J'encaissais sa remarque sur le fait d'être le centre du monde sans broncher. Honnêtement, à part lui envoyer mon verre d'eau en pleine tête, je n'avais rien qui me venait et je me souvenais de cette envie de ne pas faire de scène. Envie qu'on respectait de moins en moins mais après tout, on s'en foutait puisque je n'étais pas le centre de la Terre et que mes désirs n'avaient donc aucune importance. « Ce qu’il s’est passé, c’est qu’il m’a refait le portrait parce qu’un soir j’ai eu le malheur de coucher avec sa sœur, même si rien de tout ça ne te regarde ! » Thalia ou Lyla? C'est la seule question qui me venait en tête. Une ou l'autre, je ne voulais pas le savoir... Parce que j'allais d'office les croiser à plusieurs reprises en rentrant à Londres et je n'avais aucune envie de les imaginer dans les bras de mon petit-ami. Ou ex petit ami. Je le croyais à moitié sur le fond du problème mais je ne pouvais de toute façon pas lui en vouloir pour le passé, quoi qu'il aie pu faire. « Le monde ne tourne ni autour de toi ni autour de lui »« J'imagine qu'il tourne autour de toi. » Mon monde tournait autour de lui depuis quelques semaines. Je me sentais pathétique à penser de cette façon, surtout après si peu de temps. Raphaël avait absolument tout représenté pour moi mais il était mon meilleur ami depuis la tendre enfance, mon confident et ensuite mon petit ami, entre deux ruptures. Peu importe à quel point on avait pu s'arracher la tête, il était légitime que je lui accorde autant d'importance. Caleb en revanche était juste un gars sur qui j'avais craquer - physiquement puisque je ne le connaissais pas à l'époque - et avec qui tout avait changé en une fraction de seconde. Moi qui critiquait ces filles folles amoureuses après 4 jours de relation, je pouvais à présent me regarder dans un miroir avant de parler.
« Mila, attends putain ! » Je ne m'arrêtais pas au son de sa voix. J'avais un pincement au cœur, un minime espoir qu'il essaye de me rattraper mais vu comment la conversation avait tourner, j'étais convaincue qu'il n'avait juste pas fini de m'abattre. « Tu peux pas insinuer des trucs dégueulasses sur moi et te barrer quand t’as plus rien à dire. Je t’ai pas caché pourquoi j’avais décidé de partir parce que je pensais que tu me jugerais pas, comme un con j’ai cru que tu resterais au-dessus ça ! Figure-toi que je m’en fou pas mal de ce qu’il peut penser, Hanwell, parce que j’ai aucune envie de lui adresser la parole. Le problème c’est pas ces putains de photos ni le fait que tu les ai postées ou non, c’est que tu aies pas réussi jusque-là à prendre au sérieux le fait que j’ai des obligations ! Je t’aime, et je suis amoureux de toi mais j’ai l’impression d’être le seul con de l’histoire à comprendre qu’il faut rentrer à la vie réelle, pas qu’on peut ni qu’on doit, mais qu’il faut, parce qu’on peut pas avoir une vraie relation sans vivre dans ce putain de monde réel » Je fixais un point derrière son épaule en retenant de nouvelles larmes. « L'addition. » Murmurais-je sans détacher mon regard du serveur qui se trouvait derrière Caleb et nous observait en suspend après nous avoir poursuivi. Il devait essayé de choisir entre nous sauter dessus, appeler la police ou nous laissé terminé notre petit comédie avant de nous interrompre. « J’ai jamais voulu prendre au sérieux qui que ce soit jusqu’à maintenant, je suis pas quelqu’un qui tombe amoureux tous les jours. T’as pas l’air de comprendre que ça puisse être dur pour moi de concevoir ma vie à deux même si j’étais absolument pour qu’on se mette ensemble »« Caleb. L'addition. » Je répétais et lui désignais le serveur dans son dos du doigt en déglutissant péniblement. Je n'avais pas vraiment attendu qu'il me dise ce qu'il ressentait car je n'avais jamais vraiment eut besoin de l'entendre. C'était con, mais les moments que nous avions passé ensembles, la manière dont il me regardait m'avaient suffit... Et là il me les balançait au moment ou j'en avais le plus besoin mais ou je n'étais plus certaine d'avoir envie de les entendre. Je finissais par le contourner et tendre ma carte de banque au serveur en lui présentant nos excuses. Ce n'était pas un film, on ne pouvait pas juste se disputer et se barrer sans que personne ne s'inquiète de l'addition... ça me donnait des idées et des envie de tester mais voler ne faisait pas encore partie de mon palmarès. Même pour rire. Je revenais à Caleb et prenais une bonne inspiration avant d'oser le regarder dans les yeux à nouveau. « T'as tout gâché. Je voulais être la première à te le dire. » Je lui adressais un maigre sourire qui avait bien du mal à pointer le bout de son nez. « J'étais défoncée notre première nuit ensembles. Celle d'avant aussi. Je suis passée par toutes les émotions et humeurs possibles la journée qui a suivi. Alors non, je ne te juge pas. J'ai juste pas compris comment tu pouvais changer d'humeur aussi rapidement et c'était plus facile de me dire que c'était des effets secondaires plutôt que nous le problème. Tu m'as blessée et j'ai voulu en faire autant, désolée. » Je ne lui avais jamais parlé des pilules qui avaient croisés ma route pendant notre voyage, je n'avais pas voulu le décevoir, ou pire le tenter. Pour être honnête, même s'il n'y avait pas eut qu'une seule, j'avais eut honte de moi chaque lendemain et ce peu importe le bien être qu'elles m'apportaient. Je n'avais pas besoin de voir en plus la honte dans ses yeux. Pire la déception. Mais là, je ne pensais pas qu'on puisse tomber plus bas alors autant mettre tout à plat une bonne fois pour toute. « Il n'y a qu'une personne qui a compté pour moi, avant toi, et c'est une histoire de 20 ans pratiquement, ça m'est pas tombé dessus. Je suis pas du genre princesse à croire au contes de fées dés que je croise le regard de quelqu'un. Je suis même du genre à ne jamais m'attacher, à me lasser en trois jours. Et tout est arrivé tellement vite entre nous... Je sais qu'on dois retourner à la vie réelle si on veut se donner une vraie chance mais tu peux pas m'en vouloir d'avoir peur de le faire. » Est qu'on avait encore que chance de se sauver en fin de compte? J'avais presque envie de croire que ce n'était qu'une dispute parmi les centaine qui nous attendait mais je m'interdisais de m'emballer trop vite. Je posais mes mains sur ses joues et l'embrassais; profitant de ce moment plus calme, juste au cas ou je n'aurais pas de seconde chance de le faire. « Je t'aime. » Je posais mon front contre le sien en suppliant tous les Dieux du monde - je ne croyais en aucun d'eux mais détail - qu'il passe outre cette dispute lui aussi.
