"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici MILEB ❝ I want you for worst and for better ❞  2979874845 MILEB ❝ I want you for worst and for better ❞  1973890357
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MILEB ❝ I want you for worst and for better ❞

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() message posté Sam 20 Déc 2014 - 23:36 par Invité


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Mila Skyler Abbott and Caleb George Hyland
« Joyeux noël. Tu me manques aussi Peyton. Je dois vraiment finir de me préparer, mais je t’appelle demain. Je t'aime. » Je poussais un soupire et raccrochais, posant l'Iphone sur le bord de l'évier. En 23 ans, il s'agissait seulement de la seconde année ou j'allais passé noël loin de la famille, ce que ma petite soeur venait de me rappeler. Même en compétition autour du monde, j'avais toujours trouvé le temps de passer les fêtes avec eux. L'unique année ou je les avais manqué était celle ou j'avais envoyé mon père sous les barreaux, ou la fratrie au complet, ma mère en tête, me maudissait. Et là... Je n'avais aucune a envie de rentrer. Parce que noël finirait en meurtre si mon père me voyait débarquer... Mais surtout que tout était parfait ici. Je terminais les dernières touches de maquillage, rectifiait mes cheveux pour la cinquantième fois - minimum - et m'observait avec un sourire dans le miroir. Si on m'avait dit que j'en serais là il y a un mois, j'aurais rigolé. Je plissais ma robe une dernière fois et sortait de la salle de bain, m’arrêtant pour tourner sur moi-même et laissé Caleb observé le résultat. M'approchant de lui je déposais un bref baiser sur ses lèvres et plantais mon regard dans le sien. « Ça convient à monsieur? » Je souriais et l'embrassait à nouveau, au risque de partager le rouge à lèvres que je venais d'appliquer avec soin. Comment étais-je devenue aussi niaise en si peu de temps? Pas que nos chamailleries avaient cessés, dieu merci, mais je ne cherchais plus à le contrarier H24 Pire je m’inquiétais de son avis. « Je viens d'avoir ma sœur au téléphone. J'avais complètement oublié que c'était déjà noël là-bas. » Sous-entendus : n'oublie pas d'appeler ta famille toi aussi. On s'était éloigné de tout et de tout le monde depuis quelques semaines à présent et même si j'en étais plus que ravie, je ne voulais pas qu'il finisse par penser que je voulais l'éloigner le tout le monde. Le jour ou on allait devoir quitter notre bulle et rentrer viendrait et il me paniquait totalement... Mais je gardais ma peur pour moi et m'assurais de ne pas peser dans ses décisions. Je laissais mes doigts glisser le long de sa cravate et m'appliquais pour la nouer, avant d'embrasser le bout de son oreille. « Le costume te rend encore plus sexy que d'habitude. J'ai beaucoup de mal à me convaincre que t'observer dedans toute la soirée sera plus intéressant que de te l'arracher. Tout de suite. » Murmurais-je avant de poser mes lèvres dans son cou. Nous avions passé tellement de temps dans cette chambre en un mois... Plus qu'il n'en fallait, j'avais l'impression que nous n'en étions sorti que pour survivre - manger - et de temps en temps quad au réveil on avait l'idée soudaine de visiter quelque chose et profiter de Los Angeles. Oh et pour la piscine, bien sur. Et pourtant, je ne disais pas non à ce qu'on nous enferme ici un mois de plus. Mais pas ce soir, c'était le réveillon de noël et nous allions en profiter comme toute personne normalement constituée. Je m'écartais un instant et posais mes mains sur ses joues pour l'observer avec un sourire. Dire que tout résultait d'une "erreur", d'une soirée un peu trop arrosée qui avait suffit à ce qu'on baisse les armes... Ça devait être la meilleure décision que j'avais pris sous l'effet de l'alcool. Parfois j'essayais d'imaginer, de savoir, à quel moment on aurait craqué, compris si ce n'était pas arrivé... Mais ça n'avait juste aucun intérêt. Je mettais fin à mon admiration pour enrouler mes bras autour de son cou et le serrer contre moi en posant ma tête contre son épaule. Il y avait des moments ou j'avais juste besoin d'une minute, une minute qui me confirmait que je n'étais pas folle. Que nous étions ensembles et plus surprenant encore, que ça fonctionnait à merveille. Il me rendait beaucoup trop émotive, j'avais envie de me mettre des claques parfois. Je me décidais enfin à mettre mes niaiseries sur pause, me détachais de lui et attrapais mon collier sur la table de nuit que je lui tendais avant de faire un demi tour sur moi-même en relevant mes cheveux. « Tu m'aides? Si on ne se bouge pas, on va perdre notre réservation. » Serait-ce une si mauvaise chose? Oui. Car ce restaurant était parfait, qu'on allait avoir une vue époustouflante sur LA...  et que je l'avais emmerder plus d'une semaine pour qu'il trouve un moyen de nous obtenir une table, si proche du délais.

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() message posté Dim 21 Déc 2014 - 0:52 par Invité


