Le meilleur moyen de se vider la tête ? ... Les montagnes Russes ! [Mayounette]

On va jouer à un jeu : tu me dis un secret et je t’en dirais un ! Robin n’aimait pas ce genre de jeu, il n’était pas quelqu’un qui se confiait facilement à toutes les personnes qu’il venait à croiser sur son chemin. A vrai dire il avait toujours voulu garder sa vie privée pour lui. Il ne voyait pas l’intérêt de se dévoiler au reste du monde pour un rien. Maya avait lancé le jeu et le jeune médecin avait décidé de lâcher la bombe. Peut-être qu’en fin de compte il avait juste besoin de le dire à voix haute pour finir par l’accepter. Visiblement ce n’était pas si simple que ça, l’évoquer ne faisait que lui rappeler que toute cette histoire était réelle, ce n’était ni une mauvaise blague, ni un cauchemar. Il allait bien devoir l’accepter un jour ou l’autre. "J'ai des tendances de collectionneuses " il tourna la tête vers la jeune femme en fronçant légèrement les sourcils. " Je fais principalement avec la vaisselle, les coussins et les sets de bain." Un sourire commença à se dessiner sur les lèvres du jeune homme. "Je ne peux pas lutter."

Robin avança de quelques pas avec son amie, repensant à la fois où la jeune femme l’avait invitée à manger chez elle, ce soir même où ils avaient appris à faire plus ample connaissance et à laisser entrevoir une ouverture vers ce qui les avait finalement conduit à devenir amis. Il avait déjà remarqué lors de cette soirée l’amour de sa collègue pour la belle vaisselle. Ils s’arrêtèrent de nouveau un peu plus loin. La file ne semblait pas avancer et Robin avait l’impression de faire du surplace. "Peut-être que je n'aurais pas du lancer ce genre de jeu... Je ne voulais pas plomber l'ambiance, même si c'est complètement ce que j'ai fais. Et...Je suis désolée"  Robin passa nerveusement une main dans ses cheveux. Il ne lui en voulait pas, si il y avait quelqu’un qui avait plombé l’ambiance ici ce n’était pas elle. Elle essayait depuis le début de la journée de lui faire retrouver le sourire et de l’aider à oublier ses problèmes et il avait fallu qu’il gâche la journée en laissant parler sa colère. « C’est moi qui suis désolé Maya… Je ne suis pas super doué pour ce genre de jeu… » souffla-t-il en haussant les épaules.  "Le but c'était vraiment d'avoir une belle journée alors...On va continuer de rire, de toi principalement" Il leva les yeux au ciel. « Si on doit rire de quelqu’un c’est de toi. T’es une catastrophe ambulante ! » Il lui adressa un large sourire et continua d’avancer de quelque pas. Les portes de l’attraction n’étaient plus très loin et après plusieurs minutes d’attentes ils finirent enfin par quitter la file d’attente et se retrouvèrent embarqués dans l’une des bûches. « J’adore l’eau ! » rétorqua-t-il en s’installant derrière la jeune femme. "Après ça, tu devrais me faire un cadeau." Il lui adressa un regard intrigué. Un cadeau ?  " Je suis tellement mignonne que je le mérite. Et puis ça doit être facile pour toi de gagner une peluche ou un truc de ce genre." Il laissa échapper un rire. Sacré Maya, elle n’en loupé pas une. « Tu crois vraiment que tu mérites un cadeau ? Et puis peut-être que je suis nul pour gagner des peluches, des poissons rouge ou des trucs du genre. On ne peut pas être doué pour tout, tu sais. » Il lui adressa un sourire taquin alors que l’attraction se mit en route et que la bûche commença son voyage. Elle glissa de plus en plus vite, provoquant plusieurs éclaboussures lorsqu’elle franchissait les virages avant de finalement atteindre la descente qui clôturerait leur petit tour dans cette attraction.  "J'ai bien fait de me mettre devant." Robin secoua la tête. Elle était bien naïve si elle pensait ça. Il n’eut pas le temps de lui rétorquer qu’elle avait tord, la bûche entreprit la longue descente et la jeune femme fut bientôt trempée de la tête aux pieds. Robin s’éclaffa une fois la bûche arrivée en bas. Derrière la jeune femme il avait été à l’abri et avait reçu moins d’eau que sa chère et tendre collègue. « Qu’est-ce que tu disais déjà ? Que j’avais bien fait de me mettre derrière c’est ça ? » se moqua-t-il alors qu’il attendait que leur embarcation s’arrête pour pouvoir en sortir.  "Tu vois...Je t'avais dis que je méritais un cadeau." Il lui adressa un regard de travers alors qu’il s’essorer un peu pour se débarrasser de l’eau qui collait sur ses vêtements. « Je ne crois pas non. C’est pas moi qui t’es dit de te mettre devant ! » lança-t-il amusé. La jeune femme s’agita et éclaboussa un peu plus le médecin qui se mit à râler. « J’allais changer d’avis, mais là c’est définitif : tu n’auras pas de cadeau. » ajouta-t-il sur un ton faussement boudeur avant de reprendre sa route, entrainant Maya avec lui. « Aller viens, on va marcher un peu ça va nous réchauffer ! » Ils firent quelques pas dans le parc et Robin s’arrêta devant un stand de tir à la carabine. « Tiens, c’est toi qui vas me gagner une peluche ! » lança-t-il amusé avant de poursuivre. « T’es américaine, les américains sont doués avec des flingues, non ? » Il s’avança du stand et demanda à faire une partie. « Bon, si tu touche au moins trois ballons, j’essaierais de te gagner une peluche. Si tu perds, ben… pas de peluche. A toi de jouer ! » dit-il en plaçant les minutions que l’homme leur avait apporté, devant elle.