Je regardais Mila s’éloigner, médusé. Elle fuyait, genre, comme ça ? Elle me faisait littéralement tourner en rond, c’était le cas de le dire ! Je mis une seconde à comprendre qu’elle payait l’addition. Bon sang j’étais tellement ailleurs que j’en avais oublié la réalité matérielle des choses. Je pourrais toujours la rembourser, là n’était pas le problème. Je la regardai revenir, l’air perplexe. « T'as tout gâché. Je voulais être la première à te le dire. » Je penchai la tête de côté, me demandant si elle plaisantait ou si elle pensait sincèrement que j’avais tout foutu en l’air. Un minuscule sourire apparut sur ses lèvres et je fus soulagé l’espace d’une minute. « Désolé… Ca m’arrive souvent de sortir plein de trucs sans y penser. Mais ça veut pas dire que je le pensais pas ». Je m’empêtrais dans mes explications, me sentant complètement stupide. Après toute cette colère, revenir à des balbutiements gênés sonnait comme une aberration. « J'étais défoncée notre première nuit ensembles. Celle d'avant aussi. Je suis passée par toutes les émotions et humeurs possibles la journée qui a suivi. Alors non, je ne te juge pas. J'ai juste pas compris comment tu pouvais changer d'humeur aussi rapidement et c'était plus facile de me dire que c'était des effets secondaires plutôt que nous le problème. Tu m'as blessée et j'ai voulu en faire autant, désolée. » Je la fixai droit dans les yeux, comme si je cherchais à savoir si elle mentait pour me tester ou pas. Mon cœur s’était serré dans ma poitrine dès que j’avais entendu le mot« défoncée », et n’avait cessé de se serrer encore et encore à chaque parole prononcée. Ce n’était pas Mila qui me faisait du mal. Mais ses mots me paraissaient comme de l’acide qui venait me ronger jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien de Caleb Hyland. Je n’arrivais pas à savoir ce que je ressentais clairement, si c’était de la déception, de la trahison ou de la colère. Contre cette came qui me pourrissait la vie. Je n’étais pas un junkie récidiviste qui avait vingt ans de cures derrière lui. Mais j’avais souffert – et je continuais de souffrir — à cause de tout ça, m’interdisant d’y penser simplement pour essayer de ne pas en avoir envie. Mila était la seule chose qui m’avait fait oublier complètement (ou presque) ma hantise. Pendant les journées et les nuits que nous avions passé ensemble, j’avais oublié que quatre mois plus tôt j’aurais pu y rester. Et maintenant que je savais que c’était ça qui nous avait poussé l’un vers l’autre… C’était comme si je me sentais trahi par le destin. Dans le genre coup de pute il était doué. Je déglutis, serrant les mâchoires. « Est-ce qu’on aurait couché ensemble si tu n’étais pas défoncée ? ». La question me brûlait littéralement les lèvres et j’avais l’impression de ne pas pouvoir me focaliser sur autre chose. Je voulais croire sincèrement que quoi qu’il serait arrivé, nous aurions fini ensemble. Mais c’était la version rose bonbon, confettis, et conte de fées. Les happy endings n’existaient que sur le papier, là où il était facile de gommer et de réécrire. Mais on ne pouvait pas réécrire notre première nuit. On ne pouvait pas réécrire cette soirée en arrangeant les détails même s’ils me faisaient souffrir. Même s’ils étaient dérangeants. « Il n'y a qu'une personne qui a compté pour moi, avant toi, et c'est une histoire de 20 ans pratiquement, ça m'est pas tombé dessus. Je suis pas du genre princesse à croire au contes de fées dés que je croise le regard de quelqu'un. Je suis même du genre à ne jamais m'attacher, à me lasser en trois jours. Et tout est arrivé tellement vite entre nous... Je sais qu'on dois retourner à la vie réelle si on veut se donner une vraie chance mais tu peux pas m'en vouloir d'avoir peur de le faire. » Oui, tout était arrivé si vite. D’un coup nous étions amis, d’un coup nous étions amants, d’un coup nous étions en couple. Comme s’ils suffisaient de claquer des doigts pour aller au niveau suivant. C’avait été trop facile jusque-là, et tout tombait d’un coup. « Je peux pas le reprocher à qui que ce soit. Mais j’ai l’impression que si tu flippes tellement à l’idée de rentrer c’est parce que tu ne veux pas nous la donner, cette chance. On se connait depuis trois semaines, tout en toi est nouveau pour moi et c’est dur de faire confiance quand on est loin de la réalité ». Je me mordis la lèvre en baissant les yeux, comme un gamin qu’on dispute. Ma colère était retombée mais je ne savais toujours pas s’il restait quoi que ce soit à sauver. Il y avait eu beaucoup de choses de dites et j’avais l’impression que l’histoire avec Elias n’était pas terminée, à mon grand dam. C’était le moment ou jamais de lui dire. Il fallait qu’elle sache dans quoi elle s’embarquait… Je m’apprêtais à ouvrir la bouche quand elle m’embrassa. Mon cœur rata un battement. « Je t’aime ». J’avais l’impression d’être à bout de force tellement cette soirée m’avait mis sur les nerfs. Son front contre le mien, sa voix douce. Mes lèvres se joignirent à nouveau aux siennes. Le temps de la rédemption sans doute. Je l’enlaçai et la serrai contre moi. « Je ne veux pas que ça se finisse comme ça entre nous ». Ma voix était rauque, mon ton presque suppliant. « Je ne sais pas si on pourra vivre les vingt prochaines années ensemble. Mais j’ai envie qu’on puisse se dire qu’on aura au moins essayé ». Excuse-moi. J’avais la gorge nouée. Le sentiment de trahison était toujours là, mais j’étais incapable de mettre des mots dessus sans être terrifié qu’elle ne comprenne pas ou qu’elle en soit blessée. Une partie de moi aurait désespérément voulu qu’elle puisse comprendre ce que je ressentais. Mais l’autre partie souhaitait avant-tout qu’elle n’ait jamais à connaitre ce sentiment. « Epouse-moi… Peut-être demain, peut-être dans cinq, dix ans. Mais accepte de m’épouser et de faire en sorte que tout ne soit pas qu’une erreur due au fait que tu étais défoncée ». Je la regardai puis l’embrassai doucement, caressant sa joue du bout des doigts. « Epouse-moi », répétai-je en posant mon front contre le sien.
