(✰) message posté Dim 22 Fév 2015 - 17:31 par Nathanael E. Keynes
Fever
ft. Tyler J. Lewis && Nathanael E. Keynes
Nuit du ven. 30 au sam. 31.01.2015 • West London • Hammersmith • Tyler's
Je me pose pas vraiment plus de question, là. Il est malade, fiévreux, et il frissonne, je sais que je peux faire office de radiateur personnel, et je m'en prive pas. Je suis pas surpris de me faire renvoyer dans mes vingt-deux, d'abord, un peu plus de le voir revenir me coller l'instant d'après, mais je vais clairement pas me priver de ce contact. D'autant moins qu'il est venu le chercher, donc, finalement. Est-ce que j'en déduis autre chose ? Pas vraiment. Je me doute qu'il accepterait pas ça de tout le monde, et je suis pas surpris non plus qu'il souligne que ce geste n'est dû qu'à la sensation de froid qui le parcourt, mais à vrai dire, ça m'est égal. Je suis bien là, c'est tout ce qui compte après tout. Et apparemment, lui aussi, tout va bien, non ?
Je me suis réveillé une première fois, trop tôt. J'ai vérifié sa température du bout des lèvres - ok j'en profite aussi un peu au passage - et je me suis rendormi presque aussitôt. Et puis j'ai à nouveau ouvert les yeux en fin de matinée, et je me suis levé, parti pour lui ramener un verre d'eau de plus, et pour m'assurer donc que cette putain de fièvre clairement pas encore disparue le quitte enfin. Je m'attends pas vraiment à ce qu'il soit de bonne humeur au réveil - le premier matin ensemble nous aura prouvé que c'est pas vraiment dans ses habitudes - mais j'en démords pas. Cachet, donc. Il a grogné, n'a pas bougé de sa place et s'est assoupi à nouveau. Un soupir a passé mes lèvres, et je me suis demandé un instant si je lâchais l'affaire, ou si je l'éveillais à nouveau - au risque de réellement me faire appeler Arthur.
Il a fini par reprendre conscience cela étant, quelques minutes plus tard alors que je n'avais pas bougé encore, et a pris le paracétamol que je lui tendais sans plus broncher que ça. Bon. Une bonne chose de faite. Est-ce que c'est ce qui me pousse à lui proposer de manger quelque chose ? Sans doute. Mais je pouvais pas obtenir gain de cause à chaque fois, n'est-ce pas ?
« Non, j’ai pas faim. »
C'est marrant comme je suis pas tellement surpris...
« Il est quelle heure, là ? T’es pas censé aller bosser, toi ? - On est samedi, je bosse qu'au bar ce soir. 19h normalement... »
Il a commencé à se redresser, prêt manifestement à se lever - ce qui est plutôt encourageant, il faut bien le dire - et je me suis levé pour lui laisser le champ libre, m'écartant de son chemin.
« Je crois que je vais aller prendre une douche parce que je commence vraiment à schlinguer… »
Pas de commentaire de ma part, je vais pas m'imposer sous sa douche, je pense qu'il est pas vraiment en état de toute façon. Je dis pas que je pourrais pas en avoir envie, c'est pas comme s'il me faisait pas d'effet de manière générale, mais c'est franchement pas la priorité. Et je commence sérieusement à me demander si je dois aller bosser ou s'il vaut mieux que je reste avec lui. Il a l'air un peu plus vaillant qu'hier, mais tout de même.
« Rika passe te voir aujourd'hui ? »
Question qui a l'air de sortir de nulle part, mais qui n'est pas du tout anodine. Je partirai bosser l'esprit plus tranquille si je sais que son meilleur ami me remplace... Et tandis qu'il gagne la salle de bains, moi je gagne quand même la cuisine. Ok, il a pas faim, mais c'est pas bon qu'il reste l'estomac vide. Et puis j'ai faim aussi, après tout, alors oui, je fais comme chez moi. C'est pas comme si je connaissais pas un minimum son appartement, à force...
Invité
Invité
(✰) message posté Mar 24 Fév 2015 - 21:51 par Invité
J’émergeai doucement, mais sûrement du sommeil profond dans lequel j’avais été plongé et qui avait clairement été aidé par mon état fébrile dû à cette grippe saisonnière particulièrement virulente cette année… Je constatai alors que Nate était toujours présent à mes côtés, prenant apparemment son rôle d’infirmier très au sérieux alors qu’il aurait dû au contraire profiter de mon inconscience pour me fuir, moi et mes microbes pourtant très contagieux… C’était ce que j’aurais fait, personnellement – bien que je n’aurais pas hésité à l’abandonner en face plutôt que d’attendre qu’il ait le dos tourné. J’avais beau être un connard de première, j’avais toujours été très honnête avec tout le monde et je détestais particulièrement que l’on fasse les coups en douce – une solution uniquement utilisée par des lâches –, ce qui me valait justement cette réputation d’enfoiré. Mais je préférais largement être un enfoiré qu’une tapette…
- On est samedi, je bosse qu'au bar ce soir. 19h normalement... ne répondit-il qu’à l’une de deux questions que je venais de poser – bien qu’il était vrai que mon rapide coup d’œil en direction du radioréveil posé à sa place habituelle sur ma table de chevet répondait automatique à cette première question quelque peu inutile… Mais cela ne l’empêchait tout de même pas d’y répondre. Rika passe te voir aujourd'hui ? me demanda-t-il ensuite.
