"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Why everything is complicated between us ? ► Aaron&Sofia 2979874845 Why everything is complicated between us ? ► Aaron&Sofia 1973890357
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Why everything is complicated between us ? ► Aaron&Sofia

 :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
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() message posté Mar 18 Nov 2014 - 2:34 par Invité
Aaron & Sofia
Why everything is complicated between us ?

Assis a mon bureau dans ma classe, je corrige des examens. Cela doit faire plus de deux heures que les cours sont terminés. Il reste pratiquement plus personne dans le bâtiment. Il me reste seulement cinq copies à corriger et je pourrais rentrer chez moi. À bien n'y penser, peut-être que j'irai faire un tour au bar pour me détendre. J'ai besoin de me changer les idées après la journée que je viens d'avoir. Pour commencer, à mon réveil, j'ai constaté que ma coloc Sofia était partie. Probablement qu'elle était partie faire son jogging. Elle avait toujours l'habitude de le faire et elle se lève parfois assez tôt pour ça. Comme je n'avais pas de cours ce matin, j'en avais profiter pour faire la grasse mâtiné. J'aurais aimé la voir avant de partir, mais elle n'était toujours pas rentrée quand j'ai quitté l'appartement. Lorsque j'étais arrivé à mes cours, j'avais eu droit à la visite de cet inspecteur qui vient dans ma classe une fois par mois, pour s'assurer que je me comporte bien avec mes élèves. Tout ça à cause d'une histoire stupide avec une ancienne élève. J'étais sorti avec elle quelque temps et elle n'avait pu supporter que je mette un terme à notre relation. Elle était allée raconter des conneries à un peu tout le monde et la nouvelle s'était rapidement propager. Je me suis retrouvé en procès. J'ai eu de la chance de ne pas avoir perdu mon droit d'enseigner après ça. Je ne pourrais jamais assez remercier mon avocat de m'avoir fait sortir de cette merde. Sans lui, le procès aurait durer beaucoup plus longtemps et peut-être que les choses ne se seraient pas terminées aussi bien pour moi. Puis, j'ai eu de la chance d'avoir le soutien de ma meilleure amie Sofia. Je ne pense pas que j'aurai réussi à garder mon sang-froid sans son aide. Cette histoire m'avait tellement énervé et elle avait été capable de me calmer à distance. Enfin. À cause de ça, je devais supporter le regard sévère de cet inspecteur une fois par mois. Je me dis qu'il y a pire dans la vie. Je serais bien heureux d'être débarrasser de lui, mais je n'ai pas le choix de le supporter pour l'instant.

Je termine de corriger le dernier examen. Je jette un coup d'oeil à ma montre qui indique vingt et une heures. Je range la pile d'examens précieusement dans ma valise et je quitte la classe, après l'avoir fermé à clef. Lorsque je passe près du concierge dans le couloir, je le salue et lui souhaite de passer une bonne soirée. En chemin, je décide finalement de ne pas aller au bar. La nuit est belle et je me dis qu'une petite balade ne me ferait pas de mal. Ça me permet de prendre l'air et de réfléchir à plusieurs choses. Les rues Londoniennes sont superbes la nuit. Après quelques minutes, j'arrive chez moi. J'entre dans l'appartement et je constate que toutes les lumières sont éteintes. Je me dis que Sofia doit dormir à cette heure-ci. Je me dirige a la cuisine en faisant le moins de bruit possible. Je n'ai pas envie de la réveiller. Je ne sais pas si j'ai envie de la voir. Je sais que ce matin, j'aurai bien aimé, mais je n'ai pas la tête à lui parler. Surtout que je me dis qu'on sans doute encore finir par s'embrouiller et je ne veux pas. J'ai beau vouloir croire que rien n'a changer depuis la soirée où elle m'a embrassé, mais ce n'est pas le cas. J'ai du mal à la regarder en face depuis. Je l'évite le plus que je peux. Je sors sans elle. Je vais voir mes amis sans elle. Je vais marcher sans elle. Alors qu'avant, on faisait pratiquement tout en ensemble. J'allais même courir avec elle parfois, même si je n'ai pas le même rythme qu'elle. Je prends un paquet de chips et je vais vers ma chambre. Au moment où ma main agrippe la poignée, j'entend une porte s'ouvrir. C'est celle de la chambre de Sofia. Je l'a regarde quelques instants. Je remarque qu'elle a son air que je connais que trop bien. Celui qu'elle prend à chaque fois qu'elle a un truc à reprocher. « Bonsoir So, j'espère que je ne t'ai pas réveillé. » Je dis ça, mais je ne pense pas qu'elle était en train de dormir. J'en suis presque sûr, car elle ne porte même pas son pyjama.
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() message posté Dim 23 Nov 2014 - 17:58 par Invité
Why everything is complicated between us ?