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(✰) message posté Jeu 25 Déc 2014 - 1:00 par Invité
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« Désolé… Ca m’arrive souvent de sortir plein de trucs sans y penser. Mais ça veut pas dire que je le pensais pas » Je grimaçais au début de sa phrase, prête à le frapper - sans méchanceté - mais il se rattrapa au dernier moment. Il ne manquerait plus que son premier je t'aime soit suivi d'un mais je plaisante. Je ne le lâchais pas du regard bien qu'inquiète de lui avoir admis ce petit passage de notre séjour. Je savais parfaitement que ce n'était pas le genre d'informations qu'il allait prendre à la légère compte tenu de son passé - assez récent - mais si on devait continuer à être ensembles, je ne voulais pas avoir lui cacher quoi que ce soit. « Je peux pas le reprocher à qui que ce soit. Mais j’ai l’impression que si tu flippes tellement à l’idée de rentrer c’est parce que tu ne veux pas nous la donner, cette chance. On se connait depuis trois semaines, tout en toi est nouveau pour moi et c’est dur de faire confiance quand on est loin de la réalité » Je fis une légère moue en baissant les yeux. Il n'avait rien à craindre, rien du tout, Jude Law pouvait encore croiser ma route que ça ne changerait rien - bon ok il avait pris de l'âge. Mais je ne pouvais pas lui en vouloir de ne pas me croire sur paroles, parce qu'il n'était ni dans ma tête ni dans mon cœur et que même si j'avais envie d'avoir confiance en tout, je ne faisais que douter. Douter de notre retour, de ses sentiments. J'avais juste peur que la bulle dans laquelle nous nous étions enfermés aient amplifiés ce que nous ressentions et qu'une fois à l'extérieur, on réaliserait qu'on s'était un peu trop emballé. « Je ne veux pas que ça se finisse comme ça entre nous » On était au moins d'accord sur ce point. « Je ne sais pas si on pourra vivre les vingt prochaines années ensemble. Mais j’ai envie qu’on puisse se dire qu’on aura au moins essayé » J’acquiesçais d'un signe de tête sans pour autant m'éloigner de lui. J'avais eut peur de le perdre l n'y a pas plus de 5 minutes et j'étais prête à faire tous les efforts du monde pour ne pas ressentir ce trou dans ma poitrine à nouveau. « Epouse-moi… Peut-être demain, peut-être dans cinq, dix ans. Mais accepte de m’épouser et de faire en sorte que tout ne soit pas qu’une erreur due au fait que tu étais défoncée » Je relevais les yeux pour les planter dans les siens à ses deux premiers mots, ne pouvant retenir le sourire qui se dessinait sur le coin de mes lèvres. « Epouse-moi » Je posais une main sur son front, prétendant vérifier s'il n'avait pas de température. « Le jour ou tu me demandes en mariage, j'espère que tu auras au moins un genou à terre Hyland. » Je souriais et laissais échappé un rire - profondément débile - avant de planter mon regard dans le sien, réalisant qu'il ne plaisantait pas. Je déglutissais péniblement et l'observais un moment sans broncher, posant juste ma main sur sa joue. J'avais l'impression de perdre pieds une nouvelle fois, mon coeur battait à mille à l'heure, j'avais chaud soudainement, ma robe m'étouffait. Il se moquait de moi. Ou je rêvais. J'essayais péniblement de ne pas m'emballer, pleurer, crier ou peu importe le nombre de pensées incohérentes et de réactions qui s'entrechoquaient en moins : je devais commencé par mettre les choses au clair. « Je t'interdis de penser que tout ça n'est arrivé que parce que j'étais défoncée. Je l'étais. Mais j'étais aussi parfaitement consciente, je savais ce qui se passait et je savais que je le voulais. » J'avais eut toutes les difficultés du monde à tenir debout, pire à aligner deux phrases correctes. J'avais beau avoir tous les mots, les placer dans le bon ordre était mission impossible. Mais je n'avais rien fait sans le réaliser, j'avais eut envie de lui et pas une seconde je n'avais remis ça en doute. « Je... » Je me pinçais les lèvres et fermais les yeux un instant. J'avais tellement peur de tomber de haut, s'il plaisantait, s'il s'emportait parce qu'on venait de se disputer et que demain il me riait au nez... Il n'y aurait plus qu'à ramasser les morceaux... Et il n'y aurait personne pour le faire, parce qu'il était ce que j'avais de plus important dans ma vie. Aussi niaise et naïve sois-je. Je serrais la mâchoire et retenais mes larmes. Pas encore, pitié. J'étais une vraie bombe à retardement ce soir. « Oui. Le jour ou tu seras prêt et sur de toi, à la seconde même, je deviendrai ta femme. » J'avais beau avoir envie de sauter partout, je devais me protéger. Nous protéger. M'assurer qu'on ne s'emportait pas, qu'il n'était pas tomber sur sa tête, car on en souffrirait tous les deux. Je n'arrivais pourtant pas à ralentir mes pulsations, toujours sous le choc. « La plus heureuse des femmes. » Murmurais-je avant de l'embrasser, mes bras enroulés autour de son cou. Comment était-on passé du dîner parfait à la peur de voir notre histoire terminée pour finir sur une demande - ou presque demande, j'étais toujours en pleine incertitude - en mariage? Il était le seul à pouvoir suivre le - mon - rythme, à mener la cadence pour le coup. « Je t'aime. » murmurais-je contre ses lèvres.