"Comment ça non ? Peu importe la raison qui a fait que je me sois mis devant, ce n'est pas l'important. L'essentiel est que je mérite un cadeaaaaauu". Le médecin la regarda du coin de l’œil pendant qu’il continuait de s’essorer. Elle aurait son cadeau, il n’y avait pas de doute là-dessus, connaissant la détermination de la jeune femme elle allait finir par trouver un moyen de l’avoir. Et puis Robin n’était pas contre l’idée de lui offrir un petit quelque chose, ne serait-ce que pour la remercier de l’avoir aidé à sortir de sa grotte et surtout d’avoir réussi là où les autres avaient échoué, en le faisant rire et oublier le reste. Alors oui, elle aurait son cadeau, mais elle ne le saurait que lorsqu’elle l’aurait entre les mains. Robin aimait trop voir la brune pester pour lui donner satisfaction immédiatement. Alors qu’elle l’avait accidentellement éclaboussée, le jeune homme en rajouta une couche en prétextant que cette fois c’était clair, elle pouvait dire adieu à son cadeau. "Quoi ?! Non mais non, tu n'as pas le droit de faire ça mais mais...Sinon..."  Robin la regarda amusé. Quelle menace allait-elle encore proférer cette fois-ci ?  " Sinon, je retourne chercher le bâton de ma barbe à papa de tout à l'heure pour te crever les yeux avec ! Vilain !" Le médecin leva les yeux au ciel. « Tu serais prête à aller fouiller dans une poubelle rien que pour me punir d’être méchante avec toi ?! » lança-t-il sur un ton faussement touché. « Je ne pensais pas mériter autant d’attention de ta part ! » La taquina-t-il en grimaçant. « J’ai presque envie de continuer d’être méchant avec toi pour voir ça. » Il entraina la jeune femme avec lui et fit quelques pas dans le parc. Il pourrait continuer à l’embêter ailleurs, mais la si ils restaient sur place il était quasiment sûr qu’ils allaient geler. Bouger les réchaufferait un peu. Un peu plus loin il aperçu un stand de tir, c’était le lieu parfait pour gagner une peluche ou un truc dans le genre. S’arrêtant il fit part de sa trouvaille à sa camarade et l’invita à jouer, inversant les rôles pour que ce soit la brune qui lui offre quelque chose. Mais c’était surtout par curiosité, pour voir comment sa collègue s’en sortait dans ce genre de jeu. "Ah ba tiens ! C'est facile tout ça ! Qui est-ce qui me fera mon cadeau à moi hein ?! Mais les américains sont les meilleurs !  " Il hausa les épaules. « Ben si t’es douée, tu te feras toi-même un cadeau ! C’est beau de rêver. » lança-t-il amusé en entrainant la jeune avec lui vers le stand de tir. Il demanda à faire une partie et se tourna vers Maya pour lui expliquer ses propres règles du jeu, si elle espérait pouvoir avoir une peluche de sa part. Il plaça les munitions devant sa collègue en affichant un petit sourire en coin. "Ça va saigné !!!" Son sourire s’élargit alors qu’il la voyait aussi déterminée et prête à jouer le jeu. « J’aimerais pas être à la place des ballons. » Se mettant sur le côté pour laisser de la place à la jeune femme, il l’observa se débattre avec les munitions. « Besoin d’aide peut-être ? » demanda-t-il amusé. « C’est pas que je suis pressé, mais si tu pouvais te dépêcher un peu quand même… » "Ca va ca va je me débrouille" Robin adressa un regard à l’homme qui tenait le stand et ne pu s’empêcher de sourire. Ah, comme ça les américains sont les meilleurs ? Ça reste encore à prouver ma petite. Lorsqu’elle eut enfin réussi à charger son arme, elle effectua son premier tir qui fut… une vraie catastrophe. Amusé Robin s’approcha d’elle, un sourire narquois affiché sur les lèvres. « Tu sais que le but c’est de viser les ballons, pas de les éviter. » Et par miracle le deuxième tir fut réussi. Le jeune homme adressa un bref regard à son amie. « C’est un coup de chance ! » lança-t-il en croisant les bras sur son torse. Coup de chance ou pas, toujours