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Mila Skyler Abbott and Caleb George Hyland
Noël était la fête que je préférais au monde. Sincèrement. Cette excitation palpable, les décorations, l’ambiance, la famille. Tout ce qui constituait les fêtes de fin d’année était un bonheur à mes yeux. Et pourtant cette année j’y coupais. Ma mère avait beau m’avoir assuré que tout irait bien et qu’elle ne m’en voulait pas, je savais qu’elle allait être déprimée de ne pas m’avoir avec elle. J’avais en revanche dû jurer à mon père que je serais rentré pour le 31 sous peine d’être au minimum déshérité, mais je ne pouvais en vouloir à aucun des deux. C’était la première fois que je n’étais pas au rendez-vous ; d’ordinaire il y avait toujours rassemblement des Hyland et des Williams. Mais rien qu’à voir Mila onduler des hanches dans sa robe et ma culpabilité s’évanouit comme neige au soleil. Certes, la famille c’était fondamental — en ce qui me concernait. Mais depuis quelques jours (ou semaines), Mila était encore un cran au-dessus. Qui l’eut cru ? Elle s’arrêta et m’embrassa tandis que je l’enlaçais doucement. «Ça convient à monsieur? » Les moqueurs et résolument taquins avaient déserté une partie de nos conversation pour faire place à des déclarations sincères. Là encore, on pouvait noter les progrès. Lesquels étaient assez effarants, si on y pensait deux minutes. «T’es magnifique ». Je le pensais le plus sincèrement du monde. Avoir couché ensemble m’avait ouvert les yeux sur elle, d’une certaine façon, et j’avais l’impression que pour une fois depuis longtemps, tout allait bien. Faites que ça dure.  «Je viens d'avoir ma sœur au téléphone. J'avais complètement oublié que c'était déjà noël là-bas. » J’eu un haussement d’épaule impuissant. «Il fait à peine 13°C dehors, ça aide pas. J’ai du promettre à mon père qu’on serait rentré pour le nouvel An… J’espère que tu m’en veux pas trop ». J’eu une grimace d’excuse. J’aurais bien aimé rester là pour toujours, moi aussi. Mais la vie allait devoir reprendre son cours. Restait à savoir de quelle façon tout ceci allait s’imbriquer une fois revenus à la vraie vie. Restait à savoir comment j’allais concevoir ma vie à Londres avec Mila. Sur le papier ça ne paraissait pas compliqué. Mais j’étais fait pour les complications – demandez à ma mère de vous raconter ma naissance, vous verrez – ce qui n’aidait pas à me rassurer. J’essayais d’imaginer Mila avec Lena. Sans doute s’entendraient-elles bien. Etant donné que Lena me ressemblait énormément, Mia avait des chances de l’apprécier si elle appréciait la version d’origine (moi). Un frisson me parcourut lorsque ses lèvres effleurèrent mon oreille pendant qu’elle nouait ma cravate. Moi qui détestais ça, subitement, j’aimais bien.  «Le costume te rend encore plus sexy que d'habitude. J'ai beaucoup de mal à me convaincre que t'observer dedans toute la soirée sera plus intéressant que de te l'arracher. Tout de suite. » Je me mis à rire pendant que ses lèvres glissaient dans mon cou. J’eu toutes les peines du monde et l’éloigner de quelques centimètres. «Me donne pas de raison supplémentaire pour ne jamais sortir d’ici ». Déjà qu’un prétexte bidon aurait suffit. N’importe lequel, même du genre «j’ai mal à la tête, ne sortons pas manger mais contentons-nous de tester la résistance du matelas ». Ca paraissait si ridicule ? Peut-être. Sans doute. Je n’étais pas du genre à me mettre en couple tous les deux jours, ce qui pesait sans doute pas mal dans mes actions et, disons-le clairement, dans mes niaiseries. J’étais quelqu’un de plutôt romantique (même si je détestais ce mot), ce qui contrastait beaucoup avec tout le cynisme que je déployais habituellement. J’imaginais plutôt bien le contraste que mon attitude actuelle devait offrir avec celle de base. «Tu m'aides? Si on ne se bouge pas, on va perdre notre réservation. » Je hochai la tête et fis glisser le collier sur son cou. J’avais du faire des pieds et des mains pour avoir cette réservation ; ce n’était pas une question d’argent, mais de temps perdu si on n’y mettait pas les pieds. Quoi qu’il aurait vite été rentabilisé si on restait là… bref. Je plantai un bisou sur sa nuque avant de l’attirer par la main vers la porte. «Prête à passer le meilleur Noël de ta vie ? Sois pas méchante, tu sais qu’il peut être parfait ». Système d’auto-défense. Les vannes n’étaient plus omniprésentes, certes, mais elles n’étaient jamais très loin.
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() message posté Dim 21 Déc 2014 - 13:08 par Invité


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«T’es magnifique » Je devais avoir un sourire tellement débile accroché aux lèvres... Les choses avaient changé très rapidement entre nous, au point de ne pas être préparée quand des compliments sortaient de sa bouche. Pas des compliments pour mieux me casser ensuite, des vraies. «Il fait à peine 13°C dehors, ça aide pas. J’ai du promettre à mon père qu’on serait rentré pour le nouvel An… J’espère que tu m’en veux pas trop » Je ne pouvais m'empêcher de grimacer, impossible de masquer ma réaction. Rentrer me faisait peur, mais allais-je devoir rencontrer sa famille aussi? Je lui ai promis qu'on serait rentré. J'avais beau l'avoir croisé à de nombreuses reprises lors de notre première semaine, je doutais franchement que le père Hyland aie un quelconque intérêt à m'avoir de retour avec son fils. Mais en soit, ça me rassurait que Caleb n'envisage pas de rentrer seul ou de me cacher. « Je n'arrive pas à t'en vouloir. J'espère que tu as de quoi me protéger si Michael Abbott profite de ce retour pour m’assassiner. » Je lui adressais un maigre sourire. Les pensées noires concernant mon père n'allaient certainement pas me pourir mon réveillon de noël : après tout je n'avais pas eut peur de lui lorsque je l'avais envoyé sous les barreaux, témoignant sous ses yeux, je n'allais pas avoir peur de lui maintenant. Peu importe en quoi consistait sa vengeance, ma vie ne craignait rien, il restait mon père. Du moins j'osais l'espérer. « T'as pas intérêt à m'abandonner une fois sur le sol anglais Hyland. » Je tirais légèrement sur sa cravate pour le rapprocher et déposer un nouveau baiser sur ses lèvres. Ce n'était même pas une menace, plus une requête, une supplication. J'avais tellement peur de voir notre histoire naissante se terminer à l'instant ou nous allions retrouver notre vie " normale ". « Prête à passer le meilleur Noël de ta vie ? Sois pas méchante, tu sais qu’il peut être parfait » Je le laissais m’entraîner hors de la chambre, à la fois surexcitée pour le réveillon qui nous attendait et déçue de la quitter. « Comme si tu pouvais battre celui ou papa m'a acheté une jolie Porsche. » Je levais les yeux au ciel et lui adressais un sourire angélique. Je devais bien avoué qu'une petite partie de moi était matérialiste - comment faire autrement quand on avait vécut avec autant d'argent toute sa vie? - mais ça n'avait rien de comparable à nous. Je pouvais me passer des strass et paillettes si ça voulait dire que je restais ici avec lui. Chanceux que nous étions, nous avions pour l'instant les deux.

Une voiture nous amenait au restaurant - nous avions été pas mal inconscients au cours de ce voyage mais pas au point de prendre le volant dans un état second. Et qui disais réveillon disais vin, champagne et tout autre alcool qui croiserait notre route. Je m'étais légèrement calmée, mon corps ne pouvait plus en supporter autant et me le faisait comprendre le lendemain matin avec des nausées infernales, qui m'empêchait de manger quoi que ce soit sur la journée. J'allais finir squelettique, moche et alcoolique... aucune chance que ça arrive et ce peu importe à quel point j'aimais faire la fête.