Le contact froid du sol carrelé contrasta avec la chaleur de la salle de bain ampli de buée. Il n’était que vingt-et-une heure, et pourtant, j’avais cette impression qu’il était plus de minuit. Mes jambes et mes bras me faisaient mal, je n’avais pas couru depuis plusieurs jours jusqu’à ce matin, où j’avais repris mon train-train quotidien à courir pendant une heure, et j’avais énormément de mal à dormir depuis mon détour de l’autre fois… Un souvenir que je préférais oublier pour le moment. Je n’avais rien dit à Aaron, et pourtant, il connaissait normalement tout ce qu’il y avait à savoir sur mes recherches concernant ma demi-sœur. Mais cette fois, je ne lui avais rien dit. Peut-être à cause de ces disputes incessantes actuelles, qui depuis quelques semaines sont de plus en plus fréquentes. J’avais pris l’habitude lorsque j’avais marre de me disputer avec lui, d’aller m’enfermer dans ma chambre. Il savait pertinemment que ça voulait dire que je ne voulais plus lui parler, et pas forcément que j’abandonnais et qu’il avait gagné. Il savait très bien que dans mon entêtement habituel, je reprendrai cette conversation là où nous nous étions arrêtés, plus calmement cette fois. Ce qui quelques fois nous créait des disputes qui duraient des semaines. Des semaines sur un  même sujet, idiot en général. Saleté de caractère. J’enroule une serviette propre autours de ma poitrine et autours de mes cheveux, entreprenant de les sécher avec conviction. J’avais passée plus de vingt minutes sous la douche, à savourer les bienfaits de l’eau chaude sur ma peau fatiguée. Et en vingt minutes, Ron n’était toujours pas rentré. J’avais espérer, qu’il serait là une fois sortie, c’est d’ailleurs peut-être aussi pour ça que j’ai passé du temps sous l’eau chaude. Espérer. Depuis quelques semaines c’était ce que je faisais le mieux. Espérer qu’il allait rentrer tout de suite après son travail. Espérer qu’il n’irait pas encore boire je ne sais combien de verres au bar. Espérer qu’il ne ramènerait pas encore une femme complètement saoule avec lui, c’était étrange d’espérer autant. Je le connais, je me connais, je n’attends rien de lui, rien de ses sentiments, rien des miens. Je pense. En ce moment je ne sais plus, je ne sais rien, c’est si compliqué. Pourquoi attendre autant de sa part, attendre qu’il le comprenne, si moi-même je ne comprends pas pourquoi je fais ça ? Je soupire, baisse les yeux, me saisi de ma brosse à cheveux et commence à brosser mes cheveux blonds humides. Le quotidien. Je déteste le quotidien, ces choses qu’on répète, et répète, encore et encore, sans savoir pourquoi. Nos vies n’ont pas de sens, surtout si on ne fait rien d’intéressant. Se bouger le cul, voilà ce qu’il faut faire, choisir de faire des choses intéressantes, et arrêter ce quotidien insupportable qui empoisonne nos vies. Et pourtant, on s’y habitue. On commence à l’apprécier, ce quotidien. Impossible, et pourtant… possible ? Je n’aurais jamais imaginé faire ça de ma vie, il y a encore quatre ans. Il y a quatre ans, j’étais bien tranquille, dans ma petite ville natale, j’étais à la fac, j’avais mes amis d’enfance, ma famille, un quotidien que je ne détestais pas, puis du jour au lendemain ça a basculé. J’ai appris que j’avais une sœur, je suis partie m’installer à Londres, Ron à eu son procès, j’ai vécu une moitié d’année seule dans cet appartement, reposant sur les frais de mon père, cherchant un travail tout en recherchant ma sœur, puis Ron m’a rejoint, puis on a vécu un quotidien ensemble sans l’être vraiment. J’entends du bruit dans le couloir d’entrée. Aaron ? Je sors de la salle de bain par la porte qui mène directement à ma chambre et entreprends de m’habiller rapidement : un jogging et un sweat. De toute manière je n’ai pas sommeil, je ne me coucherai que dans quelques heures, si ce n’est ne pas me coucher du tout. Je m’approche de la porte, je tourne la poignée. Ron est là, devant moi, devant la porte de sa propre chambre, un paquet de chips à la main. Je croise les bras sous ma poitrine, autant pour montrer mon mécontentement que pour me tenir plus chaud. Il me regarde, je lui lance un regard noir, il a compris. « Bonsoir So, j’espère que je ne t’ai pas réveillé. ». Il connait très bien ma réponse, je le vois dans ses yeux, malgré l’obscurité régnante dans le couloir. Puis, il me connait trop bien. D’un  coté, je suis soulagée : il n’est pas saoul, il ne sent pas l’alcool. Mais qu’est-ce qu’il faisait encore ? Il a finis les cours depuis longtemps et… je soupire silencieusement avant de lui répondre « Ron. Non, tu ne m’as pas réveillé. Qu’est-ce que tu faisais encore ? Tu sais quel heure il est ? D’accord, c’est pas comme s’il était vingt-trois heures mais il est tard, et on est en semaine… ». On aurait pu me prendre pour sa mère vue le ton que j’employais, à la fois un ton de reproche comme de soulagement, et de colère. Je sentais déjà l’engueulade arriver, mais que faire ? J’étais sortie de ma chambre, et ce geste nous avait fait perdre toute chance d’avoir une journée, une seule, sans embrouille.
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() message posté Ven 28 Nov 2014 - 6:57 par Invité
Aaron & Sofia
Why everything is complicated between us ?