est-il qu’elle l’avait touché ce ballon. Et visiblement la chance était de son côté aujourd’hui puisqu’elle continua dans sa lancé et ne manqua plus un seul ballon. "Et là ? Tu dis quoi ?" Il grimaça à la remarque de la jeune femme. « Tu n’as aucun mérite, j’avais bien dis que les américains étaient doués pour ça. » lança-t-il comme s’il n’était pas du tout impressionné par la jeune femme alors qu’au fond il ne pouvait nier que c’était le cas. Il ne pensait pas la petite brune si douée pour le tir à la carabine, surtout lorsqu’il l’avait vu se débattre avec les munitions quelques instants plus tôt. Et comme si ça ne suffisait pas, elle explosa les deux ballons qu’il fallait en plus pour avoir la peluche qu’elle désirait et ce du premier coup. "Voilààààà" Robin la regarda, étonné. « C’est pas possible, tu t’es entraîné durant toute ton enfance ou quoi ? » Il attrapa l’ours en peluche que lui tendait son amie. Il n’avait pas le souvenir qu’on lui ait déjà gagné une peluche, en général c’était plutôt lui qui en gagnait pour les autres. En particulier pour les jeunes femmes qui lui faisaient les yeux doux. " Comme je te soupçonne de l'appelé Maya si tu lui donne un nom, je vais le baptisé avant." Il haussa les épaules d’un air désinvolte. « Je ne comptais pas lui donner de nom tu sais… » C’était inutile de protester puisque la jeune femme était déjà en train de baptiser l’ours que le jeune homme tenait dans une main. "Je te proclame officiellement et à jamais...Jean- Paul !! " Un large sourire se dessina sur les lèvres du médecin. "Quoi ? Ca sonne très bien Jean-Paul Lawford. Bon vous ferez connaissance après" Il ne pu s’empêcher de pouffer à l’appellation du dit Jean-Paul Lawford. Cette fille a vraiment un grain. Pensa-t-il alors qu’elle lui reprenait son nouvel ami. Mais bon, c’était surement pour ça qu’il l’appréciait autant. « Non, mais t’aurais pas pu trouver pire nom. Jean-Paul. Sérieusement ?! » lança-t-il en riant. « Je ne vais pas pouvoir me concentrer maintenant, je ne vais pas arrêter de penser à JP. » Il se retourna vers l’homme et demanda de nouvelles munitions pour faire lui aussi une partie. Alors qu’il prépara sa carabine, Maya lui indiqua la peluche qu’elle désirait. Robin leva brièvement les yeux pour voir celle qu’elle désignait et secoua la tête. « Petit ? » demanda-t-il l’air peu convaincu. « Tu ne veux pas que j’essaie de te gagner un poney non plus ? Nan parce que là je crois qu’on n’a pas la même définition du terme “petit”. » Et c’était peu dire, le soit disant “petit lapin” était sans aucun doute la plus grosse peluche du stand. « T’es sûr d’avoir de la place pour la mettre dans ta chambre au moins ? » Il demanda au vendeur combien de ballons il devrait crever pour avoir le lapin. Dix apparemment. Eh bien allons-y. Commençant à tirer il réussi à crever les trois premiers ballons jusqu’à ce que sa chance tourne, laissant les plombs des trois tirs suivant partir dans le vide. « C’est à cause de Jp, penser à lui me déconcentre. » lança-t-il sur un ton boudeur en adressant un regard à la jeune femme qui semblait se moquer de lui. « Encourage-moi au lieu de rire, si je perds tu n’aura pas ton mignon petit lapin. » Il dut redemander des munitions pour et après quelques tirs ratés, il fini par retrouver sa chance et à avoir les dix ballons demandés. Le vendeur lui apporta le lapin et Robin sourit en se retournant vers sa collègue. « Et voilà ! Tu veux l’appeler comment ? Robin Junior ? Comme ça tu l’appelleras RJ. RJ Scott c’est pas mal je trouve. C'est mieux que Jean-Paul en tout cas. » Il lui tendit l’énorme lapin et récupéra son ours. « Bon maintenant qu’on est une vraie petite famille, tu veux amener les enfants faire un tour de manège ma douce Maya ? » lança-t-il en désignant les peluches et en riant, amusé par sa bêtise.  

