like ships in the night. (c/n)

You said remember that life is not meant to be wasted, we can always be chasing the sun ; Une feuille de papier déchirée en mille morceaux, piétinée par la vie, éparpillée par le vent, consumée par les sentiments. Les émotions de Naël font des va et vient tel un boomerang qui part et revient, il ne sait plus ce qu'il doit penser. Comment se comporter. Être en colère, contre lui, contre elle ou contre la fatalité. Cet accident qui a eu l'effet d'un raz de marée en plein désert. Enfin, il a conscience que son amitié avec Pepper fait partie du passé. Au-delà de ce qu'il pu éprouver à une époque, il n'est pas habitué à ce qu'on finisse par le détester. Naël c'est le bon copain, celui qui ne se prend pas la tête et qui amuse la galerie. L'amitié c'est ce qu'il a de plus important et même s'il aurait dû taire ses émotions, il ne regrette rien. Le médecin sort de l'appartement de Rhys et ferme délicatement la porte. Il sent qu'il y a laissé un petit bout de lui, un morceau de son puzzle et il est accablé à l'idée de devoir faire avec, de devoir faire sans. Pendant plusieurs secondes, il reste debout. Il passe ses mains sur son visage, Naël sait qu'il ne doit plus espérer que ce soit qu'un mauvais rêve. En réalisant cela, il avait tout gagné. Le médecin n'a pas envie de se réfugier dans son appartement, il n'a pas envie non plus d'aller dans un bar et essayer de plaire à quelqu'un. Tournant la page, en l'arrachant, en l'emportant avec lui, il s'éloigne et se laisse guider par son instinct. Au passage, il passe récupérer une bouteille dans l'appartement et grimpe un étage. La vérité, c'est que ce soir, il ne veut pas être seul. Naël a juste envie de d'oublier, de s'oublier lui-même. Il se retrouve devant la porte d'un appartement qu'il connait par coeur. Un, deux, trois coups et elle fini par pointer le bout de son nez. « T'aurais pu faire mieux à l'hôpital parce que dire que j'en ai une petite, entre nous, on sait très bien tous les deux que c'est pas réaliste. » dit-il en affichant un sourire en coin. Il fait ses yeux de chiots. Naël sait que ces derniers temps il n'a pas été l'ami qu'elle avait l'habitude d'avoir à ses côtés et c'est surement pour cela qu'elle a raconté un tas de conneries dans son dos. Pour le faire réagir, forcément. Camilla. La blonde pétillante et pleine de vie, c'est ce dont il avait besoin à l'heure actuel, un peu de son bonheur, un peu sa bonne humeur. « J'ai... Je... » J'ai besoin de toi. Il n'arrive pas à le dire à voix haute, mais il a besoin d'elle plus que de quiconque.  « Si tu me laisses sur le pas de la porte, je crois que je vais mal le vivre. » Il essaie de sauver les apparences. Qu'elles soient belles dit-on. Camilla et lui se connaissent depuis quelques années, assez pour avoir eu l'impression d'être sans cesse sur des montagnes russes. Un coup en train de se faire des câlins, un coup en train de jouer à chien et chat. Quand bien même ils se font la tête, ils ont ce besoin constant de se retrouver. Pour le meilleur et pour... Le meilleur.