D'une main, je tiens la poignée et de l'autre, mon paquet de chips. Je regarde Sofia avec appréhension. J'essaie d'imaginer la tête que je dois avoir en ce moment. Probablement la même que celle d'un gamin qui vient de se faire prendre à faire le mur par sa mère. Elle avait pris son petit air sévère qui avait le don de m'amuser, ce qui l'énervait toujours. Elle n'aimait pas que je me moque d'elle, même si elle sait bien que je ne fais pas cela pour être méchant. Je la charrie. Un peu comme avec ma soeur. Sauf qu'elle n'est pas ma soeur. Elle est ma meilleure amie. Ce n'est pas du tout la même chose. Quand j'y pense, le terme ''meilleure amie'' ne semble même plus lui convenir. Fichu soirée de merde. Je n'aurai jamais dû boire autant et je n'aurai jamais dû la laisser boire non plus. Ça n'aurait jamais dû arriver. Tout était tellement plus simple avant. Et là, tout est devenu tellement compliqué. Je détaille son visage plus attentivement et je crois voir ses traits s'adoucir légèrement. Ses bras sont toujours croisés sur sa poitrine. Je sais qu'elle n'a pas l'intention de me laisser entrer tranquillement dans ma chambre. Je la connais trop bien pour savoir qu'elle va exiger d'avoir des explications. Même si j'entrais dans ma chambre, elle allait venir frapper à ma porte quelques secondes plus tard et elle allait rester là jusqu'à ce que je lui ouvre. Entêtée comme elle était, elle serait capable de passer toute la nuit devant ma porte, et elle ne me laisserait pas sortir de ma chambre tant que je ne lui aurais pas parlé. Autant l'affronté maintenant pour en finir au plus vite. Je relâcha la poignée et je me tourna vers elle. « Ron. Non, tu ne m'as pas réveillé. Qu'est-ce que tu faisais encore ? Tu sais quel heure il est ? D'accord, c'est pas comme s'il était vingt-trois heures mais il est tard, et on est en semaine... » Je roule des yeux. Comme si elle ne savait pas. Elle connaît mes activités. Elle sait que je vais souvent au bar après le travail. J'y vais surtout durant le week-end. C'est vrai que la semaine, ce n'est l'idéal. Enfin, ça dépend. Quand je bois, c'est la gueule de bois assuré et comme je bosse le lendemain, je préfère m'abstenir. C'est sans doute ce qui m'a persuadé d'aller faire un tour au bar ce soir. Peut-être aussi parce que je sais que Sofia a horreur que je passe mes soirées là-bas et que je sais que le fait que je rentre tard allait déjà la mettre en pétard. Je voulais éviter d'en rajouter une couche en rentrant soûl. Quoique ça n'aurait pas été une mauvaise chose. Je n'aurais pas saisi la moitié de notre dispute, car forcément, on allait finir par se disputer. Depuis des semaines, c'était toujours le cas. Ça m'aurait laissé une chance de tout oublié le lendemain. Ça m'aurait laissé une chance de ne pas m'en vouloir d'agir comme je le fais avec elle. Je savais que nos engueulades lui faisaient du mal et je détestais qu'elle souffre. En particulier par ma faute. Elle était maintenant à l'extérieur de sa chambre et elle attendait que je m'explique. Je m'avança vers elle et la regarda droit dans les yeux.  « Je sais très bien quelle heure il est et justement, j'aurais bien aimé pouvoir aller dormir. Je suis crevé. J'ai passé une sale journée et je me serais bien passer de ton interrogatoire, Sherlock Holmes. » Comme à mon habitude, j'étais froid et distant. Je l'étais un peu plus au vu de ma fatigue. Je n'aurai pas été contre le fait d'aller toute suite me coucher. Je ne pense pas avoir pu m'endormir avant une bonne heure. Mais au moins, je n'aurai pas eu cette conversation avec ma meilleure amie. Conversation qui risquait de finir en engueulade. « Si tu veux savoir, je suis resté après les cours pour corriger des examens. Tout compte fait, je crois que j'aurai mieux fait d'aller au bar et pourquoi pas draguer une femme, tant qu'à y être. Ça aurait été toujours mieux que de me prendre la tête avec toi ! » Je toisais Sofia d'un air détaché, voulant faire croire que je pensais chacune des paroles que je venais de prononcer. Alors qu'en réalité, c'était mon orgueil qui venait de s'exprimer. En vrai, je ne pensais pas tout à fait ce que je venais de dire. En vrai, j'appréciais davantage la présence de la blonde qu'à celle d'une vulgaire bouteille de whisky ou à la compagnie d'une quelconque femme de la ville. Bien que je doive admettre que ses derniers temps, j'avais pris pas mal mes distances avec elle. C'est juste que je pouvais presque plus la regarder en face. Puis elle pouvait se montrer parfois insupportable. Ça n'empêchait pas qu'elle restait l'une des personnes dont la présence était nécessaire dans ma vie. J'avais beau l'éviter comme la peste, elle ne comptait pas moins à mes yeux. Au contraire...
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() message posté Ven 26 Déc 2014 - 19:31 par Invité
Why everything is complicated between us ?

Je discerne un roulement des yeux de sa part. Ce qui m’énerve particulièrement, de toute manière ce soir, tout m’agace. Il devait sans doute hésiter à me répondre, se disant sans aucun doute que je connaissais déjà la réponse. Mais c’est vrai. Le pire c’est que je la connais. C’est toujours dans ses habitudes de rentrer tard, ou parce qu’il travaillait, ou parce qu’il était au bar, encore. Je n’aimais pas qu’il aille dans ses bars, encore moins en semaine –même s’il n’y va pratiquement jamais en semaine… mais c’est ce qu’il me dit-, avec tout ce trafic sur les routes de Londres, quand les personnes rentrent de leur travaille, ou que d’autre s’y rendent. Ca ne m’a jamais plu. Il peut arriver n’importe quoi, d’autant plus que maintenant il fait nuit dès 16h… Et j’angoisse, chaque soir, quand je ne le vois pas rentrer. C’est bizarre, mais c’est comme ça.   « Je sais très bien quelle heure il est et justement, j'aurais bien aimé pouvoir aller dormir. Je suis crevé. J'ai passé une sale journée et je me serais bien passer de ton interrogatoire, Sherlock Holmes. » Je grimaçai. Son ton ironique, c’était ce que je détestais le plus dans nos disputes. Je lui lançai un regard noir avant de reprendre ma respiration pour me calmer, c’était quelque chose que j’avais vu devant la télé un soir, comment gérer son stress, sa colère, ses angoisses et toutes les émotions qui peuvent nous faire perdre notre calme. Ça marchait bien, car depuis le temps que nous nous disputions, j’utilisais toujours ces techniques, et je reprenais toujours un peu plus mon calme, même si évidemment, je recommençai à perdre mon calme dès que je rouvrais la bouche, ou même que lui tentait de répondre encore. « Si tu veux savoir, je suis resté après les cours pour corriger des examens. Tout compte fait, je crois que j'aurai mieux fait d'aller au bar et pourquoi pas draguer une femme, tant qu'à y être. Ça aurait été toujours mieux que de me prendre la tête avec toi ! » Il me toisa, et je sentais dans son regard bleu une part de vérité. Etait-ce vrai ? J’avais peur que oui. Il pourrait être capable de tout penser, mais je savais que malgré toutes les tensions de ses temps-ci, il était toujours le même, un garçon amusant, mignon, toujours le mot pour me faire sourire, adorable… Sauf que ces temps-ci j’avais peur de perdre toute complicité avec lui. Pourquoi à chaque fois je sortais pour aller lui parler ? Pourquoi à chaque fois je l’attendais, bras croisés, devant le pas de la porte ? Pourquoi chaque jours je commençais à l’engueuler d’être arrivé en retard, de ne pas m’avoir prévenu ? Tout était en fait de ma faute, les embrouilles. C’était moi qui les cherchais. Pourquoi ? Je connaissais par cœur ses explication « Je suis resté a la FAC pour corriger les copies » ; « J’étais avec des collègues pour travailler sur un projet » ; « J’avais une réunion » ; « J’étais au bar avec des amis » ; « J’étais au bar ». Les deux dernières, je ne les aimais pas. Surtout la dernière. Le bar, SEUL. Encore avec ses amis, ça ne me dérangeait pas, c’était beaucoup moins dangereux que seul. Ron et son orgueil, moi et ma fierté. On allait se perdre l’un l’autre si on n’arrête pas tout de suite ses enfantillages. Cependant, sa dernière phrase me revînt en tête « Ça aurait été toujours mieux que de me prendre la tête avec toi ! », encore et encore et encore. Ma fierté pris le dessus cette fois encore « c’aurait été mieux ? Et bah vas-y qu’est-ce que tu veux que je te dise ! Tu connais très bien la suite des évènements, ça va encore finir en embrouille, et toujours pour les mêmes raisons. Alors oui, d’accord c’aurait été mieux. Vas-y, ou encore, appelle unes de tes amies, si je me souviens bien il y en a une qui a écrit son numéro sur le frigo ! » C’était sorti tout seul. Oui, l’unes d’elles avait écrit son numéro avant de repartir, au feutre indélébile –ou pas, je n’ai pas essayée de forcer pour l’enlever-. Ça m’avait tellement mis hors de moi que j’ai fais comme si ça n’existait pas, et j’ai vite mis une vieille carte postale dessus. Je ne pense d’ailleurs pas que Ron savais pour le numéro… Je me mordis la lèvre inférieure, en le regardant avec des yeux ronds. Une habitude que j’avais prise lorsque je m’en voulais de lui avoir caché une quelconque chose, de lui avoir menti ou d’avoir fait une bêtise. Fronçant les sourcils, espérant pour que cette nana ne soit pas très importante et qu’il passe vite à autre chose.

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() message posté Dim 4 Jan 2015 - 18:52 par Invité
Aaron & Sofia
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Je savais que j'aurai dû entrer dans ma chambre, comme je l'avais prévue. J'aurai pu tout simplement ignorer Sofia. Je savais que si j'entrais dans son jeu, qu'on allait finir par se disputer. Dans le fond, je savais que même si je l'avais ignoré, elle aurait reporté cette conversation à plus tard. Je la connaissais trop bien. Elle ne m'aurait pas lâché avec ça. Alors que je croisais à nouveau son regard, je crois percevoir une nuance de déception. Je doutais que ce soit mon explication qui l'affecte ainsi. Je lui donnais toujours les mêmes explications, toujours les mêmes excuses qu'elles devait les connaitre par coeur. Parfois elles étaient vrais, -comme ce soir, j'étais vraiment resté en classe pour des copies d'examens-, et d'autres fois non. Enfin, c'était plutôt rare que je lui mentais, parce qu'en vrai, j'avais horreur de ça. Si je le faisais, c'était pour éviter qu'elle me pose trop de questions et pour essayer de couper court la conversation. Je voulais éviter de m'embrouiller avec elle. Au final, j'avais beau vouloir l'éviter, l'ignorer, prendre mes distances, trouver un prétexte pour ne pas être à l'appartement... on vivait ensemble. Chaque soir, quand je rentrais, elle était là. Forcément, je n'avais pas le choix de lui parler. Presque toutes nos conversations finissent toujours dans la même façon. Et là, je ne savais pas pourquoi j'avais l'impression de l'avoir déçue. C'était toujours comme ça. Je ne sais plus quoi lui dire. Peu importe ce que je lui disse, on dirait que ce n'était jamais ce qu'elle désirait entendre. Elle semblait réfléchir, comme si elle ne savait pas quoi répondre. Je songeais qu'elle allait peut-être laisser tomber l'affaire, même si je savais bien que ça n'était pas du tout son genre. Sofia était trop têtue pour ça. Puis moi, je voulais qu'on s'arrête là. Je sentais déjà que la conversation allait dégénérer. « C’aurait été mieux ? Et bah vas-y qu’est-ce que tu veux que je te dise ! Tu connais très bien la suite des évènements, ça va encore finir en embrouille, et toujours pour les mêmes raisons. Alors oui, d’accord c’aurait été mieux. Vas-y, ou encore, appelle unes de tes amies, si je me souviens bien il y en a une qui a écrit son