Je reposais mes couverts après avoir terminé mon entrée et portais mon verre de vin à mes lèvres avant de le reposer, posant ma main sur celle de Caleb en liant nos doigts. « C'est parfait. » Nous avions une vue imprenable sur Los Angeles. J'ignorais comment il avait pu nous obtenir une réservation, mais alors obtenir une table en vitrine... Le repas était aussi excellent, ça devait être la première fois que nous mangions quelque chose de sain en un mois. Nous n'étions qu'à l'entrée et j'avais déjà l'estomac noué - ces choses se réduisaient à force de ne rien manger! -mais j'allais me forcer. Avec un peu de chance nous aurions une bonne pause avant le plat principal. Je posais mon regard sur la table d'un air accusateur et finissait par faire le tour de celle-ci pour aller me poser sur ses jambes, passant mes bras autour de son cou. Et si ça gênait les gens qui nous entouraient, je m'en foutais. Je sortais mon téléphone et ouvrait l'application photo avec un sourire amusé. « Juste une photo, promis. » J'avais envie d'en prendre tout le temps, pour me souvenir que je n'avais pas rêvé tout ce temps, que tout ceci était bien réel. J'embrassais sa tempe et prenais la photo au même moment, tout en me souvenant à quel point je critiquais les gens qui ne pouvait s'empêcher de poster ce genre de photo partout sur instagram ou facebook.
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() message posté Dim 21 Déc 2014 - 14:20 par Invité


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« Je n'arrive pas à t'en vouloir. J'espère que tu as de quoi me protéger si Michael Abbott profite de ce retour pour m’assassiner. » « J’engagerais des hommes de main, tu verras. Si j’ai déjà survécu à Nicholas Hyland dans la pire colère de l’univers, avec un peu de chance, je devrais survivre à Michael Abbott ». Je plaisantais à peine. Mon père était probablement le père le plus adorable du monde mais il pouvait être aussi le plus terrifiant. Je ne l’avais jamais vu aussi furieux que le jour où nous nous étions embrouillés à propos de son divorce, quand j’avais seize ans. C’était aussi la seule fois sans doute où il avait menacé de m’en coller une. « T'as pas intérêt à m'abandonner une fois sur le sol anglais Hyland. » Je haussai les épaules, l’air sérieux. « Si tu continues de me persécuter dans l’avion comme tu l’as fait à l’arrivée, je promets rien ». J’eus un bref sourire en coin avant qu’elle ne m’embrasse. Je ne voyais pas comment je pouvais renoncer à ça, même si tout était arrivé d’un coup. « On sera bien, t’en fais pas ». C’était un moyen de se rassurer pour moi comme pour elle. Je me doutais que les choses paraitraient un peu étranges au début. Mais si on arrivait à les surmonter, je croyais sincèrement que tout pourrait marcher comme sur des roulettes. Mila était (sans sarcasme) comme un amour de vacances. Je l’avais rencontrée — et aimée — loin de chez moi ; on avait appris à se connaître dans un cadre et dans un rythme de vie qui n’avaient rien  ou du moins pas grand-chose à voir avec ceux que nous pouvions avoir — en ce qui me concernait tout du moins. La replacer dans un contexte « normal » et « réel » allait demander plus d’une dizaine de minutes, mais j’avais bon espoir que ça fonctionne. L’optimisme n’était pas ma plus grande qualité mais cette fois-ci, j’avais vraiment envie d’y croire. C’était ça être accro ? Ew. Bonjour la crédibilité et la dignité si elle s’en apercevait. « Comme si tu pouvais battre celui ou papa m'a acheté une jolie Porsche. » J’arquai un sourcil. « Peut-être pas pour la Porsche. Mais j’espère franchement que t’as pas fait avec ton père ce qu’on fera plus tard, sinon ça serait vraiment, vraiment flippant ». Un rien d’insolence ne pouvait pas faire de mal. Je pressai mes lèvres sur les siennes à plus reprises, enlaçant un peu plus sa taille. La réservation. Oui. Voilà.

Le trajet jusqu’au restaurant se passa dans une ambiance feutrée et légèrement rose bonbon. Ca me donnait envie de vomir rien que d’y penser avec un minimum de recul. Mais j’avais du mal à lutter, et concrètement c’était quand même épanouissant. J’avais limité l’alcool depuis plusieurs jours, histoire que le retour à la vie réelle se fasse un peu plus sainement. Je devais ressembler à une épave, sans quoi mon père n’aurait pas eu l’air aussi paniqué quand je lui ai dit que je restais à Los Angeles quelques jours de plus. Une partie de moi était plus que ravie d’avoir une telle relation avec mes parents, mais une autre s’insurgeait parfois de cette impression perpétuelle de toujours être un enfant sous la responsabilité de ses parents. « C'est parfait. » Mila était rayonnante en dépit de nos gueules de bois à répétition, et ça me faisait sourire bêtement. Je ne regrettais pas de m’être démené pour trouver cette foutue table — il faudrait sérieusement que j’envoie des fleurs à la secrétaire de mon père, encore une fois —, elle avait l’air tellement contente ici. Première « grande » sortie officielle en tant que couple, j’imaginais. Ca paraissait bizarre, sachant que la dernière personne avec laquelle j’étais officiellement sortie était Shaya – et on savait tous comment ça s’était terminé. Mila bondit de sa chaise pour s’assoir d’autorité sur mes genoux, et j’eus un rire étonné. « Juste une photo, promis. » Ca m’était plutôt égal, si ça l’amusait. Au pire, qu’est-ce que ça pouvait faire ? Une de plus ou une de moins, on n’était plus à ça près. Je lui souris, moqueur. « C’est pas toi qui disais au début que tu avais je cite« hâte à de voir la tronche de tout le monde quand on arrivera » ? Y’aura plus des masses de surprises ». Pas que ça me fasse en soi plaisir de jouer à « kaboom c’est nous ». Mais je mentirai si je disais que je n’aurais pas voulu voir la réaction d’une personne en particulier. Mila n’était en rien un prétexte. Mais elle était la preuve que je pouvais survivre sans lui, et même être bien dans ma vie. « Enfin je dois dire que ça m’arrange parce que ça m’évite au moins la moitié des cris hystériques de ma sœur. Même si je suis sûr que j’y aurais quand même droit quand elle nous verra ». Ô joie.  
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() message posté Dim 21 Déc 2014 - 15:33 par Invité