- Non… T’es la seule personne assez stupide pour venir me voir alors que je suis contagieux… mis-je en avant la crétinerie de sa décision de rester au risque d’être à son tour malade – même si je devais bien avouer que sa présence était loin d’être désagréable. Mais c’est pas parce qu’il vient pas que t’es obligé de rester, ajoutai-je, me doutant bien que cela devait probablement l’inquiéter de me savoir seul. Pourtant, ce n’était pas la première fois et ça ne serait sûrement pas la dernière…
Je me mis alors dans l’idée de prendre une douche afin d’enlever toute la crasse accumulée ces derniers jours principalement par la transpiration due à la fièvre dont j’étais victime depuis jeudi, mais aussi et surtout, l’odeur peu agréable que je dégageais, ce qui me fit d’ailleurs me demander comment Nate avait pu s’endormir à mes côtés en respirant la puanteur qui émanait de tous mes pores. Peut-être avait-il un problème médical rare qui l’empêchait de sentir la moindre odeur ou peut-être était-il tout simplement trop gentil (et trop con) pour se plaindre de quoi que ce soit…
Donc après m’être lavé et désodorisé comme il se devait, je rejoignis Nate dans la cuisine dans laquelle il semblait faire à manger malgré mon refus de tout à l’heure – bien qu’il avait tout autant le droit de se nourrir que moi. Et s’il n’y avait rien d’exceptionnel à cela, je devais tout de même préciser que j’étais vêtu du plus simple appareil, ayant abandonné mes vêtements dans la corbeille à linge sale. Je me collai alors contre son dos et l’embrassai dans le cou dans le but évident de l’exciter. Malheureusement pour moi (et peut-être aussi pour lui), ce fut à ce moment qu’une toux assez coriace décida de se manifester et je m’écartai rapidement de lui, mon poing devant la bouche afin d’éviter de répandre mes microbes partout – bien qu’il devait très certainement être contaminé par la nuit que nous avions passée collés serrés.
- Putain de bordel de merde... jurai-je contre cette toux qui m’empêchait de m’amuser. Tu me feras de la soupe, tiens ! J’en mangerais peut-être plus tard… Et autant profiter de sa présence pour faire à manger. Je vais me recoucher, annonçai-je ensuite. Tu me rejoins ? Je me dirigeai alors de nouveau vers ma chambre et me remis sous les draps, nu cette fois – c’était plus confortable.
Nathanael E. Keynes
sometimes it lasts to love and sometimes it hurts instead.
(✰) message posté Mer 25 Fév 2015 - 23:06 par Nathanael E. Keynes
Fever
ft. Tyler J. Lewis && Nathanael E. Keynes
Nuit du ven. 30 au sam. 31.01.2015 • West London • Hammersmith • Tyler's
Il est très certainement contagieux, c'est un fait. Mais je n'ai aucune envie - mais alors absolument aucune - de le laisser seul dans cet état. Et peut-être que mon inquiétude est disproportionnée, j'en conviens tout à fait. Mais ça ne change rien. Je peux pas m'empêcher de craindre le pire, et je crois que je veux même pas tenter d'imaginer ce que je ferais s'il lui arrivait quelque chose. C'est un peu désespérant, ça aussi, j'en conviens. On se connaît que depuis quelques mois et techniquement, on est ensemble depuis quoi, un mois ? Je sais quand même pas ce que je ferais s'il disparaissait du jour en lendemain, et je préfère ne pas y penser. M'assurer qu'il aille bien, seulement.
J'ai pas vraiment répondu à sa question concernant l'heure qu'il était, justement parce qu'il avait déjà l'oeil sur le réveil, et donc pas vraiment besoin que je lui dise à voix haute ce qu'il y lisait. Je me suis contenté de répondre à la seconde interrogation, concernant mon travail. Et à vrai dire, l'idée de partir, là, ne m'enchante pas beaucoup, même s'il reste encore quelques heures. La seule solution que j'ai trouvée, c'est de m'enquérir de la présence potentielle de son meilleur ami, pendant mon absence. Pas très subtil, mais enfin...