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(✰) message posté Jeu 25 Déc 2014 - 1:32 par Invité
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« Le jour ou tu me demandes en mariage, j'espère que tu auras au moins un genou à terre Hyland. » S’il y avait bien une chose que je ne pouvais pas lui reprocher, c’était de ne pas me croire sur parole. Ce n’était pas le fait que je n’étais pas quelqu’un de confiance ou quelqu’un qui n’avait aucune parole. Mais on venait de se dire des horreurs et en y réfléchissant deux minutes, même moi je réalisai que ce n’était pas forcément la chose la plus crédible du monde. Mais j’en avais envie. Aussi étrange que ça puisse être, j’en avais réellement envie. Sincèrement. Je ne pus m’empêcher de sourire cependant, tant à cause de la situation que dans l’espoir qu’elle ne s’enfuirait pas en courant. « Le genou à terre c’est surfait. Ca donne quoi de plus, là au moins je peux te fixer dans les yeux ». Je joignis le geste à la parole, plongeant mon regard dans le sien. J’avais oublié tout ce qu’il pouvait y avoir autour de nous. Comme si rien n’existait. Et c’était bien. « Je t'interdis de penser que tout ça n'est arrivé que parce que j'étais défoncée. Je l'étais. Mais j'étais aussi parfaitement consciente, je savais ce qui se passait et je savais que je le voulais. » Mon sourire se crispa légèrement et je sentis mon cœur se serrer dans ma poitrine. Peu importe ce qu’elle avait pris, je savais que ça agissait de façons différentes selon les doses et les personnes. Mais je ne pouvais éloigner complètement ce doute stupide — ou du moins de façon définitive. « Je veux bien te croire… Mais ça reste dur à encaisser pour quelqu’un qui a faillis y rester y’a pas si longtemps. Tu me parlerais pas en ce moment si Elias n’était pas intervenu, donc j’ai franchement du mal à réintégrer le fait qu’on puisse se défoncer pour s’amuser et revenir à sa vie normal le lendemain comme si rien n’était ». Je baissai la tête l’espace d’une seconde puis la relevai, croisant son regard. « Je te juge pas, ce n’est pas une question de ça. Mais j’ai peur pour toi et j’ai peur pour nous a posteriori ». J’effleurai sa joue du bout des doigts. Elle n’était pas comme moi — sur ce point au moins — et c’était probablement la chose la plus compliquée que je devais assimiler. Mais je l’aimais pour ça. Et je l’enviais un peu, quelque part. « Oui. Le jour ou tu seras prêt et sur de toi, à la seconde même, je deviendrai ta femme. La plus heureuse des femmes. » Elle m’embrassa et je sentis mon cœur décoller dans ma poitrine. Sensation pathétiquement naïve mais désespérément agréable. C’était tout ce qu’elle déclenchait en moi, des sensations et des sentiments auxquels je ne parvenais pas à me dérober chaque fois qu’elle était près de moi. Je soutins son regard avec un sourire en coin. « Je suis prêt Mila. Ce qu’il nous faut c’est du concret… Tu es celle que je veux, vraiment ». Je ne voulais pas qu’elle croit que je l’obligeais à quoi que ce soit. Mais j’étais terrifié à l’idée qu’elle ne me croit pas malgré tout. Se prendre un vent après une demande en mariage parce que la fille en question n’y croyait pas était bien pire que d’essuyer un non tout court. « Je t'aime. » Mon cœur rata un battement supplémentaire et elle resta contre moi l’espace d’un instant. « Je t’aime ». Je pressai mes lèvres contre les siennes une fois de plus puis, réintégrant le fait que nous étions ailleurs que dans une chambre d’hôtel, je l’attirai un peu à l’écart. « Je te promets que je ferais une belle demande avec la bague. Mais en attendant, est-ce que tu veux de moi, ici et maintenant ? ». Je n’avais jamais eu l’intention d’acheter une bague ici et maintenant. Mais l’un dans l’autre je n’avais jamais prévu de me marier tout de suite non plus, donc. J’aurais voulu qu’elle puisse lire dans mes pensées et comprendre ainsi que je ne prenais pas ça à la légère. Ni le mariage avec un grand M, ni notre histoire, ni elle. Je voulais vraiment qu’on puisse construire quelque chose, et si ça devait passer par le mariage, et bien soit.
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(✰) message posté Jeu 25 Déc 2014 - 12:25 par Invité
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« Le genou à terre c’est surfait. Ca donne quoi de plus, là au moins je peux te fixer dans les yeux » Et ses yeux mon dieu... Je pouvais l'observer et me perdre dans son regard pour l'éternité. J'avais toujours imaginer la demande en mariage que j'obtiendrais éventuellement un jour et les détails étaient incalculables. Je n'avais plus qu'à donner mon plan et une liste à l'heureux élu pour que celle-ci soit parfaite. Elle incluait une bague, un genou à terre, des roses... Mai Caleb n'avait besoin de rien de tout cela pour m'avoir, pour le meilleur et pour le pire. « Je veux bien te croire… Mais ça reste dur à encaisser pour quelqu’un qui a faillis y rester y’a pas si longtemps. Tu me parlerais pas en ce moment si Elias n’était pas intervenu, donc j’ai franchement du mal à réintégrer le fait qu’on puisse se défoncer pour s’amuser et revenir à sa vie normal le lendemain comme si rien n’était »J'aimais beaucoup Elias. Vraiment. Mon amitié pour lui venait de monter d'un cran, je le remerciais intérieurement, même si n'importe qui aurait surement réagis de la même façon... Toujours est-il que sans lui, Caleb ne serait peut-être pas en face de moi. « Je te juge pas, ce n’est pas une question de ça. Mais j’ai peur pour toi et j’ai peur pour nous a posteriori » Je me mordais la lèvre et baissais les yeux un instant. Je m'en voulais d'y avoir toucher, je culpabilisais à chaque fois que j'y pensais... C'est à dire tous les jours. Et je m'en voulais en un sens d'avoir été honnête à ce sujet avec lui. « Je suis désolée. Je ne savais pas tes problèmes la première fois... Et puis c'était juste tentant de recommencer. » J'affichais une moue désolée. C'était tentant de recommencer, il était bien là le problème. Après deux pilules, en sachant que Caleb avait eut des soucis avec ça, je n'avais pas été capable de dire non quand on m'en avait proposé. J'étais déjà sous l'effet de pas mal de vodkas, mais tout de même. « Je te mentirais si je te disais que je n'y ai pas pensé depuis, et je culpabilise tellement. Mais j'y toucherai plus, jamais. Parce que si j'y pense après 3 pilules, je peux imaginer la vitesse à laquelle on devient accro. » Je posais mes mains sur ses joues et fixais son regard à nouveau. « C'est pas ce que je veux, ni pour moi, ni pour toi. Je suis assez forte pour nous deux, je veux que tu m'en parles à la seconde ou tu es tenté, d'accord ? » Dans mon cas, il ne s'agissait que d'une petite tentation, l'envie de planer, d'être a paradis pour quelques heures... mais dans le sien, c'était de la dépendance - j'imagine - et je ne laisserais pas ces saloperies lui bouffer la vie. Aussi redevable sois-je envers Elias, Caleb n'avait plus besoin de lui pour le sauver, j'étais là à présent. « Je suis prêt Mila. Ce qu’il nous faut c’est du concret… Tu es celle que je veux, vraiment » Je sentais mon cœur faire des bonds dans ma poitrine, mes mains tremblaient tout comme mes lèvres quand j'essayais de lui sourire. Je n'y pouvais rien, c'était nerveux. J’effleurais sa joue avec mes doigts et l'observais le regard pétillant mais voilé par les larmes. J'étais définitivement trop émotive... mais un jour pareil, personne ne pouvait me le reprocher. Pas après une demande en mariage, pas après ces mots. « Je t'aime. Je te promets que je ferais une belle demande avec la bague. Mais en attendant, est-ce que tu veux de moi, ici et maintenant ? » On accélérait encore un peu plus notre relation, alors que je pensais qu'il était impossible d'aller plus vite, et ça me faisait peur. J'étais heureuse, je lui faisais confiance. Mais il y avait toujours le retour à la vie réelle qui nous menaçait, la crainte que tout s'écroule et qu'on finisse par réaliser qu'on était ridicules à tout précipiter. Peu importe. Aujourd'hui, j'avais juste envie d'y croire, de croire en nous, notre couple, notre mariage. Il y avait aussi des chances - de grandes chances - qu'on rentre à Londres fou amoureux, que rien ne change et qu'on finisse heureux. Les happy endings ne devaient pas exister que dans les films. Je hochais la tête positivement et essuyas rapidement mes larmes avant d'enlacer mes bras autour de son cou pour plonger dans ses bras. J'allais finir par l'étouffer à le serrer ainsi contre moi. « Je ne sais pas quelle mairie va pouvoir nous marier un 25 décembre. Mais oui. Oui. Oui. Oui. Oui. » J'intercalais chacune de mes réponses par un baiser et m'arrêtais juste pour l'observer une nouvelle fois, pour être certaine que je ne rêvais pas. C'était juste tellement irréaliste. « T'es un grand malade George Caleb Hyland. Mais je t'aime, tellement. » J'avais l'espace d'une seconde une pensée pour Peyton qui était pratiquement obsédée par les mariages. Elle allait me haïr, et je m'en moquais pas mal. On pouvait toujours pensée à une cérémonie pour la famille et toutes ces personnes qui allaient nous maudire plus tard, pour l'instant il ne s'agissait que de nous deux.