numéro sur le frigo ! » Je m'attendais pas à ce qu'elle me dise ça. Pourtant, je ne devrais pas être surpris. Je l'avais bien cherché cette fois. Je fronçais les sourcils, ne sachant pas de quoi elle parlait. Quel numéro ? Ça faisait plus d'une semaine que je n'avais pas ramené une femme à l'appartement et je l'aurais remarqué si elle avait laissé son numéro. À moins que... Je remarquais qu'elle se mordait la lèvre. Sans même lui répondre, je précipitais vers le frigo à la cuisine. Sous une vieille carte postale, je vis un numéro. Elle l'avait caché. Pourquoi ? Est-ce qu'elle l'avait fait exprès ? Je ne voyais pas pourquoi elle l'aurait fait. J'entendis des pas derrière moi. En me retournant, j'aperçus Sofia. Je lui adressais un regard noir. « Non mais tu te fous de moi ? Tu vas me faire croire que tu as mis ta fichue carte postale là par hasard ? Je comprends maintenant pourquoi elle m'a jeté son verre au visage l'autre soir en me traitant de salaud. Elle pensait que je n'avais pas envie de la rappeler ! » J'avais reconnu l'écriture d'une ancienne élève que j'avais revu au bar. Même si j'avais vu son numéro avant, est-ce que je l'aurais rappelé ? Probablement pas. Faut dire que je ne voulais pas qu'une femme s'attache à moi, car je ne me voyais pas du tout sortir avec quelqu'un. Faut dire que j'avais beaucoup changé après l'incident. Je n'arrivais pas à ne pas y repenser. Je soupirais bruyamment en passant une main sur mon visage. « Peu importe, ça n'a pas d'importance. Comme on dit, une de perdue, dix de retrouver. Tu sais, il y a encore pleins d'autres femmes dans Londres et les environs ! » J'esquissais un sourire narquois. Je connaissais l'effet que j'avais sur la gente féminine. Je savais user de mon charme et je savais que je n'aurais pas trop de mal à trouver une autre femme avec qui passer du bon temps. Je me dirigeais vers ma chambre, je n'avais plus envie de lui parler, puis je m'arrêtais dans mon élan. Je ne pus m'empêcher de murmurer : « Sofia, qu'est-ce qui nous est arrivé ? » Une simple question dont la réponse était complexe. Ou peut-être que c'est juste moi qui le pensais. J'hésitais à me retourner pour faire face à ma meilleure amie. Je savais que mon visage trahirait mes profondes pensées et je ne voulais pas qu'elle voit à quel point j'étais déconcerté à cet instant.
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() message posté Sam 17 Jan 2015 - 15:10 par Invité
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Je le regardai se dépêcher vers la cuisine, puis vers ce fameux frigo. Je n’aurais jamais dû lui dire. Ou alors je n’aurais pas dû le cacher ! Mais sérieusement, comment je devais réagir moi ? Une nana avait écrit son foutu numéro sur notre foutu frigo après avoir passé une foutu nuit dans ce foutu appartement ! Je le suivais, trainant les pieds comme une gamine qui aurait eu une mauvaise note à l’école.  Il se retourna puis me lança un regard noir. Je détestais ce regard, il ne me regardait comme ça que quand il était vraiment en colère, contre moi ou quelqu’un d’autre, et ça faisait plusieurs semaines qu’il ne me l’avait pas lancé –même si d’ordinaire, il ne me regarde jamais comme ça, mais ces temps-ci c’était beaucoup plus souvent, et j’y avais extraordinairement échappé depuis quelques semaines malgré nos disputes. Sauf ce soir…- « Non mais tu te fous de moi ? Tu vas me faire croire que tu as mis ta fichue carte postale là par hasard ? Je comprends maintenant pourquoi elle m'a jeté son verre au visage l'autre soir en me traitant de salaud. Elle pensait que je n'avais pas envie de la rappeler ! » Je fronçai les sourcils, m’en voulant de lui avoir caché. Non, cette fichu carte postale n’avait pas été mise là par hasard, il le savait –et moi aussi-. Et puis, pourquoi ce n’est pas elle qui l’a rappelé ? Je regardais mes chaussons, sans savoir quoi répondre. J’avais envie de lui dire qu’elle avait peut-être raison, qu’il était un salop, mais c’était faux. Je l’aurais dis, c’est sur, sous l’effet de la colère, mais je m’en voulais trop pour être en colère, je me sentais bien trop coupable pour ça. Ron et moi, c’était devenu trop compliqué ces temps-ci. Le moindre écart de la part de l’autre, et c’était l’engueulade. Je fermai les yeux comme pour ravaler une larme qui forçait à couler. « Peu importe, ça n'a pas d'importance. Comme on dit, une de perdue, dix de retrouver. Tu sais, il y a encore pleins d'autres femmes dans Londres et les environs ! » Je les rouvris presque aussitôt. Une de perdu, dix de retrouvées…. Ma mâchoire se serra. Il voulait vraiment me provoquer. Ça se sentait, ça se voyait. Avec son petit sourire satisfait. Il avait toujours usé de ses charmes, et ce n’est pas pour moi qu’il arrêtera ! Surtout pas pour un simple baiser, on est juste amis après tout… Et pourtant, ces temps-ci c’était beaucoup plus compliqué. Peut-être finalement qu’on ne l’était plus, que notre complicité d’avant avait disparu avec ce baiser. Je m’apprêtais à répondre sèchement lorsqu’il parti de la cuisine. Il en avait marre, il ne voulait plus parler, je le connaissais, je connaissais cette réaction, ce regard. Je restai le dos tourné à lui. Mais le bruit de la poignée de sa chambre ne se fit pas entendre. Qu’attendais-t-il ? Je l’entendis murmurer « Sofia, qu'est-ce qui nous est arrivé ? » je me figeai et fis demi-tour pour me retrouver face à son dos. Lui ne s’était pas retourné. Que faisait-il, qu’attendais-t-il ? Il ne voulait plus me regarder ? Je restai muette. Cette question n’avait pas besoin de réponse, nous la connaissions déjà tous les deux, mais nous ne la comprenions pas. Je savais que j’avais la réponse, au fond de moi, mais elle ne voulait pas se faire entendre distinctement dans ma fichue tête. Je fermais une nouvelle fois les yeux puis me dirigeai vers ma chambre sans un bruit.