You said remember that life is not meant to be wasted, we can always be chasing the sun ;
Quelle journée ! Je suis épuisée, une journée en douze heure, et j'ai l'impression d'avoir passée ma vie à l'hôpital, aujourd'hui j'ai traînée de service en service, je ne sais toujours pas si je vais me spécialiser, mais le service pédiatrie me plait pas mal.. Je commence à savoir ce que je veux et ce que je ne veux pas. Actuellement je commence à connaître un peu tout le monde, je n'ai jamais été une grande fan de l'ambiance hôpital, je finirai certainement dans un cabinet médicale, du moins c'est comme ca que je me projette actuellement, ce qui me retiens ici c'est certainement mes études et puis je reconnais que je me suis fais de chouette amis, je pense entre autre à little dick Naël, je me demande si j'arriverai un jour à le sortir de ma vie. Je ne saurais franchement pas vous définir notre relation, nous deux c'est juste une évidence quoi. M'enfin on s'éloigne, vivement que mes études se terminent. Je ne pense d'ailleurs qu'à ma vie professionnelle et mes études, il serait temps que je vois un peu plus loin. Aujourd'hui, le seul avantage c'est que c'était ma dernière journée et à présent, j'ai le reste de la semaine pour moi et je compte bien en profiter. Autant dire qu'en ce moment c'est un peu le calme totale dans ma vie. C'est tout de même appréciable. Disons que la tempête est passée. Il se fait tard et je sors tout juste de la douche, j'ai enfilé un énorme tee shirt qui doit certainement appartenir à mon ex petit copain. Je n'ai pas pris le temps de me sécher les cheveux, préférant les laisser sécher à l'air libre, de toute façon je n'ai pas prévus de sortir ce soir, ni de recevoir qui que ce soit. J'ai décidé de jouer ma feignante, j'allume la télévision avant d'aller dans la cuisine à la recherche de cochonnerie à grignoter, de temps en temps ca fait du bien, plutôt qu'un repas classique. J'ouvre le placard du haut, mais je me baisse pour aller trouver un plateau. Je me redresse et la maladroite que je suis, je me cogne la tête dans la porte du placard du haut " Aouttchhhhh .. " Dis-je en sautillant partout et en déposant mes mains sur ma tête. Oui j'ai clairement l'air ridicule, mais shiit ! Ca fait super mal. Après m'être frotté la tête, la douleur commence à s'atténuer. " Il n'y a que moi pour me cogner aussi bêtement .. " Dis-je en soupirant contre moi même. Je n'ai pas pour habitude de parler seule, mais la ca m'a vraiment fait mal. Bref, je dépose des gâteaux apéro sur mon plateau et d'autre petite bêtise salée, mais je n'en oublie pas la partie sucrée avec un peu de chocolat héhé. Ca fera office de dessert. Je vais déposer mon petit plateau sur la table basse. Je regarde autour de moi à la recherche de miss télécommande qui passe ses journées à se cacher. Je mets enfin la main dessus et je m'installe sur mon canapé. Au moment ou je mets quelques gâteaux salée dans ma bouche, j'entends toquer à la porte. Je fronce légèrement les sourcils, et je me lève la bouche pleine pour aller ouvrir. Bizarrement, j'ai une petite idée de qui se trouve de l'autre côté de cette porte. Il n'y a que lui qui passe à des heures pareil. Je suis même étonnée qu'il ne soit entrée sans frapper. J'ouvre la porte et après avoir avalé, un sourire se dessine sur mes lèvres. Oui, même si je lui râle souvent dessus, j'aime sa compagnie.  « T'aurais pu faire mieux à l'hôpital parce que dire que j'en ai une petite, entre nous, on sait très bien tous les deux que c'est pas réaliste. » J'arque un sourcil avant de prendre un air des plus innocent. " Pardon? Je ne vois absolument pas de quoi tu parles. " Mais ma moue et mon sourire me trahis très vite. Oui okay, je le cherche. Seulement ces dernier temps il m'a un peu laissé tombé. Alors je fais comme je peux pour qu'il me donne un signe de vie quoi. Et regardez qui se trouve à ma porte ? Oui en bref, je crois qu'on se connait suffisamment pour savoir comment nous avoir. J'étais à deux doigts de lui en mettre plein la tête en lui disant qu'il a enfin retrouvé le chemin de mon appartement, mais il reprend la parole et je n'aime franchement pas le regard qu'il me fait « J'ai... Je... » Je comprends aussitôt que ca ne va pas. Je me pince les lèvres et il ajoute « Si tu me laisses sur le pas de la porte, je crois que je vais mal le vivre. » Bon, je me pousse de l'entrée, mais la rancunière en moi répond tout de même " Ah ben je ne sais pas, disons que ca fait tellement longtemps que tu ne l'as pas passé .. Je veux brusquer personne moi. " Dis-je en haussant les épaules, le regard légèrement baissé vers le sol, en bonne boudeuse que je suis. Mais il a intérêt d'entrer. Et puis en baissant le regard, je remarque la petite bouteille qu'il tiens à sa main, glissant une petite main dans mes cheveux, un léger sourire apparait. C'est exactement ce qu'il me manquait.