne quelque part - autour d'un verre au hasard, je crois que j'en aurais encore bien besoin...
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() message posté Lun 16 Mar 2015 - 18:19 par Invité
Je ne savais pas dire les choses. Enfermé dans mon petit monde, j'oubliais souvent que les gens fonctionnaient bien autrement que moi si bien que parfois, on pouvait mal prendre ce que je pouvais dire. D'autant plus qu'en temps normal, j'étais quelqu'un de plutôt impulsif, du coup, j'exprimais les choses comme elles me venaient. A des moments, ça pouvait paraître méchant, mais rare étaient les fois où c'était vraiment intentionnel.
J'avais pas non plus la notion de "phobie", n'en ayant pas vraiment, si ce n'était que des insectes à des moments, bien que je ne considérais pas cette peur comme une phobie. Du coup, j'avais du mal à cerner les gens qui eux, en possédait. Je ne savais pas ce que ça faisait, ni d'où ça pouvait provenir. Une fois de plus, j'étais enfermé dans ma bulle sans essayer de me soucier de ce qui pouvait se passer autour. Quand j'y pensais, je me sentais salement égoïste. Pourtant, je n'avais pas pour but de mal faire, à croire que c'était inscrit en moi.
Quand Spencer me fit comprendre que j'y allais pas forcément dans le bon sens, je me sentis légèrement gêné, mais j'étais content qu'on me le fasse savoir. Si on me disait pas les choses, je continuais parce que je n'avais pas forcément la notion de ce qui était bien ou mal. La raison pouvait parfois m'illuminer soudainement, mais ça n'était pas toujours le cas.

"Oh... désolé... J'espère que... eum... je... enfin... qu'on va vite arriver!"
Je ne sais pas trop quoi dire d'autre. Autant je disais ça pour Nate qui semblait mal, autant je disais ça pour moi qui avait hâte de me promener. Je ne me sentais guère fatigué, même si je n'avais pas dormi beaucoup. L'excitation m'empêchait d'avoir sommeil.

Finalement, nous arrivâmes à bon port et j'entendis Spencer glisser à Nate comme quoi le cauchemar était terminé. A peine prononça-t-il cette phrase que mon esprit s'était absenté. On était encore dans l'aéroport, et je regardais partout autour de moi afin d'étudier tous les lieux que je pouvais voir et les imprimer dans la tête, comme pour graver éternellement ce souvenir en moi. Je me refusais de prendre des photos, du moins, pas pour le moment. Si j'en prenais, mon attention se focaliserait trop sur l'appareil et non pas sur ce qui m'entourait.
A la sortie, je proposais aux garçons de passer à l'hotel qui se trouvait non loin d'ici afin de poser nos valises et ensuite de partir "à l'aventure", puisque c'était ainsi que je définissais ces petites vacances. J'étais en train de me dire que vingt ans plus tôt, Grand mère et moi étions à l'intérieur pour prendre l'avion direction Londres. Depuis, je n'étais plus jamais revenu. Jusqu'à maintenant.

Sur le chemin, bien qu'il ne fut pas long, je demandais à mes amis de s'arrêter juste un bref instant. Je me positionnais devant une petite montagne de neige, les bras bien écarté, le corps en croix chrétienne, avant de me laisser tomber et remuer bras et jambes pour faire un ange dans la neige. Je pris une poignée de neige que j'effritais sur mon visage et respirais l'air frais aux alentours. J'avais un peu froid, mais je m'en fichais, parce que j'étais heureux. Il n'y avait rien de mieux qui pouvait m'arriver là, en cet instant. Je devais même être le plus heureux être humain de la planète à la seconde qu'il était.

Une fois ma petite folie passée, je les retrouvais puis nous arrivâmes à l’hôtel où je bondis sur mon lit à peine entré dans la chambre. Trois secondes après, me voilà à la fenêtre à regarder le paysage. Nate avait suggéré que nous partions sans l'attendre et bien que je n'étais pas très chaud à cette idée, on s'était arrangé pour aller dans un endroit bien particulier. Notre bassiste et Spencer firent même la réflexion qu'ils essaieront de me tenir tranquille en attendant et je ne pouvais pas les blâmer étant donné que j'étais excité comme une puce.
Et à la sortie, pendant que Nate se reposait, on finit par opter pour une option assez particulière. Pas très loin de l'hôtel, un petit endroit pour se détendre, recouvert par la neige. Là dessus je m'empressai de prendre une boule et de la jeter sur Spencer. Il, abasourdit, eut à peine le temps de se remettre que j'envoyais un second missile sur notre bassiste. Finalement, une véritable bataille s'en suivit avant que, claqué, on finisse par faire une pause. Une pause où j'entrepris  à construire un bonhomme de neige. Les deux garçons me regardèrent faire, assis sur leur petite botte de neige, et j'étais à la construction du nez quand Spencer nous apprit que Nate s'était réveillé et qu'il avait demandé l'endroit où nous étions. Cool!
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