"Quelle partie du mot "aveugle" n'as tu pas saisie ? Aveugle, c'est à dire non voyant" Le médecin lança un regard en coin à la jeune femme qui lui parlait comme s’il venait de fêter son deuxième anniversaire. " Donc tu ne verra suremment rien du tout...Eh ça veux faire médecin...Eh ba, ça promet." Il grimaça à sa remarque. « T’es une vraie sadique, tu le sais ça ? » lança-t-il en guise de réponse. Ils se dirigèrent ensuite vers le stand du tir où Robin avait mis au défi son amie de réussir à crever assez de ballons pour lui gagner une peluche. C’était la condition qu’il avait émise si elle voulait elle aussi pouvoir repartir du parc avec une peluche entre les mains. Si les débuts de la brune avait été assez catastrophique pour faire rire Robin, la suite des événements lui cloua le bec. Elle était douée, à tel point qu’on aurait dit qu’elle avait ça toute sa vie, ce qu’il ne manqua pas de lui faire remarquer. "Je sens comme une pointe de jalousie dans ta voix..." Robin secoua la tête à la négative. « Mais pas du tout, c’était un coup de chance. La chance du débutant comme on dit ! » Il se redressa dignement et afficha un sourire moqueur à la jeune femme. La chance du début, ça ne pouvait qu’être ça ! Il attrapa la peluche qu’elle avait choisie pour lui et fronça les sourcils en entendant Maya l’affubler du doux nom de Jean-Paul. Aussitôt l’ours baptisé Robin s’embrassa de faire remarquer à son amie qu’il n’avait aucunement l’intention de nommer la peluche avant qu’elle ne s’en charge elle-même. "Eh ba comme ça, c'est fait. En plus j'ai des bien meilleurs idées de prénom que toi. " Il laissa échapper un rire. « De meilleures idées que moi ? » demanda-t-il l’air peu convaincu. « Qu’est ce que t’en sais, tu m’a déjà entendu donner un nom à quoi que ce soit ? Et dis moi… tu donne aussi des noms à tes seringues ou tu fais seulement ça avec tes peluches ? » Se moqua-t-il avant d’ajouter que le nom qu’elle avait choisi pour l’ours était horrible. " Mais je trouve ça très bien. Ne me dis pas que tu préférais, Petit ours brin galeux ?" Levant un sourcil il observait la jeune femme qui semblait fière du nom qu’elle avait trouvé. Il haussa les épaules, l’air résigné. Après elle avait raison JP c’était tout de même mieux que Petit ours brin galeux. « N’insulte pas mon ours il n’est pas galeux ! » bouda-t-il en s’efforçant de ne pas rire. Il tenta de se concentrer et demanda à l’homme du stand de refaire une partie. Pendant qu’il chargea sa carabine Maya lui montra le trophée qu’elle espérait avoir. Robin leva les yeux vers l’objet qu’elle pointa du doigt avant de retourner aussitôt son regard sur sa collègue. C’était ça qu’elle appelait “petit” ? Ce lapin était presque aussi gros qu’un mini poney. "Oh aller ! Robinounet que j'aime !" Robinounet ? Nan, mais c’était quoi ce surnom ? Un sourire apparut sur le coin de ses lèvres en la voyant lui faire les yeux doux pour qu’il cède à sa requête. « Pas besoin d’essayer de m’amadouer ça ne marche pas avec moi ! » C’était plus fort que lui, il aimait la pousser à bout et la contredire dans ce qu’elle disait ou faisait. Il allait lui gagner sa peluche -du moins il essaierait- mais pas avant de l’avoir embêté jusqu’au bout.  " Il est pas si gros...Il est même plutôt petit si tu considère la taille du parc..." Il la regarda d’un air perplexe. Il l’avait déjà connue plus convaincante. « Ça c’est de la comparaison. » répondit-il en levant les yeux au ciel avant de lui demander si elle savait au moins ou ranger son futur lapin géant. "Je ne te promet pas que Jacques-Etienne et moi viendront rendre visite à Jean-Paul tous les week ends, mais oui. Je pense pouvoir lui ménager un petit coin douillé." Oh non, Jacques-Etienne, il fallait vraiment qu’elle arrêté avec les prénoms composés du troisième âge. Sérieusement, elle avait déjà croisé un Jacques-Etienne dans sa vie ? « T’as vraiment des goûts pourri en matière de prénom ! » fit-il remarquer. « Tu les sors d’où ces prénoms d’ailleurs ? D’une série pour grand-mère, genre les feux de l’amour ? » Il rit à sa propre bêtise avant de tente de reprendre son sérieux, mais c’était difficile d’y parvenir avec Maya à ses côté. « C’est bon, c’est bon, lâche moi le bras si tu veux que je te gagne ta peluche. » Fin prêt à commencer sa partie, il attrapa son arme et visa les ballons. Le début de partie se déroula plutôt bien jusqu’à ce qu’il manque plusieurs ballon à la suite. N’assumant pas sa mini défaite il jeta la faute sur JP. Pauvre ours, il a bon dos, songea-t-il avant de reprendre la partie, écoutant Maya qui continuait de lui parler. "C'est l'ours ou mon charme absolue qui te déconcentre ? Hum ? Oh ! Tu peux l'avouer !" Il tourna brièvement le regard vers la brune avant de se re-concentrer sur sa cible. « Tu m’as percé à jour, comment tu as deviné ? »dit-il en rigolant avec sa collègue. "A ce propos..." Il tourna la tête lorsqu’il vu la jeune femme faire bouger l’ours en peluche dans ses mains. "Huuuuu…Je crois que Papa Lawford est une truite au tire à la carabine..." Il ouvra la bouche d’un air offusqué. Elle avait osé ! « Mais laisse cet ours tranquille. » ronchonna-t-il avant de lui demander de l’encourager si elle espérait avoir son lapin. Et c’est ce qu’elle fit, de manière très voyante et très enthousiaste. Une vraie cheerleader, Robin n’en attendait pas point de son amie. La chorégraphie orchestrée par la jeune femme le fit sourire et il se remit à jouer et gagna finalement le gigantesque lapin que désirait Maya. Il lui tendit la peluche et le baptisa lui-même avant qu’elle n’ait le temps de ressortir cet horrible prénom qu’elle avait sorti quelques minutes plus tôt. R.J c’était tout de même mieux, ça a tout de suite plus de classe songea le médecin. "Ah c'est vrai...Je n'y avais pas pensée. J'aimais beaucoup Jacques-Etienne...Mais je dois dire que Robin Junior c'est...vraiment excellent ! Vendu ! Mais c'est pas mieux que Jean-Paul !" Robin afficha un large sourire, fier de sa trouvaille et content qu’elle ait accepté le prénom qu’il avait choisi pour monsieur lapin. « C’est pour ça que je suis là, pour penser à ta place. » la taquina-t-il en lui donna un coup d’épaule. « J.P ça passe encore, mais honnêtement tu ‘aurais appelé comment ? J.E ? T’es obligé de reconnaitre que sur ce coup là ton choix laisse à désirer quand même. » Il n’allait pas lâcher l’affaire tant qu’elle n’aurait pas reconnu ses choix douteux en matière de prénom. Reprenant son ours il proposa à Maya d’emmener leurs nouveaux “enfants” allé faire un tour de manège. C’était pour ça qu’ils étaient venus ici après tout.  "Je suis on ne peux plus partante ! En avant !" Le jeune médecin suivi son amie et s’arrêta subitement après elle. "Par contre...Je pense que J-p " Robin regarda la jeune femme en se demandant ce qu’elle allait encore pouvoir sortir comme bêtise. Instinctivement son regard pivota vers l’ourson qu’il tenait sa main avant de reporter son attention sur la brune. "... devrait songer à faire un régime, sinon on risque de ne plus le laisser monter dans les attractions. Et...Ce n'est pas le seul. Papa Lawford devrait songer à surveiller sa bedaine" lança-t-elle avant de lui pincer le ventre et de partir en courant. Le jeune homme ouvrit la bouche comme signe de protestation, mais