« Non… T’es la seule personne assez stupide pour venir me voir alors que je suis contagieux… »
Ok, ça non plus, c'est pas très subtil, et j'ai levé les yeux au ciel. Au fond, c'est le genre de réplique que j'ai un peu de mal à encaisser. Je ne suis pas stupide, quoi qu'en pense mon paternel. A la base, je serais même plutôt tout le contraire, mais en soi, j'y apporte assez peu d'importance. Il y a longtemps, j'étais même plutôt fier d'être un enfant précoce. Il y a longtemps, j'espérais même que ça serait aussi le cas de mon géniteur. Malheureusement, je suis aussi assez hyperactif, et petit, c'était assez insupportable. Si bien que la fierté, je l'ai jamais vraiment vue dans le regard de celui dont je porte le nom. Et faut dire ce qui est, j'ai toujours un peu de mal quand on me descend en flèche, mon ego appréciant moyen la blague.
« Mais c’est pas parce qu’il vient pas que t’es obligé de rester... - J'ai jamais considéré que c'était une obligation... »
Et je me doute bien qu'avant que je débarque dans sa vie, il se débrouillait tout seul dans ce genre de cas, mais... bah c'était avant, c'est juste pas comparable. En tout cas, dans ma tête. Je lui ai quand même pas tenu la main pour aller prendre sa douche, faut pas déconner, et je valide assez, parce que bon, pas que j'apprécie pas l'odeur de sa peau à la base, mais c'est sûr qu'avec la fièvre, ça commence à être un peu too much... Il y peut rien, et j'ai clairement rien à dire sur le sujet étant donné son état, mais je vais clairement pas l'empêcher, donc, et je lui fous la paix quand il se lève pour gagner la salle de bains. Faut dire aussi que j'ai surtout pas trop envie de me faire jeter... Cela dit, je me suis surpris à m'arrêter de temps en temps dans ce que je préparais pour être sûr - au bruit - que tout allait bien.
Bon, je prends peut-être un peu trop mes aises, et je suis dans sa cuisine... un peu trop comme chez moi, mais enfin... J'ai fouillé dans son frigo et ses placards pour en sortir ce dont je pourrais avoir besoin, légumes, quelques herbes aussi - j'ai bien trouvé le thym de sa tisane hier - et j'ai commencé à découper les différentes racines tirés de son réfrigérateur en me demandant si je rajouterais pas quelques épices ensuite quand il est sorti de la salle de bains pour venir se coller dans mon dos entièrement nu. Evidemment, les baisers qu'il dépose dans mon cou ne me laissent pas vraiment indifférent, mais ça, il s'en doute très certainement - et c'est sans le moindre doute le but, d'ailleurs. Même s'il est coupé dans son élan par une belle quinte de toux qui relègue aussitôt la pensée qui commençait tout juste à se former dans mon esprit comme quoi finalement, il commençait à aller mieux, non ?
« Putain de bordel de merde... »
Ca, c'est un cri du coeur...
« Tu me feras de la soupe, tiens ! J’en mangerais peut-être plus tard… »
J'ai arqué un sourcil, jetant un coup d'oeil à ce que j'étais justement en train de faire . « Bien chef. Mais ça, j'y compte bien, tu sais ? » commenté-je seulement sa façon hypothétique d'évoquer le fait qu'il se nourrirait à un moment.
« Je vais me recoucher. Tu me rejoins ? »
Est-ce que je peux réellement répondre non à ça, hein ? J'ai souri, ça veut tout dire, je suppose...
« Je finis de mettre ça en route et je suis tout à toi... »
Oui enfin c'est pas comme si c'était pas le cas autrement, mais passons... Je profite largement du spectacle qui m'est offert jusqu'à ce qu'il disparaisse vers sa chambre, avant de me remettre à mon oeuvre. Et j'ai effectivement terminé de découper les dernières carottes et pommes de terre que j'avais sorties, jeté le tout dans le faitout extirpé de ses placards pour y faire revenir quelques instants les cubes de légumes dans un peu de beurre, et puis j'ai laissé tout ça mijoter gentiment dans l'eau dont j'ai recouvert l'ensemble, ajouté quelques herbes et assaisonnement avant de couvrir et laisser ça tranquillement sur feu doux... J'ai légèrement autre chose à m'occuper, là, et bizarrement, pas tellement envie de le laisser attendre, si bien qu'il n'a pas fallu bien longtemps avant que je vienne me glisser à nouveau sous ses draps, rapprochant mon corps du sien.
Evidemment, je m'expose à ses microbes depuis un paquet d'heures, et je reviens même cette nuit après le travail, histoire de m'assurer que ça va réellement mieux - et de profiter encore de sa compagnie, tant qu'à faire. Evidemment, ce qui devait arriver arrive. Après une petite semaine d'incubation, c'est le soir de mon anniversaire que je commence à ressentir les effets de la fièvre. Ca me marque pas tout de suite, je m'en rends pas compte directement quand j'avoue à Tiger que je vois régulièrement le mec qu'il peut pas tellement voir en peinture. J'ai commencé à tousser pendant la soirée, et à avoir légèrement mal au crâne... et quand je frappe à la porte de Tyler pendant la nuit, après avoir marché un bon moment dans le froid nocturne, quelle belle idée, je suis brûlant de fièvre et je m'écroule presque aussitôt le seuil franchi. Joyeux anniversaire...