Je scrutai le plafond dans l’obscurité de ma chambre. Il faisait nuit dehors, mais la lumière de la lune réussissait à passer par la fenêtre, ainsi que celle des lampadaires du quartier. Je n’avais pas fermé les volets. Ni les rideaux. Je me souviens étant enfant, que j’avais ces étoiles phosphorescentes. J’adorais les regardais le soir, quand je n’allais pas bien. Je me souviens que je fermais les yeux après quelques minutes à les fixer, puis je m’imaginais assise sur l’herbe d’un endroit fictif de mon imagination, à fixer les étoiles, les vrais. Ça me calma toujours. Sauf que dans l’appartement, je n’avais pas ces étoiles. Et maintenant, plus que n’importe quel autre jour de ma vie, j’en avais besoin.  Je me redressai sur mon lit, les jambes en tailleur. Je me levai puis me dirigea vers la porte de ma chambre, l’ouvrit et alla me mettre devant celle de Ron, le front appuyé contre la porte blanche et froide de mon ami. Je toquai, une fois, avant de laisser tomber ma main. J’espérai, de tout cœur, qu’il ne dorme pas. « Ron… Je suis désolée. » me suis-je surprise à murmurer, sans toutefois savoir s’il était possible qu’il m’ait entendu distinctement.
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() message posté Ven 30 Jan 2015 - 5:33 par Invité
Aaron & Sofia
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J' étais toujours dos à elle. Un part de moi voulait me retourner, tandis qu'une autre voulait rester dans cette position qui empêchait à Sofia de deviner quelconque émotion. Je devinais bien que ce que je lui avais dit l'avait affecté. Ça ne me plaisait pas de lui parler comme ça, mais à chaque fois, c'était plus fort que moi. Chaque petit truc qu'elle pouvait dire ou faire de travers me mettait hors de moi. Mon réflexe était de lui balancer tout ce qui pouvait me traverser l'esprit. Si j'avais eu une mauvaise journée, je déversais toute ma frustration sur elle, même si elle n'était pas à blâmer. J'espérais qu'elle avait entendu ma question, car j'attendais qu'elle me donne une réponse. Je voulais vraiment qu'elle m'en donne une. Je voulais qu'elle me dise ce qui n'allait pas pour que notre amitié redevienne comme avant. Car oui, entre nous, c'était de l'amitié. Rien de plus. Ça toujours été comme ça. Avec elle, ça n'était pas comme avec mes ex-copines et j'aimais ça. C'était stable. J'aimais l'avoir dans ma vie. Tout simplement. Elle était la personne la plus importante dans ma vie après ma petite soeur. Et là, c'était devenu le gros bordel entre nous. Je ne pouvais plus le supporter que ce soit comme ça. Je voulais juste qu'on retrouve notre complicité d'avant. À croire que c'était trop demandé. Malgré ça, je refusais que ce soit moi qui fasse le premier pas. C'était à elle à le faire. La plupart du temps, c'était elle qui déclenchait tout en accrochant sur un détail. Au moment où je pensais qu'elle allait enfin me répondre, elle passa à côté de moi, sans même m'adresser un seul regard ni un mot, puis elle se rendit dans sa chambre. Durant une instant, je me questionnais à savoir si je devais aller frapper à sa porte ou non. Cette conversation ne pouvait pas se terminer comme ça. J'avais encore des choses à lui dire et je devais mettre les choses aux clairs avec elle. Je me dirigeais vers sa chambre, levais ma main pour toquer à la porte close de ma meilleure amie, mais à la dernière seconde, je me rétractais. Elle venait de me laisser en plan en plein milieu du couloir. Il était hors de question que ce soit moi qui aille vers elle. Je rebroussai chemin pour me diriger à mon tour dans ma chambre. Je ne pus m'empêcher de claquer la porte violemment pour montrer que je n'avais pas apprécié ce qu'elle avait fait.

Je m'étais rapidement glissé sous les couvertures, en espérant trouver le sommeil. Cela devait faire bien une heure que j'étais étendu dans mon lit, fixant une fissure au plafond de ma chambre. Justement, je devais penser à reprendre ma chambre. Je n'aimais plus la couleur turquoise qui arpentai les murs. Tout à coup, j'entendis un coup à ma porte. Je me redressais d'un seul coup, me demandant si j'avais bien entendu. Je me levais du lit pour m'approcher de la porte et tendre l'oreille à l'affût du moindre bruit. « Ron... Je suis désolée. » Si je n'avais pas été aussi près, probablement que je ne l'aurais pas attendu. Le ton de sa voix était différent de ceux qu'elle avait employait habituellement. Cela me rappelai le temps où ce n'était pas aussi compliqué entre nous. Elle s'était excuser, j'avais beau lui en vouloir, je ne pouvais pas la laisser pourrir derrière la porte. Je posais ma main sur la poignée avant d'ouvrir la porte de ma chambre. Lorsque mon regard croisa le sien, je ressentis un léger frisson. Je me rendais compte alors que j'étais torse nu. Bon, ce n'était pas la fin du monde. Je dormais toujours vêtu d'un simple boxer, mais je m'assurais de mettre un chandail sur le dos en sortant de ma chambre, comme je n'étais seul dans l'appartement. Ce n'était pas que j'étais pudique. C'était juste une habitude que j'avais prise depuis... enfin, inutile de dire depuis quand. Ce n'était pas difficile à deviner. « C'est bon, Sofia. J'accepte tes excuses. Et puis après ? On sait tous les deux que demain, on va s'embrouiller pour un autre truc ! » dis-je d'un ton lasse. Autant voir la vérité en face, nos engueulades ne finiraient jamais. On avait tous les deux de forts caractères et on voulait tous les deux avoir le dernier mot. Le plus souvent, c'était elle qui l'avait. Je finissais par en avoir marre de me prendre la tête. Encore une fois, elle venait de prouver que j'allais la laisser gagner à chaque fois. Je détournais légèrement le regard en soupirant. « Moi aussi je suis désolé. Je me doutais bien que tu allais t'inquiéter en ne me voyant pas rentré. Mais comme je l'ai dit tout à l'heure, j'ai eu une journée de merde à la fac et je suis crevé. » Je ne mentais pas. J'étais réellement mort. Pourtant, j'étais incapable de dormir, tellement j'avais les nerfs à vif. Je n'avais pas l'habitude de m'excuser. Plus maintenant, en tout cas. Mon orgueil prenait toujours le dessus sur mon bon vouloir. Mais cette fois, j'avais simplement lâché les armes. Je savais aussi qu'elle ne méritait pas tout ce que je lui avais dit.