Maya était déjà loin. Elle avait osée ! Il se vengerait et ça elle le savait. Le médecin se lança à la poursuite de son amie qui s’était arrêté un peu plus loin en prenant une mine innocente. « Tu sais quoi, tu as vexé J.P. C’est pas bien de dire à son enfant qu’il est gros, il te boude… et moi aussi d’ailleurs ! » Il prit un air boudeur et faussement offusqué par la précédente remarque de la jeune femme. Rapprocha l’ours de son oreille, il hocha la tête comme qu’il approuva les propos imaginaire de sa peluche. « Je suis tout à fait d’accord avec toi J.P ! » Il releva la tête vers Maya d’un air sérieux. « Il m’a dit que toi aussi tu devrais faire attention. Fini les gâteaux au chocolat et les barbe à papa si tu ne veux pas te retrouver avec une vilaine culotte de cheval avant tes trente ans. Et je suis d’accord avec lui, il faut l’écouter, t’as jamais entendu dire que les ours sont la voix de la raison ? » Il essaya de dissimuler son sourire en se cachant derrière l’ours. « Je dis pour ton bien, si tu ne veux pas devoir dire adieu bien trop tôt à ton corps de rêve. » Il lui adressa un clin d’œil et s’approcha d’elle, passant un bras autour de ses épaules. Il adressa vaguement un regard au dernier membre de leur “famille”. « Bon je ne ferais aucun commentaire concernant le poids de RJ. Heureusement pour lui il a quand même une super qualité : il s’appelle Robin ! » Lança-t-il fièrement. « Alors, tu veux faire quoi maintenant ? Le bateau pirate ? » Demanda-t-il en constant que l’attraction se trouvait à seulement quelques mètres d’eux.

Maya avait beau parfois être agaçante, c’était sans doute ce qui faisait son charme et c’était surement sa ténacité qui avait poussé Robin à mettre le nez dehors et à la suivre jusque dans ce parc. Elle lui avait permis de s’amuser et ne penser à rien d’autre qu’à ce qu’il pourrait faire de plus pour l’embêter. Cette petite parenthèse n’allait pas résoudre ses problèmes et lorsqu’il reposerait les pieds dans Londres il serait de nouveau confronté à ce qui le rendait si désagréable et solitaire ces derniers jours, mais cette sortie l’avait en quelque sorte apaisée et il espérait que ça ait une incidence sur son quotidien. " Moi ? Sadique ? Moi qui suit la bonté incarnée ? Oh ! Comment ose tu ?!!" Il haussa un sourcil, perplexe. Il avait du mal à croire que sa collègue faisait figure de “bonté” comme elle songeait le penser. Enfin elle n’était certainement pas la bonté incarnée, après tout elle l’avait menacée plus d’une fois de lui crever les yeux et ce en seulement une journée. Il fit semblant de s’étouffer en toussant. « La bonté incarnée ?! Toi ? Et depuis quand la bon-té in-car-née … » demanda-t-il en mimant des guillemets « … tente de crever les yeux d’un pauvre innocent ? » La conversation dériva sur l’incapacité de Maya à donner des prénoms qui ne semblaient par totalement ringards. "Je suis plus que mieux que toi d'une manière général. Ca me parait évident ! Et non je ne donne pas de noms aux objets médicaux. Seulement aux peluches. Quoi que...Je suis une adepte des surnoms pourries aussi, si tu veux essayer" Robin secoua la tête avec indignation. « Non je ne préfère pas. Je plains tes futurs enfants, les pauvres ils vont pas avoir la vie facile avec des prénoms comme ça ! » répondit-il en grimaçant avant de reprendre son sérieux pour tenter de gagner l’énorme lapin qui faisait envie à Maya. Lorsqu’il eut enfin réussi à gagner la peluche il se dépêcha de lui donner un nom pour ne plus avoir à subir les idées farfelues de la brune et se moqua une nouvelle fois du prénom qu’elle avait au préalable choisi pour lui. "Non