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« Si tu continues de me persécuter dans l’avion comme tu l’as fait à l’arrivée, je promets rien » « On verra. J'ai bien un ou deux idées pour t'occuper pour le vol retour bébé. » Je lui adressas un nouveau sourire. Autant en rire qu'en pleurer, il serait encore temps de s'inquiéter quand j'arriverais à l'aéroport. « On sera bien, t’en fais pas » A part lui faire confiance, je ne pouvais pas faire grand chose. J'avais envie d'y croire, sincèrement, et j'allais tout faire pour lui donner raison. Mais dés qu'on quitterait les Etats-Unis, il ne s'agirait plus que de nous deux... et je n'avais pas hâte de voir les autres venir se mêler de notre histoire, même si retrouver un peu de contact avec le reste du monde n'allait pas nous tuer. Ma famille me manquait, mon père exclu. « Peut-être pas pour la Porsche. Mais j’espère franchement que t’as pas fait avec ton père ce qu’on fera plus tard, sinon ça serait vraiment, vraiment flippant » Je le frappais en grimaçant. Mon père avait énormément de défauts, il avait fait des choses horribles à un tas de personnes dans sa vie... mais Dieu merci, la pédophilie ne faisait pas partie de ses pêchés. En dehors de son obsession pour l'image de la famille et ses absences, je devais même admettre qu'il avait été un père aimant. Avant que je ne le trahisse, bien sur. « Si t'essayes de me faire vomir avant le repas, t'es sur la bonne voie. » Surtout avec l'estomac en carton que je me trimbalais depuis des jours.

Je ne savais pas à quoi allait ressembler la suite de la soirée - sans doute le repas, rentrer à la chambre et on connaissait la suite - mais je tenais à en garder un souvenir. Un vrai, non pas juste gravé dans ma mémoire.  « C’est pas toi qui disais au début que tu avais je cite« hâte à de voir la tronche de tout le monde quand on arrivera » ? Y’aura plus des masses de surprises. Enfin je dois dire que ça m’arrange parce que ça m’évite au moins la moitié des cris hystériques de ma sœur. Même si je suis sûr que j’y aurais quand même droit quand elle nous verra. » Il parlait beaucoup pas mal de sa soeur - enfin cette impression venait peut-être du fait qu'il ne parlait de personne d'autres - et j'avais hâte de la rencontrer. Hâte et peur en même temps, comme le reste de la famille. Il avait tout de même quitter la suite de la tournée, soit son job, pour rester à LA avec moi... C'était toujours plus facile de blâmer les autres que ses proches, j'avais un peu peur de devenir la cible des reproches. « J'ai pas dit que j'allais la poster. » Je savais même que je ne le ferais pas, celle-ci était pour moi. Ce n'était pas un moment que j'avais envie de partager avec le reste du monde, il nous appartenait. « De toute façon, la seule personne qu'on a en commun est déjà au courant. » A comprendre par là : j'avais envoyé des textos à Elias lors de ma première nuit avec Caleb, complètement défoncée, pour lui dire ce qui venait de se passer et lui répété à quel point j'avais peur de sa réaction au réveil. Depuis il devait en avoir eut une dizaine de SMS pur lui confirmé que tout allait parfaitement bien, et que nous n'étions pas prêts de rentré.  Soit, ça avait beau être "grâce" à lui que Caleb soit dans ma vie aujourd'hui, je n'avais aucune envie de penser à Hanwell, ni même d'en parler puisque je savais parfaitement qu'ils ne se parlaient plus. Ma curiosité était nourrie de questions à leur poser à tous les deux mais n'étant pas certaines de vouloir savoir, je préférais ne pas m'en mêler. Je quittais ses jambes pour reprendre ma lace et observait la vue un instant avant de reporter mon attention sur lui avec une petite moue. « J'ai aucune envie de rentrer. C'est dans une semaine. Je sais qu'on ne va pas pouvoir rester ici ad vitam aeternam mais... je pourrais t'attendre ici. Pas que l'idée de passer le réveillon du nouvel an sans toi m'enchante mais... » Je poussais un soupire et m'arrêtais. Mais quoi? Peu importe ce qui pouvait se passer à Londres, ça ne pouvait pas être pire que de ne pas l'avoir à mes côtés du tout, si? Si. Peut-être. « Je n'veux juste pas retrouver le monde réel j'imagine. Mais c'est pas comme si j'avais le choix, tu l'as promis à ton père. » Je lui adressais un sourire confit. C'était fait, une promesse était une promesse. Que j'en ai envie ou pas. « Je me tais, on en parle plus, promis. Je ne vais pas ruiner notre réveillon de noël parce que celui de nouvel an me fait peur. » Il n'avait pas eut le temps d'en placer une, pour changer, mais je ne tenais pas à ce qu'on parte dans un débat et tout gâcher.
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() message posté Dim 21 Déc 2014 - 23:37 par Invité