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() message posté Sam 31 Jan 2015 - 18:41 par Invité
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J’entendis le son d’une poignée tournée, celle de Ron. J’ôtai mon front de sa porte, autant ne pas tomber devant lui, vu que j’étais totalement appuyée sur celle-ci, sans aucun autre appui. Quoique, me prendre le sol devant lui pourrait peut-être le faire rire, tout comme moi. Choses qui ne s’est pas passée depuis des millénaires lorsque nous ne sommes que tous les deux. La porte s’ouvrit, et c’est sérieusement là que j’aurais pu tomber et me ramasser le sol : Ron était torse nu. Oui bon, d’accord, on vit ensembles et pourtant je ne l’avais jamais vu comme ça. On est juste amis merde ! Je ne vais pas me balader en sous-vêtements devant lui non plus, pourquoi il le ferait…. ? Je me senti rougir, et la chaleur commençait à monter. Je n’avais qu’à remercier le fait qu’il fasse nuit et que nous étions dans l’obscurité totale de l’appartement, en soit, mon colocataire ne pouvait pas remarquer ma teinte pivoine. Tentant d’éviter du regard son torse –chose très difficile, car il est plus grand que moi, et je me retrouve facilement nez à nez avec le haut de son torse-, je l’écoutais, me décidant finalement à le regarder dans les yeux « C'est bon, Sofia. J'accepte tes excuses. Et puis après ? On sait tous les deux que demain, on va s'embrouiller pour un autre truc ! » Il n’avait pas tort. Mais merde ! Je m’étais excusée, c’est déjà un grand pas de mon coté… Et si tous les deux nous faisions plus d’efforts ? Pour de vrai, pas en les abandonnant trois jours après. Son ton était las, il en avait marre. Ça se voyait, dans son regard, dans son attitude. Il a finalement détourné le regard. Moi-même, rester à le regarder fixement dans les yeux, me gênait. « Moi aussi je suis désolé. Je me doutais bien que tu allais t'inquiéter en ne me voyant pas rentré. Mais comme je l'ai dit tout à l'heure, j'ai eu une journée de merde à la fac et je suis crevé. » J’acquiesçai. Je le savais, qu’il était fatigué, tout comme il savait que j’allais m’inquiéter. Je plongeai de nouveau mon regard dans le sien, cherchant à ce qu’il me regarde dans les yeux cette fois. Je n’avais qu’une envie, me jeter dans ses bras et lui faire un câlin. Avant, il était toujours là, et le premier présent lorsque j’avais besoin de réconfort. Je me blottissais toujours contre lui, et il n’y avait jamais eu aucun problème… Depuis que les engueulades avaient commencées, je n’ai plu osée. Et ça me manquait. Mais est-ce que ça lui manquait à lui aussi ? « Je m’en doute… Je me suis emportée, j’étais sur les nerfs aussi à cause de la journée et ne pas te voir arriver ça n’a fait que faire augmenter mon angoisse… » Je me mordillai la lèvre inferieure, je m’en voulais de m’être emportée pour si peu. Mais c’était plus fort que moi, je m’inquiétai pour lui, quoi qu’il fasse… Je regardais mes pieds, sans savoir quoi dire d'autre, une moue dubitative inscrite sur le visage..
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() message posté Jeu 5 Fév 2015 - 4:50 par Invité
Aaron & Sofia
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Je détournais le regard. Je ne pouvais pas la regarder dans les yeux. Je n'y arrivais tout simplement pas. J'avais peur de se que j'allais lire dans son regard. Je savais qu'elle souffrait de cette situation. De nos disputes qui ne cessaient jamais, de la façon que me comportais avec elle et de la fuir tout le temps. On avait perdu notre complicité. On pouvait croire que cela ne m'affectait pas, mais au contraire, ça commençait à me dévorer de l'intérieur. Dans un sens, je le savais que ça serait peut-être mieux que j'arrête. Et pourtant, je continuais d'agir de la sorte avec elle. Je continuais à toujours la repousser. Le truc c'est que chaque fois que mon regard rencontrait le sien, maintenant, je ressentais quelque chose d'autre que ce que je ressentais avant. Mais voilà, je n'étais pas prêt à l'avouer et encore moins à l'assumer. Je préférais me dire que ce n'était rien. Que ça allait passer. Je voulais croire que les choses finiraient par revenir avant avec elle. Il le fallait. Je pourrais faire des efforts. Peut-être que cela allait changer quelque chose. Parce que ça ne pouvait pas être pire que maintenant ? Enfin, ça ne serait pas ce soir. Je n'en avais pas envie. Sentant son regard sur moi, je me risquais enfin à la regarder dans les yeux, en m'efforçant de garder une certaine froideur, comme si cela allait faire disparaitre cette sensation à la fois agréable et douleur qui prenait possession de tout mon être. « Je m'en doute... Je me suis emportée, j'étais sur les nerfs aussi à cause de la journée et ne pas te voir arriver ça n'a fait que faire augmenter mon angoisse... » Je soupirais. Elle s'inquiétait beaucoup trop pour moi. Bien qu'avant, cela ne m'avait jamais dérangé, aujourd'hui cela m'énervait. Alors que je savais que le fait qu'elle se fasse du souci prouvait bien qu'elle pensait à moi et ce, même si je n'étais pas dans les parages. Cela montrait à quel point je comptais pour elle. Peut-être trop. Mais elle, est-ce qu'elle comptait pour moi ? Assurément. Même si je ne le montrais pas, moi aussi, il m'arrivait de m'inquiéter pour elle. Tout le temps. Je l'a voyais fixer ses pieds