— always complicated ◘ Rebecca.

There is no real ending. It’s just the place where you stop the story. ✻✻✻ Les matins où elle se réveille seule sont toujours rares, et aussi toujours étranges pour Rebecca. C’est elle qui a le plus souvent les jumeaux, et par conséquent elle est celle qui passe le plus de temps avec eux. Mais aujourd’hui Noah a prévu de les garder toute la journée, lui laissant des heures, et des heures rien que pour elle. Et il n’a pas fallu longtemps pour qu’elle décide que cette journée, serait une journée shopping. Rebecca adore faire les boutiques, et acheter tout est n’importe quoi. Bien souvent elle ramène des choses dont elle n’a pas besoin, mais cela la rend toujours heureuse. Ces derniers temps, elle commande beaucoup sur Internet, mais la sensation n’est pas la même. Elle est aussi assez impatiente de pouvoir quitter son appartement, sans enfants, sans couffin, sans un énorme sac rempli d’affaires de bébés. Elle commence par sortir Barney, avant de retrouver la chaleur de son appartement pour se préparer. Une douche de plus de cinq minutes lui semble être le paradis. Elle a même le temps de laver, et de sécher ses cheveux sans être interrompus. Un vrai bonheur. Mais elle ne peut s’empêcher d’envoyer un message à Noah pour savoir comment cela se passe. Et comme elle ne s’attend pas à une réponse dans la minute, elle range son téléphone dans sa poche, avant de retourner terminer de se préparer. Elle a prévu de passer au Starbucks avant d’aller les boutiques, pour en profiter autant que possible. Ce n’est pas grand-chose que d’aller boire son café dehors, mais il est tellement rare qu’elle puisse le faire, qu’elle ne compte pas laisser passer l’occasion. Elle ramasse quelques affaires des jumeaux qu’elle pose dans un coin, avant de chercher son sac à main. Il lui faut cinq minutes pour le trouver sous une pile de peluches. Elle ne sait pas comment il s’est retrouvé là, mais cela ne l’étonne pas plus que cela non plus. Barney vient la voir pour lui dire au revoir, et une fois ses clés en main, elle peut enfin quitter l’appartement.
Dans le bus, elle en profite pour consulter son horoscope qui lui prédit une bonne journée. Ne pas avoir ses enfants, peut en effet y contribuer. Et elle ne s’en veut même pas de le penser, parce qu’elle estime avoir le droit de prendre aussi un peu de temps pour elle. Les rues sont encore assez calme, ce qui n’est pas très surprenant vu l’heure, mais aussi à cause de la météo. Il semblerait bien qu’il va se mettre à pleuvoir d’ici peu, et la seule chose que Rebecca espère c’est d’avoir le temps d’arriver à destination avant que cela n’arrive. Pour une fois qu’elle n’a pas de tâches sur ses vêtements, il serait vraiment cruel de finir trempée. Elle entre à temps dans le Starbucks le plus près, les gouttes commencent à tomber. Comme souvent, il y a du monde, et elle se demande si elle arrivera à trouver un endroit où s’asseoir cinq minutes. Elle ne prend pas beaucoup de place, un tout petit coin lui ferait l’affaire. Juste le temps de savourer le fait d’être ici, seule. Une fois sa boisson récupérée, elle se dirige vers la salle, mais bien évidemment, la plupart des chaises sont prises. Finalement Rebecca fini par apercevoir un fauteuil libre, et sans attendre, elle s’y dirige d’un pas décidé. Seulement, elle n’est pas seule sur le coup, et s’en rend compte juste à temps pour ne rentrer dans un inconnu. Elle n’a pas vraiment envie de se battre pour ce fauteuil, mais elle n’a pas non plus envie de rester debout, ou de devoir affronter la pluie pour le moment. Elle réfléchit à un moyen de plaider sa cause, avant de constater que ce n’est pas un inconnu. La surprise est totale. Jamais, elle n’aurait pensé trouver Clark ici. Ni même ailleurs. Il a toujours été compliqué de le voir à Londres. « Vas-y, je vais trouver autre chose. » Pour les premiers mots après des années, ce n’est pas vraiment ceux à quoi elle aurait pu s’attendre. Mais finalement elle ne sait pas vraiment ce à quoi elle aurait pu s‘attendre. Elle n’ose pas s’asseoir, pas plus qu’elle ne sait quoi lui répondre. Toutes les places autour d’eux sont prises, ce qui fait qu’il se retrouve à peine à quelques mètres d’elle. « Non, prend-le, je vais bien trouver une chaise. » Au fond elle se moque pas mal du fauteuil, elle est bien trop surprise d’être tombée sur lui. C’est ironique de le rencontrer par hasard, alors qu’ils parvenaient à peine à se voir quand ils sortaient ensemble. L’homme à côté d’elle se lève à ce moment-là, libérant ainsi la place. Désormais ils ont deux places libres, presque l’une à côté de l’autre.

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