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« J'ai pas dit que j'allais la poster. De toute façon, la seule personne qu'on a en commun est déjà au courant. » Je fronçai les sourcils. Elias savait. Voilà qui simplifiait tout, j’imaginais. Il était au courant et rien. A quoi je pouvais bien m’attendre ? Je n’avais pas déployé un tapis de fleurs quand j’avais su pour lui et Roméo, sans doute était-il normal qu’il n’en fasse rien non plus. Sa réaction m’importait peu, au final. Du moins j’essayais de m’en convaincre. J’aurais bien voulu que ça lui fasse au moins quelque chose – du mépris ou de la joie, je m’en foutais. Pour quelle raison, mystère. Surement pour qu’il se sente aussi mal que je m’étais senti quand je m’étais rendu compte que j’avais été le con de l’histoire, même si dans son cas il n’avait pas de raison d’être jaloux. Je chassai ces idées de ma tête. On se parlait plus. Point final. Je haussai les épaules en prenant un air le plus détaché possible. « Tu fais ce que tu veux ». Il y eut un bref moment de silence et je tentai de retrouver ma bonne humeur qui s’était cassée je ne sais où. Rien ne devait venir plomber la soirée. Tout était parfait jusqu’à maintenant, pas moyen de tout foutre en l’air maintenant avec des histoires débiles. « J'ai aucune envie de rentrer. C'est dans une semaine. Je sais qu'on ne va pas pouvoir rester ici ad vitam aeternam mais... je pourrais t'attendre ici. Pas que l'idée de passer le réveillon du nouvel an sans toi m'enchante mais... » Je penchai la tête, et eu un sourire contrit. « Mila je suis désolé mais je peux pas faire autrement. J’adore être ici avec toi mais il va bien falloir qu’on rentre un jour ou l’autre. Et sincèrement j’ai pas envie que tu restes en plan ici ». Sincèrement, ça ne m’enchantait pas du tout de la savoir prête à se mettre la tête à l’envers si je n’étais pas là avec elle. C’était clairement une question de confiance. On était tous les deux l’un sur l’autre — c’était même franchement le cas de le dire parfois — depuis le début de notre  relation ; alors oui, nécessairement je savais que je pouvais avoir confiance en elle. Mais où était l’intérêt pour elle de rester ici si sincèrement elle ne souhaitait pas se faire draguer en boîte et plus si affinité ? Je secouai la tête pour moi-même, cherchant à écarter une fois de plus des pensées néfastes à mon bonheur. Pas maintenant. Pas. Maintenant. « Je n'veux juste pas retrouver le monde réel j'imagine. Mais c'est pas comme si j'avais le choix, tu l'as promis à ton père. » Je ne pus m’empêcher de froncer les sourcils à nouveau malgré tout. Il y avait comme une note de reproche dans sa voix. J’étais passé en mode sur-les-nerfs et j’avais l’impression démoralisante que je ne pourrais rien y faire pour la soirée. Pourquoi fallait-il que ça tombe ce soir précisément ? Calme-toi putain. Je pris une inspiration et me calmai petit à petit. Pas de raison que ça arrive ce soir. Je voyais le mal partout et elle ne faisait qu’exprimer son point de vue. Voilà. « C'est pas parce que t'as des problèmes de tarés avec ta famille que c'est le cas de tout le monde, d'accord ? » J'ouvris la bouche et la refermai, incrédule devant l'étendue de ma connerie. Il y eut un nouveau blanc et je baissai la tête l'espace d'une seconde avant de relever les yeux sur elle. « Ecoute, j'ai déjà mis la tournée entre parenthèses pour rester plus longtemps. Si ça ne tenait qu’à mon chef il m’aurait sûrement déjà foutu à la porte. On serait pas là en ce moment si mon père ne me l’avait pas proposé, c’est le moins que je puisse faire ». Je lui souris en espérant que ça apaiserait mon humeur. J’entrelaçai ses doigts et jetai un regard à la vue de Los Angeles. Londres en elle-même ne me manquait pas mais ma famille, un peu. J’avais rarement été séparé d’eux aussi longtemps. Même si notre spring-break hivernal était probablement l’un des trucs plus hallucinants qui me soient jamais arrivés et que j’étais terrifié à l’idée de reprendre contact avec la vie réelle, ça me manquait de ne plus voir l’espace de quelques semaines ma sœur me harceler nuit et jour. Si, ça me manquait presque. « Tu vas voir ça va se faire tout seul. Si la moitié des gens qui nous connaissent savent déjà pour nous, ça se fera… tout seul ». Rester positif. Les réseaux sociaux justifiaient parfois leur utilité.
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() message posté Lun 22 Déc 2014 - 12:21 par Invité


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« Tu fais ce que tu veux » Je ne savais pas vraiment pourquoi je lui précisais qu'Elias savait, de ce que j'en avais compris, ces deux là ne se parlaient plus, Caleb ne l'auraient donc jamais su. Mais je n'avais rien à lui cacher et je ne pensais surtout pas que ça puisse l’agacer... Ce qui était visiblement le cas. Je ne prétendais pas le connaître par coeur après un mois, mais je pouvais voir au trait de son visage et au ton qu'il employait qu'il était agacé.  « Désolée si tu voulais lui annoncer toi-même. Mais vu comment vous vous braquez tous les deux quand je parle de l'autre, je doute que tu comptais le faire de toute façon. » Si Caleb avait annoncé à ma meilleure amie que nous sortions ensembles avant moi, ça m'aurait clairement énervé. Premièrement pour la joie de le lui annoncer et deuxièmement, parce qu'elle m'aurait maudit de l'avoir gardé pour moi plus de 24H. Mais dans leur cas, je doutais qu'il y aie le moindre appel pour que l'information passe... et il était mon ami, en soit je m'excusais pour la forme mais je n'étais pas désolée de l'avoir fait. Du tout. « Mila je suis désolé mais je peux pas faire autrement. J’adore être ici avec toi mais il va bien falloir qu’on rentre un jour ou l’autre. Et sincèrement j’ai pas envie que tu restes en plan ici » J'affichais une légère moue. Je ne rêvais pas de rester seule ici non plus à vrai dire... Puis qui sait, j'allais peut-être affronter mes problèmes avec lui à mes côtés... s'il ne me lâchait pas, ça ne pouvait que bien aller. « C'est pas parce que t'as des problèmes de tarés avec ta famille que c'est le cas de tout le monde, d'accord ? » Je relevais les yeux vers lui bouche-bée. « Waouh. » C'est tout ce qui pouvait sortir de ma bouche actuellement. elle venait d'ou cette réflexion, là? Je sentais les larmes me monter à la seconde, mélange de tristesse mais de colère, la deuxième prenant sans aucune doute le dessus. De toutes les réflexions qu'il avait pu me faire en un moins pour me descendre - en plaisantant - il venait de toucher le jackpot. Il savait ou frapper pour faire mal, aucun doute. « Ecoute, j'ai déjà mis la tournée entre parenthèses pour rester plus longtemps. Si ça ne tenait qu’à mon chef il m’aurait sûrement déjà foutu à la porte. On serait pas là en ce moment si mon père ne me l’avait pas proposé, c’est le moins que je puisse faire » Mes doigts s'enroulaient nerveusement sous la table autour de la serviette que j'avais posé sur mes jambes et je me retenais de lui hurler de la fermer. C'était trop facile de me balancer le fond de sa pensée et repartir sur un ton plus doux la minute qui suivait. « C'est moi ou tu me reproches d'être resté? Parce que je ne t'ai absolument rien demandé. Avant que tu joues avec mes mots, je ne dis pas que je ne suis pas heureuse que tu l'aies fait, mais je ne t'ai rien demandé! Si t'as manqué d'être viré, que t'as raté une partie de la tournée, c'était ton choix. » J'essayais de ne pas monter le ton, le restaurant était bondé et je ne tenais pas à avoir les regards des autres rivés sur nous. Il ne manquerait plus que je me mette à les insulter et me fasse sortir... Bien que je comptais bien m'en aller de moi-même sous peu. « T'es pas le seul à avoir mis ta vie entre parenthèse Caleb! Je comptais rentrer pour mes partiels et je ne l'ai pas fait parce qu'on commençait à peine à être ensembles et que foirer mon année complète pour un mois avec toi ne me semblait pas être une si mauvaise idée. Sans compter que je suis virée du cabinet de ma mère puisque je me suis absentée sans justification. T'es pas le seul à avoir risqué ta carrière pour ça! » Je nous désignais vite fait du doigt pour englober le " ça ". « Et j'hésiterais pas à recommencer si on me laissait le choix, même si ça n'a fait qu'aggraver mes problèmes de tarés, parce que comme une conne je suis tombée amoureuse de toi. » J'avais perdu beaucoup pour ce voyage et je recommencerais sans hésiter, même pour finir par me manger une remarque. « Tu vas voir ça va se faire tout seul. Si la moitié des gens qui nous connaissent savent déjà pour nous, ça se fera… tout seul » La moitié... Elias savait, point. Ma soeur, mais elle n'avait aucune idée de qui était Caleb George Hyland. J'avais un rire nerveux sur le nous, en me demandant s'il existait vraiment ou s'il allait au moins survivre à cette soirée. « Ça valait peut-être pas la peine d'en parler à qui que ce soit au final. » Je retenais mes larmes à nouveau avec cette boule au fond de la gorge. J'étais sur les nerfs, blessée et mes paroles dépassaient largement mes pensées. Je n'arrivais même pas à envisager de rentrer sans lui mais je n'étais pas la seule à choisir. « Au meilleur noël de ma vie. » Je levais mon verre de vin comme pour trinquer et le vidais d'une traite avant de le reposer sur la table, me redressant de ma chaise en même temps. « J'ai plus très faim, je vais rentrer. » Ma voix était à peine audible, trop déçue et attristée par la tournure de la soirée pour laissé ma colère prendre le dessus. Peut-être bien que j'y réfléchirais à deux fois en fait, si ça venait à se terminer comme ça.
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() message posté Lun 22 Déc 2014 - 14:07 par Invité