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(✰) message posté Jeu 25 Déc 2014 - 17:40 par Invité
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Mila Skyler Abbott and Caleb George Hyland
« Je te mentirais si je te disais que je n'y ai pas pensé depuis, et je culpabilise tellement. Mais j'y toucherai plus, jamais. Parce que si j'y pense après 3 pilules, je peux imaginer la vitesse à laquelle on devient accro. » Je ne pus retenir une grimace. Je ne souhaitais pas que des tabous apparaissent dans notre relation. C’était tout sauf une bonne idée. Mais si ça pouvait limiter la casse entre nous… Ca devait sans doute être une des seules solutions acceptables à court terme. Ne plus évoquer le sujet, le balayer sous le tapis en attendant de ne plus jamais y penser… Si seulement c’était aussi simple. Je me forçai à prendre une inspiration. Il fallait que ça soit simple. Une fois, juste une fois. « C'est pas ce que je veux, ni pour moi, ni pour toi. Je suis assez forte pour nous deux, je veux que tu m'en parles à la seconde ou tu es tenté, d'accord ? » Je sentis mon cœur se serrer dans ma poitrine. Ce n’était pas ce que je voulais. Je ne voulais pas qu’elle se mette dans le rôle de la femme d’un alcoolique ou d’un junkie patenté, qui avait épousé en même temps que l’homme qu’elle aimait ses démons les plus noirs. Elle ne le méritait pas et ça me blessait dans ma dignité. Je fis cependant taire cette voix dans ma tête, aussi fort que je le pouvais, me contentant de lui adresser un sourire contrit. Tout ne se résumait pas à des histoires de tentations ou d’envies. C’était plus lancinant que ça, un besoin, une habitude… Je sentis mon pouls s’accélérer et me forçai à me calmer, plongeant mon regard dans celui de Mila pour apaiser mon rythme cardiaque. « D’accord ». Je la serrai contre moi, avec cette rage tentatrice, l’envie de ne jamais revenir à la réalité. Soudain je ne comprenais plus tout-à-fait ce qui me poussait la minute d’avant à hurler sur elle pour rentrer à Londres. Nous étions ici comme dans une bulle et c’était l’une des meilleures choses qui me soient jamais arrivées. « Je ne sais pas quelle mairie va pouvoir nous marier un 25 décembre. Mais oui. Oui. Oui. Oui. Oui. » Elle m’embrassa à plusieurs reprises tandis que je souriais contre ses lèvres. Je sentais mon cœur s’acharner contre ma cage thoracique et le sang battre contre mes tempes. Elle m’acceptait, moi, ma demande minable, mes problèmes, et je n’aurais pu mettre des mots sur tout ce que cela provoquait en moi tant j’avais la sensation d’être plus heureux que jamais. « J’sais pas… Suffit de trouver quelqu’un et de l’ordonner prêtre en cinq minutes. C’est possible il parait ». « T'es un grand malade George Caleb Hyland. Mais je t'aime, tellement. » J’eus un sourire en coin, amusé. « Puisque tu vas devenir une Hyland toi aussi, il faudrait que tu saches deux ou trois choses importantes. La première… Oublis tout de suite George. Genre. Vraiment ». Je pressai mes lèvres contre les siennes en riant. J’avais toujours détesté ce prénom, donné en l’honneur de je-ne-sais quelle personne dont j’ignorais tout. « Pour les autres détails, j’imagine qu’on a un peu le temps d’en parler plus tard ». Genre toute la vie. Je n’étais pas spontanément fleur-bleue ou du genre à croire que tout durait forever and ever. J’étais romantique, peut-être, mais pas stupide. Mais j’avais l’impression que ce soir tout, absolument tout était possible. Et s’il y avait bien un jour, une nuit où j’avais envie de croire que tout pouvait durer pour l’éternité de cette façon, c’était ce soir, cette nuit. Il y eut un bref silence entre nous et je plongeai mon regard dans le sien, cherchant à mémoriser la moindre parcelle de cet instant. A quel point elle était magnifique, son sourire, ses yeux, à quel point je sentais mon cœur se déchaîner dans ma poitrine, et la sensation merveilleuse et excitante de l’inconnu et de la possibilité infinie. « On pourrait voir ça demain, histoire d’éviter de m’étouffer cette nuit avec ton oreiller parce que tu regrettes. Mais j’ai bien envie de me réveiller demain matin avec la sensation d’avoir eu le plus beau cadeau de l’univers. Même si pour ça faudrait que je sois encore en vie, ça va sans dire ».