j'aurais prononcé son prénom en entier à chaque fois. Tu ne connais rien à la société bourgeoise toi ! Ca ce voit !" Il ne pu réprimer un rire en voyant la tête de son amie. « Excusez-moi Mademoiselle Scott ! » répondit-il en prenant un air hautain avant de se mettre à rire et de proposer à la jeune femme d’aller faire un autre tour de manège. La journée n’était pas encore finie alors autant en profiter un maximum. Ils avancèrent de quelques pas dans le parc jusqu’à ce que Maya s’arrête brusquement pour faire une remarque concernant la soit disant bedaine du médecin. Prenant un air offusqué il poursuivit l’insolente qui s’était échappé après lui avoir pincée le ventre. Arrivant près d’elle il fit part de leur mécontentement à JP et lui concernant la remarque de la brune et prit un air boudeur. "Il n'y a que la vérité qui blesse. Je dis ça...Je dis rien." Il ouvrit la bouche pour répliquer, mais fini par approcher l’ours en peluche de son oreille en acquiesçant les propos imaginaire de ce dernier. Il répéta à son amie ce que JP venait de lui dire et conclu sa phrase avec un sourire mesquin. "Eh ba pour votre information à vous deux " Il attendit la suite, un air satisfait traversant son visage. « Ben quoi, il n’y a que la vérité qui blesse ! C'est toi qui l'as dit, pas moi. » lança-t-il sur un ton taquin. "Je ne prends pas le moindre gramme ! Je ne suis pas une Lawford moi ! C'est peut-être pour ça. Eh puis la bedaine c'est typiquement masculin. A moins de s'appelait Susan Boyle. " Cette fois il ne pu s’empêcher de rire. « Pour l’instant tu ne prends pas le moindre gramme, mais tu verras dans quelques années, adieu les bons petits fondant au chocolat, barbe à papa et compagnie. Et puis les Lawford ont un très bon métabolisme, on peut manger pour quatre sans grossir ! » Il lui adressa un clin d’œil et s’approcha d’elle, passant un bras autour de ses épaules avant d’annoncer qu’il ne ferait aucune remarque concernant le poids du dénommé RJ, ajoutant tout de même que sa seule qualité était de s’appeler Robin. La brune le frappa avant de se dégager et Robin mima une sensation de douleur à l’endroit où la jeune femme avait frappé, bien qu’il ait surtout eu l’impression de s’être fait frappé par une mouche. " Franchement, je ne sais pas si c'est une qualité. Ca lui porte même déjà préjudice, il est gros..."  Le jeune homme souffla en levant les yeux au ciel. Je ne répondrais pas à cette insulte, songea-t-il amusé. Observant ce qui se trouvait autour d’eux le médecin proposa à sa camarade de faire un tour dans le bateau pirate qui n’était qu’à quelques mètres d’eux. "Je veux bien. Mais avant, je veux aller dans ce bar. Je pari que tu n'es pas chiche de danser avec moi sur le comptoir. " Il tourna la tête vers l’endroit qu’elle lui montrait puis reporta son attention sur son amie. Il rêvait ou elle venait de lui lancer un défi ? « T’es sérieuse ? » demanda-t-il avec un large sourire. Visiblement elle l’était car aussitôt sa question posée elle s’empara de RJ et se dirigea vers le bar. Il n’eut nul autre choix que de la suivre et entra après elle dans le “Gogo Chuck”. Il n’y avait pas grand monde, juste quelques personnes assises à quelques tables. Il se tourna vers sa collègue. « Je pensais qu’il fallait que tu sois un minimum bourrée avant de te dandiner sur le comptoir d’un bar, mais vas-y, je te suis ! Même si je suis persuadé qu’on va encore se faire jeter dehors ! » lança-t-il amusé en repensant à la fois où ils  avaient été jeté dehors du Queen’s Head. Si ils se faisaient aussi mettre à la porte de ce bar, il allait finir par croire que la brune lui portait la poisse.