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Mila Skyler Abbott and Caleb George Hyland
« C'est moi ou tu me reproches d'être resté? Parce que je ne t'ai absolument rien demandé. Avant que tu joues avec mes mots, je ne dis pas que je ne suis pas heureuse que tu l'aies fait, mais je ne t'ai rien demandé! Si t'as manqué d'être viré, que t'as raté une partie de la tournée, c'était ton choix. »  Je levai les yeux au ciel. Fantastique. Bravo Hyland, bravo. « Je ne te reproche pas d’être resté, je te reproche de ne pas comprendre que je ne puisse pas rester plus ». J’avais haussé le ton et je dus inspirer un coup pour diminuer le volume. La dernière chose dont j’avais besoin, c’était d’une scène devant tout le monde. Mais je n’étais pas persuadé que ça serait très efficace. « J’ai tout fait pour te faire plaisir autant que je le pouvais, mais faut arrêter les caprices à un moment ! » « T'es pas le seul à avoir mis ta vie entre parenthèse Caleb ! Je comptais rentrer pour mes partiels et je ne l'ai pas fait parce qu'on commençait à peine à être ensembles et que foirer mon année complète pour un mois avec toi ne me semblait pas être une si mauvaise idée. Sans compter que je suis virée du cabinet de ma mère puisque je me suis absentée sans justification. T'es pas le seul à avoir risqué ta carrière pour ça ! Et j'hésiterais pas à recommencer si on me laissait le choix, même si ça n'a fait qu'aggraver mes problèmes de tarés, parce que comme une conne je suis tombée amoureuse de toi. »  Et moi qui croyait que j’étais le seul à dramatiser, visiblement non. Je ne lui reprochais qu’une chose, ne pas comprendre que je puisse avoir des obligations – familiales ou professionnelles. On n’était ensemble que depuis quelques jours et ça commençait déjà à tourner de cette façon ? J’avais l’impression d’avoir un aperçu des quinze prochaines années avec elle. No way, je ne voulais pas devenir ce genre de couple perpétuellement en crise. Si t’en est qu’on finisse la soirée en tant que couple, mais ça, ça restait encore à prouver. « Je t’ai pas forcée à quoi que ce soit. Tu es partie avec moi, tu m’as suivi à l’autre bout du monde en connaissance de cause. Je t’ai pas empêchée de rentrer, je t’ai pas enfermée dans la chambre, te fiches pas de moi ! » Elle était amoureuse, parfait, alors pourquoi j’avais l’impression qu’elle fait tout pour ne pas comprendre ce que je voulais dire ? peut-être que je n’aurais pas du sortir cette phrase à propos de sa famille — après tout je n’en savais presque rien — mais ça ne lui donnait pas le droit de se dédouaner complètement et de tout me foutre sur le dos. « Si t’as décidé de te tirer trois semaines avant tes partiels, désolé mais tu t’es tirée une balle dans le pied toute seule, t’avais pas besoin de moi pour tout foutre en l’air. Et oui, excuse moi de te le dire mais flipper de se faire buter par son père en rentrant dans le même pays que lui, j’appelle ça des problèmes de tarés ! Je suis pas persuadé que je reproposerai à qui que ce soit de partir, si je pouvais revenir en arrière, je voudrais pas risquer de passer pour un connard encore une fois » . Certes j’avais commencé à culpabiliser parce qu’en y réfléchissant, sans doute que j’avais été trop loin. Mais elle ne pouvait pas comprendre que j’avais merdé, visiblement, et ça, ça me mettait sur les nerfs. Il y eut un bref silence. « Ça valait peut-être pas la peine d'en parler à qui que ce soit au final. » Je la fixai un moment et détournai le regard en serrant les mâchoires. « Peut-être pas non. Mais comme on le sait tous les deux, c’est pas moi qui l’ait décidé ». « Au meilleur noël de ma vie. » Elle prit son verre et fit mine de trinquer. Je me retins de rouler des yeux. « J'ai plus très faim, je vais rentrer. » Je la regardai se lever en fronçant les sourcils, avant de l’attraper par le poignet. « Mila, arrête de faire ton cinéma ». Je la fixai dans les yeux. « Reste ici si ça te fait plaisir, en ce qui me concerne je rentre, avec ou sans toi. Mais si tu restes, pas la peine de poster cette photo ou même les autres ». Le problème serait réglé et je n’aurais plus besoin de me tracasser à propos de qui penserait quoi.
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() message posté Lun 22 Déc 2014 - 15:25 par Invité