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(✰) message posté Jeu 25 Déc 2014 - 20:17 par Invité
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« D’accord » Je détestais avoir cette conversation et j'étais en un sens contente qu'elle s'arrête là. Caleb ne voulait visiblement pas en parler et nous étions au réveillon de noël, je n'allais pas l'y forcer. Mais quelque chose me disait que cela reviendrait sur le tapis tôt au tard. « J’sais pas… Suffit de trouver quelqu’un et de l’ordonner prêtre en cinq minutes. C’est possible il parait » Je souriais. Ces choses là existaient ailleurs que dans les films? Bien que j'avais l’impression d'être l'héroïne de l'un d'eux depuis plusieurs minutes - si ce n'était plusieurs jours. « Puisque tu vas devenir une Hyland toi aussi, il faudrait que tu saches deux ou trois choses importantes. La première… Oublis tout de suite George. Genre. Vraiment » Je n'y avais même pas penser. Devenir une Hyland. Le fait qu'il en parle rendait sa demande encore plus réelle. Ses lèvres se joignaient aux miennes, m'empêchant d'y réfléchir plus sérieusement. Je n'avais aucune envie de le faire, l'insouciance allait nous marier, il était hors de question que je me mette à réfléchir dans tous les sens et reviennent à la raison. Et la raison serait de ne pas épouser mon petit ami avec qui j'étais depuis 3 semaines. « Pour les autres détails, j’imagine qu’on a un peu le temps d’en parler plus tard » J’acquiesçais. Un mariage prenait plus d'un an à organiser... Aussi doués soit-on pour tout faire rapidement, nous ne pouvions pas nous attendre à quelque chose d'énorme à la dernière minute, le jour de noël. Tant qu'il prononçait le fameux oui je le veux, je n'avais besoin de rien d'autres, ou presque. « Oui. Il faudra faire une cérémonie pour nos proches en rentrant. Je ne sais pas toi mais j'ai quelques noms qui me viennent de personnes qui vont vouloir m’assassiner quand ils sauront qu'ils ont raté ça. » Une petite liste oui. Je ne voulais pas y penser pour l'instant, j'en étais incapable, toujours beaucoup trop surexcitée. « On pourrait voir ça demain, histoire d’éviter de m’étouffer cette nuit avec ton oreiller parce que tu regrettes. Mais j’ai bien envie de me réveiller demain matin avec la sensation d’avoir eu le plus beau cadeau de l’univers. Même si pour ça faudrait que je sois encore en vie, ça va sans dire »[/b] Je le pinçais, fâcheuse tendance que j'avais prise dés qu'il m'ennuyait. « S'il y avait une chance que je regrette, même minime, on attendrait. Désolée de te décevoir mais tu ne pourras pas te débarrasser de mois si facilement. » Je déposais un nouveau baiser sur ses lèvres avant de m'éloigner de lui d'au moins un mètre pour l'observer. et surtout ne pas passer la nuit à l'embrasser au milieu du hall d'entrée « Donne moi deux minutes pour me re-maquiller. C'est bien beau de me faire pleurer, mais je dois ressembler à un panda. Tu nous appelles une voiture? » Je serais bien rentrée à la chambre mais si on s'y rendait, on n'en ressortirait pas, pas même pour se marier. Je me maquillais rapidement et sortais des toilettes pour le rejoindre, m'installant sur ses jambes en attendant la voiture. Je farfouillais sur internet, téléphone à la main pour trouver quelques informations. C'était plutôt simple à Vegas, et je parlais malheureusement en connaissance de cause... Chose que j'allais garder pour moi, à vie. « J'ai trouvé ! Cette mairie a un service pour les mariages 24h sur 24. Si tu m'autorises un stop de plus avant d'y aller, j'ai aussi trouvé ou acheter une robe. » Je lui faisais mon regard de chien battu en joignant mes mains ensembles pour le supplier. ça ne serait pas la robe parfaite, loin de là, je m'étais imaginer en essayer des tonnes pour trouver la plus belle.... mais de tous les détails dont nous allions nous passer, je ne voulais pas que la robe en fasse partie.
L'essayage nous pris plus d'une heure avant que je n'en trouve une qui me plaisait mais surtout qui m'allait également. Elle était tout simple, longue mais sans jupons, dentelle et compagnie. En soit elle ne ressemblait pas tellement à une robe de mariée mais elle était blanche, ce qui était tout ce que je voulais. Je remerciais mille fois le vendeur - sans raison - et Caleb pour avoir attendu et m'engouffras dans le taxi qui nous menait à la mairie. Adieu la tradition selon laquelle le mari ne devait pas voir sa future femme avant d'avoir dit oui, nous n'en respections aucune de toute façon. Je n'avais rien de bleu, d'ancien, ou d'emprunter. Mon père n'allait pas lui donner ma main. C'était parfait. Et nous étions à présent le 25 décembre, ce qui ajoutait une dose de bonheur à tout cela. « George Hyland et Mila Abbott. » Mon coeur fit un bond dans ma poitrine et je serrais la main de Caleb avant de me lever. « C'est le moment de partir en courant si tu as changé d'avis. » Mentionnais-je avec un sourire, sans pour autant lui lâcher la main. Car je n'avais aucun doute, pour une fois, je n'avais pas peur de le perdre, j'avais confiance en lui, en nous. Nous passions la porte ensembles et avancions lentement jusqu'à l'homme qui allaient nous marier. Mon coeur tambourinait un peu plus dans ma poitrine à chaque pas et je devais m'ordonner de respirer. Nous arrivions au bout et je lui faisais face, tenant ses deux mains dans les miennes. « Je t'aime. » Répétais-je encore une fois mais de manière inaudible pour qu'il le lise simplement sur mes lèvres avant que la cérémonie ne commence.