et cela m'agaçait. J'aurais voulu qu'elle ne me regarde, contrairement à il y a quelques instants, où je détournais le regard. Je soupirais encore avant de lui répondre : « Je l'avais compris ça, mais tu te rends compte que tu angoisses pour rien ? Il ne peut rien m'arriver. Si jamais je croise un tueur en série, je saurais me défendre. Au pire, je me retrouverais à l'hôpital et tu n'auras qu'à m'apporter des fleurs. » Bon d'accord, c'était malsain de plaisanter sur ça. Je savais que je venais de lui donner de quoi se ronger les ongles. À cet instant, j'aurais eu envie de la prendre dans mes bras pour la rassurer après ce que je venais de dire. Simplement parce que j'en avais envie aussi. À force de l'éviter, j'ai l'impression que l'effet contraire se produit. Chaque jour, je trouvais cela plus dur de me montrer aussi distant avec elle. Seulement, ma tête reprenait rapidement les commandes et je savais que je ne pouvais pas faire cela. Du moins, ce n'est pas moi qui ferais le pas. Et merde, voilà que je me venais à espérer qu'elle se jette dans mes bras. Je manquais vraiment de sommeil. « Écoute... il commence à se faire tard et je travaille demain. Je pense qu'on devrait en rester là. » dis-je, plutôt calme, avant de soupirer de nouveau. Même si je risquais de ne pas m'endormir avant une bonne heure, il valait qu'on n'alimenter pas davantage cette conversation qui allait se terminer comme toutes les précédentes et si je pouvais l'éviter, rien que pour un soir, ça serait bien.
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() message posté Lun 23 Fév 2015 - 13:09 par Invité
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Il soupira une énième fois –beaucoup trop de soupirs ce soir, c’est pas bon ça !-  « Je l'avais compris ça, mais tu te rends compte que tu angoisses pour rien ? Il ne peut rien m'arriver. Si jamais je croise un tueur en série, je saurais me défendre. Au pire, je me retrouverais à l'hôpital et tu n'auras qu'à m'apporter des fleurs. » je redressa la tête d’un coup vif pour le dévisager en le regardant dans les yeux. Il était sérieux à plaisanter sur ça ? Avec qui il voulait, pas de soucis, sauf avec moi ! Il me connait très bien, il sait que je ne supportais pas ce genre de "blagues"… « Je… tu… ! » et je ne réussi pas à finir ma phrase, ni même à savoir ce que je voulais dire. J’imaginais Ron, mon Ron, dans un lit d’hôpital, tout son corp à moitié dans un plâtre épais, un tube qui sors du plâtre pour lui permettre de se débarrasser de ses besoins naturels… L’image était drôle à voir, en effet, mais j’imaginais maintenant une toute autre chose : une ruelle sombre, Ron un peu saoul qui rentre, des coups de feu depuis une banque, quelques instants, une voiture qui lui fonce dedans, Aaron qui passe par dessus en roulant, de longues minutes, la sirène de la police, de nombreuses secondes, on le remarque, des minutes interminables, les pompiers, la sirène, l’hôpital... Fallait donc vraiment que je me calme, mon imagination était bien trop grande –surtout concernant le pire qu’il pourrait arriver-. Mais c’est comme ça, j’y peux rien, je pense tout les jours au pire, pour tous mes proches, même pour moi quelques fois… Je repris mes esprits lorsqu’Aaron s’enquit « Écoute... il commence à se faire tard et je travaille demain. Je pense qu'on devrait en rester là. » Il cherchait à fuir ? Ou alors il était vraiment fatigué… Moi aussi, et je sentais à chaque secondes mes paupières se clore un peu plus. Seulement, j’étais sure que c’était pour éviter de nouveau une embrouille, peut-être concernant ce qu’il avait dit quelques secondes plus tôt. Je l’ignorais, je n’étais pas dans sa tête, et ce soir encore moins. J’avais toujours eu du mal à le cerner pour certains cas. Et là, ça l’était bien. J’acquiesçai le regard dans le vide avant de relever les yeux vers lui « Oui, tu as raison. Il manquerait plus que demain tu ais un accident à cause de ton manque de sommeil… » J’émis un petit rire nerveux et rauque suivi d’une grimace : le pire, ce serait de me sentir coupable de son accident, mieux ne valait pas imaginer de telles possibilités : jamais je ne pourrais m’en remettre si je suis la cause d’un malheur tel qu’un accident, surtout si Ron en ressort blessé ou pire. Je fronçai le front en levant les yeux vers lui. Lui sourire ? Continuer de garder cette tête d’enterrement ? L’embrasser sur la joue pour lui souhaiter bonne nuit ? Le frôler et filer dans ma chambre pour aller me planquer sous ma couette ? Je ne savais pas quoi faire, c’était trop dur. Et s’il le prenait mal ? Et s’il me "rejetait" ? Et s’il m’évitait ? Et… Je pris une grande inspiration en tentant de faire le moins de bruit possible –c’est un peu impossible et pas très logique mais j’essaye quand même-. Je finis par lui sourire. M’avancer vers lui. Me mettre sur la pointe des pieds. Déposer un bisou sur sa joue. Il piquait, mais c’était sa barbe de trois jours qui lui donnait cet air que j’aimais tant. Pour rien au monde je ne lui demanderais de la raser, et puis, de toutes manières, il ne m’écouterait pas ! Je me remis sur mes talons avant de me mordre l’intérieur de la joue, lui adresser un dernier regard et filer dans ma chambre. « Bonne Nuit, Ron… » dis-je, la voix éraillée, au pas de ma porte.
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