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« Je ne te reproche pas d’être resté, je te reproche de ne pas comprendre que je ne puisse pas rester plus » J'avais l'impression de parler dans le vide, pire qu'il parlait dans le vide. On était juste pas sur la même page, on flottait dans l'incompréhension et ça ne faisait que m'énerver un peu plus. « J'ai jamais dit que je ne le comprenais pas. Je sais parfaitement qu'on doit rentré, ça ne m'empêche pas de ne pas en avoir envie. D'avoir peur. » Il y avait une différence entre ce que je voulais et le monde réel, j'en étais consciente, même si cette barrière avait été assez mince tout au long de ma vie. Je voulais, je prenais, point. Mais dans ce cas-ci, j'avais réalisé il y a bien longtemps que nous ne resterions pas dans notre bulle à jamais, j'avais osé espérer avoir plus de temps pour m'y préparer, c'est tout. « J’ai tout fait pour te faire plaisir autant que je le pouvais, mais faut arrêter les caprices à un moment ! » Parce que moi je n'avais rien fait? Il parlait comme s'il m'avait amener à disneyland tous les jours sans rien obtenir en retour, pas même un merci. J'avais des envies de meurtres. « Je t’ai pas forcée à quoi que ce soit. Tu es partie avec moi, tu m’as suivi à l’autre bout du monde en connaissance de cause. Je t’ai pas empêchée de rentrer, je t’ai pas enfermée dans la chambre, te fiches pas de moi ! »  « Mais je t'ai rien reproché bordel ! Je veux juste que tu comprennes que t'es pas le seul à avoir foiré pour être là. » Jamais je ne lui reprocherais ce voyage qui m'avait fait le plus grand bien. Beaucoup de mal aussi, si je comptais le nombre de gueule de bois à agoniser dans mon lit... Bien plus de mal si on s'arrêtait sur cette dispute. Mais je ne le regretterais pas, quoi qu'il arrive. « Si t’as décidé de te tirer trois semaines avant tes partiels, désolé mais tu t’es tirée une balle dans le pied toute seule, t’avais pas besoin de moi pour tout foutre en l’air. Et oui, excuse moi de te le dire mais flipper de se faire buter par son père en rentrant dans le même pays que lui, j’appelle ça des problèmes de tarés ! Je suis pas persuadé que je reproposerai à qui que ce soit de partir, si je pouvais revenir en arrière, je voudrais pas risquer de passer pour un connard encore une fois » Je le fixais et essuyais rapidement du revers de la mains les larmes qui me menaçaient depuis 5 minutes. « Une dispute et tu me balances que t'aurais mieux fait de me laisser à Londres... Du grand Hyland, je ne sais même pas pourquoi je ne l'ai pas vu venir. » J'allais être la seule à rentrer sans regret (ou presque) apparemment. J'avais hâte de le voir raconté à tout le monde à quel point j'avais ruiné sa carrière et ses " vacances ". Là tout de suite, ma seule envie était d'aller m'allonger dans mon lit et ne plus en bouger jusqu'à ce qu'on quitte LA, ensembles ou séparément. Je n'avais même plus de chambre, puisque nous avions fini par nous rassembler histoire d'éviter les frais - et parce que la mienne était inutile - et je doutais fortement de pouvoir en obtenir une de libre un 24 décembre. « T'as été parfait du début à la fin, j'ai absolument rien à te reprocher, alors arrête de te monter la tête tout seul. Mais là, t'agis comme un connard. » Je n'arrivais même pas à comprendre à quel moment ça avait dérapé à ce point, il y a cinq minutes tout était parfait et d'une simple remarque qu'il avait mal pris, on finissait en guerre. « T'es défoncé? Parce que je cherche à trouver une explication à ton changement d'humeur et j'en ai pas... » Il ne semblait pas l'être, du tout. Mais c'était une des seule chose qui expliquerait " logiquement " qu'il soit aussi lunatique. « Peut-être pas non. Mais comme on le sait tous les deux, c’est pas moi qui l’ait décidé » Je levais les yeux au ciel en souriant. Bien sur, ça aussi c'était ma faute, comme le reste. « ça fait un mois qu'on est seuls à LA, tu prends les gens pour des cons? Personne ne nous imagine jouer au monopoly H24! Et il y a zéro photo qui confirme quoi que ce soit entre toi et moi. Le seul à être au courant c'est Eli, donc rassure toi, si tu veux agir comme si ça n'avait jamais exister, t'auras pas trop de mal. A moins bien sur qu'Elias soit le problème... Parce que clairement je sais pas ce qui c'est passé entre vous mais soit t'es homophobe, soit t'es jaloux et va savoir pourquoi, je mise sur la seconde possibilité ! Et si c'est le cas, désolée de te décevoir mais il a l'air plutôt accro, qu'on soit ou non ensembles change rien. » Ok je ne savais pas d'ou cette théorie sortait - en fait si j'y avais pensé à plusieurs reprises en rigolant et avait pensé à le taquiner la dessus. J'avais juste eut peur de découvrir que j'avais tapé en plein dans le mile et donc de tomber de haut. « Mila, arrête de faire ton cinéma » Je tournais mon poignet pour qu'il me lâche, effaçant de nouvelles larmes. « Reste ici si ça te fait plaisir, en ce qui me concerne je rentre, avec ou sans toi. Mais si tu restes, pas la peine de poster cette photo ou même les autres » Je parvenais à me détacher de l'étreinte de sa main et sortait mon téléphone de ma poche pour supprimer la photo que je venais de prendre après l'avoir observer un instant. « Y'a plus aucun risque, satisfait? » Ouai enfin elle se trouvait juste dans le dossier " supprimé récemment " mercil l'Iphone. « C'était le seul souvenir qu'il me restait pour me prouver que la soirée avait bien commencé. » Je me revoyais encore sortir de la salle de bain et voir ses yeux pétillants, son costard parfait... On réussissait à tout gâcher en un temps record. « Je rentre aussi, ne t'en fais pas. J'ai aucun intérêt à être ici sans toi. » Peut-être que je serais sans lui à Londres... Mais ce n'est pas comme si je ne m'y étais pas préparée plusieurs fois. « Dire que j'avais peur de te perdre une fois arrivés... Juste à en parler ça a suffit. » j'avais l'impression d'être dans une scène mélo-dramatique des feux de l'amour, sérieusement. Et je me détestais de ne pas être capable de juste me montrer froide et insensible... Non au lieu de ça, je lui faisais comprendre par tous les chemins possibles à quel point je tenais à lui même si je le faisais en gueulant. Je prenais enfin la sortie sans attendre quelconques réponses, sachant parfaitement que si je restais, cette dispute n'en finirait jamais. Si on pouvait éviter de finir à se lancer des assiettes à travers le restaurant, ça m'arrangeait.
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() message posté Lun 22 Déc 2014 - 16:47 par Invité