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(✰) message posté Ven 26 Déc 2014 - 0:17 par Invité
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« Oui. Il faudra faire une cérémonie pour nos proches en rentrant. Je ne sais pas toi mais j'ai quelques noms qui me viennent de personnes qui vont vouloir m’assassiner quand ils sauront qu'ils ont raté ça. » Je fis la grimace. Malheureusement j’étais exactement dans le même cas. Lena allait me tuer, mon père allait me tuer, ma mère allait me tuer… Et même Megara me tuerait. Avoir une famille aimante c’était génial, mais ça avait tout de même quelques défauts. Je ne pouvais cependant en vouloir à personne d’avance. Premièrement parce que j’étais littéralement en train de flotter sur un nuage – naïveté bonsoir — et deuxièmement parce que j’aurais aussi envie de tuer ma petite sœur si elle avait le malheur de me faire un coup pareil. « On leur fera une belle cérémonie, promis. En attendant c’est toi et moi, et c’est tout ce que je veux ». Mr Caprice, ma mère m’appelait comme ça quand j’étais bébé. J’imaginais bien que certains traits de ma personnalité n’avaient pas du changer avec les années. « S'il y avait une chance que je regrette, même minime, on attendrait. Désolée de te décevoir mais tu ne pourras pas te débarrasser de mois si facilement. » Je souris et l’embrassai doucement. Pas question pour elle de se débarrasser de moi non plus. En roulant des yeux pour la taquiner, je la regardai s’engouffrer dans les toilettes pour se remaquiller avant de revenir comme un boulet de canon. « J'ai trouvé ! Cette mairie a un service pour les mariages 24h sur 24. Si tu m'autorises un stop de plus avant d'y aller, j'ai aussi trouvé ou acheter une robe. » Je haussai les sourcils. Mariages 24h sur 24… Ca sonnait un peu « Las Vegas l’usine à mariages », mais tant pis. C’était exactement ce que je voulais, et je remerciai le Ciel d’avoir fait en sorte que des impulsifs dans notre genre aient un jour pris la peine de quémander un service comme celui-là. Il n’y avait pas à dire, les states n’avaient pas la réputation du service express et complet pour rien. Je rencontrai le regard suppliant de Mila. « Au point où on en est, de toute façon qu’on se marie maintenant ou dans une demi-heure, je ne vois pas où est le problème ». J’eu un sourire en coin avant de l’embrasser sur la tempe. Je ne voulais pas qu’elle se vexe, c’était mon humour bien à moi qui parlait, même dans un instant comme celui-ci. Stupide, certes. Mais réconfortant. Une fois sortis du restaurant, je passai plus d’une heure à attendre que Mila finisse de jeter son dévolu sur une douzaine de robes (sans rire), pour finalement en choisir une simple et sobre mais qui lui allait à merveille. Elle était plus resplendissante que jamais, et pourtant j’avais passé les trois dernières semaines à la voir en bikini – au maximum, ou quasi. Ce n’était en rien une robe avec un voile ou quoi que ce soit – je n’étais pas persuadé que ça soit une robe de mariée du tout, mais mon avis là-dessus reposait sur pas grand-chose -, mais le simple fait de voir Mila dedans rendait les choses incroyablement plus réelles, sans que je ne sache bien pourquoi. «… Hyland et Mila Abbott ». Je sortis de mes pensées et sentis immédiatement mon cœur bondir dans ma poitrine. S’il y avait bien un truc auquel je ne m’étais jamais, jamais, jamais préparé, c’était bien à ce moment. Ca devrait être facile, pour Mila, toutes les filles se mariaient au moins cinq fois quand elles étaient petites en utilisant la robe de mariée de leur mère — au moins huit pour Lena. Mila me serra la main. « C'est le moment de partir en courant si tu as changé d'avis. » Je lui rendis son sourire. C’était un peu étrange comme situation – vraiment étrange – mais je n’aurais échangé ma place pour rien au monde. Peu importe tout ce que cela impliquait ou ce que les gens en penseraient. Je l’aimais, elle m’aimait, et c’était tout ce qui comptait. « Je suis bien là. J’aime bien c’est sympa. Je devrais me marier plus souvent ». Sourire d’ange. Si elle me frappait devant le type censé nous marier, adieu crédibilité. La « cérémonie » débuta de façon sobre, comme le reste. Le type énuméra un certain nombre de choses – des lois, apparemment, mais je ne prenais pas vraiment la peine d’écouter – et je me focalisai sur les battements de mon cœur. Je sentis cependant le sang battre à mes tempes lorsqu’il s’adressa à moi. « George Caleb Hyland, voulez-vous prendre pour épouse Mila Skyler Abbott ? ». Il y eut un millième de seconde merveilleux où, mon regard planté dans celui de Mila, j’eu la sensation que tout, absolument tout ce qui m’était jamais arrivé, n’était arrivé que pour m’amener à cet instant précis. A Los Angeles, dans cette mairie, avec en face de moi Mila pour fiancée. « Oui ». J’avais répondu d’une voix calme et assurée, complètement à l’opposé de tout ce que j’avais ressenti depuis le début de la soirée. Sans doute étais-je arrivé à un niveau de stress et d’émotions supérieur à la limite maximale, et que passé un certain stade, on ne ressentait plus rien. « Je t’aime », articulai-je de la même façon qu’elle l’avait fait précédemment.
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(✰) message posté Ven 26 Déc 2014 - 12:50 par Invité
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« On leur fera une belle cérémonie, promis. En attendant c’est toi et moi, et c’est tout ce que je veux » Je l'embrassais à nouveau. Il allait me rendre folle à se montrer aussi adorable et amoureux. Nous avions passé ces trois dernières semaines dans les bras l'un de l'autre, à se faire comprendre à que point ça comptait sans jamais réellement le prononcer. Mais là, ce soir, c'était une fontaine de compliments, d'amour et de tendresse - de larmes également. Juste lui et moi. J'avais beau aimer l'organisation de célébrations et avoir envie de crier ma joie au monde entier, qu'on ne se préoccupe de personne d'autre que de nous était parfait.
« Je suis bien là. J’aime bien c’est sympa. Je devrais me marier plus souvent » Je roulais des yeux et me retenait de le frapper à nouveau. Heureusement qu'il n'avait pas la peau qui marquait facilement, car le pauvre se retrouvait avec des bébés coup de poings et pincettes à longueur de journée. Mais il le cherchait. « Tant que tu ne fais que renouveler tes vœux. » Précisais-je, avec un sourire angélique. Il allait être mien, pour le meilleur et pour le pire, le laisser s'échapper au profit d'une autre ne faisait pas partie de mes plans pour les 60 prochaines années. Minimum. Je me tenais droit devant lui, le cœur battant, et l'envie de lâcher ses mains juste une seconde pour me pincer et être certaine que ce rêve n'allait jamais se terminer. A l'écoute de tout le blabla officiel, je mourrais d'envie de la précipiter vers l'essentiel mais parvenais à garder le silence, mon regard plonger dans celui de mon fiancé. Pensé à lui comme tel me remplissait de joie et dans quelques minutes, ce serait terminé. Il serait mon mari. Mes mains se resserraient machinalement sur les siennes lorsque la question fatidique tombait. Non pas de peur mais par excitation, nous y étions. « Oui » Je me mordais la joue et ne le quittais pas des yeux. Je