"Je ne vois de quoi tu te plains en plus, parce que je ne t'ai encore rien fait. Ce qui prouve bien que je suis pleine de bonté." Le chirurgien adressa un regard peu convaincu à son amie. Elle avait une drôle de façon de définir la bonté, mais il décida de ne pas plus argumenter, de toute façon elle avait le don pour toujours avoir le dernier mot. Lorsque la brune lui demanda malicieusement si il tenait à ce qu’elle lui donne l’un de ses surnoms débiles dont elle seule avait le secret, il ne se fit pas prier pour refuser. "Tu ne sais pas ce que tu rate. Tu connais Goldorack ? Celle du cinquième. Tu sais pourquoi on l'appel comme ça ? “ Il réfléchit un instant avant de savoir de qui elle voulait parler et un sourire apparut sur son visage en imaginant la suite. « Pourquoi ? Non, mais maintenant je crois savoir à qui elle doit ce surnom… » lança-t-il amusé en attendant qu’elle poursuive son histoire. " Parce qu'elle fait régulièrement la sieste dans des lieux improbable. Comme le banc des vestiaires ou  la salle d'attente du dernier étage." Il secoua la tête à la fois l’air indigné et amusé. Surtout amusé en fait, mais il ne lui ferait pas le plaisir de lui dire. Elle affirma, comme il s’en était déjà douté, que ce doux surnom était l’œuvre de son imagination. « T’es horrible, tu le sais ça ? » demanda-t-il en se forçant pour ne pas rire. Il s’était toujours demandé pourquoi on la surnommait ainsi, mais il n’avait jamais vraiment cherché à savoir. Maintenant il avait sa réponse. Il se demandait qui d’autre avait eu le droit au déshonneur de se voir attribuer un surnom pourri de la part de mademoiselle Scott. Rapidement la conversation dériva sur un sujet tout aussi puéril. Le genre de sujet qui les faisait toujours se disputer. Robin affirma fièrement que le métabolisme des Lawford leur permettait de se goinfrer sans avoir à se soucier que la petite aiguille sur la balance se mette à monter et ne plus s’arrêter. " Très bon métabolisme mon oeil oui ! La preuve du stock tout pleins de gras ici et là " Il fit un mouvement de recul en reprenant un air boudeur. « Mais t’as fini ?! » s’énerva-t-il gentiment. " Tu peux me faire des commentaires mais je n'ai personnellement pas prévue de ressembler à une valise dans les dix prochaines années à venir. " Il leva de nouveau les yeux au ciel en soupirant. « Tu sais que des fois tu m’exaspère ? » lança-t-il en venant la bousculer, un sourire en coin. Ils continuèrent leur tour dans le parc jusqu’à ce que le médecin propose une attraction à sa camarade. Le bateau pirate, c’était plutôt pas mal et il avait l’avantage de se trouver tout près d’eux. Maya accepta de faire l’attraction, mais pas avant d’avoir fait un  tour dans un bar qu’elle pointait du doigt. Elle le défia d’aller danser avec elle sur le comptoir. Il n’eut pas l’occasion de protester quoi que ce soit que la jeune femme s’élança déjà en direction du soit disant bar dont le nom laissait à désirer selon l’avis du médecin. Il finit tout de même par suivre son amie et entra à sa suite dans le Gogo Chuck. Le type qui a nommé ce bar est surement aussi doué que Maya pour donner des noms ! songea-t-il amusé en constant qu’il n’y avait pas grand monde dans le bar. Au moins ils ne se ridiculiseraient que devant peu de monde. La situation l’amusait beaucoup et Robin en profita pour faire remarquer à la brune qu’ils allaient probablement encore se faire jeter dehors. Elle sembla réfléchir quelques instants avant de se rendre compte de quoi il parlait.  "Haha ! C'est vrai. C'était avant qu'on ne soit officiellement vraiment ami ça. On ne change pas une équipe qui gagne. Et peut-être que le patron du Gogo Chuck sera plus compatissant à notre égard. Va savoir." Il haussa les épaules, amusé. « C’était le bon vieux temps. » se moqua-t-il. C’était surement au cours de cette soirée qu’ils avaient commençaient à s’apprécier l’un l’autre. Robin regarda d’un air amusé, la jeune femme se débarrasser de ses affaires et se hisser sur le comptoir du bar. Il jeta un coup d’œil autour de lui, visiblement ça ne sembla gêner personne… pour le moment. " La musique n'est pas au top mais bon, ça ira quand même." Il sourit. « Ouais, ben c’est le Gogo Chuck, avec un nom pareil tu t’attendais à quoi ? » Et comme si les désirs de madame étaient des ordres, quelqu’un changea de musique alors qu’elle commença à se dandiner sur le comptoir."Aller dépêche toi de monter" Le jeune homme secoua la tête et se mit à rire. « Je ne sais même pas pourquoi j’ai accepté de relever le défi, t’es une vraie cinglé ! » lança-t-il avant de poser son ours à côté du lapin et de retirer sa veste. « Aide moi à monter, je me fais vieux. » Il se hissa sur le comptoir. Il attrapa la main de son amie et la fit pivoter sur elle-même, malgré le peu d’espace qui leur servait de piste de danse improvisée. « Attention de ne pas tomber. Il ne manquerait plus que tu te casse une jambe et que je sois obligé de te porter pour rentrer. » Il lui adressa un clin d’œil et continua de suivre sa collègue dans ses déhanchés, persuadé qu’ils allaient tôt ou tard se faire virer de l’établissement…