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 « T'es défoncé? Parce que je cherche à trouver une explication à ton changement d'humeur et j'en ai pas...» J’avais l’impression qu’elle venait de me gifler. Sans rire, j’aurais ressenti la même chose, avec la même brûlure. C’était un coup bas. Peut-être que c’était de bonne guerre mais je regrettais de lui avoir un jour parlé de mes problèmes. « C’est pas parce que les gens arrêtent de croire pendant deux minutes que tu es le centre de l’univers qu’ils sont défoncés ». Le virage était de plus en plus serré et je détestais ce qui était en train de se passer. Tout avait été parfait depuis le début, à croire qu’il y avait un level maximum au bonheur avant que tout ne revienne à la normale. Putain de karma. « A moins bien sur qu'Elias soit le problème... Parce que clairement je sais pas ce qui c'est passé entre vous mais soit t'es homophobe, soit t'es jaloux et va savoir pourquoi, je mise sur la seconde possibilité ! Et si c'est le cas, désolée de te décevoir mais il a l'air plutôt accro, qu'on soit ou non ensembles change rien. » Je sentais le sang battre contre mes tempes. J’aimais Mila. Oui, sérieusement j’étais amoureux d’elle. Mais il y avait des choses que je devais garder pour moi, et Elias en faisait partie. « Ce qu’il s’est passé, c’est qu’il m’a refait le portrait parce qu’un soir j’ai eu le malheur de coucher avec sa sœur, même si rien de tout ça ne te regarde ! » Ce n’était pas un mensonge. C’était la stricte vérité, même. Je ne faisais que cacher une partie du problème et de l’histoire. Et tout le monde savait que cacher n’était pas mentir. Dans notre cas à nous c’était même une question de vie ou de mort. Si t’en est qu’il restait quelque chose à sauver entre elle et moi, maintenant qu’on était partie aussi loin. Si elle n’insistait pas sur les dates et les faits, je pouvais m’en sortir de cette façon. Mais plutôt mourir que de lui parler de tout ça. « Le monde ne tourne ni autour de toi ni autour de lui ». Mila m’arracha sa main, se saisit de son téléphone et supprima la photo avec de grands gestes. Les gens autour de nous commençaient à nous dévisager, mais j’en avais plutôt rien à faire pour le moment. « Y'a plus aucun risque, satisfait? C'était le seul souvenir qu'il me restait pour me prouver que la soirée avait bien commencé. » Je haussai les épaules, un rien glacial. « Formidable si t’as cette faculté d’oublier aussi vite, je t’envie «. La photo n’était même pas le fond du problème. J’en avais même rien à faire. Le problème c’était qu’on ne se comprenait pas, visiblement. Et j’avais beau ne pas être un pro des relations amoureuses, je savais que ça n’annonçait rien de bon. « Je rentre aussi, ne t'en fais pas. J'ai aucun intérêt à être ici sans toi. Dire que j'avais peur de te perdre une fois arrivés... Juste à en parler ça a suffit ». Je sentis mon cœur se serrer dans ma poitrine. Je n’avais pas voulu qu’on n’en arrive là. J’aurais juste voulu passer une soirée parfaite avec elle, comme elle avait commencé. Mila se dirigea vers la sortie et je la regardai partir en soupirant. Je mis une seconde à réagir, avant de me lever à mon tour pour la rattraper. « Mila, attends putain ! ». Je tentai de l’attraper par le bras à plusieurs reprises, sans succès, et me contentai de lui barrer le passage. « Tu peux pas insinuer des trucs dégueulasses sur moi et te barrer quand t’as plus rien à dire. Je t’ai pas caché pourquoi j’avais décidé de partir parce que je pensais que tu me jugerais pas, comme un con j’ai cru que tu resterais au-dessus ça ! Figure-toi que je m’en fou pas mal de ce qu’il peut penser, Hanwell, parce que j’ai aucune envie de lui adresser la parole. Le problème c’est pas ces putains de photos ni le fait que tu les ai postées ou non, c’est que tu aies pas réussi jusque-là à prendre au sérieux le fait que j’ai des obligations ! Je t’aime, et je suis amoureux de toi mais j’ai l’impression d’être le seul con de l’histoire à comprendre qu’il faut rentrer à la vie réelle, pas qu’on peut ni qu’on doit, mais qu’il faut, parce qu’on peut pas avoir une vraie relation sans vivre dans ce putain de monde réel ». Contrairement à ce qu’elle devait sans doute penser, je n’avais pas envie de la perdre, et encore moins que notre histoire se termine comme un amour de vacances d’adolescents. Même si c’était ce qui risquait d’arriver. « J’ai jamais voulu prendre au sérieux qui que ce soit jusqu’à maintenant, je suis pas quelqu’un qui tombe amoureux tous les jours. T’as pas l’air de comprendre que ça puisse être dur pour moi de concevoir ma vie à deux même si j’étais absolument pour qu’on se mette ensemble ». Je lui disais toutes ces choses et au final je n’avais aucune idée de ce qu’elle pouvait bien en penser. Je ne lui laissais pas vraiment le temps d’en placer une, cependant, mais j’avais besoin de lui dire tout ce que je pouvais avoir sur le cœur — ou du moins une petite partie. Tout ça n’était que la partie émergée de l’iceberg, et j’espérais sincèrement qu’elle ne découvrirait jamais tout ce que je pouvais lui cacher.  
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