ne tenais pas en place et avait bien du mal à garder une distance minimum entre nous, à ne pas lui sauter au cou que la cérémonie soit ou non terminée. « Je t’aime » « Mila Skyler Abbott, voulez-vous prendre pour époux George Caleb Hyland ? »« Oui » Je craignais de lui avoir coupé la parole mais peu importe. Je ne sais pas, j'hésite. Peut-être. J'avais un tas de réponse à fournir à Caleb mais au delà de la plaisanterie et de l'envie de l'ennuyer - car c'était ainsi que tout avait commencé - il y avait le sérieux de cette cérémonie. Ce n'était pas une blague, c'en était l'opposé. « Au nom de l'Etat de Californie, je vous déclare mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée. » Mon cœur se serrait alors que mes pulsations retrouvaient un rythme normal et je ne bougeais pas d'un millimètre jusqu'à ce que ses lèvres se joignent aux miennes. Je levais les bras pour les passer autour de son cou et les laissais reposer sur ses épaules en l'observant. C'est un rêve, tu rêves. « Joyeux noël, mari. » Je souriais contre ses lèvres et l'embrassais à nouveau avant de m'éloigner en riant lorsque le marie reprenait la parole en nous rappelant qu'il restait un ou deux détails à régler. Nous apposions notre signature sur les documents faisant de nous des époux officiellement, et je les observais comme si eux-ci étaient fait d'or. Pas une minute, pas même une seconde, je n'aurais pensé que notre voyage puisse prendre ce tournant. J'avais déjà eut beaucoup de mal à y croire lorsque nous nous étions mis ensembles mais alors là... « Personne ne va y croire. J'arrive pas à y croire. Ma mère va en déduire que tu m'as épousé parce que je suis enceinte. J'imagine déjà sa tête. » Je riais et l'embrassais à nouveau. Ce serait la déduction logique pour maman, la seule raison qui aie pu nous pousser à tout faire dans la précipitation. Mais on leur prouverait bien vite à tous que nous n'avions pas besoin d'être trois - dieu merci - pour s'aimer et vouloir de cette union. Tout c'était passé à une vitesse incroyable, nous avions le temps pour la suite, appuyer un peu sur le frein ne pouvait que nous faire du bien. Apprendre à vivre ensembles, dans le monde réel, découvrir la vie de l'autre. J'avais presque hâte de rentrer à présent pour découvrir ce qui nous attendait. Car rien de mauvais ne pouvait nous arriver, rien qui puisse détruire ce que nous avions. « J'ai hâte de rentrer en tant que madame Hyland. » Mon sourire devait être si naïf et débile que je faisais sans aucun doute peine à voir. Je savais pourtant qu'un tas de personnes allaient râler, nous en vouloir, gueuler peut-être même. Mais je n'en avais rien à faire. « Mais avant de penser au retour... je crois que notre lune de miel nous attend. » Je glissais ma main sur son torse et déposais un baiser sur le coin de ses lèvres. A l'opposé de tous les mariés qui finissaient par zapper la fameuse nuit de miel, trop épuisés par la journée et nuit de festivité, j'étais en pleine forme et prête pour une longue nuit dans ses bras.
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(✰) message posté Ven 26 Déc 2014 - 15:12 par Invité
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« Au nom de l'Etat de Californie, je vous déclare mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée. » Je l’enlaçai et pressai mes lèvres contre les siennes tandis qu’une joie extatique explosait dans mon esprit. On y était. Et c’était parfait. Toutes les incertitudes que j’avais pu avoir ces derniers mois s’effacèrent de mon esprit. J’en avais finis avec les drames et les coming-out ratés. Je n’avais jamais été aussi sûr et certain de ce que je voulais et de ce que je faisais. Je n’avais jamais été obligé à quoi que ce soit outre mesure. J’avais choisi un job qui me plaisait, j’étais un gamin plutôt gâté en dépit de mes vingt-deux ans, et j’avais un entourage super. Et maintenant j’avais Mila. Je sentis mon cœur battre contre ma cage thoracique lorsque j’apposai ma signature au bas de la page. Plus moyen de revenir en arrière, et je n’en n’avais du reste pas la moindre envie. « Personne ne va y croire. J'arrive pas à y croire. Ma mère va en déduire que tu m'as épousé parce que je suis enceinte. J'imagine déjà sa tête. » Je me mordis la lèvre. Je n’avais pas vraiment pensé à cette éventualité, probablement parce que je ne serais pas moi-même l’objet des curiosités diverses. Certes je serais le premier concerné si c’était le cas, mais comme ça le n’était pas, ça ne m’avait pas angoissé qu’on puisse le croire au point d’y penser au moment fatidique. Le rire de Mila me rassura et je me dis qu’elle s’en fichait peut-être. De toute façon, rien ne pouvait vraiment gâcher mon plaisir tellement j’étais honteusement heureux à cet instant précis. Pathétique, vraiment ? Avoir Mila tout à moi, même du point de vue de la loi, ça me suffisait amplement. Nous deux me suffisait. J’avais déjà tellement précipité les choses ce soir – le mariage, c’était moi quand même – que je ne m’imaginais pas avancer encore un peu plus maintenant. On avait le temps. Beaucoup, de temps. Autant en profiter, non ? « S’il leur faut un certificat médical, on leur en fournira un et on sera tranquille ». Je levai les yeux au ciel avant de sourire. « J'ai hâte de rentrer en tant que madame Hyland. » Madame Hyland. Ca sonnait étrange étant donné que la seule qui portait ce nom dans ma vie se trouvait être ma mère. Williams-Hyland, certes, mais Maître Hyland dans la vie de tous les jours. « Tu le crois ça ? Monsieur et madame Hyland ». Je lui souris en riant. « Mais avant de penser au retour... je crois que notre lune de miel nous attend. »« On a déjà skippé pas mal de choses, je crois que le fait qu’on ait inversé les vœux et le repas ne change pas grand-chose ». Je l’entraînai à l’extérieur de la salle – manifestement nous n’étions pas les seuls à attendre pour nous marier une nuit de 25 décembre. Le trajet du retour se passa beaucoup plus calmement que l’allée – le contraire aurait été difficile – mais j’avais pitié du chauffeur qui devait supporter l’aura de guimauve qui devait nous entourer. Je m’étais débarrassé de ma cravate comme un gamin et j’avais prêté ma veste à Mila – on avait beau être à Los Angeles, il faisait quand même 12°C à l’extérieur. Retrouver le chemin familier du couloir et de la chambre d’hôtel paraissait étrange après la soirée délirante qui venait de se passer. On était partis simplement amoureux et on revenait mariés. Je laissai Mila entrer et la suivi en refermant la porte. Je l’enlaçai doucement, croisant son regard avant de l’embrasser longuement. « Je crois qu’on ne pouvait pas faire plus mémorable comme fin de voyage ». Je lui souris puis l’embrassai à nouveau, encore et encore, comme is j’avais la sensation que ça ne serait jamais assez. Je ne luttai plus contre la façon qu’elle avait de me rendre complètement fou, sachant déjà pertinemment que c’était perdu d’avance depuis un moment. « Je t’aime, Mila Skyler Abbott-Hyland. Et je veux passer ma vie avec toi ». Ma voix n’était qu’un murmure mais elle raisonna dans la chambre silencieuse. Je la fixai droit dans les yeux, avec un rien d’insolence et commençai à défaire les boutons de ma chemise. J’avais le droit, j’étais marié.